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Xuan
Discours du Secrétaire général du Comité central du KKE (parti communiste grec) Dimitris Koutsoumpas





Chers camarades,
Chers représentants des partis communiste et ouvrier,

Nous vous souhaitons une chaleureuse bienvenue à la réunion de cette année qui, sur la décision du groupe de travail, est co-organisée par le PC de Turquie et le PC de Grèce, ici sur la côte asiatique mineure, sur la côte égéenne, qui devrait être un océan de paix et de coopération et non d’agression et de provocation, de contestation des droits souverains dans le cadre des antagonismes des classes bourgeoises de la région.

La classe ouvrière, notre peuple et plus encore les peuples voisins, les Grecs et les Turcs ont les mêmes intérêts. Nous partageons tous les préoccupations et la volonté de paix, d’amitié, de progrès et de socialisme.

Le KKE s’oppose à l’accord de continuation et d’extension des bases américano-OTAN en Grèce. Nous luttons contre l’implication du pays dans les projets impérialistes contre d’autres peuples. Nous luttons pour que le pays quitte les unions impérialistes de l’OTAN et de l’UE.

Le KKE dénonce la dernière invasion des troupes turques en Syrie et exprime sa solidarité avec le peuple syrien, qui subit les dures conséquences de la longue guerre impérialiste.

Il convient de souligner que la réunion de cette année en particulier se déroule à un moment critique, avec l’intensification des antagonismes et des contradictions impérialistes, la poursuite des guerres et des conflits impérialistes locaux et régionaux, l’intensification de l’exploitation de la classe ouvrière et le mouvement populaire. les couches économiques, les crises économiques capitalistes, l’inquiétude grandissante d’un nouveau danger d’une crise internationale et peut-être plus profonde et synchronisée dans les années à venir, le renforcement des problèmes environnementaux et du changement climatique, des réfugiés et de l’immigration, la restriction des droits des personnes libertés, montée de l’anticommunisme, racisme, nationalisme, etc.

Mais c’est aussi une année hautement symbolique pour notre lutte internationaliste et notre solidarité, car cette année marque le centième anniversaire de la fondation de l’Internationale communiste.

Le CC du KKE commémore le 100e anniversaire de la fondation de l’Internationale communiste (CI) (2-6 mars 1919).

Notre parti a développé une activité sérieuse dans le mouvement international. En outre, cela exprime une nécessité urgente aujourd’hui, après les renversements contre-révolutionnaires de 1991 et également à cause de la crise économique du capitalisme, qui impose une coordination et une organisation encore plus grandes de l’action commune, afin que le CIM puisse prendre des mesures plus rapides dans la direction prévue. de formuler une stratégie unique contre l’agression impérialiste et la guerre impérialiste, pour la paix des peuples, pour le socialisme.

Le mouvement ouvrier depuis sa naissance, avec l’apparition même et la diffusion de la vision du monde marxiste et la fondation des premiers partis politiques de la classe ouvrière, a embrassé l’internationalisme. a un intérêt commun à renverser la bourgeoisie.

L’analyse léniniste de l’impérialisme, la position sur le développement inégal et le «lien» le plus faible dans un pays ou un groupe de pays et les tâches découlant de cette position pour chaque PC, l’expérience historique du siècle dernier, mènent sans ambiguïté à la conclusion que le champ de lutte national reste dominant, mais cela ne doit pas être interprété en définitive comme une résignation de la nécessité de coordonner et d’élaborer une stratégie et une activité communes des communistes aux quatre coins du monde. Un besoin qui prend encore plus d’importance aujourd’hui, puisque l’internationalisation capitaliste a pris des formes plus élevées, non seulement dans le domaine de l’économie mais aussi dans le domaine politique, parallèlement à la création d’unions transnationales internationales et régionales telles que l’OTAN, l’UE, le FMI etc.

Depuis sa fondation, notre parti adhère aux principes de l’internationalisme prolétarien. Pendant 100 ans, il a constamment lutté et n’a pas renoncé à ses principes. En tant que section de l’Internationale communiste (CI), elle a reçu beaucoup de soutien pour être créée en tant que parti d’un nouveau type. Dans le même temps, il a subi les conséquences négatives des problèmes d’immaturité théorique, voire d’opportunisme, apparus au sein de l’ICM, mais n’a jamais rejeté la nécessité d’une stratégie commune du mouvement communiste contre l’impérialisme, pour le socialisme.

Cela n’a pas «théorisé» une expérience négative dans une mauvaise direction. Même si les choix et les décisions internationaux nous ont également affectés négativement, nous n’avons jamais commis l’erreur de justifier nos propres erreurs ou nos propres échecs en blâmant quelqu’un d’autre en dehors de nous-mêmes.

En particulier, certaines questions liées aux aspects de la stratégie de l’ICM au cours des dernières décennies fournissent des enseignements précieux pour aujourd’hui et doivent être discutées au sein du mouvement communiste, car des conceptions erronées et des constructions idéologiques, qui ont souvent échoué dans la pratique et ont conduit à la défaite et la retraite du mouvement révolutionnaire, atteignant inévitablement leur extrême contre-révolutionnaire, sont exprimées à maintes reprises par différentes parties.

Je voudrais aborder cette question un peu plus spécifiquement, de manière codifiée mais non hiérarchique.

Un premier problème qui constitue également une conclusion fondamentale dans l’élaboration théorique du KKE et qui mérite une analyse plus approfondie est l’incapacité de l’ICM d’aboutir à une stratégie révolutionnaire unique, en particulier pendant et juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale et les décennies qui ont suivi. . Bien qu’ils aient proclamé la nécessité du socialisme, certains partis communistes, en particulier ceux des pays capitalistes forts, ont défini, tout en formant leur ligne politique, des objectifs qui, quelles que soient leurs intentions, ne servaient pas une stratégie de concentration et de mobilisation des forces le conflit et la rupture totale avec la bourgeoisie. Ainsi, la ligne politique de cette époque ne fonctionnait pas en tant que composante de la stratégie du socialisme. Il est un fait qu’il était impossible d’élaborer une stratégie révolutionnaire pendant et immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, car la CI dans son ensemble et la plupart des partis communistes de l’Occident capitaliste n’étaient pas en mesure de définir une stratégie visant à inverser la guerre impérialiste. la guerre de libération contre l’occupation étrangère et le fascisme dans la lutte pour la prise du pouvoir des travailleurs, dans un contexte de vive intensification des contradictions de la classe sociale dans le pays où elles ont agi. Dans le même temps, la classe dirigeante a montré qu’elle était capable de former des alliances pour défendre son pouvoir, mais aussi de réaligner ses alliances internationales et nationales. dans la mesure où la CI dans son ensemble et la plupart des partis communistes de l’Occident capitaliste n’étaient pas en mesure de formuler une stratégie visant à transformer la guerre impérialiste ou la guerre de libération contre l’occupation étrangère et le fascisme en une lutte pour la prise du pouvoir des travailleurs intensification des contradictions entre les classes sociales dans le pays dans lequel elles ont agi. Dans le même temps, la classe dirigeante a montré qu’elle était capable de former des alliances pour défendre son pouvoir, mais aussi de réaligner ses alliances internationales et nationales. dans la mesure où la CI dans son ensemble et la plupart des partis communistes de l’Occident capitaliste n’étaient pas en mesure de formuler une stratégie visant à transformer la guerre impérialiste ou la guerre de libération contre l’occupation étrangère et le fascisme en une lutte pour la prise du pouvoir des travailleurs intensification des contradictions entre les classes sociales dans le pays dans lequel elles ont agi. Dans le même temps, la classe dirigeante a montré qu’elle était capable de former des alliances pour défendre son pouvoir, mais aussi de réaligner ses alliances internationales et nationales.

DEUXIÈME PROBLEME tient au fait que plusieurs partis avaient pour politique de définir et de définir encore aujourd’hui la formation de «gouvernements démocratiques», sous la forme d’une réforme parlementaire ou d’une étape intermédiaire du processus révolutionnaire, en tant qu’objectif politique dans leur politique. stratégie. Nous insistons sur le fait qu’il convient de mentionner et de réfléchir à la manière dont notre propre parti et presque tous les PC ont soulevé, par exemple, la question de la dépendance de leur pays à l’égard de leurs programmes et la manière dont nous avons lié cela à la possibilité de créer des alliances et des propositions de « démocratie ». dans la gouvernance ». L’expérience historique pratique ainsi que les élaborations et études théoriques nous prouvent encore qu’il existe tout type de dépendances à multiples facettes (économique – politique, culturelle, etc.) dans le système impérialiste international, entre les différents pays capitalistes, elles sont formées précisément à cause du développement inégal et, bien sûr, ce sont des dépendances qui ne peuvent pas être résolues dans le cadre du capitalisme mais uniquement avec la révolution socialiste, avec le passage au socialisme. Il y a aussi, bien sûr, la question particulière de la dépendance vis-à-vis de l’occupation militaro-politique d’un pays par un autre, qui peut être résolue dans le capitalisme, c’est-à-dire réussir à expulser, par exemple, l’occupant de votre pays, mais système restera une démocratie bourgeoise, le capitalisme. Mais ce problème peut également être résolu différemment, en faisant un pas en avant, en établissant le pouvoir des travailleurs, c’est-à-dire en renversant le capitalisme et en construisant le pouvoir et l’économie du peuple, tâche qui incombe au mouvement communiste révolutionnaire.

Un troisième problème important, à notre avis, est que l’expérience historique a montré à quel point l’utopie était et reste de percevoir la transition vers le socialisme à travers la prétendue «expansion progressive de la démocratie bourgeoise». . Ainsi, les conditions préalables à l’émancipation des mouvements ouvriers des peuples ouvriers n’étaient pas formées. C’est un processus qui mûrit et élargit l’initiative révolutionnaire et les liens avec les masses populaires jusqu’à l’apparition de nouvelles conditions, lorsque les crises économiques et politiques prolongées alimenteront objectivement l’action révolutionnaire populaire de masse. En Europe occidentale, principalement sous l’influence de l’Eurocommunisme dans les années 1960, 1970 et 1980, la tactique consistant à former des gouvernements de coalition avec la social-démocratie, c’est-à-dire avec des partis bourgeois,

UN QUATRIÈME PROBLEME La renaissance du révisionnisme et de l’opportunisme dans les rangs du mouvement communiste s’est traduite par un repli sur les positions réformistes de la social-démocratie et, dans de nombreux cas, dans l’Ouest capitaliste, a débouché sur un programme de gestion de la coopération avec les forces de la démocratie bourgeoise. , alors que de nombreux partis communistes et ouvriers se sont considérablement transformés ou sont en train de se transformer en partis sociaux-démocrates. Il est évident que l’expérience de la révolution d’Octobre a été complètement ignorée sur cette question particulière. A cette époque, la politique d’alliance entre la social-démocratie et la bourgeoisie était considérée par les bolcheviks comme une trahison de la classe ouvrière. La plupart des partis sociaux-démocrates de l’époque se sont complètement rompus avec le slogan de transformer la guerre impérialiste en lutte pour le pouvoir des travailleurs dans tous les pays. Lénine a ouvert un front contre la social-démocratie au niveau international. Ce front a d’abord été exprimé en Russie, ce qui a abouti à la non-prise au piège des forces révolutionnaires dans les objectifs et les manœuvres de la bourgeoisie nationale, dans les pressions opportunistes et petites-bourgeoises. Par la suite, l’idée que les PC ne seraient pas en mesure de libérer les forces de travail qui suivaient la social-démocratie et qu’ils seraient isolés s’ils ne poursuivaient pas une politique d’alliance avec les partis sociaux-démocrates prévalait, la distinction entre »Et la social-démocratie« de gauche »sont devenues une« doctrine »afin que le mouvement communiste prenne la« gauche »à ses côtés. C’est quelque chose qui n’a jamais été prouvé depuis la plus grande partie de la base populaire des autres partis, depuis des décennies, comme le montre la pratique,

Chers camarades,
Après la dissolution de l’Internationale communiste et en raison des problèmes stratégiques accumulés dans les partis communistes, il n’a pas été possible de parvenir à la formation d’une nouvelle organisation internationale des Cps.

L’ICM a dû surmonter de puissants facteurs négatifs, tels que les nombreux éléments petits-bourgeois et les traditions consolidées du parlementarisme bourgeois. Ces deux facteurs sont devenus un alibi pour de nombreux PC pour mettre en avant les «particularités nationales» sur les lois scientifiques de la révolution socialiste.

Les années écoulées depuis la contre-révolution de 1989-1991 sont déjà suffisamment longues. Ils offrent une nouvelle expérience, à la fois positive et négative. Dans une série de pays, les PC ont été regroupés ou créés à partir de zéro. Les réunions internationales des PC ont été systématisées, des réunions régionales et thématiques sont régulièrement organisées et d’autres initiatives sont développées, qui ont plus ou moins réussi à obtenir une certaine unité d’action sur certaines questions. Ce sont des étapes qui doivent être consolidées et multipliées. Cependant, tout cela est radicalement inférieur au rôle que le mouvement communiste doit jouer dans les développements internationaux.

Dans le même temps, un certain nombre de problèmes ont persisté ou même empiré. Les efforts de regroupement ont ramené à la surface des problèmes plus anciens, parallèlement aux difficultés résultant de la contre-révolution et de la défaite temporaire du socialisme. Parallèlement, la répression étatique, la criminalisation de l’idéologie et de l’action communistes, la lutte des classes s’intensifient. Les signes apparus ces dernières années, en particulier dans l’UE, constituent des avertissements plus généraux.

