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Xuan
Ci-dessous et à titre d'information, bien qu'elle soit antérieure aux élections, une déclaration du Conseil National pour la Défense de la Révolution en Tunisie :


Conseil National pour la Défense de la Révolution en Tunisie, daté du 21 août 2011:

"L'assemblée condamne avec force toutes les attaques contre le Conseil National et toutes tentatives de le ruiner par le biais de procréer des conseils et comités parallèles, du camouflage, et des campagnes médiatiques suspectes; par le biais aussi des condamnations dans toute la patrie, ordonnées par les responsables Unionistes, comme ELkabli et Assijoumi, contre ces militants. Nous condamnons aussi avec la même force les agressions subies par ces militants, en particulier, le 14 mai 2011, devant le théâtre national, à l'occasion de la journée nationale de la défense de la révolution, ainsi le 15 août 2011 au sein de la capitale et dans d'autre région: Sousse, Makrine, Zaghouan, Tobrouka…

Le Conseil National salue la renaissance révolutionnaire ascendante dans toutes les villes et compagnes de la Tunisie que le pouvoir illégitime ne peut plus étouffer par le couvre feu, la répression, les descentes de police, les arrestations et des jugements sommaires. Pour asservir les masses populaires, le pouvoir use de tous les scénarios: la sédition régionale et tribale, la police politique et les mélices Unionistes organisent le désordre sécuritaire.

Les événements ont justifié les opinions du Conseil National; Il rappelle fortement que la bande qui organisait son assaut contre le pouvoir après la chute du dictateur Ben Ali, est une vitrine politique et le fer de lance des forces de la contre- révolution. Ces forces se sont réorganisées et ont restructuré ses rangs. Les symboles de la corruption administrative, politique et financière continue leur domination sur la justice, l'administration et les médias. Le retour de L'Union est légalisé sous forme d'autres partis, la police politique en tête de l'institution sécuritaire oppressive s'est consolidée. Les criminels sont protégés et échappent à la justice, ils sont même libérés. Ils sont même innocentés et aidés à fuir en dehors du pays. Ceci au moment même où la condamnation des militants des Conseils de la défense de la révolution, des manifestants et protestants continuent.

Le Conseil National considère que les orientations économiques et sociales dictées par les cercles impérialistes de l'autorité illégalle, qui continue à consolider l'aliénation et l'aggravation de la dette, sont totalement à l'opposé du mouvement révolutionnaire des masses et de ses objectifs: le travail, la dignité, l'égalité sociale et le développement équilibré régional.
Les choix du gouvernement se concordent totalement avec les intérêts des classes sangsues qui ont pillé le fruit de l'effort du peuple et qui sont la base du régime Bourguibiste Novembriste. Ces classes sont les grands capitalistes, les grands propriétaires fonciers et les grands commerçants. Ceux là ont la main libre des monopoles, de la concurrence, l'augmentation des prix et la baisse du pouvoir d'achat de tout le peuple.

Le Conseil refuse tout plan suspect de remplacer les dictatures par la colonisation et toute tentative d'emmener la Tunisie à participer aux interventions agressives de l'OTAN pour renverser le régime dictatorial de Kadhafi. Ces agressions n'ont aucun rapport avec la lutte du peuple libyen et la protection des civils. Elles ciblent les potentialités du peuple libyen et ont pour but de renforcer les bases militaires dans notre région. L'OTAN menace la stabilité en Tunisie et en Egypte et porte soutien aux forces de la contre révolution dans les deux pays, afin d'empêcher leurs révolutions de remplir leurs missions de rompre avec l'aliénation, avec l'impérialisme et avec l'ennemi sioniste".
Xuan
Les médias bourgeois se taisent sur la situation en Tunisie. Ci-dessous un communiqué du Collectif de la Communauté Tunisienne en Europe :



Collectif de la Communauté Tunisienne en Europe
1 rue Cassini – 75014 Paris – Tél. : 01 43 29 68 98


Communiqué : M. Caid Essebsi doit mettre fin sans délai à la torture, à la répression contre la société civile et doit partager le pouvoir avec les forces vives de la nation


Notre Collectif dénonce les propos tenus par M. Caid Essebsi, le 28 septembre 2011 devant Catherine Ashton, la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, lors de la réunion de la Task Force pour la Tunisie.

A cette occasion le Premier ministre a déclaré que « Les réserves de la communauté européenne concernant les libertés et les droits de l'homme n'ont plus de raison d'être après la révolution du 14 janvier ».

