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SMT
Dépêche "info" AFP :

Airbus: suspension de la grève à Nantes, après Saint-Nazaire
Aéronautique-social-grève-Airbus

NANTES, 12 mai 2007 (AFP)
Les salariés du site Airbus de Nantes ont suspendu vendredi matin leur mouvement de grève entamé le 27 avril, au lendemain de l'arrêt de la grève à Saint-Nazaire, a-t-on appris auprès des syndicats et de la direction.

Le mouvement de grève "n'a pas eu d'impact sur les chaînes d'assemblage final à Hambourg et Toulouse, ni sur les livraisons aux clients", a indiqué à l'AFP la direction du site.

Les trois syndicats, qui avaient reconduit le mouvement de grève, FO, CGT et CFDT, se sont prononcés en faveur de la reprise du travail vendredi.

Pascal Busson, porte parole du comité de grève, a expliqué que la décision avait été prise après avoir obtenu de la direction une date pour la reprise de négociations.

Les salariés Airbus des sites de Saint-Nazaire et de Nantes s'étaient spontanément arrêtés de travailler le 27 avril après l'annonce de primes de 2 à 10 euros par salarié en 2007, contre 1.200 à 1.800 euros en 2006.

Ils réclamaient des primes "au moins identiques à celles de l'an dernier" et 5% d'augmentation, ainsi que le retrait du plan Power8 et le maintien de tous les emplois sur les sites Airbus.
SMT
Pour info tract de l'urcf :

