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marquetalia
les Etats Unis veulent bloquer le Turkish Stream en intégrant la Macédoine du Nord-nouveau nom officiel de l ex Fyrom-dans l Otan.
Xuan
A propos de ces informations :
Rien n'efface les crimes de l'impérialisme et du fascisme.
Les faits sont les faits et on ne peut juger de rien si on les ignore.
Il faut comprendre que les contradictions se transforment et avec elles les rapports entre les pays sinon on en reste à une compréhension figée dans le passé, comme ceux qui rêvent de rétablir le CNR, ou qui se croient à l'époque de la Résistance, etc.

Aujourd'hui la contradiction principale à l'échelle mondiale oppose l'hégémonisme US à l'ensemble du monde, et tous les pays y compris d'autres impérialismes sont entraînés dans ce mouvement avec des positions diverses.
Xuan
Les Présidents russe et turc supervisent l'achèvement du Turkish Stream sous la mer Noire.


http://fr.sputniknews.com/international/201811191038959194-poutine-erdogan-finalisation-turkish-stream/

vidéo http://www.facebook.com/sputnik.france/videos/297119154472184/


Annoncé en décembre 2014, Turkish Stream devait compenser l'abandon surprise de South Stream, un précédent projet de gazoduc devant alimenter le sud de l'Europe en passant sous la mer Noire et en contournant l'Ukraine. La Russie l'avait arrêté en raison du blocage de la Commission européenne.


La mise en service du Turkish Stream était initialement prévue pour décembre 2016, mais le projet a été interrompu en octobre 2015, en raison d'une crise diplomatique de plusieurs mois entre Ankara et Moscou. Il a finalement été réactivé en septembre 2016. Il s'agit d'un gazoduc composé de deux tronçons qui auront chacun une capacité équivalente à 15,75 milliards de mètres cubes.
marquetalia
et quand le Japon ne sera plus aligné sur les Etats Unis,et s alliera à la Russie avec en contrepartie la rétrocession des Kouriles du Sud,vous soutiendrez les héritiers du fascisme nippon?J imagine bien,le "le pauvre Japon victime de Hiroshima et de Nagasaki",un pays"martyrisé par l Oncle Sam",on oubliera par la meme occasion toutes les exactions des troupes du Soleil Levant en Asie avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale,le massacre de Nankin,la tentative de génocide des Hans,la colonisation ethnique de la Mandchourie,le camp S-21,...


Edité le 04-09-2018 à 12:46:01 par marquetalia


Xuan
Personne ne doit retourner sa veste, il s'agit simplement de regarder les faits tels qu'ils sont.
La réalité est que la Turquie s'oppose aux USA à cause de l'hégémonisme US, et qu'elle pratique aussi l'oppression et la répression.
De même Poutine s'oppose à Trump sur de nombreux sujets mais il a aussi pris des mesures anti sociales, sur lesquelles le parti communiste l'a contraint à quelques reculs.
Si on ne tient compte que d'un seul aspect on verse dans l'opportunisme de droite ou de gauche, également si on confond les contradictions à l'échelle internationale et à l'échelle locale.
marquetalia
je ne suis pas prêt à retourner ma veste en ce qui concerne la Turquie,meme si la bourgeoisie de ce pays s aligne sur la Russie,il ne faut pas oublier que Ankara a massacré les Kurdes dans une boucherie épouvantable,je préfère rester fidèle à mon appui à l ex Pkk,et cela meme si BHL appelle au retrait de l orga de la liste des formations terroristes en Europe et aux Usa.


Edité le 03-09-2018 à 18:37:15 par marquetalia


Xuan
L’alliance turco-américaine atteint un point de non-retour

23 Août 2018 M. K. BHADRAKUMAR

sur Investig'action http://www.investigaction.net/fr/lalliance-turco-americaine-atteint-un-point-de-non-retour/

La livre turque a chuté de 22% vendredi avant de remonter à 17% sur fond d’annonce de l’administration Trump de doublement des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium turcs. Ces tarifs douaniers affectent des exportations turques d’une valeur de plus d’un milliard de dollars en échanges commerciaux avec les États-Unis.
Les États-Unis ont été la première destination des exportations turques d’acier en 2017. La Turquie occupe la sixième place des pays dont les États-Unis ont importé l’acier l’année dernière. La part de l’acier turc s’élevait à 7 % du total des importations d’acier des États-Unis.

