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Xuan
Monnaie : le Nigeria fait le pari du yuan


Le yuan devient la seconde monnaie commerciale du pays . Une décision plus que symbolique en Afrique, où le commerce avec la Chine a quadruplé.
PAR LE POINT AFRIQUE http://afrique.lepoint.fr/economie/monnaie-le-nigeria-fait-le-pari-du-yuan-07-08-2018-2242003_2258.php

On n'arrête plus la devise chinoise. Signe de l'influence toujours plus grandissante de l'empire du Milieu en Afrique, le Nigeria – le pays le plus peuplé du continent avec 186 millions d'habitants – vient d'adopter après deux longues années de négociations entre la plus grande banque de Chine, ICBC, et la Banque centrale du Nigeria le yuan (ou renminbi « monnaie du peuple » ) comme deuxième monnaie commerciale.

Pour le Nigeria, il s'agit de diversifier ses réserves
Abuja pourra désormais libeller 10 % de ses 33 milliards de dollars (28 milliards d'euros) de devises étrangères dans la monnaie chinoise. Deux mois après avoir accepté un échange de devises de 2,5 milliards de dollars sur trois ans avec la Chine pour augmenter ses réserves et aider le commerce entre les deux pays, le Nigeria a donc commencé à vendre du yuan chinois aux commerçants et aux entreprises locales. Et ce, même si le yuan chinois n'est que la septième monnaie de réserve sur le plan mondial loin derrière le dollar, l'euro, ou encore le yen japonais.

Jusqu'ici, le dollar était la monnaie de prédilection du géant pétrolier africain. Mais « la crise de la dette américaine a apporté un sentiment d'urgence à la décision du Nigeria de diversifier ses réserves en dehors du dollar (...). Il me semble qu'il y a de moins en moins d'appétit pour détenir des dollars » , explique Lamido Sanussi, gouverneur de la Banque centrale du Nigeria. En fait, depuis la crise de 2015, et plus récemment avec l'arrivée de Donald Trump, la monnaie américaine est devenue trop fluctuante. Ce qui augmente la pression sur le naira (la monnaie nigériane), qui ne cesse d'augmenter à mesure que les taux américains et le dollar remontent. Difficile dans ces conditions pour la Banque centrale de maintenir la monnaie nigériane. Conséquences de la dégradation de la note de la dette américaine : c'est la Chine qui profite de ces nouveaux marchés. L'Afrique avait jusqu'ici ses partenaires privilégiés qui sont l'Europe et les États-Unis. Mais désormais, les pays du continent comme ailleurs cherchent à effectuer leurs échanges directement dans leurs monnaies d'origine, afin de se prémunir contre la dépréciation continue du dollar américain.

Le dollar trop fort a provoqué la rareté du naira
Au vu de l'importance économique de plus en plus grande de la Chine dans le monde et de la croissance des flux d'échanges entre les deux pays, estimés à 14,9 milliards de dollars en 2015, en baisse en raison de la chute des prix mondiaux du pétrole – l'initiative de la CBN (Banque centrale du Nigeria) « vise à assurer un avantage stratégique au Nigeria dans le cadre de ses relations économiques et commerciales avec la République populaire de Chine » , écrit l'institution dans un communiqué. En effet, après la chute des cours mondiaux du pétrole en 2015, le Nigeria a connu une pénurie importante de devises. Les entreprises internationales, y compris les compagnies aériennes, ont été obligées de fermer ou de réduire leurs vols vers le pays, car le gouvernement a mis en place des contrôles pour restreindre l'accès aux dollars. « La Banque centrale encouragera les utilisateurs qui importent des marchandises en provenance de Chine à utiliser le yuan et non le dollar. Le fardeau de la demande en dollars provenant des échanges avec la Chine sera levé de nos réserves de change et les transactions initiales en yuan pourraient être minimes » , a-t-elle indiqué.

La pénurie de dollars a également entravé les entreprises locales qui avaient besoin de dollars pour payer leurs importations, mais même si le naira est relativement stable ces derniers mois, le Nigeria cherche à utiliser davantage le yuan comme monnaie d'échange alternative. Le commerce direct avec le yuan, sans les inconvénients de la première conversion, vise à faciliter les relations commerciales entre les entreprises locales et leurs homologues chinois.

