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Xuan
Sur l'Argus :

Chine : les constructeurs dans une course forcée à l'électrique
Xuan
Pékin ferme sa dernière centrale à charbon :
à lire sur BFMTV http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/la-ville-de-pekin-ferme-sa-derniere-centrale-a-charbon-1125604.html une vidéo sur le même site.
Xuan
La Chine met les bouchées doubles dans l’énergie solaire



Julien Lausson sur numerama -6/2/17

2016 a été une année faste pour le photovoltaïque en Chine puisque le pays a plus que doublé ses capacités de production.

L’avenir énergétique de la Chine passera nécessairement par la case du solaire. Et en la matière, Pékin met les bouchées doubles puisque le dernier bilan annuel établi par l’administration chargée de veiller à l’approvisionnement et la gestion énergétiques du pays montre que ses capacités photovoltaïques ont plus que doublé au cours de l’année écoulée.

Présentée samedi, la synthèse indique que l’Empire du Milieu dispose d’une capacité de 77,42 gigawatts grâce au renfort provenant de nouvelles installations lui permettant de produire 34,54 gigawatts supplémentaires. Si la nation la plus peuplée du monde maintient un tel niveau d’effort, elle devrait parvenir à dépasser les objectifs qu’elle a fixés pour la période 2016-2020, avec une capacité de 110 gigawatts.

Signe de l’engagement très fort de la Chine en faveur des énergies renouvelables, le plus grand parc photovoltaïque du monde est en train d’être bâti sur une surface de 27 km2. Le projet, qui a déjà coûté plus de 721 millions de dollars au pays, doit lui offrir une capacité de production de 850 mégawatts, ce qui lui permettra d’alimenter en électricité près de 200 000 foyers.

Ces investissements, impressionnants sur le papier, doivent toutefois être nuancés avec la réalité : aussi spectaculaires que sont les efforts de la Chine en faveur des renouvelables, ceux-ci pèsent toujours peu sur l’ensemble des besoins du pays. Dans le cas du solaire, celui-ci n’a représenté que 1 % de la capacité totale de production de Pékin, avec 66,2 milliards de kilowatts-heures.

Reste qu’il y a un début à tout : avant d’espérer que le solaire constitue une part crédible dans le bouquet énergétique de la Chine, il faut bien en passer par là, surtout au regard des ambitions de l’Empire du Milieu. Dans le sillage de l’accord de Paris sur le climat pour lequel [urlhttp://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/climat/paris-2015-cop21/les-contributions-nationales-pour-la-cop-21/article/la-carte-mondiale-des-contributions-nationales]Pékin s’est en effet engagé à une réduction[/url] de -60 à -65 % de l’intensité carbone (CO2 par unité de PIB) d’ici 2030 par rapport à 2005.


Un engagement que l’administration centrale ferait mieux de tenir, dans son propre intérêt. Les épisodes récurrents de « smog », du nom de ce brouillard polluant dégagé par les pots d’échappement des voitures et la combustion du charbon qui s’installe dans Pékin, sont un véritable problème de santé publique pour les habitants de la capitale ; et une vive source de mécontentement.

Dans la course aux énergies renouvelables, la Chine n’est pas le seul pays à faire de gros efforts. Son voisin et rival indien a lui aussi déployé d’importants investissements pour se doter de la plus grosse base photovoltaïque du monde (en attendant la mise en place du parc chinois) et pour faire en sorte que la majorité de son électricité vienne des énergies renouvelables d’ici 2027.
Xuan
Chine : plan de développement de l'énergie de biomasse

Publié le 30 janvier 2017



Beijing, 27 jan (PL) La Chine promeut le développement de la génération d'énergie de biomasse.

Dans les prochaines 5 années on compte réduire la dépendance de la consommation de carbon et améliorer la qualitépendance de l'aire, selon l'Administration Nationale de l'Energie.

