jeudi 28 septembre 2006.
Des représentants de partis et des personnalités marxistes, signataires de cet appel, se sont rencontrés et ont étudié la situation désastreuse qui prévaut dans la région arabe.
Cette situation est le résultat de la domination impérialiste - et à sa tête l’impérialisme américain- qui vise, à travers ses divers projets (Grand Moyen-Orient ou nouveau Moyen-Orient) à s’approprier les richesses de la région et à la soumettre politiquement et militairement au diktat impérialo-sioniste. Ceci a conduit à l’occupation de l’Irak et aux tentatives de liquidation de la cause palestinienne, qui constitue le centre de la bataille entre le projet de libération arabe et le projet de domination coloniale ; ceci a conduit également à la dernière agression criminelle et destructrice contre le Liban ; ainsi les pays arabes dans leur ensemble, se trouvent ou dans un état d’occupation directe ou dans un état d’assujettissement, à des degrés divers et sous des formes variées.
Cette domination impérialiste vise à diviser toujours plus la région et à la démanteler sur des bases ethniques ou confessionnelles réactionnaires.La mise en ouvre de ce projet impérialiste se fait avec la complicité des classes réactionnaires au pouvoir dans les différents pays arabes, dont les intérêts sont étroitement liés à ceux de l’impérialisme. Elle se fait aussi grâce aux régimes dictatoriaux et corrompus qui pillent, qui perpétuent et renforcent des structures arriérées dans les domaines économique, social et culturel, qui maintiennent et accentuent les divisions, favorisant ainsi la domination impéralo-sioniste.
Les participants ont relevé avec amertume le reflux de nombreuses forces marxistes et communistes : nombre d’entre elles se sont retrouvées marginalisées et souffrent de crises complexes à la suite de campagnes de répression continuelles ; d’autres, à la suite d’erreurs théoriques et pratiques, ont choisi de composer.
Enfin certains groupes, -ou certains de leurs membres,- dans un revirement complet, ont rejoint les positions libérales et accepté de s’accommoder de la mondialisation capitaliste, sous prétexte qu’elle porte le projet de " la liberté, la démocratie, la prospérité " et jouent un rôle décisif dans la défense des " réformes démocratiques " dans les pays arabes. En séparant la question démocratique de la question nationale , ces forces se placent aux côtés de l’impérialisme, ce qui entraîne l’affaiblissement du rôle de la gauche, l’abandon des principes qui fondent son rôle d’avant-garde dans la lutte
émancipatrice et progressiste contre l’impérialisme et pour la création d’un monde alternatif , alternative exprimant les intérêts de la classe ouvrière et des peuples et reposant sur la libération nationale, l’égalité, le droit à l’autodétermination, la garantie des droits à la différence, à la pluralité, à la justice, à l’égalité sociale et la démocratie.L’offensive impérialiste a eu également pour effet, sur le plan international, de porter gravement atteinte au projet socialiste internationaliste, et sur le plan arabe, de se doubler du reflux de certaines expressions nationalistes. Ceci a laissé la voie libre aux courants fondamentalistes islamistes qui portent un projet hostile à la libération, au rationalisme et au progrès ; projet qui rejoint les orientations du libéralisme sauvage prévalant au sein de la
mondialisation impérialiste. Ces forces fondamentalistes rendent un précieux service aux impérialistes en présentant la lutte nationale et la lutte des classes comme une lutte religieuse et confessionnelle ; ils rejoignent les ultra-conservateurs, théoriciens de l’impérialisme qui propagent le choc des civilisations et des religions.
Si certains courants de l’Islam politique sont engagés positivement dans la résistance à l’occupation, d’autres courants sont devenus, sous prétexte qu’ils sont des courants " politiques modérés ", les vecteurs de la réalisation des projets impérialistes (projet du Grand-Moyen Orient et d’Afrique du Nord et projet du Nouveau Grand Moyen-Orient). De la sorte, les forces dominantes dans le monde arabe se composent désormais des régimes réactionnaires assujettis et
dictatoriaux, des forces fondamentalistes et de certains groupes et partis libéraux, qui sont des forces intégrées ou en voie d’intégration au mode capitaliste international, alliées ou en voie d’alliance stratégique avec les forces impérialistes ; ces forces ne peuvent donc apporter que la soumission, l’arriération, le pillage, l’appauvrissement, le renforcement du morcellement et la dislocation confessionnelle .
