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Xuan
La Corée du Sud devrait avoir le courage de dire "non" à la coercition américaine
(éditorial du Global Times)
Par Global Times
Publié: 21 juil. 2022 01:06

https://www.globaltimes.cn/page/202207/1271044.shtml

D'une manière très scandaleuse, les États-Unis ont posé un problème difficile à la Corée du Sud et ont exigé un délai pour une réponse. Selon les informations des médias sud-coréens, sans négociations ni coordination préalables, les États-Unis ont unilatéralement informé la Corée du Sud qu'ils devaient tenir une réunion fin août sur l'alliance dite "Chip 4" (États-Unis, Japon, Corée du Sud et Taïwan chinois). Cela place la Corée du Sud dans un dilemme plus important. Une source de la Maison Bleue a déclaré qu'il était désormais difficile de répondre s'il fallait participer, ont rapporté les médias sud-coréens. Mais la pression de Washington monte.

L'alliance "Chip 4" a été proposée par les États-Unis en mars de cette année. Son objectif est de créer une "barrière semi-conductrice" contre la Chine continentale. L'autorité du Parti démocrate progressiste et le Japon sont plus proactifs en raison de facteurs politiques. Cependant, le gouvernement sud-coréen et les entreprises liées ne peuvent juger qu'avec le bon sens que la participation à cet événement non seulement n'apporte aucun avantage supplémentaire, mais les expose au risque de nuire à des intérêts majeurs. Les statistiques montrent que les exportations de semi-conducteurs de la Corée du Sud ont atteint 128 milliards de dollars l'année dernière, et celles vers la partie continentale de la Chine et Hong Kong représentaient 60 %. Le découplage avec un si grand marché n'est pas différent du suicide commercial. Les États-Unis tendent maintenant un couteau à la Corée du Sud et l'obligent à le faire.

Les responsables sud-coréens n'ont pas encore clairement exprimé leur position, et le grand nombre de discussions nationales en Corée du Sud incarne la mentalité complexe et enchevêtrée de tous les horizons : ils craignent que les exportations vers la Chine ne subissent un coup dur, et que le Les États-Unis imposeront des sanctions. L'opinion publique sud-coréenne compare les États-Unis au "propriétaire" de la chaîne de l'industrie des puces - rejeter la demande des États-Unis signifie que l'industrie sud-coréenne des puces risque d'être "libérée". La raison de l'hésitation de la Corée du Sud est évidente. Mais en plus de peser le pour et le contre, il y a en fait un autre facteur que le gouvernement sud-coréen devrait prendre en considération, à savoir les principes du marché et la tendance au développement industriel.

La rhétorique de Washington semble attrayante - comme si lorsque l'alliance "Chip 4" était créée, ils pouvaient dominer le monde et faire ce qu'ils voulaient. Mais cela ne peut être que de l'auto-tromperie. La partie continentale de la Chine n'est pas seulement le plus grand marché pour l'industrie des puces de la Corée du Sud, mais aussi le plus grand marché au monde. Jusqu'où peut aller une technologie qui perd des perspectives de marché ? De l'Antiquité à nos jours, quelle technologie a été développée par des "idées" alors que personne ne l'utilise ?

En fait, la question que Washington pose à la Corée du Sud n'est pas du tout de savoir s'il faut renforcer l'alliance technique américano-coréenne, mais si Séoul est prêt à se sacrifier pour la folie géopolitique de Washington.

Désormais, les États-Unis réclament d'empêcher une "dépendance excessive" vis-à-vis de la Chine continentale en ce qui concerne la chaîne industrielle, prônant à plusieurs reprises le risque de "coupure des approvisionnements" par la Chine. Mais la situation montre précisément que la faiblesse de Séoul réside dans sa dépendance vis-à-vis de la technologie américaine des puces haut de gamme, ce qui est une raison cruciale pour laquelle Washington ose forcer la Corée du Sud à rejoindre l'alliance "Chip 4". Cependant, rejoindre l'alliance ne ferait qu'augmenter la dépendance de Séoul vis-à-vis des États-Unis et imposerait un plafond à l'industrie des puces en Corée du Sud. En conséquence, la Corée du Sud s'éloignera de son objectif stratégique d'être une « plaque tournante mondiale ».

La Corée du Sud devrait avoir le courage de dire non à la coercition américaine. C'est une question d'intérêts réalistes de Séoul et c'est un test décisif pour son indépendance et son autonomie. Cela ne devrait pas devenir un "frais d'inscription" payé par la Corée du Sud aux États-Unis.

Outre l'intimidation de leurs alliés, les États-Unis intensifient également leurs efforts de coordination des politiques internes. La loi américaine sur les puces, qui est en préparation depuis plus de deux ans, est en cours de vote au Sénat, avec une proposition de 52 milliards de dollars de subventions gouvernementales pour les entreprises nationales de fabrication de semi-conducteurs ou de puces, mais avec des restrictions sur leurs investissements en Chine. La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a déclaré que les Américains peuvent "dormir tranquillement la nuit" avec seulement le projet de loi adopté et sachant que "la Chine ne mangera pas notre déjeuner". En clair, Washington essaie de contrôler complètement toute la chaîne industrielle. Il se fiche des cauchemars de ses alliés pour se laisser ronfler confortablement.

Le développement de l'industrie des puces profite directement de la division mondialisée du travail, et ce que font les États-Unis ébranle les fondements de l'industrie, même s'ils ne sont pas capables de maintenir cette chaîne industrielle à eux seuls. On sait qu'il y avait des sociétés de puces sud-coréennes qui ont investi aux États-Unis mais qui se sont rapidement retrouvées en difficulté. La société taïwanaise Foxconn a annoncé en 2017 qu'elle investirait jusqu'à 10 milliards de dollars pour construire une usine dans le Wisconsin, qui devait être mise en service d'ici la fin de 2020, mais à l'heure actuelle, c'est toujours un terrain vague. En d'autres termes, la carotte donnée par les États-Unis claque souvent des dents, mais le couteau qu'elle manie peut vraiment piquer. La communauté internationale devrait comprendre cela et exprimer clairement son opposition aux plans géopolitiques fous de Washington.

Pour prendre du recul, même si les États-Unis entraînent vraiment leurs alliés dans leur coterie de la chaîne industrielle, la population totale ne représente que 1/10 de la population mondiale. Les États-Unis peuvent être le roi de ce 1/10 du monde s'ils le veulent. Ce que l'extrême contraction du marché tuera, ce sera l'avenir de l'industrie technologique américaine. Pour Séoul, "l'ultimatum" de Washington était une insulte flagrante à un pays souverain. Il est bien connu que Washington n'a pas l'intention de faire preuve de pitié envers la Corée du Sud face à ce dilemme, mais il est également connu que les lois du marché sont encore plus impitoyables envers ceux qui les violent.
Xuan
L’OTAN se prépare à «la guerre contre des concurrents dotés de l’arme nucléaire»


3 JUILLET 2022

https://histoireetsociete.com/2022/07/03/lotan-se-prepare-a-la-guerre-contre-des-concurrents-dotes-de-larme-nucleaire/

À l’issue du sommet de l’OTAN qui s’est tenu cette semaine à Madrid, en Espagne, les membres de l’OTAN, dont la plupart des États européens ainsi que les États-Unis et le Canada, ont adopté un document stratégique qui expose ses plans de militariser le continent européen, intensifier la guerre contre la Russie et préparer la guerre contre la Chine. La “toute puissance” des dirigeants occidentaux qui n’ont aucun mandat de leur peuple pour la guerre nucléaire et pas plus en ce qui concerne l’horreur d’une guerre nucléaire et les fronts ouverts partout qu’en ce qui concerne ‘le coût de la guerre. C’est dire à quel point ces proclamations irresponsables nécessitent d’urgence une intervention populaire et les forces politiques qui aujourd’hui se dérobent à cette priorité, se perdent dans des querelles de clocher en porteront le poids historique. Nous sommes parfaitement d’accord avec ce site trotskiste des USA qui déclare: Alors que les travailleurs entrent en lutte dans le monde entier contre la hausse du coût de la vie, il est essentiel qu’ils adoptent comme revendication critique la lutte contre la guerre et le militarisme. (note de danielle Bleitrach dans histoireetsociete)