Selon le plan de développement de l'énergie de biomasse du gouvernement pour la période 2016-2020, publié lundi, le pays atteindra une capacité d'énergie équivalente à 58 millions de tonnes de charbon pour 2020. La consommation d'énergie la biomasse sera plus commercialisée et industrialisée.

La biomasse est une matière biologique ou des produits agricoles -principalement forestales- qui peut être utilisé directement pour produire de la chaleur par combustion ou indirectement après conversion en différents types de biocombustibles.

L'énergie de la biomasse est considérée comme l'énergie renouvelable la plus ancienne dans le monde depuis que les premiers humains ont existé et ont découvert le feu.

La Chine encourage l'utilisation de l'énergie fossile telles que la biomasse pour stimuler son économie se développe d'une manière plus propre et soutenable.

En ce sens, cette administration a prévu pour 2030, une augmentation de 11 pour cent comparé à 20 pour cent aujourd'hui, la proportion d'énergie non fossile dans son mix énergétique, dominé jusqu'à présent par le charbon.

Rm/mem/dav

source
Publié dans chine
Xuan
sur Numerama

La Chine veut se doter de la plus grande centrale photovoltaïque du monde



Gabriele Porrometo Gabriele Porrometo - 20 janvier 2017 - Sciences

La Chine est en train de construire la plus grande centrale solaire du monde. Un projet conforme à sa nouvelle stratégie énergétique qui vise à en faire un leader global de l'énergie renouvelable.

La plus grande centrale photovoltaïque existante est indienne. Mais la Chine compte bien s’attribuer ce titre honorifique grâce à l’installation qu’elle construit depuis 2013 sur le plateau tibétain dans la région occidentale de Qinghai. Cette structure colossale s’étend actuellement sur une surface de 27 km2, mais elle s’étend constamment avec de nouvelles extensions.

Le projet, qui a coûté à la Chine 721,3 millions de dollars, a une capacité de production électrique de 850 MW soit de quoi alimenter 200 000 foyers.

Cette réalisation s’intègre dans la nouvelle politique environnementale de la Chine, qui a récemment annulé la construction de plus de 100 centrales à charbon car elles entraînent de graves problèmes de pollution.


Une centrale à charbon en Chine. Crédits : Rodrigo et Tobixen

Xie Xiaoping, le président de l’entreprise d’énergie publique Huanghe Hydropower Development, à l’origine du projet, explique : « Le développement de l’énergie renouvelable est très important si nous voulons tenir les engagements pris à la convention de Paris. » Le cadre chinois se laisse prendre par la nostalgie d’un temps lointain et confie : « Quand j’étais petit, les rivières se glaçaient souvent pendant l’hiver ; il y avait des chutes de neige chaque année, donc nous pouvions skier et patiner … les personnes n’étaient pas riches, et personne n’avait un frigo, mais on pouvait encore conserver la viande dehors. Nous ne le pouvons plus faire maintenant. »

Par conséquent, la Chine s’engage dans un plan national pour produire 110 GW d’énergie solaire et 210 GW d’énergie éolienne d’ici 2020, en espérant pouvoir s’appuyer sur 20 % d’énergie renouvelable en 2030.

Les militants et les activistes de Greenpeace saluent cette initiative du gouvernement chinois et espèrent que le pays pourra devenir le successeur de la politique environnementale entamée par les États-Unis, car Donald Trump ne semble pas vouloir poursuivre sur la lancée de son prédécesseur.

Cette grande course vers la conversion à l’énergie renouvelable n’aborde pas seulement une question politique : elle est aussi économique, puisque les catastrophes naturelles, comme les vagues de sécheresse ou les inondations, endommagent considérablement les secteurs de l’industrie et de l’agriculture du pays.