Tous les électeurs du spectre politique bourgeois au Parlement européen, y compris les libéraux, les sociaux-démocrates, les «néo-gauchistes», les écologistes, les verts, l’extrême droite, les nationalistes et le centre-gauche ont voté en faveur de la récente décision de l’UE. Ils renversent la vérité historique, procèdent à la chasse aux sorcières, assimilant fascisme au communisme, hitlérisme au stalinisme. Des choses similaires se produisent également sur d’autres continents.

Notre parti estime que les réunions internationales des partis communistes et ouvriers sont utiles et doivent certainement se poursuivre, dans le cadre de l’échange de vues et d’expériences au sein du mouvement communiste et anti-impérialiste, de l’effort de coordination. Mais, pour une reconstruction significative ou une contre-attaque beaucoup plus réussie de la part de l’ICM, il faut quelque chose de plus. Nous avons besoin d’un effort commun des PC dont les idées idéologiques et politiques sont fondées sur le marxisme-léninisme, qui reconnaissent la tentative historique de construction socialiste au XXe siècle et sa contribution, indépendamment de la fin de celle-ci, ainsi que la nécessité de la lutte pour le socialisme.

Le KKE est maintenant plus mature que jamais pour contribuer à cette direction.

Chers camarades,
Le KKE est conscient du fait que le processus de reconstruction révolutionnaire sera lent, tortueux et vulnérable. Il reposera sur la capacité des partis communistes à être renforcés de manière multiforme sur les plans idéologique et organisationnel.

Il combine action révolutionnaire et théorie révolutionnaire, surmontant les positions erronées qui ont dominé le Mouvement communiste international au cours des dernières décennies et qui sont reproduites sous diverses formes.

Chaque parti communiste sera renforcé en jetant des bases solides dans la classe ouvrière, dans des secteurs stratégiques de l’économie, en renforçant sa participation au mouvement des travailleurs et des travailleuses.

Les cent ans écoulés depuis la fondation de la CI devraient constituer un nouveau point de départ pour la reconstruction révolutionnaire du mouvement syndical et communiste international, contre l’action contre-révolutionnaire des forces capitalistes dominantes et le retard de nos jours.

Le slogan du «Manifeste communiste», «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!», reste d’actualité.

18.10.2019
Xuan
Le discours inaugural de la 21eme Réunion internationale des partis communistes et ouvriers


par Kemal Okuyan, le Secrétaire Général du TKP

Représentants communistes des partis fraternels, camarades, je vous souhaite bienvenue.
Nous avions l'intention de vous accueillir l'année prochaine, à l'occasion du 100e anniversaire du Parti communiste de Turquie. Cependant, pour des raisons que vous connaissez tous, nous nous sommes engagés à organiser notre 21eme réunion en coresponsabilité avec le Parti communiste de Grèce. Quoi que ça soit, c’est une source de grand honneur pour nous de vous rencontrer, de vous accueillir à Izmir. Nous croyons que cette réunion servira notre combat commun.

Un autre point que je dois soulever au début est lié au grand rassemblement que nous avions prévu pour samedi soir. En raison de l'opération militaire lancée par la Turquie contre la Syrie, nous avons dû annuler une activité politique et culturelle qui aurait rassemblé plus de cinq mille participants et à laquelle nous vous aurions tous invités. Les déclarations de notre parti concernant ces derniers développements vous ont été envoyées. De plus, nous avons préparé un briefing sur la question afin de partager nos évaluations et nos analyses détaillées. Vous êtes tous invités à cette réunion.

En commençant mon discours, je voudrais remercier tous les camarades du Parti communiste de Grèce, qui ont contribué à la préparation de cette réunion, du secrétaire général Dimitris aux jeunes militants du KKE qui sont venus pour un soutien technique, et bien sûr mes camardes du TKP. Je vous remercie; Je suis convaincu que nous transformerons cette région en un paradis où les gens vivront dans l’amitié et dans un ordre social égalitaire.

Chers camarades,
La 21eme réunion internationale des partis communistes et ouvriers se tient à l'occasion du centième anniversaire de la fondation de l'Internationale communiste, une organisation dont l'importance historique pour le mouvement communiste est incontestable.
L'Internationale communiste a été fondée à une époque où les Bolcheviks pensaient que le processus entamé avec la Révolution d'Octobre 1917 se serait poursuivi dans d'autres pays et que la classe ouvrière serait arrivée au pouvoir dans au moins une partie de l'Europe. À cet égard, l'Internationale communiste n'est pas une organisation de solidarité ni de recommandations. L'Internationale communiste a été fondée pour établir la volonté commune, un centre révolutionnaire, dont le prolétariat avait besoin pour porter le coup fatal au capitalisme. À cet égard, il n’y a aucune erreur à qualifier la Troisième Internationale comme un parti mondial.

Camarades, le pouvoir que l'Internationale communiste avait atteint en peu de temps peut nous confondre. Cependant, lorsqu’il a débuté en mars 1919, n’oublions pas que l’Internationale communiste a été fondée avec des ressources extrêmement rares, que les délégations venant de différents pays au congrès de fondation n’avaient pas beaucoup de pouvoir de représentation et que la plupart des partis membres n’avaient pas beaucoup de poids dans leurs propres pays. Si nous laissons de côté les Bolcheviks, qui ont pris le pouvoir en Russie il y a à peine un an et demi, l'Internationale communiste a été fondée par des partis ou des groupes extrêmement inefficaces.

Cependant, ils ont agi avec une grande assertion, enthousiasme, détermination et optimisme. La crise profonde dans laquelle le capitalisme tombait et la mobilisation de millions de prolétaires face à cette crise suffisaient pour les communistes. Ils se sont concentrés sur leur mission et leur responsabilité historiques par opposition à leurs faiblesses et ils étaient convaincus que la bourgeoisie pourrait et sera vaincue. Ainsi, non seulement les partis communistes, fondés avec l'aide des Bolcheviks, sont devenus une force majeure en peu de temps et se sont efforcés de porter la classe ouvrière au pouvoir ; dans certains cas, ils l'ont également obtenue, même si cela n'a duré que peu de temps. Aujourd’hui, personne ne doit accuser d’aventurisme les tentatives révolutionnaires en Hongrie, en Slovaquie, en Allemagne et dans d’autres pays. Ceux qui se sont battus pour le pouvoir révolutionnaire sont restés fidèles à la philosophie fondatrice de l'Internationale communiste et ont échoué pour diverses raisons.

Chers camarades,
Il y a une raison pour que je parle de tout cela. Il est essentiel de déterminer l’équilibre des forces entre les classes et de s’éloigner d’une ligne politique administrative. Les révolutions ne se produisent pas seulement par les décisions que nous prenons. Notre tâche n'est pas de faire révolution mais de la mener parce qu'une révolution n'est pas une chose qui peut être faite. Cependant, il est également vrai qu'il existe une relation dialectique entre les crises du capitalisme et l'augmentation des opportunités révolutionnaires, voire la montée de la révolution. En ce sens, il est très trompeur d’évaluer l’équilibre des pouvoirs d’une façon statique, surtout en temps de crise.

En 1919, les partis communistes étaient extrêmement faibles, quantitativement et qualitativement. Quand nous regardons le monde d’aujourd’hui, nous nous plaignons justement de la faiblesse du mouvement communiste, mais en 1919, lors de la création de l’Internationale communiste, elle n’avait pas non plus plus de pouvoir.
Alors quelle était la différence? On pense tout d’abord à la mobilité et à l’organisation des masses laborieuses. Même si la classe ouvrière était sous l'égide des partis sociaux-démocrates, elle était largement engagée dans la lutte politique. Dans certains pays, les syndicats avaient un potentiel considérable.

Un autre phénomène qui peut constituer une différence est la réaction aux destructions et à la pauvreté engendrées par la guerre impérialiste et le fait que celle-ci n’avait pas mis fin à la crise économique profonde, et même apportée de nouvelles dimensions.
Cependant, personne ne peut prétendre que le capital international est aujourd'hui plus fort ou plus durable qu'il y a 100 ans. L'impérialisme est en train d'échouer dans tous les sens, il n'a plus rien à dire à l'humanité sur les plans économique, idéologique et politique. Nulle part.
Camarades, je n'essaie pas de dire que nous vivons dans les mêmes conditions qu'il y a 100 ans. Ce n'est pas vrai. Ce que nous devons faire, c'est analyser les conditions concrètes actuelles et, partant, lutter avec les bons outils et méthodes.
Cependant, il est impossible de déterminer les tâches actuelles de manière saine sans signaler une différence très, très importante entre il y a 100 ans et aujourd'hui.
Camarades, il y a 100 ans, à partir de la classe ouvrière, pour de grandes masses de gens, pour de centaines de millions de personnes, le socialisme ou un ordre égalitaire représentait une demande réelle et tangible. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, toute lutte de la classe ouvrière était imprégnée du désir de renverser le capitalisme, bien que primitif. Je ne parle pas ici de stratégies et de programmes politiques. Le désir de changer l'ordre était une réalité sociale. Ce désir ne s'est pas manifesté avec la Révolution d'Octobre de 1917. La Révolution d'Octobre a apporté un nouveau sens d'énergie et de réalité à ce désir et l'a étendu à une géographie plus large.

Je dois répéter que le capitalisme actuel n'est pas plus durable et stable qu'il y a 100 ans. Des centaines de millions de personnes ne sont peut-être pas en lutte, mais des milliards de personnes ont renoncé à l'ordre social actuel. Cela joue également un rôle dans la montée du racisme et des mouvements populistes de droite dans le monde entier. Bien que ce ne soit pas la seule raison pour laquelle des millions de personnes s'en prennent à des personnes qu'ils ne connaissent pas et soutiennent au moins les nouvelles formations centrées sur les leaders lors des élections, cela est lié à la recherche d'une issue par les gens.

Oui, camarades, nous devons admettre que l'une des différences les plus importantes depuis 100 ans est que l'idée que le capitalisme peut être détruit et qu'un ordre égalitaire peut être établi est en grande partie hors de l'esprit de l'humanité.
Cela ne peut être expliqué par des conditions objectives uniquement. Maintenir cette idée en vie et la concrétiser dans l'esprit et le cœur de larges masses de personnes, commençant par la classe ouvrière, est la tâche principale des communistes. Cette idée ne peut être repoussée en se référant à l'équilibre des pouvoirs. Au contraire, c'est la diffusion de cette idée qui modifiera l'équilibre des forces.

Camarades, lorsque nous examinons les 100 dernières années, nous devons admettre que nous, les communistes, sommes également coupables de l'incapacité de l'humanité à déclarer haut et fort qu'un ordre plus égalitaire est possible et que le capitalisme doit être détruit.
Et maintenant que je passe à la Turquie et à notre région, je voudrais vous montrer, face aux développements actuels, comment on peut perdre la direction et avancer sans boussole qui indiquerait le bon chemin, si on oublie l’actualité du socialisme.

Notre réunion a coïncidé avec la nouvelle offensive militaire de la Turquie sur le territoire syrien. Ce n'est pas la première fois. La présence de l'armée turque sur le territoire d'autres pays a commencé avec la Corée. Cela faisait partie d'une guerre injuste menée pour protéger les intérêts de l'impérialisme américain. Dans les années suivantes, des soldats turcs ont participé à de nombreuses opérations de l'organisation terroriste monopoliste internationale OTAN. À Chypre, la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité de l'île sont violées depuis 45 ans. Il existe d'innombrables opérations transfrontalières en Irak, ainsi que de nombreuses bases, avant-postes et points d'observation appartenant à l'armée turque, tout comme en Syrie.

Chers camarades,
Comment évaluons-nous cette image?
Un des points de vue consiste à considérer la Turquie comme un obstacle à la démocratie et à la liberté.
Un communiste qui se bat en Turquie peut-il s’y opposer?
On ne peut pas s'opposer à cela, mais camarades cette expression, cette formulation est fausse. C'est faux car la règle du capital est l'ennemi de la démocratie et des libertés partout dans le monde. Cette formulation signifie vider le contenu de la classe des problèmes en Turquie et le lier au peuple ou à l'armée et cela conduira à des erreurs.
Une position politique révolutionnaire est impossible sans comprendre qu'il existe une classe capitaliste forte agissant avec une confiance en soi de plus en plus grande et qu'en général les politiques nationales et internationales de la Turquie sont conçues dans le sens des intérêts de cette classe.

Lorsque l'on ne comprend pas cela, il se produit ce qui suit: On finit par devenir le partenaire idéal des pays impérialistes puissants ou de la classe capitaliste turque pour les libertés et la démocratie en Turquie ou dans une région plus vaste. Ce que je dis n'est pas une exagération. Cela s'est produit en Turquie et de nombreux révolutionnaires sont malheureusement devenus de véritables collaborateurs de l'impérialisme tout au long de ce processus.
Camarades, je dois vous rappeler qu' Erdoğan, qui fait l'actualité dans le monde entier et auquel on attribue divers adjectifs, a été soutenu par les soi-disant cercles démocratiques et pro-liberté depuis les premières périodes de son accession au pouvoir jusqu'en 2010. Ce soutien a été apporté non seulement par l'Union européenne et les États-Unis, mais également par de nombreuses tendances différentes dans la gauche et par le mouvement nationaliste kurde en Turquie. En revanche, ceux d’entre nous, le TKP, qui avons lutté contre le pouvoir de l’AKP depuis le début, ont même été qualifiés comme fascistes parce que nous avons affronté Erdogan.