Tout cela impose la recherche d’une véritable alternative exprimant les intérêts des ouvriers, des paysans pauvres et des classes et couches populaires ; alternative qui porte leur projet de libération, d’indépendance et de développement économique et social ; alternative patriotique, démocratique et populaire ; projet d’espoir et d’avenir, qui renforce le mouvement social, le rôle des syndicats et des associations civiles indépendantes et toutes les composantes de la lutte populaire ; projet qui prépare la fondation des forces
capables de vaincre le plan impérialiste américain en particulier, et le projet capitaliste en général, capables de s’opposer à tous leurs plans de rechange et qui réalise un changement véritable devenu urgent.Tenant compte de tout cela, les partis et personnalités signataires considèrent qu’il est nécessaire et urgent de coordonner leurs activités sur le plan arabe et dans chaque pays, afin d’élaborer un programme politique, économique et social basé sur leurs convergences, permettant de mener la lutte en commun, et sous toutes ses formes, selon les spécificités de chaque pays, ce qui doit
renforcer le courant marxiste arabe dans son ensemble et chacune de ses composantes dans chaque pays. Cela afin que le mouvement marxiste arabe devienne une force effective, en tant qu’expression de la classe ouvrière, des paysans pauvres et de toutes les classes et couches populaires et en tant que porteur des valeurs de progrès, de démocratie - devenue une revendication urgente- et de justice dans une perspective socialiste.
Les personnalités et partis présents considèrent que leur rencontre est une rencontre préparatoire qui vise à organiser une réunion plus large regroupant tous les partis et intellectuels marxistes en accord avec les orientations de ce texte. Cette réunion devra débattre afin de fonder une alliance autour d’un programme commun fixant les orientations politiques, économiques et sociales, les actions concrètes communes ainsi que les premiers pas nécessaires pour élaborer une vision idéologique commune qui les rapproche, renforce leur lutte
et leurs liens avec la classe ouvrière, les masses laborieuses et avec les causes et les préoccupations du monde arabe .
Les signataires lancent cet appel à toutes les forces et partis marxistes intéressés par ce projet et décident de créer un comité de suivi chargé d’engager des consultations, de préparer la prochaine rencontre élargie et les thèmes nécessaires à la réussite de cette rencontre dans le but d’élaborer un programme commun exprimant les point d’accord et de mettre sur pied les modalités de coordination.
Liste des participants :
Salameh Kaileh, marxiste indépendant (Syrie)
Adib Dimitri, Parti du Peuple Socialiste et Démocratique (Egypte)
Brahma Elmostafa, vice-secrétaire national de la Voie Démocratique (Maroc)
Abderrazak Hammami, Président du Comité Constitutif du Parti du Travail Patriotique et Démocratique (Tunisie)
Abdellatif Benelhassan, membre du Comité Central du Parti d’Avant-Garde Démocratique et Socialiste (Maroc)
Hamma Hamami, porte-parole du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (Tunisie)
Youcef Abdelki, Parti d’Action Communiste (Syrie)
El Hassan Ahmed Salah, Parti Communiste Soudanais (Soudan)
Saadallah Mazraani, secrétaire général adjoint du Parti Communiste Libanais (Liban)
Jamalat Abuyusef, marxiste indépendante (Palestine)
Nahad Badaouieh, marxiste indépendante (Syrie)
Kamel Badaoui, marxiste indépendant (Algérie)
Armenak');"> Appel aux forces et partis marxistes dans le monde arabe
jeudi 28 septembre 2006.
Des représentants de partis et des personnalités marxistes, signataires de cet appel, se sont rencontrés et ont étudié la situation désastreuse qui prévaut dans la région arabe.