UNE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE ET ÉCONOMIQUE

Anders Hove, un expert d’énergie renouvelable du Paulson Institute, souligne : « La plupart des initiatives environnementales que la Chine est en train de réaliser sont généralement des choses que le pays veut aussi faire pour des raisons économiques. C’est une mission d’une durée de 20 à 30 ans pour développer les marchés. »

En effet, d’après Hove, la Chine est en train d’entamer des projets qui lui donneront en même temps une indépendance énergétique et lui feront exporter sa technologie et son savoir-faire dans le monde entier. À vrai dire, le géant est déjà en train de développer des partenariats à l’échelle internationale (en Brésil, en Egypte, en Pakistan et dans beaucoup d’autres pays).

Ainsi, le contexte semble très prometteur, mais des experts critiquent cette vague d’enthousiasme. C’est le cas de Zhang Junjie, un chercheur de la Duke Kunshan University, qui met en garde : « Je ne pense pas que la Chine puisse s’engager encore plus et encadrer plus d’initiatives. Le leadership n’entraîne pas seulement le pouvoir … mais aussi la responsabilité. Je vous le dis, ne comptez pas trop [sur la Chine]. Elle a déjà ses propres problèmes à résoudre. »


CC Ed Suominen

De son côté, Xie croit beaucoup au nouvel engagement de son pays : « Même si le président Trump ne s’intéresse pas au changement climatique, ça c’est le point de vue des États-Unis. Le gouvernement chinois continuera ses projets et s’engagera à respecter les accords pris, comme il l’a toujours fait dans le passé et comme il est en train de le faire actuellement pour faire face au changement climatique. »

Certes, il reste beaucoup à faire, car les énergies solaire et éolienne représentent respectivement 1 % et 4 % de l’énergie produite par la Chine. En outre, le pays reste encore le producteur principal d’émissions polluantes.

Mais la nouvelle stratégie politique du président Xi Jinping semble s’enraciner progressivement avec un plan d’investissement de 360 milliards de dollars et une propagande dotée de panneaux d’affichage aux messages bien clairs : « Vantez le développement écologique ! Développez l’énergie renouvelable ! »
Xuan
Afrique sur 7

Chine : lutte contre la pollution, le gouvernement pense avoir trouvé la solution

RICHARD LE GUERINEC

MAR 9, 2016

La Chine est bien décidée à résoudre définitivement le problème de la pollution sous toutes ses formes. « Cet hiver à Beijing, l’air est vraiment bon, on peut souvent voir le ciel bleu et des nuages blancs. On peut clairement sentir que la qualité de l’air s’est améliorée par rapport à l’année dernière », cette confession de Zhang Hai, un vieil homme qui vit dans le district de Haidian, traduit bien les efforts qui sont en train d’être faits, comme le note Le Quotidien du Peuple.

La Chine adopte un plan rigoureux de lutte contre la pollution.

Le 5 mars, en s’appuyant sur le rapport d’activités du gouvernement, le Premier ministre chinois Li Keqiang a souligné que « la promotion de la formation d’une production et d’un mode de vie vert et l’accélération de l’amélioration de l’environnement écologique » sont un des aspects importants du 13e Plan quinquennal.
Les résultats chiffrés prouvent bien que les choses vont dans le bon sens : la qualité de l’air au niveau national s’est considérablement améliorée, selon le Ministère chinois de la Protection de l’environnement.
En 2015, le nombre de jours répondant aux normes à Beijing (Pékin) a atteint 186 sur 365 jours pour les années normales ou 366 pour les ans bissextils.
Ce qui représente une augmentation de 14 jours. La concentration en PM2,5 est de 80,6 microgrammes/mètre cube, soit une baisse de 6,2%.

Le gouvernement chinois croit beaucoup en sa politique du « ciel bleu ».

Un ciel bleu plus souvent, c’est juste un des aspects des effets visibles de la gestion de l’environnement par le gouvernement chinois.
Ces dernières années, Pékin a axé ses efforts sur la réduction de la pollution de l’air, l’eau et les sols.
Dans la révision et la mise en œuvre de la « loi sur la protection de l’environnement », une sorte de symbole de cette lutte pour garantir aux Chinois un environnement sain, les dispositions relatives à la protection de l’environnement sont plus complètes, et l’application de la loi plus stricte.

