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Xuan
Visées annexionnistes de la Turquie en Syrie :


Le Monde s'interroge sur les intentions de la Turquie


Elles [les attaques aériennes de la Turquie] font suite à un accord conclu entre la Turquie et les Etats-Unis, dont les contours restent flous, et dont l’objectif est présenté par les deux pays de manière contradictoire.

Le premier point de l’accord, annoncé jeudi 23 juillet, est clair : chaque pays souhaite chasser l’Etat islamique (EI) d’une portion de la frontière turque à laquelle les djihadistes ont encore un accès direct, une zone d’une centaine de kilomètres de large située entre la ville d’Alep et le fleuve Euphrate.

Ankara a annoncé qu’elle pouvait devenir une zone de repli pour des combattants syriens alliés et pour des civils, ainsi que pour une partie de ceux qui se sont réfugiés en Turquie. Pas question, rétorque Washington, qui a produit un discours confus, avant de rappeler qu’il souhaite uniquement combattre l’EI, sans autre engagement.
La Turquie a finalement accepté, mercredi, d’ouvrir ses bases à la coalition et de participer aux frappes.

Ankara est membre de la coalition internationale contre l’EI, mise en place par les Etats-Unis, qui bombarde des positions djihadistes en Syrie et en Irak depuis septembre 2014. Le gouvernement avait pourtant jusqu’ici refusé d’y participer activement, estimant que la coalition se trompait d’ennemi en visant l’EI plutôt que le régime de Bachar Al-Assad.

Il a notamment exigé, pour ouvrir ses bases aériennes aux avions américains, que la coalition établisse une « zone tampon » dans le nord de la Syrie. Cette zone devait offrir une base arrière à l’opposition syrienne, protéger les civils des bombardements de l’armée et éloigner les combats de sa frontière.

La Turquie a finalement accepté, mercredi, d’ouvrir ses bases à la coalition et de participer aux frappes. La presse locale a évoqué, comme part de l’accord avec les Etats-Unis, la création d’une « zone de sécurité », aux contours encore flous, qui pourrait s’étendre jusqu’à une quarantaine de kilomètres de la frontière.
Cette zone pouvait ainsi inclure la route qui relie par le nord Alep à Raqqa, « capitale » de l’EI en Syrie, à travers les villes d’Al-Bab, de Manbij et le pont qui enjambe l’Euphrate au nord de la ville de Sarrin. L’EI, les rebelles et les djihadistes syriens ainsi que les forces kurdes s’affrontent depuis des années pour le contrôle de ces zones. Ces dernières semaines, des barils chargés d’explosifs, armes de terreur lâchées par l’aviation du régime Assad, ont fait de nombreux morts à Al-Bab, y compris parmi les civils.

Le 25 juillet, le ministre des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, expliquait que l’accord conclu avec les Etats-Unis devait mécaniquement aboutir à la création d’un tel espace sécurisé :

« Quand ces zones dans le nord de la Syrie seront libérées de la menace de [l’EI], les zones de sécurité se formeront naturellement. Nous avons toujours défendu la création de zones de sécurité et de zones d’exclusion aérienne en Syrie. Les gens qui ont été déplacés peuvent être installés dans ces zones sécurisées. »
Selon le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, « la Turquie n’a pas l’intention d’envoyer des troupes au sol en Syrie mais elle pense, comme les Etats-Unis, qu’il faut apporter un appui aérien aux rebelles syriens modérés » .

Lundi, le New York Times rapportait que Washington et Ankara envisageaient de créer une « zone sécurisée », citant anonymement plusieurs membres de l’administration Obama. Il s’agirait de « coopérer [avec la Turquie] pour soutenir des partenaires au sol qui combattent [l’EI] dans le nord de la Syrie. » « Le but est d’établir une zone libéree de l’EI et d’assurer une plus grande sécurité et stabilité le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie » , précisaient ces officiels.

