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Xuan
Les amis américains flinguent l'industrie européenne


États-Unis : des milliards investis pour leur réindustrialisation et le climat, l'Europe se réajuste

Par Philippe Boulet-Gercourt le 22.04.2023 à 07h30
Lecture 9 min.
Washington a ouvert grand le porte-monnaie pour accélérer dans les technologies vertes et attirer les usines du futur sur son territoire. Une offensive qui a forcé l'Europe à revoir drastiquement sa politique.


ALBERTO MARIANI/AP/SIPA
Joe Biden a une expression pour parler de l'Inflation Reduction Act: le Big Fucking Deal, "un plan sacrément énorme", pour le traduire poliment. Énorme pour le pays et pour lui tant l'IRA fut une victoire improbable, un compromis obtenu à l'arraché au Sénat après des mois de frustration. Depuis, le président, la vice-présidente Kamala Harris, et ses ministres, ne cessent de visiter des chantiers pour vanter les succès de sa politique de réindustrialisation.


Dès son arrivée à la Maison-Blanche, le président démocrate a affiché ses ambitions environnementales et son objectif de créer de bons emplois pour les classes moyennes. Début 2021, il avait concocté un plan Build Back Better de plus de 3.500 milliards de dollars… retoqué par les républicains, appuyés par un sénateur démocrate rebelle, Joe Man-chin. Trop vert, trop cher.

L'administration Biden a cependant réussi à passer l'Infrastructure Law, 1.200 milliards de dollars pour financer des ponts, des routes, etc. Puis le Chips and Science Act, 280 milliards de dépenses, pour booster l'effort de R&D national et subventionner l'investissement dans la production de semi-conducteurs sur le sol américain. Et, enfin, le 16 août 2022, l'IRA, près de 400 milliards de subventions et crédits d'impôts sur dix ans pour accélérer dans les technologies propres, énergies renouvelables, véhicules électriques et batteries, bio-industries.

Subventions sans limite
Au début, son impact a pu être sous-estimé. "L'IRA est d'une portée bien moindre que Build Back Better", avait noté Mark Zandi, l'économiste en chef de Moody's, ajoutant: "Bien que modeste, la loi comporte de nombreux éléments positifs."

Modeste? Ce n'est plus ce que l'on dit de cette loi, fer de lance du come-back de l'Amérique. Avec ces trois textes, 2.000 milliards de dollars de dépenses publiques seront injectés sur dix ans. Enorme! D'autant que les subventions de l'IRA ne sont, en fait, pas limitées: tant que les entreprises investissent, elles sont aidées. La banque Goldman Sachs estime ainsi que, victime de son succès, son coût pourrait tripler, à 1.200 milliards d'ici à 2031.

L'enjeu n'est pas que financier. Pour les Etats-Unis, il s'agit d'une rupture majeure. Certes, "le Congrès s'est intéressé au changement climatique avec les premières grandes auditions parlementaires dès 1988", rappellent les experts du cabinet de conseil Rhodium Group.

Mais, depuis, George W. Bush s'est retiré du Protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre en 2005, et Donald Trump de l'Accord de Paris sur le climat en 2017, tandis que Barack Obama n'a pu prendre que peu d'initiatives, bloqué par les républicains. Aujourd'hui, le pays du pétrole pas cher se convertit - enfin! - à la lutte contre le réchauffement climatique. Un exemple? Lundi 3 avril, Joe Biden visitait une usine du Minnesota où seront bientôt fabriqués des électrolyseurs pour produire de l'hydrogène à partir d'électricité renouvelable.

Grâce à l'IRA, le coût de production de cette énergie propre pourrait devenir quasi nul aux Etats-Unis, par le biais des aides à l'investissement pour l'énergie éolienne et solaire, et des subsides de 4,50 dollars versés pour chaque kilo d'hydrogène vert produit. Les Etats-Unis vont pouvoir rattraper leur retard. Grâce aux investissements liés à l'IRA, Rhodium Group estime que les émissions de gaz à effet de serre américaines pourraient être en 2030 inférieures de 32 à 42% à celles de 2005… pas encore assez pour atteindre l'objectif de 50% de réduction prévu par l'Accord de Paris, mais un pas de géant dans la bonne direction.


Concurrence déloyale
Mais face aux républicains et alors que Joe Manchin est élu dans un Etat producteur de charbon, ce "plan vert" ne serait jamais passé s'il n'était pas aussi une politique industrielle nationaliste. Toutes les aides et subventions ne concernent que les investissements réalisés aux Etats-Unis (et dans les pays qui ont un accord de libre-échange), et réclament que les produits soient fabriqués avec des composants, voire des matières premières du pays. Il s'agit de doper le Made in America, notamment dans les régions dévastées par la mondialisation et la désindustrialisation qui avaient été séduites par les sirènes de Donald Trump. D'ailleurs, si les républicains ont rejeté l'IRA au Parlement, dans leur région, les élus sont devenus accros à ces crédits d'impôts.

En Europe, cette approche protectionniste a causé la sidération. Pire qu'une concurrence déloyale, une trahison. Les industriels européens se débattent déjà, depuis le début de la guerre en Ukraine, avec une flambée des prix de l'énergie, trois fois plus chère qu'outre-Atlantique. Pour cette raison, le chimiste allemand BASF a annoncé vouloir réduire "de manière permanente" ses investissements en Europe, et l'équipementier aéronautique Safran a décidé de "retarder de dix-huit à vingt-quatre mois" sa décision de construire une usine près de Lyon, et d'augmenter sa production aux Etats-Unis. Et voilà maintenant que le cow-boy US dégaine des crédits d'impôts massifs au profit de la production sur son sol national!Dès l'été dernier, le lobby des constructeurs automobiles sonne l'alarme.

LIRE AUSSI"Doctrine Biden", Chips Act, Inflation Reduction Act... Les Etats-Unis toujours première superpuissance mondiale face à Pékin?