Un billet rouge désormais privilégié par les États africains

Surtout que le billet rouge est déjà utilisé comme monnaie de règlement et de réserve dans plusieurs autres pays africains comme le Ghana, l'Angola (premier État africain à se saisir du pétroyuan lancé à Shanghai, NDLR), l'île Maurice, le Zimbabwe, ou encore l'Afrique du Sud. Sur le plan symbolique, la Chine est en train de marquer beaucoup de points en peu de temps. Mais attention, car concrètement, le dollar représente encore 90 % des transactions en matières premières !

Mais là n'est pas le seul intérêt de choisir le yuan comme seconde monnaie. En fait, de nombreux pays africains préfèrent s'associer à la Chine en raison des contraintes liées à leurs prêts et à leur financement. Environ 22 % de la dette africaine est détenue par la Chine. Ces pays africains pourraient alors rembourser leurs dettes directement en yuan. Les réserves de change, constituées d'obligations souveraines d'États étrangers, sont utilisées, entre autres, pour solder les déficits commerciaux d'un pays. En devise chinoise, elles permettent aux banques centrales d'investir dans une monnaie solide, avec des rendements plus attractifs qu'en dollars. Et par la même occasion, ces pays pourront vendre leurs matières premières dans cette monnaie qui s'internationalise en accéléré.

En 2011, sous le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria de l'époque, Sanusi Lamido Sanusi, un petit pourcentage des réserves de change du pays était convertible en yuan chinois. Maintenant, la question est de savoir si cette intégration du yuan contribuera à consolider le naira durablement.
Xuan
Pétrole brut: les contrats à terme libellés en yuans dévaloriseront le dollar


sputnik
© REUTERS/ Jason Lee

15:38 12.11.2017

Le principal importateur de pétrole du monde, la Chine, s’apprête à lancer sur le marché de Shanghai un contrat à terme sur le pétrole brut libellé en yuans et convertible en or physique. Se peut-il que le pétrodollar soit bientôt évincé par le pétroyuan? Sputnik s’est en entretenu avec des experts.

Malgré les risques encourus, l'internationalisation du yuan offre incontestablement beaucoup d'avantages, et la Chine poursuivra dans cette voie, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik Cheng Fengying, de l'Institut de l'économie mondiale à l'Académie chinoise des relations internationales contemporaines.

«Le lancement des contrats à terme sur le pétrole brut libellés en yuans est un pas de plus sur la voie de l'internationalisation de la monnaie chinoise. Il est évident que certains risques existent, qu'il s'agisse d'un reflux d'investissements ou d'un reflux de monnaie. Somme toute, le processus d'internationalisation du yuan pourrait être comparé à un immense océan, et tout dépend de notre capacité à y nager et d'assumer les risques» , a souligné l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter qu'à part les risques à courir, l'internationalisation du yuan offrait de grandes possibilités à ne pas rater.

Pétrole: le Venezuela renonce au dollar au profit du yuan
« À l'heure actuelle, le moment est propice, le prix du pétrole n'étant pas élevé, et l'offre dépassant la demande. Si dès à présent, nous ne lançons pas de transactions en yuans et n'apprenons pas à influer sur l'établissement des prix, nous risquerons de tout perdre par la suite quand la situation sur le marché évoluera» , a expliqué la spécialiste.

Un autre interlocuteur de Sputnik, Wang Zhimin, du centre analytique près le ministère chinois de l'Education, a insisté pour sa part sur la possibilité de convertir en or physique un contrat à terme libellé en yuans, grand avantage par rapport aux systèmes actuels BRENT et WTI.

«Les transactions en yuans seraient avantageuses, les pétroyuans étant convertibles en or. C'est très bien. […] Certains pays, notamment la Chine et la Russie, ont déjà convenu de régler les contrats pétroliers en yuans» , a relevé M.Wang.

Et de rappeler que le Venezuela s'était mis récemment lui aussi à libeller les contrats pétroliers en yuans.

«Le contournement du dollar pour le règlement des échanges pourrait permettre à certains pays exportateurs de pétrole d'éviter les sanctions américaines en réalisant des transactions en yuans. […] Il est significatif que les trois pays évoqués, notamment la Russie, l'Iran et le Venezuela, figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole» , a souligné l'analyste.

Il reconnaît toutefois que l'Arabie saoudite ne cesse d'insister sur les échanges en dollars.
«Quoi qu'il en soit, la Russie peut aider la Chine à détrôner le dollar dans les échanges internationaux pour le brut» , a estimé M.Wang.