Cette situation est le résultat de la domination impérialiste - et à sa tête l’impérialisme américain- qui vise, à travers ses divers projets (Grand Moyen-Orient ou nouveau Moyen-Orient) à s’approprier les richesses de la région et à la soumettre politiquement et militairement au diktat impérialo-sioniste. Ceci a conduit à l’occupation de l’Irak et aux tentatives de liquidation de la cause palestinienne, qui constitue le centre de la bataille entre le projet de libération arabe et le projet de domination coloniale ; ceci a conduit également à la dernière agression criminelle et destructrice contre le Liban ; ainsi les pays arabes dans leur ensemble, se trouvent ou dans un état d’occupation directe ou dans un état d’assujettissement, à des degrés divers et sous des formes variées.
Cette domination impérialiste vise à diviser toujours plus la région et à la démanteler sur des bases ethniques ou confessionnelles réactionnaires.La mise en ouvre de ce projet impérialiste se fait avec la complicité des classes réactionnaires au pouvoir dans les différents pays arabes, dont les intérêts sont étroitement liés à ceux de l’impérialisme. Elle se fait aussi grâce aux régimes dictatoriaux et corrompus qui pillent, qui perpétuent et renforcent des structures arriérées dans les domaines économique, social et culturel, qui maintiennent et accentuent les divisions, favorisant ainsi la domination impéralo-sioniste.
Les participants ont relevé avec amertume le reflux de nombreuses forces marxistes et communistes : nombre d’entre elles se sont retrouvées marginalisées et souffrent de crises complexes à la suite de campagnes de répression continuelles ; d’autres, à la suite d’erreurs théoriques et pratiques, ont choisi de composer.
Enfin certains groupes, -ou certains de leurs membres,- dans un revirement complet, ont rejoint les positions libérales et accepté de s’accommoder de la mondialisation capitaliste, sous prétexte qu’elle porte le projet de " la liberté, la démocratie, la prospérité " et jouent un rôle décisif dans la défense des " réformes démocratiques " dans les pays arabes. En séparant la question démocratique de la question nationale , ces forces se placent aux côtés de l’impérialisme, ce qui entraîne l’affaiblissement du rôle de la gauche, l’abandon des principes qui fondent son rôle d’avant-garde dans la lutte
émancipatrice et progressiste contre l’impérialisme et pour la création d’un monde alternatif , alternative exprimant les intérêts de la classe ouvrière et des peuples et reposant sur la libération nationale, l’égalité, le droit à l’autodétermination, la garantie des droits à la différence, à la pluralité, à la justice, à l’égalité sociale et la démocratie.L’offensive impérialiste a eu également pour effet, sur le plan international, de porter gravement atteinte au projet socialiste internationaliste, et sur le plan arabe, de se doubler du reflux de certaines expressions nationalistes. Ceci a laissé la voie libre aux courants fondamentalistes islamistes qui portent un projet hostile à la libération, au rationalisme et au progrès ; projet qui rejoint les orientations du libéralisme sauvage prévalant au sein de la
mondialisation impérialiste. Ces forces fondamentalistes rendent un précieux service aux impérialistes en présentant la lutte nationale et la lutte des classes comme une lutte religieuse et confessionnelle ; ils rejoignent les ultra-conservateurs, théoriciens de l’impérialisme qui propagent le choc des civilisations et des religions.
Si certains courants de l’Islam politique sont engagés positivement dans la résistance à l’occupation, d’autres courants sont devenus, sous prétexte qu’ils sont des courants " politiques modérés ", les vecteurs de la réalisation des projets impérialistes (projet du Grand-Moyen Orient et d’Afrique du Nord et projet du Nouveau Grand Moyen-Orient). De la sorte, les forces dominantes dans le monde arabe se composent désormais des régimes réactionnaires assujettis et
dictatoriaux, des forces fondamentalistes et de certains groupes et partis libéraux, qui sont des forces intégrées ou en voie d’intégration au mode capitaliste international, alliées ou en voie d’alliance stratégique avec les forces impérialistes ; ces forces ne peuvent donc apporter que la soumission, l’arriération, le pillage, l’appauvrissement, le renforcement du morcellement et la dislocation confessionnelle .
