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Xuan
Sur docbuzz on trouve également cet article



Et les liens vers les sources :
Stafford Hospital: the scandal that shamed the NHS
Laura Donnelly The Telegraph 7:20AM GMT 06 Jan 2013
Neglect and indignity: Stafford hospital inquiry damns NHS failings
Denis Campbell, The Guardian, Thursday 1 December 2011 20.33 GMT
Crédit Photo Creative Commons by NaustvikPhotography.com

_____________________


Cet exemple est typique de l'application à la santé de la rapacité capitaliste. Il n'est donc pas un cas particulier mais le résultat des directives appliquées partout, y compris en France, avec des résultats inégaux.
C'est effectivement ce qui nous attend car la crise entraîne les pays capitalistes dans la voie d'une austérité plus grande encore.
On peut déjà en observer les conséquences par exemple dans le racket organisé autour de la prise en charge des vieillards : les maisons de retraite sont tellement onéreuses que les enfants voire les petits enfants doivent s'endetter.
Ou bien elles sont réservées à une infime minorité.
Ces frais sont répercutés sur les collectivités locales qui ne peuvent pas les assurer à moins de faire exploser les impôts locaux.
Enfin le financement par la Sécurité Sociale est compromis par les exemptions de charge dont bénéficie de plus en plus le patronat, depuis les monopoles jusqu'aux auto entrepreneurs.



Edité le 13-02-2013 à 12:01:53 par Xuan


Xuan
Sur le blog de J. Lacaze
HÔPITAL: CE QUI NOUS ATTEND ?



Stafford : hôpital de l’horreur


Très régulièrement, la télé, la presse présente aux citoyens les conditions lamentables des hôpitaux de ce pays. Les personnes qui sont obligées d'y recourir mesurent combien la situation est dramatique. Mardi 13 février, France 2 diffusait après le 20 heures un reportage sur les urgences de l'hôpital universitaire de Lyon. Tout simplement totalement inhumain.
Le cas de la Grande Bretagne est significatif des résultats des politiques mises en place pour faire de l'hôpital un lieu comme un autre de gagner de l'argent pour l'industrie pharmaceutique sur le dos des travailleurs hospitaliers et des patients. Ce qui c'était passé avec la privatisation et le morcellement de la compagnie publique des chemins de fer en multiples compagnies s'ignorant les unes des autres et qui avait entraîné un série de catastrophes ferroviaires avec de nombreux morts et blessés, se passe aujourd'hui pour l'hôpital public. Le gouvernement anglais avait été obligé de faire en partie marche arrière, et de se morfondre en excuses .... tout en maintenant le cap..
Pour le cas du système de distribution des soins, le cas de l'hôpital anglais de Stafford est impressionnant. Lisez l'article de la revue médicale sur internet Docbuz et ne perdez pas de vue qu'il s'agit d'un rapport officiel et que cette politique ultra libérale est en train d'être appliquée en France .... mais restons sans crainte, pour les riches pas de danger de mourir à l'hôpital, les cliniques de grands standing comme celle que dirigeait le ministre "socialiste" du budget Mr Cahuzac fonctionnent à plein régime
:
Jacques Lacaze


"L’Angleterre est frappé par un véritable scandale, celui de l’hôpital de Stafford. Depuis plusieurs années, une réforme d’envergure du système de santé anglais est en cours, visant principalement à en optimiser les coûts. Stafford est l’exemple caractéristique de ce type d’optimisation financière dans le domaine de la santé humaine, réalisée par un système centralisé et fonctionnarisé ayant réussi à écarter le corps médical et infirmier de la gestion hospitalière et dont le seul credo est l’atteinte d’objectifs sanitaires mesurables et la réduction des budgets passant par la mise en place de protocoles calibrés et la réduction du personnel hospitalier.

"Le scandale a éclaté il y a déjà plusieurs années, mais l’enquête sur les évènements qui se sont déroulés dans cet hôpital public entre 2005 et 2009 est seulement sur le point d’aboutir. Elle aura couté 13 millions de livres sterling mais aucun homme politique n’a cette fois tenté de couper les budgets tant l’Angleterre attend les conclusions avec impatience. Les révélations du rapport d’enquête qui dépasse dorénavant le million de pages, laissent pantois.