Le journal dessinait une carte prospective de la zone en question. Il précisait que l’accord prévoyait des bombardements par l’aviation et les canons turcs, depuis l’autre côté de la frontière. Il prévoyait également un renforcement du dispositif turc visant à empêcher les djihadistes de traverser la frontière, poreuse depuis le début du conflit.

Lundi encore, un officiel américain évoquait auprès de l’Associated Press, durant une visite de Barack Obama en Ethiopie, une « zone libérée de l’Etat islamique » . Mais il rappelait que la coopération militaire avec la Turquie n’aurait pas pour but d’établir une zone d’exclusion aérienne.

La nuance est importante : le régime de Bachar Al-Assad dispose encore d’une supériorité aérienne totale en Syrie. Il bombarde régulièrement les pans de ville tenus par les rebelles, notamment avec des barils chargés d’explosifs. Créer une zone d’exclusion aérienne signifierait faire la chasse aux avions et aux hélicoptères du régime sur ce territoire, et donc entrer en conflit direct avec lui.

Mardi, Stephen O’Brien, sous-secrétaire des Nations unies chargé des opérations humanitaires, mettait donc en garde contre l’emploi du terme de « zone de sécurité » , estimant qu’il pouvait encourager les Syriens à venir trouver refuge dans une zone qui ne serait pas « suffisamment défendue » .

Enfin mercredi, trois membres anonymes de l’administration américaine affirmaient, dans une conférence téléphonique avec plusieurs journalistes, que le terme de « zone de sécurité » était largement exagéré, et plus encore l’idée d’une zone d’exclusion aérienne ou de protection humanitaire.

« Nous ne sommes pas en train de revendiquer des zones et de faire ce qui a été discuté ces dernières années : zone d’exclusion aérienne, zone sécurisée. Ce que nous essayons de faire est de repousser l’EI. Il est important de ne pas confondre cela avec le fait de délimiter des zones sur une carte, de planter des panneaux au bord des routes. Ce n’est pas ce qui est en train de se produire. »


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Sur Le Quotidien du Peuple :



La Syrie remet en question les intentions de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme


Par : LIANG Chen -
French.china.org.cn - Mis à jour le 30-07-2015


La Syrie a critiqué la Turquie qui tente de se faire passer pour une victime du terrorisme, alors que Damas accuse Ankara de soutenir les groupes djihadistes en Syrie.
"Le gouvernement syrien rejette les tentatives du régime turc de se faire passer pour une victime qui se défend du terrorisme alors que tout le monde sait ce que ce régime a fait pour apporter tout son soutien aux groupes terroristes" , a déclaré mercredi le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué publié après la récente déclaration de la Turquie.

La Turquie a annoncé qu'elle rejoignait les combats contre les militants de l'Etat Islamique (EI) dans le nord de la Syrie.

Selon le ministère syrien des Affaires étrangères, Ankara a violé les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU concernant la lutte contre le terrorisme, ajoutant que la Turquie a abrité et entraîné les terroristes et leur a fourni des armes.
"Si la Turquie et les pays voisins avaient respecté la résolution de l'ONU contre le terrorisme, 70% des facteurs de crise en Syrie auraient été résolus" , a indiqué le ministère.
Le ministère a ensuite remis en question les intentions de la Turquie, interrogeant: "...mieux vaut tard que jamais, mais est-ce que les intentions de la Turquie sont honnêtes concernant le contre-terrorisme et le groupe terroriste, ou le prennent-ils comme prétexte pour viser les Kurdes en Syrie?" .

Remettre en question les intensions turques n'est pas étrange, étant donné le rôle que Ankara a joué pour faciliter le flux des militants étrangers en Syrie par ses frontières tout au long du conflit syrien. F

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Frappes turques: l'UE se dissocie d'Erdogan?


IRIB- Le Parlement européen a demandé à la Turquie de mettre fin à ses attaques simultanées contre Daech et le PKK.
Cette demande a été formulée après que l’armée de la Turquie a commencé ses raids aériens contre les positions de Daech, en Syrie, et celles du Parti travailliste kurde (le PKK) dans le nord de l’Irak.