Quoi qu’il en soit, le président Trump a laissé entendre qu’il s’agissait d’une décision politique. Il a aussi nargué la Turquie en suggérant qu’il surveillait également le taux de change de la livre turque.

Trump a twitté : « Je viens de faire doubler les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium turcs, alors que leur monnaie, la livre turque, s’effondre rapidement contre notre dollar très fort ! L’aluminium sera désormais de 20 % et l’acier de 50 %. Nos relations avec la Turquie ne sont pas bonnes en ce moment ! »

Le tweet de Trump a été la cause immédiate du chaos financier qui a frappé la livre turque. De plus, les investisseurs étrangers avaient retiré de l’argent du marché turc au cours des derniers mois, alors même que la Réserve fédérale américaine relevait ses taux d’intérêt et mettait fin à sa politique d’assouplissement quantitatif. Sans surprise, le dollar a fortement augmenté en valeur pendant que la livre turque chutait et que les rendements obligataires turcs augmentaient.

De façon régulière et usuelle, la Turquie avait parfois recours à des emprunts extérieurs en devises étrangères pour compenser les déficits de sa balance commerciale. Les fonds extérieurs étaient attirés par l’économie turque grâce à des rendements élevés, ce qui alimentait la croissance de l’économie turque, notamment dans le secteur de la construction.

Avec le retrait d’argent du marché turc de ces derniers mois, les entreprises et les banques turques, qui avaient contracté des prêts en dollars ou en euros, font face à une incapacité potentielle de rembourser leurs dettes. En résumé, la volatilité des taux de change se transforme en une crise de la dette et de la liquidité.

La crise financière signifie que de nombreuses entreprises turques devront peut-être déposer le bilan, ce qui touchera les banques. Parallèlement, un cycle se forme : la confiance des investisseurs baisse malgré la politique de baisse des taux d’intérêt du président turc Recep Tayyip Erdogan.

Dans de tels moments, des facteurs psychologiques entrent inévitablement en jeu. En effet, l’administration Trump choisit de plus en plus souvent de mener des guerres économiques plutôt que de déployer des forces militaires pour exercer une « pression maximale » dans la poursuite de ses objectifs de politique étrangère. La Russie, la Chine, le Venezuela, l’Iran, etc, sont des exemples flagrants. La Turquie rejoint maintenant la galerie des renégats.

Erdogan est devenu un homme marqué à cause de ses politiques étrangères indépendantes, qui sapent les stratégies régionales américaines. Le tweet de Trump se vante ouvertement d’exercer des pressions. Trump essaie indubitablement de mettre Erdogan à genoux.

Le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie est depuis longtemps soutenu par la rue et les dénommés « Tigres de l’Anatolie », les entreprises en expansion depuis les années 80 qui forment le noyau dur du soutien des intérêts économiques turcs à Erdogan. Ce sont les plus touchés par cette crise.

L’intervention des agences de crédit Merrill Lynch et Standard & Poor’s à des moments critiques pour abaisser la cotation de la Turquie n’était que des préliminaires à un conflit économique.

Le dilemme d’Erdogan est double. Il pourrait s’adresser au Fonds Monétaire International pour un renflouement, ce que Wall Street et Trump attendent de lui. Mais s’il le fait, les politiques turques feront l’objet d’un examen minutieux de la part des USA. Et Erdogan ne capitulera pas.

L’alternative pour Erdogan est d’aller chercher de l’aide d’ailleurs. Dans un éditorial paru dans le New York Times la semaine dernière, Erdogan a averti Trump : « Avant qu’il soit trop tard, Washington doit renoncer à l’idée erronée selon laquelle nos relations peuvent être asymétriques, et accepter le fait que la Turquie a des alternatives. Si nous ne parvenons pas à renverser cette tendance à l’unilatéralisme et au manque de respect, nous devrons commencer à chercher de nouveaux amis et de nouveaux alliés. »

Mais Trump l’a snobé en doublant séance tenante les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium turcs. Erdogan est furieux. Dimanche dernier, il a tempêté : « Je déclare que nous avons vu votre complot et que nous le contestons. Il n’y a aucune raison économique à la situation actuelle [de chute de la monnaie turque]. Il s’agit d’un complot pour forcer la Turquie à capituler dans tous les domaines, de la finance à la politique, pour mettre la Turquie et son peuple à genoux ».