Au cours de l'automne puis de l'hiver, les grands patrons, chez Iberdrola, Michelin, Saint-Gobain, Daimler, multiplient les alertes. Eric Niedziela, le président d'ArcelorMittal France, fait passer le message auprès d'Emmanuel Macron: l'IRA déstabilise tous les industriels en Europe. Ilham Kadri, PDG du chimiste belge Solvay, précise la menace. "Avec l'IRA, les Etats-Unis nous disent: 'Venez, investissez, nous vous accompagnerons.' Nous avons reçu une incitation financière pour construire notre usine de matériaux pour batteries en Géorgie."

Délocalisation européenne
Les responsables politiques prennent conscience du risque d'une délocalisation de pans entiers de l'industrie. Selon des estimations de la Commission européenne, près de 25 milliards d'euros d'investissements du Vieux Continent pourraient être siphonnés. S'ouvre alors un ballet de visites à Washington. Emmanuel Macron a fait le déplacement le 30 novembre, pour demander de rogner un plan qui "n'est pas amical et contraire aux règles de l'OMC". Bruno Le Maire et le ministre allemand de l'Economie, Robert Habeck, enchaînent en février.

Puis c'est au tour d'Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, en mars. Mais à chaque fois, après une aimable conférence de presse commune, l'évidence se confirme: le président américain n'a aucune intention de désarmer. Une négociation est bien en cours, en coulisses, pour permettre à certains produits importés du Vieux Continent de bénéficier à la marge de l'IRA, mais les élus américains y sont hostiles, à droite, comme à gauche: "L'intention de l'IRA était de renforcer l'industrie manufacturière américaine, et aucune réglementation ne devrait affaiblir cet effort", gronde Ro Khanna, député démocrate influent.


Les dirigeants européens, Emmanuel Macron en tête, ont enchaîné les visites pour infléchir une politique défavorable au Vieux Continent. Sans résultat.

Joe Biden et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à la Maison-Blanche, le 10 mars. Les dirigeants européens, Emmanuel Macron en tête, ont enchaîné les visites pour infléchir une politique défavorable au Vieux Continent. Sans résultat. (Sarah Silbiger / REUTERS)

Aiguillonnée par ce rouleau compresseur américain, la Commission a donc été forcée de rompre avec son catéchisme d'une politique de libre concurrence basée sur la mondialisation heureuse pour s'atteler à bâtir une politique de planification industrielle fleurant le pompidolisme. Frans Timmermans, le vice-président de la Commission, venu des très libéraux Pays-Bas, fait son mea culpa: "L'erreur que nous avons faite a été de ne pas avoir de politique industrielle. Pendant trop longtemps, nous avons pensé que le marché réglerait tout." "Fini, la naïveté, maintenant c'est l'action!" résume le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton.

Déjà, en février 2022, Bruxelles avait promulgué son propre Chips Act pour se placer dans les semi-conducteurs du futur. Son montant? "Seulement" 11 milliards d'euros d'ici à 2030. Et le 14 mars, est arrivé le Net Zero Industry Act (NZIA) pour renforcer les technologies clés de décarbonation. Là encore, pas de bazooka financier, il s'agit juste de débloquer les restes de crédit non utilisés du plan de relance post-Covid à 750 milliards d'euros, en attendant de se mettre d'accord sur un futur fonds souverain européen.

Cependant, Bruxelles a opéré un virage en décidant de lâcher la bride aux Etats membres pour leurs plans nationaux de soutien aux entreprises, malgré la réticence de Margrethe Vestager, la commissaire à la Concurrence. Et ces plans peuvent être massifs, tels ceux de la France, cumulant une centaine de milliards d'euros d'ici à 2030, et de l'Allemagne, de 200 milliards. Dans une note, Antoine Bouët, directeur du centre de recherche Cepii, souligne que, en proportion du PIB, les dépenses annoncées de l'IRA représentent moins de la moitié de celles des plans accumulés par l'Union européenne. Et met en garde contre une course à l'échalote: "L'Union doit se consacrer avant tout à rendre les aides existantes véritablement efficaces."

Millefeuille administratif
Le NZIA comporte des mesures pour simplifier l'accès aux financements et aux permis. Les Etats membres sont tenus de mettre en place un guichet unique pour limiter la paperasse. Reste qu'aux Etats-Unis, pas d'agences multiples ni de millefeuille administratif, contrairement au Vieux Continent qui doit jongler entre les niveaux européen, nationaux et régionaux. Ce qu'Ilham Kadri, de Solvay, traduit avec franchise, dans le Financial Times: "Les Etats-Unis ont adopté une stratégie simple qui encourage à investir alors que l'Union européenne vient avec un canevas politique qui manque d'éléments précis et ne contient pas de raisons limpides pour inciter à l'investissement." Comme souvent, les Américains frappent fort, et les Européens tâchent de suivre, quitte à devoir se réinventer.



Avec trois textes adoptés sous l'administration Biden, 2.000 milliards de dollars de dépenses publiques seront injectés dans l'économie sur dix ans. Dans la plupart des secteurs, les entreprises, américaines ou pas, ont sauté sur l'occasion pour investir.

