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marquetalia
Xuan a écrit :

Comme l'indique le titre de ce fil, la bourgeoisie nationale (et ceci indépendamment de l'étiquette affichée) ne peut assurer l'indépendance nationale face à l'impérialisme, même si ses propres intérêts sont bafoués.

De fait les révolutions nationales bourgeoises ne sont plus viables depuis la révolution d'octobre et l'avènement de la société socialiste.
Seul le parti du prolétariat peut amener à son terme la révolution de Démocratie Nouvelle, et construire le socialisme.
la guérilla maoiste népalaise a pris le pouvoir à Kathmandou depuis plus d une décennie;pourtant,la dictature du prolétariat n y a pas été pour autant instaurée.
Xuan
Comme l'indique le titre de ce fil, la bourgeoisie nationale (et ceci indépendamment de l'étiquette affichée) ne peut assurer l'indépendance nationale face à l'impérialisme, même si ses propres intérêts sont bafoués.

De fait les révolutions nationales bourgeoises ne sont plus viables depuis la révolution d'octobre et l'avènement de la société socialiste.
Seul le parti du prolétariat peut amener à son terme la révolution de Démocratie Nouvelle, et construire le socialisme.
Xuan
9 août 2018
http://www.legrandsoir.info/et-maintenant-le-nicaragua.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook
Et maintenant le Nicaragua


RÉPUBLIQUE SOCIALE


Le scénario se répète. Inlassablement. A chaque fois ce sont des gouvernements de gauche, progressistes ou socialistes qui sont visés. Tandis que les régimes les plus obscurs, mais aussi les plus serviables vis à vis de l’Empire, continuent de jouir d’une totale impunité.

Cuba, Paraguay, Honduras, Brésil, Equateur, Venezuela, c’est maintenant au tour du Nicaragua d’être victime de violentes tentatives de déstabilisation n’ayant qu’un seul but : le renversement de Daniel Ortega, de son gouvernement, et de la Révolution sandiniste.

Une Révolution populaire qui a récemment fêté son 39ème anniversaire, célébré par des centaines de milliers de partisans dans les rues de Managua, la capitale.

Preuve de la popularité des dirigeants actuels, popularité qui s’était d’ailleurs traduite dans les urnes en novembre 2016, le peuple nicaraguayen avait en effet redonné sa confiance pour un nouveau mandat au Front sandiniste de libération nationale (FSLN) et à Daniel Ortega.

Malheureusement, le Nicaragua ne découvre pas ces violences et ces crimes, commandés depuis Washington, qui ne cesse d’appuyer toute force, si violente soit-elle, s’opposant à un gouvernement de gauche. Aux premières heures de la Révolution sandiniste, lorsqu’en 1979 le Front sandiniste de libération nationale (FSNL) prend le pouvoir, en chassant la dictature dynastique des Somoza, la bourgeoisie et la droite ne tardent pas à réagir.

Les Etats-Unis, qui ont alors pour unique obsession de stopper, partout dans le monde, les mouvements communistes, socialistes, ou se revendiquant comme tels, vont financer et armes ce qu’on appelle les « contras ». C’est à dire une milice contre-révolutionnaire qui, pour renverser le nouveau pouvoir populaire, va commettre de nombreux crimes, et provoquer une guerre civile qui coûtera la vie à 30 000 personnes.

Les contras n’hésiteront pas à détruire tout bâtiment utile au peuple : hôpitaux, écoles, routes, usines, récoltes, seront la cible des attaques contre-révolutionnaires. En 1990 après la fin de la guerre civile, les élections, qui avaient vu le triomphe en 1984 du FSLN, permettent à la droite de revenir au pouvoir. S’en suivent des années de recul social, de privatisations, et de destructions des acquis sociaux de la Révolution.

Un retour en arrière auquel le peuple dit stop en 2006 en redonnant sa confiance à Daniel Ortega et au Front sandiniste. Une confiance réitérée en 2011 et en 2016. Depuis 2006, grâce à l’action du gouvernement le Nicaragua rattrape son retard.

L’alphabétisation, les soins gratuits, et les nombreuses missions promues par le gouvernement pour le logement, la nourriture sont salués par les organismes de l’ONU. De même que ce petit pays est le seul, au monde, à disposer d’un bataillon militaire, spécialement affecté à la préservation de l’environnement et à la lutte contre la déforestation. (voir La réussite du Nicaragua).

La situation vécue en 1979 rappelle étrangement ce que le Nicaragua vit, de nouveau, aujourd’hui. Loin de l’image d’une révolte populaire et démocratique, ces excités détruisent les routes, les centres de santé, s’en prennent aux militants sandinistes, à la police et à l’armée. En France, les gens et la classe politique sont choqués de voir quelques énergumènes casser des vitrines lors de manifestations.