Et de conclure que les Saoudiens devraient toutefois s'éloigner progressivement des pétrodollars, s'ils voulaient conserver et augmenter leur accès au marché du pétrole chinois.
Xuan
La Chine accroît son ouverture aux capitaux étrangers



2016-12-20 20:36:48 cri

Par Grégory Heller, journaliste français
En cette fin d'année 2016, la Chine vient de montrer de nouveaux signes d'ouverture aux investissements étrangers. Deux annonces ont en effet retenu l'attention, en matière économique. Tout d'abord la volonté de l'agence chinoise de planification économique (NDRC) d'assouplir la réglementation applicable aux investisseurs internationaux en Chine. Concrètement, le nombre de secteurs « interdits » ou restreints aux étrangers va être ramené à 62, au lieu de 95 actuellement. Naturellement, cette réforme se fera de manière raisonnée : certaines règles seront maintenues dans les 33 secteurs ainsi « libéralisés ». Mais d'une manière générale, ils seront beaucoup plus accessibles aux investisseurs étrangers. Des domaines très variés vont être concernés par cet assouplissement: on peut citer l'électronique pour l'automobile, les batteries de voitures, les équipements ferroviaires, la transformation des produits agricoles, la chimie ; mais aussi les parcs de loisirs, la fabrication de motos ou encore la production d'éthanol.

Une réforme équilibrée

Avec cette réforme, la Chine souhaite montrer aux milieux d'affaires internationaux qu'elle a compris le message qui lui a été adressé. Autrement dit : elle est d'accord pour ouvrir un peu plus son économie aux capitaux étrangers. Mais Beijing cherche aussi à préserver les intérêts nationaux. Ainsi, les secteurs jugés stratégiques ou sensibles (une soixantaine) continueront, jusqu'à nouvel ordre, d'être étroitement réglementés. Il s'agit de trouver un juste milieu, favorable à la fois aux acteurs économiques étrangers et à la Chine. Pour cette dernière, l'une des conséquences probables (et positives) de la réforme est liée à la monnaie. L'arrivée importante de capitaux étrangers, en devises étrangères, doit logiquement permettre de stabiliser la valeur du Yuan (ou de limiter sa baisse), notamment face au dollar américain. Cet aspect est important, car il s'agit de maintenir la stabilité du système financier, gage d'une économie en bonne santé et puissante sur la scène mondiale.

La Bourse de Shenzhen s'internationalise

Parallèlement à cette réforme qui va permettre aux capitaux étrangers de renforcer leur présence en Chine, une autre « ouverture » importante a eu lieu il y a quelques jours, sur les marchés boursiers cette fois. Le réseau « Stock Connect », qui relie les Bourses chinoises à celle de Hong Kong, a accru son ouverture aux investisseurs non chinois, via ce qu'on appelle le « Canal nord ». Grâce à cela, le monde entier peut maintenant acheter directement des actions cotées à la Bourse de Shenzhen (880 entreprises accessibles aux étrangers). Jusqu'alors (et depuis deux ans), les étrangers devaient se contenter des places financières de Shanghai (seulement 567 entreprises accessibles) et de Hong Kong (318 entreprises). De nouvelles possibilités d'investissement vont donc s'ouvrir à eux. D'autant que la Bourse de Shenzhen (SZSE) accorde une large place au secteur privé et aux technologies, au contraire de Shanghai, très tournée vers l'économie traditionnelle et étatique. La composition de SZSE est très équilibrée, avec de nombreux secteurs d'activité représentés. Les technologies (high-tech et innovation) y représentent 22% des entreprises cotées, contre seulement 4% à Shanghai. A l'inverse, la finance ne pèse que 10 % à Shenzhen, contre 39 % à Shanghai…
Xuan
Sur Xinhua en anglais on lit :
"Certaines personnes croient que le marché des capitaux chinois connaît une crise majeure, dont ils essaient de tirer profit par des actions spéculatives et les activités de court-circuit insidieuses.