Mannes financières

435 milliards de dollars d'investissements annoncés par des entreprises depuis février 2021 (au 15 mars).
391 milliards de dollars d'aides sur dix ans promises par l'IRA pour les investissements et la production dans les technologies vertes.
Xuan
L’Union européenne n’a plus aucune volonté politique qui lui soit propre…
9 AOÛT 2023


https://histoireetsociete.com/2023/08/09/lunion-europeennena-plus-aucune-volonte-politique-qui-lui-soit-propre/

Voilà à la veille des élections européennes un article qui est tout à fait nécessaire et qui dit bien les enjeux. Non que l’on puisse espérer de ceux qui seront députés un pouvoir quelconque sur cet appendice des USA et de l’OTAN que décrit l’article. La capacité des députés à influer sur cette usine à gaz dont les décisions échappent totalement aux peuples, directement et indirectement, est quasi nulle mais on pourrait espérer utiliser cette élection pour alerter le peuple français sur la réalité de ce vers quoi on les entraîne, en faire le lieu même d’une résistance, comme les partis communistes, le grec, le portugais entre autres… C’est pour cela qu’il nous parait si essentiel que le débat qui a lieu actuellement au sein du PCF se poursuive, ce qui se joue va bien au-delà des seuls communistes cela relève autant des intérêts de classe que d’un modèle de civilisation, d’une identité et d’une perspective pour le devenir de la planète. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoire et société
-Union-européenne,-sans-volonté-politique-propre
L’Union européenne, sans sa propre volonté politique

05/08/2023

Le New York Times a mis à nu les objectifs stratégiques fondamentaux de l’Amérique lorsqu’il a noté que : « … L’OTAN fonctionne exactement comme elle a été conçue par les planificateurs américains d’après-guerre, entraînant l’Europe dans la dépendance de la puissance américaine, réduisant ainsi sa marge de manœuvre. Loin d’être un programme caritatif coûteux, l’OTAN fournit une influence américaine en Europe à très faible coût » .

Damas, 5 août (SANA) À la veille du sommet de l’OTAN, le New York Times a publié un article intéressant de deux de ses auteurs (Gray Anderson et Thomas Mini) avec un titre frappant : « L’OTAN n’est pas ce qu’ils disent qu’elle est ».

L’article commence par souligner les derniers développements de l’alliance, y compris l’admission de la Finlande et l’invitation de la Suède, et une révélation extrêmement importante est également faite: « .. Dès le début de son existence, l’OTAN ne s’est jamais fixé comme objectif premier l’accumulation de puissance militaire. Avec 100 divisions au plus fort de la guerre froide, elle ne pouvait pas faire face aux troupes du Pacte de Varsovie, l’alliance n’était pas en mesure de repousser une invasion soviétique et les armes nucléaires du continent étaient sous le contrôle de Washington. L’objectif américain était plutôt de lier l’Europe occidentale à un projet d’établissement d’un ordre mondial beaucoup plus vaste, dirigé par les États-Unis, dans lequel la « protection » du Pentagone ne servait que de levier pour obtenir des concessions sur d’autres questions, telles que le commerce et la politique monétaire, par exemple. Dans cette mission, Washington a connu une étonnante réussite.

Il décrit également comment, malgré la résistance de plusieurs pays d’Europe de l’Est à rejoindre l’OTAN, ils ont finalement été entraînés dans celle-ci en employant toutes sortes d’astuces et de manipulations. Les attentats de New York en 2001, aux mains de la Maison Blanche, ont joué un rôle déterminant. Washington a déclaré une « guerre mondiale contre le terrorisme », établissant un régime de terreur équivalent, au sens littéral, à celui de l’Irak et de l’Afghanistan et, au sens figuré, entraînant de force de nouveaux membres de l’OTAN. Parce que grâce à l’OTAN, ces pays étaient beaucoup plus faciles à contrôler.

Gray Anderson et Thomas Mini dévoilent également les objectifs stratégiques fondamentaux de l’Amérique lorsqu’ils notent que : « … L’OTAN fonctionne exactement comme elle a été conçue par les planificateurs américains d’après-guerre, entraînant l’Europe dans la dépendance de la puissance américaine, réduisant ainsi sa marge de manœuvre. Loin d’être un programme caritatif coûteux, l’OTAN assure l’influence américaine en Europe à très faible coût. Les contributions américaines à l’OTAN et à d’autres programmes d’aide à la sécurité en Europe ne représentent qu’une très petite fraction du budget annuel du Pentagone, moins de 6% selon une estimation récente ».

En Ukraine, le tableau est encore plus clair. Washington sera le garant de la sécurité militaire et ses entreprises bénéficieront d’un grand nombre de commandes de nouvelles armes en provenance d’Europe, tandis que les Européens supporteront les coûts de la reconstruction d’après-guerre, ce à quoi l’Allemagne est mieux préparée que d’augmenter ses forces armées. La guerre sert également de répétition générale pour la confrontation de l’Amérique avec la Chine, dans laquelle le soutien européen n’est pas si facile à obtenir.

En plus de l’OTAN, Washington dispose d’un deuxième outil clé pour contrôler ses alliés européens. C’est l’Union européenne elle-même.

Il y a plus de sept ans, la publication britannique The Telegraph annonçait que l’UE n’était rien de plus qu’un projet de la CIA.

L’article soulignait des faits tels que la « Déclaration Schumann », qui a donné le ton à la réconciliation franco-allemande et a progressivement conduit à la création de l’Union européenne, était une action articulée par le secrétaire d’État américain Dean Acheson lors d’une réunion au département d’État.

La principale organisation coquille de la CIA à l’époque était le « Comité américain pour une Europe unie », présidé par William J. Donovan, un agent de renseignement expérimenté qui, pendant la guerre, dirigeait l’Office of Strategic Services, sur la base duquel la Central Intelligence Agency a émergé en 1947.

Un autre document suggère qu’en 1958, ce comité fournissait 53,5% des fonds du « Mouvement européen », à une époque où son conseil était composé de personnalités telles que Walter Bedell Smith et Allen Dulles, qui dirigeaient la CIA dans les années 50.

Enfin, nous connaissons aujourd’hui le rôle des États-Unis dans la création et l’imposition à l’UE du traité de Lisbonne. Washington en avait besoin pour faciliter la gouvernance de Bruxelles à travers ses marionnettes.

Mais même cela ne suffit pas et les États-Unis ne pensent pas que ce soit suffisant. À la veille du sommet de l’OTAN, l’ancien ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, Stuart Eisenstadt, a déclaré dans un article publié dans le journal Financial Times que pour résoudre les problèmes actuels, une nouvelle structure transatlantique entre les États-Unis et l’UE, comparable à l’OTAN, était nécessaire.