Plus tard, quand les rivalités et les contradictions au sein du système impérialiste se sont approfondies et quand Erdogan, confronté à de gros problèmes de politique intérieure, s'est ouvert un espace en utilisant ces rivalités et contradictions et a commencé à avoir de semblants et de vrais problèmes avec les États-Unis, le criticisme et les accusations contre Erdogan ont commencé. Cependant, pour beaucoup de gens de gauche, cela ne s'est pas traduit par une prise de position correcte car beaucoup se sont tournés vers les impérialistes et la bourgeoisie turque contre Erdogan. Honteux.

Je ne prendrai pas votre temps en vous fournissant des preuves pour toutes ces choses. Je veux venir de l'autre côté de la médaille.
Camarades, j'ai mentionné qu'une quête de démocratie et de liberté qui n'a pas de contenu de classe, qui ne place pas l'objectif de la révolution socialiste dans son noyau signifiera une collaboration ouverte ou dissimulée avec l'UE et l'OTAN et que cette approche aboutira à une reddition totale à la classe capitaliste.

Qu'en est-il de la quête de l'indépendance? Camarades, lorsque les concepts d'indépendance et de souveraineté sont détachés de leur base de classe, ils deviennent aussi dangereux que les concepts de liberté et de démocratie. Nous constatons une scission dans de nombreux pays et dans le public progressiste en général. D'une part, il existe une tendance à coopérer avec la bourgeoisie autour des concepts de «liberté et de démocratie». D'autre part, une tendance à se réconcilier avec l'une ou l'autre division du capital à travers le concept «d'indépendance».

La situation en Turquie reflète exactement cette division. On nous dit qu'il nous faut une alliance des plus grandes puissances pour le déclin d'Erdogan. Il y a l'impérialisme allemand dans cette alliance; il y a les représentants les plus puissants de la bourgeoisie turque; il y a le gouvernement américain; il y a les sociaux-démocrates, des soi-disant gens de gauche, des libéraux, quelques islamistes et une fraction du fascisme. Une telle alliance pourrait certes contenir Erdoğan, mais elle n'apportera jamais la démocratie et la liberté.
En outre, ils font valoir que le plus important est d'acquérir la capacité d'agir indépendamment des États-Unis, en interprétant de manière incomplète l'impérialisme et même en limitant l'impérialisme aux États-Unis. Et ils disent que toutes sortes d'oppression, d'intimidation, de réactionnisme et de guerre peuvent être autorisées pour cette cause.
Dans presque tous les pays de cette géographie, les communistes sont sous pression pour accepter l'un des deux paradigmes. Soit vous coopérez avec les capitalistes impérialistes pour des raisons de démocratie et de liberté, soit vous gardez le silence face à toutes sortes d’oppression et de cruauté envers d’autres impérialistes ou groupes capitalistes pour des raisons d’indépendance.

La liberté, l'indépendance, la souveraineté peuvent-elles être sans valeur pour les communistes? Non jamais. Cependant, l'utilisation aléatoire de ces concepts nous cause un grand tort, comme vous pouvez le constater. Il n'y a qu'un moyen de sortir de cette situation étrange. C'est placer la demande d'un ordre social alternatif dans l'agenda des travailleurs, avec l'excitation provenant de la fondation de l'Internationale communiste il y a 100 ans. N'est-il pas dommage que les pauvres de mon pays courent après Erdogan et après la cupidité de la bourgeoisie pour l’intérêt en raison de leur colère contre les États-Unis? N’est-il pas dommage que les travailleurs, peu importe qu’ils soient Turcs, Kurdes ou Arabes, attendent la liberté et la démocratie des impérialistes européens ou de l’une ou l’autre des fractions aux États-Unis?

Ce sont les résultats de nos faiblesses, les lacunes que nous avons laissées. Ne prenons pas les circonstances ou les rapports de force défavorables comme des excuses. Comme je l'ai dit au début, lorsque le Komintern a démarré il y a 100 ans, il y avait moins de monde que nous avons maintenant dans cette salle.
Je crois que, dans peu de temps et tout ensemble, nous allons retrouver nos revendications et notre enthousiasme que nous avions il y a 100 ans.

Camarades,
Le Parti communiste de Turquie organise sa lutte avec cette perspective. Il n'est pas vrai que l'objectif du socialisme, de défendre le caractère contemporain et actuel du socialisme, vont mener inévitablement à l'isolement. Il n’existe aucune règle selon laquelle une attitude révolutionnaire entraînera un sloganisme ou un sectarisme. Au contraire, aujourd'hui dans le monde, l'objectif du communisme nécessite un haut niveau de créativité et d'intellect. Lorsque cela s’ajoute au courage et à la détermination, défendre la révolution socialiste en tant qu’objectif réel fait écho dans la classe ouvrière. Le contraire ne pourrait pas être possible en cette ère de crise, lorsqu'il est prouvé chaque jour que le capitalisme n'a plus rien à donner à l'humanité.

Le Parti communiste de Turquie a refusé toute alliance avec la bourgeoisie ou ses représentants politiques. En dépit de fortes pressions, le Parti a défendu avec persistance la thèse que "cet ordre social doit changer". Au sein de la classe ouvrière, nous avons patiemment développé notre organisation; nous avons réussi à faire ce que les syndicats ne parviennent pas à faire avec un modèle unique appelé « Soyons sur le dos des patrons». Nous avons réussi à faire en sorte que les personnes licenciées retrouvent leur emploi et que les travailleurs obtiennent des augmentations de salaire. Tout en le faisant, nous avons ainsi souligné que nous devions mettre l'accent sur l'établissement d'un ordre égalitaire, et non sur telle ou telle solution bourgeoise.

Nous avons dit non aux alliances bourgeoises mais nous avons fait gagner aux communistes l'élection du maire dans une ville pour la première fois de l'histoire de la Turquie en faisant une alliance révolutionnaire. Nos voix, pour la première fois, ont dépassé 1% dans certains quartiers des plus grandes villes de la Turquie.

Le nombre de membres du parti a augmenté de plus de 30% dans un an. Nous sommes au début de notre tâche dans un pays très grand et difficile. Les caractéristiques qualitatives sont plus importantes que les quantités. En faisant de notre mieux, nous essayons de faire du Parti communiste de Turquie l’avant-garde urbaine, moderne, intellectuelle et révolutionnaire de la classe ouvrière. Nous avons beaucoup de chemin à parcourir, mais sachant que la vie peut nous laisser des responsabilités historiques à tout moment, nous suivons avec persistance le chemin de la révolution, le chemin de Lénine qui a marqué une époque il y a 100 ans. L'important est ce que nos camarades disent, et non ce que les anticommunistes disent ouvertement ou secrètement.

Le TKP commettra des erreurs, fera parfois des pas en arrière; ceux-ci sont dans la nature de la lutte. Mais, chers camarades, ce que le TKP ne fera pas, c'est trahir les idéaux révolutionnaires, l'objectif du communisme, les travailleurs et leurs amis.
Gloire à la lutte commune des partis communistes ...
Vive le marxisme léninisme!
Et jusqu'à la victoire, toujours!

source :http://www.solidnet.org/article/21-IMCWP-Opening-Speech-Communist-Party-of-Turkey/
Xuan
Le site "faire vivre" présente la Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers, organisée par le KKE


Athènes les 23-25 novembre 2018
20ème Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers, organisée par le KKE


Lundi 20 août 2018,
Voila une question posée aux communistes en France pour leur prochain congrès. Pourquoi la direction du PCF développe ses relations avec tant de partis "de gauche" notamment en Europe, et ne participe plus à ces rencontres internationales de partis communistes ?

Regardez la liste des partis... Brésil, Portugal, Espagne, Cuba, Chine, Russie, Liban, Vietnam... Pouvons-nous sérieusement refuser de leur parler, quelles que soient les différences de position ? Que devient la cité internationale de la fête de l’Huma ?



Le dimanche 20 mai 2018, le siège du Comité Central du KKE a accueilli la session du Groupe de Travail des Réunions internationales des Partis communistes et ouvriers, qui a débattu des questions liées à la célébration de la 20ème Réunion internationale qui aura lieu dans l’année en cours.

Les Partis suivants ont participé à la session du Groupe de Travail :
le Parti communiste du Brésil,
le Parti communiste de Chine,
le Parti communiste de Cuba,
l’AKEL (Chypre),
le Parti communiste de Bohême et Moravie (République tchèque),
le Parti communiste de Grèce,
le Parti ouvrier hongrois,
le Parti communiste d’Inde,
le Parti communiste d’Inde (marxiste),
le Tudeh (Iran),
le Mouvement socialiste du Kazakhstan,
le Parti des travailleurs de Corée,
le Parti communiste libanais,
le Parti communiste du Mexique,
le Parti communiste du Pakistan,
le Parti communiste palestinien,
le Parti communiste portugais,
le Parti communiste de la Fédération de Russie,
le Parti communiste ouvrier de Russie,
le Parti communiste syrien,
le Parti communiste sud-africain,
Parti communiste d’Espagne,
le Parti communiste des peuples d’Espagne,
le Parti communiste de Turquie,
le Parti communiste du Venezuela,
le Parti communiste du Vietnam,
le Parti communiste d’Ukraine.


Le Groupe de travail a décidé que la 20ème Réunion internationale, qui sera accueillie par le KKE à Athènes, en tenant compte de l’anniversaire de 100 ans de vie et d’activité du Parti, aura lieu les 23, 24 et 25 novembre 2018, intitulée : « La classe ouvrière contemporaine et son alliance. Les tâches de son avant-garde politique -les Partis communistes et ouvriers- dans la lutte contre l’exploitation et les guerres impérialistes, pour les droits des ouvriers et des peuples, pour la paix, pour le socialisme » .

Au cours de la session du Groupe de Travail, les Partis ont échangé des opinions sur les développements internationaux et régionaux. De nombreux partis ont évoqué les développements inquiétants dans la région de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient, condamnant la guerre et les interventions impérialistes, notamment les bombardements de la Syrie par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ainsi que les attaques meurtrières d’Israël contre le peuple de Palestine, amorcées par la décision des États-Unis de transférer leur ambassade à Jérusalem. De plus, de nombreuses Partis qui ont pris la parole ont dénoncé la décision des États-Unis de se retirer de l’accord sur le programme nucléaire iranien. De nombreux partis ont noté l’importance des manifestations anti-impérialistes de masse qui ont eu lieu dans de nombreux pays, en combinaison avec la lutte pour les droits des travailleurs et des peuples, comme l’ont particulièrement souligné les récentes mobilisations ouvrières de masse du 1er mai dans de nombreux pays.

En même temps, la nécessité de renforcer davantage la solidarité internationaliste avec les PC et les communistes persécutés ou dont l’activité politique est entravée, a été soulignée dans le débat, de sorte qu’une réponse décisive soit donnée à l’anticommunisme, qui met en évidence les limites de la démocratie bourgeoise.

Les Partis ont eu un échange de vues fructueux sur la promotion des activités communes qui ont été décidées lors de la 19ème Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers à Leningrad l’année dernière.

Il convient de noter que les représentants des Partis communistes et ouvriers ont été invités et ont assisté avec grand intérêt à l’événement de l’Organisation des travailleurs industriels de l’Organisation d’Attique du KKE, intitulée « Prolétariat industriel : l’avant-garde dans la lutte de la classe ouvrière pour l’abolition de l’exploitation capitaliste, pour le socialisme-communisme » , avec D. Koutsoumpas, le GS du CC du KKE en tant que principal intervenant.


Edité le 21-08-2018 à 19:53:32 par Xuan


Xuan
source http://appelcommuniste06.wordpress.com/2018/06/04/les-partis-communistes-et-ouvriers-preparent-la-rencontre-internationale-de-novembre-2018-a-athenes/
On notera lors de cette réunion de préparation la présence du PCC et du KKE




Les partis communistes et ouvriers préparent la Rencontre internationale de novembre 2018 à Athènes

4 JUIN 2018 / APPELCOMMUNISTE06

La 20ème Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers se tiendra à Athènes en novembre 2018



Le 20 mai 2018, au siège du Comité Central du Parti Communiste de Grèce (KKE) à Athènes, s’est tenue une réunion du groupe de travail pour la préparation de la Réunion internationales des partis communistes et ouvriers qui se déroulera à Athènes, du 23 au 25 Novembre 2018, à l’occasion du 100ème anniversaire du KKE.

Les représentants des 27 partis membres du groupe de travail ont examiné les questions d’organisation de la 20ème réunion internationale .

Le thème de cette Rencontre internationale à laquelle participeront la plupart des partis communistes et ouvriers du monde sera : « La classe ouvrière moderne et ses syndicats. Tâches de son avant-garde politique -les partis communistes et ouvriers- dans la lutte contre l’exploitation et les guerres impérialistes, pour les droits des travailleurs et des peuples, pour la paix et le socialisme ».