"Au cours de ces 4 années, au moins 1200 patients sont décédés par manque de soin, par erreur médicale, ou absence totale de prise en charge de leur pathologie. Les auditions de 290 témoins ont révélé le quotidien des patients et du personnel hospitalier totalement dépassé : des patients affamés, assoiffés, deshydratés, dont certains expliqueront avoir bu l’eau des vases, des patients laissés dans leurs excréments des jours entiers, d’autres souffrant sans aucun antalgique, les sonnettes vibrant continuellement sans qu’aucun infirmier ne puisse se déplacer, absence de traitement pour certain, confusion et inversion des thérapeutiques pour d’autres. Des décisions thérapeutiques auraient été prises par des réceptionnistes laissés seuls aux urgences face aux malades qu’il fallait “trier”, des médecins débutant devaient prendre en charge des patients lourds, et certain personnels infirmiers n’ayant pas été formés à l’utilisation des équipements, préféraient débrancher les moniteurs cardiaques plutôt que de laisser les alarmes sonner.
"L’objectif de la direction de l’hôpital était de rentrer dans le cadre financier nécessaire à obtenir le statut de fondation au sein du NHS. Pour cela un équilibre financier drastique était réclamé. Une infirmière pour 20 patients , licenciement de 160 personnels infirmiers, et embauches d’assistants de santé non formés et payé au salaire minimum.

"Comment cela a t-il pu durer 4 longues années sans que personne n’intervienne? La réponse avancée à l’heure actuelle est la peur, la culture de la peur au sein de la hiérarchie du NHS. La santé humaine n’était plus l’objectif, seul la réduction des dépenses importait. Pour cela les ordres des gestionnaires descendaient vers le conseil de direction puis étaient appliqués à la lettre par les responsables, imposés aux cadres infirmiers, aux infirmiers et aux médecins sous la menace d’un licenciement immédiat. Le délai d’attente aux urgences ne devait par exemple pas dépasser 4 heures : pour atteindre cet objectif technocratique, des patients graves étaient abandonnés pour s’occuper de patients plus légers qui rentreraient facilement dans le cadre dicté par la gestion, les fiches des patients étaient falsifiées pour ne pas montrer que le temps imparti à une prise en charge médicale avait été dépassé, et dans certains cas les patients non vus étaient dirigés vers une “unité de décision clinique”, ou ils allaient s’accumuler sans soin, mais en respectant la règle des 4 heures. Le personnel avait surnommé le service des urgences Beyrouth. La nuit le cauchemar s’envenimait encore, sans aucun sénior pour supporter les plus jeunes médecins abandonnés face à un hôpital à la dérive. Et cela a pu se poursuivre impunément pendant 4 longues années.

" Pourtant dès 2007, alors que les statistiques de mortalité de l’hôpital explosaient, des membres du personnel ont tenté d’alerter : Une infirmière qui avait oser remettre en cause le fonctionnement de l’hôpital a été accusée de faute professionnelle . L’ensemble du personnel était soumis à une culture de l’intimidation et du harcèlement pour que les réductions de coût se poursuivent impunément, malgré les souffrances et les morts.
Par exemple, quatre membre d’une même famille sont décédés dans cet hôpital : un enfant de 6 ans renvoyé chez lui après 48 heures d’hospitalisation où il est décédé 4 jours plus tard d’une pathologie cardiaque grave, une jeune femme de 37 ans dont le cancer n’avait pas été diagnostiqué, un homme de 48 ans suite à une perforation du colon pendant une opération et une personne âgée de 80 ans, morte affamée et déshydratée.
Une autre femme enceinte a perdu son enfant lors de l’accouchement suite à l’administration d’un antalgique auquel il était noté dans son dossier qu’elle était allergique. Une seconde n’a pas eu le droit à aucune douche pendant les 4 semaines qui ont précédées son décès.
"Toute la chaine décisionnaire, du conseil de direction de l’hôpital jusqu’au ministre de la santé, est éclaboussée par ce scandale, témoin moderne de ce que la gestion financière appliquée à la santé humaine est capable de générer.