Or, depuis la 14 janvier 2011, le peuple tunisien n'a pas cessé d'être la cible de la répression policière ordonnée par les gouvernements qui se sont succédés. La répression a continué à servir de moyen de gouverner, au lieu de recourir au dialogue, à la consultation et à associer les forces vives de la société à la prise des décisions.

M. Caid Essebsi n'a pas compris que si le peuple a fait une révolution c'est pour devenie maître de son destin et pour mettre fin à l'humiliation et au terrorisme policier subis depuis plus d'un demi-siècle, y compris quand le même Béji Caid Essebsi était ministre de l'Intérieur sous Bourguiba.

M. Caid Essebsi n'a pas non plus compris que les arrestations et détentions arbitraires, les condamnations inéquitables, les violences policières et surtout le recours à la torture telles que nous l'observons de nos jours, sont des actes criminels infamants passibles de lourdes peines de prison.

Ces graves abus sont d'autant plus scandaleux qu'ils touchent en priorité les jeunes révolutionnaires qui ont fait la révolution dès ses débuts, et qui ont continué de payer un lourd tribut pour la réussite de la Révolution encore manacée par l'ancien régime et le gouvernement actuel. Ces abus n'épargnent pas non plus les catégories sociales ou politiques, réprimées avec les mêmes méthodes. Même les militants, les avocats et les journalistes sont souvent menacés, violentés et humiliés dans l'exercice de leurs activités.

M. Caid Essebsi est directement responsable de cette situation, lui qui a souvent donné des consignes répressives dans ses discours, y compris des menaces contre les médias.

M. Caid Essebsi n'a pas compris que ces pratiques d'un autre âge pour lesquelles il doit un jour rendre compte, sont interdites par l'Union Européenne et qu'elles sont un motif majeur pour geler ou rompre les accords d'association Tuniso-Européens.

C'est pour cela que nous demandons à l'Union Européenne de geler immédiatement ses relations avec le régime tunisien actuel tant que continuent les arrestations arbitraires et les crimes de torture dénoncées par les ONG tant tunisiennes qu'internationales, et tant que la concertation et la participation à l'exercice du pouvoir comme dans tout régime démocratique ne soit effective, y compris et surtout dans cette phase dite transitoire.

Dans l'immédiat, nous demandons que M. Caid Essebsi 1) reconnaisse les graves dérives répressives de son gouvernement 2) déclare que la torture est un crime contre l'humanité, 3) ordonne publiquement à toutes les forces de sécurité de mettre fin immédiatement à la torture et à tout acte humiliant et dégradant, 4) annonce que tout agent ayant commis de tels actes, y avoir assisté, encouragé, ordonné ou tenté de dissimuler soit radié immédiatement de la fonction publique, condamné à de lourdes peines de prison allant au minimum de 10 ans de réclusion criminelle jusqu'à la perpétuité selon la gravité des actes commis.

Ces sanctions ne visent pas tant le corps de notre police que les responsables politiques qui sont eux les vrais responsables des crimes que la police ne fait qu'exécuter. La sévérité des sanctions sert en réalité à protéger la police et à cibler les vrais criminels que sont les donneurs d'ordre explicites ou tacites.

Enfin, nous appelons la classe politique tunisienne à se soucier du sort du peuple qui lui a redonné vie, et qu'elle exige sa participation réelle au Gouvernement et qu'elle boycotte les élections en cours tant que ces exigences élementaires ne soient pas satisfaites. La participation au Gouvernement est une exigence révolutionnaire, pour le salut national et pour mieux répondre aux demandes légitimes du peuple.

Paris, le 2 octobre 2011,

Le Bureau



Contacter M Abdelaziz Agoubi, à Lyon : +33677317739
ou M. Mondher Sfar, à Paris, au : +33143296898



Copie : A l'Attention de Mme Catherine Ashton, Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères.

Le CCTE est une association qui a travaillé bénévolement depuis 1994 au service des victimes de l'ancien régime et à dénoncer la dictature auprès de l'opinion française et internationale.
Xuan
Manifestations et heurts avec la police en Tunisie

16 août 2011
source : jura libertaire

Tunisie : journée de colère anti-gouvernement, heurts avec la police
De nouvelles manifestations contre le gouvernement provisoire tunisien ont eu lieu lundi, la police dispersant avec du gaz lacrymogène des manifestants dans le centre de la capitale, dont certains exigeaient la démission de l’équipe gouvernementale.