Mais ils érigent en héros ceux qui, au Nicaragua, au Venezuela, détruisent les biens publics qui appartiennent au peuple entier. En France, attaquer un policier ou un militaire est interdit, et peut s’apparenter à du terrorisme. Rien de plus normal. Dans ce cas pourquoi le meurtre ou l’attaque de policiers nicaraguayens est-il considéré comme un acte de révolte légitime et pacifique ? Lorsqu’on évoque le gouvernement du Nicaragua, de quoi parle-t-on ? D’un gouvernement populaire, sans aucune contestation possible de gauche, mais qui, il est vrai, a renoncé à certains aspects du sandinisme des origines.

Certains déploreront cela, d’autres applaudiront. Mais celui qui se prétend révolutionnaire, ou simplement de gauche se doit de soutenir le gouvernement de Daniel Ortega. Ceux qui voudraient faire croire que les violences orchestrées par les manifestants sont le fait de ceux souhaitant un retour au source du sandinisme se trompent. Quel révolutionnaire s’évertuerait à détruite justement les acquis de la Révolution pour montrer son opposition au gouvernement ? En réalité les violences orchestrées depuis Washington ne sont pas une surprise pour quiconque s’intéresse d’une manière objective à la géopolitique internationale. Tous les anciens pays qui avaient des liens, ou qui appartenaient au bloc socialiste, ou bien simplement revendiquent leur indépendance et leur anti-impérialisme sont, un jour ou l’autre, soumis au gourou des Etats-Unis et de leurs alliés serviles.

Et l’Amérique latine, qui avait connu un souffle progressiste à partir des années 2000, ne déroge pas à la règle.

Nos amis brésiliens, honduriens, paraguayens, peuvent témoigner du dur retour à la réalité néolibérale. L’Equateur est aussi en passe de connaître ce sort après des années de Révolution citoyenne. Le nouveau président, bien qu’au prénom si évocateur de révolution [Lénin] ne semble pas avoir pour objectif la poursuite des acquis sociaux et lui préfère un retour en arrière. Alors même que ce Lénin Moreno fut élu par et avec le parti Allianza Pais, ainsi que Rafael Correa.

Le socialisme ou l’impérialisme, Moreno a fait son choix en se tournant vers le voisin nord-américain et en tournant le dos à plusieurs années de Révolution. La Bolivie et le président Evo Morales devraient donc se méfier. Car elle pourrait bientôt être l’objet de déstabilisations similaires, qui ont déjà existé par le passé, mais qui pourraient revenir à la charge sitôt qu’ils se rendront compte que le peuple nicaraguayen reste fidèle à son gouvernement, à ses principes et à sa glorieuse révolution populaire.

République sociale
Xuan
9 août 2018
http://www.legrandsoir.info/nicaragua-19-juillet-1979-19-juillet-2018.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook

Nicaragua. 19 juillet 1979 - 19 juillet 2018



Naguère, sans désoler nos médias, les Contras massacraient en masse : médecins, instituteurs, jeunes alphabétiseurs, simples citoyens…


Jean ORTIZ
Ce petit pays d’Amérique centrale est à feu et à sang. Le président, Daniel Ortega, ex guerillero sandiniste, semble loin des idéaux de la révolution. Mais les Etats-Unis n’ont pas renoncé à leurs velléités de déstabilisation.
Analyse de Jean Ortiz, correspondant de « l’Humanité » au Nicaragua lors de sa libération du joug de Somoza en 1979.


Je l’ai tant aimée cette révolution sandiniste où de jeunes « muchachos », munis sur les barricades « d’explosifs caseros (faits maison) », d’armes automatiques, finirent par chasser une dictature héréditaire de près d’un demi-siècle, au prix de 30 000 morts (sur environ 3,8 millions d’habitants) ; l’avant-dernier satrape, Somoza, Anastasio, empocha même l’aide internationale destinée à reconstruire la capitale après le terrible tremblement de terre de 1972. Les combats de 1979 et l’héroïque Masaya, soulevée, son cœur indien rebelle, Monimbo, et Managua, la capitale, libérée, le 19 juillet 1979, par l’insurrection sandiniste. Les jeunes « muchachos » ivres de bonheur, ne tiraient pas sur les tortionnaires de la terrible Garde nationale qui s’accrochaient aux avions pour quitter le pays.


(photo : Nixon et Somoza).

Somoza, créature pur jus de Washington, propriétaire de la moitié du pays, avait même créé une agence de don de sang où les pauvres venaient vendre leur plasma au prix d’une banane. La direction du FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale, créé aux débuts des années 1960), était composée de trois courants : des marxistes, comme le fondateur Carlos Fonseca Amador, à la stature d’un grand dirigeant populaire, jusqu’aux sociaux-démocrates, les « terceristes », Daniel et Humberto Ortega.

Après la victoire, le 19 juillet 1979, puis les changements progressistes, très vite, les Etats-Unis de Reagan multiplièrent leurs ingérences : financements à des mercenaires, « la contra » qualifiée de « combattants de la liberté », elle qui tuait des médecins, des instituteurs, de jeunes alphabétiseurs… Ces mercenaires assassinèrent 29 000 personnes, la plupart de simples citoyens.