Andre Damon

Le sommet de l’OTAN à Madrid. (Jonathan Ernst/Pool Photo via AP)
Le document s’engage à «fournir toute la gamme des forces» nécessaires «pour des combats de haute intensité et multi-domaines contre des concurrents dotés de l’arme nucléaire». On y relève le passage suivant:

22. Nous continuerons à améliorer l’état de préparation, la réactivité, la capacité de déploiement, l’intégration et l’interopérabilité collectives de nos forces. Nous mettrons à disposition, individuellement et collectivement, l’ensemble des forces, des capacités, des plans, des ressources, des moyens et des infrastructures nécessaires à la dissuasion et à la défense, y compris pour des combats de haute intensité et multi-domaines contre des concurrents pairs dotés de l’arme nucléaire. Nous assurerons une structure de commandement robuste, résiliente et intégrée, nous accroîtrons l’alignement des plans de défense des pays et de l’OTAN, et nous renforcerons et moderniserons la structure de forces de l’OTAN. Nous renforcerons l’entraînement et les exercices, nous adapterons et rationaliserons nos processus décisionnels, nous améliorerons notre planification et nous accroîtrons l’efficacité de notre système de réponse aux crises.

Dans un changement radical par rapport au dernier document stratégique, publié pour la première fois en 2010, le nouveau document stratégique de l’OTAN proclame que «la zone euro-atlantique n’est pas en paix» , ce qui revient à déclarer que l’alliance est en guerre. Et ce, en dépit du fait qu’aucun des membres de l’alliance de l’OTAN n’a déclaré de guerre au sein de la «zone euro-atlantique».

Voici le passage correspondant dans le document:

6. La zone euro-atlantique n’est pas en paix. La Fédération de Russie a violé les normes et les principes qui ont contribué à un ordre de sécurité européen stable et prévisible. Nous ne pouvons pas écarter la possibilité d’une attaque contre la souveraineté et l’intégrité territoriale des Alliés. La concurrence stratégique, l’instabilité généralisée et les chocs récurrents définissent notre environnement de sécurité au sens large. Les menaces auxquelles nous sommes confrontés sont mondiales et interconnectées.

Le document stratégique adopte ouvertement le langage de la politique de grande puissance, mieux connu sous son nom allemand, Machtpolitik. Il fait référence au mot «intérêts» à sept reprises, affirmant que la Chine et la Russie remettent en cause «les intérêts de l’Alliance».

Le précédent document stratégique de l’OTAN, publié en 2010, n’utilisait le mot «intérêts» qu’une seule fois, en s’engageant à «renforcer les consultations politiques et la coopération pratique avec la Russie dans les domaines d’intérêt commun» .

Alors que le document de 2010 désignait la Russie comme un «partenaire», le document stratégique de cette année qualifie la Russie de «menace» et la Chine de «défi». Le nouveau document stratégique de l’OTAN justifie explicitement ces désignations en déclarant que ces pays «posent un défi à nos intérêts» .

Il déclare que «la RPC [République populaire de Chine] cherche à contrôler des secteurs technologiques et industriels clés, des infrastructures essentielles, des matériaux stratégiques et des chaînes d’approvisionnement. Elle utilise son influence économique pour créer des dépendances stratégiques et renforcer son influence» .

Voici le passage correspondant du document:

13. Les ambitions déclarées et les politiques coercitives de la République populaire de Chine (RPC) remettent en cause nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs. La RPC utilise un large éventail d’outils politiques, économiques et militaires pour accroître son empreinte mondiale et projeter sa puissance, tout en restant opaque sur sa stratégie, ses intentions et son renforcement militaire. Les opérations hybrides et cybernétiques malveillantes de la RPC, sa rhétorique de confrontation et sa désinformation ciblent les Alliés et nuisent à la sécurité de l’Alliance. La RPC cherche à contrôler des secteurs technologiques et industriels clés, des infrastructures essentielles, des matériaux stratégiques et des chaînes d’approvisionnement. Elle utilise son influence économique pour créer des dépendances stratégiques et renforcer son influence. Elle s’efforce de renverser l’ordre international fondé sur des règles, notamment dans les domaines spatial, cybernétique et maritime. L’approfondissement du partenariat stratégique entre la République populaire de Chine et la Fédération de Russie et leurs tentatives, qui se renforcent mutuellement, de saper l’ordre international fondé sur des règles vont à l’encontre de nos valeurs et de nos intérêts.

Afin de préserver leurs «intérêts», les alliés s’engagent à «renforcer considérablement la dissuasion et la défense».

De manière critique, le document affirme que la série d’actions qui a déclenché la guerre en Ukraine a été un succès, déclarant que «l’élargissement de l’OTAN a été un succès historique» . Le Kremlin a justifié son invasion de l’Ukraine en affirmant que les efforts de l’Ukraine pour rejoindre l’OTAN et le déploiement d’armes nucléaires à la frontière de la Russie constituaient une menace pour sa sécurité nationale.

Le document de l’OTAN confirme l’expansion de l’alliance militaire en déclarant: «Nous réaffirmons notre politique de la porte ouverte… Notre porte reste ouverte à toutes les démocraties européennes qui partagent les valeurs de notre Alliance» . Il ajoute: «Les décisions d’adhésion, ce sont les alliés de l’OTAN qui les prennent et aucune tierce partie n’a son mot à dire dans ce processus» .

La guerre qui fait actuellement rage en Ukraine est la plus importante en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, et a déjà tué des dizaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes. En décrivant l’expansion de l’OTAN comme un succès, l’alliance déclare effectivement que ces morts, et bien d’autres à venir, sont des coûts acceptables pour protéger les intérêts des membres de l’alliance.

En réponse aux défis posés aux «intérêts» de l’alliance, les membres de l’OTAN se sont engagés dans un programme de militarisation qui touchera tous les aspects de la société. Le document déclare: « Dans un environnement de concurrence stratégique, nous renforcerons notre conscience et notre portée mondiales pour dissuader, défendre et contester dans tous les domaines et toutes les directions, conformément à notre approche à 360 degrés».

Le document précise en outre que «tant qu’on aura des armes nucléaires, l’OTAN restera une alliance nucléaire» et que l’alliance s’engage à «assurer une présence substantielle et persistante sur terre, en mer et dans les airs, notamment par une défense aérienne et antimissile intégrée renforcée» . Le document ajoute que «le dispositif de dissuasion nucléaire de l’OTAN repose également sur les armes nucléaires des États-Unis déployées en avant en Europe et sur les contributions des Alliés concernés» .

La réalisation des objectifs énoncés dans le document nécessite une expansion massive des troupes, des munitions et des changements d’approvisionnement nécessaires pour faire la guerre. «Nous assurerons la dissuasion et la défense en avant avec des forces robustes en place, multi-domaines et prêtes au combat, des dispositifs de commandement et de contrôle renforcés, des munitions et des équipements prépositionnés, ainsi qu’une capacité et une infrastructure améliorées pour renforcer rapidement tout allié, y compris à court terme ou sans préavis» .

Le document de stratégie de l’OTAN ne reconnaît pas l’existence de priorités concurrentes pour les ressources militaires. Les mots «faim», «pauvreté» et «chômage» n’apparaissent pas. On ne fait aucune référence à la pandémie de COVID-19, qui a tué des dizaines de millions de personnes dans le monde et un million rien qu’aux États-Unis.

Les commentaires du président américain Joe Biden étaient tout à fait conformes au ton de ce document.

Lors d’une conférence de presse organisée à l’issue du sommet, Biden s’est vanté ainsi: «Nous avons fourni à l’Ukraine près de 7 milliards de dollars d’aide à la sécurité depuis que j’ai pris mes fonctions. Dans les prochains jours, nous avons l’intention d’annoncer plus de 800 millions de dollars supplémentaires, y compris un nouveau système de défense aérienne occidental avancé pour l’Ukraine, davantage d’artillerie et de munitions, des radars de contre-batterie, des munitions supplémentaires pour le système de roquettes à lancement multiple HIMARS que nous avons déjà donné à l’Ukraine et davantage de HIMARS provenant également d’autres pays» .