Tout cela impose la recherche d’une véritable alternative exprimant les intérêts des ouvriers, des paysans pauvres et des classes et couches populaires ; alternative qui porte leur projet de libération, d’indépendance et de développement économique et social ; alternative patriotique, démocratique et populaire ; projet d’espoir et d’avenir, qui renforce le mouvement social, le rôle des syndicats et des associations civiles indépendantes et toutes les composantes de la lutte populaire ; projet qui prépare la fondation des forces
capables de vaincre le plan impérialiste américain en particulier, et le projet capitaliste en général, capables de s’opposer à tous leurs plans de rechange et qui réalise un changement véritable devenu urgent.Tenant compte de tout cela, les partis et personnalités signataires considèrent qu’il est nécessaire et urgent de coordonner leurs activités sur le plan arabe et dans chaque pays, afin d’élaborer un programme politique, économique et social basé sur leurs convergences, permettant de mener la lutte en commun, et sous toutes ses formes, selon les spécificités de chaque pays, ce qui doit
renforcer le courant marxiste arabe dans son ensemble et chacune de ses composantes dans chaque pays. Cela afin que le mouvement marxiste arabe devienne une force effective, en tant qu’expression de la classe ouvrière, des paysans pauvres et de toutes les classes et couches populaires et en tant que porteur des valeurs de progrès, de démocratie - devenue une revendication urgente- et de justice dans une perspective socialiste.
Les personnalités et partis présents considèrent que leur rencontre est une rencontre préparatoire qui vise à organiser une réunion plus large regroupant tous les partis et intellectuels marxistes en accord avec les orientations de ce texte. Cette réunion devra débattre afin de fonder une alliance autour d’un programme commun fixant les orientations politiques, économiques et sociales, les actions concrètes communes ainsi que les premiers pas nécessaires pour élaborer une vision idéologique commune qui les rapproche, renforce leur lutte
et leurs liens avec la classe ouvrière, les masses laborieuses et avec les causes et les préoccupations du monde arabe .
Les signataires lancent cet appel à toutes les forces et partis marxistes intéressés par ce projet et décident de créer un comité de suivi chargé d’engager des consultations, de préparer la prochaine rencontre élargie et les thèmes nécessaires à la réussite de cette rencontre dans le but d’élaborer un programme commun exprimant les point d’accord et de mettre sur pied les modalités de coordination.
Liste des participants :
Salameh Kaileh, marxiste indépendant (Syrie)
Adib Dimitri, Parti du Peuple Socialiste et Démocratique (Egypte)
Brahma Elmostafa, vice-secrétaire national de la Voie Démocratique (Maroc)
Abderrazak Hammami, Président du Comité Constitutif du Parti du Travail Patriotique et Démocratique (Tunisie)
Abdellatif Benelhassan, membre du Comité Central du Parti d’Avant-Garde Démocratique et Socialiste (Maroc)
Hamma Hamami, porte-parole du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (Tunisie)
Youcef Abdelki, Parti d’Action Communiste (Syrie)
El Hassan Ahmed Salah, Parti Communiste Soudanais (Soudan)
Saadallah Mazraani, secrétaire général adjoint du Parti Communiste Libanais (Liban)
Jamalat Abuyusef, marxiste indépendante (Palestine)
Nahad Badaouieh, marxiste indépendante (Syrie)
Kamel Badaoui, marxiste indépendant (Algérie)
