Ce genre de cabinet vient donc chronométrer les ouvriers (et eux seuls) au plus bas de l’activité, pour rédiger dans le galimatias qu’ils affectionnent les meilleures combines imaginées par les RH du groupe en y ajoutant quelques amabilités du style « réduction de 75 % de la pause casse-croûte » et autres crapuleries.
Mais au plus fort des « réductions d’effectifs » on voit aussi se pointer de nouveaux managers pour [i] fluidifier les relations entre les services[/i].
Là encore le rôle de la classe ouvrière dans la création du profit est clairement défini. [/citation]
Bien jolie leçon de chose, :jap: qui mieux que X citations démontre, s’il le fallait encore, que l’origine de l’extraction de la plus-value n’est pas compliqué à trouver .
Mieux encore, et l’air de rien, grâce à ta présentation des choses, je me disais que dans la compréhension du « phénomène étrange » de ce qu’est de l’extraction de la plus-value, ce que des gens éloignés du processus de production mettrons des années à digérer intellectuellement [g][#ff0000]* [/#][/g]et bien le simple prolos approchant les fondamentaux théoriques du socialisme scientifique, consultable dans « toute » bibliothèque municipale, saura sans souci l’illustrer pratiquement au regard de sa vie à l’usine. Et que l’on ne vienne pas me bassiner avec cette connerie manifeste que sans l’aide extérieur des intellectuels il ne pourrait pas accéder à la juste compréhension, parce que « l’aide » désintéressé de l’extérieur à 99,9 % c’est justement celle qui révise en permanence ces fondamentaux.
[g][#ff0000]*[/#][/g] et encore c’est loin d’être gagné comme nous avons encore eu l’occasion de l’observer ces derniers jours sur ce forum)');">
Xuan a écrit :
Ce genre de cabinet vient donc chronométrer les ouvriers (et eux seuls) au plus bas de l’activité, pour rédiger dans le galimatias qu’ils affectionnent les meilleures combines imaginées par les RH du groupe en y ajoutant quelques amabilités du style « réduction de 75 % de la pause casse-croûte » et autres crapuleries.
Mais au plus fort des « réductions d’effectifs » on voit aussi se pointer de nouveaux managers pour fluidifier les relations entre les services .
Là encore le rôle de la classe ouvrière dans la création du profit est clairement défini.
Bien jolie leçon de chose, qui mieux que X citations démontre, s’il le fallait encore, que l’origine de l’extraction de la plus-value n’est pas compliqué à trouver .
Mieux encore, et l’air de rien, grâce à ta présentation des choses, je me disais que dans la compréhension du « phénomène étrange » de ce qu’est de l’extraction de la plus-value, ce que des gens éloignés du processus de production mettrons des années à digérer intellectuellement * et bien le simple prolos approchant les fondamentaux théoriques du socialisme scientifique, consultable dans « toute » bibliothèque municipale, saura sans souci l’illustrer pratiquement au regard de sa vie à l’usine. Et que l’on ne vienne pas me bassiner avec cette connerie manifeste que sans l’aide extérieur des intellectuels il ne pourrait pas accéder à la juste compréhension, parce que « l’aide » désintéressé de l’extérieur à 99,9 % c’est justement celle qui révise en permanence ces fondamentaux.
