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Xuan
Le Lancet prend ses distances avec l'étude très critiquée qu'elle a publiée sur l'hydroxychloroquine.
Elle reconnait ainsi que "d'importantes questions" planaient à son sujet.

03 juin 12:35 - La rédaction de LCI

Après l'avoir publié, The Lancet met finalement en garde contre l'étude très critiquée qui portait sur l'hydroxychloroquine. La prestigieuse revue médicale, en reconnaissant dans un avertissement formel que "d'importantes questions" planaient à son sujet, souhaite ainsi "alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à (son) attention" quant à cette étude, qui fait actuellement l'objet d'un audit initié par ses auteurs, indique la revue.

Cet avertissement a été publié mardi soir sous la forme d'une "expression of concern" ("expression de préoccupation"), déclaration formelle employée par les revues scientifiques pour signifier qu'une étude pose potentiellement problème. Si une "expression of concern" n'est pas aussi lourde de conséquences qu'une rétractation pure et simple, elle est tout de même de nature à jeter le doute sur des travaux scientifiques. L'étude en cause a conduit en France et dans le monde entier à l'interruption d'essais cliniques sur l'hydroxychloroquine, car elle conclut que ce médicament n'est pas bénéfique aux malades du Covid-19 hospitalisés et peut même être néfaste.

Des doutes émis par le Pr. Raoult mais pas seulement...

Publiée le 22 mai dans The Lancet, elle se fonde sur les données de 96.000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l'état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l'ont pas eu. Dans la foulée de sa parution, de nombreux chercheurs ont exprimé leurs doutes sur l'étude, y compris des scientifiques sceptiques sur l'intérêt de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19.

Dans une lettre ouverte publiée le 28 mai, des dizaines de scientifiques du monde entier soulignent que l'examen minutieux de l'étude du Lancet soulève "à la fois des inquiétudes liées à la méthodologie et à l'intégrité des données" . Ces données émanent de Surgisphere, qui se présente comme une société d'analyse de données de santé, basée aux Etats-Unis.
Xuan
Chloroquine et covid : Opération Com’ au Lancet

Des arguments démontrent que l'étude conduisant aux conclusions du Lancet n'est pas scientifique et ne répond pas à un véritable suivi des patients mais à des échantillons dispersés sur des périodes très réduites.
Xuan
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-et-chloroquine-l-etude-du-lancet-permet-elle-de-clore-le-debat_144619

Covid-19 et chloroquine : l’étude du Lancet permet-elle de clore le débat ?

Par Nicolas Gutierrez C. le 26.05.2020 à 21h40

La plus vaste étude à ce jour sur l’utilisation de chloroquine ou hydroxychloroquine pour traiter la Covid-19 montre une association entre ces traitements et une surmortalité, mais malgré sa robustesse, des questions demeurent.

Les études sur l'hydroxychloroquine comme traitement pour la Covid-19 s'accumulent sans conclusion claire.

GEORGE FREY / AFP
Le brouillard commence-t-il à se dissiper ? Fin mars 2020, au début du confinement décrété pour faire face à l'épidémie de Covid-19, une publication de l'IHU Méditerranée Infection affirmait que l'hydroxychloroquine (notamment associée à l'antibiotique azithromycine) était efficace pour le traitement de cette maladie, mais sans apporter de preuve solide pour soutenir cette affirmation. Deux mois après, la brume autour de cette question n'a pas encore été balayée, malgré plusieurs études qui confirmaient, ou au contraire réfutaient, l'efficacité de ce traitement. Dernière en date, une étude observationnelle gigantesque, avec plus de 96.000 patients, qui suggère que ce traitement non seulement n'est pas efficace, mais est associé à une surmortalité chez les patients de Covid-19. Cependant, cette étude publiée dans le prestigieux The Lancet le 22 mai, ne parvient pas à percer le brouillard : " C'est une étude robuste, mais ce n'est pas une preuve définitive, tout simplement parce qu'une étude observationnelle ne peut pas conclure sur l'efficacité d'un traitement ", prévient Christian Funck-Brentano, professeur de pharmacologie médicale et directeur du Centre d'investigation clinique (CIC) de l'AP-HP, Sorbonne Université, INSERM, qui a publié un commentaire sur cette recherche dans le même journal scientifique.