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![]() il y a deux points que je voulais relever : son analyse de la percepetion d'Israel dans le Tiers-Monde et sur le rôle du Hezbollah 1) ce que je trouve intéressant c'est que pour un auteur marxiste (qui devrait donc se baser QUE sur des objectivités matérielles) il a des déviations :" Le peuple palestinien est, depuis la déclaration Balfour pendant la première guerre mondiale, la victime d'un projet de colonisation d'un peuplement étranger, qui lui réserve le sort des «Peaux Rouges », qu'on l'avoue ou qu'on feigne de l'ignorer. Ce projet a toujours été soutenu inconditionnellement par la puissance impérialiste dominante dans la région (hier la Grande Bretagne, aujourd'hui les Etats Unis), parce que l'Etat étranger à la région constitué de la sorte ne peut être que l'allié, à son tour inconditionnel, des interventions qu'exige la soumission du Moyen Orient arabe à la domination du capitalisme impérialiste. Il s'agit là, pour tous les peuples d'Afrique et d'Asie, d'une évidence banale. De ce fait, sur les deux continents, l'affirmation et la défense des droits du Peuple Palestinien unissent spontanément. Par contre en Europe la « question palestinienne » provoque la division, produite par les confusions entretenues par l'idéologie sioniste, qui trouvent souvent des échos favorables. " toutefois il met le doigt sur qqch d'essentiel : la perception de la question palesitinienne en Europe... et justement sans clairement l'affirmer il parait évident que lui même lui donne un rôle essentiel. Ce rôle et comment il est apparu est compréhensible par une seule voie : le constuctivisme... et d'ailleurs sans lui même y faire directement allusion il reprend exactement la vision du monde constructiviste il est évident que si aujourd hui il y a une telle divergence de vues sur la question entre l'Afrique (meme non-musulmane !) et l'Europe c'est la faute à une construction historique.(cf affaire Dieudonné sans avoir commis aucun acte répréhensible il a été attaqué très violemmment et personne n a pris sa défense de peur de passer pour un antisémite) C'est justement parceque les europèens ont été complice des crimes nazis qu'ils n'osent pas se montrer severe a l encontre d'Israel exactement à l'inverse des pays du tiers monde pour qui israel a été un criminel... un marxiste othodoxe aurait renié cette manière de procédé (qui laisse une place aux idées !!!) mais lui non... j'attends donc vos réactions sur la question pour voire si je me trompe pas complètement et surtout si vous pouviez m'expliquer pourquoi devrait-on écarter les idées de cette analyse (qui si on les prends en comptent apporte bcp) 2) l'auteur voit le hezbollah comme le succeseur du PCL... c'est une grand inexactitude qui relève presque de la falsification !!! je me permets ici de ne pas y allé de main morte puisque je connais particulièrement bien la situation ayant eu deux martyrs du parti communiste dans ma famille (mon père et un cousin).... il existait déjà un courant religieux dans le sud : le Amal... et le PCL n'était pas de loin pas le leader de la résistance (faute de moyens et non de volonté) si le PCL a perdu du terrain au profit du Hezbollah il s'agit avant tout de choix tactique. Alors que la guerilla mené par le PCL avancait lentement et était caractérisé par de nombreux morts sur le champ de bataille le Hezbollah arriva dans le conflit encore vierge d'erreurs et surtout avec une nouvelle vision du conflit. Le Hezbollah a été le premier a utilisé de manière constant et récurente les attentats suicides... (le PCL a toujorus refusé cette possibilité meme si certains attentats étaient organisé il n'était jamais suicide... mon cousin est mort torutré par les israeliens justement en se faisant prendre lors d'une opération) il est clair que le Hezbollah a pu se reposer sur l'Iran et en parfois la Syrie (mais de loin pas tout le temps, ils ont été très proche des phalangistes à une époque).... mais ce n'est pas cela qui a eclipsé le PCL mais bien les victoires sur le terrain du Hezbollah... de plus le PCL est le seul parti laique du Liban... alors que le Sud (ou il opérait sa résistance) était très très très largement chiite.. (les seuls chrétiens du sud étaient alors justement les communistes) il faut etre clair : le PCL non pas qu'il ait "fauté" ou que ca soit de sa faute, mais le PCL ne pouvait pas espérer rester la 1ere formation politique au Sud Liban... à cause des conditions objectives. Et ce n'est certainement ni à cause du Hezbollah ni à cause de l'Iran!!! PS: ne voyez dans ce message aucune volonté de provocation mais pour le point 1 je pense réellement que cet aspect de l analyse est essentielle et autant pour le point 2 je me devais de rétablir la vérité.... c'eut été une trahison de l'histoire que de se taire |
