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Xuan
Je viens de dire de quelle "alliance" il s'agit, de la même nature que celle entre les USA ou la GB et l'URSS contre les nazis pour prendre un exemple, ou encore comme celle entre le PCC et le Kuomintang contre le Japon.

L'hégémonisme est évidemment un impérialisme.
Ce n'est pas le super impérialisme de Kautsky, qui éludait les contradictions internes et le développement inégal, mais un impérialisme dominant, établissant ses ramifications dans le monde entier, sous protection militaire, imposant sa monnaie et ses règles commerciales, l'adaptation de l'économie à ses propres besoins, plaçant au pouvoir des gouvernement à sa solde, et généralement la soumission économique et politique sous peine de subversion, de terrorisme et de guerre.
La RPC désigne les USA comme l'ennemi principal des nations et des peuples pour cela.

Mais cette situation doit être analysée sous ses différents aspects et non sous le seul angle de la contradiction entre l'hégémonisme et le reste du monde.
En fait il existe d'autres contradictions et c'est c'est la raison des trois mondes, qui constituent une synthèse des contradictions à l'échelle mondiale (et non à l'échelle d'un pays ).

La définition opportuniste de Kautsky revient sous la forme de "finance mondialisée", présentée comme une puissance extérieure qui s'imposerait à tous les pays et dont ils seraient les victimes, en dissimulant notamment la nature impérialiste de notre pays, ce qui aboutit au chauvinisme.
Dans le cadre européen cette définition devient "le diktat européen", "le diktat de Bruxelles" contre la France, alors que notre pays est un pilier de la domination et de l'oppression en Europe. C'est la position de Mélenchon et de certains groupes dits "de gauche".

La même rhétorique chez les rouge-bruns qui opposent la nation française à "l'Empire". La finalité est l'Union Sacrée du capital et du travail contre l'ennemi étranger, suivant une propagande nauséabonde déjà vue sous la forme de la "finance cosmopolite et enjuivée".

La domination de l'impérialisme US n'échappe à personne. Les vexations et les amendes qu'il impose à ses alliés non plus. S'agissant de paroles, la diplomatie et la lâcheté des impérialistes du second monde leur fait avaler toutes ces couleuvres.
Mais quand les capitaux sont touchés et que des milliards sont en jeu ces pays finissent par réagir et montrer les dents, comme le font généralement les capitalistes entre eux.
De là à entrer dans un front mondial anti-hégémoniste il y a loin. Nous verrons la suite.


Edité le 15-06-2018 à 08:56:01 par Xuan


DUROC
C'est quoi, un "monde" ?
la France ( selon le critère maoïste ) appartient au second monde. Une "alliance" serait ainsi possible (voire souhaitable entre ce pays impérialiste et les pays qu'elle domine en Afrique supposés du troisième monde?
pzorba75
Xuan a écrit :

:Dans tous les cas, l'hégémonisme US s'oppose à la fois aux intérêts du second et du troisième monde et doit nécessairement rencontrer une opposition.

Il faut préciser ce que recouvre l'hégémonisme US, c'est trop vague pour bien apprécier les oppositions réelles ou fictives agitant les relations internationales actuelles.
Xuan
voilà une explication originale des relations dialectiques entre les anciennes puissances coloniales et les anciennes colonies !

Tu fais bien d'insister, ça me donne l'occasion de rappeler lien :
LA THÉORIE DU PRÉSIDENT MAO SUR LA DIVISION EN TROIS MONDES,
IMPORTANTE CONTRIBUTION AU MARXISME-LÉNINISME


La théorie des trois mondes décrit à la fois les contradictions dues au développement inégal de l'impérialisme et celles qui opposent les puissances impérialistes à leurs anciennes colonies.
Les spécificités propres à chaque pays ne l'emportent pas sur le caractère général de ces contradictions et l'actualité le démontre tous les jours.
On peut toujours agiter l'huile et le vinaigre dans l'eau et dire que tout est mélangé et "indéfinissable", mais au bout d'un temps chacun reprend sa place en fonction de sa densité.
De la même façon chaque pays prend une place dans les relations internationales en fonction de sa nature et de son rôle dans les rapports décrits plus haut.

Les "perspectives d'alliances" seraient un cauchemar pour les USA si elles avaient quelque chance d'exister. Mais la nature des pays impérialistes les réduit à une opposition très timide. Dans tous les cas l'hégémonisme US s'oppose à la fois aux intérêts du second et du troisième monde et doit nécessairement rencontrer une opposition.
DUROC
Alors là, c'est la meilleure!
Entre le "premier" réduit aux USA? , le "second", à délimiter... et le "troisième" indéfinissable, c'est plus que poreux !!!
Ne parlons pas des alliances et des perspectives d'alliances entre le "second" et le "troisième" contre le "premier" un vrai cauchemar !!

duroc
Xuan
Il s'agit de la confirmation de la théorie des trois mondes.
DUROC
Il s'agit dans tout cela de contradictions inter-impérialistes pour le partage de la planète.

duroc
Xuan
Suite du feuilleton sur la valse hésitation des monopoles européens :

http://www.ladepeche.fr/article/2018/05/17/2799712-iran-ue-russie-chine-contre-attaquent-face-sanctions-americaines.html
Publié le 17/05/2018

Iran : UE, Russie et Chine contre-attaquent face aux sanctions américaines
International


Les Européens ont annoncé jeudi leur première réplique concrète aux tentatives des États-Unis de Donald Trump d'isoler économiquement l'Iran, dans le sillage des pions avancés par les Russes et les Chinois pour maintenir leurs liens avec Téhéran.


Le retrait américain de l'accord sur le programme nucléaire iranien, accompagné du retour des sanctions américaines tant redoutées, fait brusquement planer des risques financiers considérables sur les entreprises voulant investir en Iran depuis la signature de ce document historique en 2015.