Pourquoi est-ce une étude importante ?
Une étude de grande envergure : la recherche en question a analysé l’information médicale de 96.032 patients de Covid-19 (infection confirmée par PCR), hospitalisés dans 671 hôpitaux dans le monde entier entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020. Le groupe témoin a été créé avec 81.144 patients non traités avec chloroquine ni hydroxychloroquine, et les patients traités avec l’un de ces médicaments ont été groupés selon leur traitement (chloroquine ou hydroxychloroquine avec ou sans antibiotique de la famille des macrolides, famille à laquelle appartient l’azithromycine), pour un total de 14.888 patients traités.

Une étude observationnelle bien contrôlée : ce grand effectif a permis aux chercheurs de « contrôler » les différents facteurs qui peuvent influencer l’état de santé des patients, notamment leur âge, leurs poids, leurs antécédents médicaux et la sévérité de la maladie au moment de l’hospitalisation, c’est-à-dire de minimiser l’effet de ces facteurs dans leur analyse afin de se focaliser seulement sur l’effet du traitement. Ainsi, ils ont mis en évidence une association de ces traitements avec une mortalité accrue à l’hôpital.

Une analyse rigoureuse : il est possible que ce traitement soit donné plus fréquemment à des patients dans un état de santé plus grave (c’est d’ailleurs le cas en France), donc que cette association ne montre pas vraiment un effet du traitement lui-même, mais des facteurs qui ont poussé les soignants à utiliser le traitement. Afin d’étudier cette possibilité, les auteurs ont réalisé une analyse supplémentaire en réduisant les différences entre le groupe traité et le groupe témoin, grâce à "l’appariement sur score de propension" (propensity score matching). Il s'agit d'une analyse qui permet de comparer seulement des patients avec des facteurs de risque similaires, et donc avec une probabilité comparable d’être ou pas traités par la chloroquine ou l’hydroxychloroquine. Même ainsi, l’association du traitement avec une surmortalité est confirmée. « C’est une étude observationnelle solide, qui utilise le big data, et qui suggère une association entre ces traitements et une surmortalité, mais elle ne peut établir formellement un lien causal, rappelle le Pr Funck-Brentano. Maintenant il faut des essais cliniques randomisés vs placebo pour tester cette hypothèse. »

Pourquoi ne permet-elle pas de clore le débat ?
Une étude observationnelle ne vaut pas un essai clinique : à la différence d’une étude interventionnelle randomisée (donc un essai clinique où les patients sont groupés au hasard dans un groupe témoin et un groupe traité), une étude observationnelle ne permet pas d’isoler entièrement l’effet d’un traitement de l’effet des autres facteurs, même si elle est bien contrôlée, car il peut toujours y avoir des facteurs « cachés », des biais qui ne sont pas pris en compte dans l’analyse, mais qui peuvent influencer le résultat final.

Un traitement pas tout à fait comparable à celui prôné par le Pr Raoult : dans cette étude, seuls les patients ayant été traités moins de 48 heures après leurs hospitalisations ont été pris en compte. Cependant, ce traitement précoce n’est pas forcément aussi précoce que pour les patients traités dans l’IHU marseillais, car il est possible que l’hospitalisation soit survenue après plusieurs jours de symptômes. De plus, deux antibiotiques de la famille de macrolides sont étudiés (azithromycine et clarithromycin) donc il est impossible d’isoler l’effet de l’azithromycine, l’antibiotique étudié à Marseille.
Un lien de cause à effet incertain : les auteurs montrent aussi que les patients traités avaient un risque plus élevé d’arythmies ventriculaires et proposent que ce risque cardiaque accru serait responsable de l’augmentation de la mortalité chez ces patients. Mais les causes des décès n’ont pas été étudiées, donc on ne sait pas en réalité combien de ces patients sont morts à cause d’une défaillance cardiaque due à un trouble du rythme. Aussi, les antibiotiques étudiés sont connus pour accroître le risque d’arythmie, tout comme la chloroquine et l’hydroxychloroquine, et on devrait s’attendre à un risque encore plus élevé d’arythmie chez les patients ayant reçu l’antibiotique en plus de la chloroquine. Or, ce n’est pas le cas, donc la surmortalité ne peut pas être entièrement expliquée par ces arythmies.