Il a ajouté que l’engagement total des alliés des États-Unis comprenait «près de 140.000 systèmes antichars, plus de 600 chars, près de 500 systèmes d’artillerie, plus de 600.000 munitions d’artillerie, ainsi que des systèmes avancés de roquettes à lancement multiple, des systèmes antinavires et des systèmes de défense aérienne».

Pourtant, lorsqu’on l’a interrogé sur le coût de la guerre pour le public américain, Biden n’a donné aucune indication que c’était même pris en considération.

Lors de la conférence de presse, un journaliste a demandé à Biden: «Les dirigeants du G7 se sont engagés cette semaine à soutenir l’Ukraine, je cite, “aussi longtemps qu’il le faudra”. Et je me demande si vous pourriez expliquer ce que cela signifie pour le peuple américain, “aussi longtemps qu’il le faudra”. Cela signifie-t-il un soutien indéfini des États-Unis à l’Ukraine? Ou y aura-t-il un moment où vous devrez dire au président Zelenskyy que les États-Unis ne peuvent plus soutenir son pays» ?

Biden a répondu: «Nous allons soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra» .

Un autre journaliste a posé une question sur le «prix élevé de l’essence aux États-Unis et dans le monde entier… Pendant combien de temps est-il juste de demander aux conducteurs américains et aux conducteurs du monde entier de payer cette prime pour cette guerre»?

Biden a répété: «Aussi longtemps qu’il le faudra» .
Biden: les prix de l’essence seront élevés «aussi longtemps qu’il le faudra».

La déclaration de Biden est une promesse effectivement illimitée de ressources sociales pour l’effort de guerre. Après avoir supprimé le financement pour combattre la pandémie de COVID-19, ce qui signifie que les travailleurs non assurés seront obligés de payer de leur poche les vaccins et les hospitalisations liés au COVID-19, la classe dirigeante américaine s’efforce au contraire de canaliser d’importantes ressources sociales vers l’effort de guerre.

Les plans décrits dans le dernier document stratégique de l’OTAN auront des conséquences incalculables, non seulement pour la guerre elle-même, mais aussi par le détournement sans fin des ressources sociales vers les dépenses militaires, qui seront associées à la réduction des dépenses pour les soins de santé et les pensions, et à la réduction des salaires des travailleurs.

Alors que les travailleurs entrent en lutte dans le monde entier contre la hausse du coût de la vie, il est essentiel qu’ils adoptent comme revendication critique la lutte contre la guerre et le militarisme.

(Article paru d’abord en anglais le 30 juin 2022)
Xuan
Le DHS « préoccupé » par le retour des nazis aux États-Unis après avoir combattu en Ukraine. Pourquoi les médias ne le sont-ils pas? | Histoire et société
https://histoireetsociete.com/2022/06/11/le-dhs-preoccupe-par-le-retour-des-nazis-aux-etats-unis-apres-avoir-combattu-en-ukraine-pourquoi-les-medias-ne-le-sont-ils-pas/
Xuan
L'article reproduit dans les Crises montre comment l'aide financière US à l'Ukraine est en réalité une aide à l'industrie d'armement US :

Ukraine : Biden obtient $40 milliards pour l’Ukraine. Qui en profite ?
– Glenn Greenwald

https://www.les-crises.fr/ukraine-biden-obtient-40-milliards-pour-l-ukraine-qui-en-profite-glenn-greenwald/

Des dizaines de milliards, et bientôt beaucoup plus, s’envolent des coffres américains vers l’Ukraine alors que les Américains souffrent.

Source : Glenn Greenwald
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises


Le président américain Joe Biden parle du conflit en Ukraine lors d’une visite des installations Operations de Lockheed Martins à Pike County, le 3 mai 2022 (Photo de Nicholas Kamm/AFP via Getty Images).

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février, la Maison-Blanche de Biden n’a cessé d’annoncer d’importantes sommes d’argent, apparemment aléatoires, qu’elle entendait envoyer pour alimenter la guerre en Ukraine. Le dernier envoi en date, qui s’inscrit dans le cadre d’un fonds initial de 3,5 milliards de dollars autorisé par le Congrès dès le début, a été annoncé vendredi : « Biden dit que les États-Unis vont envoyer 1,3 milliard de dollars de soutien militaire et économique supplémentaire à l’Ukraine » , titrait CNBC. Cette annonce a été précédée d’une série de nouvelles dépenses somptueuses pour la guerre, dévoilées toutes les deux ou trois semaines, à partir du troisième jour de la guerre :

26 février : « Biden approuve 350 millions de dollars d’aide militaire pour l’Ukraine » : Reuters ;
16 mars : « Biden annonce 800 millions de dollars d’aide militaire pour l’Ukraine » : The New York Times ;
30 mars : « L’Ukraine recevra 500 millions de dollars d’aide supplémentaire des États-Unis, annonce Biden » : NBC News ;
12 avril : « Les États-Unis vont annoncer 750 millions de dollars supplémentaires en armes pour l’Ukraine, selon des responsables » : Reuters ;
6 mai : « Biden annonce une nouvelle enveloppe de 150 millions de dollars en armes pour l’Ukraine » : Reuters.

Ces montants représentent à eux seuls plus de 3 milliards de dollars ; à la fin du mois d’avril, le total des dépenses américaines pour la guerre en Ukraine s’élevait à près de 14 milliards de dollars, prélevés sur les 13,5 milliards de dollars supplémentaires autorisés par le Congrès à la mi-mars.
Si une partie de cette somme est destinée à l’aide économique et humanitaire à l’Ukraine, la plus grande partie ira dans les coffres de l’industrie de l’armement – y compris Raytheon, dont le conseil d’administration de l’actuel secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, siégeait juste avant d’être choisi par Biden pour diriger le Pentagone.

Comme le dit CNN : « Environ 6,5 milliards de dollars, soit à peu près la moitié du programme d’aide, iront au ministère américain de la Défense afin qu’il puisse déployer des troupes dans la région et envoyer des équipements de défense à l’Ukraine. »

Aussi énormes que soient déjà ces sommes, elles ont été éclipsées par l’annonce faite par l’administration Biden le 28 avril « demandant au Congrès 33 milliards de dollars de financement pour répondre à l’invasion russe de l’Ukraine, soit plus du double du soutien de 14 milliards de dollars autorisé jusqu’à présent. »
La Maison Blanche elle-même reconnaît que la grande majorité de ce nouveau paquet de dépenses ira à l’achat d’armement et d’autres actifs militaires : « 20,4 milliards de dollars d’assistance sécuritaire et militaire supplémentaire pour l’Ukraine et pour les efforts des États-Unis visant à renforcer la sécurité européenne en coopération avec nos alliés de l’OTAN et d’autres partenaires dans la région. »

Les montants alloués jusqu’à présent – la nouvelle demande de Biden de 33 milliards de dollars combinée aux 14 milliards de dollars déjà dépensés – dépassent déjà le montant annuel moyen que les États-Unis ont dépensé pour leur propre guerre en Afghanistan (46 milliards de dollars). Dans la guerre américaine de vingt ans en Afghanistan, qui s’est terminée il y a tout juste huit mois, il y avait au moins un semblant de justification de l’autodéfense, étant donné que les talibans avaient hébergé Oussama ben Laden et Al-Qaïda au moment de l’attaque du 11 Septembre. Aujourd’hui, les États-Unis vont dépenser plus que cette moyenne annuelle après quelques mois d’une guerre en Ukraine dont personne ne prétend qu’elle ait un quelconque lien avec la légitime défense américaine.

Plus étonnant encore, le montant total dépensé par les États-Unis pour la guerre Russie/Ukraine en moins de trois mois est proche du budget militaire total de la Russie pour l’année entière (65,9 milliards de dollars). Les États-Unis dépensent plus de dix fois pour leur armée ce que la Russie dépense pour la sienne chaque année ; en effet, les États-Unis dépensent trois fois plus que le deuxième plus grand dépensier militaire, la Chine, et plus que les douze pays suivants réunis.