"Ne croyons pas que l’hôpital de Stafford où cette politique aveugle a été appliquée à la lettre, soit un exemple isolé. Faire croire au public qu’il est possible d’obtenir une bonne médecine pour un coup faible est un mensonge manié par les responsables politiques de nombreux pays, y compris en France.
"Les fonctionnaires ayant appliqué ce plan inhumain ont été promus, et l’hôpital a obtenu son accréditation : en récompense, le personnel hospitalier à reçu 25 livres sterling en bon d’achat.
C’était en 2008, un an avant que la presse anglaise ne révèle la réalité sanitaire de Stafford. Aujourd’hui, le gouvernement a changé et les mots et les larmes de crocodiles manquent aux responsables politiques pour montrer au public anglais combien ce qui s’est passé à Stafford est “inexcusable”, et “épouvantable”. La réforme financière du NHS, elle, se poursuit pourtant. La réforme de la santé en France aussi…"

Sources : -Stafford Hospital: the scandal that shamed the NHS - Laura Donnelly The Telegraph 7:20AM GMT 06 Jan 2013
- Neglect and indignity: Stafford hospital inquiry damns NHS failings Denis Campbell, The Guardian, Thursday 1 December 2011 20.33 GMT


Voir aussi l'article du quotidien Le Figaro.
Xuan
Mardi 12 février 2013 Resistance

Scandale à Londres : un hôpital responsable de la mort de 1.200 patients


La réalité dépasse parfois l’imagination. Un scandale a récemment secoué l’opinion publique britannique. On a ainsi découvert il y a quelques jours qu’à l’hôpital de Stafford, ce ne sont pas moins de 1.200 patients qui ont perdu la vie entre 2005 et 2009 par manque de soins ou d’hygiène. Une affaire qui remet brutalement en cause le système de santé publique ( national health service ), fruit des contre-réformes libérales des années 80 et 90. David Cameron, Premier ministre britannique, a été contraint de présenter les excuses du gouvernement aux familles des victimes.

« Certains patients avaient tellement soif qu’ils buvaient l’eau des vases » , a dit ce même Premier ministre lors d’un discours au Parlement. Les conditions infernales dans lesquelles la direction maintenait l’hôpital ont été scrupuleusement et scientifiquement reconstituées dans un rapport de près de 1.000 pages établi sous la houlette de M. Robert Francis. Ce dernier affirme qu’il s’agit « d’une histoire épouvantable qui a occasionné d’insoutenables souffrances à des centaines de personnes pendant plusieurs années ». « Le système a ignoré les signaux d’avertissement et a fait passer les intérêts de l’entreprise et la réduction des coûts avant la sécurité des patients » , finit-il par ajouter.

« Les patients âgés et vulnérables n'étaient ni lavés, ni nourris, ni désaltérés. Ils étaient privés de dignité et de respect. Certains patients devaient se soulager dans leur lit quand personne ne les aidait à aller à la salle de bain » , a expliqué M. Robert Francis, qui a soulevé avec précision le manque récurrent de soins et d’hygiène. Enfin, le personnel n’était pas assez nombreux et mal (ou pas suffisamment) formé. Les membres de Stafford qui voulaient s’opposer à ces dérives faisaient l’objet de menaces ou étaient quelquefois victimes de harcèlement moral.

Afin de faire taire le scandale, M. Cameron a annoncé son intention de créer une nouvelle figure en charge de la surveillance des hôpitaux, une sorte d’inspecteur en chef qui diligenterait des inspections dans les différents lieux de soins. Mais le tollé ne stoppera probablement pas de sitôt. Parce qu’aucun des dirigeants ou des responsables de Stafford ou de la NHS ( national health service ) n’a été sanctionné, suspendu ou licencié.

Après Stafford, ce sont désormais huit autres hôpitaux qui font l’objet d’une enquête. Leur point commun ? Avoir enregistré ces dernières années un taux de décès de patients anormalement élevé. Les hôpitaux de Basildon, Thurrock, Colchester, Tameside, Blackpool et East Lancashire pourraient être sérieusement inquiétés ; trois mille personnes y seraient mortes par manque de soins ces dernières années.

Cameron a enfin annoncé la création d’une série de consultants, parmi lesquels Ann Clwyd, pour la gestion des plaintes et réclamations relatives aux hôpitaux publics. Cette députée travailliste avait dénoncé il y a un an le traitement reçu par son mari à l’hôpital de Wales à Cardiff, « où il est mort comme un poulet de batterie » .

Capitaine Martin


Edité le 12-02-2013 à 17:31:28 par Xuan


 
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