En somme, il s'agit d'une étude robuste qui doit être prise en compte, mais qui n'arrive pas à dissiper entièrement le brouillard autour de ce traitement. " On n'a toujours pas de conclusion définitive, mais les données actuelles, bien qu'imparfaites, suggèrent une non-efficacité de ce traitement et un risque potentiellement plus élevé de surmortalité ", conclut Christian Funck-Brentano.
Xuan
Hydroxychloroquine : le Grand dévoilement

par Régis DESMARAIS (son site)
lundi 25 mai 2020

Le déferlement médiatique contre l’hydroxychloroquine devient si excessif qu’il provoque un Grand dévoilement. Ce lever de rideau nous offre le spectacle d’une guerre impitoyable pour obtenir la maîtrise des soins à prodiguer face au Covid-19. Ce Grand dévoilement révèle la prise en otage de nos « généraux » et la contamination fatale du secteur de la santé par la recherche du profit maximum.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hydroxychloroquine-le-grand-224648

Mars est le Dieu de la guerre et la guerre a bel et bien été déclarée en mars 2020

Le président Macron a été fort critiqué pour avoir évoqué une situation de guerre. Cette critique se révèle, plusieurs semaines après les déclarations présidentielles, fort injuste. En effet, nous sommes bien en situation de guerre et même de guerre mondiale. Toutefois, le président s’est lourdement trompé sur les objectifs de cette guerre et sur l’ennemi à combattre. L’ennemi n’est pas le virus qui, par nature, est incapable d’élaborer une stratégie de conquête des territoires. L’ennemi, le vrai, est celui qui veut, de façon obstinée, maniaque et obsessionnelle, mettre l’hydroxychloroquine à la poubelle. Les objectifs de cette guerre sont manifestement d’invalider toute proposition de traitement du Covid-19, avec sans doute le souhait de contrôler demain la thérapie qui sera diffusée à l’échelle mondiale contre ce coronavirus.

La guerre est violente et les méthodes utilisées sont redoutablement efficaces.

Le 22 mai dernier, la revue dite de référence, The Lancet, a publié une étude américaine qui indiquerait que l’hydroxychloroquine est inefficace et dangereuse. Immédiatement, à la une de tous les médias du monde, il a été dit et répété que l’hydroxychloroquine ne marche pas et est dangereuse. Le ministre français de la santé a même demandé « une révision des règles » de prescription de la chloroquine suite à la vaste étude parue dans The Lancet. Il a saisi le Haut conseil de la santé publique, qui doit lui donner une réponse sous 48 heures. Le ministre agit avec célérité sans même soumettre les informations en sa possession à un contrôle de fiabilité. En d’autres temps, une telle précipitation, sans le moindre recul, aurait intrigué et donné le sentiment d’une soumission, d’une incompétence ou pire, d’une complicité avec l’ennemi. Les temps ont changé, aujourd’hui plus rien n’étonne.

Les généraux ennemis sont redoutablement puissants. Leurs armes : la peur ; les dommages : la prise en main des pensées et la mise hors service du libre arbitre et du sens critique. La peur est une arme redoutable : peur d’un virus présenté comme ultra contaminant, peur d’être contaminé sans espoir de traitement, peur de finir intubé dans un couloir d’hôpital, peur des autres, peur de tout.

Tous les médias, le ministre de la santé et tous ceux qui ne veulent pas que les médecins puissent prescrire l’hydroxychloroquine brandissent à bout de bras l’étude publiée par The Lancet. Cette étude est devenue le petit livre rouge de la dictature anti-traitement. Ils sont comme électrisés, et même hypnotisés, car aujourd’hui tous ces gens se réfèrent à une étude qui a notamment pour caractéristique de ne pas respecter la fameuse loi sacramentelle tant de fois répétées : « essais conduits avec ce qu’on appelle un système randomisé en double aveugle où ni le prescripteur, ni le patient ne savent qui est soigné et qui reçoit le placebo ». Tous ceux qui se prévalent de cette étude américaine ont visiblement oublié cette loi qu’ils semblaient vénérer plus que les malades.

Une étude américaine contestable qui devrait intriguer

Le Docteur Nicole Delépine a publié ici même un article très précis sur les travers de cette étude. Je ne vais donc pas redire, forcément maladroitement, ce qu’elle a écrit avec clarté. Je vais rajouter les points suivants de réflexion :