Le dernier exemple en est que certains spéculateurs radicaux ont tenté de vendre à découvert le yuan de la monnaie chinoise, qui a été déprécié par rapport au dollar américain récemment. Cependant, l'autorité monétaire chinoise prenant des mesures efficaces pour stabiliser la valeur du yuan, ces spéculateurs devraient subir des pertes énormes."
Xuan
On aura noté les alertes lancées par Soros sur l'imminente d'une débâcle de l'économie chinoise, précipitant le monde dans la crise. En fait des fonds spéculateurs parient sur la baisse du yuan pour en tirer profit.
Soros lui-même n'est pas étranger aux attaques des fonds vautours contre le yuan et le dollar de Hong Kong, pariant sur la baisse du S&P 500, contre les pays producteurs de produits de base et contre les monnaies asiatiques.

Xinhua déclarait à ce sujet :
"les spéculations inconsidérées et les ventes à découvert agressives subiront des coûts de transaction majorés, et des conséquences juridique qui pourront être sévères"..."Et juste comme le prouve le cas de taux de change du yuan, le gouvernement chinois a des ressources et des outils de politique suffisante pour maintenir la situation économique globale sous contrôle et faire face à tous les défis externes."


Sur Sputnik :



Les fonds vautours US repartent en guerre contre le yuan


12:26 01.02.2016



Plusieurs fonds vautours américains mettent en vente des portefeuilles de titres profitant de la dépréciation de la monnaie chinoise. Des investisseurs estiment que l'économie chinoise aura du mal à éviter un "atterrissage difficile".
Selon le Wall Street Journal (WSJ), les plus grands noms de l'industrie américaine de fonds vautours font monter en flèche leurs mises contre la monnaie chinoise.

Ainsi, le fondateur et président du fonds Hayman Capital Kyle Bass a vendu le gros de ses investissements dans des actions, commodités et obligations pour faire une vente à découvert du yuan chinois et du dollar de Hong Kong. Investir près de 85% du portefeuille total du fonds contre ces deux monnaies asiatiques rapportera, si elles continuent de se déprécier au cours de ces trois prochaines années. Des milliards de dollars, emprunts compris, sont mis en jeu. L'investisseur croit qu'au cours de cette période le yuan perdra environ 40% de sa valeur.

D'après le WSJ, Stanley Druckenmiller, gérant du fonds Quantum de George Soros, le fondateur d'Appaloosa Management David Tepper et le propriétaire de Greenlight Capital David Einhorn se sont joints au jeu mené contre le yuan par Kyle Bass. Quant à George Soros, il a déclaré lors du Forum économique de Davos que l'économie chinoise aurait du mal à éviter un "atterrissage difficile" ayant ainsi attisé les passions eu égard aux attentes de baisse de la monnaie chinoise.

"L'ampleur de la baisse sera plus importante qu'à l'époque de la crise des subprimes" , promet Kyle Bass cité par le WSJ.

Les attentes placées dans l'affaiblissement du yuan ont provoqué un reflux de capitaux aussi bien nationaux qu'étrangers de l'économie chinoise. Les fonds vautours escomptent que les dirigeants chinois accepteront l'affaiblissement de la monnaie nationale pour arrêter la fuite des investissements et booster la croissance. Cependant, jouer contre le yuan est lourd de gros risques car Pékin dispose de ressources suffisantes pour faire face aux spéculations.

L'analyse du système bancaire de la Chine a permis aux experts de Hayman Capital de conclure que les impayés, qui constituent actuellement quelque 2% du montant total des emprunts, commenceront à augmenter rapidement. Aussi le gouvernement chinois se verra-t-il obligé de dépenser plusieurs milliers de milliards de dollars afin de recapitaliser les banques, ce qui conduira à l'affaiblissement de la monnaie. Le WSJ rappelle que le scénario était similaire lors de la crise des subprimes aux Etats-Unis où le sauvetage des banques américaines par la Fed a provoqué une dépréciation du dollar.

Lire aussi : Dollar vs yuan: une guerre de monnaies latente


Edité le 02-02-2016 à 21:50:07 par Xuan


Xuan
Après son silence de 6 ans, la Chine révèle ses réserves d’or pour le deuxième mois consécutif


Changement radical de stratégie pour les autorités chinoises. La banque centrale de la République populaire de Chine vient de révéler le montant de ses réserves d’or pour la seconde fois en un mois. Le 17 juillet, elle avait déjà créé la surprise en annonçant l’étendue de ses stocks d’or accumulés depuis 2009, la dernière fois qu’elle s’était prononcée sur le sujet. Et la pratique pourrait bien perdurer : " il se pourrait qu’ils commencent à le publier chaque mois" a commenté le directeur de GoldCore, Mark O’Byrne, pour Bloomberg.