L’indignation du peuple turc ne doit pas être sous-estimée, ce qui fait de cette rupture un événement exceptionnel dans ce qui a toujours été une relation conflictuelle, mais relativement stable, depuis les sept dernières décennies. Erdogan a déclaré mardi qu’il ordonnerait un embargo sur tous les produits électroniques américains – y compris le célèbre iPhone utilisé à la télévision turque au cours de la nuit fatidique de la tentative de coup d’État, il y a deux ans.

Se faire à ce point une ennemie de la Turquie est une entreprise risquée de la part de Trump. Les États-Unis ne peuvent pas avoir de politique efficace au Moyen-Orient s’ils s’opposent à la fois à la Turquie et à l’Iran.

Les ramifications géopolitiques régionales n’ont pas encore été analysées. La Turquie est un État central et ses politiques ont des répercussions sur plusieurs acteurs régionaux – des Balkans, du Caucase et de l’Asie centrale au Moyen-Orient, en passant par l’Afrique du Nord et la Méditerranée.

L’Iran y a beaucoup gagné en influence stratégique. Téhéran a exprimé sa pleine et entière solidarité avec Erdogan. Un envoyé spécial de Téhéran s’est rendu à Ankara et l’a rencontré le week-end dernier. Et Erdogan a exprimé le souhait de rencontrer rapidement le président iranien Hassan Rohani.

Les déclarations de Berlin et de Rome traduisent déjà un sentiment d’exaspération face aux sanctions injustifiées de Trump contre la Turquie. De par son aide sur la crise des migrants et des réfugiés, Erdogan est un partenaire essentiel de l’UE. La Turquie a également conclu un accord d’union douanière avec l’UE.

L’étonnant, c’est que tout cela se déroule à un moment où les États-Unis et l’OTAN s’apprêtent à redessiner la carte stratégique de la mer Noire pour défier la Russie, et où la présence militaire américaine en Irak et en Syrie est confrontée à une opposition locale de plus en plus importante.

Erdogan a déclaré dimanche que la Turquie envisage de se tourner vers d’autres marchés et de trouver des alternatives politiques à son « partenariat stratégique » avec Washington. Il ne fait aucun doute que la Chine en sera la grande gagnante. La Chine privilégiera la Turquie, parce que c’est un partenaire indispensable de l’initiative Belt and Road (la nouvelle Route de la soie).

Trump sous-estime sérieusement la puissance du nationalisme turc, qui s’affirme de plus en plus. Dans son Art of the Deal (en français « Trump : L’art de la négociation »), le nationalisme n’a pas de place — les affaires se font avec le plus offrant. Pendant ce temps, l’opinion turque se durcit contre les États-Unis, qui selon elle, sont à l’origine du coup d’État raté de 2016, dans une stratégie concertée pour prendre le contrôle de la politique turque dont la récente « guerre économique » n’est que la continuation.



Source: Entelekheia http://www.entelekheia.fr/2018/08/18/lalliance-turco-americaine-atteint-un-point-de-non-retour/
Xuan
L’Amérique qui poignarde son ami dans le dos est-elle un partenaire fiable ?


RCI 2018-08-13 http://french.cri.cn/news/china/685/20180813/169762.html

Le président américain, Donald Trump, a annoncé, vendredi 10 août, sur son compte tweeter, le relèvement des tarifs douaniers respectivement à hauteur de 50 et 20% sur l’aluminium et l’acier produits en Turquie. Cette annonce survient dans un contexte particulier, marqué par la chute libre de la monnaie turque. Il y a quelques jours, le Département au Trésor américain avait annoncé le gel des biens aux Etats-Unis des ministres turcs de la Justice et de l’Intérieur. En prenant cette décision, les Etats-Unis n’ont pas hésité à porter un coup de poignard à la Turquie, un de leurs alliés. Alors quelle sera leur attitude quant à d’autres pays ? Est-ce que l’Amérique est un membre fiable et responsable de la communauté internationale ? On ne peut pas s’empêcher de s’interroger.