En 2015, les services de protection de l’environnement à différents niveaux ont émis 97 000décisions de sanctions administratives, avec des amendes atteignant 4,25 milliards de Yuans, soit une augmentation de 34% par rapport à 2014.
En septembre de l’année dernière, la Chine a annoncé un « plan directeur de la civilisation écologique », un concept de haut niveau qui reflète sa volonté de faire bouger les lignes.

L’élimination des capacités de production obsolètes des industries-clés, une des missions principales du 12e Plan quinquennal, a été achevée un an en avance. La situation des eaux usées dans l’industrie elle-même est en constante amélioration et, par exemple, dans le secteur de l’industrie de l’énergie thermique, les émissions de dioxyde de soufre et d’oxyde d’azote ont baissé respectivement de 47% et 50%.

La Chine se porte mieux.

À l’heure actuelle, les réserves naturelles chinoises s’étendent sur une vaste superficie (1,47 million de kilomètres carrés). Ce qui représente 14,8% de la superficie de son territoire, supérieure à la moyenne mondiale. Aussi, 85% des écosystèmes terrestres et de la faune sont efficacement protégés.
Selon Wu Shunze, vice-président de l’Institut de planification environnementale au Ministère de la Protection de l’environnement, l’achèvement de la construction d’installations de contrôle de la pollution en Chine a permis au pays d’enregistrer ses premiers succès.

Toutefois, il convient de noter également qu’en ce qui concerne une protection contraignante à long terme de l’environnement, certains problèmes techniques et institutionnels n’ont pas été résolus, beaucoup d’endroits n’ont pas encore établi le concept de développement vert, et la protection de l’environnement est un combat de longue haleine.
Les travaux de « guérison » ont encore un long chemin à parcourir.
Dans une déclaration pleine d’optimisme, le chef du gouvernement chinois, Li Keqiang a traduit le soutien des autorités chinoises en ce projet : « Nous devons persévérer, et construire une Chine belle, avec un ciel bleu, et une eau verte et claire. »
Xuan
La Chine ferme 17.000 entreprises polluantes


French.china.org.cn Mis à jour le 25-12-2015


La Chine a fermé 17.000 entreprises polluantes suite à une inspection effectuée sur les rejets polluants de 1,41 million de sociétés, entre janvier et septembre de l'année, a annoncé vendredi le ministère de la Protection de l'environnement.

Un total de 28.600 autres firmes se sont vu ordonner de suspendre leurs opérations. Parmi les contrevenants, 46.800 entreprises avaient déversé des agents polluants, alors que 63.700 avaient été impliquées dans des projets illégaux de construction, a précisé le ministère.

Le ministère a reçu en septembre 73 dénonciations publiques sur la pollution déposées via la ligne téléphonique spéciale "12369". Les secteurs qui ont connu le plus de plaintes sont ceux des produits chimiques, de la fonte des métaux, de la transformation et du traitement des minéraux non métalliques.

Le ministère a envoyé en novembre des équipes d'inspection à 504 entreprises à travers le pays, incluant Beijing, Tianjin, le Hebei, la Mongolie intérieure, le Guangdong et le Xinjiang.

Durant l'inspection, des infractions ont été découvertes dans le traitement urbain de la poussière, le chauffage central et la récupération de vapeurs d'huile dans les stations d'essence, selon le ministère.


Edité le 25-12-2015 à 23:06:49 par Xuan


Xuan
Chine : des procureurs portent plainte contre un département environnemental


Par : LIANG Chen
French.china.org.cn Mis à jour le 21-12-2015



Des procureurs de la province chinoise du Shandong (est) ont déposé plainte contre un département chargé de la protection de l'environnement du niveau de district. Il s'agit de la première affaire d'intérêt public entre des procureurs et l'administration, selon le Parquet populaire suprême (PPS).