Si cette nouvelle publication est surprenante, le chiffre révélé l’est un peu moins. Les réserves d’or chinoises ont augmenté de 1,1% depuis mi-juillet, passant de 1.658 tonnes à 1.677,4 tonnes vendredi 14 août. Assez cependant pour soutenir la hausse du cours de l’or, déjà encouragée par les craintes suscitées par la dévaluation du yuan. Le métal rebondit cette semaine de 2,2% après avoir atteint son niveau le plus bas le mois dernier, à 1.088,50 dollars l’once. Un contraste avec la publication de juillet, qui avait, elle, déçu les marchés. Ces derniers s’attendaient en effet à des réserves additionnelles près de trois fois supérieures.

Transparence accrue

L’annonce de la Banque centrale chinoise s’insère dans une stratégie tournée vers la transparence. Un mouvement appelé par le FMI, qui a jugé la semaine dernière qu’ "un important travail reste à accomplir pour informer le conseil d’administration du FMI sur l’intégration du renminbi au panier des droits de tirage spéciaux" . L’institution envisage en effet d’inclure la devise dans le panier de monnaies de référence internationale, actuellement composé du dollar, de l’euro, de la livre et du yen. Elle a d’ailleurs salué la dévaluation de Pékin comme une "étape positive" sans "implication directe" sur sa décision, qui devrait intervenir en novembre.

Laura Le Saux
Les Echos
Xuan
Pour le FMI, la Chine se rapproche d'un taux de change flottant


Publié le 15-08-2015 à 12h01

Challenges


WASHINGTON (Reuters) - L'évolution récente de la politique de change de la Chine devrait conduire la République populaire "très près" d'un régime de change flottant, a estimé vendredi un haut responsable du Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport sur l'économie chinoise.

Le nouveau système mis en place par Pékin devrait en théorie permettre à la valeur du yuan de varier de jusqu'à 10% par semaine et d'atteindre un niveau susceptible d'être fixé par les marchés, a dit Markus Rodlauer, le chef de mission du FMI pour la Chine.

Les autorités chinoises devraient rester actives sur le marché des changes, a-t-il ajouté, mais "cela pose les bases d'une flexibilité accrue".

"Nous ne nous attendons pas à un régime de change flottant dès demain. Nous nous attendons au maintien d'un régime administré. Mais nous espérons que cela va progressivement conduire à une flexibilité accrue et au flottement d'ici deux ou trois ans", a-t-il dit.

Même en prenant en compte la baisse de la valeur du yuan qui a suivi l'entrée en vigueur du nouveau système, le FMI estime que la monnaie chinoise n'est plus sous-évaluée, a poursuivi Markus Rodlauer, un jugement important car la question de la valeur relative du yuan est un facteur clé des relations en la Chine et les Etats-Unis.

Les déclarations de Markus Rodlauer accompagnent le rapport annuel du FMI sur l'économie chinoise, une revue achevée avant l'annonce de la mise en place de la nouvelle politique de change mardi.

Dans son rapport, le FMI estime que la Chine devrait laisser son économie continuer de ralentir au cours de l'année à venir, et se préparer à un ralentissement de sa croissance à moyen terme.

Pour le Fonds, les autorités de Pékin doivent "calibrer" leurs politiques, notamment leur politique budgétaire, dans la perspective d'une croissance de 6% par an l'année prochaine, contre 6,8% attendu pour cette année, des chiffres à comparer à un rythme de plus de 10% par an avant la crise financière de 2007.

"La Chine est en train d'évoluer vers une nouvelle norme, avec une croissance certes plus lente mais aussi plus saine et plus durable", explique le FMI dans son rapport.

Celui-ci note entre autres que la République populaire est parvenue à freiner la croissance du crédit en imposant une réglementation plus stricte aux canaux de financement non bancaires (le "shadow banking"), à surmonter une correction boursière et qu'elle évolue progressivement vers une part plus importante de la consommation dans la croissance.