* et encore c’est loin d’être gagné comme nous avons encore eu l’occasion de l’observer ces derniers jours sur ce forum)
Edité le 08-09-2010 à 22:47:21 par gorki
Xuan |
![]()
Excellent rappel Gorki. Les nostalgiques du New Deal se sont réveillés depuis quelques années aux USA. Et ici ils font des petits, avec quelques théoriciens pour les conforter dans leurs bons principes. On lira avec intérêt le "manifeste d'économistes atterrés" du Cercle les Echos. Le poids de la classe ouvrière est dû à son rôle dans les rapports de production, avant ses effectifs. La diminution numérique de la classe ouvrière dans notre pays ne signifie pas qu’elle tendrait vers l’extinction, ni que son importance économique ou sociale viendrait à diminuer. L’augmentation de la productivité signifie que chaque ouvrier produit ce que deux, trois ou quatre produisaient précédemment. Le poids économique et social de la classe ouvrière croît donc en rapport avec la richesse produite, et celle-ci ne cesse d’augmenter. L’enjeu de la course au profit est tel que le patronat n’hésite pas à piocher dans la caisse pour se payer un cabinet de croque-morts à 70k€, style Atford Consulting, rien que pour pondre des rapports bidon et justifier les suppressions de postes. Ce genre de cabinet vient donc chronométrer les ouvriers (et eux seuls) au plus bas de l’activité, pour rédiger dans le galimatias qu’ils affectionnent les meilleures combines imaginées par les RH du groupe en y ajoutant quelques amabilités du style « réduction de 75 % de la pause casse-croûte » et autres crapuleries. Mais au plus fort des « réductions d’effectifs » on voit aussi se pointer de nouveaux managers pour fluidifier les relations entre les services . Là encore le rôle de la classe ouvrière dans la création du profit est clairement défini. La gauche a tellement le vent en poupe (vent en poupe c’est quand même plus élégant que pet au cul) que François Marie Banier, saisi par un élan de misérabilisme, est venu photographier les vrais gens à la manif du 7. Manque de bol un manifestant l’a reconnu et lui a dit le reste : http://www.leparisien.fr/economie/video-francois-marie-banier-pris-a-partie-dans-la-manif-parisienne-07-09-2010-1059040.php |
gorki |
Xuan |
![]() « partenaire financier » titrait : Les banques sont sorties de la crise « Au même titre que les grandes entreprises du CAC40, qui ont multiplié par deux leur profit au premier semestre 2010, les grandes banques reviennent en force au classement des quarante premières capitalisations de la Bourse de Paris. […] D’après l’enquête réalisée par Ricol Lasteyrie pour le journal Les Echos, le profit accumulé par les entreprises du CAC 40 a atteint, au premier semestre 2010, 41, 6 milliards d’euros, soit une progression de 86% sur un an. Cette hausse spectaculaire enregistrée en 2010 trouve son explication dans la comparaison statistique établie par rapport à 2009, année de grande récession économique. Les politiques de désendettement et d’économie mises en place par les entreprises pendant la crise a également contribué à doper la marge des profits, une fois les premiers points de croissance revenus. » Cette reprise s’est faite sur le dos des salariés qui ont lourdement payé la note de la crise : « Le front de l’emploi ne connaît pas de répit depuis 2009. Avec un nombre record de 256100 suppressions de postes, l’année dernière est déjà classée comme « historique » par Pôle emploi. « Un tel niveau de destructions nettes d’emplois salariés n’avait jamais été observé depuis l’après-guerre », indique le dernier bilan de l’organisation publique. […] Avec 168200 postes perdus en 2009, l’industrie fournit plus de la moitié des pertes sur l’année. Ce secteur qui emploie 19% des salariés en compte actuellement 3 millions contre 6,2 millions en 1975. La construction voit ses postes diminuer de 2,9%, soit une réduction de 43800 emplois. Le secteur tertiaire, qui regroupe près de 71,9% de la population française salariée, perd 0,4% de ses emplois. Quelques branches résistent : la santé (+ 2,8%), l’enseignement (+ 2,3%), l’hébergement et la restauration (+1%) et l’administration (+ 0,5%) continuent à créer des postes. L’emploi des femmes a quatre fois moins souffert que celui des hommes en 2009. Pour 51400 postes féminins supprimés, 204700 ont disparu pour les hommes. Principale explication : l’industrie, secteur le plus touché par l’hémorragie, compte presque 90% d’hommes. Sur le plan géographique, la Corse était le seul îlot de création d’emplois en France métropolitaine en 2009 (+ 1,7%). Les régions qui subissent les plus fortes pertes de salariés sont la Picardie (- 3,8%) la Haute-Normandie (-3%), la Lorraine (- 2,6%) et le Centre (- 2,3%). [ Le Parisien du 7 août ] Une partie de ces bénéfices provient du pillage du Tiers Monde, par le biais des délocalisations. Mais la délocalisation n’explique pas tout loin de là et n’est pas nécessairement une religion si le profit maximum peut être créé sur place. Derrière les généralités abstraites sur les politiques d’économie, la réalité est simplement l’exploitation accrue des salariés, en particulier de la classe ouvrière, la concentration des banques et des industries, et les surprofits. Un exemple : une entreprise de 140 