Ont participé à la session du Groupe de Travail:
le Parti Communiste du Brésil, le Parti Communiste Chinois, le Parti Communiste Cubain , l’AKEL (Chypre), le Parti Communiste de Bohême et Moravie (République tchèque), le Parti Communiste de Grèce, le Parti Ouvrier hongrois, le Parti Communiste d’Inde, le Parti Communiste d’Inde (marxiste), le Tudeh (Iran), le Mouvement socialiste du Kazakhstan, le Parti des Travailleurs de Corée, le Parti Communiste Libanais, le Parti Communiste du Mexique, le Parti Communiste du Pakistan, le Parti Communiste Palestinien, le Parti Communiste Portugais, le Parti Communiste de la Fédération de Russie, le Parti Communiste ouvrier de Russie, le Parti Communiste Syrien, le Parti Communiste Sud-africain, le Parti Communiste d’Espagne, le Parti Communiste des Peuples d’Espagne, le Parti Communiste Turc, le Parti Communiste du Venezuela, le Parti Communiste Vietnamien, le Parti Communiste d’Ukraine.

Au cours de cette session du Groupe de Travail, les partis ont débattu des développements internationaux et régionaux.

De nombreux partis ont évoqué les développements inquiétants dans la région de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient, condamnant la guerre et les interventions impérialistes, notamment les bombardements de la Syrie décidés par les gouvernements des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, ainsi que les attaques meurtrières d’Israël contre le peuple de Palestine, amorcées par la décision des États-Unis de transférer leur ambassade à Jérusalem.

En outre , de nombreux partis ont dénoncé la décision des États-Unis de se retirer de l’Accord sur le programme nucléaire iranien.

Les représentants des partis ont souligné l’importance des manifestations anti-impérialistes de masse qui ont eu lieu dans de nombreux pays, en combinaison avec la lutte pour les droits des travailleurs et des peuples, comme l’ont particulièrement souligné les récentes mobilisations ouvrières de masse du 1er mai dans de nombreux pays.

En même temps, la nécessité de renforcer davantage la solidarité internationaliste avec les PC et les communistes persécutés -ou dont l’activité politique est entravée- a été rappelée dans le débat, afin qu’une réponse décisive soit donnée à l’anticommunisme, qui met en évidence les limites de la démocratie bourgeoise.




Edité le 04-07-2018 à 16:27:58 par Xuan


Xuan
Liste des contributions

Communiqué de presse du Parti communiste, la Turquie sur la Conférences internationales des partis communistes et ouvriers à Istanbul (30 Octobre-Novembre 01 2015) [Fr]
Xuan
Intervention du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme



source

La crise du système capitaliste reste toujours aigüe.
Les travailleurs résistent et défendent leurs conquêtes sociales. Mais le mouvement communiste devra intensifier le combat idéologique pour que leurs luttes atteignent le niveau de conscience et le degré de combativité nécessaires pour faire échouer l'offensive de la bourgeoisie, pour répandre l'espoir en posant la question fondamentale du remplacement du capitalisme par le socialisme. Les causes de ce retard par rapport aux exigences historiques se trouvent dans des facteurs objectifs - affaiblissement des rangs de la classe ouvrière par suite des mouvements de délocalisation et de destruction des capacités productives dans les vieux pays capitalistes - mais aussi et surtout dans des facteurs subjectifs: lente montée de la conscience de classe des travailleurs dans les nouveaux pays industrialisés, matraquage anti-communiste de la bourgeoisie, travail de sape effectué par la social-démocratie pour confiner les travailleurs dans la voie de la collaboration de classe.

La crise du système capitaliste exacerbe les contradictions inter-impérialistes.
Les pays dits Bric's aspirent à obtenir eux aussi leur part du repartage du monde dans l'exploitation de la classe ouvrière mondiale, le contrôle des marchés, des zones d'influence et des sources d'énergie. Les vieilles puissances impérialistes défendent par tous les moyens leurs positions et cherchent à les étendre.
Il est clair que la Russie est un pays impérialiste qui tente de prendre sa part du redécoupage du monde, d'ouvrir au capital monopoliste russe des voies de pénétration. Elle cherche à gagner dans ce but des alliés au Moyen-Orient et dans d'autres régions du monde.
Les illusions sur les prétendus bienfaits d'un monde multipolaire sur la paix et l'indépendance des peuples contre les convoitises des USA ou de l'Union européenne, sans renversement de l'ordre capitaliste international, doivent être combattues.
Cependant les contradictions qui opposent les nouveaux aux anciens pôles impérialistes, peuvent être dans une certaine mesure exploitées par les peuples qui se battent pour échapper à la domination impérialiste. A condition que les forces révolutionnaires ne répandent pas des illusions au sein de leurs peuples et de leurs classes ouvrières sur la nature socio-économique bourgeoise réelle de ces Etats et ne se rangent pas derrière un pôle ou l'autre.

Dans les conditions de la crise de suraccumulation de capital, la contradiction fondamentale entre le travail et le capital se manifeste par une offensive ininterrompue contre les conquêtes sociales des travailleurs. A l'extérieur, cette contradiction se traduit par une agressivité dangereuse en direction de toutes les régions du monde, par l'intensification des activités militaires de l'OTAN, le long des frontières de la Russie notamment. Le soutien politique, financier et militaire apporté à diverses forces internes en Afrique et au Moyen Orient pour faire tomber les régimes indociles ou détruire des forces incontrôlables - Libye, Irak , Syrie, Yémen, etc. - a plongé de nombreux peuples dans d'immenses malheurs, la misère et l'exode.

Les Etats impérialistes intensifient leurs pressions sur les pays économiquement dominés, pour les contraindre à réorganiser leur système économique en fonction des seuls désirs du grand capital étranger, de sa soif inextinguible de profits. Ils soutiennent tout Etat bourgeois, tout courant politique bourgeois pour mater les luttes ouvrières et populaires. Mais ils ne reconnaissent aux équipes dirigeantes bourgeoises locales aucune autonomie de décision susceptible de contrarier les intérêts du grand capital étranger. Si le rapport des forces internes entre la bourgeoisie et les masses populaires fait hésiter les équipes dirigeantes à aller à la confrontation avec les travailleurs, les Etats impérialistes entreprennent de les remplacer par d'autres plus dociles au moyen de leur soutien à la subversion interne et de la menace au recours à la force extérieure. Ils s'appuient sur toutes les forces réactionnaires en conflit avec les équipes dirigeantes, y compris sur les groupes fascistes, de type nazi ou prétendument islamiste. Les Etats impérialistes accusent tout dirigeant qui leur résiste, fût-il un partisan du capitalisme, de crimes contre l'humanité quand les conflits provoqués par leurs interventions extérieures font couler le sang.

En Algérie, les dirigeants ont depuis 25 ans cassé l'économie productive moderne du pays en satisfaisant de nombreuses revendications du capital étranger et donné sa part du marché national à chaque groupe impérialiste dans le monde. Le régime algérien a veillé à stabiliser et à renforcer la domination de la bourgeoisie. Sous prétexte de barrer l'accès au pouvoir des courants politiques qui utilisent l'Islam, il a verrouillé l'activité politique par des lois anti-démocratiques. Dans les faits ces lois entravent surtout les luttes de la classe ouvrière et des masses populaires. Mais les puissances impérialistes exigent toujours plus, notamment la privatisation des gisements d'hydrocarbures. Le régime actuel ne semble pas leur convenir complètement car il hésite à aller à la confrontation directe avec les masses populaires. Elles cherchent à le remplacer par un autre plus docile, soit par des méthodes "douces", soit par des manœuvres violentes. Elles s'appuient sur d'autres fractions de la bourgeoisie impatientes de s'emparer de la totalité des biens de la nation et acceptant de se mettre totalement à leur service. Elles s'appuient aussi sur les courants de l'ultra-réaction à vernis religieux.

Les confrontations interimpérialistes sont entrées dans une nouvelle phase avec les derniers développements en Syrie.
La guerre interne qui déchire ce pays depuis 2011 a été provoquée par le soutien apporté par les grandes puissances impérialistes, leurs alliés dans la région, la Turquie et les monarchies rétrogrades du Golfe, à l'insurrection armée organisée par les tendances politiques idéologiques les plus rétrogrades de la société. Les courants réactionnaires camouflés sous la bannière de l'Islam ont exploité le mécontentement social suscité par les conséquences anti-populaires du tournant effectué vers le capitalisme.

Nous exprimons à cette occasion notre solidarité avec nos camarades communistes de Syrie. Instruits par les leçons de notre propre expérience en Algérie, où les courants opportunistes avaient complètement désarmé le mouvement communiste en le réduisant à l'état de force d'appoint du pouvoir petit-bourgeois puis bourgeois, et où les forces de l'obscurantisme ont assassiné durant les années 1990 des dizaines de milliers de citoyens, nous sommes convaincus que la voie la plus juste est de participer au combat sous toutes les formes, économiques, politiques, idéologiques et armées afin d'infliger une défaite aux groupes obscurantistes et aux mercenaires à la solde des forces de l'ingérence étrangère. C'est la voie dictée par les réalités concrètes syriennes pour renforcer le poids des forces communistes révolutionnaires, pour imposer sur le terrain des luttes l'indépendance d'action du mouvement ouvrier par rapport à la bourgeoisie, y compris par rapport à celle qui se qualifie d'anti-takfiriste. C'est la voie requise pour l'accumulation des forces et de la conquête de l'influence politique et idéologique nécessaires à la transformation de la résistance à l'obscurantisme et aux ingérences impérialistes en processus de lutte pour le socialisme.


Les communistes algériens considèrent que:
1/ les partis communistes du monde entier dont le nôtre ont une grande responsabilité pour élaborer une stratégie et des orientations politiques et idéologiques ayant pour objectif essentiel de renverser le système capitaliste, fondement économique de l'impérialisme, qui ne peut être réformé mais doit être remplacé par le système socialiste. Ils doivent réaffirmer le contenu historique de notre époque: la lutte résolue pour le passage au socialisme. Les conditions matérielles objectives de ce passage existent à grande échelle.

2/ La raison d'être du mouvement communiste, en tant qu'avant-garde révolutionnaire, est de faire prendre conscience à la classe ouvrière ouvrière et aux couches populaires opprimées par le capitalisme, dans les luttes de classe quotidiennes, de la nécessité de la révolution socialiste, de l'avènement du pouvoir de la classe ouvrière et de ses alliés, de la socialisation des moyens de production, de la planification économique et sociale.
Notre raison d'être est de combattre l'influence de l'idéologie bourgeoise et notamment celle de la sociale-démocrate au sein de la classe ouvrière qui retarde la prise de conscience de la nécessité du socialisme, d'éduquer la classe ouvrière pour qu'elle prenne conscience que ses intérêts ne peuvent pas être défendus sans l'existence d'un parti communiste révolutionnaire, sans des syndicats de classe indépendants de la bourgeoisie, sans des syndicats internationalistes, sans ses propres luttes. Sans tout cela, elle sera toujours trompée par les mensonges de la bourgeoisie et toujours exploitée.
L'édification du parti, sa consolidation ou sa reconstitution là où les renégats l'ont détruit, doivent être au centre de notre travail en liant les luttes quotidiennes des travailleurs et des autres couches populaires pour leurs revendications immédiates et leurs intérêts, contre l'austérité et la remise en cause de leurs acquis, à la propagande inlassable sur la nécessité de la révolution socialiste.
Le parti communiste doit s'ancrer parmi les ouvriers et les couches populaires. Il doit impulser et orienter la constitution de ses syndicats ouvriers de classe et des organisations populaires ( paysans pauvres, femmes, jeunes, travailleurs indépendant ).
Les tendances idéologiques et politiques au réformisme social-démocrate, au révisionnisme, au repli nationaliste, au national-fascisme, à l'obscurantisme religieux manipulé par les forces bourgeoises dans les pays dominés économiquement, doivent être combattues avec fermeté quotidiennement avec les moyens dont nous disposons et que nous devons renforcer notamment sur le plan médiatique.

3/ La classe ouvrière et son parti doivent veiller à réaliser les alliances avec les masses laborieuses vivant de leur travail dans la paysannerie, les autres couches sociales populaires, les cadres attachés à la défense des aspirations populaires et qui refusent la domination capitaliste.
Il ne peut y avoir d'alliances politiques et sociales durables pour en finir avec le capitalisme sans un parti communiste enraciné et influent au sein de la classe ouvrière, agissant de façon indépendante et refusant de se diluer dans de soi-disant mouvements de gauche larges internes ou externes.

4/ Le combat contre toutes les lois et mesures prises pour empêcher l'existence légale des PC et de syndicats de classe ou pour les interdire ou restreindre leur activité doit être mené dans chaque pays concerné et solidairement par tous les PC du monde envers les partis qui en sont victimes.


5/ L'une des tâches primordiales des communistes est de dévoiler et de combattre les buts poursuivis par les Etats impérialistes dans leurs plans d'une nouvelle guerre mondiale qui sera dévastatrice en raison de l'emploi inévitable des armes de destruction massive. Notre lutte pour la paix doit montrer aux peuples que les causes des guerres ne disparaîtront qu'avec l'abolition du capitalisme. Il est illusoire de croire qu'une alliance avec une fraction soi-disant pacifiste de la bourgeoisie peut empêcher le déclenchement d'une guerre.
il convient à cette fin de:

- s'opposer à toutes les ingérences des pays impérialistes dans les affaires intérieures des peuples. Les communistes des pays impérialistes doivent combattre ces ingérences et soutenir le combat des forces anti-impérialistes révolutionnaires de ces pays. Les communistes des pays dominés ou agressés doivent lier la lutte contre les ingérences à la lutte pour un front interne de résistance animé par la classe ouvrière et ses alliés dans une perpective socialiste.

