Xuan |
![]() BHL se tire plus vite que son ombre Le voyage de BHL en Tunisie tourne encore plus court que son dernier four théâtral. Faute de public sa dernière pièce à la gloire de l’Europe capitaliste avait dû baisser les rideaux précipitamment. Cette fois, à peine arrivé à l'aéroport de Tunis il repart. Sans doute un effet de la « spécificité tunisienne » , ou bien du tollé qui a circulé dans les salles de rédaction et sur le net. Visiblement BHL n'est pas aimé non plus en Tunisie. Selon Le Parisien : Bernard-Henri Lévy risque de se souvenir longtemps de son voyage en Tunisie. Arrivé dans la nuit de vendredi à samedi à l'aéroport de Tunis Carthage, l'intellectuel français a eu la surprise de découvrir un comité d'accueil particulièrement hostile à sa venue. Aux cris de «BHL dégage» et «Non aux intérêts sionistes en Tunisie», des dizaines de Tunisiens ont exigé le départ de l'écrivain, accusé d'être animé d'une« haine contre les Arabes et les musulmans», rapportent les radios privées Mosaïque FM et Shems FM. Selon les medias tunisiens, les protestataires auraient bloqué la porte principale des visiteurs, obligeant l'écrivain à sortir par une porte dérobée sous l'escorte des agents de sécurité. Une vidéo publié sur les réseaux sociaux montre des dizaines de manifestants demandant le départ du philosophe. Samedi soir, plusieurs medias tunisiens rapportent que l'écrivain a du quitter précipitamment la Tunisie sans que cela n'ait été confirmé par les autorités tunisiennes. Contacté par l'AFP Contacté par l'AFP, le porte-parole du ministère tunisien des Affaires étrangères, Mokhtar Chaouachi, s'est refusé à tout commentaire sur cette visite et la manifestation. ______________ Sur Business News (tunisien) : Le délire de l'équipe de BHL après son expulsion de Tunisie 02/11/2014 L'équipe du philosophe français Bernard Henri Levy a publié dimanche 2 novembre un article dans lequel elle s'élève contre ce qu'elle appelle délire conspirarionniste de la toile tunisienne. Un texte qui prouve, si besoin est, qu'une certaine intelligentsia française n'a toujours pas compris plusieurs spécificités de la société tunisienne. Quand l'équipe de BHL parle de toile, c'est à la fois réducteur et restrictif car les dizaines de personnes qui se sont déplacées pour protester contre l'arrivée de BHL en Tunisie n'ont rien à voir avec la toile. La présidence de la République quant à elle publie un communiqué pour dire qu'elle n'est pas derrière l'invitation de BHL. On ne peut pas dire que Moncef Marzouki ne connaît pas le philosophe, son parcours et son historique. Idem pour le ministère tunisien des Affaires étrangères qui a ouvert une enquête officielle sur cette affaire. Tout cela n'a rien à voir avec la toile tunisienne, comme prétend l'équipe BHL. Maintenant venons-en à cette toile à qui on attribue toute cette force d'expulser une personnalité française. Il y a eu trois voire quatre groupes d'influence qui ont réagi. Les Islamistes des LPR proches de Moncef Marzouki qui estiment que l'arrivée d'un sioniste proche d'Israël et ami de ses gouvernements souille la terre tunisienne. Il y a les proches de l'ancien régime qui ne pardonnent pas à BHL son ingérence dans la politique tunisienne au moment de la révolution et l'équipe BHL le rappelle très bien. Le philosophe a appelé carrément à hacker des institutions de l'Etat (qui ne sont pas des institutions de Ben Ali) et ceci est suffisant à leurs yeux pour qu'ils devienne persona non grata. Et puis il y a les Tunisiens ordinaires qui connaissent très bien les ingérences de BHL en Libye et sa participation dans le drame actuel que vivent nos voisins et que sieur BHL appelle révolution, démocratie et libertés. De Tunis, on voit anarchie, insécurité et dictature religieuse en marche accélérée pour ne pas dire début de guerre civile. BHL poursuit son oeuvre et continue ses conspirations avec les Libyens sur la terre tunisienne en pleines élections législatives et présidentielle. Tout cela s'appelle conspiration et invite à la suspicion. Demander l'expulsion d'un tel personnage est la moindre chose pour un citoyen qui s'estime libre vivant dans un pays supposé être indépendant. BHL peut jouer aux vierges effarouchées et épingler une partie des Tunisiens sans avoir le courage d'évoquer le président de la république, l'ami Moncef Marzouki, cela ne change rien à la donne et ne servira qu'à alimenter la fausse image et les mauvaises analyses qu'a l'intelligentsia française et certains de ses politiques de la Tunisie, de sa révolution, de ses jeunes et de sa toile. Nizar Bahloul ______________ Surbusinessnews BHL traite ceux ayant réclamé une enquête sur sa visite en Tunisie de crétins 02/11/2014 Après son retour en France à l’issue d’une brève visite d’à peine 24 heures en Tunisie, Bernard Henri Lévy a accordé une interview au journal « Le Point », dans la quelle il a indiqué que sa visite en Tunisie se limitait à rencontrer des personnalités dans le cadre des efforts pour une réconciliation en Libye. Ensuite, il a démenti avoir été expulsé de ce pays ou d’y avoir été maltraité. Il a tout ramené à une « poignée d’internautes et de politiciens, notamment de l’extrême gauche, de nationalistes arabes et d’antisémites » qui semblent, selon lui, avoir une certaine capacité de nuisance au sein de l’opinion publique tunisienne. En des termes arrogants et insultants, BHL n’a pas hésité de traiter ceux ayant réclamé l’ouverture d’une enquête sur sa visite en Tunisie de « crétins » et de qualifier « l’opinion devenue folle et biberonnée au conspirationnisme le plus débile » avant d’affirmer qu’au sein de l’extrême gauche, il y a « un vrai problème de culture politique, juste de culture politique et de niveau » . Au final et sans donner des éléments concrets sur les personnalités rencontrées ou sur l’identité de la partie qui l’a invité et arrangé les modalités de son séjour, Bernard Henri Lévy s’est contenté de dire des généralités et de rappeler ses positions en faveur des révolutions arabes contres les dictateurs tels Kadhafi et Bachar El Assad. Edité le 02-11-2014 à 23:07:18 par Xuan |