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marquetalia
Même au bout de son mandat,Obama continue sa politique de guerre contre la Russie -et son successeur multiplie les provocations contre la Chine,le Prcf a raison,les impérialismes en déclin des États unis et en renouveau du Japon préparent une confrontation contre Pékin-avec l appui du Npa en France?
marquetalia
l OSCE s en lave les mains,donnant carte blanche aux néonazis ukrainiens pour écraser les russophones de l est de l Ukraine,un massacre qu augure la tentative d assassinat du dirigeant de Lougansk.Reste à voir comment Moscou va réagir,d autant plus qu une agression est toujours possible en Moldavie contre la Transnistrie et la Gagaouzie,qui veulent incorporer la Fédération de Russie.


Edité le 02-01-2017 à 19:15:51 par marquetalia


marquetalia
http://alawata-rebellion.blogspot.fr
Xuan
"Russie : mauvais signal des députés français"

pleurniche le godillot atlantiste 'Le Monde'.

Cet événement fait suite à plusieurs missions de députés français de "droite" ou "d'extrême droite" vers la Syrie ou la Russie. Mais on remarquera que le dernier voyage comprenait la socialiste Marie-Françoise Bechtel, et que le groupe d'amitié France-Russie comporte des socialistes comme Pascal Terrasse, des écologistes comme Noël Mamère, ainsi qu'André Chassagne.

Malgré la messe délivrée par les médias aux ordres du PS, le vote de l'Assemblée Nationale montre que cette tendance n'est pas minoritaire au sein de la bourgeoisie. Elle traduit un rejet des contraintes imposées aux capitalistes et aux peuples d'Europe par l'hégémonisme US, et par là même les contradictions d'intérêt entre ce dernier et le second monde.

Cette tendance ne repose pas sur des opinions partisanes mais sur les intérêts économiques de certaines fractions des monopoles français.
Contrairement à la conception métaphysique, les contradictions sont à l'origine des transformations dans la vie, dans les sociétés et dans le monde.
Inévitablement comme tout ce qui naît et se développe, cette contradiction s'accentuera et la position atlantiste actuelle sera remise en cause au sein de la bourgeoisie française.

La dégringolade des socialos trouve ainsi son origine à la fois dans le rejet populaire des mesures anti sociales, et dans l'opposition d'une part grandissante de la bourgeoisie.

Sans leur laisser le pas sur la contradiction fondamentale dans notre pays entre la bourgeoisie et le prolétariat, nous devons pleinement prendre en compte le développement de ces contradictions, qui élargissent le front uni mondial anti hégémonique.

Notre mot d 'ordre de rejet de l'OTAN est plus que jamais d'actualité.


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Sur Histoire et Société :

L’Assemblée nationale française se prononce pour la fin des sanctions contre la Russie


28
AVR

C’est la première fois que le Parlement français se prononce sur le non renouvellement des sanctions économiques à l’égard de la Russie.

Le Courrier de Russie — publié jeudi 28 avril 2016

Jeudi 28 avril, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution sur la levée des sanctions économiques imposées à la Russie, contre l’avis du gouvernement.

Le projet de résolution, proposé par le député Les Républicains des Français de l’étranger Thierry Mariani, insiste sur l’impact « dangereux » des sanctions sur l’économie française, notamment marqué par une baisse de 12,1 % en 2015 des exportations françaises vers la Russie, une amplification « puissance 10 » de la crise du porc en France et l’annulation du contrat des Mistral.

Le document évoque également, comme dernier argument en faveur de la levée des sanctions, un « objectif commun » entre la Russie et la France : la lutte contre le terrorisme. « On ne peut demander à la Russie d’être partenaire dans le combat contre Daech et en même temps réclamer des sanctions à son encontre », écrivent les députés.

Le texte a été adopté par 55 voix pour contre 44 et deux abstentions. Les partisans de la résolution sont principalement les députés du parti Les Républicains (45 voix), à l’origine du projet, rejoints par une poignée de députés du parti socialiste, du groupe centriste UDI, du Front de gauche et du Front national. Le « Non » a été pour sa part soutenu par le PS (40 voix) et le groupe écologiste. A noter que seuls 101 députés sur 577 était présents lors du vote.

Qualifié de « surprise » par la presse française, le résultat du vote, qui ne jouit que d’une valeur symbolique, ne surprend guère Thierry Mariani, qui voit dans ce scrutin le reflet d’une opinion largement répandue dans la classe politique française. « Il existe cette fausse opinion rampante qui voudrait que tout le monde soit pour les sanctions et contre la Russie, alors que personne n’avait jamais posé la question au Parlement. Et quand on lui demande, on se rend compte qu’il estime que ces sanctions ne servent à rien, au grand dam des médias français qui s’attendaient à un vote négatif massif » , a expliqué au Courrier de Russie le député.