Eisenstadt maintient le caractère indispensable de coordonner un nouveau format, en fait, quelque chose comme la création des États-Unis d’Amérique et de l’Europe, où les États européens, bien sûr, seront des appendices des États-Unis, répondant à la volonté politique de Washington.

Par conséquent, toutes les manifestations et déclarations de l’Allemagne et de la France sur l’autonomie stratégique de l’Europe ne sont rien de plus qu’une pure rhétorique creuse.

Ducunt Volentem Fata, nolentem Trahunt, déclare une maxime de la Rome antique. Peut-être que beaucoup d’Européens trouvent désagréable de se rendre compte que les pays d’Europe traînent les pieds dans une direction qu’ils ne veulent pas vraiment.

(Traduction du russe en espagnol par Oscar Julian Villar Barroso. Docteur en sciences historiques et professeur à l’Université de La Havane.)

Par Leonid Savin

Chercheur associé à l’Université russe Facebook (en anglais)GazouillerMessagerie
marquetalia
Les medias bloqudnt les caméras sur le coup d etar au Niger, occultant celyi qui a eu lieu au Perou à la fin de l année dernière.
marquetalia
L impérialisme français se casse la gueule, on le voit bien avec la perte du Niger. En Oceanie, Macron a les yeux plus gros que le ventre, il ne pourra pas refouler l influence chinoise. Aveu d impuissance, il s affiche à Vanuatu aux côtés des indépendantistes kanaks et polynésiens-ou alors, signe que quand ces deux territoires seront indépendants, ils accepteront le maintien de troupes français sur leurs sols ?


Edité le 27-07-2023 à 13:43:28 par marquetalia


Xuan
Le Premier ministre Li se rendra en Allemagne et en France lors de son premier voyage à l’étranger

17 JUIN 2023

https://histoireetsociete.com/2023/06/17/le-premier-ministre-li-se-rendra-en-allemagne-et-en-france-lors-de-son-premier-voyage-a-letranger/

Ce qui est incontestable c’est qu’il y a une vitalité, une volonté de trouver une solution aux maux qui accablent y compris le “vieux continent” qui fait plaisir à voir. Une coopération renforcée visait à injecter une énergie positive dans une économie mondiale atone expliquent les Chinois. Un autre aspect positif c’est qu’il semble être convaincu que l’Allemagne, mais aussi la France sont les plus susceptibles d’entendre raison. D. Bleitrach




Par les journalistes du personnel de GTPublié: Jun 15, 2023 10:24 PM Le Premier ministre chinois Li Qiang rencontre la presse après la clôture de la première session de la 14e Assemblée populaire nationale au Grand Palais du Peuple à Beijing, capitale de la Chine, le 13 mars 2023. Photo : cnsphoto

Le Premier ministre chinois Li Qiang rencontre la presse après la clôture de la première session de la 14e Assemblée populaire nationale au Grand Palais du Peuple à Beijing, capitale de la Chine, le 13 mars 2023. Photo : cnsphoto

A l’invitation du chancelier allemand Olaf Scholz et du gouvernement français, le Premier ministre chinois Li Qiang effectuera une visite officielle en Allemagne et tiendra la septième consultation intergouvernementale Chine-Allemagne, effectuera une visite officielle en France et participera au Sommet pour un nouveau Pacte de financement mondial du 18 au 23 juin, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.

La visite de M. Li est d’une importance vitale car elle contribuera à renforcer la coopération entre la Chine et l’Europe et à clarifier certains malentendus formés pendant la pandémie de COVID-19 au cours des trois dernières années en raison du manque de communication et de la diffamation de la Chine par le camp occidental dirigé par les États-Unis, selon des experts chinois.

Ils croient que la visite sera un voyage utile pour rechercher un consensus. Cela montre la sincérité, la confiance et la forte volonté de la Chine de coopérer non seulement avec l’Europe, mais aussi avec le monde, a déclaré jeudi au Global Times Wang Huiyao, fondateur et président du Centre pour la Chine et la mondialisation basé à Beijing.

Cela injecterait certainement une énergie positive dans l’économie mondiale, qui fait face à une situation internationale turbulente et à une reprise économique lente après la pandémie, ont déclaré des observateurs.

La visite de M. Li a eu lieu après la visite du président français Emmanuel Macron en avril et la visite du chancelier allemand Olaf Scholz en Chine fin 2022, au cours de laquelle la Chine a conclu une coopération et des accords fructueux avec les deux dirigeants.

De plus en plus de dirigeants européens ont réalisé et convenu que le monde devient multipolaire plutôt qu’unipolaire. Les échanges intensifs entre la Chine et le monde après la pandémie de COVID-19 ont démontré les efforts de la Chine pour ramener le monde à un canal correct de communication et de coopération plutôt qu’au conflit, a souligné Wang Huiyao.

Les experts chinois s’attendent à ce que la Chine parvienne à une coopération pratique lors de la visite de M. Li dans divers domaines, allant du commerce et des centrales nucléaires aux prêts aux pays en développement et au changement climatique.

Selon le ministère allemand des Affaires étrangères, M. Li conduira une délégation qui participera au septième cycle de consultations gouvernementales sino-allemandes, examinant de manière approfondie et promouvant la coopération pratique dans divers domaines entre les deux parties.

M. Li participera également au 11e Forum de coopération économique et technologique sino-allemande et aura des échanges approfondis avec des représentants des milieux économiques des deux pays, a annoncé M. Wang.

En ce qui concerne l’agenda en France, M. Wang a indiqué que M. Li se concentrerait sur la mise en œuvre du consensus atteint par les deux chefs d’Etat et se concentrerait sur le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France en 2024.