Jameul |
![]() ous terminons enfin nos lettres d'informations par deux contributions, celle de Soha Béchara résistante communiste libanaise, et celle de Samir Amin, théoricien marxiste tiers-mondiste égyptien. Que pensez-vous de la résolution de l'ONU demandant la « cessation des hostilités » et l'envoi d'une force internationale au Sud-Liban? Soha Bechara. Qu'il y a d'abord un fossé entre les « regrets » exprimés par la communauté internationale après le massacre de Cana, les « regrets » lors de l'attaque israélienne qui a coûté la vie à 4 soldats ONU (FINUL) au Liban et « l'exigence » de la démilitarisation du Hezbollah. Ensuite, vous devez savoir que les Israéliens ont cherché ces derniers jours à brûler des zones entières du Sud Liban, à raser des villages entiers. Ce n'est pas un hasard s'ils sont venus avec des bulldozers. Ils voulaient imposer une force internationale avec des Européens qui fasse le même travail que l'armée israélienne dans un Sud-Liban déserté. Mais avec la résolution finale, les Israéliens n'iront pas très loin et n'ont obtenu aucun de leurs buts de guerre. Le Hezbollah n'est pas et ne sera pas démilitarisé. Les deux soldats israéliens ne seront pas rendus sans un échange avec des prisonniers libanais. Et la zone tampon au Sud-Liban avec des troupes ONU et l'armée libanaise ? On verra dans la pratique. Mais nous les Libanais, nous reviendrons et nous reconstruirons nos villages. Avec cette résolution, la communauté internationale a juste offert une porte de sortie aux Israéliens pour qu'ils sauvent la face. Et le dirigeant du Hezbollah Nasrallah a pris une décision historique : il a accepté cette résolution avec toutes les réserves, dans le but de réduire les conséquences dramatiques de la crise humanitaire. Or le Hezbollah et la résistance libanaise auraient pu continuer sur le terrain militaire. Mais leur force n'est pas d'abord militaire aujourd'hui au Liban mais populaire. Samir AMIN, Août 2006 L' agression contre le Liban L'agression d'Israël contre le peuple libanais, engagée le 11 juillet 2006, fait partie intégrante du plan de Washington pour la région. La capture de deux soldats israéliens sur le sol libanais et la demande légitime de leur échange contre les citoyens libanais kidnappés par les Israéliens, eux sur le territoire du Liban, n'a servi que de mauvais prétexte. Le déploiement de ce projet avait été préparé par l'adoption d'une résolution de l'ONU exigeant le départ de l'armée syrienne du Liban et le « désarmement » de Hizbollah, suite à l'assassinat de Rafic el Hariri, sur lequel la lumière n'est pas faite. Les Etats Unis et l'Europe répètent qu'ils exigent l'application intégrale de cette résolution, mais se gardent de rappeler que les moyens de faire appliquer la résolution 242 qui exigeait l'évacuation de la Palestine occupée depuis 1967, n'ont jamais été mis en ouvre ! Et oublient évidemment d'exiger la restitution du Golan à la Syrie ! Les ficelles sont grosses. Le projet étatsunien vise exclusivement à placer l'ensemble de la région sous le contrôle militaire de Washington (déguisé en exportation de la « démocratie » !) et à y faire régner un ordre néo libéral à son profit exclusif par le pillage du pétrole. Washington a également repris à son compte les fantasmes du sionisme : l'éclatement de la région en micro Etats basés sur l'ethnie ou la confession religieuse, l'exercice par Israël d'une sorte de « protectorat » sur ces Etats , dans le sillage de celui des Etats Unis. La mise en ouvre du projet est avancée : la Palestine, l'Irak, l'Afghanistan sont occupés et détruits, la Syrie et l'Iran ouvertement menacés après le Liban. Mais la faillite du projet n'est pas moins visible : la résistance des peuples ne faiblit pas, le peuple libanais donne une leçon d'unité dans la défense de ses combattants, démentant par là même