Tout le monde le sait, l’étude Discovery est un échec car cette étude qui devait reposer sur plus de 3 000 patients n’en a réuni que 7 à 800, la plupart en France, ce qui réduit son envergure européenne. Eh bien l’étude publiée par The Lancet repose sur presque 100 000 malades répartis sur 671 hôpitaux ! alors que Discovery n’a même pas réussi à rassembler 3 000 malades. Ce point aurait dû interpeller les journalistes et notre ministre de la santé. Comment des chercheurs américains, par ailleurs non infectiologues, ont-ils pu conduire aussi rapidement une étude d’une telle ampleur ? Aucun média ne semble s’être posé cette question. Hypnotisée par les maîtres de la guerre, une partie de la population semble incapable de penser et de questionner ce qui lui est donné à voir. C’est dommage, car se poser la question « comment cette étude américaine a-t-elle pu rassembler autant de patients ? » aurait permis de percevoir une faille, voire une apparence d’imposture. A la question « comment ? » la réponse est « en récupérant a posteriori des dossiers patients que les auteurs n'ont ni traités ni suivis eux-mêmes ». L’étude américaine n’est donc qu’une agrégation statistique de dossiers de malades, pour la plupart hospitalisés aux Etats-Unis.

Cette étude se vante que l’hydroxychloroquine a été testée, mais sur des malades suffisamment affaiblis pour être hospitalisés, dont le pronostic vital était parfois menacé. Or vous le savez, car le professeur Raoult l’a répété inlassablement, l’hydroxychloroquine n’a plus d’effets notables quand le malade est en situation de grande détresse respiratoire. A ce stade, le médicament est administré trop tardivement.

Enfin, il convient de préciser que dans ses conclusions, l’étude américaine rappelle qu’elle « a plusieurs limites », que « L'association d'une diminution de la survie avec des schémas thérapeutiques à base d'hydroxychloroquine ou de chloroquine doit être interprétée avec prudence ». Les auteurs de l’étude signalent que la conception même de l'étude observationnelle, ne permet pas d’écarter d’autres facteurs ayant une incidence sur les résultats. Ils précisent enfin que « des essais cliniques randomisés seront nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions ». C’est donc sur la base d’une telle étude que les médias concluent à l’inefficacité de l’hydroxychloroquine !

Une guerre psychologique et mentale

La guerre fait rage et notre commandement général semble totalement sous emprise mentale de l’ennemi. Aujourd’hui, notre ministre de la santé sacralise une étude qui viole manifestement les règles qu’avait retenues ce même ministre pour écarter l’étude du professeur Raoult. Aujourd’hui, on nous reparle à nouveau des effets dangereux de l’hydroxychloroquine en occultant que selon la fiche de pharmacovigilance de l’ANSM, entre 2017 et 2019, sur près de quatre millions de boites de Plaquenil (Hydroxychloroquine) vendues, deux décès ont été rapportés, dont un cas dans le cadre d’une intoxication médicamenteuse chez un sujet prenant six psychotropes en plus de l’hydroxychloroquine. On passe sous silence le fait que ce médicament a été distribué à tous les Piémontais sans que nous soyons alertés d’une multiplication des crises cardiaques ou des suicides en Italie du Nord. On nous parlera encore de cet américain empoisonné après avoir avalé, hors prescription, de l’hydroxychloroquine. On répondra alors que ce pauvre homme a avalé du détergent pour aquarium…

La guerre est là, et désormais, on voit surgir des informations selon lesquelles les effets dangereux de l’hydroxychloroquine sont répertoriés partout dans le monde. Etrange pour une molécule administrée depuis plus de soixante ans et à plus d’un milliard d’hommes. Comme tout peut changer en quelques heures…

La guerre qui se déroule autour de l’hydroxychloroquine met en lumière l’irrationalité et les incohérences de ceux qui sont envoyés sous le feu des canons. Olivier Véran se jette sur l’étude publiée par The Lancet alors qu’il aurait pu aussi se précipiter sur d’autres d’études qui montrent l’efficacité de l’hydroxychloroquine, et notamment des études conduites selon les règles sacramentelles autrefois défendues par le ministre de la santé. Ce dernier a ignoré toutes ces études y compris celles qui respectent la méthodologie des études à haut niveau de preuve. Le ministre aurait même pu se référer à une étude publiée par The Lancet en 2003 qui montre l’efficacité de la chloroquine contre les maladies virales. Le ministre aurait pu mais il ne l’a pas fait, car le ministre semble suivre un seul programme : dire qu’il n’existe pas de traitement contre le coronavirus, car visiblement on l’a persuadé qu’aucun traitement ne peut exister. Les études qui disent le contraire sont donc des balivernes.

Le Conseil d’Etat se découvre des compétences médicales

A ce jour, les recours en référé formés devant le Conseil d’Etat, pour rendre à tous les médecins de ville leur liberté de prescrire l’hydroxychloroquine, ont été rejetés.

