marquetalia |
Xuan |
![]() On sait que l'aviation s'est beaucoup perfectionnée, mais de là à reconnaître ce groupe quelque part en Syrie, avec deux Rafale, il y a une marge. Mais qui sait, peut-être que ce groupe s’entraîne en dessinant dans le sable de Syrie les correspondances du métro et du RER. C'est en toute illégalité internationale que Hollande survole la Syrie et pour des motifs qui n'ont rien à voir avec les prétextes invoqués. Une autre information mise en parallèle permettrait de mieux comprendre, c'est la réaction de John Kerry, inquiet d'un éventuel engagement militaire russe en Syrie. Le département d'Etat indiquait le 5 septembre : « Le secrétaire d’Etat a dit clairement que si de telles informations étaient exactes, ces actions pourraient provoquer une escalade du conflit » Kerry faisant état « d’informations évoquant une montée en puissance militaire russe imminente » en Syrie. Et que si tel était le cas, cela « pourrait conduire à davantage de pertes de vies innocentes, à une augmentation du flot de réfugiés et à un risque de confrontation avec la coalition contre l’Etat islamique (EI) opérant en Syrie » . Tout en faisant mine de combattre l'EI, Washington recevait le 4 septembre le roi Salmane d’Arabie saoudite, Obama et lui préconisaient "une solution politique" qui comprenne un départ du président Assad. Pour Hollande il en est de même, aussi la surveillance des forces russes revêt pour lui autant sinon plus d'intérêt que celle d'un groupe terroriste préparant un attentat en plein Paris . Et de fait la décision d'intervenir en Syrie est révélée par la presse le ... 5 septembre dans le Monde : Paris étudie la possibilité de frappes en Syrie Voir sur le sujet "les dés sont jetés" Edité le 08-09-2015 à 23:22:39 par Xuan |
Xuan |
![]() Ingérence manifeste et mensonge d’état L’Obs cite « un haut responsable français au fait des discussions » , alias « la source » . Ce haut responsable annonce que l’intervention aérienne française vise à confirmer des renseignements précis sur un groupe de Daech qui planifierait là-bas des attentats contre la France. Il est bien plus probable que la France craint une présence russe en Syrie, avec l’aval du gouvernement syrien. Hollande veut-il s’assurer que des forces russes sont déjà présentes en Syrie ? Quoi qu’il en soit cette intervention est pratiquement destinée à évincer Bachar El Assad, et non à éradiquer Daech. Pourquoi Hollande aurait-il changé d’avis ? A cause d’un enfant immigrant noyé sur la côte ? Certainement pas. On nous prend pour des jambons là. Clairement cette justification est un mensonge. Ce qui inquiète Hollande et Cie est avant tout le triangle Syrie, Iran, Russie, et la fin prochaine du cancer terroriste. Par exemple il est avéré que la Russie envoie des armes en Syrie et que Six Mig 31 russes ont atterri, à l’aéroport militaire d’Al-Maza, à Damas, la capitale syrienne. D’autre part il est clair – et Macron l’a rappelé récemment – que les réfugiés sont pour beaucoup des jeunes instruits qui feront défaut à leur pays, mais que les pays occidentaux voient venir avec intérêt : enfin la réalisation gratuite de l’ « immigration choisie » réclamée par Sarkozy. Des médecins et des ingénieurs payés au tarif d’un technicien, ça change la vie ! Puis le « haut responsable » confirme que l’opération est une ingérence sur le territoire syrien, ajoutant : "La direction juridique du Quai d’Orsay a bâti un argumentaire fondé sur le droit de suite des actions contre Daech en Irak. C’est un peu léger. Mais ça passe." Ben non, ça ne passe pas, une ingérence reste une ingérence. Mais on croit rêver en voyant s’étaler un tel cynisme ______________ Ci-dessous l'article de l'Obs ! Frapper Daech en Syrie : ce que Hollande veut vraiment faire Par Vincent Jauvert Publié le 07-09-2015 Info Obs. Un groupe de Daech en Syrie planifierait des attentats contre la France. L'objectif de Paris est de confirmer ces renseignements et de frapper "si nécessaire". François Hollande passe en revue les troupes du porte-avions Charles de Gaulle, en janvier dernier. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT AFP POOL) "Pourquoi préparer des frappes en Syrie maintenant ? Parce que nous avons reçu des renseignements précis sur un groupe de Daech qui planifierait là-bas des attentats contre la France. Nous voulons les confirmer, les enrichir, et, si nécessaire, être en capacité de détruire ces éléments terroristes", explique un haut responsable français au fait des discussions. Selon cette source, la décision d’envoyer ce mardi 8 septembre des avions de reconnaissance au-dessus de la Syrie n’est pas un changement de stratégie et n’a rien à voir avec l’affaire des réfugiés : Le conseil de défense de vendredi qui a acté la décision était prévue bien avant la photo du petit Aylan. Et il n’est pas question pour la France d’entrer dans la coalition internationale. Notre objectif est seulement de détruire ce groupe qui serait en train de préparer des actions contre la France. C’est tout. Si nous avons confirmation de cela, nous frapperons nous-mêmes en toute indépendance par rapport aux Américains." Associer l'armée de Bachar ? "Hors de question" La source reconnait que l’opération n’est pas tout à fait légale. D’abord la France n’a pas demandé au gouvernement syrien un droit de survol pour ces avions de reconnaissance. Ensuite, il n’y a pas de résolution du Conseil de Sécurité autorisant clairement ces éventuelles frappes. La solution ? "La direction juridique du Quai d’Orsay a bâti un argumentaire fondé sur le droit de suite des actions contre Daech en Irak. C’est un peu léger. Mais ça passe." Quant à l’activité militaire des Russes en Syrie dont il est beaucoup question ces derniers jours, la source assure qu’elle n’interfère en rien dans l’opération envisagée par la France, puisque ces frappes, si elles ont lieu, seront ciblées sur un groupe précis, dans un périmètre déterminé où les Russes ne sont pas. Enfin, ce haut responsable assure qu’aucune résolution du Conseil de Sécurité autorisant des bombardements en Syrie n’est en discussion à l’Onu. "Pourquoi faire ? Les Russes ne diraient oui qu’à une seule condition : que l’armée de Bachar soit associée à l’opération. Et pour nous c’est hors de question." Vincent Jauvert Edité le 08-09-2015 à 00:05:11 par Xuan |