Mais aussi gargantuesques que soient les sommes déjà dépensées et nouvellement demandées par Biden, elles étaient apparemment terriblement inadéquates aux yeux du Congrès, qui est ostensiblement élu pour servir les besoins et les intérêts des citoyens américains. Les dirigeants des deux partis ont instantanément décrété que la demande de 33 milliards de dollars de Biden n’était pas suffisante. Ils l’ont donc portée à 40 milliards de dollars – soit une augmentation de plus de 20 % par rapport à la demande de la Maison Blanche – et travaillent désormais ensemble à la création d’une procédure accélérée afin de garantir l’adoption et le versement immédiats de ces armes et de ces fonds dans la zone de guerre en Ukraine.
« Le temps est essentiel – et nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre » , a déclaré la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dans une lettre adressée aux membres de la Chambre, ajoutant : « Ce paquet, qui s’appuie sur le soutien solide déjà obtenu par le Congrès, sera essentiel pour aider l’Ukraine à défendre non seulement sa nation mais aussi la démocratie pour le monde entier. ». (Peu après la publication de cet article, le paquet de 40 milliards de dollars pour la guerre en Ukraine a été adopté à la Chambre des représentants par un vote de 368-57. Selon CNN : « Les 57 votes d’opposition provenaient tous de Républicains. » )

Nous avons depuis longtemps quitté le domaine du débat sur les raisons pour lesquelles il est dans l’intérêt des citoyens américains d’investir les ressources de notre pays dans cette guerre, sans parler du risque d’une guerre directe et d’une escalade nucléaire éventuellement catastrophique avec la Russie, le pays qui possède le plus grand stock nucléaire, avec les États-Unis juste derrière. En effet, on pourrait dire que le gouvernement américain est entré dans cette guerre et a rapidement intensifié son engagement sans que cette question critique – qui devrait être fondamentale pour toute décision politique du gouvernement américain – ne soit posée.

Cette omission – un manquement à la question de savoir comment les intérêts des Américains ordinaires sont servis par le rôle croissant du gouvernement américain dans ce conflit – est particulièrement flagrante compte tenu de l’opinion constante et souvent déclarée de l’ancien président Barack Obama selon laquelle l’Ukraine est et sera toujours d’un intérêt vital pour la Russie, mais pas pour les États-Unis. Pour cette raison, Obama a résisté à plusieurs reprises aux demandes bipartites d’envoyer des armes létales à l’Ukraine, une mesure qu’il était profondément réticent à prendre en raison de sa conviction que les États-Unis ne devraient pas provoquer Moscou sur un intérêt aussi lointain que l’Ukraine (ironiquement, Trump – qui a été accusé par les médias américains pendant des années d’être un atout du Kremlin, contrôlé par Poutine par le chantage – a envoyé des armes létales à l’Ukraine malgré la provocation que cela représentait pour la Russie).

Bien qu’il soit extrêmement difficile d’isoler les avantages de tout cela pour les citoyens américains ordinaires, il n’est pas nécessaire de faire un effort pour voir que l’industrie des fabricants d’armes bénéficie grandement de cette dépense massive de fonds. La Maison Blanche les a rencontrés à plusieurs reprises pour les inciter à accroître leur capacité à produire des armes sophistiquées afin que le gouvernement américain puisse les acheter en quantités massives :

De hauts responsables de la défense américaine vont rencontrer les directeurs généraux des huit plus grandes entreprises de la défense américaine pour discuter de la capacité de l’industrie à répondre aux besoins en armes de l’Ukraine si la guerre avec la Russie se poursuit pendant des années.

La secrétaire adjointe à la Défense, Kathleen Hicks, a déclaré mardi aux journalistes qu’elle prévoyait de participer à une table ronde confidentielle avec les PDG du secteur de la défense mercredi pour discuter de « ce que nous pouvons faire pour les aider, ce dont ils ont besoin pour générer de l’approvisionnement » ….

« Nous discuterons des propositions de l’industrie visant à accélérer la production des systèmes existants et à développer de nouvelles capacités modernisées essentielles à l’assistance continue du ministère à l’Ukraine en matière de sécurité et à la préparation à long terme des forces des États-Unis et de leurs alliés et partenaires » , a ajouté la responsable.

Le 3 mai, Biden a visité une unité de production de Lockheed Martin (voir photo principale) et « a fait l’éloge de l’usine qui fabrique les missiles antichars Javelin, en déclarant que leur travail était essentiel à l’effort de guerre ukrainien et à la défense de la démocratie elle-même. »

En effet, en transférant tant d’équipements militaires à l’Ukraine, les États-Unis ont épuisé leurs propres stocks, ce qui a nécessité leur réapprovisionnement par des achats massifs du gouvernement. Raytheon, le principal fabricant de Javelins avec Lockheed, a été particulièrement chanceux, son important stock, qui n’est plus nécessaire pour l’Afghanistan, est maintenant commandé en quantités plus importantes que jamais par son ancien membre du conseil d’administration, qui dirige maintenant le Pentagone, pour être expédié en Ukraine. Le cours de leurs actions a bien progressé depuis le début de la guerre :
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Mais en quoi tout cela profite-t-il à la grande majorité des Américains ? Est-ce même important ? À partir de 2020, près de 30 millions d’Américains n’auront aucune assurance maladie. Un si grand nombre d’Américains n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’université que près de la majorité d’entre eux retardent leurs projets ou les suppriment complètement. Pendant ce temps, « la pauvreté mensuelle est restée élevée en février 2022, avec un taux de pauvreté de 14,4 % pour l’ensemble de la population américaine… Dans l’ensemble, 6 millions de personnes de plus étaient en situation de pauvreté en février par rapport à décembre. » Selon les dernières données du Bureau du recensement des États-Unis, « environ 42,5 millions d’Américains [vivent] sous le seuil de pauvreté. » Les Américains atteints de diabète ont souvent du mal à acheter l’insuline qui leur sauve la vie. Et ainsi de suite.

Maintenant, si les États-Unis étaient envahis ou attaqués par un autre pays, ou si leurs intérêts vitaux étaient directement menacés, on s’attendrait bien sûr à ce que le gouvernement américain dépense des sommes importantes pour protéger et défendre la sécurité nationale du pays et de ses citoyens. Mais en quoi les Américains sont-ils menacés par la guerre en Ukraine ? Il est clair qu’ils sont bien plus menacés par la réponse des États-Unis à la guerre en Ukraine que par la guerre elle-même ; après tout, une confrontation nucléaire entre les États-Unis et la Russie a longtemps été classée par le Bulletin of Atomic Scientists comme l’une des deux plus grandes menaces pour l’humanité.

On s’attendrait normalement à ce que la gauche américaine, ou ce qui passe pour telle de nos jours, s’indigne de la dépense de dizaines de milliards de dollars pour des armes alors que les Américains ordinaires souffrent. Quelques voix égarées (comme Noam Chomsky) se sont jointes à une grande partie de la gauche internationale pour demander instamment une solution diplomatique au lieu d’une guerre et pour critiquer Biden pour ses efforts insuffisants pour en forger une, mais la gauche et les libéraux américains sont presque entièrement silencieux, sinon solidaires. Cela a laissé l’argument traditionnellement de gauche sur l’opposition à la guerre à la droite populiste…

Pendant ce temps, les principaux membres démocrates de la Chambre des représentants, tels que le représentant Jason Crow (D-CO), parlent maintenant ouvertement de la guerre en Ukraine comme s’il s’agissait de celle des États-Unis :
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On peut être convaincu que l’invasion de l’Ukraine par la Russie est profondément injuste et horrible, tout en se demandant quels intérêts légitimes les États-Unis ont à participer à cette guerre. Même si l’on croit fermement qu’aider les Ukrainiens à combattre la Russie est un bien moral, le gouvernement américain devrait certainement donner la priorité à une solution diplomatique, ainsi qu’à la capacité de ses propres citoyens à vivre au-dessus du seuil de pauvreté. Dans quel sens les citoyens américains bénéficient-ils de cette énorme dépense de leurs ressources et de l’énergie et de l’attention croissantes consacrées par leurs dirigeants à l’Ukraine plutôt qu’à leurs vies et aux privations multiformes qui les définissent ?