- détruire le système colonial à l'origine des guerres comme c'est le cas actuellement en Palestine en menant le combat pour le droit du peuple palestinien à édifier son Etat souverain et indépendant avec Jérusalem-est pour capitale, pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, pour la réunification de Chypre, etc..

- lutter dans chaque pays pour le retrait des forces d'occupation étrangères, pour le démantèlement de leurs bases militaires, pour le retrait des alliances militaires agressives de l'impérialisme, comme l'OTAN.

- lutter dans les pays impérialistes ou inféodés à l'impérialisme contre toute augmentation des budgets de guerre, pour leur diminution, contre les armes nucléaires, pour leur réduction et leur destruction; militer dans les pays menacés par les ingérences impérialistes au renforcement des capacités militaire de défense en liaison avec les luttes pour l'instauration d'un pouvoir démocratique populaire, pour la mobilisation démocratique des masses contre les menaces externes et les alliés internes de l'impérialisme, pour le renforcement sur cette base des liens entre l'armée et le peuple, pour le rejet de la propagande bourgeoisie sur la neutralité politique de l'armée par rapport aux visés impérialistes et sur la fausse opposition entre le politique et le militaire, propagande qui tend en fait à soumettre l'armée au intérêts de l'impérialisme et de ses alliés internes.

6/ Développer la solidarité internationaliste des Partis communistes et ouvriers sur la base des tâches immédiates auxquelles ils sont confrontées, mais aussi de celles qui concernent la défense de l'Union soviétique, de la reconnaissance de son caractère socialiste, contre le révisionnisme de l'histoire du mouvement ouvrier, pour le renforcement de leurs liens et de leur cohésion sur la base du marxisme-léninisme et de l'enrichissement de son apport idéologique et politique.

7/Renforcer les liens entre les partis marxistes-léninistes qui sont convaincus que leur tâche est de mener sur tous les plans et notamment sur le plan idéologique, la bataille pour que le prolétariat mondial et ses alliés se préparent à reprendre l'offensive pour l'abolition du capitalisme et l'instauration du socialisme.
Xuan
Communiqué du Parti Communiste de Turquie

source Le Lien - Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme


17 ème Rencontre Internationale des Partis communistes et ouvriers (RIPCO)
: Communiqué de presse du Parti communiste, Turquie sur cette rencontre (30 Octobre-01 novembre 2015)


La 17 ème Rencontre Internationale des Partis communistes et ouvriers s'est déroulée avec succès à Istanbul sur le thème "Les tâches des partis communistes et ouvriers pour renforcer la lutte de la classe ouvrière contre l'exploitation capitaliste, les guerres impérialistes et le fascisme, pour l'émancipation des ouvriers et des peuples, pour le socialisme."

Cette rencontre fut suivie par 104 délégués, représentant 58 partis communistes et ouvriers de 48 pays. 6 partis qui n'ont pas pu suivre la rencontre à l'encontre de leurs souhaits ont adressé leurs salutations et rédigé des contributions.

Après la rencontre extraordinaire de Damas et la 14 ème rencontre à Beyrouth, ce fut la troisième rencontre tenu dans un pays de l'est du Moyen-Orient, d'Asie mineure qui est le point de jonction des sphères uniques de la lutte politique de classe. La rencontre a eu lieu au cours de l'apogée des élections parlementaires en Turquie, auxquelles le Parti communiste, Turquie invitant a participé, sous l'oppression intense du gouvernement.

La Rencontre a fourni une opportunité pour un échange d'opinions et une information sur les tout derniers développements de la restructuration impérialiste, de l'escalade des mouvements fascistes dans différentes régions et la poursuite de l'émancipation ouvrant des opportunités pour une lutte de classe vigoureuse. La perspective de développer une action commune et convergente fut partagée.

Les partis qui ont participé à la rencontre ont donné une information sur leurs activités et sur les progrès du mouvement communiste dans leurs pays. Les orateurs ont exprimé leur intérêt envers l'escalade des interdictions, des persécutions et de la discrimination contre les partis communistes.

La responsabilité des partis communistes de renforcer la lutte de classe dans les régions sous la menace impérialiste et de l'intervention a été soulignée. L'accent a été également mis sur les rivalités parmi les puissances capitalistes, qui sont aggravées par leurs collaborateurs régionaux. Les dangers posés par la militarisation et l'intérêt de fortifier l'anti-impérialisme dans de pareilles régions des rivalités furent exprimés.

La crise des réfugiés était à l'ordre du jour. La nécessité de promouvoir non seulement la solidarité internationaliste mais aussi la prise de conscience contre les politiques de discrimination les politiques de patronage avortées furent soulignées.

En raison de la restructuration du capitalisme épuisée par la crise et la restauration de l'impérialisme dans les régions de vacuité, la rencontre a attiré l'attention sur la montée d' espérances erronées de réformer l'ordre capitaliste en faveur de l'instauration de la paix sous le patronage de l'impérialisme.

L'opportunité et la nécessité urgente de promouvoir le socialisme fut résolue comme l'unique réponse à la quête des peuples contre la barbarie et l'appauvrissement. Il y a eu une confirmation à échapper au modus vivendi de l'hégémonie capitaliste.

L'importance particulière d'orienter les résistances patriotiques contre l'agression militaire et la lutte populaire contre les mesures d'austérité vers une confrontation de classe fut soulignée. Ceci fut réitéré avec l'insistance à mobiliser la classe ouvrière dans le but de diriger ces luttes vers le socialisme.

La coordination des luttes des partis communistes et ouvriers sur toutes ces questions dans le but d'inciter le mouvement de classe sur une base révolutionnaire fut soulignée.

Les participants ont salué des peuples d'Amérique latine et le rôle central des communistes dans ces luttes pour l'indépendance et le socialisme, le renforcement des forces anti-impérialistes de la région. La solidarité avec Cuba et sa révolution socialiste, tout comme avec les Vénézuéliens et leur révolution fut réaffirmée.

La rencontre a analysé la lutte des peuples européens contre les politiques des gouvernements impérialistes et l'exploitation locale des ouvriers et l'asservissement des migrants. La détermination de la classe ouvrière en Grèce pour rejeter la soumission au chantage de l'UE, de la BCE, du FMI y compris le rejet des négociations avec la Troïka fut mise en valeur. Les résultats électoraux en Grèce et au Portugal pour les communistes furent salués, qualifiés d'espérance et d'encouragement.

Les conséquences des confrontations intercontinentales et les alliances entre les centres impérialistes furent examinées par les participants. L'intention de l'OTAN d'ouvrir de nouvelles bases militaires en Hongrie et en Slovaquie et la politique interventionniste de la Russie en Syrie, à côté de la confrontation en Ukraine émergent comme des changements dans le rapport des forces, pavant le chemin à la fois pour une lutte anti-impérialiste renforcée et aussi un accroissement de la précision des communistes à rester indépendants des politiques des principales puissances. Les forces paramilitaires fascistes sont soutenues délibérément par les gouvernements libéraux , pour changer le contexte de la lutte à des politiques d'identité et pour stimuler le dilemme du cosmopolitisme et du nationalisme qui ramène en arrière la position de la classe ouvrière. D'un autre côté, les négociations sur Traité Transatlantique de Partenariat et d'investissement (TTPI), qui fournira une base pour une nouvelle vague d'attaques envers la classe ouvrière, ont été portées à l'attention et mises à l'ordre du jour de la lutte pour la prochaine période.

Les deux menaces au Moyen-Orient et en Afrique du nord causées par les Jihadistes et l'Etat d'Israël furent confirmées. Elles correspondent à la fois à une coalition de facto contre les forces laïques et patriotiques. Non seulement ISIS mais aussi les autres groupes réactionnaires islamiques, notamment la composantes du Front de l'Alliance Syrienne en Syrie, a un caractère contre-révolutionnaire et leur rôle pour légitimer les interventions militaires doit être déchiffré. Le soutien des Etats du Golfe à ces groupes Jihadistes et l'assaut de l'Arabie Saoudite au Yémen furent vigoureusement condamnés tout comme la menace posée par l'Etat d'Israël envers la Syrie. Plus révoltants sont les attaques croissantes d'Israël contre les Palestiniens, le bombardement des quartiers résidentiels, le déclenchement des arrestations. La rencontre a déclaré sa solidarité avec la résistance populaire à ces attaques, particulièrement en Palestine et en Syrie, en appelant à une lutte sans compromission contre l'impérialisme et le fondamentalisme.

La nécessité grandissante de renforcer la lutte idéologique contre l'infiltration de l'idéologie bourgeoise au sein des rangs du mouvement communiste a été soulignée dans les précédentes rencontres des partis communistes et ouvriers. La rencontre actuelle a rappelé les faits et les mises en garde. La réanimation artificielle de la social-démocratie nourrie par le populisme, qui affaiblit l'opposition aux politiques néo-libérales, aux dictatures obsolètes et à l'agression militaire dresse un piège au mouvement communiste en rendant aveugle la lutte de classe contre les sources réelles de ces attaques. Alors qu'il est impératif de défier tous les efforts pour criminaliser les communistes et condamner leur légitimité historique, il y a une nécessité supplémentaire de démarquer l'orientation révolutionnaire des partis communistes et ouvriers sur une base de classe des tendances conformistes et opportunistes au sein des mouvements hétérogènes d'opposition fixés sur des aspects mutants du capitalisme contemporain.

Durant les trois jours de la rencontre, les partis participants eurent l'opportunité de développer leurs relations bilatérales, de contacter d'autres partis et d'échanger leurs vues.

Nous croyons que la rencontre internationale a contribué à la consolidation des politiques des partis communistes et ouvriers , au déclenchement du mouvement ouvrier de classe dans chaque pays et qu'elle amorcera leur action commune contre l'impérialisme, le fascisme afin d'atteindre le socialisme qui est la solution concrète de l'émancipation.

Les décisions d'action de la rencontre furent adoptées par les partis comme des directives à appliquer, à matérialiser et à suivre par le Groupe de travail jusqu'à la 18 ème rencontre.

Istanbul le 2 novembre 2013

(Source: solidnet- traduction de l'anglais par la rédaction du Lien)5
Xuan
Intervention du Parti Communiste de Grèce :



Intervention du Secrétaire Général du KKE Dimitri Koutsoumpas
XVIIe Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers
Istanbul 20 oct. - 1er nov. 2015


Chers camarades,
Nous sommes particulièrement heureux d'être avec vous, pour cette XVIIe Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers à Istanbul (IMCWP, initiales anglaises).

En particulier, je tiens à souligner les liens inébranlables entre les mouvements communistes des deux peuples voisins, du peuple grec et du peuple turc.
En outre, nous tenons à exprimer notre gratitude au Parti Communiste en Turquie qui accueille cette rencontre.

Nous exprimons notre entière solidarité avec la lutte du peuple turc, notre soutien aux familles des victimes de la provocation meurtrière qui a provoqué des centaines de morts et de blessés à Ankara alors qu’elles manifestaient pour la justice et la paix.
Récemment, l'humanité a centré son attention sur la mer entre la Turquie et la Grèce. On a vu des milliers de personnes qui cherchaient à franchir par tous les moyens la Mer Égée, pour atteindre quelque ile grecque depuis la côte turque, dans l’espoir de rejoindre ensuite d'autres pays européens à la recherche d'un « avenir meilleur ».
Ce "passage" s’est révélé fatal pour des milliers de personnes, pour de nombreux enfants, qui ont péri en luttant contre les vagues. Mais ce qui a conduit beaucoup de gens à quitter leurs foyers a un nom. C'est la barbarie capitaliste qui génère crises économiques, pauvreté et chômage, guerres et interventions impérialistes.
Le KKE lutte contre les causes qui conduisent à des vagues de réfugiés et d’immigrants ; il lutte contre le nazi-fascisme et ses actuels représentants en Grèce qui cherchent notamment à utiliser le thème majeur des vagues d'immigrants pour promouvoir le nationalisme, la xénophobie et le racisme dans le peuple.
Notre parti appelle le peuple, le mouvement ouvrier et populaire à être vigilants, à renforcer la solidarité avec les immigrants et les réfugiés, et exiger:

- La cessation des interventions et des guerres impérialistes de l'UE, de ETATS UNIS et de l'OTAN. Aucune participation de la Grèce dans celles-ci !
- L'abolition des règlements de Dublin, de l'Accord de Schengen, de Frontex et de tous les mécanismes répressifs de l'UE.
- Non aux mesures de répression aux frontières de l'UE.
- Transfert immédiat des îles et des points d'entrée vers les pays de destination finale, sous la responsabilité de l'Union européenne et des États-Unis.
- La création de centres d'accueil et d’hébergement décents. L’augmentation du personnel et de l'infrastructure pour le sauvetage, l'enregistrement et l'identification, le logement, l'alimentation, les soins de santé et le transport des îles aux points de sortie du pays.


Chers camarades,
Notre région, la région qui est entre l'Europe et l’Asie, la mer Noire et le Moyen-Orient, la région de la Méditerranée orientale, attire comme un aimant des centaines d'avions et d’engins de combat, ainsi que tout type de matériel militaire.
Des forces militaires de dizaines de pays, des membres et des non membres de l'OTAN, prennent part à des exercices militaires et certains d'entre eux ont déjà participé aux combats en Syrie, Irak, Ukraine etc. Tout ce que nous décrivons est seulement "la pointe de l’iceberg" de contradictions inter-impérialistes intenses et dangereuses pour les peuples.