Le plan de restructuration d’Airbus « Power 8 » prévoit 10000 suppressions d’emploi en Europe dont 4300 en France.
Pourtant les carnets de commandes sont à un record historique avec 2533 appareils, un chiffre d’affaire de 400 milliards d’€, des dividendes 2005 en hausse de 45% et un tout récent conseil d’administration du 04 mai qui vient d’octroyer le maximum de dividendes aux actionnaires pour 2006 (100 millions d’€) ! Sans compter les 8,4 millions d’€ empochés tout récemment pour « prime de départ » par Noël Forgeard, ancien patron d’Airbus et ex-président exécutif d’EADS (maison mère d’Airbus) évincé en juillet 2006 (mais d’autres dirigeants d’Airbus aussi se sont engraissés à leur départ) !
L’annonce de l’absence de prime d’intéressement et d’une prime de participation de 2,88 € pour les salariés (!) a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase.
En réponse, plus de mille ouvriers sont partis en grève spontanément depuis le 27 avril pour bloquer la production sur les sites de Saint-Nazaire et Nantes. Un comité de grève a été créée et les grévistes se réunissent en Assemblée Générale pour reconduire.
Déjà les ouvriers d’Airbus subissaient de nouvelles augmentations des cadences, les heures supplémentaires et la demande de travail de travail le samedi. Les revendications sont claires : pas une suppression d’emploi (369 sont prévues rien qu’à Saint-Nazaire), retrait du plan Power 8, augmentation générale des salaires de 5%, reconduction des primes au même niveau que 2006 (3000 €), ce à quoi l’urcf rajoute son mot d’ordre général d’intégration des primes dans le salaire.
Le chantage de la direction à l’arrêt de la grève ou les propositions de hausse de 2,5% et 500 € de primes ne sont pas à la hauteur des revendications. Déterminés, disciplinés et unis, les ouvriers en grève vaincront. Bien que certains dirigeants syndicaux réformistes de l’entreprise freinent les luttes, le combat des ouvriers des sites de Loire-Atlantique, c’est le combat de tous les travailleurs de tous les sites d’Airbus mais aussi de toute la population ! Nos intérêts de classe sont communs, tous unis et solidaires !
Cette lutte est aussi celle du refus de la désindustrialisation de la France par ceux qui veulent cantonner le pays au tourisme, à la banque et à l’industrie du luxe et des armes ! Le site de Nantes fabrique notamment le caisson central de tous les Airbus, tandis que ceux de Saint-Nazaire travaillent à l'intégration des éléments centraux des fuselages et produisent divers éléments de haute précision ou utilisant des matériaux composites.
Comme le dit un salarié en grève : « c’est de la pure provocation, du mépris de la part d’une direction qui a complètement oublié le personnel, alors que c’est lui qui fait les avions, qui fait l’image et la force d’Airbus. »
Deux mondes, deux classes !
Les campagnes électorales battent leur plein. Dans plus de 1000 entreprises, des grèves (occultées par les médias) ont éclaté plaçant au centre du mouvement la lutte contre les profits et pour les salaires, la lutte effective contre la politique libérale des monopoles (lire multinationales) et du pouvoir. Ces grèves attestent du renforcement de la résistance ouvrière contre la politique néolibérale du capitalisme. Oui le sort des forces du travail se jouera principalement dans les luttes contre le capital. La question des salaires, préoccupation essentielle des travailleurs avec celle de l’emploi est posée à l’ensemble des candidats à des élections.
Sarkozy le Président (et l’UMP), champion du « ministère de l’identité nationale », de l’expulsion quotidienne de Sans-Papiers et de leurs enfants pourtant scolarisés en France, veut s’attaquer au salaire minimum « obstacle à la libéralisation de l’économie » et pour augmenter les salaires, propose de « travailler plus », en clair d’augmenter les cadences infernales ! Royal et le PS s’en tiennent à « l’engagement » d’atteindre 1500 euros brut d’ici 5 ans, soit l’augmentation règlementaire ! Bayrou (et son Mouvement Démocratique) veut liquider la dette intérieure avant tout et «ne pas faire de promesses » ! Le Pen qui ose prétendre (lui le milliardaire) parler au nom des « humbles », vise à diviser nos rangs ouvriers selon la nationalité, les croyances ou non et à renforcer le racisme, arme du patronat !
Tous ces candidats et ces partis au-delà de leurs discours défendent les intérêts d’une même classe : celle du capital financier, la championne du CAC 40 qui a engrangé près de 100 milliards de profits en 2006, dont 45 % seront versé aux actionnaires (plus de 35 % de hausse !).
Les ouvriers d’Airbus producteurs de richesses matérielles comme c’est la loi sous le capitalisme sont justes bons à être exploités !
Soutenons et popularisons la lutte exemplaire des grévistes d’Airbus ! Construisons un front populaire de lutte !
Les ouvriers d’Airbus montrent la voie pour arracher les revendications, il ne s’agit pas de s’en remettre à des candidats même « providentiels » mais bien de déclencher des luttes unitaires et solidaires. C’est ainsi que nous pourrons satisfaire nos besoins immédiats en nous attaquant aux profits des monopoles.
On ne battra réellement la politique réactionnaire de Sarkozy que par le développement des luttes, la construction à la base d’une alternative progressiste, la résistance ouvrière et populaire. Toutes les conquêtes sociales ont été le résultat des luttes de classes, demain les véritables changements seront obtenus par les travailleurs en lutte.
Quant à l’avenir , il ne saurait résider dans un système capitaliste fondé sur la maximisation du profit, sur l’incapacité à satisfaire les revendications durables matérielles et culturelles, en France et ailleurs. L’URCF est persuadée que la classe ouvrière au fur et à mesure de ses luttes apparaîtra comme la seule classe (avec l’ensemble des travailleurs) apte à chasser la bourgeoisie afin de prendre le pouvoir, socialiser – c’est à dire donner aux ouvriers et aux travailleurs - les entreprises, banques, construire un nouvel Etat socialiste afin que les producteurs de richesses puissent jouir enfin de leur travail. Oui, la France plus que jamais a besoin d’une nouvelle révolution, cette fois-ci anticapitaliste !
Le 9 mai 2007
Union des Révolutionnaires-Communistes de France (URCF). Commission ouvrière et d’entreprises.

LEVEE des SANCTIONS ! REINTEGRATION des 5 TRAVAILLEURS de RENAULT Le MANS !

Message édité le 11-05-2007 à 19:37:06 par SMT
armenak
à ma connaissance les seuls "politiques" sur place sont les gros bureaucrates de FO qui ont aussi tous leur carte au Parti des Travailleurs
Armenak
Membre désinscrit
Merci pour ces infos armenak. Tu pourrais nous dire s'il y a des politiques présents sur place et éventuellement quel rôle ils jouent?

Les directeurs d'Airbus St-Nazaire et Nantes appellent à cesser la grève

NANTES (Loire-Atlantique), 8 mai 2007 (AFP)

Les directeurs des sites Airbus de Nantes et Saint-Nazaire ont appelé mardi à l'occasion d'une conférence de presse à reprendre le travail et à mettre fin à la grève qui touche les deux sites depuis le 27 avril, a constaté l'AFP.