M. Li aura une communication approfondie avec la partie française sur l’approfondissement global des échanges et de la coopération entre les deux pays dans divers domaines. Il aura également de nombreux contacts avec des personnes issues des milieux économiques des deux pays, ce qui devrait donner un nouvel élan à la coopération pratique post-épidémique entre la Chine et la France.

Une partie importante de la visite de M. Li en France sera sa participation au sommet du Nouveau Pacte mondial sur le financement proposé par Macron, a noté Wang Wenbin.

Dans le monde d’aujourd’hui, les pays sont de plus en plus interconnectés et interdépendants. Face aux crises et aux défis sans fin, toutes les parties doivent travailler ensemble pour y faire face, a-t-il déclaré.

Les experts estiment que le Premier ministre Li s’entretiendra probablement également avec des partenaires allemands et français sur la crise ukrainienne.

Du 15 au 26 mai, le représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes, Li Hui, s’est rendu dans cinq pays d’Europe impliqués dans la crise, dont la Russie et l’Ukraine, pour communiquer sur la question.

La mission de l’envoyé spécial Li est de recueillir les opinions des parties concernées et de communiquer avec elles. Cette fois, M. Li et ses homologues pourraient aborder certains arrangements spécifiques, y compris les méthodes pratiques possibles pour promouvoir les négociations de paix, comment mieux poursuivre la coopération entre la Chine et les pays européens – tels que le service de train de marchandises Chine-Europe – sous l’impact du conflit militaire russo-ukrainien ainsi que l’aide humanitaire à l’Ukraine, Cui Heng, chercheur adjoint au Centre d’études russes de l’Université normale de Chine orientale. a déclaré le Global Times jeudi.


___________________


Commentaire Xuan sur le site (soulignés par moi) :

Un des obstacles à lever est l’obstruction des pires atlantistes au développement de la 5G Huawei.
Thierry Breton se fait épingler sur Global Times :

https://www.globaltimes.cn/page/202306/1292726.shtml

L’obstruction du chef de l’industrie de l’UE sur les opérateurs 5G de la Chine va à contre-courant, et ne mènera l’Europe nulle part: experts
Par Fan Anqi et Liu Yang
Publié le : 16 juin 2023 22:14


Au milieu d’une série d’interactions étroites entre la Chine et l’Europe ces derniers mois, un sous-courant s’est fait jour contre la coopération bilatérale, alors que le chef de l’industrie de l’UE Thierry Breton a exhorté jeudi plus d’États membres à restreindre les réseaux de télécommunications chinois Huawei et ZTE 5G, citant de soi-disant risques pour la sécurité collective du bloc .

Les observateurs estiment que de telles actions vont à contre-courant et ne mèneront nulle part l’Europe, exhortant l’Europe à maintenir son autonomie stratégique et à ne pas laisser le bruit des États-Unis affecter les relations sino-européennes.

Breton a exprimé ces dernières semaines ses inquiétudes sur le fait que certains pays de l’UE perçoivent encore des composants à haut risque dans leurs réseaux centraux 5G, citant “les lois intrusives des pays tiers sur le renseignement national et la sécurité des données” , a rapporté Reuters jeudi, dans une référence voilée à la Chine.

Il y a deux ans, l’Union européenne a adopté des lignes directrices demandant à ses 27 États membres d’évaluer le profil de risque des fournisseurs au niveau national ou européen, et de restreindre ou d’interdire aux fournisseurs 5G à haut risque les parties centrales de leurs réseaux de télécommunications.

Le commissaire européen chargé du marché intérieur a souligné que seuls 10 des 27 ont utilisé ces prérogatives pour restreindre ou exclure les vendeurs “à haut risque”, car la majorité des États membres ont été “trop lents” dans leurs actions, qui a créé une dépendance majeure pour l’UE et de “graves vulnérabilités”.

En réponse à la question, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a dénoncé vendredi l’affirmation de la Commission européenne comme étant une “présomption de culpabilité” typique lorsqu’elle a allégué que Huawei et ZTE posent des risques pour la sécurité sans fournir aucune preuve.

Les fournisseurs de services chinois opèrent en Europe depuis de nombreuses années et non seulement n’ont jamais représenté une menace pour la sécurité de la région, mais ont également joué un rôle important dans la promotion du développement de l’industrie des télécommunications en Europe, créant des avantages économiques et sociaux considérables.

L’allégation de la Commission européenne constitue une violation flagrante de l’État de droit et ne tient pas compte des principes reconnus par l’UE d’économie de marché, de libre-échange et de concurrence loyale, a déclaré M. Wang, exhortant l’UE à éviter la politisation et à s’abstenir de supprimer les entreprises étrangères sous prétexte de sécurité.

Le battage médiatique de la 5G est, en substance, que les États-Unis utilisent la sécurité comme prétexte pour restreindre le développement technologique avancé de la Chine et exigent que l’Europe emboîte le pas en politisant la question, Sun Keqin, chercheur au China Institutes of Contemporary International Relations, a déclaré au Global Times vendredi.

L’Europe a été de plus en plus dépendante des États-Unis en termes de sécurité ces dernières années, en particulier après le conflit entre la Russie et l’Ukraine, et comme un prix pour cela, l’Europe doit faire plus de concessions, a noté Sun, mais l’interdiction de la Chine a été accueillie avec une forte insatisfaction et un débat parmi les membres de l’UE.

Les fournisseurs de télécommunications en Europe sont passés à l’utilisation d’équipements Huawei au cours de la dernière décennie, car la société chinoise a fourni des équipements moins chers mais de haute technologie, selon les experts en télécommunications.

« Le coût du remplacement de Huawei et de ZTE est énorme, et le cycle de remplacement est relativement long. On peut même dire qu’interdire les fournisseurs de services chinois équivaut à couper les possibilités des pays dans le développement de la 5G » , a déclaré Fu Liang, un analyste technologique indépendant, au Global Times vendredi.

