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![]() Déclaration des communistes iraniens du Tudeh sur les élections présidentielles en Iran La fin des illusions sur l' « Etat républicain » et un pas décisif vers une dictature à visage découvert ![]() Déclaration du Comité central du Parti Tudeh d'Iran sur l'élection présidentielle de juin 2013 source Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/ Chers compatriotes, Avec la décision du Conseil des Gardiens – dont les membres constituent les instruments les plus obscurantistes de la réaction et des serviteurs de Ali Khamenei, Guide suprême religieux – de disqualifier des centaines de candidats présidentiels, y compris Hashemi Rafsanjani, il ne reste plus aucun doute aux yeux de la majorité de la nation sur les manœuvres des leaders de la réaction, qui préparent une mascarade d'élection et l'installation d'un autre de leurs serviteurs, du type d'Ahmadinejad à la présidence. Autoriser les candidatures de voyous du genre de Mohammad Ghaalibaaf et Mohsen Rezaei qui s’enorgueillissent d'avoir engagé une répression sanglante contre les personnes les plus vertueuses de notre nation, et qualifier également des figures tristement célèbres telles que Haddad Adel, Jalili et Velayati, tout en disqualifiant Hashemi Rafsanjani qui est actuellement à la tête du Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime, montre encore une fois la véritable portée et les limites de la « liberté » de ces élections dans le « régime le plus exemplaire du monde » tel qu'il se présente devant l'opinion iranienne et mondiale. Comme notre parti l'a souligné ces dernières semaines, il est clair pour nous et pour une immense majorité du peuple iranien que contrairement aux affirmations fallacieuses du Guide suprême du régime et d'autres partisans de cette tyrannie, le régime actuel est gouverné par les représentants du capitalisme libéral et bureaucratique iranien, l'obstacle premier à tout développement économique et social qui pourrait préserver l'Iran de la situation désastreuse actuelle. Dans une déclaration révélatrice sur le type de personnes qui sont à la tête de notre nation, Hashemi Rafsanjani déclarait : « Je sais moi-même que je n'aurais pas dû me présenter, et j'ai également dit lors de réunions privées que je connais ces gens beaucoup plus que quiconque (…) Selon moi, il n'était pas possible de gérer le pays pire qu'ils ne l'ont fait, même en envisageant des scénarios pré-établis visant à détruire le pays (…) je ne veux pas m'engager sur le terrain de leur rhétorique et leur propagande, mais l'ignorance est gênante. Ils ne savent pas ce qu'ils font » . Il en est ensuite venu à la situation économique et a décrit l'Iran comme un État en faillite plongé dans une crise profonde. La disqualification d'Hashemi Rafsanjani qui, il n'y a pas si longtemps, était encore présenté comme « le pilier du régime » et « le compagnon des Imam » , indique le pas décisif réalisé par ce régime réactionnaire mené par Ali Khamenei vers une dictature para-militaire encore plus flagrante, dans laquelle un certain nombre de haut dignitaires de la République islamique n'ont pas le droit à intervenir dans la vie politique sans leur permission. Le Coup d’État du Guide suprême et de ses troupes, cette fois avant même que l'élection ne commence, achève une fois pour toutes l'illusion de l' « Etat républicain » et expose au peuple iranien qu'une des dernières réalisations de la magnifique révolution de 1979, l'Etat républicain, a été massacrée par le régime réactionnaire et les voyous qui le gouvernent. Chers compatriotes, Notre nation a accumulé une série d'expériences instructives ces dernières décennies concernant les élections dans le régime théocratique iranien. L'épopée de juin 1997, avec les 20 millions de voix qui se sont portées contre Nategh Noori, le candidat privilégié par le Guide suprême, a ébranlé les fondements du régime théocratique. Pendant ses 8 années au pouvoir, le gouvernement réformateur, bien qu'il n'ait pas mis en place des transformations démocratiques fondamentales, a néanmoins changé l'atmosphère politique et sociale et créé le cadre permettant de s'organiser socialement. Les leaders de la réaction ont estimé que ces huit années de gouvernement réformateur constituaient un risque et par conséquent, lorsque le mandat du président Khatami arrivait à son terme, ils se sont jurés qu'ils ne permettraient plus que cela se produise de nouveau. L'expérience des trois dernières élections, dans la décennie qui s'est écoulée, des élections présidentielles de 2005 et 2009 aux élections parlementaires de 2011, illustre le rôle du régime, du commandement du Corps des gardiens de la révolution islamique et des forces répressives dans la « manipulation » des élections, en piétinant les voix de millions de citoyens, et en plaçant des serviteurs du régime comme Ahmadinejad sur des positions de représentants du peuple. Nous avions souligné ces dernières semaines que les manœuvres de la réaction visent à organiser une élection « truquée » mais avec une façade « honorable », c'est-à-dire sans boycott massif populaire, et en installant un serviteur du Guide suprême au bureau présidentiel, partisan d'une ligne dure. Si on considère ces faits irréfutables, la principale question, c'est que faire dans cette situation. Selon nous, le processus électoral doit devenir une tribune où s'expriment les principales exigences populaires, mettant en échec les manœuvres des forces réactionnaires. Ces revendications comprennent : la suppression de la mission « de surveillance et d'approbation » par le Conseil des gardiens, la non-intervention des forces de sécurité et du « Corps des gardiens de la Révolution islamique » dans l'élection, la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, et la fin des mises en résidence surveillée de Mme. Zahra Rahnavard, M. Mir-Hussein Mousavi, et M. Mehdi Karrubi. Sachant que les décisions sont déjà prises par les dirigeants de ce régime réactionnaire, il n'y aura pas d' « élection » dans notre pays, avec un candidat pour lequel nous devrions voter. Dans un tel contexte, la participation à l'élection ne servirait que les plans du régime, visant à faire venir le peuple dans les bureaux de vote. La question capitale, face au mouvement populaire et à toutes les forces réformatrices et éprises de liberté, c'est celle de l'organisation de grandes manifestations contre le système actuel de gouvernement et les politiques irrationnelles et désastreuses du « Guide suprême » et de ses cohortes. |