Les syndicats majoritaires FO, CFE-CGC, CFTC et la CFDT ont demandé vendredi la suspension de la grève afin que puissent se poursuivre les négociations avec la direction générale qui avait proposé jeudi 500 euros de prime et une augmentation des salaires de 2,5%.

Mais les salariés ont choisi de reconduire leur mouvement vendredi matin, soutenus par la CGT, et doivent à nouveau voter pour ou contre la grève mercredi.

"Je pense qu'il est temps pour les salariés de reprendre le travail", a estimé Gilles Guillon, directeur des deux sites d'Airbus Saint-Nazaire (2.400 salariés) où 85% des cols bleus (ouvriers) sont en grève depuis le 27 avril, soit cinq jours ouvrables.

Selon le directeur la proposition faite jeudi au syndicats lors des premières négociations "peut être améliorée" mais la poursuite des négociations reste suspendue à la reprise du travail sur les sites.

"Si nous ne reprenons pas le travail dans les jours qui viennent on mettra en péril les chaînes d'Hambourg", a averti Gérald Lignon, directeur du site de Nantes (2.000 salariés) où les ateliers sont vides en raison des piquets de grève des manifestants et qui livre les tronçons d'A320 à l'usine d'Hambourg.

Si à Saint-Nazaire les principaux syndicats ont appelé à la reprise du travail, ceux de Nantes doivent consulter mercredi matin leur base afin de prendre leur décision.

Les salariés Airbus de Loire-Atlantique, sans consulter leurs syndicats, se sont spontanément arrêtés de travailler le 27 avril après que la direction du groupe, qui fait face à des difficultés financières, a annoncé des primes de 2 à 10 euros par salarié en 2007, contre 1.200 à 1.800 euros en 2006.

Cette annonce a été mal vécue par les salariés qui venaient d'apprendre le versement d'une prime de départ de 8,4 millions d'euros à Noël Forgeard, ancien patron d'Airbus et président exécutif d'EADS (maison mère d'Airbus), après son éviction en juillet 2006.

Les grévistes réclament des primes "au moins identiques à celles de l'an dernier" et 5% d'augmentation.
Xuan
Un camarade toulousain m'avait déjà dit son écoeurement en entendant un représentant syndical déclarer publiquement qu'il attendait les résultats des élections et la position du nouveau président de la République sur Power 8.
Le Comité de grève peut être un puissant outil d'unité à la base pour la lutte de classe. Le PCMLF en son temps avait encouragé cette forme d'organisation lors de certains conflits.
armenak
Vendredi, les salariés d'Airbus, usine ville et Gron, de Saint-Nazaire, ont débordé les syndicats en lançant la grève pour obtenir une prime exceptionnelle, correspondant à la participation de l'an dernier.
La grève sauvage des salariés d'Airbus
C'est parti, hier matin, de quelques jeunes recrutés. Puis la grève s'est étendue, poste par poste, à l'usine de Saint-Nazaire-ville. Débordant les syndicats.
« Ça devait péter un jour. » Cri du coeur d'un salarié d'Airbus Saint-Nazaire, hier midi, à la sortie de l'usine ville. Pas mécontent du coup d'éclat d'une dizaine de jeunes recrutés. « C'est parti de quelques gars, ce matin, juste avant l'embauche, à 7 h. On a fait du poste par poste pour convaincre les salariés de débrayer et de bloquer l'entrée. »
Ils ont suivi. « 85 % du personnel à l'effectif ce matin est sorti. On était plus de 1 000 », assure l'un d'eux, en tenant à garder
l'anonymat. « Cela témoigne d'un profond ras-le-bol sur les conditions de travail, avec des cadences infernales, des heures supplémentaires, la demande de travail le samedi. Sans oublier l'annonce du plan de restructuration Power 8. »
Puis est venue l'annonce, mercredi de l'absence d'intéressement et d'une prime de participation de 2,88 € ! « C'est la goutte qui a fait déborder le vase », commente ce salarié, se défendant « d'appartenir à aucun syndicat. C'est de la pure provocation, du mépris de la part d'une direction qui a complètement oublié le personnel, alors que c'est lui qui fait les avions, qui fait l'image et la force d'Airbus. »
Cette « provocation », ajoutée aux « craintes pour l'avenir des jeunes embauchés et des précaires », a poussé à l'action. « Cette grève est partie des ouvriers qui ne se sentent pas soutenus par des syndicats qui ont préféré faire une entente avec la direction. Et elle continuera avec les ouvriers, pas question de les laisser récupérer notre mouvement », rage l'un des meneurs. Soutenu par un
autre qui, malgré sa jeunesse dans l'entreprise, fait appel à l'histoire locale : « C'est la première fois depuis vingt-huit ans qu'un mouvement ouvrier est lancé ici. La dernière fois, c'était en 1979 . » Vendredi matin, quand la direction locale a reçu une délégation, elle était composée de syndicalistes, mais également d'ouvriers « indépendants ». Les revendications sont simples : « Accorder une prime exceptionnelle équivalente à la participation de l'an dernier, soit quelque 1 500 €. Sans que cela ait d'influence sur les augmentations annuelles. » En grève totale depuis hier, les salariés laissent passer le pont du 1er mai avant de se rassembler devant l'usine de Gron, mercredi à 9 h. « Pour se faire, enfin, entendre par la direction. »
Ouest-France du 28 Avril 2007