Une autre manifestation anti-gouvernementale s’est déroulée sans incident devant le Palais de Justice, pas loin de la Kasbah, qui avait abrité de longs sit-in dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier. Une marche syndicale autorisée a également eu lieu dans la capitale.
Quels que soient l’endroit, les protestataires ont exprimé leur colère contre les autorités de transition, certains appelant à la chute du gouvernement de Béji Caïd Essebsi.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une manifestation au cœur de Tunis, au moment où la marche de protestation autorisée rassemblait sans incident quelque 2.000 Tunisiens à l’appel de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT, centrale syndicale unique sous Ben Ali).
La police anti-émeute a encore chargé des manifestants qui tentaient de se regrouper sur l’Avenue de Carthage, dans le centre de la capitale, dans l’après-midi.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur Mohamed Hichem Meddeb a indiqué à l’AFP que la police avait chargé « lorsqu’un des manifestants a jeté une bombe lacrymogène en leur direction ».
Les premiers protestataires qui avaient commencé à se rassembler en fin de matinée sur l’artère centrale Habib Bourguiba ont été empêchés de progresser vers le ministère de l’Intérieur, une dizaine de blindés de la police barrant la voie.

Des colonnes de fumée s’étaient élevées de la place Ibn Khaldoun, devant la cathédrale jusqu’à la porte de France, à l’entrée de la Médina, alors que des manifestants criaient « nouvelle révolution », « ministère de l’Intérieur terroriste », « le peuple veut la chute du système », « fidèles à l’âme de nos martyrs » .

Repoussés sur la place d’accès à la Médina, des jeunes manifestants se sont heurtés à la police jetant des projectiles de toutes sortes. Des commerçants et marchands ambulants ont rapidement déserté les lieux.

En revanche, la marche pacifique à l’appel de l’UGTT sous le slogan : « fidèles aux âmes des martyrs et pour la réalisation des objectifs de la révolution » s’est déroulée sans incident.
Quelque 2.000 personnes, selon la police, ont défilé sur l’artère Mohamed V, encadrées par un important dispositif policier.
Les protestataires ont crié « Indépendance à la justice », « purge des magistrats et avocats corrompus », « Tunisie libre, les voleurs dehors ».
« Le peuple veut le départ du gouvernement », « Le peuple ne doit plus être humilié »
, ont-il scandé, dénonçant le gouvernement de transition et la cherté du coût de la vie en plein ramadan.
Des représentants du parti islamiste Ennahda et d’autres formations politiques ont participé à cette marche de l’UGTT y compris d’anciens membres du gouvernement de transition.
« Il est capital que la magistrature soit indépendante, nous devons résoudre nos problèmes pour réussir l’élection » d’une élection constituante le 23 octobre, a déclaré à l’AFP l’ancien ministre des Transports Yassine Brahim qui a intégré un nouveau parti politique.
Lors du soulèvement du 14 janvier qui balayé le régime de Ben Ali après 23 ans de pouvoir sans partage, l’UGTT avait joué un rôle de premier plan. Certains de ses dirigeants se sont joints brièvement au gouvernement de transition, mais la centrale se pose désormais en gardien contre « toute récupération du mouvement révolutionnaire » .

Leur presse (Agence Faut Payer), 16 août 2011.

Tunisie, la manifestation de l’UGTT tourne aux affrontements avec la police


Plusieurs manifestations ont démarré ce matin du centre-ville de Tunis, pour se rejoindre à midi à l’avenue Habib Bourguiba. Celle organisée par l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT) a pris comme point de départ, la place Mohamed Ali en compagnie de partis tels que Ennahdha.
Une autre manifestation qui rassemble les avocats et juges avec quelques partis comme le PCOT, a pris son départ à Bab Bnet, devant le palais de la justice. Un troisième groupe est sorti de la Place d’Afrique à l’Avenue Mohamed 5, avec entre autres, Ettakattol, et Afek Tounes. A midi, alors que ce dernier groupe prenait à peine son départ, les autres étaient déjà arrivés sur l’avenue Habib Bourguiba, du côté de la porte de France.

