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Xuan
Le rapprochement avec Cuba requiert que les Etats-Unis renoncent à leur arrogance


French.xinhuanet.com - Publié le 2016-03-21 à 10:53


Le président américain Barack Obama arrive à l'aéroport international Jose Marti de La Havane, le 20 mars 2016.(Xinhua/Liu Bin)

BEIJING, 21 mars (Xinhua) -- La visite du président américain Barack Obama à Cuba est largement perçue comme une décision historique de la part de l'Oncle Sam, mais un rapprochement total avec Cuba requiert des Etats-Unis qu'ils se retiennent d'imposer leur idéologie aux autres et de traiter les autres en tant qu'égaux.

Les deux nations ont fait preuve de vision stratégique et de bonne volonté dans leurs efforts pour mettre fin à leur rivalité vieille d'un demi-siècle et pour rendre possible la visite de M. Obama. Ce rapprochement est appelé à devenir un héritage de la présidence de M. Obama.

Pourtant, il est encore trop tôt pour prédire un dégel à part entière des relations entre La Havane et Washington, étant donné les différences énormes et profondes entre les deux pays.

Le voyage de M. Obama, aux yeux de nombreux observateurs, est probablement un geste visant à briser la glace, au mieux, et rien de plus qu'une manœuvre visant à semer la discorde afin de désintégrer la ligue de gauche en Amérique latine.

M. Obama a tardé à agir pour la levée de l'embargo vieux de plusieurs décennies contre Cuba, lequel a pesé sur l'économie de l'île et la vie du peuple cubain.

En outre, cette visite, ainsi que d'autres efforts de l'administration Obama visant à restaurer les relations, a déclenché d'énormes réaction de la part de candidats démagogiques à la présidentielle américaine.

Etant donné le statut de président sortant de M. Obama, il ne serait pas surprenant que le rétablissement des relations américano-cubaines puisse rencontrer des hauts et des bas si les Etats-Unis choisissent de ne pas renoncer à leur arrogance.

Comme l'a dit Henry Kissinger dans son livre "Diplomatie", il n'y a pas d'autre pays comme les États-Unis, qui reste coincé dans la conviction illusoire que ses institutions sont universellement viable.

Avec de telles idées et se considérant comme le phare du soi-disant monde libre, Washington a longtemps et de manière constante forcé ses idées sur d'autres pays ayant des cultures et des conditions différentes.

Et en résultat? Un Moyen-Orient déchiré par la guerre, une péninsule coréenne nucléarisée, et un Occident frappé par le radicalisme, pour ne citer que quelques-uns des résultats.

Oui, la visite de M. Obama est louable car elle indique la possibilité de communication et de collaboration entre pays avec des idéologies divergentes. Et bien que Washington ait effectué un premier pas dans le rétablissement des relations diplomatiques, il a besoin d'offrir une compensation substantielle et suffisante au pays insulaire afin de payer pour ses fautes passées.
Xuan
La République Populaire de Chine commente la visite d'Obama à Cuba


La visite de Barack Obama a déçu les attentes des Cubains

Publié le 2016-03-24 à 17:14 french.xinhuanet.com

LA HAVANE, 24 mars (Xinhua) -- La visite historique de trois jours du président américain Barack Obama à Cuba au début de cette semaine a déçu les attentes des Cubains, si l'on en croit des interviews menées dans les rues de La Havane.

La visite de M. Obama du 20 au 22 mars manquait de substance et semble s'être concentrée sur une minorité de Cubains travaillant dans le secteur privé.

"M. Obama est à n'en point douter un homme politique charismatique. Avec son sourire affable et son intelligence naturelle, il peut toucher les publics les plus divers. Mais pour être honnête, nous attendions plus d'annonces et de résultats concrets" , a indiqué Alicia Escalona, une enseignante à la retraite.

Bien que les deux pays aient rétabli leurs relations diplomatiques, de nombreuses politiques datant de la Guerre froide et appliquées par Washington depuis un demi-siècle continuent de paralyser l'économie et la société cubaines.

En particulier, l'embargo commercial américain contre Cuba, les politiques d'immigration qui visent à faire venir aux Etats-Unis les élites cubaines et l'occupation illégale de la baie de Guantanamo sont montrés du doigt.

Le gouvernement cubain n'est pas parfait, mais il est indéniable qu'il a accompli de grandes choses en permettant à tous d'accéder à l'éducation et aux soins médicaux, a souligné Mme Escalona.

Dans ce sens, elle a estimé que les critiques de M. Obama à l'égard du gouvernement cubain étaient inacceptables.

De nombreux problèmes doivent encore être résolus, y compris la question du retrait des Etats-Unis de la baie de Guantanamo et la révocation de la loi d'ajustement cubain, a indiqué Odalys Gonzalez, femme au foyer.

La loi d'ajustement cubain permet aux Cubains d'obtenir la résidence temporaire aux Etats-Unis ainsi que le droit de travailler quasiment dès leur arrivée sur le territoire américain, ce qui incite des milliers de Cubains à émigrer aux Etats-Unis chaque année.

Le fils de Mme Gonzalez est l'une des victimes de cette politique. Séduit par la promesse d'un avenir meilleur, il est parti pour les Etats-Unis, mais n'a pu trouver un emploi décent qui lui permettrait d'acheter une maison sur place ou de prendre un billet d'avion pour retourner à La Havane. Mère et fils ne se sont donc pas vus depuis huit ans.

"Rien n'est aussi merveilleux qu'ils ne le prétendent" , a déploré Mme Gonzalez.

M. Obama prétend que les Etats-Unis sont un pays où un métis élevé par une mère seule peut devenir président, mais si cela est vrai pour lui, cela ressemble plus à une histoire hollywoodienne qu'à la vraie vie pour les Cubains, a-t-elle regretté.

"M. Obama a parlé de la réunion des familles cubaines, séparées depuis un demi-siècle par la promesse du "rêve américain". Mais il n'a promis aucune mesure concrète pour résoudre le problème" , a-t-elle ajouté.

Adela Martinez, une ouvrière, a quant à elle déploré que M. Obama ait passé la majeure partie de sa deuxième journée à une conférence d'entrepreneurs visant à stimuler le secteur privé naissant cubain. "Ce n'est qu'une petite communauté, je ne me sens pas concernée par son discours" , a-t-elle souligné.

"Je pense que les mesures qu'il a prises pour démanteler le blocus sont bonnes, mais je me demande pourquoi la majorité d'entre elles évitent de travailler avec le gouvernement cubain" , a-t-elle ajouté.

Malgré ses lacunes, la visite de M. Obama aidera à stimuler l'économie cubaine, a estimé Manuel Rodriguez, qui travaille à son compte. "Ce déplacement ouvre un nouveau chapitre dans le développement de relations et nous remplit d'enthousiasme et d'espoir, car notre économie a besoin d'être stimulée pour dynamiser les secteurs de production du pays" , a-t-il estimé.

La reconnaissance par M. Obama de l'échec de la politique de Washington à l'égard de Cuba a été une première étape positive, mais plus doit être fait pour réparer les torts que les Etats-Unis ont causés à Cuba, a-t-il ajouté.

Cuba a demandé aux Etats-Unis des réparations pour les pertes colossales que le pays a subies à cause de l'embargo, mais cela sera très difficile, car Washington prétend que ses entreprises implantées à Cuba ont été nationalisées après la révolution cubaine de 1959.


Edité le 24-03-2016 à 23:34:54 par Xuan


 
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