"Nous devons maintenant agir" , a déclaré le président de la Commission européenne Jean Claude Juncker, à l'issue d'un sommet des dirigeants européens avec leurs homologues des Balkans à Sofia, éclipsé par le "front uni" que les Européens ont voulu afficher face à Washington.

" C'est la raison pour laquelle nous lançons le processus de la loi de blocage, le 'blocking status' de 1996, qui vise à neutraliser les effets extraterritoriaux des sanctions américaines" , a-t-il déclaré devant la presse. "Nous devons le faire et nous le ferons demain matin à 10H30" , a-t-il ajouté.

L'outil évoqué est un règlement européen datant de 1996, créé à l'origine pour contourner l'embargo sur Cuba et qu'il s'agit désormais d'adapter. Il permet aux entreprises et aux tribunaux européens de ne pas se soumettre à des sanctions prises par des pays tiers.

Le désaccord avec les États-Unis sur l'embargo cubain avait toutefois été réglé au niveau politique et donc l'efficacité de ce règlement n'a jamais été éprouvée. Son effet pourrait être plus symbolique qu'économique, selon une source européenne.

La Chine en embuscade

"Les conséquences indirectes de la décision américaine vont favoriser les positions russes et chinoises dans la région et avantager leurs entreprises" , a relevé le président français Emmanuel Macron à Sofia, illustrant les craintes des Européens. Mais "nous n'allons pas déclencher une guerre commerciale avec les États-Unis sur l'Iran ou contre-sanctionner des entreprises américaines" , a-t-il par ailleurs assuré.

L'annonce jeudi par l'armateur danois de navires pétroliers Maersk Tankers de la cessation de ses activités en Iran, semble laisser présager de retraits en cascade d'entreprises européennes craignant de lourdes représailles américaines.

Les grandes entreprises allemandes restent pour l'heure sur la réserve. En première ligne, l'industriel Siemens qui s'était relancé en Iran après la levée des sanctions avec ses turbines à gaz, s'en tient à une position d'attente, tout comme Volkswagen, Daimler et le lessivier Henkel, également présents, à plus petite échelle.

Face au retrait probable du Français Total d'un projet de développement du vaste champ gazier iranien Pars Sud, l'Iran a aussitôt prévenu qu'il serait remplacé par le géant énergétique chinois CNPC, partenaire de Total dans ce contrat de 4,8 milliards de dollars.

"Nous n'allons pas contraindre des entreprises à rester. Le président de la République française n'est pas le PDG de Total. Lui défend les intérêts de son entreprise, regarde ce que le marché iranien lui apporte par rapport à son marché saoudien et d’autres pays" , a à cet égard plaidé Emmanuel Macron.

La Chine, assoiffée d'hydrocarbures et premier partenaire commercial de Téhéran, semble effectivement avoir l'intention de passer outre les sanctions américaines afin de muscler ses investissements en Iran. Au risque d'aggraver les relations avec Washington, déjà tendues depuis l'introduction de droits de douane par les les États-Unis sur l'acier et aluminium.

Pas important des Russes

La Russie, une alliée de Téhéran qui avait maintenu des liens commerciaux lorsque les sanctions occidentales étaient en place, a de son côté fait un pas important pour rapprocher l'Iran de sa zone d'influence économique.

L'Union économique eurasiatique, menée par Moscou et réunissant plusieurs ex-républiques soviétiques, a signé à Astana jeudi un accord préliminaire avec l'Iran. Réduisant d'ores et déjà les droits de douane sur certains produits pour trois ans, l'objectif est de créer à terme une zone de libre-échange.

Si cet accord était en préparation depuis 2016, bien avant le retrait américain, il montre que la Russie, comme la Chine, ont l'intention de renforcer leurs relations commerciales avec Téhéran malgré le rétablissement des sanctions économiques de Washington.

La Russie a condamné l'annonce de Donald Trump et cherche avec les Européens à sauver l'accord. Son alliance avec Téhéran permet à ses entreprises d'être bien placées pour continuer à commercer avec l'Iran, d'autant que leurs concurrentes occidentales auront le plus grand mal à poursuivre leurs activités malgré d'importants investissements.

Les Russes, dont les relations avec les Occidentaux sont déjà au plus bas et qui ont l'habitude de faire des affaires dans un environnement de sanctions économiques, ne devraient pas craindre de contrecarrer Washington.

"Pas parfait"

L'accord conclu en juillet 2015 après des années d'âpres négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) avait permis de geler le programme nucléaire iranien jusqu'en 2025, en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales contre Téhéran.

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"Nous allons œuvrer pour maintenir le cadre de l'accord de 2015 quelles que soient les décisions américaines" , a déclaré M. Macron, tout en estimant que cela n'excluait pas "des négociations sur un accord plus large indispensable" avec Téhéran.
"Tout le monde au sein de l'Union européenne s'accorde à dire que l'accord n'est pas parfait, mais que nous devrions rester malgré tout dans cet accord et mener des négociations supplémentaires avec l'Iran" , a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel, également à Sofia.[/g]
Xuan
C'est juste, les banques en particulier sont les premières à faire pression pour que les autres monopoles se soumettent.
DUROC
Les politiques des états bourgeois correspondent aux intérêts financiers des monopoles nationaux de ces états.
Le problème, c'est que entre états impérialistes et à l'intérieur de chaque état impérialiste les monopoles n'ont pas tous et pas toujours les mêmes intérêts.
Cela explique les hésitations de ces états. Généralement, les états plus faibles se soumettent aux états les plus forts, même s'il faut sacrifier certains intérêts en absence de compromis.
duroc
 
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