Source : Glenn Greenwald, 11-05-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises


Edité le 05-06-2022 à 19:02:53 par Xuan


Xuan
Que signifie Biden nouvel Hitler ?
Interview de Chris Hedges


https://www.youtube.com/watch?v=jhg5kjfzoTc

Très intéressante vidéo où Jimmy Dore fait parler Chris Hedges, auteur notamment de « La mort de l’élite progressiste » .

Il montre une déclaration de la républicaine Marjorie Taylor Greene (Géorgie) qui s’oppose au vote de 40 milliards de dollars pour la guerre en Ukraine et dénonce la pénurie de lait maternisé en Amérique.
« S’il s’agit de prétendre qu’il est question de sauver des vies soyons réalistes alors nous le ferions pour des pays déchirés par la guerre comme l’Ethiopie, mais ici c’est une hypocrisie »

Inversement le quad des femmes de couleur démocrates a voté sans broncher les 40 milliards.

J. Dore dit : "Le parti démocrate traverse une « transition » qui en fait pleinement et à 100 % l’aile droite du parti pro-guerre…alors que les républicains qui s’opposent et proclament un message anti-guerre…et les républicains les plus délirants".

Il vient alors un paradoxe où la « gauche » social-démocrate deviendrait la représentante de la fraction la plus réactionnaire du capital, tandis que la droite la plus dure, qu’on appelle souverainiste ici, s’oppose à la guerre pour des motifs purement chauvins.
En fait l’aile trumpiste a aussi fait la guerre sous d’autres formes.
J’avais déjà parlé de fascisme 2.0, mais peut-être peut-on parler de social-fascisme.


Edité le 31-05-2022 à 23:17:26 par Xuan


Xuan
UKRAINE. Quand la CIA devient une agence de presse…

20 MAI 2022

https://histoireetsociete.com/2022/05/20/ukraine-quand-la-cia-devient-une-agence-de-presse/

Voici vu d’Algérie (le quotidien d’ORAN) une analyse du pilonnage de la CIA en faveur de l’Ukraine. Il faut mesurer à quel point la planète contemple stupéfaite les folies de nos médias et l’abandon de toute déontologie professionnelle au profit d’une propagande rudimentaire dont seule la répétition et le volume conditionnent l’efficacité. La CIA envoie des nouvelles clés en main quand celles-ci s’avèrent totalement fausses ou quand une des témoins est une nazie patentée jamais la moindre excuse, non on fait comme si rien ne s’était passé, MARIOUPOL devient une victoire ukrainienne et des nazis des héros de la liberté, un pitre oligarque joue le rôle dont la CIA fabrique le script et le voilà parmi les autres productions hollywoodiennes au festival de CANNES. (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
19 Mai 2022

Publié par Saoudi Abdelaziz

UKRAINE. Quand la CIA devient une agence de presse…


« On se trouve devant des pratiques nouvelles, inédites de la communication et de l’information développées par les États Unis à la faveur de cette guerre de l’information contre la Russie, écrit Djamel Labidi. On est là dans une évolution effrayante des procédés de l’information et de la communication dont la théorie et les méthodes sont en train d’être développés aux États unis et pourrait se répandre dans le monde ».

La nouvelle guerre de l’information ou « la vérité si je mens »

Par Djamel Labidi, 19 mai 2022

Beaucoup ont dû certainement le remarquer, le système d’information occidental, lorsqu’il s’agit de la guerre en Ukraine, devient atypique ; il n’obéit plus à aucune norme traditionnelle de l’information. Avant une information était sourcée, datée, infirmée ou confirmée, validée ou démentie, certifiée, documentée. L’émetteur de l’information engageait sa crédibilité voire, dans certains cas, son honneur professionnel. C’était même là, la différence revendiquée par l’information professionnelle vis-à-vis des réseaux sociaux.

La CIA, une agence de presse

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La CIA et le Pentagone, la direction du renseignement américain sont devenus de véritables agences de presse. Elles en exercent les fonctions. Elles produisent à longueur de journée des informations, des analyses, des prévisions, des anticipations, des communiqués qui sont repris et amplifiés par tous les médias occidentaux sans l’ombre d’une évaluation critique.

Lorsque l’information s’avère fausse, et quand l’évènement annoncé à grand matraquage informatif, n’arrive pas, on ne s’en émeut même pas, on ne dément rien, on ne s’excuse de rien, on ne met pas en doute la source, et même, spectacle stupéfiant, aberrant, on fait même comme si l’évènement aurait dû se produire. La vérité et le mensonge n’existent plus. La vérité et la réalité sont dissociées. Et, chose extraordinaire, ce n’est pas l’information qui est réinterprétée en fonction des faits, ce sont les faits eux-mêmes qui sont réinterprétés en fonction d’une information dont on ne doute pas un instant de la véracité. Du jamais vu dans l’histoire de l’information.

Prenons quelques exemples. Un énorme battage est fait plusieurs jours avant sur la célébration du 9 mai en Russie. On annonce que Vladimir Poutine va déclarer la guerre, décréter la loi martiale. On dit qu’il va augmenter la tension autour d’une guerre nucléaire, et, preuve en est, « l’avion de l’apocalypse », le QG présidentiel en cas de guerre nucléaire, va apparaitre dans le ciel, lors du défilé. Et en « nouvelle de dernière minute « la CIA, vient annoncer, partout, que « le défilé des immortels », grand défilé traditionnel de la population, n’aura pas lieu cette année, « signe d’une crise du pouvoir et d’une hostilité de la population ». Quelle est la source de ces informations, sont-elles documentées ? Rien de tout cela. C’est la CIA qui comme d’habitude, dit « Nous avons des indications que », « nous savons que ».

Ils ne savent rien puisque tout cela va s’avérer faux. Le discours de Vladimir Poutine va insister sur la paix. Aucune annonce particulière n’est faite. Et même, cerise sur le gâteau, Vladimir Poutine, défile, mêlé au peuple russe, en tête de la marche des immortels, lui aussi brandissant le portrait de son père combattant de « la Grande guerre patriotique ». Il y a probablement peu de présidents, même dans les pays les plus démocratiques, qui défilent ainsi mêlés à la foule populaire. Il aurait été peut-être intéressant pour les commentateurs d’analyser cet aspect de la réalité russe, mais pas du tout. Dans une ambiance surréaliste, les commentateurs reprocheraient presque à Vladimir Poutine de n’avoir pas fait… ce qu’il était prévu qu’il fasse selon la CIA et le Pentagone. Ils le trouvent trop calme, trop faible, mou ! Ils sont…déçus.

« Nous avons des indications », « nous savons que ».

Autre exemple, tout récent : le 10 mai, la CIA annonce, c’est la nouvelle ou plus exactement le thème médiatique du jour, et toujours dans ces fameux communiqués de presse, que « des éléments lui font soupçonner la déportation de 1,2 million d’ukrainiens en Russie ». Elle précise en même temps, sans se soucier de l’absurdité d’une telle précision, qu’elle « n’a pas de données concrètes pour affirmer cela ni pour indiquer les lieux de déportation » . Malgré cela, « l’information » est donnée sur le ton affirmatif. Immédiatement tous les médias en Occident reprennent l’annonce. La supposition de départ se transforme peu à peu, sur des plateaux excités, en un fait. On peut même dire qu’elle se développe. On y parle d’abord de « déplacés » et puis très vite de « déportés ». Il n’est évidemment pas question de penser que des réfugiés (600 000 selon la Russie) aient pu choisir la Russie comme d’autres la Pologne. Pourquoi « déportés », quel intérêt aurait la Russie à les déporter, la question n’est même pas posée. De toute façon « la Russie est un monstre qui n’obéit à aucune valeur humaine » et, puis « on sait bien que la déportation est une habitude stalinienne » ? Sur un plateau, celui de LCI, le mot de « camp de concentration » des réfugiés est même lâché.

