Finimore |
![]() https://www.investigaction.net/fr/beyrouth-pleure-ses-enfants-mais-decide-la-vengeance/ Beyrouth vit toujours à l’heure de ses martyrs et de ses blessés, mais aussi des dizaines de milliers de familles qui n’ont plus de toit pour les abriter. Beyrouth pleure mais ne se résigne pas, aidé en cela par la mobilisation d’une partie des Libanais accourus de toutes les régions pour apporter le réconfort aux sinistrés et aux familles des victimes, tandis que les équipes de pompiers et de la défense civile poursuivent leur recherche parmi les décombres, espérant trouver encore quelques survivants parmi les cinquante disparus ou plus… La catastrophe dépasse l’entendement. Une partie de la ville fut soufflée en quelques minutes ; et la déflagration, comparée à une petite bombe atomique, a eu raison des vitres et des murs dans un rayon de plus de vingt kilomètres… Partout où vous allez dans les rues, vous trouvez des amoncellements de verre en petits morceaux mêlés à des lambeaux de meubles et à des cadres de fenêtres tordus. Que s’est-il passé ce soir du mardi 4 août 2020 ? Et qui est le responsable de cette nouvelle catastrophe qui enfonce encore plus un pays au bord de la faillite, touché en même temps par la corruption de ceux qui le gouvernent depuis déjà trente ans et par la pandémie du Covid 19 et dont la moitié de sa population active se trouve actuellement sans travail et menacée par la famine et les maladies ? Pour comprendre ce qui s’est passé ce « Mardi noir », il nous faut remonter le temps et revenir sept ans plus tôt. En effet, en 2013, le « Rhodus », un bateau géorgien loué par un « homme d’affaire » russe, transportait une cargaison de nitrate d’ammonium vers le Mozambique ; en route, et pour cause de « problèmes techniques », ce bateau fut obligé d’accoster dans le port de Beyrouth… Après onze mois, et le refus de l’acheteur de reprendre à ses frais l’acheminement de la cargaison vers le Mozambique, l’équipage fut libéré et la cargaison saisie par les douanes qui l’ont transportée à terre et placée dans l’entrepôt portant le numéro 12 sans aucune des précautions nécessaires, vu les caractéristiques du produit! Aujourd’hui, et à la suite de la catastrophe, les Libanais ont découvert que leur capitale et les employés de son port ont côtoyé la mort pendant plus de six ans sans que les gouvernements successifs de Najib Mikati, Tammam Salam, Saad Hariri et, dernièrement, Hassan Diab, ou les ministres chargés des travaux publics, ou les magistrats qui ont eu vent de l’affaire et, surtout, les responsables des douanes et de la sécurité dans le port de Beyrouth les avertissent sur les dangers encourus, surtout que tout ce beau monde tente maintenant de s’extraire à la responsabilité, tantôt en se jetant le blâme et tantôt en revenant à la théorie du complot qui désigne l’entité israélienne comme responsable du crime. Il est vrai qu’il ne faut négliger aucune piste dans la recherche de la vérité (si on y arrive jamais à cette vérité ![]() Voilà pourquoi les familles des victimes et tous ceux qui furent atteints directement par la catastrophe ont décidé de ne pas se laisser manipuler par les politiciens qui croient pouvoir échapper une fois de plus à la justice et qui sont épaulés par certains responsables internationaux… De même, les syndicats ouvriers qui ont quitté la CGTL inféodée au pouvoir, les organisations militant pour l’égalité, les groupes de jeunes et de cadres ont poussé le holà, appelant à contrecarrer les visées de la classe dominante qui a fait main basse sur le Liban. Pour ce faire, ils ont besoin de soutien et de solidarité. Ne les décevons pas ! Edité le 15-08-2020 à 07:24:59 par Finimore |
Xuan |
Membre désinscrit |
![]() https://www.la-croix.com/Economie/Monde/Le-Liban-asphyxie-crise-bancaire-2020-01-20-1201072801 Le seul truque que l'occident à leur offrir c'est de faire adsorber par le complexe Militaro industriel de l'OTAN. Faire tourner le pays grâce à l’économie de guerre. |
Xuan |