Le département environnemental de Qingyun est accusé d'avoir commis des "actes illégaux" lors du contrôle d'une entreprise de traitement d'eaux usées et d'avoir "manqué à son devoir" même après une alerte, a déclaré lundi le PPS dans un communiqué.

La plainte a été déposée après une enquête menée par le Parquet populaire du district de Qingyun à l'encontre d'une entreprise de traitement d'eaux usées ne possédant pas les installations nécessaires pour la protection environnementale, selon le communiqué.
Malgré l'irritation des habitants et la pression du Comité du Parti communiste chinois du niveau de district, le département n'a pas fait son devoir de superviseur et n'a imposé que des sanctions administratives nominales.


Edité le 22-12-2015 à 13:10:36 par Xuan


Xuan
Sur novethic

LA CHINE EN LIGNE AVEC LES OBJECTIFS DE RÉDUCTION DE SON INTENSITÉ CARBONE

PUBLIÉ LE LUNDI 05 OCTOBRE 2015 À 16H31

Bonne nouvelle pour la crédibilité des ambitions chinoises en matière climatique, le World Resources Institute vient de publier une étude selon laquelle la Chine devrait bien atteindre cette année ses objectifs de réduction d’intensité carbone de 17 % par rapport à 2010. Un objectif fixé par le 12ème plan quinquennal.

L’intensité carbone, qui mesure les émissions de CO2 par unité de PIB est privilégiée par la Chine – notamment dans sa contribution pour la COP21 - dont les émissions, en valeur absolue, continuent de grimper.

A noter que l’évaluation des progrès de la Chine est compliquée en raison des données incomplètes fournies par le gouvernement chinois, précise l’auteur principal de l’étude. Pour ses calculs Ranping Chanson a donc utilisé les estimations des émissions de carbone de l'édition 2015 de la BP Statistical Review of World Energy, une publication de l'industrie respectée.

Béatrice Héraud
Xuan
Les Echos font le point sur le tournant écologique de la Chine.


La Chine jouera-t-elle un rôle prépondérant dans l’énergie propre ?


JEAN-MARC OLLAGNIER LE 29/05 À 13:22

2015 sera une année cruciale pour le climat et la Chine jouera un rôle prépondérant. Aujourd’hui, la Chine est le premier pollueur dans le monde, comptant pour plus de 22 % de la consommation énergétique mondiale et plus de 27 % de ses émissions. Mais, d’ici à quelques décennies, elle pourrait s’imposer comme le leader mondial de l’énergie propre.

Aujourd’hui, la Chine est le premier pollueur dans le monde, comptant pour plus de 22 % de la consommation énergétique mondiale et plus de 27 % de ses émissions. Mais, d’ici à quelques décennies, elle pourrait s’imposer comme le leader mondial de l’énergie propre.

Comment ce revirement peut-il s’opérer ?

Les défis sont grands et étroitement liés aux efforts de restructuration de l’économie dans son ensemble. Mais les pouvoirs publics ont d’ores et déjà pris des mesures significatives en ce sens. En 2013, par exemple, la Chine intervenait à hauteur de 21 % dans la totalité des investissements mondiaux réalisés dans les énergies renouvelables, avec cinq fois plus de projets dans l’éolien et près de deux fois plus dans le solaire que dans tout autre pays.

Si la capacité installée du parc éolien chinois est la première au monde, la Chine, premier fabricant mondial de modules solaires photovoltaïques, se distingue également par une production d’hydroélectricité plus importante que n’importe quel autre pays. Elle est aussi parvenue à monter en puissance dans le nucléaire, elle a réduit le délai de construction des centrales à 56 mois et entend à présent abaisser ce seuil à 48.