En fait, cette interrogation ne date pas d’aujourd’hui. L’année dernière, à l’issue du Sommet du G7 qui s’est tenu à Sicile en Italie, la chancelière allemande Angela Merkel a déjà émis des doutes quant à la sincérité de certains pays qui se disent partenaires de l’Europe. Sans aller par le dos de la cuillère, Mme avait déclaré ceci : « L’époque où nous pouvions faire confiance à nos partenaires est partiellement passée. Je l’ai bien éprouvé ces derniers jours. Nous, les Européens, devons prendre en main notre propre destinée. » Si l’on remonte plus loin dans l’histoire, l’on se rendra compte que les Kurdes irakiens ont également une expérience amère avec les Américains. Dans les années 1970, cette minorité vivant en Irak avait été abandonnée à son triste sort par l’Amérique lors d’une rébellion menée contre le pouvoir de Bagdad. Alors les Etats-Unis leur avaient promis tout leur soutien dans ce mouvement de rébellion. Une volte-face américaine qui a coûté la vie d’un grand nombre de Kurdes.

Dans ce contexte aussi flou, une question mérite d’être posée : quelle est alors la politique étrangère des Etats-Unis ? Ces dernières années, « America First » est sans doute la réponse la plus claire et la plus directe.

« America First » s’entend notamment par le manquement de responsabilités et de ses engagements. L’Accord de partenariat transpacifique, conclu par 12 pays après de nombreuses années de négociations, a été annulé quatre jours après l’investiture du président Donald Trump. Même chose pour l’Accord de Paris sur le climat. L’Administration qui n’a pas tenu compte de l’importance de cet accord qui vise à contrôler le réchauffement climatique, s’en est aussi facilement retiré, ignorant que le document signé dans la capitale française était le fruit du consensus international obtenu au prix de longues et dures années de négociations. Pour justifier son retrait de l’Accord, l’Administration a prétexté que celui-ci fait obstacle au développement économique des Etats-Unis.

Et l’Administration américaine n’en finit pas d’étonner le monde en se retirant d’un des plus importants accords qui devraient garantir la paix et la sécurité internationale. Il s’agit de l’Accord sur le nucléaire iranien, signé en juillet 2015 par les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Iran lui-même. Egalement obtenu au bout d’âpres négociations qui ont duré de nombreuses années. Washington comme à son habitude a déchiré le document après l’avoir regardé comme un papier de rebut.

Comme si cela ne suffisait pas, les Etats-Unis se sont retirés depuis l’année dernière de l’Unesco et du Conseil des droits de l’homme de l’Onu. Un pays qui peut abandonner à tout moment ses engagements internationaux et refuse d’assumer ses responsabilités internationales, mérite-il le respect et la confiance des autres pays ? Même sur le plan des relations bilatérales, un tel pays éveille des soupçons. L’imposition par l’Amérique de droits de douane supplémentaires sur les produits chinois alors qu’un accord avait été conclu peu avant, c’est-à-dire, au mois de mai, est une preuve que les Etats-Unis ne méritent pas confiance.

Derrière les conflits survenus ces dernières années entre la Turquie et les Etats-Unis, il existe plusieurs causes profondes. Certes, la raison fondamentale, c’est que les Etats-Unis veulent avoir la mainmise sur la Turquie au niveau politique. Pour cela, l’Amérique a intervenu dans la tentative de coup d’Etat de 2016 en Turquie, et soutenu les Kurdes en Syrie. Lorsque la Turquie avait arrêté le pasteur américain Andrew Brunson accusé de terrorisme en refusant de le libérer, les Etats-Unis ont mis une pression extrême sur la Turquie en annonçant des sanctions économiques dont l’augmentation de droits douaniers sur les produits turcs et le gel des avoirs aux Etats-Unis de hauts fonctionnaires turcs.

Néanmoins, la Turquie n’est pas le seul et l’unique partenaire commercial des Etats-Unis à être surtaxé. Sur le plan commercial, les Etats-Unis ont choisi de contourner le mécanisme multilatéral incarné par l’OMC. En recourant à l’unilatéralisme, ils ont imposé, en vertu des lois nationales, des droits de douane supplémentaires aux produits en provenance de leurs partenaires commerciaux. Pour cela, l’Amérique a châtié ses alliés et ses principaux partenaires commerciaux, y compris l’Union européenne, le Canada, le Mexique, la Russie, la Chine, la Turquie et l’Inde. Une Amérique qui ne respecte pas les règles internationales, est-elle fiable ?