Ces contradictions concernent le contrôle des matières premières, des voies pour le transport des marchandises, des parts de marché. En bref, cela concerne les profits capitalistes qui sont la "force motrice" de la société capitaliste. Une société qui repose sur l'exploitation de l'homme par l'homme.

Au cours des dernières années, en raison des conséquences des contre-révolutions dans les pays construisant le socialisme, mais aussi de la crise capitaliste qui "a redistribué les cartes " à cause du développement inégale du capitalisme, les contradictions interimpérialistes s'intensifient. Le fameux soi-disant "monde multipolaire" n'est autre que le monde de durs affrontements interimpérialistes se développant avec des moyens économiques, diplomatiques, politiques et militaires, car, comme on le sait, "la guerre est la suite de la politique par d'autres moyens".

Nous savons tous qu'en Ukraine a lieu une intervention ouverte des États-Unis, de l'UE et de l'OTAN, dans le cadre de leur compétition avec la Russie, tandis que les relations antérieures de coopération socialiste et d'intégration dans l'Union soviétique étaient déjà renversées. C’est une intervention appuyée par les forces nationalistes, voire ouvertement fascistes, qui a conduit le pays à l'effondrement et à d’effrayantes effusions de sang.

Nous voyons un développement similaire dans la région du Moyen-Orient, où il y a eu une tentative de détourner et d’exploiter l’aspiration du peuple à des droits sociaux et démocratiques. On a utilisé comme véhicule le soi-disant "Printemps arabe" pour "recomposer" les alliances internationales dans la région, et éventuellement pour mener à bien certaines modernisations bourgeoises. Les États-Unis, l'UE et leurs "alliés" dans la région, comme les régimes autoritaires dans le Golfe et la Turquie, ont appuyé et entraînés les djihadistes de "l’État islamique", pour promouvoir leurs plans.
La même chose est vraie pour la situation en Syrie, où après l'UE, les États Unis et l’OTAN le nœud des antagonismes est encore compliqué par la Russie. Derrière l'odeur de poudres, l’ensemble de la région du Moyen-Orient et de la Méditerranée orientale est menacé. Le risque existe que toute la région puisse exploser.

Ce sont précisément ces grandes contradictions dans la région qui augmentent les dangers d'une généralisation des conflits militaires, car dans l’ensemble de notre région des centres impérialistes comme les Etats Unis, l'OTAN, l'UE, d’anciennes et nouvelles puissances émergentes tels que la Russie, la Chine, la Turquie, Israël, les monarchies arabes du Golfe sont en conflit, avec un danger réel d'un plus grande engagement d'autres pays comme la Grèce.

En seulement 7 mois d’existence, le gouvernement SYRIZA-ANEL a proposé aux Etats Unis et à l'OTAN la création d'une nouvelle base à Karpathos, la création d'une unité multinationale de commande et de contrôle de l'OTAN en Crète, ainsi que l'élargissement et renforcement de la base de Suda.
Voilà que maintenant il est prêt à accepter la demande des Etats Unis pour que les fameux drones de la force aérienne des Etats Unis, stationnent sur le territoire grec, précisément en Crète, pour bombarder la région et provoquer, bien entendu, de nouvelles vagues de réfugiés et d’immigrants. A nouveau ce sont les peuples, et le peuple grec, qui en payeront le prix.

La question de la Zone Economique Exclusive souligne avec encore plus de clarté la confrontation féroce entre les puissances impérialistes, anciennes et nouvelles, faisant courir encore plus le danger pour notre pays d'être impliqué dans une guerre impérialiste à côté de l’une ou l'autre alliance prédatrice.

La participation des gouvernements grecs à ces plans, sert les intérêts du capital grec qui veut augmenter sa part dans la nouvelle répartition des marchés, c’est à dire sa part du vol effectué contre les peuples.

Le Gouvernement grec, au nom de la bourgeoisie grecque, le Capital grec, avance l'objectif de transformer la Grèce en centre énergétique, et donc de l’impliquer dans la concurrence pour les voies de transport de l'énergie et des pipelines comme le TAP (Gazoduc Trans Adriatique).

Nous ne pouvons comprendre réellement ces événements et, ce qui est important, examiner ce qu’il nous faut faire, si nous ne prenons pas en compte un certain nombre de facteurs :
Par exemple, le caractère synchronisé de la crise capitaliste dans la dernière décennie, qui a touché des États capitalistes puissant. Il est douteux qu’ils puissent revenir à une reproduction élargie dynamique du niveau antérieur à la crise. C'est une crise due à la nature du système capitaliste et qui montre ses limites.
Dans ces conditions les repositionnements dans le rapport des forces entre États capitalistes s'accélèrent. De nouvelles puissances apparaissent qui cherchent à redistribuer les marchés en leur faveur.
Elles cherchent à le faire en utilisant tous les moyens disponibles, économiques, diplomatiques, avec des engagements et des accords fragiles, mais lorsque cela n'est pas possible, elles utilisent des moyens militaires. C'est ainsi que fonctionne le capitalisme, le système d'exploitation.
Que "la guerre est la poursuite de la politique par d'autres moyens" reste absolument vrai. Quand le système, la classe dominante, ne peut utiliser une autre méthode pour servir ses intérêts prédateurs, il recourt à la guerre ouverte. Ceci a été démontré à de nombreux moments dans l'histoire.
Il ne faut pas oublier que avant les deux guerres mondiales, avaient éclaté de grandes crises capitalistes de caractère mondial.
C'est une énorme inexactitude historique ce qui est dit et s'écrit dans les livres d'histoire, dans ceux d'économie politique bourgeoise, ce que l’on enseigne dans les écoles et les universités, ce que soutiennent plusieurs forces sociale-démocrates comme SYRIZA en Grèce, et des forces opportunistes dans le mouvement communiste : à savoir que la grande crise capitaliste de la période 1929-1932 aurait été résolue grâce à la gestion keynésienne ! C’est un argument utilisé pour justifier leur propre formule de gestion anti-populaire, leur stratégie anti-populaire, comme celles de SYRIZA dans notre pays !

En réalité, la crise a finalement été surmontée par les énormes destructions de forces productives pendant la deuxième guerre mondiale et après que l'économie est été d’abord orientée vers l'industrie militaire.
Ces questions ne sont pas théoriques et universitaires. Ce sont des sujets qui doivent être étudiés et compris, en premier lieu, par les jeunes. Ce sont des expériences historiques qui doivent être utilisées pour voir comment la situation évolue aujourd’hui et ce qu’il faut faire pour se débarrasser de cette barbarie.
Le système capitaliste, surtout aujourd'hui dans sa phase supérieure et ultime, l'impérialisme, ne peut rien offrir de positif aux travailleurs, aux peuples, mais seulement une intensification de l'exploitation de classe, de l’oppression, de la barbarie nue, des crises économiques et des guerres.

Tout cela montre aux peuples du monde une grande vérité : la crise capitaliste et la guerre impérialiste vont main dans la main.
C'est pourquoi est très important aujourd'hui le mot d’ordre "Le peuple et particulièrement la jeunesse ne doivent pas faire couler de sang pour les intérêts du capital, des exploiteurs" .
Et en ce qui concerne les travailleurs de nos pays, ils ne sont pas protégés par la participation de nos pays aux organismes impérialistes, comme l'OTAN et l'UE, qui sont acceptés par tous les partis bourgeois libéraux et sociaux-démocrates, de gauche et de droite, et en Grèce, cela inclus les partis depuis la ND, SYRIZA jusqu'à l'Aube Dorée nazie.
Ils ne sont pas protégés par la logique développée par plusieurs partis, comme quoi le peuple devrait choisir un impérialiste, choisir un bloc de puissances impérialistes et un bloc d'alliances géopolitiques internationales. Une chose est, c’est complètement différent, pour le pouvoir du peuple travailleur d’utiliser les contradictions et les divers intérêts des États capitalistes, et s’en est une autre que de se lier soi-même à une alliance impérialiste, une union d'États capitalistes, avec l'illusion que cela peut profiter à la classe ouvrière et au peuple, et à la perspective du pouvoir populaire, du socialisme.
Nous estimons que le mouvement communiste doit utiliser les contradictions interimpérialistes afin d'affaiblir les alliances impérialistes, de déstabiliser le pouvoir capitaliste dans son pays ou dans un autre pays, s’il est agresseur ou s’il est attaqué.
Pour qu'un parti communiste utilise correctement les contradictions interimpérialistes, il ne doit pas être prisonnier des plans de quelque centre impérialiste que ce soit, il doit défendre les intérêts vitaux de la classe ouvrière dans son pays, dans la région et au plan international.

C’est dans ce sens, que le KKE entend souligner largement les conséquences, pour la classe ouvrière et le peuple, découlant de la participation de notre pays aux unions impérialistes, à leurs interventions, à la guerre impérialiste. Nous luttons contre les déclarations nationalistes irrédentistes, pour isoler les forces fascistes ainsi que les partisans de l'euro-atlantisme, tous ceux qui travaillent pour la création d'une "courant favorable à la guerre".

Notre parti pose directement la question du retrait de la Grèce de toutes les alliances impérialistes, comme l'OTAN et l'UE, en soulignant que cela peut être assuré par le pouvoir du peuple travailleur, par la voie de développement socialiste.
En même temps nous soulignons que la lutte pour la défense des frontières, des droits souverains de la Grèce, depuis le point de vue de la classe ouvrière et des couches populaires est inextricablement liée à la lutte pour le renversement du pouvoir du capital et, bien entendu, n'a rien à voir avec la défense des plans d’un pole impérialiste ou d’un d'autre, de la rentabilité d'un groupe monopoliste ou d'un autre.

La classe ouvrière, les secteurs populaires et la jeunesse, à notre avis, n’ont qu’une seule option : ils doivent mettre fin au système qui donne lieu à l'exploitation, aux crises et aux guerres, diriger les forces militantes rebelles vers le renversement du capitalisme et la construction de la nouvelle société socialiste.


Chers camarades,
Aujourd'hui la bourgeoisie, profitant du rapport des forces internationale, mène une offensive idéologique visant à obtenir non seulement la tolérance passive, mais le soutien actif des masses ouvrières et populaires aux plans impérialistes, sur les questions concernant les interventions et les guerres impérialistes.
Outre la question de la défense de la "patrie", sont utilisés divers prétextes comme "la promotion de la démocratie", "les raisons humanitaires", "la guerre contre le terrorisme", "la lutte contre la piraterie", "la non-prolifération des armes de destruction massive", "la prévention des flux d'immigrants et réfugiés", "la protection des minorités religieuses et nationales" etc.

Il existe malheureusement des forces qui s’autoproclament "de gauche", "progressistes", favorables aux travailleurs, et qui acceptent ces prétextes impérialistes.
Nous estimons que les forces qui participent au "Parti de la Gauche Européenne" et ont voté en faveur de l'intervention de l'OTAN en Libye, qui ont accepté les arguments des impérialistes concernant la Syrie portent de lourdes responsabilités. Elles avaient eu la même attitude lors des interventions impérialistes antérieures en Yougoslavie, Afghanistan et en Irak.

Dans le conteste où s’intensifient les contradictions interimpérialistes, les travailleurs ne doivent pas être leurrer sur la possibilité d'éviter le danger de guerre par l'intermédiaire de "tables rondes", de "systèmes de sécurité régionale". Les événements en Syrie, en Ukraine etc. montrent que "la voie pacifique" pour résoudre le problème du partage des marchés est parfois fermé pour le capitalisme, l'impérialisme. Alors il existe une seule "sortie": un nouveau partage des marchés et des sphères d'influence par la violence, les conflits militaires, de nouvelles guerres impérialistes.

Le mouvement communiste doit maintenir une position idéologique et politique de classe résolument indépendante et lutter contre toute tentative visant à l’intégration des peuples aux objectifs des bourgeoisies, qu’elles soient "anciennes" ou "émergentes".
Il est particulièrement important que le mouvement communiste présente un "front" idéologico-politique ferme contre toute puissance impérialiste, indépendamment de la manière dont elle se présente.


Chers camarades,
Il nous faut tenir compte du fait que sur le terrain de la concurrence féroce qui alternativement prend les aspects d'une guerre économique, politique ou diplomatique, il y a la confrontation sur le Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l'Investissement (TTIP). Le TTIP progresse très lentement étant donné que des secteurs de la bourgeoisie allemande et française considèrent que les propositions de Etats Unis sont un "cheval de Troie" pour assurer l'hégémonie des Etats Unis en Europe à moyen terme.

Les actions récentes des Etats Unis révélant le scandale des émissions polluantes de "Volkswagen" et les actions antérieures similaires sur la divulgation des fonds illégaux de "Siemens" par les Etats Unis, sont des exemples de l'aggravation de la concurrence entre les Etats Unis et l’Allemagne dans le domaine de l'économie. Il est de plus en plus évident que s'intensifie la pression des Etats Unis sur l’Allemagne pour faire avancer le projet de Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement.

Un autre "front" est le conflit qui se déroule au sein de l'Union Européenne autour du thème de l’approfondissement, ou non, de l’unification capitaliste, où la France, l’Italie ainsi que plus discrètement la Grande-Bretagne (à moyen terme), disputent la primauté à l’Allemagne.