Les slogans qu’ils brandissaient dénonçaient la justice de deux poids deux mesures, exigeaient une justice indépendante et impartiale, et réclamaient justice pour les martyrs de la révolution ainsi que la chute du régime. Plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblés criant leurs revendications, quand un gaz lacrymogène a été lancé au milieu de la foule. « On a vu des tirs de pierres vers le siège du ministère de l’Intérieur. C’est pour ça que la police a riposté » , a dit un manifestant qui prenait la fuite par la rue du Caire. Dans la foulée, d’autres tirs de gaz se sont élevés sur toute l’avenue Habib Bourguiba et la police s’est faite de plus en plus présente. Des agents de la circulation aux agents d’intervention rapide y compris la brigade anti émeutes, sillonnaient l’avenue et intimaient l’ordre aux manifestants de vider les lieux. Les manifestants n’ont pas longtemps résisté. Les foules se sont dispersées dans un grand mouvement de panique où plusieurs personnes avaient eu des malaises à cause des émanations de gaz.

Les évènements se sont très vite succédé, les magasins des rues adjacentes ont presque tous baissé leurs stores, et les commerçants pontois scrutaient l’horizon. « Il y en a marre de ces histoires. Ce sont les gamins des rues qui font la loi maintenant ? Il ne faut pas que la police recule. Il faut remettre un peu d’ordre » , crie le tenancier d’un magasin de vêtements.
De l’autre côté du boulevard, une bande de jeunes se met à casser la devanture d’une banque. La police rapplique en moto et en camions, les bombes lacrymogènes fusent, et les jeunes se rabattent du côté de rue de Rome, où ils continuent à lancer des pierres vers les agents de l’ordre.
Quelques temps plus tard, l’attaché de presse du ministère de l’Intérieur, contacté par une radio locale, dit que la première bombe lacrymogène avait été lancée par un manifestant. « Des bombes qui ont été subtilisées durant les évènements, ce qui a provoqué la colère de la foule qui a commencé à attaquer la police. »
Au même moment, à la place Barcelone, et en plein milieu des heurts, un homme saute du 4e étage d’un immeuble. Il est mort sur le coup. Ils souffriraient de troubles mentaux. (sic)

Solidarité ouvrière, 16 août 2011.

Série de manifestations antigouvernementales en Tunisie
Une série de manifestations antigouvernementales ont réuni lundi des milliers de personnes en Tunisie pour réclamer la démission du gouvernement intérimaire accusé de laxisme envers les dirigeants de l’ancien régime Ben Ali.



Dans la capitale, les forces de sécurité ont dispersé les manifestants à coups de matraque et de gaz lacrymogène.
Plusieurs centaines de personnes tentaient de se rassembler devant le siège du ministère de l’Intérieur, sur l’avenue Bourguiba dans le centre-ville, lorsque la police est intervenue, a rapporté un journaliste de Reuters.

La Tunisie s’est soulevée en janvier contre le président Zine ben Ali, contraint de fuir le pays pour se réfugier en Arabie saoudite. Ce mouvement de contestation a lancé la vague du « printemps arabe », qui a également chassé du pouvoir le président égyptien Hosni Moubarak et a ébranlé le régime en Syrie et au Yémen.
« Il nous faut une nouvelle révolution car rien n’a changé » , a déclaré un manifestant à Tunis, Mounir Troudi. « Il faut que le gouvernement s’en aille, et tout de suite ».
« Regardez l’Égypte. Moubarak se retrouve devant la justice avec ses fils et les symboles de son régime » , a ajouté une manifestante, Meriam Nafti. « Pourquoi donc en Tunisie, d’où est partie la révolution, de telles choses ne se produisent-elles pas ? »
« Ben Ali est en Arabie saoudite et son clan est toujours ici ! » , ont scandé des manifestants devant le ministère de l’Intérieur.
Une manifestation a également rassemblé un millier de personnes à Sfax, à 250 km au sud de la capitale, pour demander la démission du Premier ministre Béji Caïd Essebsi et de son gouvernement.

Des habitants de Sidi Bouzid, la petite localité du Centre-Ouest d’où est partie « la révolution de jasmin » après l’immolation par le feu en décembre d’un jeune chômeur diplômé, ont fait état d’un rassemblement de protestation devant le palais de justice.
« Personne ne peut se taire face à cette parodie de justice » , a déclaré à Reuters par téléphone Mahdi Horchani, qui a participé à la manifestation de Sidi Bouzid. « Il faut établir la justice dans ce pays » .
Des vidéos mises en ligne sur Facebook montrent d’importantes manifestations dans d’autres villes de Tunisie, dont Bizerte et Beja dans le Nord, Monastir, la ville natale de Habib Bourguiba, sur la côte Est, et sur l’île de Djerba, dans le Sud frontalier de la Libye.
Leur presse (Reuters), 15 août 2011.