![]() Macron se présente comme le sauveur du Liban, prêt à remodeler le système du pays à l'image de l'Occident 10/08/2020 http://www.defenddemocracy.press/macron-styles-himself-as-lebanons-savior-ready-to-reshape-countrys-system-in-western-image/ 9 août 2020 trad auto google Le président français Emmanuel Macron a rassemblé une foule de donateurs internationaux pour soutenir le Liban et a promis que l'avenir du pays «est en train d'être décidé maintenant». Le leader français, semble-t-il, sera celui qui prendra les décisions. Plus de 150 personnes sont mortes, et des milliers de personnes ont été blessées à la suite d'une explosion chimique dévastatrice dans la capitale de Beyrouth mardi. Alors que la colère du public envers le gouvernement libanais augmente, deux ministres et au moins sept députés ont démissionné - et des foules de manifestants enragés ont pris d'assaut les bâtiments gouvernementaux et ont exigé la démission totale du gouvernement du Premier ministre Hassan Diab. Le président français Emmanuel Macron est entré dans cette mêlée. Menant une conférence de donateurs d'aide dimanche, Marcon a expliqué ses nobles objectifs. «L'avenir du Liban est en train d'être décidé maintenant», a-t- il déclaré, ajoutant que l'argent de l'aide serait distribué «rapidement et efficacement» et serait accompagné d'une enquête impartiale sur l'explosion, qui, selon les responsables, a eu lieu lorsqu'une réserve de 2 700 tonnes de nitrate d'ammonium a été capturée. Feu. Macron a également pris sur lui d'appeler le gouvernement à tenir compte des demandes des manifestants de Beyrouth, ce qui, pour le moment, impliquerait de renoncer à son pouvoir. L'avenir du Liban, a-t-il dit, serait décidé «par le Liban lui-même». Pourtant, le dirigeant français a apparemment jugé bon de s'insérer dans ce processus décisionnel, alors même que la poussière à Beyrouth se déposait encore la semaine dernière. Arrivé jeudi dans la ville dévastée par l'explosion, Macron s'est entretenu avec des manifestants dans la rue, qui scandaient pour «révolution». Alors que la foule implorait l'aide du président français, Macron a fait une promesse claire: qu'il proposerait un nouvel «accord politique» aux dirigeants en difficulté du pays. Si l'accord échoue, il a déclaré qu'il reviendrait en septembre pour assumer lui-même la «responsabilité politique» . La soif de changement de Macron est allée plus loin que de vagues déclarations. En plus d'exiger un nouvel «ordre politique» au Liban, il a appelé à l'audit de la banque centrale du pays et à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international et aux Nations Unies de superviser le redressement du pays. L'intérêt du président français pour la construction de la nation n'est pas sans précédent. Le Liban était autrefois un protectorat de la France, placé sous mandat français après la dissolution de l'Empire ottoman après la Première Guerre mondiale, avant que l'indépendance ne soit accordée après la Seconde Guerre mondiale. Cependant, l'invocation par Macron de la «communauté internationale» et des institutions financières supranationales du monde indique qu'il voit l'avenir du Liban non pas tout à fait comme un vassal français, mais comme un client de l'ordre mondial libéral, qu'il a déjà défendu vocalement. La tentative de Macron de ramener le Liban dans le giron de l'Occident a probablement été rendue urgente par l'appel du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah plus tôt cette année pour que le pays «regarde vers l'Est» et se tourne vers la Chine, et non vers le FMI, pour obtenir une aide économique. «Les entreprises chinoises sont prêtes à injecter de l'argent dans ce pays» , a-t- il déclaré en juin. «Je dis au peuple libanais, il existe des alternatives [à l'Occident]» , a-t- il ajouté. Au milieu d'un changement géopolitique potentiel, les États-Unis ont également jeté leur poids derrière les manifestants. Dimanche, le président Donald Trump a «reconnu les appels légitimes des manifestants pacifiques à la transparence, à la réforme et à la responsabilité», selon un communiqué de la Maison Blanche. Le changement peut venir rapidement au Liban. Les dirigeants mondiaux qui ont participé à la conférence de dimanche se sont engagés à fournir des «ressources importantes» au Liban le plus rapidement possible, ajoutant que cette aide serait fournie «directement» aux personnes dans le besoin. Avec le gouvernement apparemment coupé de la distribution de l'aide, il reste à voir combien de temps Diab, ou le président Michel Aoun, sera en mesure de conserver le pouvoir. Alors que Macron tentait de prendre le siège du conducteur, certains commentateurs ont rapidement remarqué l'ironie du président français prêtant son soutien aux manifestations anti-gouvernementales dans un pays à des milliers de kilomètres, après que ses propres services de sécurité aient gazé, matraqué et mutilé les `` gilets jaunes. «manifestants à la maison tous les week-ends depuis plus d'un an. Peu de temps après que les donateurs ont annoncé leurs dernières promesses d'aide - s'élevant à près de 253 millions d'euros (298 millions de dollars), les manifestants sont descendus sur la place du Parlement de Beyrouth où ils ont lancé des pierres sur la police et tenté de démolir des barricades bloquant le bâtiment du gouvernement. La police a répondu avec des cartouches de gaz lacrymogène et éteint les incendies allumés par les manifestants. |