En outre, la confrontation des USA-UE avec la Russie sur la question ukrainienne est un sujet majeur particulier, lié aux politiques énergétiques en Europe et en général.
Une autre importante question est l'exacerbation des contradictions entre les Etats Unis et la Chine, dans la première phase au niveau économique, bien qu’il existe une activité intense au niveau militaire pour le contrôle du Pacifique.

Dans ce contexte l’aiguisement de la concurrence entre les États capitalistes les plus forts et les moins forts, une série de contradictions et de conflits pour la détermination des droits souverains dans la région de la Méditerranée orientale riche en gisements d'hydrocarbures, reste sans solution. Des exemples typiques sont la guerre entre Israël et le Liban, la question chypriote, la question palestinienne et le caractère contradictoire des relations entre Israël et la Turquie.

Tout cela fait courir le danger d'une confrontation impérialiste généralisée au Moyen-Orient, en Eurasie et dans le monde entier en général, et à juste titre préoccupe les communistes.


Chers camarades,

C’est vrai que la bourgeoisie de notre pays n’est pas unie sur la formule qui contribuera à la récupération capitaliste la plus rapide et la plus stable. C’est aussi vrai au niveau de la bourgeoisie européenne et mondiale. Dans le cadre de ces formules et variations c’est l’ensemble des contradictions interimpérialistes qui se manifeste. Des axes et des contre-axes changent très souvent, et il est entendu que le système capitaliste, surtout en Europe capitaliste, ne peut appliquer des mesures keynésiennes, des investissements étatiques productifs généraux et des avantages sociaux, comme il l'avait fait dans le passé pour stimuler le marché.

Les formules de gestion keynésienne et libérale de la crise s’opposent sur le terrain, l’une et l’autre ayant le même objectif de classe. Ces modèles de gestion qui ont fréquemment alternées au XXe siècle, n'ont, bien sûr, pu empêcher les cycles de crise économique, les dizaines de guerres locales pour un nouveau partage des marchés, ou les changements dans les premières places de la pyramide impérialiste.

Le caractère de la stratégie et de la tactique des partis n'est pas déterminé par la manière dont ils se définissent eux-mêmes idéologiquement (de gauche, socialiste, communiste), mais par la manière dont ils agissent par rapport aux intérêts fondamentaux des classes de la société. Et en particulier envers les deux classes fondamentalement opposées, la bourgeoisie et de la classe ouvrière. En outre, ils se définissent par la manière dont ils traitent avec les couches sociales intermédiaires, qui se caractérisent par une forte stratification et des différences d’intérêts aussi bien entre elles, qu’en ce qui concerne les intérêts communs avec la classe ouvrière.

Une politique de soutien des intérêts généraux de la bourgeoisie a été permanente non seulement de la part des partis bourgeois libéraux, mais aussi des partis avec une référence de gauche, socialiste ou même communiste, appelant la classe ouvrière et les secteurs populaires à contribuer et à soutenir les objectifs de la classe des capitalistes, comme par exemple "la reconstruction productive", "l'amélioration de la production et de l'économie nationale", "la modernisation" des structures économiques et politiques bourgeoises etc. En d’autres mots, ils ont poussé le peuple à lutter sous un autre drapeau que le sien, à choisir entre l’un ou l'autre gouvernement anti-populaire pour la gestion du système.

Comme c'est le cas dans notre pays, les gens sont piégés par la question du gouvernement ; ils sont piégés par le soutien à la réforme du système politique bourgeois, dans le contexte de déclin des vieux partis bourgeois et social-démocrates.
Dans ces conditions on peut constater fluidité et mouvement dans les partis bourgeois, tant ceux d’idéologie libérale que ceux d’idéologie social-démocrate.

Dans les conditions de la crise économique prolongée en Grèce, d'une part est apparue comme parti parlementaire le national socialiste-fasciste, retirant des forces à la Nouvelle Démocratie (ND), et d'autre part, le regroupement de la social-démocratie, par le biais de la création de SYRIZA, incorporant en outre des forces opportunistes qui ont surgi dans les 25 dernières années.

En même temps se poursuit la fluidité dans le centre-gauche, la social-démocratie (PASOK) et dans le pôle opportuniste comme un courant du mouvement communiste (ANTARSYA, unité populaire, d'autres forces qui disent qu’elles formeront un nouveau parti ouvrier révolutionnaire).

Notre parti étudie ces réalignements qui ont eu des conséquences négatives sur l'influence électorale du KKE lui-même au cours des trois dernières années, en dépit du maintient de forces importantes tant au parlement national qu’au Parlement européen, mais surtout maintient de sa capacité d'intervenir de manière militante dans des conditions de retraite du mouvement et de la combativité. Il demeure capable d'influer des forces bien au-delà de son influence électorale, dans les luttes des travailleurs, des paysans et du peuple pour leur survie.

Plusieurs "personnes bien intentionnées", prétendant s'intéresser au renforcement du KKE – surtout dans la période précédente, aujourd’hui, après l’échec de SYRIZA, elles sont évidemment plus silencieuses - nous ont critiqué parce que nous ne soutenions pas la coopération avec SYRIZA ou avec certains courants de celui-ci, afin d'enrayer la spirale descendante du niveau de vie du peuple et pour que nous examinions ensuite comment progresser dans la lutte vers le socialisme, car toutes ces forces resteraient prétendument fermement en faveur de cette perspective.

Elles nous ont proposé d’adopter à nouveau une politique qui a déjà été essayée et testée en Grèce aussi, par exemple lors de la coopération avec le gouvernement de G. PAPANDREOU après la libération en 1944, de l'appui à l'Union du Centre par l’EDA (le Front de Gauche Uni, où agissaient les communistes) dans les années 1960, avant la dictature militaire. Des formes alternatives de gestion du système ont été expérimentées dans de nombreux États capitalistes européens avant la crise (les deux formules de centre-gauche et de centre-droite ont été expérimentées) avec la participation de partis communistes et d’autres partis opportunistes, qui s’autoproclament rénovateurs, et qui sont nés de scissions des partis communistes. En outre, nous avons vu des gouvernements, même si pour une durée relativement courte, avec la participation de partis d'extrême droite comme en Autriche, aux Pays-Bas, en Norvège, etc. Nous avons vu l'alternance entre des partis avec différentes formules de gestion bourgeoise en Amérique latine également.

Elles nous ont proposé d’ignorer le rapport entre la politique et l'économie; elles nous ont dit d’oublier que dans l'économie et la superstructure prédominent les monopoles et qu’ils se renforcent à travers la centralisation du capital, que l'intégration de la Grèce dans l'UE impose objectivement des engagements et des dépendances plus importants, de nouvelles restrictions et concessions de droits et de pouvoirs.

Elles nous ont dit que nous devons ignorer que les rapports capitalistes se sont étendus dans la production agricole, l'éducation, la santé, la culture et des sports, les moyens de communication. Que s’est accrue la concentration du capital dans l'industrie manufacturière, dans le commerce, les constructions, le tourisme. Que par l'intermédiaire de l'abolition du monopole d'État dans les télécommunications et dans les secteurs de l'énergie et des transports les entreprises se sont développées et principalement les entreprises à capitaux privés. Que des groupes monopolistes européens géants s'empressent d'acheter des propriétés, des entreprises, de la terre, alors que l'intérêt augmente autour de la perspective d'extraction d'hydrocarbures dans les mers Égée et Ionienne, dans la région du sud de la Crète.

Que nous devons oublier que les capitalistes, les monopoles sont la classe économiquement dominante, tandis que le Gouvernement et le Parlement sont ses organes.

Et que SYRIZA, comme parti gouvernemental, accepte les monopoles, l'UE, les entreprises capitalistes, leur compétitivité, comme force motrice de l'économie.
Le rôle de SYRIZA a été particulièrement utile pour la bourgeoisie, principalement en vue d'éviter l'instabilité politique dans les conditions d'une crise économique prolongée, de réduction importante des revenus du peuple travailleur. Seul un parti de référence social-démocrate comme SYRIZA pourrait freiner les protestations populaires massives, comme Junker l'a lui-même reconnu.

Certains partis, de différentes nuances politiques, soulignent comme élément principal, capable de constituer la base de la coopération des forces anti mémorandum, le problème du régime "néocoloniale" qui s’est abattu sur le pays étant donné qu’il est sous la tutelle, sous le talon de la troïka. Ils disent que le pays a perdu ou risque de perdre son statut et son indépendance nationale.

Il est évident que la Grèce est en position subordonnée dans les alliances impérialistes auxquelles elle participe (UE, OTAN, FMI etc.). Mais cette position découle de sa force économique, politique et militaire comme État capitaliste. C'est la source des relations inégales qui prévalent entre les États capitalistes alliés (relations antagonistes qui peuvent même conduire à une rupture et à la guerre), ce qui n’annule pas la base commune de l'Alliance. L'histoire a montré les dangers liés au développement inégal des États capitalistes, à l’inégalités dans les relations conflictuelles entre eux quand les différents ne sont pas résolus par des moyens politiques et économiques, conduisant ces Etats à choisir les moyens militaires, la guerre, la violence d'État. Le capitalisme ne favorise pas seulement l'internationalisation capitaliste, les diverses formes d'unions impérialistes, qu'elles soient formelles ou informelles, il n'est pas régi uniquement par le cosmopolitisme mais aussi par le nationalisme et les tensions belliqueuses.

Tous les partis ont qualifié le problème grec comme étant un problème européen. Ce point de vue découle de la position qu'il ne peut y avoir aucun changement au niveau national en faveur du peuple, en dehors de l'alternance de gouvernements, de changements dans le personnel politique du système et non dans l'économie. Cela veut dire que les masses populaires ne peuvent combattre pour une société différente, socialiste. Cela favorise l'opinion utopique et compromise que des changements radicaux, des révolutions, ou bien seront menés en même temps dans toute l'Europe ou dans le monde, ou bien nul part. Avec ce slogan les gouvernements de "gauche" comme celui de SYRIZA-ANEL demandent de se soumettre à une nouvelle détérioration des conditions de vie des travailleurs et du peuple.

La Grèce aujourd’hui a un grand potentiel de production non utilisé, qui ne peut être libéré seulement que par la socialisation des moyens de production par le pouvoir populaire de la classe ouvrière, avec la Planification Scientifique Centralisée de la production et le contrôle ouvrier à tous les niveaux de cette organisation.
La question que nous soulevons est qu'il existe les conditions nécessaires à la satisfaction des besoins populaires, non pas en général, mais des besoins populaires contemporains : pour abolir le chômage, pour diminuer la journée de travail, pour augmenter le temps libre ; pour assurer un avenir sûr pour les enfants des travailleurs, pour améliorer constamment et substantiellement le niveau de vie du peuple ; pour que le développement n'entre pas en conflit avec l'environnement, pour que la santé ait pour base la prévention, pour qu’il y ait un vaste réseau de services public exclusivement gratuits, et d'autres problèmes sur lesquels nous avons des positions. Les familles et surtout les femmes doivent être libérées des soins, reposant presque exclusivement sur elles, des enfants, des personnes âgées, des malades chroniques. Il faut développer les services sociaux pour soutenir la maternité, la discrimination positive pour combiner la maternité et le travail social, pour que les femmes aient plus de temps libre pour les activités culturelles et sociales et pour qu’elles participent au contrôle ouvrier.

La Grèce a d’importantes sources d'énergie nationales, des réserves minérales considérables, des industries, des productions artisanales et agricoles qui peuvent satisfaire la plupart des besoins populaires : en matière de denrées alimentaires et d’énergie, de transports, du bâtiment et des travaux publics pour construire des logements populaires et des infrastructures publiques. La production agricole peut appuyer divers secteurs de l'industrie.

La position de SYRIZA et des autres partis demandant une nouvelle "réduction" de la dette, adoptant la position du FMI, est complètement différente de celle du KKE en faveur de l'annulation unilatérale de la totalité de la dette et non pas d'une réduction de celle-ci par des échanges, de nouvelles mesures, de nouveaux mémorandums, de nouveaux programmes anti-populaires, avec la privatisation de secteurs et de propriété d'importance stratégique etc.

La proposition de sortie de la zone euro, comme le propose certains, ou l'opinion que l'euro n'est pas un fétiche, n'ont rien à voir avec la position du KKE sur le retrait de l'UE.

La position du KKE de non participation à aucune Union impérialiste, ce qui sera assuré par le pouvoir des travailleurs, est totalement différente de la position du retrait de l'UE pour augmenter la participation à d'autres centres.

La proposition du KKE pour le gouvernement du pouvoir du peuple travailleur n'a rien à voir avec la proposition de SYRIZA pour un gouvernement de "gauche". Particulièrement aujourd'hui que le peuple grec a connu de première main "la gauche la première et la deuxième fois" qui vote les mémorandums et les mesures préalables anti-populaires.

Dans le premier cas on parle d’un changement radical du pouvoir politique, et dans le deuxième d’un simple changement de gouvernement et de personnes, opérant dans le même cadre que les gouvernements précédents, où les décisions et les choix pour le redressement économique seront déterminées par les monopoles et le capital.



