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![]() Au Chili le peuple se lève contre le capitalisme et l’appauvrissement généralisé qu’il impose , par Cecilia Zamudio https://histoireetsociete.wordpress.com/2019/10/20/au-chili-le-peuple-se-levecontre-le-capaitalisme-et-lappauvrissement-generalise-quil-impose-par-cecilia-zamudio/ 20 OCT Au Chili après l’Équateur, le refus du pillage, des exigences du FMI pour faciliter la pénétration des multinationales, le vol des ressources, la destruction de l’environnement, la dette consacrée aux infrastructures de ce pillage est imputé aux peuples qui n’en bénéficient pas. La hausse du prix du transport a été la goutte qui a fait déborder le vase, dans un pays où la moitié de la population a atteint un salaire minimum, dont il doit consacrer près de 15 % au paiement des transports. Sommes-nous Français si éloignés de cette logique du sous-développement ou est-elle en train de nous rattraper? la lutte de nos camarades cheminots, celle des gilets jaunes, celles de l’hôpital disent-elles autre chose? la solidarité, la prise de conscience du caractère mondialisé de l’assaut est indispensable. Les forces de répression sont prêtes à en finir avec la démocratie qu’ils proclament (Traduction et note de Danielle Bleitrach). Les peuples se lèvent, contre le capitalisme et l’appauvrissement que celui-ci provoque pour les majorités, pour la classe exploitée. Le peuple se lève dans tout le Chili contre le pillage capitaliste, contre l’exploitation et la précarisation des conditions de vie. Il se lève contre le pillage que commettent les multinationales minières, énergétiques, de l’agro-industrie (etc.), celles qui dévastent des rivières, des montagnes et des glaciers et détruisent le peuple mapuche, les autres peuples autochtones et la petite paysannerie. Il se lève contre le vol légalisé dans le capitalisme. Il se lève contre les impositions du fonds monétaire international, contre les dettes inutiles et infâmes contractées par les gouvernements marionnettes avec les institutions de l’impérialisme ; les dettes et leurs intérêts usuriers que, si le capitalisme continue à régner, la classe exploiteuse fera payer aux peuples, hypothéquant la santé, l’éducation, les ressource naturelles, etc. Les « prêts » qu’impose le FMI, ce sont des dettes totalement inutiles (et plus pour des pays aussi riches en ressources comme le Chili ou l’Equateur) : le problème, c’est que les ressources sont pillées par le capitalisme transnational, la richesse est volée et non reversée pour le Bien-être des communautés, la nature est pillée sur l’autel de l’accumulation capitaliste d’une poignée, la souveraineté alimentaire est inexistante quand la terre est entre les mains de la propriété privée. Le problème est le système, et bien sûr on ne remédie pas à l’appauvrissement causé par le pillage capitaliste avec un plus grand pillage. Les « prêts » du FMI sont un mécanisme prédateur : les montants seront versés au paiement des besoins en infrastructures des multinationales extractives (pour augmenter le pillage qu’ils commettent déjà), au paiement des intérêts de dettes précédentes, dans les poches de la Bourgeoisie ; et ce sera le peuple qui doit payer les prêts et ses intérêts usuriers, dans cet esclavage aberrant qui broie des vies et des écosystèmes. La hausse du prix du transport a été la goutte qui a fait déborder le vase, dans un pays où la moitié de la population a atteint un salaire minimum, dont il doit consacrer près de 15 % au paiement des transports. Le salaire n’est pas atteint pour le paiement du panier alimentaire de base, de la location, etc. L’éducation et la santé sont privatisées pour le profit d’une poignée de milliardaires et pour l’exclusion des majorités. En raison de tout ce qui précède, 80 % des personnes âgées de plus de 18 ans sont endettés (rapport dette personnelle, Université Saint-Sébastien). Les AFP sont un autre vol surdimensionné contre le peuple chilien, ces entreprises privées sont les caisses de cotisation imposées par l’état bourgeois. Ils commettent un vol quotidien contre le peuple travailleur. Le peuple dit ça suffit et sort dans les rues dans toutes les villes et régions du Chili. L’État bourgeois envoie ses forces répressives : des militaires, des carabiniers, des policiers déclenchent une répression brutale. Les médias de la bourgeoisie traitent les manifestants de « Vandales « , de « Violentistas « , et les forces répressives de » dépassées « : ils appliquent le même scénario de mensonges qu’ils ont appliqués en Equateur, et qu’ils appliquent toujours contre tout Peuple qui lutte pour la justice sociale. Le gouvernement déclare l’état d’exception et sort les chars dans les rues. Mais le combat du peuple, fatigué de tant de vol, de tant d’injustice, de l’exploitation capitaliste quotidienne, continue. C’est la lutte des classes. La classe d’exploitant commet continuellement une guerre contre la classe exploitée : une guerre d’exploitation, de pillage, d’exclusion, d’affamement, de manipulation, d’aliénation, de répression si la classe exploitée ne plie pas le dos docilement. La classe exploitée pourra sortir de la guerre continue avec laquelle la presse la bourgeoisie, par la lutte. Sur toute la planète, les peuples s’élèvent contre le capitalisme et leur barbarie ; nous n’apprenons que 1 % de ces courageux combats, parce que les médias sont la propriété de la classe exploitante, et les destine à garder les peuples aliénés de la réalité, à promouvoir la désinformation, la xénophobie, le racisme, le machisme, l’individualisme, à garder divisée et soumise la classe exploitée. Mais la lutte continue, malgré les dards des forces répressives et des forces d’aliénation massive ; parce que les envies de justice sociale et la dignité des peuples sont irréductibles, sortent obstinément comme ces fleurs qui brisent le ciment. |