les attentes de Tel Aviv, de Washington, des Européens. La résistance libanaise donne, avec des moyens rudimentaires, du fil à retordre aux armées ennemies suréquipées grâce au pont aérien établi à partir de la base des Etats Unis de Diego Garcia (d'où l'utilité de ces bases dans le projet mondial criminel de Washington). La Palestine Le peuple palestinien est, depuis la déclaration Balfour pendant la première guerre mondiale, la victime d'un projet de colonisation d'un peuplement étranger, qui lui réserve le sort des « Peaux Rouges », qu'on l'avoue ou qu'on feigne de l'ignorer. Ce projet a toujours été soutenu inconditionnellement par la puissance impérialiste dominante dans la région (hier la Grande Bretagne, aujourd'hui les Etats Unis), parce que l'Etat étranger à la région constitué de la sorte ne peut être que l'allié, à son tour inconditionnel, des interventions qu'exige la soumission du Moyen Orient arabe à la domination du capitalisme impérialiste. Il s'agit là, pour tous les peuples d'Afrique et d'Asie, d'une évidence banale. De ce fait, sur les deux continents, l'affirmation et la défense des droits du Peuple Palestinien unissent spontanément. Par contre en Europe la « question palestinienne » provoque la division, produite par les confusions entretenues par l'idéologie sioniste, qui trouvent souvent des échos favorables. Aujourd'hui plus que jamais, en conjonction avec le déploiement du projet américain du « grand Moyen Orient », les droits du peuple palestinien ont été abolis. Pourtant l'OLP avait accepté les plans d'Oslo et de Madrid et la feuille de route rédigés par Washington. C'est Israël qui a ouvertement renié sa signature, et mis en ouvre un plan d'expansion encore plus ambitieux ! L'OLP a été fragilisé de ce fait : l'opinion peut lui reprocher à juste titre d'avoir cru naïvement à la sincérité de ses adversaires. Le soutien apporté par les autorités d'occupation à son adversaire islamiste (Hamas) - dans un premier temps tout au moins - la progression de pratiques corrompues de l'administration palestinienne (sur lesquelles les « bailleurs de fonds » - Banque Mondiale, Europe, ONG - se taisent, s'ils ne sont pas parties prenantes) devaient conduire - c'était prévisible (et probablement souhaité) - à la victoire électorale du Hamas, prétexte supplémentaire immédiatement invoqué pour justifier l'alignement inconditionnel sur les politiques d'Israël « quel qu'elles soient » ! Le projet colonial sioniste a toujours constitué une menace, au delà de la Palestine, pour les peuples arabes voisins. Ses ambitions d'annexion du Sinaï égyptien, son annexion effective du Golan syrien, sont là pour en témoigner. Dans le projet du « grand Moyen Orient » une place particulière est donnée à Israël, au monopole régional de son équipement militaire nucléaire et à son rôle de « partenaire obligé » (sous le prétexte fallacieux qu'Israël disposerait de « compétences technologiques » dont aucun peuple arabe n'est capable ! Racisme oblige !). Il n'est pas dans notre intention de proposer ici des analyses concernant les interactions complexes entre les luttes de résistance à l'expansion coloniale sioniste et les conflits et options politiques au Liban et en Syrie. Les régimes du Baas en Syrie ont résisté à leur manière aux exigences des puissances impérialistes et d'Israël. Que cette résistance ait également servi à légitimer des ambitions plus discutables (le contrôle du Liban) n'est certainement pas discutable. La Syrie a par ailleurs choisi soigneusement ses « alliés » parmi les « moins dangereux » au Liban. On sait que la résistance aux incursions israéliennes au Sud Liban (détournement des eaux inclus) avait été construite par le Parti Communiste libanais. Les pouvoirs syrien, libanais et iranien ont coopéré étroitement pour détruire cette « base dangereuse » et lui substituer celle du Hezbollah. L'assassinat de Rafic el Hariri - sur lequel la lumière est loin d'avoir été jetée- a évidemment donné l'occasion aux puissances impérialistes (les Etats Unis en tête, la France