Seule superpuissance du monde, l’Amérique recherche une sécurité absolue sans tenir compte de celle des autres pays. Le budget de la défense des Etats-Unis pour l’année 2019 s’élève à 717 milliards de dollars, une somme supérieure à un total d’une dizaine de pays derrière eux. Toutefois, il semble que ces dépenses ne sont pas suffisantes pour protéger la sécurité américaine. Le vice-président des Etats-Unis a récemment appelé le Congrès américain à allouer 8 milliards de dollars supplémentaires pour mettre en place une « force spatiale » à l’horizon de 2020. Un signe qui n’annonce pas moins le début de la militarisation de l’espace. Une fois que cette boîte à Pandore sera ouverte, les autres pays n’auront pas d’autre choix que de s’engager dans une course aux armements afin de renforcer leur propre sécurité. La Planète sera sans doute dans une tourmente sécuritaire.

« Etre l’ennemi des Etats-Unis est terrible, mais être leur ami est plus terrible», affirme un dicton très répandu dans le milieu diplomatique du Moyen-Orient. Les Etats-Unis ont envahi l’Iraq en s’appuyant sur de fausses preuves. Saddam Hussein a été exécuté. Alors, les amis des Etats-Unis ? Les dirigeants de certains pays de cette région du monde ayant fait confiance aux Etats-Unis, y compris l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, ont fini par être abandonnés à leur triste sort en attendant en vain le coup de main de Washington lors du « Printemps arabe » en 2011.

Aujourd’hui, la Turquie fait face à d’énormes défis, mais elle n’est pas sans alternative. Le président turc Recep Erdogan a déclaré clairement lors d’un récent meeting que la Turquie avait d’autres choix, comme l’Iran, la Russie et certains pays européens. En fait, se rappelant des actes perfides et déshonorants de ses alliés, la Turquie s’est déjà préparée au Plan B.

Selon un sondage allemand mené en mai dernier sur le degré de fiabilité des Etats-Unis, 82% des sondés estiment que les Etats-Unis ne sont pas un partenaire fiable, alors que 36% estiment que la Russie est plus fiable. De toute évidence, ce ne sont pas seulement des Allemands qui pensent de la sorte.
Xuan
La Turquie retourne l’arme des tarifs douaniers contre les Etats-Unis

Ankara a décidé d’augmenter, mercredi, les tarifs douaniers de plusieurs produits américains. Dans le même temps, un tribunal turc a refusé de libérer le pasteur Andrew Brunson.

LE MONDE 15.08.2018 à 12h15
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/08/15/la-turquie-retourne-l-arme-des-tarifs-douaniers-contre-les-etats-unis_5342686_3218.html


La livre turque s’est stabilisée, mardi, après avoir chuté à la suite des sanctions économiques imposées par les Etats-Unis.
Le régime turc continue sa contre-offensive face aux Etats-Unis, une semaine après la hausse des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium imposée par Donald Trump provoquant, vendredi 10 août, l’effondrement de la livre turque – la devise avait alors perdu 16 % contre le dollar en une journée. Elle s’est depuis stabilisée, sans pour autant retrouver le niveau atteint avant les sanctions américaines.
Dans un décret signé par le président Recep Tayyip Erdogan, Ankara a, à son tour, annoncé, mercredi, une hausse des tarifs douaniers, visant des produits américains. Les véhicules de tourisme, dont les tarifs douaniers s’élèvent désormais à 120 %, sont concernés, ainsi que certaines boissons alcoolisées (140 %), le tabac (60 %) ou encore le riz et certains produits cosmétiques.

Une décision qui survient au lendemain d’un spectaculaire appel de M. Erdogan à boycotter les appareils électroniques manufacturés par les Etats-Unis, comme ceux de la marque Apple.

« Nous allons appliquer un boycott contre les produits électroniques américains », a lancé M. Erdogan au cours d’un discours virulent à Ankara. « S’ils ont des iPhone, il y a des Samsung de l’autre côté », a-t-il ajouté.

La demande de libération du pasteur Brunson refusée
Les turbulences entre la Turquie et les Etats-Unis se sont renforcées au cours des derniers mois avant de virer à l’orage en juillet à cause de la détention en Turquie du pasteur américain Andrew Brunson.

Ce dernier est accusé par Ankara d’espionnage et d’activités « terroristes », ce qu’il nie en bloc. Après plus d’un an et demi de détention préventive, il a été placé en juillet en résidence surveillée, en dépit des appels répétés du président américain Donald Trump à le libérer et le renvoyer aux Etats-Unis.