Aucune « surprise » non plus côté participation, continue M.Mariani, démentant les arguments selon lesquels le faible nombre de députés présents a joué en la faveur des Républicains. « Premièrement, l’audience était habituelle pour un jeudi matin. Deuxièmement, cette séance était annoncée depuis un mois. Et troisièmement, il y a ceux qui ont voté avec les mains et ceux qui ont voté avec les pieds. J’entends par là de nombreux députés socialistes qui ont préféré ne pas venir pour ne pas afficher leur soutien publiquement risquant de froisser une partie de leurs électeurs » , indique-t-il.

Enfin, Thierry Mariani espère que le Sénat suivra le vote de l’Assemblée et que cette résolution remontera jusqu’au chef de l’État. « La France passe son temps à parler de liberté de pensée et j’attends du gouvernement qu’il écoute le choix du Parlement », conclut le député.

Intervention de Mariani le 28 avril

En amont du scrutin, plusieurs représentants politiques français avaient appelé l’Assemblée à refuser de voter ce texte, parmi lesquels le secrétaire d’État aux affaires européennes, Harlem Désir. « Le sens de ces régimes de sanctions est de disposer d’un levier pour revenir à la négociation. Nous souhaitons la levée des sanctions en lien avec le règlement de la crise dans le Donbass. Si les accords de Minsk sont respectés, les sanctions seront levées» , avait-il déclaré.

C’est la première fois que le Parlement français se prononce sur le non renouvellement des sanctions économiques à l’égard de la Russie.


Edité le 02-05-2016 à 00:21:56 par Xuan


Xuan
Cette diffusion n'a pas plu aux journalistes godillots, à preuve cette campagne de dénigrement profasciste sur téléObs.
Réaction de 18 journalistes dans une lettre ouverte publiée sur le site de l'OBS
"Lettre ouverte à Paul Moreira après "Ukraine, les masques de la révolution"

Paul Moreira répond aux critiques sur son film


Sur le site première ligne télévision

http://www.pltv.fr/wp-content/uploads/2016/01/Ukraine-aff-IMPACT.jpg

PAR PAUL MOREIRA SAMEDI 30 JANVIER 2016

Lien vers la présentation du documentaire et les extraits vidéos « Ukraine : les masques de la révolution » de Paul Moreira diffusé le 1er février sur CANAL+

« Ukraine : les masques de la révolution » : réponse aux critiques

Quand j’ai commencé cette enquête sur l’Ukraine, j’ai découvert avec sidération à quel point le massacre d’Odessa en mai 2014 avait disparu des mémoires… 45 personnes tuées dans un incendie au coeur d’une grande ville européenne en plein milieu du XXIème siècle. Tout avait été filmé par des dizaines de caméras et de téléphones portables. Autour de moi, personne ne s’en souvenait.
45 Ukrainiens d’origine russe sont morts dans l’incendie d’un bâtiment provoqué par les cocktails Molotov de milices nationalistes ukrainiennes.
Après une rapide recherche, je découvrais que l’évènement n’avait pas été censuré. Il avait été abordé, évoqué, mais jamais enquêté. Comme s’il gênait.
Pourquoi ? Probablement parce que les victimes étaient d’origine russe. Ces victimes étaient rapportées comme des « personnes », sans qu’on sache qui elles étaient, qui les avaient tuées et pourquoi elles étaient mortes. Des « personnes » qui n’étaient personne.
Pour qu’on parle de ces morts, il aurait fallu que nos démocraties s’en émeuvent un peu, officiellement, solennellement. Des réactions fortes des chancelleries. Des communiqués des ministères des Affaires Etrangères. Et après l’invasion russe de la Crimée, les populations russophones, dans ce conflit, allaient garder le mauvais rôle.
Qu’est ce qui s’est passé ce 2 mai 2014, à Odessa ? Je l’ai découvert après avoir visionnés des heures d’images, interviewé des dizaines de témoins, retrouvé des victimes et des agresseurs, croisé les récits jusqu’à obtenir une relation des faits qui fasse sens de cette furie. Précision importante : je n’ai interviewé et diffusé que les témoins directs des faits, les gens que je voyais à l’image, cela me permettait de filtrer un peu les exagérations et les mensonges qui naissent toujours, du côté des attaquants comme des victimes. Le résultat de ce travail minutieux est au coeur du film qui est diffusé lundi soir par Canal+.
Lors de mon enquête sur ce massacre à bas bruit, j’ai vu l’importance des milices nationalistes. Elles étaient en première ligne dans les combats de rue à Maïdan, puis s’étaient formées en bataillons pour aller combattre à l’Est les troupes russes. Mais ces bataillons ne s’étaient pas dissous dans l’armée. Ils ne s’imposaient pas la même discipline. Ils pouvaient servir de supplétifs au gouvernement. Ou bien s’ériger en police parallèle. Et, oui, dans leurs rangs, les signes d’une idéologie néo-nazie étaient patents.
Mon enquête allait à l’encontre de la narration communément admise. Je savais que j’allais rencontrer une opposition virulente, qu’on allait m’accuser de faire le jeu de Poutine, de reprendre des éléments de sa propagande. Je ne m’attendais pas à tomber sur autant de déni, frisant parfois l’hystérie. Sur un site ukrainien, je suis qualifié de « terroriste » à la solde des services secrets russes. On demande l’interdiction du film. Et même l’ambassadeur d’Ukraine fait pression sur Canal+. C’est ce qui m’étonne le plus. Car il me semble que l’Ukraine doit de toute urgence se poser la question de ces groupes paramilitaires. Ils sont, comme l’affirme le film, la plus grande menace pour la démocratie ukrainienne.
Renoncer à dire ce que l’on sait parce que « ça fait le jeu de la propagande » russe, c’est soi-même devenir un propagandiste. On omet. Pas parce qu’on est menteur mais parce qu’on est pétri de bonnes intentions. Ne jamais oublier : de ces renoncements, naissent les pires théories du complot.
En France, les accusations sont venues principalement de deux blogs militants et d’un papier inhabituellement violent du journaliste chargé de l’Ukraine au Monde, Benoit Vitkine. Dans les trois publications, les arguments se ressemblent. Je n’ai pas assez nuancé ma perception de l’extrême-droite, elle va du néo-nazi brun-foncé, au beige clair du nationalisme. J’ai exagéré l’importance de ces groupes paramilitaires armés de kalachnikovs et parfois de tanks. Je n’ai pas assez souligné leur rôle héroïque dans leur combat contre les Russes. J’ai exagéré l’influence des Américains dans le changement de régime.
Et puis on met en cause certaines erreurs factuelles.
Je vais tenter d’y répondre ici.