Mais l’engagement le plus important a trait au plafonnement des émissions des centrales à charbon d’ici à 2030, voire avant. Sachant que le charbon représente près de 80 % de la production d’électricité du pays, si des progrès décisifs sont appelés à être accomplis dans la technologie de captage et de réutilisation du carbone, ceux-ci émaneront probablement de la Chine.

Nous sommes loin des débats qui ont animé la conférence de Copenhague en 2009. Raison pour laquelle la conférence sur le réchauffement climatique COP21 qui se tiendra à Paris en décembre sera déterminante.

La pression de la population, en particulier à Pékin, est le facteur justifiant au premier chef la lutte contre la pollution même si le développement économique et le besoin de créer 20 millions d’emplois par an reste clé.

Quelles implications pour le reste de la planète ?

La Chine cherche à mondialiser ses conglomérats d’État, mais il lui faut instaurer une identité visuelle internationale. Comme pour Alibaba, à ceci près qu’elle veut, à mon sens, aller plus loin. Les compagnies pétrolières et gazières et les producteurs d’électricité sont sans aucun doute dans leur ligne de mire, et les États-Unis, l’Europe et l’Australie des cibles prioritaires.

D’ores et déjà, tous les acteurs de l’énergie en Chine font partie des 10 à 20 poids lourds mondiaux, mais aucun d’eux n’a encore acquis une marque mondiale comme ExxonMobil ou Shell.

Dans l’intervalle, les investissements de la Chine à l’étranger ont évolué. Ils sont axés non plus sur les achats d’énergie, mais sur la construction d’infrastructures et l’exportation de technologies. Les acteurs chinois de l’énergie et de l’électricité nouent des partenariats stratégiques avec leurs homologues aux quatre coins du monde, notamment les compagnies pétrolières internationales, portant sur la création de capacités de production et le développement de marchés conjoints.

Nous avons assisté au rachat de Nexen au Canada ; des acquisitions sont en cours à Malte, au Portugal et en Grèce, et d’autres seront opérées en Malaisie, au Vietnam, en Mongolie et en Russie.

La réciprocité peut également être vraie, car d’autres pays souhaitent investir en Chine.

Mais, à la différence de nombreux autres pays et acteurs du marché, les Chinois disposent des fonds et de la technologie pour réaliser leurs objectifs d’investissement.

La Chine est d’ores et déjà le premier producteur d’électricité au monde, et ses investissements dans le nucléaire, les énergies renouvelables et le charbon propre conforteront cette position, en allant dans le sens des initiatives en faveur de la lutte contre la pollution.

Par ailleurs, il faut s’attendre à un décollage de l’exploitation du gaz de schiste avec la remontée des cours du gaz. En Chine, les contraintes géologiques, le stress hydrique, la densité de population et les conditions médiocres en surface compliquent l’exploitation des ressources non conventionnelles. Mais les compagnies nationales chinoises, les géants Sinopec et CNPC, cumulent certains avantages non négligeables, comme la propriété des champs et de l’infrastructure d’exploitation, et une expérience opérationnelle dans le bassin du Sichuan. Mais leur premier atout est peut-être le solide soutien des autorités couplé à un régime de subventions.

Dans le secteur de l’énergie, la Chine se positionne d’ores et déjà comme un acteur mondial incontournable. Saura-t-elle emprunter la "route de la soie" et s’imposer comme le leader mondial de l’énergie propre au cours des 15 à 20 prochaines années ?

_______________


Note Xuan sur le "charbon propre" :

A lire sur Perspectives chinoises en janvier 2007 l'article de Jean-Marie Martin-Amouroux Charbon chinois et développement durable, notamment les paragraphes :

"La Chine, en tête des projets de coal-to-liquids (CTL)"
et
À plus long terme, gazéification du charbon, turbines en cycles combinés et captage-stockage du CO2



Edité le 29-05-2015 à 23:16:31 par Xuan


 
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