Le Parlement européen a avancé une raison pour sa demande ; c’est qu’il y a une différence qualificative entre les daechistes et les membres du PKK.

Avant son départ pour la Chine, Recep Tayyip Erdogan, le Président turc, a annoncé la fin des négociations de paix avec le PKK, avertissant tous les politiciens protecteurs du PKK qu’ils devaient attendre une poursuite judicaire.

Apparemment, Erdogan fait allusion au Parti Démocratique des peuples (HDP) soit la vitrine politique légale du PKK.

En obtenant 13% des voix ce Parti a réussi à dépasser le quorum de 10% des voix soit «Casser le barrage», dans le langage du HDP pour entrer au Parlement et cela n’était pas facile à digérer par certains politiciens turcs dont Erdogan.

Or, il semblerait que tout en présentant le PKK comme n’étant pas en mesure de négocier et en s’appuyant sur d’une part la divergence entre les dirigeants de ce Parti en ce qui concerne les négociations de paix et de l’autre les opérations du Parti travailliste kurde contre les positions et intérêts de la Turquie, Erdogan tente, de trouver la justification nécessaire aux attaques de l’armée turque contre les positions du PKK, dans le Nord de l’Irak.

Les dirigeants du Parti Démocratique des peuples (HDP) ainsi que certains politiciens européens sont d’avis que les attaques de l’armée turque contre les positions du PKK, dans le Nord de l’Irak s’inscrivent dans le cadre des actes visant à discréditer les kurdes au seuil la tenue encore une nouvelle fois des réélections législatives.

Certains analystes en faisant allusion aux soutiens du gouvernement truc à Daech, à la circulation de ses éléments sur le sol turc et à l’hostilité de ce groupe terroriste contre les kurdes remettent en cause la sincérité du gouvernement d’Ankara dans la lutte contre le terrorisme.

De l’avis de ces analystes le terrorisme est un phénomène hideux et dénoncé tandis qu’on ne peut pas reconnaitre le « mauvais terrorisme » et le « bon terrorisme ».

Apparemment, en attaquant Daech, le gouvernement d’Ankara tente de rejeter les accusations de soutenir Daech portées à son encontre. Mais la question est que la Turquie est, actuellement, sous la pression de l’opinion publique nationale et étrangère.

La négligence du gouvernement truc dans une lutte sérieuse contre Daech est inacceptable par l’opinion publique. Peut-être le gouvernement turc a-t-il opté pour ces attaques simultanément contre Dach et le PKK en tant que le seul moyen de sortir de l’impasse des négociations avec les kurdes opposés et de la situation politique qui prévaut dans ce pays suite aux élections générales et à l’entrée du Parti Démocratique des Peuples (HDP) en tant que Parti partisan des kurdes et du PKK.


Edité le 30-07-2015 à 07:25:47 par Xuan


marquetalia
Ankara soutient également les djihadistes en Libye,qui vont finir par controler tout le pays et à chasser Haftar;c est une manière de recréer l Empire Ottoman, l Albanie et ses terres irrédentes dans les Balkans, la Bosnie-Herzégovine,et en portant au pouvoir les islamistes au Maghreb et au Machrek-ce qui conduira la Turquie à armer demain les terroristes en Algérie pour y reprendre pied;pays auxquels il faut rattacher,en plus de l Irak et la Syrie,l Azerbaidjan et les républiques turcophones d Asie Centrale.


Edité le 30-05-2015 à 12:24:58 par marquetalia


Xuan
Selon le géographe Fabrice Balanche ... "La Turquie refuse d’ailleurs l’utilisation des bases de l’Otan aux avions de la coalition, alors qu’il serait facile de bombarder à partir de ces bases. Mais Ankara veut éliminer le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et de débarrasser du régime de Bashar el Assad (sans compter que la reconstruction de la Syrie serait une aubaine pour les entreprises de BTP turques). La frontière entre la Turquie et la Syrie, qui était un rideau de fer oriental, est devenu une passoire ! Les miradors sont vides. Côté turc, les « guesthouses » pour djihadistes fonctionnent sans difficultés. Mais pour moi, le générateur de toutes ces crises, c’est l’Arabie Saoudite. Ce pays exporte l’intégrisme dans toute la région. Ce qui était une déviance de l’islam il y a un siècle – le wahhabisme - est devenu quasiment l’islam officiel au Moyen-Orient."
[Le Progrès]