Pour mettre en cause la rigueur de mon documentaire Benoit Vitkine ne cite qu’un seul exemple. Il m’accuse d’avoir sorti de mon imagination la fabrication d’une nouvelle génération de chars par le bataillon nationaliste Azov (pour lequel il semble nourrir une indulgence attendrie). C’est pourtant le cas. Et André Biletsky, le chef du bataillon, m’en a fait l’éloge avec beaucoup de fierté. 1,20 m de blindage à l’avant et des caméras vidéo en guise pilotage. On peut trouver les détails techniques de ces nouvelles bêtes de guerre ici.
Par ailleurs, Benoit Vitkine ne l’ignore pas, André Biletsky vient de l’extrême droite la plus radicale. Son poids électoral est faible (il est député tout de même) mais son poids en acier et en hommes aguerris est fort.
Ensuite, Benoit Vitkine insinue, sans rien citer à l’appui, que mon propos serait de mettre en lumière « l’installation d’un nouveau fascisme en Ukraine. » Vitkine doit être sacrément en colère pour écrire des choses pareilles. Je n’ai jamais dit que le fascisme s’était installé en Ukraine. La phrase clé de mon doc est : « La révolution ukrainienne a engendré un monstre qui va bientôt se retourner contre son créateur. » Puis je raconte comment des groupes d’extrême droite ont attaqué le parlement et tué trois policiers en aout 2015. Jamais je n’ai laissé entendre qu’ils étaient au pouvoir. Même si le pouvoir a pu se servir d’eux.
Le seul « bon point » que veut bien me décerner Benoit Vitkine, c’est d’avoir travaillé sur le massacre d’Odessa, un « épisode souvent négligé ». Je ne vous le fais pas dire, cher confrère…
Anna Colin-Lebedev tient un blog sur le site Mediapart. Elle, en revanche, me reproche justement mon traitement du « drame » d’Odessa. Elle prend un soin précautionneux à ne jamais écrire le mot « massacre », « tuerie », à ne jamais nommer précisément la sauvagerie de ces meurtres. Anna Colin-Lebedev affirme que ce « drame » donc n’est pas passé sous silence du tout. Et comme unique preuve, elle pose en référence des papiers publiés… un an après les faits. Ceux du Monde (de Benoit Vitkine) et de The Economist.
Un blogueur Olivier Berruyer, s’est livré à l’analyse des titres dans les jours qui ont immédiatement suivi le massacre. Cette analyse est disponible sur son site.
Anna Colin-Lebedev me reproche un récit « centré sur les larmes des victimes ». C’est vrai, j’ai donné la parole à une mère de famille qui avait perdu son fils de 17 ans, Vadim Papura. Elle m’a parlé avec réticence, elle était certaine que je ne garderais pas ses déclarations, que l’Occident ne se souciait pas de leur sort.
Je donne la parole aussi à des nationalistes ukrainiens dont certains avouent même un remord. J’ai interviewé les témoins directs de tout bord.
D’après Anna, tout est de la faute de la police, pas suffisamment efficace. C’est là dessus que le film aurait du se concentrer, affirme-t-elle. Pas sur les miliciens qui lancent des cocktails Molotov sur le bâtiment ou achèvent les blessés à terre. Pas sur le fait qu’aucun de ces tueurs n’a fait de prison et que le gouvernement ukrainien a saboté toute enquête judiciaire, comme le rappelle le papier de The Economist qu’elle a la bonté de citer en référence mais qu’elle n’a peut-être pas pris le temps de lire.
Voilà pour l’essentiel des critiques concrètes.
Après, on descend dans le minuscule.
Ainsi, Anna Colin-Lebedev me dit que j’évoque la présence du symbole d’Azov à Maïdan alors que le bataillon n’était pas encore créé. Il sera formé 3 mois plus tard. Certes, mais pour moi, c’est juste un changement de nom : leur symbole est partout à Maïdan, c’est celui du groupe Patriotes d’Ukraine; c’est le même chef, Biletzky, les mêmes hommes et ils se transformeront en bataillon militaire pour aller combattre à Marioupol. Donc, pour des raisons de clarté, j’ai pris la décision éditoriale de ne pas rentrer dans ce niveau de détail. Et ce fameux symbole, ça n’a pas l’air d’émouvoir mes critiques, est emprunté à une division SS, Das Reich.