On estime qu’il en coûterait des milliards d’euros pour arracher et remplacer les équipements Huawei dans les pays européens, ce qui pourrait alourdir les entreprises de télécommunications déjà assises sur des dettes énormes, selon un rapport de Reuters.

L’Europe ne devrait pas laisser le bruit des Etats-Unis affecter les relations sino-européennes, qui ont connu “un redémarrage complet” depuis la fin de l’année dernière, avec des dialogues et des échanges dans divers domaines ont été encouragés, selon les experts.

Le premier ministre chinois Li Qiang va entreprendre dimanche son premier voyage à l’étranger en Allemagne et en France, renforçant ainsi les liens économiques et commerciaux avec deux des plus grandes économies du continent européen.

En Allemagne, Li doit tenir la septième consultation intergouvernementale Chine-Allemagne, puis se rendre en France pour participer au Sommet pour un nouveau pacte de financement mondial, a annoncé jeudi le ministère chinois des Affaires étrangères.

Le prochain voyage de Li fait suite à une série d’interactions étroites entre les deux parties, avec le président chinois Xi Jinping recevant le chancelier allemand Olaf Scholz à Pékin en novembre 2022 et le président français Emmanuel Macron en avril.

Le vice-président chinois Han Zheng s’est rendu au Portugal et aux Pays-Bas en mai, suivi de près par une visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang en Allemagne, en France et en Norvège.

Les échanges fréquents entre les dirigeants des États, les hauts fonctionnaires et les représentants des milieux d’affaires de la Chine et de l’Europe mettent en évidence la grande importance que les deux parties attachent l’une à l’autre, les deux parties s’employant activement à maintenir des échanges et des dialogues à haut niveau et à haute fréquence afin de stabiliser la situation mondiale et de promouvoir la reprise économique, Cui Hongjian, directeur du département d’études européennes de l’Institut chinois d’études internationales, a déclaré au Global Times.
Xuan
BRISER LE LIEN ENTRE L'EUROPE ET LA RUSSIE



A propos du discours de Georges Friedman par Franck Marsal


14 MARS 2023
https://histoireetsociete.com/2023/03/14/a-propos-du-discours-de-georges-friedman-par-franck-marsal/

Je reproduis une fois encore le discours de Georges Friedman et le commentaire qu’en fait Franck Marsal, commentaire avec lequel je suis totalement d’accord. Le discours date de 2015, ce qui prouve à la fois que le plan contre la Russie existait dès cette époque, qu’il a été mené sciemment par les USA contre la Russie mais aussi contre l’Allemagne et contre l’Europe. Mais cela prouve en même temps la capacité de destruction et aussi l’incapacité à l’hégémonie qu’il revendique. Et Biden ne fait que poursuivre, reproduire à l’infini si on ne les arrête pas. (note de Danielle Bleitrach Pour histoireetscociéte)

illustration : la célèbre séquence finale de La Planète des singes (1968) les héros humains découvrent sur une plage les restes à demi enfouis de la statue de la Liberté. Le monde hostile peuplé de singes qu’ils ont “découvert” n’est pas une autre planète mais la Terre bouleversée par un cataclysme passé.



discours de Friedman https://youtu.be/emCEfEYom4A

J’ai écouté son discours jusqu’au bout et ce qui me frappe, il est cynique, mais il est surtout révélateur des limites et des faiblesses de l’impérialisme américain, et de sa stratégie actuelle. Le discours date d’il y a 7 ans, mais en fait, il est la base de la politique de Biden qui n’a donc pas évoluée depuis 7 ans et s’appuie sur une analyse stratégique totalement dépassée.

1. Il prend exemple sur la stratégie de Reagan d’opposer l’Iran et l’Irak et de faire qu’ils se battent entre eux. Cette stratégie cynique des USA a fait des millions de morts dans cette partie du monde. L’accord récemment signé de rétablissement des relations diplomatiques entre l’Arabie et l’Iran (Iran qui est par ailleurs lié à la Chine par un partenariat stratégique de longue durée et qui développe avec la Russie un corridor Nord-Sud passant par la Caspienne) montre que cette stratégie de présence des USA en Asie occidentale est parvenue à son point final. L’Irak lui-même, considérablement affaibli, est désormais très lié à l’Iran et il y a quatre grandes puissances de culture musulmane, 4 futurs géants qui approfondissent peu à peu leurs liens dans la région : la Turquie (80 millions d’habitants), l’Egypte (100 millions d’habitants), l’Iran (85 millions d’habitants) et Arabie (35 millions d’habitants). Ces pays sont des pays jeunes (ils ont les ressources humaines, les ressources matérielles et de plus en plus la science et la technologie pour leur développement) et les USA perdent peu à peu pied dans cette partie de l’Asie, ce qui mènera nécessairement à un réalignement de la politique israélienne qui devra faire des concessions très importantes.

2. Il parle ensuite du risque d’une alliance entre l’industrie allemande et les ressources russes. C’est incontestablement la stratégie de Biden aujourd’hui : empêcher cette alliance en détruisant les nord stream et en créant un cordon militarisé entre la Baltique et la Mer Noire pour isoler l’Allemagne de la Russie. Mais, c’est là qu’on voit que Biden est un homme du passé. L’enjeu aujourd’hui n’est plus là. L’industrie allemande est largement dépassée. L’Allemagne en est au gaz là où l’énergie nucléaire va dominer et demande le maintien du moteur thermique pour sauver son industrie automobile face à l’essor de la voiture électrique. Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est l’alliance entre la Russie, ses ressources, son espace, sa science et sa technologie (notamment militaire, préservée de la chute de l’URSS) avec la Chine et sa puissance industrielle et technique, comme point avancé de l’émergence au premier rang des pays anciennement colonisés ou semi-colonisés, des ex pays du tiers monde, ex pays émergents. Il est évident qu’il y a dans l’alliance russo-chinoise, complétée d’autres pays importants, quelque chose qui prend une dimension toute autre, réellement mondiale et réellement capable de surpasser les USA et leurs vassaux, à la fois en qualité scientifique, technologique et industrielle, et à la fois en volume de production, d’affaires et d’investissements. Le monde a changé de taille en fait. Biden, Macron et consorts ne l’ont encore pas compris.