Lu dans le blog de J. Tourtaux
Xuan
Ci-dessous un article du PC maoïste de France sur la question du soutien aux mouvements démocratiques arabes.
Il présente notamment l’intérêt de dénoncer les visées bellicistes de l’impérialisme en Libye.

Personnellement j’émettrai quelques réserves.

Les situations de tous les pays cités sont très différentes et n’ont pas produit le même résultat.

Elles sont aussi assez complexes et le rôle toujours ambigu des bourgeoisies nationales doit être étudié avec circonspection, en particulier leur comportement envers Israël.

En ce qui concerne la Chine, qui est aussi un pays du Tiers Monde, l'écho des "révolutions démocratiques" a ému une poignée d'étudiants dissidents comme la presse occidentale l'a elle-même reconnu.
L'orientation du nouveau plan quinquennal actuellement en cours de validation par l'Assemblée Populaire et la Conférence Consultative est aux antipodes du népotisme et de l'affairisme qui ont provoqué la révolte des peuples arabes.

Ensuite le soutien à ces mouvements ne doit pas être confondu avec la direction de ces mouvements. Nous pouvons souhaiter que d’authentiques partis communistes prennent la tête des révolutions arabes mais nous ne pouvons pas nous exprimer sur la meilleure façon de conduire ces luttes, même avec les meilleures intentions.
L’émancipation des peuples arabes ne peut être conçue et réalisée que par eux-mêmes.

___________________________



Contre l'opportunisme de droite et de gauche dans le soutien aux mouvements démocratiques arabes !


L’opportunisme de gauche part du fait que les révolutions démocratiques arabes ne sont pas des révolutions ouvrières, qu’elles seront de toute façon récupérées par la réaction décidée à se maintenir en lâchant un peu de lest et faire le jeu de l’impérialisme qui conservera ses intérêts économiques et stratégiques.

Ces remarques ne font que constater l’évidence que les impérialistes et les bourgeoisies qui travaillent la main dans la main ne sont pas prêts à se suicider. Rien de plus !

Le mouvement parti de Tunisie, s’est étendu à l’Egypte, en Lybie, au Yémen, à la Jordanie, en Algérie, à Bahreïn, au Maroc, à l’Irak, à Oman, à l’Iran et jusqu’en Chine et peut s’étendre en Europe au cœur de l’impérialisme où les classes dirigeantes et réformistes s’inquiètent d’un risque de déstabilisation. C’est pourquoi ils agitent l’épouvantail de l’immigration et de l’Islam pour diviser la classe ouvrière et les couches populaires.

Les impérialistes sont prêts à intervenir en Libye (où ailleurs) militairement si le mouvement se développe. Le cas échéant, la révolution démocratique deviendra une lutte de libération nationale (c’est ce qui peut se passer en Irak) où les armées d’occupation soutiennent les « chiens de garde » contre lesquels se dressent les masses populaires.

En ce qui concerne les révolutions démocratiques arabes ils avancent prudemment. Il n’y a pas encore d’intervention militaire directe, mais des aides humanitaires par ONG interposées.

Le vieil adage du « Sabre et du Goupillon » est remplacé par « Menace militaire et humanitarisme ».

Ceci est inévitable, fait partie de la lutte de classe entre prolétariat et peuples d’un côté et impérialisme et « chiens de garde » de l’autre.

Les opportunistes de droite sont prêts à accepter n’importe quelle solution de démocratie bourgeoise et s’en tenir là. Ils ne sont pas d’accord pour transformer la révolution démocratique bourgeoise de type ancien en révolution démocratique de type nouveau dirigée par le prolétariat organisé à la tête des masses populaires dans un Front populaire révolutionnaire regroupant toutes les couches du peuple laborieux. Cette démocratie nouvelle est ininterrompue et ouvre la voie au socialisme.

Ces deux positions (l’opportunisme de gauche et de droite) se rejoignent, car elles rendent impossible la marche en avant de la révolution dans les pays où sévissent les « chiens de garde » serviteurs des impérialistes.
Au fond, ces positions confortent l’impérialisme et renforcent l’islamisme radical.