Igor Moisichuk, d’après Anna Colin-Lebedev, n’était pas porte-parole du Pravy Sektor. Pourtant, il était présenté comme tel dans ce débat télévisé.



Igor est une figure des groupuscules nationalistes qui naviguait entre Azov et Pravy Sektor mais c’était surtout un escroc qui jouait pour son compte personnel. Il a fini par rejoindre le parti Radical et il a été emprisonné, devant notre caméra, après avoir extorqué 100 000 Krunas à un gars de son parti.
Dans le blog « Comité Ukraine » tenu par Renaud Rebardy, je suis accusé de ne pas signaler que le bataillon Azov avait intégré l’armée régulière.
Renaud Rebardy, aura mal entendu et surtout mal compris la nature des relations entre Azov et le gouvernement ukrainien.
Voilà le verbatim du commentaire tiré du film quand je rencontre Azov :
» Officiellement, cette brigade obéit à l’armée nationale ukrainienne. Et pourtant, nombre d’entre eux restent masqués. »
Et voilà ce que me dit leur chef André Biletsky sur leurs moyens :
» – Bon, si on parle finances, en ce qui concerne l’armement, il nous est fourni par l’Etat ainsi qu’une partie de notre équipement. Tout le reste est le fruit du travail des activistes parmi lesquels il y a des petits et des moyens businessmen qui investissent de l’argent et qui rendent tout cela possible. »
Lors de l’interview et dans des propos que j’ai finalement coupés au montage, Biletsky profère une menace voilée contre le gouvernement qu’il juge trop corrompu. La subtilité de Azov c’est qu’ils sont officiellement dans l’armée mais qu’ils gardent une grande marge d’autonomie.
Ensuite, Renaud Rebardy affirme qu’il n’a « jamais été question » de supprimer le russe comme langue officielle dans 13 régions ukrainiennes.
Les faits : le parlement ukrainien l’a proposé le 23 février 2014 et dès le lendemain la guerre démarrait. Les populations russophones s’inquiétaient pour leur avenir et Poutine en profitait pour déclencher des manoeuvres militaires. Le 28 février, le président ukrainien abroge la mesure. Mais c’est trop tard, le diable était sorti de la boite.
Renaud Rebardy, toujours, m’accuse de signaler que la nouvelle ministre des Finances ukrainienne est une ancienne diplomate américaine.
Natalie Jaresko a été naturalisée ukrainienne en décembre 2014 pour entrer au gouvernement.
Elle a travaillé d’abord comme diplomate au State Departement, spécialisée dans les pays de l’Est, de 1989 à 1995 mais par la suite, elle a maintenu un lien fort avec le gouvernement américain puisqu’elle a pris la présidence du Western NIS Enterprise Fund (WNISEF), un fond d’investissement chargé d’investir de l’argent d’une agence d’état américaine (USAID) dans l’économie ukrainienne. Elle y restera jusqu’à sa prise de poste au gouvernement ukrainien (en plus du fonds d’investissement privé qu’elle dirigeait : Horizon Capital).
C’est pas banal, non ?
Benoit Vitkine m’accuse de signaler que les nouveaux ministres de l’Economie sont « pro-business ». C’est pourtant de cette politique qu’ils se revendiquent : « agressivement pro-business », j’ai ça dans mes rushes. Et ça se traduit, par exemple, par une multiplication par quatre des prix du gaz. Entre autres.
Rebardy m’accuse aussi d’être trop sévère avec Oleg Tiagnibok, le chef de Svoboda. Je dis de lui : « Historiquement, il appartient à la mouvance néo-nazie« .
Cet homme a maintes fois déclaré qu’il voulait débarrasser le pays de sa « mafia judéo-moscovite » il utilise assez souvent le terme de » youpin ». Il a par ailleurs été le fondateur du parti social-national (ça vous rappelle quelque chose ?).
Autre critique, venue du blog militant euromaidan : j’ai donné la parole à Alexis Albou, un militant communiste d’Odessa qu’ils accusent d’être homophobe et rouge brun.
Pourquoi j’interroge Albou ? Pas sur ses opinions mais parce que j’ai découvert sur les images amateur sa présence dans le bâtiment d’Odessa, ce fameux 2 mai 2014. Et, je le rappelle, mon dispositif est de retrouver les gens qui sont sur les images et les faire commenter ce qu’on voit. J’essaye d’établir les faits. Et ce qui m’intéressait avec Albou, c’est qu’on le voit sortir intact de la maison des syndicats puis, peu après, à terre, très gravement blessé à la tête.
Qu’est ce qui s’était passé entre les deux ?
Enfin Anna Colin-Lebedev a relevé une phrase écrite dans la présentation du site internet de Premières Lignes qui annonce mon documentaire : « Personne ne s’est vraiment demandé qui ils (les groupes paramilitaires nationalistes ukrainiens) étaient« . Cette phrase est bien évidemment factuellement fausse. Mais si elle a vu le film et écouté surtout, elle sait que cette phrase ne s’y trouve pas. Elle a été écrite pour « vendre » le film sur le site internet de la boite de production et on peut donc l’imputer à un marketing maladroit.
Ceci étant dit. Si on en reste au niveau de la perception publique globale, oui, il est clair que le grand public ne connait ni l’importance des groupes néo-nazis ukrainiens, ni l’existence du massacre d’Odessa. Et cela, parce que cette question a été sous-traitée (ce qui est différend de : pas traité du tout). On sait, un peu, que du côté russe, des nationalistes d’extrême droite sont allés combattre dans le Donbass. Mais moins de l’autre bord.
Pour conclure, j’invite tout le monde à regarder le film, lundi soir sur Canal+ et de se faire son jugement sur pièces. Car, sur les réseaux sociaux, les gens qui m’insultent et me menacent sont précisément ceux qui n’ont pas vu le documentaire. Ils l’ont imaginé. La foi est une drogue puissante.