derrière) d'une intervention dont l'objectif est double : faire accepter par Damas un alignement définitif au sein du groupe des Etats arabes vassalisés (Egypte, Arabie Saoudite) - ou, à défaut, liquider les vestiges du pouvoir baasiste dégénéré - , démanteler ce qui reste de capacité de résistance aux incursions israéliennes (en exigeant le « désarmement » de Hezbollah). La rhétorique concernant la « démocratie » peut être invoqué, dans ce cadre, si utile. Aujourd'hui défendre les droits inaliénables du peuple palestinien est le devoir impérieux de tous les démocrates du monde entier. La Palestine est au centre des conflits majeurs de notre époque. Accepter le plan israélien qui est celui de la destruction totale de la Palestine et de son peuple serait accepter la négation des peuples à leur droit premier : celui d'exister. Accuser « d'antisémitisme » ceux qui s'opposent au déploiement de ce projet est absolument inacceptable. |
Xuan |
![]() Un conflit sans vainqueurs Après une dizaine de jours de consultations pénibles, le Conseil de sécurité des Nations unies a fini par adopter la résolution 1701 appelant à une « cessation totale des hostilités » au Liban. Une lueur d'espoir pour une trêve s'entrevoit. Or, on ne saurait être soulagé vu les nombreuses incertitudes de la résolution. Le cessez-le-feu ne peut être garanti, le désarmement du Hezbollah constitue un défi redoutable et le soi-disant « droit d'autodéfense » d'Israël pourrait également être l'objet d'abus. Les régions frontalières libanaises et israéliennes ont été durement touchées : un conflit sans gagnants qui a causé des pertes aux deux parties. Un grand nombre d'infrastructures du Parti d'Allah ont été complètement détruites et plus de 400 personnes armées ont perdu la vie. Plus de 1 100 civils libanais ont péri et près d'un million de personnes ont dû quitter leur pays natal. Des aéroports aux ports, des centrales électriques aux ponts, les soldats israéliens n'ont rien épargné. Le pays a rétrogradé de plusieurs dizaines d'années, si l'on reprend les termes du premier ministre libanais. Or, Israël est loin d'être gagnant. Bien que beaucoup de ressources aient été mobilisées, le Tsahal n'a pu réaliser son objectif d'éliminer le Hezbollah. La couche dirigeante de ce dernier reste quasi intacte et même ses capacités de lancer des missiles sur le territoire israélien n'ont pas été complètement détruites. Pour réclamer le retour des deux soldats kidnappés, l'armée israélienne a payé le prix de la vie d'une centaine de soldats et d'une quarantaine de civils. Par ailleurs, plusieurs centaines de milliers de personnes vivent tous les jours dans des abris anti-aériens depuis un mois. Dans le même temps, les sentiments hostiles et la haine du monde arabe et des populations islamiques se sont accentués et les pressions de la part de la communauté internationale vont s'accroissant. Washington a eu l'intention de réaliser, en profitant d'Israël, son rêve de modifier la donne du Moyen-Orient et de bâtir un nouveau Moyen-Orient. Du fait de son parti pris et de son aide pour Israël, Washington sert malgré soi de bouclier à celui-ci et est devenu l'objet de critiques générales. L'essentiel est que les actes de Washington au cours de ce conflit ont contredit et bouleversé dans une large mesure les grands objectifs qu'il avait formulés dans la « Feuille de route pour la paix au Moyen-Orient » et le « Plan démocratique au pan-Moyen-Orient et en Afrique du Nord ». Il lui faudra plusieurs années d'efforts pour guérir cette plaie. Le rôle de l'ONU a également été gravement touché. Des scènes sanglantes se déploient tous les jours devant le monde depuis un mois. Kofi Annan s'est dit « profondément déçu » et « frustré » que le Conseil de sécurité n'ait pas agi « beaucoup plus tôt ». Cette lenteur, selon le secrétaire général de l'ONU, a « gravement porté atteinte à la confiance que le monde place dans son autorité et son intégrité ». Source: le Quotidien du Peuple en ligne |
Julien Lahaut |
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