Le soulèvement des peuples arabes commence à effriter les positions de l’impérialisme. Le renversement des anciens pouvoirs est le premier pas. Le second est de lutter pour la démocratie la plus large à la seule condition que la bourgeoisie accepte que les communistes soient libres d’organiser le prolétariat et les masses populaires.

La constitution de fronts unis seuls ne peut conduire à la prise du pouvoir par le prolétariat et les autres couches du peuple. Ce n’est que sous la direction du prolétariat que la démocratie nouvelle ouvrant la voie au socialisme peut être envisagée. Pour cela il faut renforcer les comités populaires qui ont vu le jour, faire connaître l’objectif et la stratégie révolutionnaire pour conquérir tout le pouvoir. Au cours d’une lutte prolongée (pacifique et non pacifique) se mettent en place les embryons du pouvoir populaire, se constitue le front révolutionnaire, s’organise la défense populaire.

C’est la seule façon d’en finir une fois pour toute avec la domination de la bourgeoisie et les restes du féodalisme. C’est la seule voie pour mener une lutte conséquente contre l’impérialisme.

PC maoïste de France - Mars 2011


http://drapeaurouge.over-blog.com/article-contre-l-opporunisme-de-gauche-et-de-droite-dans-le-soutien-aux-mouvements-democratiques-arabes-69142915.html


Edité le 12-03-2011 à 22:04:47 par Xuan


Xuan
Sur ce lien : le programme affiché par le Front du 14 janvier

http://www.businessnews.com.tn/Tunisie---Pr%C3%A9cisions-sur-la-composition-et-les-objectifs-du--Front-du-14-janvier-,520,23372,1

le Front du 14 janvier regroupe : la Ligue de la gauche travailliste, le Mouvement des unionistes nassériens, le mouvement des nationalistes démocrates (Al-Watad), le Courant baâsiste, la Gauche indépendante, le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) et le parti du travail patriotique et démocratique (PTPD),
Xuan
Le petit blanquiste publie mercredi cet article sur l'insurrection tunisienne, sous le titre « Il faut du pain à la révolution ».

Tandis que les médias occidentaux essaient de tirer la couverture à eux sur le thème de la "liberté", la misère et le chômage qui sont les causes premières des insurrections perdurent.


Tunisie : « Il faut du pain à la révolution »

Les médias et les politiciens français se sont enflammés avec l’arrivée récente de quelques milliers de migrants tunisiens sur les cotes italiennes.

En fait, l’immigration clandestine des Tunisiens vers l’Europe, via l’Italie, n’est pas nouvelle. Nombreux sont ceux qui, depuis des années, tentent la traversée sur des embarcations de fortune au risque de leur vie. Ce sont des pauvres et des sans emplois, majoritairement jeunes, souvent diplômés d’une université. On les appelle les « Harragas ». [1]

L’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 stipule : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien ».

Quant au Conseil de l’Europe, en 1991, dans l’euphorie qui - en Occident - a succédé à la chute du mur de Berlin, il se félicitait que « des changements politiques permettent à présent de se déplacer librement à travers l’Europe ».

Aujourd’hui, les discours ont changé. La liberté de circulation des personnes n’est plus revendiquée. Le mur de Berlin n’existe plus mais d’autres se sont élevés entre les Etats-Unis et le Mexique, aux frontières de l’Europe, à l’intérieur de la Palestine occupée...

L’Union européenne, à coup de milliards d’euros, s’est employée à faire en sorte que les gouvernements d’Afrique interdisent eux-mêmes l’émigration de leurs populations nécessiteuses. Et, en Tunisie, elle pouvait compter pour cela sur la brutalité des forces de répression et sur les camps d’internement secrets de Ben Ali.

Profitant du renversement de ce dernier et de la désorganisation de l’Etat tunisien, quelques milliers de candidats à l’émigration clandestine se sont engouffrés dans la brèche. On les comprend. Et il n’y a pas de quoi emboucher les trompettes du Front national.

« Du pain, il faut du pain à la révolution », écrivait Pierre Kropotkine en 1888 [2]. Ce précepte s’applique sans aucun doute à la Tunisie d’aujourd’hui.

Observant les révolutions en France, Kropotkine ajoutait : « L’idée bourgeoise a été de pérorer sur les grands principes, ou plutôt les grands mensonges. L’idée populaire sera d’assurer du pain à tous. Et, pendant que les bourgeois et travailleurs embourgeoisés joueront les grands hommes dans les parlotes ; pendant que les gens pratiques discuteront à perte de vue sur les formes de gouvernement, nous « les utopistes », nous devrons songer au pain quotidien.