Airbus : les syndicats suivent la base
Après un vote massif de la poursuite de la grève, les salariés d'Airbus ont convaincu les syndicats d'épouser leurs revendications.
Jour de reprise après le pont du 1er mai, mercredi, devant l'usine Airbus de Saint-Nazaire. Un bon millier de salariés se masse devant les grilles. L'assemblée générale sera courte : la coordination des salariés emporte vite le morceau. Les quelques paroles des délégués syndicaux qui invitent à prendre quelques précautions ne font guère recette. A main levée et à une écrasante majorité, la plateforme revendicative est adoptée et la poursuite de la grève décidée.
Les salariés réclament la même prime d'intéressement qu'en 2006, 1 970€ bruts par salarié et une participation moyenne de 2 200 € sous forme de versement de primes exceptionnelles. Et ce n'est pas tout. « Nous réclamons le retrait du plan Power 8 dont nous savons aujourd'hui qu'il prévoit 369 suppressions d'emplois rien qu'à Saint-Nazaire. Nous voulons que chaque départ soit compensé par une embauche. Nous avons déjà dû subir les nombreuses ruptures de contrats des intérimaires », indique le délégué de la coordination des salariés, Yvonnic Guiheneuf.
[#ff0000]Pourquoi les salariés ont-ils choisi de déborder les syndicats ? « Parce qu'il n'y avait plus d'unité syndicale alors que l'exaspération continuait à monter. Le couvercle de la marmite a sauté. » [/#
Pour Force Ouvrière et la CGT, ce débordement par la base ne remet pas en cause leurs actions. « La difficulté de s'engager dans une grève dure maintenant c'est qu'il va falloir tenir dans la durée. Mais cette grève nous met en position favorable pour négocier », souligne Yvonnic Dréno pour Force Ouvrière. Dans la journée, tous les syndicats de l'entreprise ont d'ailleurs adopté la plateforme revendicative de la coordination. Une plateforme qui va servir dès ce
jeudi : les délégués syndicaux sont convoqués plus tôt que prévu pour ouvrir la négociation salariale. Ils poseront sur la table les demandes de primes exceptionnelles.

A Nantes, "on n'a pas l'intention de se résigner"
Témoignages de Samuel, 34 ans, et Jean-Marie, 40 ans, ajusteurs à Airbus Nantes
:« L'absence d'intéressement et la prime de participation de 2,88 €, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, chez Airbus Nantes. Auparavant, il y a eu l'annonce du plan Power 8, avec des suppressions de postes, alors qu'on n'a jamais produit autant d'avions. Et puis le parachute doré de Noël Forgeard !
Alors, vendredi, l'équipe du matin, qui a commencé son service à 5 h, a cessé le travail après le casse-croûte de 8 h. Au retour du réfectoire, les gens ne sont pas retournés travailler : ils se sont rassemblés devant les locaux de la direction puis ils ont manifesté dans l'usine (1). On s'est ensuite donné rendez-vous pour mercredi. Lors de l'assemblée générale mercredi matin, la majorité a voté la reconduction de la grève. On a défilé autour des ateliers pour informer les personnels et désamorcer les pressions de la hiérarchie.Notre mouvement, c'est aussi cela : la défense de la dignité et du respect des droits des salariés. C'est un mouvement spontané, issu de la base. Il comprend des ouvriers syndiqués ou pas . Mais il est peu suivi chez les cols blancs. Et on le regrette.
S'il y a des leaders ? Pas vraiment : tout le monde peut s'exprimer. C'est un état d'esprit : soit on se bat pour obtenir les fruits de notre travail, soit on se résigne. Et on n'a pas l'intention de se résigner. »