Les exemples de la même teneur et avec les mêmes procédés sont légion : Le mardi 10 mai, la directrice du renseignement américain, Avril Haines, annonce que Vladimir Poutine se prépare à un long conflit, qu’il ne compte pas s’arrêter au Donbass, et qu’il instaurera la loi martiale. Tout cela est dit devant le Senat américain, et comme chaque fois, en toute « transparence » comme s’il n’y avait plus de « secrets défense ». On se trouve là, devant un type de procédés où l’analyse, la prévision, l’anticipation, sont transformées en informations concrètes ( l’argument est que cela «pourrait bien avoir lieu »!), bien qu’elle ne repose apparemment sur aucun fait documenté, à part le « nous avons des indications, nous savons que »

Autre exemple encore, mercredi 11 mai: la CIA a « des indications» sur la «démoralisation» de l’armée russe, qui se traduirait par l’alcoolisme, le sabotage par les soldats de leurs propres armes, chars et autres. Ce sera le thème médiatique du jour. Cette information est-elle documentée, validée. Peu importe, elle se suffit à elle-même. Elle deviendra au fur et à mesure un fait, amplifié par les plateaux de télévision.

La transparence

On se trouve devant des pratiques nouvelles, inédites de la communication et de l’information développées par les États Unis à la faveur de cette guerre de l’information contre la Russie.

On a l’explication, le secret de ce nouveau mode d’information, dans un article remarquable de Caitline JOHNSTON, publié sur « le Grand soir » (1). Cet article, d’où est tiré l’essentiel de nos citations, se base sur un rapport surprenant de NBC News. On y apprend que « l’administration Biden a rapidement diffusé sur les plans de la Russie en Ukraine des renseignements peu fiables fondés davantage sur l’analyse que sur des preuves tangibles, voire tout simplement faux » . Le rapport indique qu’à cette fin « le gouvernement américain a délibérément fait circuler des allégations fausses ou mal étayées sur l’imminence d’attaques à l’arme chimique, sur les conseillers de Poutine qui le désinforment et sur la Russie qui cherche à s’approvisionner en armes auprès de la Chine » ; toutes « informations » qu’on a pu effectivement suivre sur les chaines occidentales.

Autre exemple, le président Biden a parlé publiquement d’armes chimiques mais des responsables américains ont déclaré alors à NBC news qu’il n’y avait aucune preuve de cela mais que le but « avait été de dissuader la Russie » d’utiliser ces armes. On en arrive ainsi à une catégorie nouvelle celle du mensonge justifié par une bonne intention, pour la bonne cause. On en reparlera. Un autre procédé est de déclassifier « des renseignements prétendument » classifiés et de jouer la « transparence ». Le jeu devient alors complexe. On peut même pousser la comédie jusqu’à faire mine de s’emporter sur des informations supposées secrètes et dévoilées au public. C’est exactement ce qu’a fait dernièrement le président Biden lui-même. Il s’est indigné qu’on ait rendu publique, dans le New York Times, le fait que les services étatsuniens donnaient aux ukrainiens des renseignements sur la localisation de généraux russes en Ukraine, ce qui aurait été la cause de la mort d’une dizaine d’entre eux. On est dans un jeu compliqué où le vrai et le faux se mêlent pour manipuler l’opinion, mais aussi, on l’espère, les dirigeants russes.

Le New York Times, le plus grand et le plus prestigieux journal anglo-saxon présente, fait remarquer Caitlin Johnstone les communiqués de presse de la CIA comme « des nouvelles de dernière minute » et ils sont ensuite amplifiés par les plus grands médias occidentaux. Et lorsqu’il publie des fuites, cela n’a rien à voir avec le courage professionnel de journalistes, mais avec le fait qu’on veut rendre public ces « fuites ». Ainsi l’un des journalistes « courageux » du New York Times, auteur de ces « fuites » est Ken Dilation, dont il a été révélé en 2014, selon Caitlin JOHSTONE, qu’il était un agent actif de la CIA travaillant au New York Times.

Mensonges pour la bonne cause

Toutes ces informations et bien d’autres sont des mensonges, mais des mensonges assumés, « pour la bonne cause ». C’est ceci qui est terrible. John Savers, ancien chef du M16, cité par C. JOHSTON, en février 2022, dans un groupe de réflexion « The Atlantique Council » dit que « les communiqués de renseignement de l’administration Biden reposent davantage sur une impression générale que sur des renseignements réels et étaient conçus pour manipuler plutôt que pour informer » .

Depuis l’Irak, la Libye, l’Afghanistan, les États Unis avaient acquis la réputation d’être des menteurs. Pour leur redonner de la crédibilité, dernièrement, le système médiatique occidental a insisté lourdement sur le fait « qu’ils étaient les seuls à avoir prévu l’attaque contre l’Ukraine », alors qu’en réalité ils avaient multiplié les fausses dates et que la dernière donnée s’est révélée forcément exacte et que la concentration des forces russes rendaient évidentes l’entrée en guerre.

En admettant qu’il ment, en utilisant les procédés qu’on vient de décrire, en jouant la transparence totale des informations classés « secret défense », le gouvernement américain ne craint-il pas de perdre la confiance de ses citoyens ? Ce qui est stupéfiant dans ces nouvelles techniques de la guerre de l’information, c’est que cette crainte n’existe pas. Il se peut même qu’on se trouve à un stade où le système cherche psychologiquement l’assentiment admiratif de l’opinion américaine devant l’efficacité de ces nouvelles techniques de l’information, et la manière brillante dont s’en servent les dirigeants étasuniens.

Comme le fait remarquer Caitlin JOHSTONE, on commence à fabriquer ouvertement le consentement du public à ce qu’on lui mente « pour son propre bien » . Le système perd son âme, remet en question ces mêmes valeurs dont il dit qu’il se bat pour elles. Dans la culture des États Unis, le mensonge a toujours été la faute la plus grave. Aujourd’hui il est légitimé. Quel retournement et comme la crise du système est profonde…

En résumé, on est là dans une évolution effrayante des procédés de l’information et de la communication dont la théorie et les méthodes sont en train d’être développés aux États unis et pourrait se répandre dans le monde.

Goebbels disait « plus le mensonge est gros, plus il passe ». Cette théorie semble désormais périmée et remplacée par une autre où le mensonge a toute sa place et où il est même légitimé.

NOTE :

(1) Caitlin JOHSTONE, » des responsables américains admettent qu’ils sont littéralement en train de mentir au public à propos de la Russie ».

https://www.legrandsoir.info/_johnstone-caitlin_.html

Source : Le Quotidien d’Oran
Xuan
Ukraine et Îles Salomon : un choc des paradigmes mondiaux

Par Nebojsa Malic
Publié: 28 avril 2022 01:34

https://www.globaltimes.cn/page/202204/1260572.shtml

À la veille du conflit actuel en Ukraine, les États-Unis et leurs alliés ont insisté sur le "principe" selon lequel les pays souverains avaient le droit de rejoindre librement les alliances militaires de leur choix, et leurs voisins n'auraient pas de droit de veto sur cela. Comme il s'est avéré très rapidement, ce n'était pas du tout un principe, juste quelque chose qu'ils ont inventé pour s'adapter aux circonstances du moment. Cela vient d'être démontré sans aucun doute par les États-Unis et leurs alliés - l'Australie en l'occurrence - dans le cas des Îles Salomon.

Alors que l'Ukraine est littéralement à la frontière avec la Russie, les Salomon sont une chaîne d'îles à quelque 1 800 kilomètres au nord-est de l'Australie. Pourtant, la réaction de Canberra et de Washington face au gouvernement d'Honiara envisageant un pacte de sécurité avec la Chine a été bien plus hystérique que tout ce qui est sorti du Kremlin concernant Kiev - jusqu'au 24 février, en tout cas.

Selon des documents divulgués par les services de renseignement australiens, Pékin pourrait envoyer des policiers et même des troupes dans la nation insulaire "pour aider au maintien de l'ordre social" , tandis que les navires de guerre de la marine de l'Armée populaire de libération chinoise pourraient accoster dans les ports locaux - ce que Canberra craint. conduit la Chine à y construire une base militaire permanente.