3. Ces deux aspects se rejoignent dans plusieurs dimensions. La Russie n’a plus seulement comme débouchés maritimes et énergétiques l’Europe et les mers Baltique et Noire. La Russie s’est assurée grâce à une flotte de brise-glace nucléaires (et grâce aussi au réchauffement climatique) un débouché sur l’Océan Arctique que personne ne viendra lui contester avant très longtemps. Elle s’est assurée grâce à son partenariat avec l’Iran un débouché sur l’Océan Indien, via la Caspienne qui la connecte beaucoup plus directement aux marchés asiatiques que les vielles routes Baltiques et Méditerranéennes. Enfin, depuis déjà plusieurs années, tout en continuant à faire illusion avec Nord Stream, la Russie construit des gazoducs la reliant directement à la Chine. Le “Power of Siberia”, atteindra cette année sa pleine capacité, de 38 milliards de m3 par an de gaz livré par la Russie à la Chine (plus 23 milliards de m3 livrés au port russe de Vladivostok). Concernant la mer noire, par ailleurs, les jeux ne sont pas faits. La Turquie a fait le choix d’une indépendance claire par rapport aux USA et c’est en effet son intérêt que de s’appuyer elle aussi sur les ressources énergétiques russes pour son développement. Dès lors, il sera beaucoup plus difficile, tant techniquement que surtout diplomatiquement pour les USA de saboter le Turkish Stream, comme ils ont saboté les Nord Stream. Ce serait un casus belli pour la Turquie qui détient le contrôle de l’accès à la mer Noire. De plus, la Russie a joué un rôle considérable dans la stabilisation en Syrie, et dans l’Asie occidentale.

4. La politique américaine mène donc au sacrifice cynique de l’industrie des pays européens, déjà fort mal en point. Or, cette industrie est un des principaux partenaires et client de l’industrie américaine, la seule à pouvoir encore payer les prix exagérément élevés demandés par les USA. Les pays d’Europe occidentale feront donc face à une grave crise. Ils seront non seulement privés des ressources russes, mais devront également faire face à l’épuisement progressif des gisements de la Mer du Nord (il ne reste que les champs norvégiens encore dynamiques) et ne pourront plus non plus compter sur une Afrique facile à exploiter. Le jeu qui consistait à opposer le Maroc et l’Algérie a tourné court. L’Europe a besoin “en même temps” des phosphates marocains ET du gaz algérien et doit faire profil bas, face aux deux pays, qui lui font payer au juste prix son arrogance (on l’a vu sur l’affaire des visas algériens). La destruction de la Libye n’a rien apporté et la France perd totalement pied en Afrique Subsaharienne, comme Macron lui-même est obligé de le constater. D’où viendront alors les ressources énergétiques et matérielles ? Donc, l’affaiblissement des grands pays européens va s’accélérer et leur crise sociale va s’approfondir. Et ceci ne va rien rapporter à l’industrie américaine, elle-même en crise, de loin trop chère et sans perspective. Le boom récent de l’économie américaine est lui-même largement lié au développement des gaz et pétrole de schiste, mais ces gisements sont coûteux à exploiter et à courte durée de vie. D’ici quelques années, ils vont connaître à leur tour une décroissance rapide de la production.

5. Enfin, il y a l’aspect monétaire qui est la clé de voute de toute la puissance étasunienne. Or la politique de “sanctions” financières, c’est à dire l’utilisation immodérée du contrôle des institutions monétaires comme moyen de contrainte géopolitique a elle-même produit son contraire: l’Iran d’abord, puis la Russie et la Chine aujourd’hui bâtissent patiemment les outils pour se passer purement et simplement du système financier contrôlé par les USA. C’est long à mettre en place, mais aujourd’hui, ce système alternatif est pratiquement achevé et est en phase de déploiement accéléré. Là encore, l’accord signé entre l’Arabie et l’Iran à Beijing, le jour où débutait officiellement le 3ème mandat de Xi Jinping est un signal clair : l’Arabie signifie en même temps qu’elle va abandonner le dollar pour ses ventes de pétrole à la Chine. L’Iran et la Russie l’ont déjà fait. Inéluctablement, la montée en puissance de ces nouveaux circuits financiers va atteindre un seuil de changement qualitatif. C’est à dire que la nouvelle monnaie mondiale va évincer brutalement le dollar. Il y aura un signal que le tremblement de terre arrive et chacun n’aura plus qu’une idée en tête : se débarrasser de ses actifs en dollars le plus rapidement possible, avant qu’ils perdent toute valeur (on verra alors que certains s’y sont préparés alors que d’autres n’ont rien vu venir …). En l’affaire de quelques jours au maximum, les trillions de dollars qui s’échangent frénétiquement sur les marchés ne vaudront plus rien. Alors, cela sera la fin de la toute puissance et le dur retour à la réalité pour les “maîtres du monde”.


Edité le 14-03-2023 à 22:36:13 par Xuan


Xuan
L'ego gonflé des politiciens déborde de la déclaration conjointe OTAN-UE

Par Global Times
Publié: 12 janvier 2023 00:30
https://www.globaltimes.cn/page/202301/1283655.shtml

L'OTAN, vestige de la guerre froide, et l'UE, union politique et économique de pays souverains, ont signé mardi une déclaration commune, s'engageant à faire passer leur partenariat stratégique "au niveau supérieur" pour relever les défis communs. Quels défis communs ? La déclaration nommait la Russie par son nom pour le conflit en cours, puis visait la Chine, avec un ton comme celui de la guerre froide.

Signée par Charles Michel, président du Conseil européen, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, la déclaration stipulait que « nous condamnons dans les termes les plus fermes l'agression de la Russie », et que "L'affirmation et les politiques croissantes de la Chine présentent des défis que nous devons relever."