Camarades,
Notre parti, à partir du début des années 1990, s'est opposé à la conception réformiste et opportuniste qui veut que nous vivions dans la période du retour à l’ère du libéralisme, que l'on appelle néolibéralisme. Ce point de vue fait valoir que sur cette base, il est nécessaire, pour cette raison, de former un front antinéolibéral. Cette position continue de prévaloir aujourd'hui et, en fait, est utilisée comme la cause fondamentale de la crise. C'est une construction idéologique utilisée largement par SYRIZA et la social-démocratie en général. Nous avons démontré avec des arguments concrets, que l'abandon de la gestion keynésienne était une option nécessaire, correspondant aux besoins du capital pour la reproduction élargie, après la crise générale du début des années 1970.

Toutefois, plusieurs partis communistes ont soutenu avec enthousiasme des programmes keynésiens et sur cette base ont collaboré avec la social-démocratie. Cette position reposait sur la question de savoir si la social-démocratie était attirée ou non par le néolibéralisme. Mais de cette manière, le front idéologique contre elle s’est extrêmement affaibli. Au nom de l'unité de la classe ouvrière (qui visait à la formation de gouvernements avec la social-démocratie ou avec un secteur de celle-ci), les partis communistes ont connu des reculs idéologiques et politiques significatifs, tandis que les déclarations d'unité de la part de la social-démocratie-démocratie n’avaient pas pour objectif le renversement du système capitaliste, mais l’aliénation de la classe ouvrière et son détachement de l'influence des idées communistes.

Le grand héritage léniniste est valable, qui enseigne que la victoire de la classe ouvrière, du peuple exploité, voire le renforcement de la lutte des classes, est impossible sans une lutte incessante et sans compromis contre l'opportunisme. Qui enseigne que le contenu de la lutte tait différent dans les conditions de développement de la révolution bourgeoise, et qu’il est différent aujourd'hui à l'époque de la transition du capitalisme au socialisme, dans les conditions de la phase supérieure du capitalisme.

En tout état de cause, aucun parti ne peut devenir un parti de gouvernement s’il ne présente pas ses lettres de créance à la classe capitaliste, à son personnel national et international. Cela a été confirmé par les actions de SYRIZA. C'est un mythe que le suffrage universel sous le capitalisme peut changer le rapport de forces entre les classes opposées. Pour cette raison, la question de savoir si un gouvernement parlementaire peut donner un élan à l'ouverture du processus révolutionnaire est dénuée de fondement et utopique, totalement trompeuse, comme ça a été confirmé par l'expérience du XXe siècle et du début du XXIe siècle.

Le KKE attache une importance à toutes les formes de lutte dans les conditions non révolutionnaires, comme actuellement, et il utilise la lutte électorale et sa présence dans le parlement pour informer le peuple, révéler les plans à son encontre, mettre des obstacles – dans la mesure du possible selon le rapport des forces - aux mesures contre les travailleurs et le peuple, et par dessus tout pour renforcer la lutte des classes, pour que plus de gens se rende compte de la nécessité d'un conflit total.

Dans ce cadre le KKE, concentre son attention sur le regroupement du mouvement ouvrier et populaire, sur la construction de l'alliance sociale, sur la croissance de la lutte des classes, l'élargissement des liens du parti communiste avec de nouvelles forces de travailleurs et de travailleuses, d’employés, de paysans et de travailleurs indépendants, principalement des jeunes et des femmes de familles populaires, sur la construction de solides organisations du parti sur les lieux de travail de travail et dans les secteurs stratégiques de l'économie.

La lutte contre le capitalisme, contre les interventions impérialistes et les guerres, contre le nazisme-fascisme qui redresse la tête, nécessitent de forts partis communistes dans nos pays, avec une stratégie de conflit et de renversement révolutionnaire, avec une coordination et une action commune, et surtout assurant une activité stratégique commune et la préparation des forces pour lutter contre l'exploitation capitaliste, la barbarie impérialiste, pour ouvrir la voie au seul avenir d'espoir pour l'humanité, le socialisme. Aujourd'hui est la période qui détermine l'existence, le maintien et le regroupement de l'avant-garde révolutionnaire pour qu’elle soit capable de diriger la classe ouvrière et les masses populaires insurgées pour la solution révolutionnaire, lorsque l'état d'esprit des masses et la situation auront muri en raison de la crise aigue et généralisée du pouvoir bourgeois.

Le KKE, qui a pris la responsabilité d'organiser les rencontres internationales après la contre-révolution, poursuivra l'effort, malgré les difficultés, au travers des rencontres internationales et par l'intermédiaire d'autres formes qui, à notre avis, non seulement n'entrent pas en contradiction avec la Rencontre International des Partis Communistes et Ouvriers, mais qui renforcent et favorisent l'activité conjointe et l'élaboration d'une stratégie révolutionnaire unifiée du mouvement communiste sur la base des principes du marxisme-léninisme et de l'internationalisme prolétarien.

Comme l'a dit le grand poète communiste turc Nazim Hikmet: «Notre force nous la puisons dans les siècles passés… Nous sortirons vainqueur même si nos sacrifices sont lourds …". Oui, si lourds que soient les sacrifices, ce monde pourri "ce bateau pirates coulera – contre vents et marées il coulera. Et nous construirons un monde libre, ouvert, et plein d’espoir".

Traduction Maurice Cukierman à partir des versions anglaises et espagnoles.
Xuan


En Turquie s’est déroulée la 17e rencontre des partis communistes et ouvriers.
On remarque que pour certains pays plusieurs partis communistes ont délégué des représentants.
Il n'existe pas de résolution commune et ceci reflète certaines contradictions sur les questions internationales non résolues.
Toutefois le Communiqué de presse du Parti communiste de Turquie reflète un certain consensus.


Liste des participants :

1. parti algérien pour la démocratie et le socialisme
Zoheir Bessa, membre du Comité central

2. Parti communiste d’Argentine
Victor Kot, Secrétaire Général

3. Parti communiste de l'Azerbaïdjan
Telman Nurullayeva, premier secrétaire du Comité central
Kamalya Ibrahimova, secrétaire du Comité central

4. Parti des travailleurs du Bangladesh
Fazle Hossain Badsha, secrétaire général du Comité central, MP
Ali Ahmed Enamul Haque, membre du Comité central, responsable de l'INT. Dept.

5. Parti du travail de Belgique
Deckers Baudouin, Représentant du Département des Relations Internationales

6. Parti communiste brésilien
Eduardo Serra, membre du Comité central, Commission politique
Ricardo Costa, membre du Comité central

7. Parti communiste du Brésil
José Reinaldo Carvalho, membre du Bureau politique du Comité central, Secrétaire du Département international

8. Parti communiste de Grande-Bretagne
Liz Payne, président
John Foster, secrétaire international

9. Parti communiste de Bulgarie
Alexander Paunov, premier secrétaire du Comité central
Georgy Vanev, secrétaire du Comité central

10. Parti communiste du Canada
Miguel Figueroa, chef

11. Parti communiste chinois
Fang Lin Feng, Département international
Yuyun Zhou, directeur adjoint du Bureau de recherche de Int. Département
Chai Shangjin, Département international
Zhu Caiyun, secrétaire adjoint
Zou Guoyu, 3 ème Secrétaire
Li Shuangwu, chef de section

12. Parti ouvrier socialiste de Croatie
Davor Rakie, coordonnateur de l'Organisation de la jeunesse
Andrea Degobbis, membres

13. Parti communiste de Cuba
Pedro Noel Camillo Alfonso, responsable de l'Europe bureau, Int. Dept.
Edelys Santana Cruz, Département des relations internationales

14. Chypre, Parti progressiste des travailleurs - AKEL
Vera Polycarpou, responsable des affaires européennes et internationales, membre du Comité central
Elias Demetriou, membre du département international

15. Parti communiste de Bohême et de Moravie
Vera Flasarova, chef du Département international

16. Parti communiste au Danemark
Arne Cheller, Secrétaire Général
Betty Carlsson, membre du Bureau politique
Bo Moeller, Secrétaire international

17. Parti communiste du Danemark
Henrik Hedin, président

18. Parti communiste de Finlande
Juha-Pekka Väisänen président

19. Parti communiste français
Coskun Alexis, Comité international

20. Parti communiste de Macédoine
Pero Odzaklieski, Secrétaire Général
Straso Naumoski, membre du Comité central

21. Parti communiste unifié de Géorgie
Temur Pipia, chef de UCPG
Lia Tsirdava, membre du Comité central

22. Parti communiste allemand DKP
Günter Pohl, Secrétaire international

23. Parti communiste de Grèce
Dimitris Kutsumbas, Secrétaire général
Giorgos Marinos, membre du Comité central, du Bureau politique
Eliseos Vagenas, membre du Comité central, Intern. Dept
Lefteris Nikolaou, Int. Dep relations.

24. Parti communiste ouvrier hongrois
Gyula Thürmer, président
Marina Pilaeva, chef du Comité central, Int. Dept.

25. Parti communiste d'Inde
B. Dassaradane, membre de la Commission internationale

26. Parti communiste d'Inde (marxiste)
Marian Alexandar bébé, membre de Pol. Bureau, responsable de l'INT. Dept
Arun Kumar Rupanagunta, membre de Int. Dept., Comité central

27. Parti Tudeh d'Iran
Navid Shomali, Secrétaire international

28. Parti communiste irakien
Mohammed Gassem Mohammed, membre du Bureau politique
Rahi Muhagir, membre du Comité central

29. Parti communiste du Kurdistan et l'Irak
Muhammed Emin Cabbari Babaali, membre du Bureau politique membre

30. Parti communiste d'Irlande
Eugene McCartan, Secrétaire Général
Sean Edwards, Comité exécutif national

31. Parti des travailleurs d'Irlande
Gerry Grainger, membre de l'Exécutif Central

32. Parti communiste d'Israël
Adel Amer, secrétaire général
Dov Khenin, membre du Bureau politique, député

33. Parti communiste du Kazakhistan
Mahizanov Toleubek, 1 er secrétaire du Comité central

34. Parti révolutionnaire des peuples (Laos)
Thongphane Savanphet, Secrétaire de l'Unité du Parti de la Mission permanente à Genève
Bovonethat Douangchak, membres

35. Parti communiste libanais
Marie Nassif Debs, Secrétaire général adjoint
Rabih Deiraki, Comité Cenral Relations internationales

36. Front populaire socialiste (Lituanie)
Kristoferis Voiska
Karlis Bilans

37. Parti communiste de Malte
Victor Degiovanni, secrétaire du Comité central
David Pisani, Relations internationales

38. Parti des communistes du Mexique
Diego Alberto Torres Melgoza, 2 ème Sec. du Comité central

39. Nouveau Parti communiste des Pays-Bas
Erik Gerritsma, membre du Conseil Quotidien

40. Parti communiste de Norvège
Runa Evensen, président
Svend Jacobsen, Intern. un secrétaire

41. Parti communiste palestinien
Samer Abuzarour, membre du Comité central
Raed Akkad, membre du Comité central

Parti 42. Parti populaire palestinien
Jamal Alarja,
Sulaiman Abdulkerim, Secrétaire du PPP en Roumanie
Assem Kordi
Sulaiman Gassan, membres de l'Association des étudiants

43. Parti communiste portugais
Pedro Guerrerio, membre du Secrétariat
Angelo Alves, membre du Bureau politique et Département international
Mauricio Miguel, membre du département international

44. Parti communiste de la Fédération de Russie
Andrey Klychkov, membre du Comité central

45. Russie Parti des travailleurs communistes
Victor Tyulkin, premier secrétaire du Comité central
Andrey Chabanenko, Int. Rel. Commission du Comité central

46. Parti communiste de l'Union soviétique
Sergey Mozgovoy, secrétaire du Comité central

47. Parti des communistes de Serbie
Dejan Jovanovic, Secrétaire

48. Parti communiste d’Afrique du sud
Chris Matlhako, Secrétaire des Relations Internationales
Fezeka Loliwe, membre du Comité central

49. Parti communiste d'Espagne
Juan de Dios Villanueva Generoso, Intern. Sec relations.

50. Parti communiste des peuples d'Espagne
Astor Garcia, chef de Int. Bureau Sect.
Victor Manuel Lucas, membre du Comité central

51. Parti communiste du Sri Lanka
Raja Cullure, président
Mohamed Ahson Razvi, membre du Bureau politique

52. Parti communiste soudanais
Sidgi Kaballo, membre du Bureau politique

53. Parti communiste de Suède[/#][/g]
Kjell Bygden, membre du Comité central

54. Parti communiste syrien
Jamak Sayed Youssef, membre du Comité central

55. Parti communiste de Turquie
Kemal Okuyan, Secrétariat du Comité central
Özgür Sen, Secrétariat du Comité central
Aydemir Guler, membre du Comité central
Erhan Nalcaci, membre du Comité central

56. Parti communiste d'Ukraine
Victoriia Georgiievska, secrétaire du Comité central
Yevgen Gerasymenko, l'Inter. Dept.

57. Union des communistes de l'Ukraine
Tamila Yabrova, président

58. Parti communiste du Vietnam
Vo Tuan Ngoc, DG de la Commission pour les relations extérieures
Le Thanh Tung, la Commission centrale des relations extérieures
Tran Dac Loi, vice-président de la Commission des relations extérieures

Contributions écrites de

1. Nouveau Parti communiste de Yougoslavie

2. Parti communiste des Philippines [PKP-1930]



Edité le 04-07-2018 à 07:19:17 par Xuan


 
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