Nous avons l’audace d’affirmer que chacun doit et peut manger à sa faim, que c’est par le pain pour tous que la révolution vaincra ».

On ne peut manquer d'observer la lucidité de cette analyse au moment où les médias et les gouvernements occidentaux s'en tiennent à broder sur le thème de la liberté recouvrée - ce qui reste à confirmer - tout en ignorant que la situation sociale qui sévit en Tunisie mériterait une autre révolution.

JPD

Source : Alain Morice et Claire Rodier, Comment l’Union européenne enferme ses voisins, Le Monde diplomatique, juin 2010 : http://www.monde-diplomatique.fr/2010/06/MORICE/19190

[1] Harraga : mot originaire de l'arabe nord-africain « qui brulent » (les papiers) présent aussi en espagnol sous cette forme ; migrant clandestin qui prend la mer depuis l'Afrique du Nord, la Mauritanie, le Sénégal avec des pateras (embarcations de fortune) pour rejoindre les côtes andalouses, Gibraltar, la Sicile, les îles Canaries, les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, l'ile de Lampedusa ou encore Malte. Terme très présent dans le vocabulaire journalistique nord-africain.

[2] Pierre Kropotkine, La conquête du pain, Ed. du Sextant, 2006.
Xuan
Réaction du Président iranien aux événements de Libye


Source: CNTV.CN | 02-24-2011 09:31

Le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad a condamné l'usage de la force contre les manifestants et exhorté les dirigeants libyens à céder aux demandes de son peuple.
S'exprimant mercredi à la télévision d'Etat, Ahmadinejad a déclaré que le comportement du gouvernement libyen envers son propre peuple était "inimaginable" et "absolument inacceptable" .

Mahmoud Ahmadinejad Président de l'Iran :

"C'est inimaginable que quelqu'un puisse tuer et bombarder son propre peuple. C'est grotesque. Je leur recommande fortement de laisser la nation s'exprimer et de répondre aux besoins de la nation s'ils prétendent être les responsables de cette nation, s'ils se considèrent comme les dirigeants de ces pays et nations. Comment est-il possible qu'un dirigeant ouvre le feu avec des mitrailleuses, des tanks et des canons sur son propre peuple ? Comment un dirigeant peut-il bombarder son propre peuple et ensuite déclarer qu'il tuera quiconque s'oppose à lui ? C'est absolument inacceptable. Ils devraient être à l'écoute les demandes des nations. La liberté, la souveraineté nationale, le droit de décider de son propre destin, dans la dignité et le respect qui sont les droits des nations."


Rédacteur: Hu Xiaoyan
Xuan
Les déclarations anti-impérialistes et anti-sionistes de Khadafi ne doivent pas nous abuser sur les intérêts qu'il défend dans son propre pays.
Une des caractéristiques de la lutte nationale anti-impérialiste est que la bourgeoisie nationale peut y adhérer. Ceci ne préjuge pas de son attitude envers le peuple.
Tandis que pour les marxistes-léninistes la libération nationale et l'émancipation des masses dans les anciennes colonies vont de pair.

Aujourd'hui Obama et Sarkozy agitent le drapeau de la "liberté" et s'indignent des massacres.
Ils s'en moquent éperdument, aucune "dictature" ni aucun massacre ne les dérange, sinon ils auraient été plus bavards lors du bombardement de Gaza.
Leur seul objectif est de prendre le train en marche, leur seul souci c'est l'accès au pétrole et le prix du baril, quitte à intervenir militairement pour garantir leurs intérêts au nom de la protection du peuple.
Mais le nouveau visage du Moyen Orient et du Maghreb risque de leur causer bien des déconvenues.

Les objectifs des manifestants à Tien An Men et les intérêts bourgeois qu’ils représentaient ne sont pas comparables à ceux des peuples arabes actuellement en lutte.
Les événements de Tien An Men s'inscrivaient dans l'offensive de l'impérialisme occidental des années 80-90, qui s'est poursuivie par les révolutions colorées , jusqu'à l'échec de la subversion au Tibet en 2008 et en Iran en 2009.
Au contraire, la révolte des peuples arabes de 2011 correspond au déclin de l'impérialisme occidental, à la crise du capitalisme mondial et à ses graves répercussion dans le Tiers Monde.