"Nous n'aurons pas de bases navales militaires chinoises dans notre région à notre porte" , a déclaré le Premier ministre australien Scott Morrison, qualifiant une telle chose de "ligne rouge" à la fois pour son gouvernement et pour Washington. Un émissaire américain qui s'est rendu à Honiara, la capitale des Salomon, a récemment déclaré que son gouvernement aurait " des inquiétudes importantes et réagirait en conséquence " à toute "présence militaire permanente, capacité de projection de puissance ou installation militaire" de la Chine.

David Llewellyn-Smith, un expert australien influent, est allé encore plus loin, exhortant Canberra à « bombarder Honiara » . Arguant qu'une base militaire chinoise aux Salomon serait " une menace claire et actuelle pour la souveraineté et la liberté australiennes" , Llewellyn-Smith a déclaré que l'Australie devrait soit "entreprendre de déstabiliser politiquement les îles en utilisant tous les moyens nécessaires, soit bombarder ouvertement Honiara pour qu'elle se soumette". "

"Un cratère fumant au nord de l'Australie n'est pas ce que tout le monde veut, mais c'est clairement préférable à un satrape chinois armé qui met pratiquement fin à la liberté australienne" , a déclaré Llewellyn-Smith.

Pas une seule fois Llewellyn-Smith ou Morrison, ou qui que ce soit d'autre d'ailleurs, n'ont expliqué comment exactement une base militaire chinoise très hypothétique dans les îles Salomon menacerait la liberté de l'Australie. Après tout, Canberra a démontré au cours des dernières années qu'elle est parfaitement libre de s'isoler du monde extérieur et de bannir quiconque "aurait pu inspirer" des sentiments dissidents - comme le champion de tennis serbe Novak Djokovic - ses propres lois et règles soient damnées . Est-ce là la "liberté" qu'il cherche à imposer aux Îles Salomon par la force ?

Les troupes australiennes ont en fait passé 10 ans dans les îles Salomon dans le cadre d'une mission de maintien de la paix, initialement envisagée pour contrôler un accord avec les séparatistes de Malaita. La Mission d'assistance régionale aux Îles Salomon (RAMSI) a commencé en 2003 et n'a officiellement pris fin qu'en 2017, bien que les dernières troupes australiennes aient officiellement décampé en 2013.

En 2019, les Îles Salomon ont établi des relations diplomatiques avec la Chine. Le journaliste indépendant Ben Norton a fait valoir que les troubles de novembre 2021 à Honiara, qui visaient le quartier chinois de la ville, équivalaient à une tentative d'opération de changement de régime par les États-Unis et l'Australie.

Peut-être que la vraie raison pour laquelle le pacte de sécurité des Salomon dérange Washington est qu'il vise "à contrer la stratégie de confinement américaine dans l'Indo-Pacifique" , selon Anne-Marie Brady, spécialiste de la Chine à l'Université de Canterbury en Nouvelle-Zélande, qui s'est entretenue avec NBC News. Ce confinement est bien sûr dirigé contre la Chine. Remarquez la présomption implicite que les États-Unis ont parfaitement le droit de "contenir" qui ils veulent, alors que les pays ciblés n'ont même pas le droit d'essayer de contrer cela.

Il est vrai que les Salomon sont proches des principales voies de navigation reliant les États-Unis et l'Australie, puis vers l'Asie. Les îles ont attiré l'attention pour la même raison pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque des milliers de soldats américains sont morts en combattant le Japon impérial à Guadalcanal. Pourtant, la même explication géopolitique peut être invoquée concernant l'Ukraine, qui a été le théâtre de nombreuses batailles acharnées entre l'Union soviétique et les envahisseurs dirigés par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Sans oublier que l'Ukraine a fait partie de l'URSS jusqu'en 1991, tandis que les Salomon n'ont obtenu leur indépendance du Royaume-Uni qu'en 1978.

Même ainsi, les mêmes personnes insistant sur le fait qu'Honiara n'a pas le droit de conclure un accord avec Pékin affirment avec un visage impassible que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ne menacerait en aucune façon Moscou. La Russie, disent-ils, n'a pas le droit de s'opposer à avoir sur sa frontière terrestre la même alliance "défensive" responsable du bombardement de la Yougoslavie en 1999 et de la Libye en 2011. Pendant ce temps, l'Australie et les États-Unis - à des milliers de kilomètres - devraient envahir la Les Îles Salomon sur le pacte avec la Chine ?

Ce n'est pas de l'hypocrisie, le compliment proverbial que le vice rend à la vertu, mais plutôt de la hiérarchie. Dans le soi-disant « ordre international fondé sur des règles » que Washington et ses clients poussent, ils ont la souveraineté et les droits, et personne d'autre n'en a. Dans leur domaine du relativisme moral, les Salomon étant un protectorat australien de facto, c'est la liberté, tandis que Honiara signant un pacte de sécurité avec Pékin met en danger la souveraineté de Canberra. L'Occident souverain peut remettre en question l'intégrité territoriale de la Chine, mais l'interdit également en ce qui concerne l'Ukraine.

De plus, les États-Unis et leurs alliés - l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée du Sud et l'OTAN - ont même le culot de s'appeler « le monde » ou « la communauté internationale » et de menacer le reste de la planète s'ils ne le font pas. rejoindre leurs sanctions imposées unilatéralement contre la Russie. Pendant ce temps, Pékin et Moscou sont qualifiés de puissances "révisionnistes" parce qu'ils insistent pour faire respecter le droit international tel qu'il est écrit et qu'il soit applicable à tous de manière égale. Il n'est pas nécessaire d'être un érudit ou un expert pour voir le choc fondamental de deux paradigmes à l'œuvre ici, ou que le monde ne peut pas avancer tant que ce problème n'est pas résolu.

L'auteur est un journaliste serbo-américain. opinion@globaltimes.com.cn
Xuan
Les rumeurs sur l’implication d’HUNTER BIDEN en UKRAINE se précisent

https://histoireetsociete.com/2022/04/03/les-rumeurs-sur-limplication-dhunter-biden-en-ukraine-se-precisent/

3 AVRIL 2022

Voici plusieurs jours que nous recevons des textes concernant l’implication du fils Biden dans l’installation de laboratoires d’armes biologiques en Ukraine. Même si Victoria Nuland a confirmé l’existence de ces laboratoires et si Hunter Biden était déjà connu pour ses prises d’intérêts dans les affaires ukrainiennes, comme nous le décrivons en fin d’article, nous n’en avons pas fait état parce que les sources nous paraissaient suspectes. Trop proches de l’extrême-droite US, qui unit déjà les Banon et certains oligarques ukrainiens comme Kolomoisky, aux sectes et milliardaires chinois dans la prolifération des “complots”; nous les récusons quand il s’agit des Ouïghours (1) et nous nous en méfions dans le cadre des élections de mi-mandat des USA. Nous avons conservé le même silence quand Trump a invité Zélenski à dénoncer les intérêts de la famille Biden en Ukraine. Mais désormais l’affaire prend de l’ampleur dans l’ensemble de la presse américaine, voici ce que l’on en sait, la nouveauté est l’enregistrement de documents par le Congrès et la confirmation des contenus, donc voici le contexte ukrainien que nous précisions déjà dans notre livre Marianne Dunlop et moi (2) il est bien évident que les turpitudes du fils cadet Biden n’ont d’importance que si elles influencent les choix politiques des USA et des européens. Les liens du fils Biden avec les laboratoires doivent être reliés aux révélations de la RUSSIE au Conseil de sécurité. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Hunter Biden et les laboratoires biologiques


Le Congrès américain a enregistré dans ses dossiers des documents incriminants de Hunter Biden, fils de l’actuel président américain, enquêté pour des affaires illégales à l’étranger, y compris des laboratoires biologiques en Ukraine.

Par ailleurs, nous revenons sur les révélations de la Russie concernant ce qu’elle aurait découvert lors de son invasion dans ce pays et les preuves apportées au Conseil de sécurité, prises très au sérieux par la Chine.