Pour ce faire, le Conseil d’Etat a rappelé qu’en application de l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, et en l’absence de toute recommandation temporaire d’utilisation, l’hydroxychloroquine peut faire l'objet d'une prescription non conforme à son autorisation de mise sur le marché (pour soigner le Covid-19) dès lors qu’il n’y a pas d’autre alternative médicamenteuse appropriée et sous réserve que le médecin prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l'état clinique de son patient. En clair, un médecin peut prescrire l’hydroxychloroquine dès lors qu’il n’y a pas d’autre traitement et que les données scientifiques lui permettent d’envisager un effet positif de ce médicament sur son patient.

Le Conseil d’Etat, pour rejeter les recours contre les décisions du premier ministre, s’est justement fondé sur l’absence de données acquises de la science pouvant justifier l’usage de l’hydroxychloroquine. Rappelons que la notion de « données acquises de la science » est une création jurisprudentielle (Civ. 20 mai 1936, Dr Nicolas c/ Mercier). Le 28 mars 2020, le Conseil d’Etat a donc pris acte « qu’aucun traitement n’est à ce jour connu pour soigner les patients atteints du covid-19 », que « les résultats de la recherche conduite, du 5 au 16 mars 2020, par une équipe de l’institut hospitalo-universitaire de Marseille en utilisant l’hydroxychloroquine en association avec un antibiotique, l’azithromycine doivent être considérés avec prudence en raison de certaines de ses faiblesses et de son très faible niveau de preuve ».

Pour le Conseil d’Etat, d’une part, les études disponibles, au 28 mars 2020, souffrent d’insuffisances méthodologiques, en particulier, l’étude observationnelle menée à l’institut hospitalo-universitaire de Marseille qui ne portait que sur vingt-six patients et ne comportait pas de groupe témoin comparable, et d’autre part, l’usage de l’hydroxychloroquine peut provoquer des hypoglycémies sévères et entraîner des anomalies ou une irrégularité du rythme cardiaque susceptibles d’engager le pronostic vital, et il présente des risques importants en cas d’interaction médicamenteuse. Enfin le Conseil d’Etat a pris note des résultats imminents de l’étude Discovery.

Cette position du Conseil d’Etat est problématique car la loi dit que le médecin peut prescrire un médicament en dehors de son autorisation de mise sur le marché si le médecin prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à ce médicament. Mais qui est habilité à dire où en sont les données acquises de la science ? Le médecin ? ou une autre autorité ? Le texte de l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique n’aborde pas ce point. Il semble toutefois que le suivi des données acquises de la science soit de la compétente de la Haute autorité de santé qui, en vertu de l’article L. 161-37 du code de la sécurité sociale doit « Procéder à l'évaluation périodique du service attendu des produits, actes ou prestations de santé et du service qu'ils rendent. »

Le Conseil d’Etat, qui ne se réfère pas à une position de la Haute autorité de santé au sujet de l’hydroxychloroquine, s’est donc « substitué » à cette autorité pour dire quelles étaient les données acquises de la science au sujet de l’hydroxychloroquine. Or le Conseil d’Etat n’a pas de compétence médicale.

Le code de la santé publique dit qu’un médecin peut prescrire un médicament en dehors de son autorisation de mise sur le marché s’il juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à ce médicament. Il s’agit donc d’une appréciation du médecin qui, en fonction de la pathologie de son patient va estimer si, au regard des données acquises de la science, et quelles que soient les conclusions de ces données acquises, il est indispensable de le prescrire. Il s’agit donc d’une prescription, au cas par cas, car elle dépend d’une appréciation fondée sur l’état des connaissances scientifiques mais aussi sur l’état et les besoins du patient.

Dès lors, la « révélation » par le juge administratif des données acquises de la science, pour valider une interdiction générale de prescription, interpelle. De plus, les conclusions que tire le Conseil d’Etat des données scientifiques acquises remettent en cause la mise en balance entre les données scientifiques et l’état d'un patient qui relève de la seule compétence du médecin prescripteur. La capacité d’appréciation du médecin dans son acte de prescription est donc ignorée.

Presque deux mois après la position du Conseil d’Etat, les choses ont changé :

- L’étude du professeur Raoult ne porte plus sur vingt-six patients mais sur plus de mille ;

- Des études récentes, présentant un fort niveau de preuve, montrent l’efficacité de l’association de l’hydroxychloroquine avec un antibiotique dès lors que ce traitement est délivré en début de contamination ;

- les effets secondaires de l’hydroxychloroquine, contrairement à ce qui a été répété, sont quasiment inexistants dès lors que ce traitement est prescrit correctement et avec un suivi médical approprié.