Xuan |
![]() La France peut-elle vraiment «aider» le Liban ? 7 août 2020 © Thibault Camus/Pool Source: Reuters Le président français s’est rendu le 6 août sur les lieux des explosions qui ont ensanglanté le port de la capitale libanaise. Pour le chercheur Adlene Mohammedi, la diplomatie française a besoin d’imagination si elle souhaite peser dans la région. Alors que le Liban traverse déjà une crise sociale, économique et politique d’une rare violence (rejet de la classe et du système politiques, généralisation de la pauvreté et du chômage, dévaluation abyssale ...), le désastre de mardi constitue assurément un facteur aggravant. Outre les 137 morts et les milliers de blessés, Beyrouth est confrontée à une véritable catastrophe humanitaire : infrastructures détruites (le port) ou endommagées (l’aéroport), 300 000 personnes sans domicile, silos de céréales détruits (et donc risque de pénurie de farine) ... Adlene Mohammedi est chercheur en géopolitique et spécialiste du monde arabe. Dans ces conditions, l’aide humanitaire internationale dont bénéficie aujourd’hui le Liban est nécessaire. Mais lorsque le président français dit vouloir «lancer une nouvelle initiative politique» et demander au dirigeants libanais «de changer le système», on est bien obligé de se demander si une telle démarche est opportune. La même question se posait – mais pour des raisons différentes – lorsque le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, martelait «aidez-nous à vous aider, bon sang !» Diplomatie versus communication Ce ton, volontiers paternaliste, a d’ailleurs été celui de l’éditorial du journal Le Monde : «La solidarité internationale doit s’exercer à plein, non seulement pour panser les nouvelles plaies du Liban, éternel terrain de rivalités entre puissances étrangères, mais pour aider ce pays pas comme les autres à sortir d’une impasse quasi existentielle et à se réinventer.» Si l’aide humanitaire, dans un contexte de grave crise ou de désastre, est forcément la bienvenue, aider les pays à «se réinventer» relève davantage de l’ingérence et de la domination que de la diplomatie et de la coopération. Le propos du chef de la diplomatie était gênant du fait de son caractère irrationnel : quand un pays traverse une grave crise (60% de la population sous le seuil de pauvreté, 35% de chômage, dévaluation spectaculaire), et quand cette crise est susceptible de provoquer une dégradation du climat géopolitique régional, on ne peut pas escompter des réformes structurelles dans l'urgence. Le propos du chef de l’État est gênant pour deux raisons majeures : parce qu’il laisse entendre qu’un acteur extérieur peut contribuer à «changer le système» libanais (à sa décharge, rappelons qu’il ne fait que constater l’absence de souveraineté libanaise) et parce qu’il fait fi du piètre bilan de la France au pays du cèdre. Il ne s’agit pas ici de remonter à l’influence française au mont Liban au XIXe siècle, à la création de l’Etat du Grand Liban en 1920, ou encore au soutien apporté au général Michel Aoun à la fin des années 1980. Mais la bienveillance accordée au «haririsme» (principal vecteur de gabegie ces trente dernières années) mérite assurément un recul critique. D’ailleurs, au lendemain des explosions, l’ancien Premier ministre Saad Hariri a été chahuté par des Beyrouthins en colère. Il ne faudrait pas confondre communication diplomatique (l’ensemble des discours qui peuvent entourer une action diplomatique) et diplomatie communicationnelle (une diplomatie qui repose essentiellement sur des discours et des images). Si certaines images peuvent rassurer ou faire plaisir, elles ne peuvent pas se substituer à un changement d’orientation. La France peut difficilement susciter l’enthousiasme qu’elle a pu susciter en d’autres temps dans le monde arabe (au-delà du Liban) en assumant son alliance avec l’Arabie saoudite (dont le bilan est particulièrement mauvais au Moyen-Orient, y compris au Liban), en se montrant systématiquement pusillanime concernant les agressions israéliennes et en soutenant le camp politique le plus néfaste sur la scène libanaise. Un peu d’imagination s’impose. De nouvelles pressions sur le gouvernement libanais en perspective Après avoir déploré cette tragédie, le gouvernement libanais a décidé