La défense de M. Brunson a fait appel du placement en résidence surveillée et de l’interdiction de quitter le territoire imposée par la justice turque. Un recours rejeté, mercredi, par un tribunal d’Izmir, dans l’ouest de la Turquie, qui n’a, cependant, pas exclu que le dossier puisse être examiné par une autre cour.

L’avocat turc du pasteur, Cem Halavurt, a confirmé à l’AFP qu’un autre tribunal d’Izmir allait étudier la demande de son client.

Le procès d’Andrew Brunson est toujours en cours et la prochaine audience est prévue le 12 octobre. La Maison Blanche a fait savoir mardi que M. Trump ressentait « beaucoup de frustration du fait que le pasteur ne soit pas libéré ».
Xuan
Sur Global Times

Les pays émergents frappés par les tarifs douaniers américains devraient augmenter leurs avoirs en yuans pour reconstituer les réserves de change en baisse


Par Xie Jun Source: Global Times Publié: 2018/8/12 21:58:39

http://www.globaltimes.cn/content/1115029.shtml

Le Yuan protégé par des contrôles de change: experts


Les mesures de protectionnisme commercial et les sanctions imposées par le gouvernement des États-Unis ont entraîné une baisse importante des devises sur de nombreux marchés émergents, comme la livre turque, ces derniers jours. Les analystes ont indiqué que les pays concernés devraient augmenter leurs avoirs en yuans par des mesures telles que les swaps de devises afin de reconstituer leurs réserves de devises.

Vendredi, la livre turque a chuté de 15,9% à environ 6,43 contre le dollar américain. La chute a eu lieu après que le président américain Donald Trump a annoncé vendredi sur son compte Twitter personnel que les États-Unis doubleraient les tarifs sur l’acier et l’aluminium importés de Turquie.

Le peso argentin a également reculé de 4% par rapport au dollar américain vendredi.
Le yuan a diminué ces derniers mois face à la hausse du dollar américain.
Le taux de parité central du yuan face au dollar s'est affaibli de 78 points de base pour atteindre 6,8395 vendredi, selon les données de la Banque populaire de Chine (PBC), la banque centrale chinoise.

Le 2 janvier, premier jour de négoce cette année, le yuan était à 6,5079 contre un dollar, selon les données de la BPC.

Monnaie : Atterrissage forcé

Ding Jianping, professeur à l'Université de Shanghai des Finances et de l' économie, a déclaré au Global Times dimanche que les taux d'intérêt américains ont renforcé la hausse du dollar, en tirant les flux de capitaux internationaux vers les Etats - Unis.

"Avec la poursuite des hausses de taux d'intérêt, le dollar continuera à se renforcer et il y aura davantage de risques de dépréciation de la devise internationale. C'est une tendance inévitable" , a déclaré Ding.

Zhou Yu, directeur du Centre de recherche en finance internationale de l’Académie des sciences sociales de Shanghai, a déclaré que pour des pays comme la Turquie, les tarifs protectionnistes et le renforcement du dollar américain entraîneraient un «atterrissage brutal» de la monnaie des pays.

"L'argent spéculatif international a tendance à choisir des économies économiquement faibles mais peu gérées [comme la Turquie] pour les activités de spéculation" , a déclaré Zhou au Global Times dimanche.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi que la Turquie diversifierait ses sources de financement en émettant des obligations panda en Chine, selon un rapport publié jeudi par l’Asia Times.

"Il s'agit d'une opportunité pour le yuan de promouvoir son internationalisation, alors que davantage de marchés émergents chercheront à réduire leur dépendance au dollar américain et à renforcer leurs avoirs libellés en yuans" , a déclaré Zhou.

Le Yuan ne va pas plonger

Les experts ont également souligné que le yuan ne tomberait pas d'une falaise comme la livre turque, en grande partie parce que la gestion des flux de capitaux étrangers par le gouvernement a empêché le yuan d'être fortement influencé par des facteurs externes.
"Le mécanisme de change de la Chine a été conçu de manière à pouvoir s’adapter pour éviter les fluctuations à grande échelle et empêcher de graves pertes de réserves en devises" , a noté M. Zhou.

Les réserves en devises de la Chine s’établissaient à 3.1179 milliards de dollars à la fin du mois de juillet, en hausse de 5,817 milliards de dollars sur une base mensuelle, ont montré les statistiques de l’Administration d’État des changes le 7 août.


Edité le 13-08-2018 à 09:23:36 par Xuan


 
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