Paul Moreira


Edité le 05-02-2016 à 14:02:12 par Xuan


Xuan
POLEMIQUE A PROPOS DU FILM DE PAUL MOREIRA



Le lundi 1er février canal + diffusait, un reportage "Ukraine les masques de la révolution". Pour la première fois une autre version nous était donné que celle jusqu'à présent livré au public . Les masques tombent, restent quelques traces cependant de la fiction d'hier, il est difficile par exemple pour l'auteur d'admettre qu'a Odessa les pro Russe qui tenaient meeting devant la maison des syndicats étaient des militants syndicalistes et des membres du PKU, difficile de ne pas reconnaitre que la manifestation nationaliste avait été préparée de longue main, que la présence en masse de supporter d'un club de foot venu de l'extérieure avait été planifié par une personnalité oligarchique bien connu comme étant le financier de pravy sector, mas décidé aussi a faire main basse sur la ville et sur son port. Mais enfin on aperçoit les drapeaux du parti communiste et on peux faire aisément la différence entre les visages des adultes natifs de la ville défenseurs de leur acquis et des revendications ouvrière avec ceux des jeunes mercenaires fascistes. Oui car ce qu'oublie aussi de dire le reporter c'est que l'interdiction de la langue russe n'était pas la seule cause de la mobilisation de ces gens qui défendaient aussi leurs acquis , leurs salaires et leur droit au départ a la retraite pour soixante ans, comme nous en 2011, parce que le FMI avait exigé leur remise en cause, conditionné a l' aide financière du gouvernement putschiste. Il y a aussi le petit coup de patte donné par en dessous quand il explique que des militants d’extrême droite son venu pour soutenir les deux côté en conflit, comme si la dizaine d'identitaire qui se fait photographier sur toute les coutures se présentant comme des volontaires français étaient représentatif des milliers de combattants engagés dans les milices des républiques populaire! Dure de reconnaitre que ces combattants ont pour idéal l'union soviétique et la grande guerre patriotique, dure d'accepter que le drapeau de leur unités soit repris des régiments de l'armée rouge. Mais enfin ne boudons pas notre plaisir depuis deux ans que nous cessons de le répéter, une chaine majeur du paysage audiovisuel français a pendant une heure fait la démonstration images a l’appuie de l'existence de bandes fascistes armées par le pouvoir, financées et entrainées par les USA. Elle nous a montrait aussi la mise sous tutelle d'un pays européen par les état unis en train de s'installer en colonisateur d'un pays qu'ils ont ruiné pour capter les richesses.Je vous donne le lien pour accéder à la vidéo ainsi que plusieurs commentaires déclenchés par l’événement et ses réactions dans la presse ( car comme vous en doutez tout le monde n'a pas été ravi de cette mise au clair a une grande heure d'écoute)

Gilbert Rémond


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histoireetsociete
dieu me pardonne c'est son métier…


vidéo
Ukraine: pourquoi tout à coup, la télévision française accepte de rompre l’omerta?
02 Feb