de s’attaquer aux responsabilités directes supposées : il demande, par exemple, l’assignation à résidence des responsables du stockage de l’ammonium (la cause identifiée étant une cargaison de nitrate d’ammonium estimée à 2 750 tonnes stockée sans mesures de précaution depuis six ans). Mais dans la mesure où ces explosions – si leur caractère accidentel est confirmé – révèlent les carences de la classe dirigeante libanaise dans son ensemble, le gouvernement (au même titre que la classe politique libanaise dans son ensemble) pourrait être confronté à de nouvelles manifestations. Sur le plan politique, le gouvernement libanais est de plus en plus fragile. Depuis la formation du gouvernement Hassane Diab en janvier dernier, le pouvoir libanais repose sur un socle politique rétréci (principalement le Hezbollah et ses deux principaux alliés : le courant du président Michel Aoun et le parti Amal du président du Parlement Nabih Berri) et il subira deux types de pressions : le mécontentement populaire (qui cible tout le système politique libanais) et les attaques des partis politiques hostiles au Hezbollah et au président Michel Aoun (les Forces libanaises et le courant joumblattiste). Sur le plan géopolitique, les ennemis du Hezbollah – Etats-Unis, Israël et Arabie saoudite – sont tentés d’utiliser cet épisode pour en faire la cause de tous les maux du Liban. En réalité, en défendant fermement jusqu’ici le pouvoir libanais (y compris Saad Hariri), le Hezbollah a donné l’impression de privilégier la fragile et sacro-sainte «stabilité» aux attentes populaires. Cela en fait un parti légitimiste plutôt qu’un acteur subversif. Cette destruction du port de Beyrouth illustre l’absence d’Etat au Liban et les méfaits d’un système confessionnel, vecteur de clientélisme. Pour construire leur Etat, les Libanais n’ont besoin d’aucune puissance étrangère. Au contraire, au clientélisme interne s’ajoute un clientélisme international tout aussi nocif. Les Libanais ont simplement besoin d’un nouveau pacte national qui soit cette fois fondé sur la citoyenneté. Adlene Mohammedi En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/opinions/77598-france-peut-elle-vraiment-aider-le-liban-adlene-mohammedi |
Xuan |
![]() Par contre je rappelle que le fil concerne l'intervention de Macron au Liban qui est une ingérence manifeste. Voir l'article de D. Bleitrach ci-dessous : MACRON se prend pour le SAUVEUR DU LIBAN mais il n’y a pas que lui… DANIELLE BLEITRACH 7 AOÛT 2020 https://histoireetsociete.com/2020/08/07/macron-se-prend-pour-le-sauveur-du-liban-mais-il-ny-a-pas-que-lui/ L’arrivée de Macron avec un avion plein de journalistes dit tout sur le personnage et plus encore l’invraisemblable conférence de presse qu’il s’est cru autorisé à prononcer. Mais il n’y a pas que lui c’est la France entière qui a perdu le sens des réalités. Au meilleur des cas ceux qui s”indignent sur la prestation invraisemblable du chef d’Etat le font sans réellement mettre en cause la part que la France a dans cette affaire ou alors ce qui serait en cause ce serait “le système confessionnel”. Thuriféraires enthousiastes du chef de l’Etat français ou critiques “sociaux démocrates” s’ingénient à cacher l’essentiel du mal dont souffre le Liban et à quel point l’Europe est menacée de libanisation. L’ironie sur l’avion chargée de journalistes est disons-le injuste: la France a envoyé trois avions d’aide humanitaire et du personnel d’intervention, cela dit Poutine en a envoyé 5 et sans journalistes pour admirer sa prestation. Aucun autre chef d’Etat n’a assorti son aide de la manifestation de son protectorat. Cela avait été déjà annoncé par l’invraisemblale Le Drian qui a mis à feu et sang le moyen Orient, la Syrie et qui continue à donner des leçons : « D’abord, c’est un soutien de reconstruction, de proximité, d’empathie, un soutien humanitaire immédiat dont on a besoin. L’heure est d’abord à panser les plaies (…) et puis, ensuite, il faudra se poser les questions », affirmait le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, au lendemain de la catastrophe. Macron lui a commencé son inspection dans les ruines du port de Beyrouth où étaient entreposées, depuis des années, 2 700 tonnes de nitrate d’ammonium qui ont explosé après un incendie, de là il a visité le quartier ravagé de Gemmayzé, près du port (1). L’inimaginable s’est alors produit, comme l’a très justement noté Pierre Barbancey dans l’Humanité Dimanche. Alors qu’une foule rassemblée scandait : « Aidez-nous ! Révolution ! » et « Le peuple veut la chute du régime », le président