-Les résultats de Discovery tomberont peut-être un jour, mais on ignore dans quel siècle.

Enfin, l’étude sur laquelle semble vouloir se fonder le ministre de la santé pour redéfinir les possibilités de prescription de l’hydroxychloroquine présente un faible niveau de preuve au regard des critères exigés pour l’étude de Marseille.

En cas de recours contre un éventuel nouveau décret limitant encore plus la prescription de l’hydroxychloroquine, le Conseil d’Etat, en appliquant sa grille d’analyse de mars 2020, ne pourra que difficilement le rejeter sauf à balayer d’un revers de main tous les travaux sérieux montrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Ce revers de main est possible, mais dans ce cas, le Conseil d’Etat ne se placerait plus sur le terrain du droit mais sur celui de l’opportunisme, et cet opportunisme serait celui des maîtres de guerre à qui profite l’interdiction de tout traitement du Covid-19.

Le Grand dévoilement est à l’œuvre

L’acharnement contre l’hydroxychloroquine confirme désormais clairement la situation de guerre en cours : d’un côté des individus veulent soigner les victimes d’une pandémie et de l’autre, des individus veulent bloquer toute possibilité d’un traitement, qui plus est peu onéreux. S’agit-il de maximiser le nombre de morts ? La réponse est négative car le virus s’est montré assez peu contaminant et mortel. S’agit-il de favoriser l’usage d’un vaccin ? On pourrait le penser, mais à ce jour tous les vaccins contre les coronavirus ont échoué. Plus basiquement, il semble que la finalité de cette guerre soit de vendre de nouveaux produits pharmaceutiques à prix d’or, et peu importent leur efficacité réelle, leurs effets secondaires et la santé des personnes.

Le Grand dévoilement est bien engagé et ce qu’il donne à voir est accablant : Le secteur de la santé n’est qu’une source de profits financiers et une partie de la population a renoncé à se poser des questions utiles, renonçant ainsi à sa propre liberté et à sa survie. Pour la partie de la population qui n’a pas encore renoncé à sa liberté, il s’agit d’entrer en résistance, et les résistants de 2020 n’auront peut-être plus d’autre choix que celui de la « La désobéissance civile » selon l’analyse de Monique Pinçon-Charlot.

Régis DESMARAIS
Plaristes
https://youtu.be/gp0PdMJ97dI

Voici 40 minutes d'explication de la problématique par Loïc Chaigneau. (En retard)
Xuan
Des articles très critiques sur le traitement de D. Raoult sur le site Les Crises.

https://www.les-crises.fr/le-professeur-didier-raoult-rebelle-anti-systeme-ou-megalomane-sans-ethique/
https://www.les-crises.fr/didier-raoult-les-graves-manipulations-scientifiques/
https://www.les-crises.fr/les-mensonges-de-didier-raoult-pour-promouvoir-la-chloroquine-et-faire-oublier-le-reste/
https://www.les-crises.fr/les-incroyables-declarations-du-professeur-raoult-en-janvier-2020/

Suite à l'avis négatif publié par the Lancet, deux avis opposés :


> Professeur Aimé Bonny: «L’étude Discovery est mort-née à cause de l’effet Raoult»

et :
> https://fr.sputniknews.com/maghreb/202005261043842816-un-infectiologue-marocain-etrille-letude-de-the-lancet-sur-la-chloroquine/

Un infectiologue marocain étrille l’étude de The Lancet critiquant la chloroquine

11:52 26.05.2020
Par Kamal Louadj

Un infectiologue marocain a révélé cinq limites d’un point de vue méthodologique et épistémologique de l’étude publiée par The Lancet sur l’efficacité de la chloroquine, remettant en cause ses conclusions, selon Médias 24. Il a présenté les résultats qu’il a lui-même obtenus avec ce protocole.

L’épidémiologiste et infectiologue marocain, le Pr Jaâfar Heikel, directeur général d’une clinique privée qui soigne dans le cadre d’un volontariat les malades atteints du Covid-19 à Casablanca, a réagi à l’étude publiée par The Lancet concernant l’efficacité du protocole basé sur l’hydroxychloroquine et l'azithromycine. L’étude qui a intégré les données de registres informatisés de 96.000 malades dans le monde a conclu à l’inefficacité de ce protocole en plus des effets indésirables, notamment l'arythmie cardiaque. Dans une déclaration au site d’information Médias 24, le Pr Heikel a montré les limites de cette étude et par conséquent a remis en question sa valeur scientifique.