En particulier – et malgré de grandes disparités de revenu - le niveau de vie des chinois a effectivement progressé. Tandis qu'au Maghreb le chômage des jeunes instruits est particulièrement élevé et coïncide à un pic démographique.
En 2009 et selon les chiffres officiels, le taux de chômage de la Libye était proche de 21 %, soit le pourcentage le plus élevé parmi les cinq pays du Maghreb.
Voir l’article de lesafriques et le post suivant publié dans forum algérie sur le chômage dans le Maghreb en 2009.

Al Jazeera publie ici un intéressant article sur Khadafi (pour anglophones ou avec la traduction…)
Druze
lemonde.fr a parlé du délire...enfin du discours de Kadhafi qui se targue d'être un révolutionnaire:

Une étonnante logorrhée : Kadhafi a livré un discours de plus d'une heure très violent, mais aussi largement improvisé et souvent confus, ponctué de répétitions, de coups d'œil à des feuilles de notes et de silences de plus en plus nombreux, si bien que la majorité des chaînes de télévision ont cessé sa diffusion en direct avant la fin. Si la forme peut surprendre, elle n'est cependant pas nouvelle : invité pour la première fois à la tribune de l'ONU, en septembre 2009, il avait monopolisé la parole plus d'une heure trente, au lieu des quinze minutes autorisées, vitupérant contre l'organisation internationale et se perdant dans les feuilles de son discours.

La rhétorique de la révolution. Kadhafi s'est présenté à de nombreuses reprises comme un "révolutionnaire", brandissant le "Livre vert" dans lequel, en 1976, il a théorisé sa "troisième voie", celle d'un "socialisme islamique", alternative au capitalisme et au communisme, via la "démocratie directe". C'est parce qu'il estime l'avoir appliquée, ne conservant pour toutes fonctions que celle de "Guide de la révolution", qu'il a affirmé ne pas pouvoir démissionner comme un président. "En Libye, on ne manifeste pas dans les rues, on va aux comités populaires", a-t-il lancé, avant de déclarer qu'il prenait la tête d'une "révolution populaire".

La référence au Bédouin. Le colonel s'est présenté comme un "Bédouin", peuple d'éleveurs nomades du désert dont il est issu. Il en portait, comme souvent lors de ses apparitions publiques, la tunique traditionnelle, appelée gandoura. Et c'est dans une tente bédouine qu'il reçoit, ou qu'il réside lors de ses déplacements à l'étranger. Le dirigeant libyen a toujours préféré le désert à la ville, et tenta un temps une ambitieuse "décentralisation" de Tripoli.

L'islamisme accusé. Le dirigeant libyen a dénoncé, derrière les manifestations, "un barbu, qui se présente comme un calife". Lui-même musulman fervent – il s'exprimait d'ailleurs sous une bannière proclamant "Allah Akbahr" (Dieu est grand) –, Kadhafi a toujours été un farouche adversaire des islamistes, qui lui reprochaient de leur côté d'envoyer les filles à l'école et à l'armée. Il a précocement dénoncé Al-Qaida et a aidé les Etats-Unis dans leur combat contre le terrorisme après le 11 septembre 2001.

Tian Anmen, Falloujah et Waco pour menaces. Dans sa volonté d'intimidation, Kadhafi a cité plusieurs exemples de révoltes terminées dans le sang. Il a notamment cité le mouvement des étudiants chinois Place Tian Anmen, expliquant qu'ils avaient été écrasé par les chars parce que "Deng [Xiaoping] leur avait dit que l'unité de la Chine valait bien plus que ce groupe sur la place". Amnesty International fera état d'au moins 1 300 morts. Il a aussi évoqué le bombardement de Falloujah, en 2004 en Irak, estimant que si l'armée américaine l'avait effectué au nom de la lutte contre le terrorisme, lui-même pouvait faire de même à Darna, aux mains de la rébellion. La reprise en main de ce bastion sunnite coûta la vie à 4 000 à 6 000 civils, selon les organisations humanitaires. Il a aussi évoqué le massacre de Waco, en 1993 aux Etats-Unis : 86 membres d'une secte périrent dans l'incendie qu'ils déclenchèrent lors de l'assaut de leur ferme-forteresse par le FBI.



Edité le 23-02-2011 à 21:47:49 par Druze


Xuan
Des navires iraniens franchissent pour la première fois le Canal de Suez depuis 1979


Une conséquence des bouleversements au Moyen Orient et au Maghreb est l'ouverture du canal de Suez aux bâtiments de guerre iraniens.


 
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