Disons tout à coup combien nous nous félicitons d’un tel reportage, comme d’ailleurs au même moment la visite du Président Castro en France.
Si je rapproche les deux événements, ce n’est pas un hasard, le scénario est à peu près le même, de l’omerta générale au dialogue.. Dans les deux cas, à quelque-uns nous avons fait le siège des médias, publiés des livres, le tout s’est heurté au silence médiatique qui ne voulait pas savoir. Dans les deux cas, il a fallu que partout des camarades communistes toujours les mêmes mènent un combat exemplaire pour rétablir les faits.
Ukraine, le silence médiatique, en 2015, sur la fascisation, le drame vécu par la population qui ne voulait pas du coup d’Etat imposé par les Etats-Unis, a été tel que nous nous sommes heurtés à un mur. Même pour publier un article dans l’Humanité, il a fallu quelques journalistes courageux à contre courant autant que la pression de la masse des communistes. Bref quand Marianne et moi, à notre retour d’Ukraine, nous avons fait venir les mères d’Odessa, personne ne s’est déplacé sauf un journaliste de l’Humanité lui-même issu du Donbass et parlant russe. Le journal Marianne sous la plume de Jack Dion a fait un article. Quant à notre livre, relatant les faits, malgré les promesses, ni La Revue, ni le Monde Diplomatique n’en ont publié la moindre critique. L’article de l’Humanité s’est moqué de nous et au lieu de reprendre les faits s’est lancé dans un portrait à charge de deux vieilles dames…
En ce qui concerne Cuba, dans les années quatre-vingt dix, alors que l’ïle vivait un drame terrible et que personne ne donnait cher de la survie du « castrisme », alors que Robert Ménard aidé par publicis et Fabius, le Nouvel Obs et toute la presse en appelait à la lutte contre la dictature communiste, nous avons cherché à dénoncer l’opération, en vain. Un peu plus tard, au Monde diplomatique, nous avons eu plus de chance, il a fallu à la fois le rôle d’un des plus grands spécialistes de l’Amérique latine, Maurice Lemoine, , et le fait que l’un des rédacteurs en chef avait un fils élevé à Cuba qui était revenu pour être admis dans une des grandes école les plus prestigieuses de France, pour entrevoir la vérité, toute l’Am&rique latine l’exigeait. Autrement nous étions condamnés à l’objectivité totalement négative d’un trotskiste de choc, Jeannette Habel. Sur l’Ukraine, nous n’avons même pas eu la chance de la même écoute. En revanche, comme je l’ai raconté par ailleurs, Robert Ménard régnait en maître parrainé par les patrons de presse, même si les journalistes racontaient qu’ils le fuyaient.
Sur le plan politique, qu’il s’agisse de Cuba, de l’Amérique latine en général, il y a eu une aide, une seule que nous avons retrouvé à propos de l’Ukraine : il s’agit de Mélenchon. C’est pour cela que tout en étant pour que les communistes aient leur parti, leur candidat je n’accepte pas que l’on attribue à cet homme tous les malheurs du parti. S’il n’y avait pas eu Mélenchon, nous aurions dû laisser la dénonciation de ce qui se passait en Ukraine, comme en Syrie, à d’autres fascistes y compris Marine Le pen , Soral et d’autres qui entretenaient la confusion avec des portraits du Che et de Chavez, et qui pouvaient alors accomplir ce que l’on attendait d’eux : transformer les luttes à Odessa et dans le Donbass en mouvements d’extrême-droite. Diffamation, alors que là-bas, comme le dit le documentaire et notre livre, on accusait les résistants d’être des nostalgiques du communisme soviétique.
en toile de fond, l’intervention d’histrions bien connus comme BH et son réseau de presse, a prétendu gommer l’antisémitisme violent des néo-nazis du maïdan.Montrant par là que celui qui rentre ans Gaza sur une jeep, se fait passer pour la voix officielle des juifs, ne représente que les intérêts impérialiste, ceux-de la CIA. le cas est d’autant plus éclairant que sur la question ukrainienne Israél est divisé, entre communistes pro-URSS et extrême-droite de Liberman admirateur de Poutine, et ceux qui suivent la politique des Etats-Unis, et s’affirment parfois libéraux. non BHL représente directement la stratégie de la CIA dans notre monde médiatique et il n’est pas le seul dans ce cas…
Bref qui mène ce genre de combat sait à quel point le monde médiatique est devenu un système de propagande où l’on peut nier impunément les faits, le massacre à Odessa autant que celui jadis à panama sans crainte de la moindre faille journalistique. A partir d’un conformisme, d’un manque de moyens, et de la pression des rédacteurs en chef, la voix de son maître.
On sait combien les communistes sont l’ultime force de résistance non fascisante sur tout le territoire français, de Paris à Marseille en passant par le Rhône, du Pas de Calais au Tarn et au Bordelais, il y a eu partout une résistance à l’embrigadement. Partout ils ont été capables d’agir pour dénoncer le fascisme qui désormais menace l’Europe, comme l’avancée de l’OTAN menace la paix mondiale, et les sanctions imposées à la Russie sont un coup de pistolet que l’Europe sur ordre des Américains se tire dans le pied. Ils ont agi ensemble comme ils avaient su le faire pour Cuba, pour le Venezuela… Nous avons fait venir un responsable du parti communiste ukrainien, des mères dont les enfants avaient été massacrés à Odessa. Seuls les communistes de l’opposition, toutes tendances réunies ont répondu présent, les autres nous ont taxés de nostalgiques de l’URSS, comme ils refusent de connaître le débat qui se développe partout sur une estimation de ce qu’elle a réellement représenté pour les peuples.
Il a fallu une courageuse maison d’édition, DELGA… et d’autres qui se sont proposées…
Non tout n’est pas fini en France, au contraire mais il faut rassembler dans l’action les forces prêtes à combattre.