(Howard Schneider, Marc Angrand pour le service français)
Xuan
Après plusieurs jours de dépréciation , le yuan s’est stabilisé vendredi suite aux interventions de la Banque populaire de Chine.
Avant l’ouverture des transactions, la BPC a fixé vendredi le cours pivot de la devise chinoise à 6,3975 yuans pour un dollar, qui s’est établi à 6,99 Yuan pour un $
Ce cours va dans le sens des déclarations formulées la veille par la banque centrale chinoise, selon laquelle les fondamentaux économiques de la Chine ne justifient pas une dépréciation accrue du yuan.

A la différence des Etats-Unis ou de la zone euro, qui laissent le niveau des changes s’établir librement, la Chine établit administrativement chaque matin un cours pivot autour duquel sa monnaie ne pourra pas varier de plus de 2 %, à la hausse ou à la baisse. Pour établir ce cours avant chaque séance, l’autorité des changes dit sonder les grands acteurs du marché et suivre l’évolution des principales devises.

jeudi, Zhang Xiaohui, assistant du gouverneur de la banque centrale, avait tenté de calmer l’affolement des marchés financiers mondiaux, expliquant qu’il s’agissait d’un « ajustement » technique de la valeur du renminbi à la réalité du marché.
« Cet ajustement est désormais pratiquement terminé. La banque centrale a tout à fait la capacité de maintenir le renminbi fondamentalement stable à un niveau raisonnable et équilibré » .

En décidant d’accompagner plus fidèlement les mouvements du marché, Pékin pourrait chercher à conforter les chances du renminbi d’intégrer le club des grandes monnaies mondiales de référence. Et notamment d’être inclus dans les droits de tirage spéciaux (DTS), l’unité de compte du Fonds monétaire international (FMI).

Extraits de Le Monde et les Echos

________________


Chine : La banque centrale lance des mesures pour stabiliser le yuan


Publié le 2015-08-14
(Xinhua/Zhang Chunlei)

BEIJING, 14 août (Xinhua) -- Le taux de parité centrale du yuan a été renforcé de 35 points de base pour atteindre 6,3975 contre le dollar américain, ce vendredi, soit la première augmentation depuis que la banque centrale a adopté, ce jeudi, un mécanisme de formation de taux de change plus orienté vers le marché.

Le taux de change au comptant du yuan reste également stable à 6,4 contre le dollar américain. Dans le marché de change au comptant, le yuan est autorisé à flotter de 2%, à partir du taux de parité centrale, chaque jour de bourse.

Trois jours consécutifs de chutes ont fait baisser de 4,66% le yuan contre le dollar, mais la reprise de vendredi a atténué les inquiétudes sur la possible dépréciation à long terme du yuan.

La Banque populaire de Chine a déclaré jeudi qu'il n'existait aucune raison pour une dépréciation persistante et substantielle du yuan à long terme, en s'engageant à éviter les fluctuations excessives.

La banque a ajusté le système de formation de taux de change pour mieux refléter le développement du marché, en comblant l'écart entre un taux de parité centrale à la baisse et des attentes à la hausse du marché.

Le yuan chinois constitue l'une des monnaies les plus fortes au monde depuis des années. Son taux de change effectif nominal a gagné 46% en valeur, après que la Chine a initié les réformes sur le taux de change.

Ma Jun, économiste de la banque centrale chinoise, a indiqué que la Chine n'avait pas besoin de déclencher une guerre des monnaies pour gagner des avantages parce que le commerce devrait se redresser au deuxième semestre. Il a décrit le taux de change du yuan comme "proche de l'équilibre".

Une enquête de la HSBC a également affirmé que la nouvelle politique des changes faisait partie de la stratégie de la Chine plus pour libéraliser le yuan, que recourir à un outil pour stimuler la croissance.

Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la nouvelle politique était "une étape bienvenue" qui permettait aux forces du marché d'être mieux entendues dans la formation du taux de change.

Lire aussi:

>>> Chine : l'ajustement du taux de change du renminbi a été achevé

BEIJING, 13 août (Xinhua) -- La Banque populaire de Chine (banque centrale) a achevé l'ajustement destiné à réduire l'écart entre le taux de parité centrale et l'actuel taux de change du renminbi, a annoncé jeudi un responsable de la banque lors d'une conférence de presse.

>>> Chine : la banque centrale chinoise est capable de stabiliser le yuan

BEIJING, 12 août (Xinhua) -- La fluctuation récente du taux de change du yuan est "sous contrôle" et la banque centrale est "totalement capable" de stabiliser le marché si nécessaire, a indiqué mercredi un économiste de la banque centrale.
 
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