«Attention, il faut bien comprendre que ce n’est pas une étude clinique mais une analyse de registres [informatisés] de données de différents hôpitaux et pays. C’est évidemment une publication importante qu’il faut considérer pour ce qu’elle vaut ni plus ni moins» , a-t-il indiqué, ajoutant que «si vous avez bien lu, ce n’est pas une étude ou un essai clinique mais l’analyse statistique de données de registres [informatisés]» .
Dans le même sens, le spécialiste a affirmé qu’il «faut attendre la publication de la grande série mondiale, celle de Raoult et celles d’autres équipes de différents pays, basées vraiment sur la recherche clinique et thérapeutique et non pas sur l’analyse de données de dossiers informatisés ».

Les problèmes de la méthodologie suivie
Pour étayer son analyse, le Pr Jaâfar Heikel a cité cinq limites, reconnues selon lui, même par les rédacteurs de l’étude publiée par The Lancet.

La première est le fait qu’ «ils ne peuvent associer la mortalité au traitement car ils n’ont pas d’autres informations sur les morbidités cardiovasculaires ou certains facteurs de risques» . Et d’expliquer qu’ «en effet, lorsque certaines caractéristiques cliniques n’étaient pas informatisées [mais reportées] sur les registres [manuels], les auteurs ont considéré qu’elles étaient absentes chez le patient!» «Ceci est une hypothèse qui de facto biaise dans une certaine mesure l’analyse pronostic» , a-t-il souligné.

Selon lui, les rédacteurs de l’étude n’ont également pas «mesuré le segment QT [segment représentant la dépolarisation myocardique sur le tracé de l’électrocardiographe (ECG), ndlr]» .

Par ailleurs, le Pr Heikel a rappelé que les patients retenus dans l’étude «sont de continents différents et avec des souches virales différentes (plusieurs variantes existent de virulence différente probablement, et en Afrique c’est encore plus vrai)».

Les deux dernières limites avancées par le spécialiste sont «les posologies et les durées de traitement différentes» et le fait que «plusieurs auteurs dont le principal reconnaissent être payés ou recevoir une rémunération ou des fonds par des laboratoires ou autres entreprises» .

Les résultats obtenus au Maroc
Après l’Algérie, le Maroc encense l’efficacité de la chloroquine contre le Covid-19
Partant du principe que toute étude statistique a besoin d’un point de vue méthodologique et épistémologique d’être vérifiée par des faits et des essais cliniques avec des données de protocoles identiques (stade maladie, posologie et durée de traitement approprié), Jaâfar Heikel a expliqué que «cela voudrait dire que les millions de personnes [atteintes du] Covid-19 qui ont pris l’hydroxychloroquine ont guéri spontanément ou par autre chose» .
Ainsi, en conclusion, le Pr Heikel a déclaré qu’ «honnêtement, je ne peux parler que de mon expérience avec 3.200 patients dans la région de Casablanca en coordination avec la direction régionale de la Santé». «Nous avons 94,3% de guérison, 5,7% de cas graves dont 2,8% de létalité. Par ailleurs, [nous avons enregistré] 0,8% d’effets indésirables sérieux et 12% d’effets indésirables mineurs» , a-t-il précisé. «Ça, ce sont des faits même si évidement nos patients sont en moyenne plus jeunes (45 ans) et que nous traitons tout cas positif qui a été dépisté même asymptomatique» , a-t-il conclu.


Edité le 26-05-2020 à 20:08:21 par Xuan


Xuan
https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/lethique-du-traitement-contre-lethique-de-la-recherche-le-pr-didier-raoult-critique-les-derives-de

« L’éthique du traitement contre l’éthique de la recherche » , le Pr Didier Raoult critique les « dérives » de la méthodologie


PUBLIÉ LE 02/04/2020

Le Pr Didier Raoult, directeur de l'IHU Méditerranée-Infection à Marseille, est au coeur de la polémique autour de l'utilisation de de l'hydroxychloroquine dans l'infection Covid-19. Contacté plusieurs fois par « le Quotidien », l'infectiologue médiatique a répondu sous la forme d'une tribune. Pour le fer de lance de l'antipaludique, l'épidémie de coronavirus est l'occasion de remettre en place « une réflexion sur la morale du choix entre le soin et l’expérimentation ».