Comme le note une amie française russophone (3) Levada tsentr, l’institut de sondages indépendant, financé par des instituts européens, indique que 83% de la population est désormais derrière Vladimir Poutine. Chiffre en nette augmentation. Les Russes sont-ils devenus des fous furieux partisans de la guerre ? Ce soutien massif est dû à la découverte des 30 bases secrètes de fabrication d’armes bactériologiques, destinés à être utilisées en Russie. Le décorticage des documents et souches trouvées n’a pas révélé toute leur dangerosité. La CIA, mais aussi l’Allemagne sont impliquées. Sans compter le scandale de la participation financière au plus haut niveau de Hunter Biden. Ce scandale éclabousse aussi la présidence américaine aux États-Unis.

L’information est entrée dans le registre du Congrès cette semaine à la demande du représentant républicain Matt Gaetz, qui a remis une copie des données contenues dans un ordinateur appartenant au fils du chef de la Maison Blanche Joe Biden.

Selon des courriels trouvés sur cet appareil et examinés par le New York Post, Hunter a aidé à conclure un contrat de plusieurs millions de dollars entre le gouvernement américain et la société médicale Metabiota, qui a servi Black & Veatch, un autre entrepreneur du Pentagone qui a construit des installations biologiques sur le sol ukrainien.

Ainsi, le Post a confirmé que l’accusation de la Russie selon laquelle Hunter aurait « financé » des laboratoires biologiques en Ukraine, où Moscou met en œuvre une opération militaire pour démilitariser et dénazifier la nation voisine, est vraie, selon le Kremlin.

Plus tôt, le journal britannique Daily Mail a déclaré qu’il avait également obtenu des courriels d’un ordinateur portable de Hunter confirmant l’investissement de 500 000 dollars dans Metabiota par l’intermédiaire de sa société Rosemont Seneca Technology Partners.

Les documents suggèrent que Biden fils a joué un rôle de premier plan en veillant à ce que Metabiota puisse mener ses recherches sur les agents pathogènes à seulement quelques centaines de kilomètres de la frontière avec la Russie, selon l’article.

Sur l’authenticité des fichiers, le Washington Post a admis mercredi que l’appareil électronique existe réellement, appartient à Hunter et que les courriels le reliant à des entreprises illégales à l’étranger sont authentiques, validé par des cyber-experts.

Le ministère russe de la Défense a accusé la semaine dernière le fonds d’investissement Rosemont Seneca Thornton et le Fonds Soros de participer au financement de laboratoires d’armes biologiques présumés parrainés par le Pentagone en Ukraine.

Parallèlement à cette affaire, l’enquête du ministère américain de la Justice sur les activités commerciales de Hunter Biden a gagné du terrain ces derniers jours.

L’enquête ouverte en 2018 fait référence à ses multiples activités financières et commerciales à l’étranger remontant à l’époque où le père de l’avocat de 52 ans était vice-président de Barack Obama (2009-2017) et analyse s’il y a eu blanchiment d’argent ou évasion fiscale.

Ce scandale met en difficulté papa Biden et les démocrates, qui ont actuellement un faible taux d’approbation et sont à sept mois des élections de mi-mandat qui pourraient entraîner des pertes importantes pour son parti au Congrès.

Qui est Hunter Biden, ses liens avec l’Ukraine…

Beau Biden, le fils ainé du président est décédé des suites d’une tumeur au cerveau en 2015 et l’on sait le drame que ce fut pour son père, le cadet, Hunter, est le mouton noir de la famille. La vraie question n’est pas la corruption et ce dont est capable ce second fils mais l’influence que cela a sur la politique paternelle. Déjà Obama avait dû intervenir parce que Joe Biden pouvait être considéré comme manifestant une certaine complaisance face aux “affaires” de son fils, concernant à l’époque le gaz ukrainien.

Avocat de formation, Hunter Biden, 49 ans, est diplômé des prestigieuses universités de Georgetown et de Yale. Il a travaille d’abord pour un cabinet d’avocats new-yorkais et co-fonde la société de conseil en investissement Rosemont Seneca Partners. Réserviste de l’US Navy en 2012 il en est renvoyé en 2014 après avoir été testé positif à la cocaïne, son addiction au crack est connue, lui-même n’en fait pas mystère. d’ailleurs l’addiction à la cocaïne est un trait que l’on retrouve chez bien des protagonistes de ces affaires ukrainiennes, nous l’avons déjà vu à propos de Saakachvili, le géorgien devenu gouverneur d’Odessa.

A partir d’avril 2014 – alors que son père était vice-président de Barack Obama – Hunter Biden rejoint le conseil d’administration de l’entreprise ukrainienne Burisma. Burisima holding la plus grande entreprise de gaz naturel, appartient à l’oligarque Igor Kolomoisky qui a financé à la fois le bataillon AZOV et la campagne de ZELENSKI. Il est l’ami et la source d’information de notre bouffon national BHL. Burisma est enregistré à Chypre, paradis fiscal dont Kolomoisky possède la nationalité entre autres. Le 12 MAI 2014, trois mois après le Maidan initié par Victoria Nuland, démocrate proche de papa Biden, Oleksandr Tourtchynov — président de la rada suprême, Président ukrainien par intérim désigné de fait par Victoria NULAND — a nommé Igor Kolomoïsky gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk. Igor Kolomoïsky finance plusieurs bataillons spéciaux se battant contre les séparatistes de Donbass, dont le fameux bataillon Azov qui reprend la ville portuaire de Marioupol, le 13 juin 2014, ainsi que les bataillons Aidar, Donbass, Dnipro 1, Dnepr 227, une trentaine environ qui tout en étant intégrés à l’armée ukrainienne sont totalement autonomes et intègrent l’internationale d’extrême-droite, la forment. On ne comprend rien à ce qui se passe à MARIOUPOL si on ignore ce fait .

Notons que dès cette époque, l’Allemagne, la France et la Pologne ont œuvré avec les USA pour installer ces franches racailles à la tête du pays.

C’est dans ce contexte d’appétits déchaînés et de coup d’Etat, avec interdiction de la langue russe et début de la guerre dans le Donbass, que Hunter Biden qui n’a aucune connaissance ni sur l’UKRAINE, ni sur l’énergie, sera chargé de représenter Burisma auprès des « organisations internationales » pour la modique somme de 83.000 dollars par mois. Lui-même dit vouloir conseiller le groupe sur la « transparence » alors même que son père est en charge, entre autres, des relations avec l’Ukraine et qu’on l’accuse d’avoir limogé un procureur considéré certes comme totalement corrompu, mais qui ouvrait selon Bloomberg une enquête sur Burisma, dans ce limogeage il a reçu le soutien des européens déjà complices du coup d’ETAT…

A SUIVRE…


(1) Nous avions à propos du film l’ombre de STALINE dont les circuits de financements nous paraissaient proches de Banon ET Kolomoisky ouvert un dossier sur les liens de propagande entre tous ces gens-là. https://histoireetsociete.com/2020/06/29/suite-de-marx-disciple-de-satan-ou-la-propagande-anti-communiste-decomplexee/5

(2) Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop : URSS, vingt ans après, retour de l’UKRAINE en guerre. Delga, 2015

(3) Dans son blog très précieux et très bien informé : Bordeaux-MOSCOU, JAKELINE s’interroge comme nous sur la guerre vu de France et de Russie et aboutit aux mêmes conclusions sur le fait que les Russes ne voulaient pas la guerre avec les Ukrainiens qu’ils y ont été contraints et ce sentiment augmente non seulement à cause de la propagande russe officielle mais à cause de ce que l’on découvre derrière cette avancée…


Edité le 03-04-2022 à 22:40:45 par Xuan


Xuan
C'était un lien sur FB depuis mon portable. Voilà l'original :
https://histoireetsociete.com/2022/03/27/la-guerre-de-propagande-de-lukraine-les-societes-internationales-de-relations-publiques-les-lobbyistes-de-dc-et-les-produits-de-la-cia/

Un excellent article d'ailleurs qui rappelle de nombreux liens entre l'administration US et les groupes néo nazis. Les USA pratiquent la sous traitance sur ce sujet, mais le qualificatif de nazis est parfaitement justifié, même si toutes les apparences disent le contraire, s'il n'y a pas de camp de concentration ni de "solution finale".
Mais au fond il s'agit toujours de la domination mondiale.
pzorba75

Ce lien ne marche pas, ou ne marche plus.
 
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