Très vite aussi se posaient, dans le cadre du « gouvernement de reconstruction nationale », les questions de fond : quelles alliances, quel type d’économie, quelles stratégies ? Ces affrontements idéologiques ont plus tard conduit au départ des militants à forte aura : James Weellock, Henry Ruiz (Modesto), d’écrivains comme l’ex-Vice-président Sergio Ramirez, l’éloignement de l’extraordinaire poète Ernesto Cardenal, et puis des scissions, et Daniel Ortega s’est imposé progressivement comme le leader du processus de libération, élu démocratiquement. Les sandinistes revinrent au pouvoir en 2007, après 16 années de politiques néolibérales délétères. Daniel Ortega fut réélu en 2011 et 2016. Mais les programmes n’étaient plus ceux de la « Révolution ».

Ortega, qui fut l’artisan notamment de la réforme agraire, des premières mesures sociales, n’hésita pas, dans des moments difficiles où il était contesté, à nouer alliance avec l’archevêque farouchement conservateur et une partie de la droite, le parti libéral conservateur corrompu, et ultra-libéral. Peu à peu « l’ortéguisme » s’éloignait du sandinisme. Les accusations de corruption, fondées ou non, mal ressenties par le peuple, inquiétaient. Mais Daniel Ortega disposait toujours d’une base populaire majoritaire, et modifiait même la constitution pour se représenter. Les alliances contre-nature, et le grand écart permanent que la situation impose aux sandinistes, se traduisirent par des infléchissements « libéraux ». Puis fut annoncée, dans le déficit de consultation, un chantier pharaonique : la construction d’un grand canal interocéanique.

La situation du pays, malgré les acquis sociaux du sandinisme, obligea le gouvernement- qui avait un pied dans l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique), et bénéficiait de l’aide du Venezuela, tout en ayant l’autre pied dans un autre traité de libre commerce avec notamment les Etats-Unis - à négocier avec le secteur privé et le FMI, sur les retraites, et à proposer un pacte « d’unité nationale ». Les syndicats refusèrent les remèdes de cheval du FMI ; le pouvoir pencha finalement du côté des travailleurs. Mais le 16 avril dernier, le président Ortega, annonça une série de mesures austéritaires (« la résolution 1/317 » pour tenter de redresser la situation économique et de combler un déficit considérable : augmentation notamment des cotisations sur les retraites (des retraités) de 0% à 5%. La colère populaire ne tarda pas à gronder... Le 21 avril 2018, devant l’ampleur du mécontentement, le président Ortega est contraint de rétropédaler, de supprimer la résolution, et d’appeler à un « dialogue national ».

Mais le mal est fait. Des groupes d’étudiants, cagoulés, fer de lance de la violence, profitent de la situation et se lancent dans une stratégie insurrectionnelle, pillent, séquestrent, attaquent au mortier, tentent de créer les conditions d’un renversement du régime... rejoints par le patronat (le COSEP), la hiérarchie de l’Eglise, une partie importante des couches moyennes. Et les revendications se globalisent, Monimbo se soulève (un crève-cœur) ; les opposants, manipulés par Washington engagé dans une stratégie de liquidation du régime, exigent le départ de Daniel Ortega, et de la vice-présidente, son épouse.

Depuis trois mois, la violence règne au Nicaragua ; la crise politique n’a cessé d’enfler au point de se transformer en quasi-insurrection. Le peuple, attaché au sandinisme, veut surtout la paix, et l’a manifesté par de grandes marches. Mais toute une partie de l’opposition refuse tout dialogue. Les organisations humanitaires internationales parlent de près de 300 morts.

A partir des affrontements, la machine médiatique s’est mise en marche, présentant les victimes comme des bourreaux, parlant de dictature, etc. On connaît ces ressorts de guerre idéologique, à l’œuvre, au Honduras, au Venezuela, au Brésil, en France... Nous sommes nombreux à souhaiter que le sang arrête de couler, que Washington cesse de s’ingérer, et que la crise se dénoue autour d’une table. Mais au pays des volcans, la terre tremble toujours plus ou moins.

Jean ORTIZ
(L’Humanité Dimanche de cette semaine a publié un condensé de ce texte).
marquetalia
et le Costa Rica ?
pzorba75
Le Mexique a déjà été dirigé par la fausse gauche, sans résultats significatifs, alignement aux ordres de l'impérialisme US constant.


Edité le 15-05-2018 à 05:21:50 par pzorba75


marquetalia
Si Ortega est renversé,il ne restera plus que le Costa Rica à être dirigé par la gauche en Amérique Centrale.la surprise va venir du Mexique le 1 er Juillet....
marquetalia
analyse du role de l impérialisme au Nicaragua https://blogs.mediapart.fr/pizzicalaluna/blog/040518/amerique-latine-guarimba-au-nicaragua
marquetalia
Cuba continue de soutenir le Nicaragua https://alencontre.org/amerique/amelat/nicaragua/nicaragua-le-gouvernement-cubain-reitere-son-soutien-a-daniel-ortega.html
marquetalia
https://en.m.wikipedia.org/Communist_Party_of_Nicaragua
 
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