Crédit photo : AFP

Les études comparatives randomisées (les patients sont tirés au hasard pour recevoir un traitement ou un autre) ont bénéficié depuis le début du XXIe siècle d’un engouement considérable, poussé à la fois par l’industrie pharmaceutique et par un nouveau groupe de chercheurs spécialistes d’analyses des data produites par les autres, que sont les méthodologistes. Cette approche est restée contestée, et les 2 articles, les plus cités dans ce domaine, concluent que les essais randomisés ne sont pas supérieurs aux essais observationnels.
Les méthodologistes ont réussi, dans à un certain nombre de cas, à imposer l’idée que leurs pensées représentaient la raison, mais en pratique, ce n’est jamais qu’une mode scientifique parmi d’autres.

Une définition a été baptisée, à la fin du XXe siècle, pour savoir s’il était autorisé de faire une étude randomisée, du nom barbare de « Clinical équipoise ». Cette notion introduit l’idée que l’on ne peut faire une étude randomisée que si l'on est certain qu’il n’existe pas de traitement efficace, sinon il n’est pas éthique, bien sûr, de choisir l’expérimentation plutôt que le soin. Le premier devoir du médecin est le soin, et non l’expérimentation.

La place de l'observation anecdotique pour les maladies infectieuses

Toutefois, cette approche raisonnable fait l’objet de très nombreux débats chez les gens qui pratiquent réellement l’éthique dans le monde, celui-ci paraît absent en France. En pratique, les partisans majeurs des essais randomisés ont fini par les introduire comme la preuve unique de l’efficacité d’un traitement, ce qui signifie que l’on ne devrait plus pouvoir utiliser un traitement en disant qu’il est efficace sans avoir fait un essai randomisé.

Dans ma propre expérience, j’ai déjà mis au point dix traitements différents, dont la plupart se retrouvent dans tous les livres de médecine rapportant les maladies sur lesquelles j’ai travaillé, sans jamais avoir fait d’essais randomisés. Les éléments, qui amènent, généralement, à la découverte des traitements, sont : l’observation anecdotique et les observations de séries correctement analysées.
Il est clair, si on a la curiosité de regarder, par exemple, Wikipédia « Randomized Controlled Trial » en anglais (celui en français est, comme souvent, mal fait), que la plupart des gens reconnaissent que la découverte ne vient pas des effets randomisés, mais des initiatives individuelles. C’est ce qu’il s’est passé dans 99 % des traitements de maladies infectieuses. Par ailleurs, pour beaucoup de maladies, comme pour le sida ou pour les hépatites, l’efficacité du traitement est extrêmement facile à évaluer par les dosages dans le sang du virus, qui ne nécessite pas d’étude randomisée mais simplement des dosages réguliers.

Légitimité du placebo en question

Concernant le coronavirus, dès l’annonce officielle des autorités chinoises de l’efficacité des médicaments du groupe de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine, se posait la question de la légitimité de l’utilisation d’une branche placebo d’expérimentation. C’est-à-dire un groupe sans médicaments, dans l’essai Discovery. Ceci, sur le plan de l’éthique du soin, n’était pas tenable.
Il faut éviter les raisonnements circulaires qui, généralement, sont promus par les partisans d’une solution, non pas au nom de la science mais au nom de la certitude d’avoir raison. On ne peut pas dire que pour pouvoir sauver les malades, il faut des essais randomisés, car ceux-ci sont pratiqués d’une façon bien récente pour des domaines extrêmement précis pour lequel leur contribution à la santé globale du monde reste pour l’instant à démontrer.

Personnellement, je souhaite que l’occasion de cette épidémie permette au pays de remettre sur place réellement ce à quoi le comité d’éthique était destiné au départ, c’est-à-dire une réflexion sur la morale du choix entre le soin et l’expérimentation, et non pas sur les dérives que j’ai pu constater dans mon expérience, où par exemple pour l’évaluation du microbiote digestif du patient infecté par le virus du sida, il fallait proposer au patient un délai de 7 jours de droit de retrait pour revenir chercher sa crotte, afin de pouvoir changer d’opinion, ou celle d’imposer des essais randomisés. Ces recommandations ne sont plus de l’éthique mais une dérive déconnectée, et de la recherche, et de la priorité du soin sur la recherche. Et, je crois être aussi un chercheur !

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