Le mouvement se durcit à Nantes. Dans une plate-forme approuvée par les salariés, les syndicats FO, CGT, CFDT et CFTC appellent à une « grève totale avec piquet de grève dès 5 h du matin » pour ce jeudi, jour de l'ouverture de négociations salariales à Airbus France. Les salariés demandent notamment une prime exceptionnelle de participation équivalente à celle de 2006.
(1) Selon la direction, le nombre de grévistes s'est élevé à 400
personnes vendredi (sur 2 000) et 800 mercredi : les salariés estimaient, eux, la participation au mouvement hier à 90 % chez les ouvriers.
Ouest-France du 03 Mai 2007


Le comité de grève créé jeudi matin à Bouguenais, chez Airbus, souhaite renouer le lien entre le personnel et l'intersyndicale ! Hier matin, ils étaient un millier devant les grilles de l'usine Airbus à Saint-Nazaire.

Airbus : les salariés reconduisent la grève
A Nantes, comme à Saint-Nazaire, les salariés veulent rentrer dansun rapport de force pour imposer leur volonté aux syndicats et à la direction.« C'est vraiment un cri de ras-le-bol. Si les syndicats n'avaient pas réalisé autant de compromis avec Airbus, nous n'en serions pas là ! » On ne se cache plus pour parler devant les grilles d'Airbus, à Bouguenais, près de Nantes ! Et tout sort : « Avant, l'ambiance était à peu près correcte dans les ateliers. On avait sa carte syndicale et l'évolution professionnelle suivait. Aujourd'hui,
l'ambiance est complètement dégradée. Tout cela et l'environnement Power 8, c'est trop ! » Jeudi matin, un comité de grève, en dehors des syndicats, a été élu. 17 salariés, désignés par leurs camarades, forment un relais entre les employés non syndiqués et l'intersyndicale. Et pas un drapeau de syndicat en vue
! « Les salariés en ont marre de la discrimination syndicale et salariale »,
avance tout de go Anthony Chilly, un des membres de ce comité de grève. Certes, il est militant CGT, mais n'est pas d'accord avec la conduite des événements de l'intersyndicale. Comme la plupart de ces camarades, ils ont décidé de bloquer la production, pas l'accès de l'usine aux intérimaires, stagiaires ou cadres, pour revendiquer leur desiderata de « base ». Idem à Saint-Nazaire. Les deux comités des grèves se sont souvent téléphonés dans la journée pour se mettre au diapason. Une plateforme a été adoptée, hier, en assemblée générale : retrait total du plan Power 8, augmentation générale des salaires de 5 % ; reconduction de l'intéressement de la partie bloquée et de la partie sur le salaire au même niveau que 2006, soit environ 3 000 €.
Un élan naturel à perdurer
« Notre mouvement veut essayer de recréer une connexion entre le personnel et les syndicats. Il doit disparaître après », avance l'ajusteur Ludovic. Sauf qu'il sait que c'est encore l'intersyndicale qui va négocier lors des discussions sur les salaires... Comme hier où la direction, à Toulouse, n'a lâché que 500 € de prime et une augmentation générale à 1,5 % ! Pas assez évidemment pour le personnel ! Et que faire si cela continue à ne pas aller dans
leur sens ? « La question sera posée ce matin en assemblée générale. »
En attendant, les sites de Méaulte et Toulouse regardent du côté de la Loire-Atlantique sans réellement emboîter le pas. Vont-ils suivre ce mouvement parti du terrain ? L'élan naturel des salariés non syndiqués arrivera-t-il à se structurer pour durer dans le rapport de force ? Les jours à venir seront décisifs !
Ouest-France du 04 Mai 2007

Comme beaucoup d'autres camarades du Forum, je fais partie de ceux qui pensent aujourd'hui qu'il faut questionner le rôle des syndicats, je me suis exprimé dans le passé sur cette question en particulier par le biais des textes du CCO-ML. La grève de la base ouvrière d'Airbus ici à Nantes et Saint-Nazaire confirme une grande partie de mes arguments de l'époque.
Armenak
 
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