français, comme un étudiant dans une assemblée générale d’une fac en grève, a pris la parole pour annoncer qu’il proposerait un « nouveau pacte politique » (sic) aux dirigeants libanais et leur demanderait de « changer le système, d’arrêter la division (…), de lutter contre la corruption ». Sur sa lancée, il a précisé qu’il reviendrait « pour le 1er septembre, et s’ils ne savent pas les tenir (les engagements – NDLR), je prendrai mes responsabilités avec vous ». Et Pierre Barbancey a raison de noter que la France a été et reste le principal soutien de ce système que les Libanais dénoncent oui mais ce système n’est pas d’abord “confessionnel”. Si le système n’était que confessionnel cela serait déjà un archaïsme mais s’il convenait aux Libanais nous n’aurions pas à nous en mêler, non il est mafieux. Le Liban a toujours été le lieu refuge de tous les blanchiments d’argent et sortie de capitaux, quand il ne s’agit pas des hommes eux mêmes comme dans le cas de Carlos Goshn et d’autres. Nous sommes ici comme dans d’autres lieux de la planète dans l’écroulement d’une économie financiarisée et c’est ça le problème que cet article de Pierre Barbancey au demeurant juste sur bien des points n’effleure pas. Pourtant ce qui est en cause, avant le coronavirus, c’est bien la faillite généralisée de ce système en lien avec les jeux sur le dollar et les taux d’intérêt. La crise de Hong kong n’est pas si éloignée de celle du Liban. On parle beaucoup des réfugiés syriens, de la masse que cela représente, mais le paradoxe c’est qu’ils sont aussi dans cette économie asphyxiée et pompée sans cesse une source de liquidités et tout est comme ça ce qui nourrit encore est destructeur à l’image de ce capitalisme financiarisé et militarisé. Cette dépendance aux jeux des puissances financières en effet se double d’une dépendance géostratégique qui n’a de dimension confessionnelle ou “démocratique” que l’apparence. Qui a intérêt à ce que la poudrière explose et là les alliances entre Israël et les Saoudiens, les gens du Golfe contre l’Iran témoignent de la volonté d’entretenir au Liban comme dans d’autres lieux de la Planète ce drame permanent et cette effondrement d’un pays. La situation est telle dans ce coin de la planète (et ce n’est pas le seul) que quand Trump déclare qu’il y a eu attentat selon son état major, sans être particulièrement complotiste on peut s’interroger s’il dit n’importe quoi ou si les informations qu’il a reçues venaient de gens impliqués. Dans un tel contexte ce que vient dire Macron, et ce que dit Le Drian est qu’il va falloir intégrer le camp occidental et en finir avec les relations avec la Syrie autant que le Hezbollah. Le Liban réduit a quia doit accepter les conditions de l’aide étrangère et pour cela faire les concessions politiques qui s’imposent. Il faut arrêter les atermoiement et savoir que seules les institutions internationales comme le FMI et la monarchie du Golfe – les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite – peuvent être de sérieux donateurs financiers. La France à ce prix là aidera à débloquer les sommes prévues. Nous sommes parfaitement d’accord avec la conclusion de cet expert: “Cela conduira à une dépendance totale du Liban vis-à-vis des États-Unis, des centres financiers mondiaux et des monarchies wahhabites du golfe Persique. Quelle que soit la cause de l’explosion à Beyrouth, elle profitera objectivement aux États-Unis, à Israël, à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Ils renforceront leurs positions et essaieront, en faisant pression sur le Liban à travers leurs réseaux d’influence, en soulevant des protestations et en promettant de l’aide, le tout dans le but d’arrêter les activités du Hezbollah et de détruire un maillon clé du «croissant chiite» qui permet à l’Iran d’accéder à la mer Méditerranée à travers la Syrie et l’Irak.” Danielle Bleitrach (1)Au point où il en était, il aurait pu aller voir son ami Carlos Ghosn qui lui doit tant. La propriété dans laquelle Carlos Ghosn s’est réfugié après avoir fui du Japon est au centre d’un litige entre Nissan-Renault et son ancien PDG. Le constructeur automobile estime être propriétaire de la maison et avant ordonné à Carlos Ghosn de quitter les lieux très rapidement. est entiérement détruite a déploré son épouse . La maison rose de style colonial dans laquelle le couple Ghosn a reçu la presse mondiale après la fuite de l’ancien capitaine d’industrie se trouve dans un quartier chic de Beyrouth, à environ 1,5 kilomètre du port Edité le 07-08-2020 à 23:29:38 par Xuan |
marquetalia |
![]() |