ALORS POURQUOI CETTE EMISSION DE TELEVISION.
Voilà nous y sommes : Hollande reçoit Raoul Castro, incontestablement les Etats-Unis ont donné l’autorisation, leur reconnaissance de l’impossibilité de mettre à genoux le peuple cubain s’accompagne d’une aggravation des conditions de la lutte menée contre les gouvernements progressistes, le Venezuela en particulier. Partout le scénario est le même, les Etats-Unis utilisent la crise qu’ils provoquent et les fautes politiques de gouvernements dans leur lutte contre la corruption, l’absence sans doute d’un parti… Ils provoquent de larges coalitions qui vont de l’extrême-gauche gauchiste à l’extrême-droite du capital, en passant par l’internationale socialiste et ils déstabilisent ceux qui résistent, l’Argentine, le Brésil, le Venezuela. Cuba jouit d’un immense prestige et les Etats-Unis espèrent bien isoler Cuba en le reconnaissant, en provoquant aussi l’afflux occidental, d’en finir avec la vague progressiste et au-delà un des bastions d’un monde multipolaire, de nouveaux rapports sud-sud. Rien n’est terminé car le capitalisme n’a rien à offrir aux mécontents des régimes progressistes comme le prouve l’Argentine et l’impossible gouvernance du Venezuela.
Mais revenons à ce film, pourquoi la réalité peut-elle être entrouverte à propos de l’Ukraine ? Pourquoi ce film? pourquoi l’Humanité où les journalistes ont le plus grand mal à faire passer un article sur ce qui ce passe réellement en Ukraine, et qui ne laissera jamais filtrer le débat tel qu’il a lieu dans l’ex-Union soviétique tel que grâce à Marianne nous la découvrons dans ce blog, le cinéaste est interviewé..
Redisons l’essentiel : à quel point nous nous réjouissons.de l’obligation qui est faite de reconnaître la réalité.. Oui nous nous félicitons de l’avancée de la vérité, même si on continuera à nous dire stalinienne ou autre gracieusetés, on ne voudra garder de nos combats que cette diffamation là, sans jamais voir que nous nous avons notre métier aller voir ce qui se passait sur le terrain avant de dire n’importe quoi en suivant la propagande de la CIA, l’important c’est le résultat.
Oui mais pourquoi? Pour Cuba, c’est clair… Tout part de la résistance du peuple cubain et de la manière dont l’impérialisme a dû en tenir compte.
Pour l’Ukraine, je crois qu’il faut rapprocher cette découverte tardive des faits de la visite de Macron à Moscou où il s’est prononcé pour la levée des sanctions? suivi il y a peu par le ministre de l’agriculture Le Foll, confronté à la colère des agriculteurs, des Bretons en particulier, de la filière porcine et d’autres a été obligé de se prononcer lui aussi contre les sanctions. L’Europe est confrontée à ce que nous annoncions, les conséquences directes et indirectes des sanctions.
En outre la politique au Moyen-Orient, la crise des migrants et le terrorisme, ont aussi confronté le gouvernement français aux conséquences de ses choix. Il n’a pas évolué sur le fond, non seulement il reste allié de ceux qui provoquent le terrorisme, mais il continue à soutenir Erdogan en s’opposant par exemple à la participation des Kurdes aux négociations de paix. Nous n’avons pas le temps de souligner toutes les incohérences de cette politique qui a privé la France du rôle qu’elle jouait au Moyen-Orient.
Ce que nous en retirons c’est que la France de Hollande aujourd’hui est contrainte tant du point de vue économique (crise agricole) que d’un point de vue politique (migrations, terrorisme) de choisir une politique plus réaliste avec Moscou. Mais il ne faut pas se faire d’illusions, la France n’a pas recouvré son indépendance, elle agit dans le cadre d’un système de vassalisation aux Etats-Unis qui ne cesse de se renforcer. Donc l’Amérique a donné l’autorisation.
Si l’on a laissé passer ce film malgré l’omerta imposé désormais aux médias français, c’est pour ces raisons, pour pouvoir dire dans le cadre d’une évolution de la politique : nous ne savions pas, nous avons découvert…

Danielle Bleitrach


31
jan
2016
marquetalia
les nazbols et autres nationaux bolcheviques -que je ne cautionne pas!-soutiennent le morcellement de l Ukraine-minorités hongroise en Transcarparpathie,roumaine plus bas,polonaise,et bien sur la Novorossia. http://www.lucmichel.net/2014/08/02/lucmichel-net-lukraine-implose-voici-la-transcarpathie-qui-declare-son-independance/
marquetalia
des centaines de milliers de mercenaires occidentaux combattent en Ukraine! http://novorossia.today/des-centaines-de-milliers-de-mercenaires-de-l-otan-en-ukraine/
Xuan
Danielle Bleitrach signale cette déclaration de Mélenchon :

Une position importante de Mélenchon mais qui devrait déboucher sur l’organisation d’une manifestation