Un article du Point donne quelques éléments :


Un journal prouve que la Turquie a livré des armes aux djihadistes en Syrie


Le Point - Publié le 29/05/2015 à 14:53


Un quotidien turc a publié vendredi des photos de livraisons d'armes aux rebelles extrémistes syriens par le gouvernement d'Ankara. Les clichés datent de 2014.

Un journal turc démontre que le pays a livré des armes aux rebelles extrémistes syriens en 2014. © AHMAD AL-RUBAYE / AFP

Le quotidien turc Cumhuriyet a publié vendredi des photos et une vidéo qui accréditent l'hypothèse, jusque-là farouchement démentie par le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara, de livraisons d'armes aux rebelles extrémistes syriens début 2014. Dans son édition papier et sur son site internet, le journal d'opposition diffuse des images d'obus de mortier dissimulés sous des médicaments dans des camions, officiellement affrétés par une organisation humanitaire, interceptés en janvier 2014 par la gendarmerie turque près de la frontière syrienne.

Cette opération a viré au scandale politique lorsque des documents officiels publiés sur Internet ont affirmé que ces camions appartenaient aux services de renseignements turcs et transportaient armes et munitions destinées aux rebelles islamistes syriens en guerre contre le président Bachar el-Assad. Soupçonné par ses alliés occidentaux de soutenir ces combattants, dont le groupe djihadiste État islamique, Ankara, dont le régime de Damas est devenu la bête noire, a toujours démenti ces accusations, assurant que le convoi était chargé de médicaments.

Un black-out médiatique ordonné par le gouvernement

Selon les informations de Cumhuriyet , les camions interceptés convoyaient un millier d'obus de mortier, 80 000 munitions pour des armes de petit et gros calibre et des centaines de lance-grenades. De fabrication russe, ces armes ont été fournies par des pays de l'ancien bloc soviétique, a ajouté le journal. Le chef du principal parti d'opposition, qui avait déjà repris à son compte les accusations lancées par Cumhuriyet , a dénoncé la politique syrienne du gouvernement. "Comment la Turquie peut-elle envoyer des armes lourdes à une organisation qu'elle qualifie de terroriste, c'est-à-dire (le groupe djihadiste de) l'État islamique ?" a déclaré à l'AFP le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Kemal Kiliçdaroglu.

"Ces images sont très gênantes pour le prestige de la Turquie, a-t-il ajouté. Ceux qui envoient illégalement des armes dans un pays musulman ont les mains tachées de sang." Le gouvernement a imposé un black-out médiatique, y compris sur les réseaux sociaux, sur l'affaire et a ouvert une enquête qui a déjà abouti au placement en détention d'une cinquantaine de personnes, gendarmes, militaires ou magistrats. Quelques heures après les révélations de Cumhuriyet , un procureur d'Istanbul a ouvert une enquête pour des faits de "terrorisme" contre le quotidien, selon la presse turque.

Recep Tayyip Erdogan accuse l'imam Fethullah Gülen

Le président Recep Tayyip Erdogan a attribué la responsabilité de cette affaire à l'organisation de l'imam Fethullah Gülen, un de ses anciens alliés qu'il accuse depuis l'hiver 2013 de vouloir renverser le gouvernement. Dans une rare référence publique à l'affaire, Recep Tayyip Erdogan a déclaré mi-mai que la fouille des camions constituait une "trahison" . Les révélations de Cumhuriyet interviennent à la veille des élections législatives du 7 juin. Au pouvoir depuis treize ans, le parti du président Erdogan s'y présente en favori. Mais affaibli.


Edité le 21-01-2018 à 00:17:16 par Xuan


 
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