salariés supprime 30 postes dans différents services, au prétexte de la crise économique, de la concurrence et de la mévente. La « gestion prévisionnelle des emplois et des compétences » aboutit à classer les ouvriers de fabrication dans la catégorie des emplois « non stratégiques» . Par le jeu des mutations internes, chefs de service, contremaîtres, techniciens et employés sont peu touchés, et on finit par supprimer un poste ouvrier sur deux en fabrication partout où c’est possible, et accroître l’externalisation. Conséquences : le nombre d’accidents avec arrêt passe de 1 à 3 par rapport à 2009. Le taux d’accidents sans arrêt de 3.65 à 23.74 (mais il faut reconnaître que les accidents de 2009 avaient été pour la plupart maquillés en soins d’infirmerie). Au moment où le plan est mis en œuvre, les principaux concurrents européens mettent la clef sous la porte, moyennant la fermeture de plusieurs sites et des dizaines de suppressions d’emplois. Immédiatement le carnet de commandes se remplit, et de surcroît les prix de vente sont augmentés grâce à une situation de quasi monopole jusqu’à 14 % selon les produits, voire doublés. La concentration et l’augmentation du prix de vente permettent ainsi la réalisation d’un surprofit. Malgré un mouvement d’humeur des salariés, qui a plombé le mois d’avril, L’EBITDA (revenus avant intérêts, impôts (taxes), dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations (mais après dotations aux provisions sur stocks et créances clients)) négative en 2009 passe en positif en 2010 avec une augmentation de 300 %. Bref, la charge de travail a été augmentée pour l’ensemble des salariés, mais c’est l’exploitation accrue de la classe ouvrière qui a généré l’augmentation de la plus value sur la marchandise créée. Tel est la signification des « postes non stratégiques » : ce sont ceux qui rapportent la plus value. Cet exemple peut être comparé à d’autres, j’invite les camarades à poursuivre sur ce sujet. Baisse des salaires L’augmentation des profits par l’intensification du travail constitue une baisse relative des salaires, qui n’ont pas augmenté dans le même rapport et qui seront maintenus au même niveau en 2011. Le rapport Hewitt sur les révisions salariales 2010/2011 rapporte que le budget d’augmentation globale des ouvriers est le plus faible de toutes les catégories salariales, à 2,5%, pour une moyenne de 2,6% (moyenne des augmentations collectives et individuelles). Cette moyenne était de 3.4% en 2000, 3,3% en 2007 et 2008, 2.9 % en 2009. Ces chiffres ne mentionnent pas les enveloppes et caisses noires diverses et variées, ni les revenus autres que salariaux destinés aux cadres supérieurs et dirigeants. Le rapport Hewitt donne évidemment de précieux conseils aux entreprises pour faire passer la pilule, en sachant que « 55% des entreprises déclarent « sentir » leurs managers en difficulté lors des échanges autour de la rémunération » , et préconise la rallonge à la tête du client. Parallèlement les prix ont augmenté : Au 15 août, les tarifs EDF régulés pour la majorité des consommateurs domestiques ont subi une augmentation moyenne de 3,5 %. GDF Suez, numéro un national, a-t-il été autorisé à relever ses tarifs de 4,7 % en moyenne au 1er juillet. Selon l’Insee, la hausse de l'assurance auto s'établissait à 1,5 % sur les trois derniers mois et à 7,7 % sur un an et pour l'assurance habitation 4,2 % sur un an. Pour les complémentaires santé, l'Insee a relevé en juillet une forte progression de 5,4 % sur un an. Au début de l'été également, plusieurs hausses de divers tarifs publics ou semi-publics, tels que ceux du timbre (+ 3,5 %) et des trains Corail et Intercités de la SNCF (2,5 % en moyenne). Enfin on doit s’attendre à des hausses sur les cours du blé, de la viande et du lait. D’autres hausses passent inaperçues comme les déremboursements de la SS. Les hausses portent sur les produits de première nécessité, et affectent prioritairement les bas salaires et l’immense majorité du peuple. Elles aboutissent aussi à la baisse relative des salaires par rapport aux profits. Les économistes bourgeois ne sont pas inconscients des conséquences de la baisse des salaires. Par exemple, la revue Capital de mars 2010 publie un dossier sur les relations économiques à l’échelle mondiale, où il apparaît que la baisse du revenu des ménages menace la reprise. « [aux Etats Unis] les ménages ont vu leur richesse nette s’effondrer de 63 900 milliards de dollars en 2007 à 51 900 milliards aujourd’hui. Mais la situation est à peine moins inquiétante en Europe.» Enfin le chômage ne s’atténue pas mais devrait atteindre 9,3 % pour la zone euro, qui devrait perdre encore 1,6 millions d’emplois en 2010 selon l’OCDE (2,4 millions en 2009). L’accroissement du chômage en Europe aboutit à renforcer la concurrence entre les prolétariats européens, à peser sur les salaires et plonger les précaires dans une misère noire. Tandis que les aides au chômage partiel sont menacées. La crise, qui puise son origine dans l’appauvrissement et l’endettement des ménages, conduit donc le capitalisme à accentuer l’exploitation de la classe ouvrière et l’appauvrissement des masses, c’est-à-dire à créer les conditions d’une nouvelle crise de plus grande ampleur. |