16 FÉV UKRAINE –

une fois de plus sur les questions internationales Mélenchon témoigne d’une lucidité que l’on pourrait espérer voir partager par le PCF. Si je dis cela ce n’est pas simplement pour critiquer le PCF, mais au contraire parce que je sais par expérience que seul le PCF a encore la capacité d’une organisation à la base si affaibli soit-il. Ce qui est ma limite de l’adhésion à Mélenchon à partir d’un tel texte, est que tout en reconnaissant ses qualités de tribun, son courage polit…ique, celle-ci reste trop limitée aux plateaux de télé et je ne vois pas la manière dont chacun peut y prendre place. Il y manque l’organisation. Aujourd’hui nous aurions besoin d’une grande manifestation contre la guerre avec le contenu de ce texte. Il faut l’organiser et pas laisser aux aventuriers d’extrême-droite le soin de casser ce qui pourrait être un mouvement de masse



« Guerre totale » !?
[Un article de Jean-Luc Mélenchon]


Je désapprouve totalement ces grands mots qui évoquent cette « guerre totale » en Ukraine : comme s’il était possible d’oublier qu’il s’agit de faire la guerre à la Russie, absurdité dévastatrice totale. À présent, le danger est extrême. Sans doute est-ce pourquoi les responsables français et allemands sont-ils allés à Moscou. Tant mieux. Il était temps. Les provocateurs ukrainiens n’ont pas chômé. Ce sont les mêmes qui font échouer tous les accords depuis le début de la crise. Si je m’avance autant, c’est parce que personne ne peut prouver quel est l’intérêt de Poutine à une telle escalade ! D’ailleurs, après des mois de bavardages, de promesses non tenues côté américain et européen, nous voici revenus au point de départ. C’est le plan franco-allemand. Il prévoit une plus large autonomie des régions rebelles. Il se fonde sur la ligne de front actuelle. Excellent ! C’est le plan proposé par les Russes dès le début du conflit : une Ukraine fédérale ! Il va de soi que le projet d’une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne est excellent pour empêcher les exactions des milices d’extrême droite ukrainiennes avec ou sans uniformes de l’armée du président Porochenko. La qualité de ces avancées est évidente.

Mais elles ne peuvent faire oublier le harcèlement médiatique qui s’est prolongé comme un bruit de fond de pure propagande tout au long des semaines et encore à cette heure. On a retrouvé pendant des semaines les montages du style de ceux utilisés pour justifier les guerres d’Irak ou réclamer celle de Syrie. Les récitants des médias ont débordé d’irresponsabilité en prêchant la haine anti-Russe, en étouffant les crimes de guerre du gouvernement d’extrême droite Ukrainien, son président oligarque et en diabolisant d’une manière irresponsable la Russie et Vladimir Poutine. Rien de nouveau sous le soleil, dira-t-on. C’est vrai. Mais il est important que chacun de vous, mes chers lecteurs, en prenne pleinement conscience pour apprendre à penser librement. Tout dépend de cette liberté de penser informée, quand les évènements s’enflamment. On ne répète jamais assez cette mise en garde contre la machine à bourrer les crânes et sa propension à faire oublier ensuite ses turpitudes par des diversions. Je ne parle pas dans l’émotion de la machine incroyable à insulter et diaboliser qui s’est déchaînée contre moi au lendemain de la victoire de Tsipras. « Le Monde » a de nouveau battu quelques records inadmissibles en la matière. Non seulement à mon sujet, ce que je trouve toujours aussi consternant, mais contre la Grèce et, pire que tout, contre la Russie avec un appétit pour la guerre stupéfiant.

Pour ma part, je vais m’impliquer davantage dans le débat sur l’Ukraine et la Russie. Et surtout dans le combat contre la diabolisation de la Russie. L’insulte qu’a été le fait de ne pas inviter Poutine aux cérémonies de la Libération des camps ne peut se reproduire. C’est là un des instruments de la reconstruction d’une mémoire artificielle sous contrôle de la propagande qui voudrait faire des États-Unis les libérateurs exclusifs du continent. La vérité est tout autre. Sans l’Armée Rouge et le sacrifice de vingt millions de Russes, rien n’aurait eu lieu et il est même possible que les USA se soient accommodés de bien des choses, comme l’a montré leur soutien jusqu’à la dernière minute au régime de Vichy. La peur des rouges a accéléré le débarquement de Normandie. Il est frappant de voir comment, dans les enquêtes d’opinion, on constate qu’après-guerre une très large majorité, témoins directs des évènements pensaient que les Russes étaient les libérateurs essentiels. On voit alors comment cette proportion s’est inversée après l’absorption massive de drogues médiatiques. Pour ceux que cette mise au point rendrait nerveux, je voudrais rappeler que le général de Gaulle ne célébrait pas le 6 juin. Ses raisons ont été clairement énoncées. Voici ce qu’il en disait : « Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi. »

Jean-Luc MÉLENCHON


Edité le 17-02-2015 à 23:07:43 par Xuan


marquetalia
les Etats Unis vont commencer à entrainer l armée ukrainienne http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-17665.html
 
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