L'OTAN est pratiquement dominée par les États-Unis. Mais l'UE essaie toujours de poursuivre une diplomatie indépendante. Washington, cependant, a un calcul pieux - émasculer les efforts de l'UE pour sauvegarder sa propre sécurité, y compris l'établissement d'une nouvelle force de réaction rapide, en la liant étroitement à l'OTAN, a déclaré Song Zhongping, un expert militaire chinois et commentateur de télévision, au Global Times.

Washington piétine Bruxelles en nommant la Chine dans la déclaration commune. Les États-Unis considèrent la Chine comme un rival sérieux, mais ils n'envisagent pas de jouer seuls à ce jeu de pouvoir. Il tente donc de faire de l'UE sa base militaire et logistique, et de transférer des capitaux, des ressources, de la main-d'œuvre et même des forces militaires européennes vers la région Asie-Pacifique pour contrer la Chine, a noté Song. Le soi-disant partenariat stratégique n'est qu'un nom accrocheur pour la chasse des États-Unis à l'obéissance de l'UE.

La façon dont la déclaration aborde la Chine est remplie de l'arrogance condescendante du centrisme occidental. Cela montre que certaines élites occidentales veulent "réparer" la politique de la Chine. Quelle ironie que l'Occident, connu pour sa politique de puissance diplomatique de la canonnière, accuse d'autres pays d'être "affirmatifs". Le message tacite de la déclaration est - pourquoi la Chine ne peut-elle pas être soumise lorsqu'elle est intimidée par l'Occident, a déclaré Shen Yi, professeur à l'Université de Fudan.

Mis à part la façon dont l'OTAN a provoqué la Russie en premier lieu avant le conflit, la Chine a-t-elle menacé l'UE ou l'OTAN sous une forme quelconque ? Aucune preuve ne peut être répertoriée. Pourtant, l'OTAN dirigée par les États-Unis semble déterminée à donner une leçon à la Chine tout en menant la guerre par procuration contre la Russie. Aussi rêveur que cela puisse paraître pour Washington, il sait bien qu'il n'a pas une telle force en main.

Certains internautes ont commenté : « L'autonomie stratégique de l'UE, RIP ». Il est évident que les États-Unis paralysent la capacité globale de diplomatie, d'autonomie économique et de puissance militaire de l'UE. C'est la raison pour laquelle Washington continue d'attiser les flammes du conflit russo-ukrainien - pour que les pays européens aspirent au parapluie de sécurité américain, a déclaré Song.

L'OTAN et l'UE sont toutes deux des organisations intergouvernementales, mais la manière montrée dans la déclaration semble provenir d'une "puissance supranationale", qui croit qu'elle peut gouverner le monde et même les mers monteraient quand elle donnerait le mot. C'est un ton avec des ego gonflés. Les trois signataires sont des exemples frappants de centrisme occidental et d'hégémonie.

"La menace russe est la plus immédiate, mais pas la seule. Nous assistons aux tentatives croissantes de la Chine pour remodeler l'ordre mondial à son avantage", a tweeté Von der Leyen après la signature de la déclaration. Par « ordre mondial », elle entend l'ordre constitué par un petit groupe de pays occidentaux dirigés par les États-Unis, et imposé au reste du monde. Ne pas écouter l'ordre occidental reviendrait à "remodeler" l'ordre.

Ce n'est pas surprenant, car Von der Leyen joue depuis longtemps le rôle de porte-parole des intérêts américains. On peut souvent trouver le sens de "l'Amérique d'abord" dans sa déclaration, a déclaré Song au Global Times.

Par exemple, "les sanctions sont là pour rester" est l'un de ses messages les plus forts pendant le conflit russo-ukrainien, même lorsqu'un hiver difficile s'annonçait. Lorsque certains Européens réfléchissent à ce que ces sanctions suicidaires et cette guerre par procuration ont apporté à leur patrie, une réponse s'impose : ils n'ont d'autre choix que de payer quatre fois plus pour le gaz américain.

À l'heure actuelle, les véritables défis auxquels l'UE est confrontée sont censés être la récession, l'inflation, la désindustrialisation et la perte d'autonomie stratégique. L'UE ferait mieux d'être prudente pour ne pas être trompée par des politiciens extrêmement arrogants.

L'OTAN, qui a depuis longtemps perdu la cause de l'existence, ne ménage aucun effort pour prolonger sa vie. Il se crée délibérément des ennemis, alors qu'il ne pourrait en avoir aucun. Mais l'UE pourrait éviter d'être prise en otage par l'organisation militaire ou de devenir un animal de compagnie américain
Xuan
Tu as entièrement raison, malheureusement.
C'est une génération qui avait 20 ans dans les années 60 et 70, celles de la guerre du Vietnam et de la révolution culturelle, où les usines pétaient le feu.
Arrivé Mitterrand et l'échec du PCF, les générations suivantes ont bu le lait de la social-démocratie, de Bernard Tapie et de l'anticommunisme.
Le corps enseignant a retourné sa veste et les enfants ont avalé leurs nouvelles convictions.

De sorte que la révolte populaire n'a plus de boussole et nage dans la plus grande confusion.
L'état du PCF n'est guère brillant. Il reste sans doute un noyau ml et des groupes ou des individus dispersés.
Mais quand on lit la bouillie de P. Laurent et de Friot sur le communisme déjà là ou pour demain matin, on voit que le niveau théorique est très faible.

Donc les vieux ont une lourde tâche d'éducation tant qu'ils restent en vie.
Heureusement le monde tourne et la lutte des classes se chargera elle-même d'apprendre aux naïfs que la révolution n'est pas le monde merveilleux de Peter Pan.
pzorba75
Xuan a écrit :


Mais nous n'en avons qu'une idée très limitée, même en France on ne peut pas dire où en est actuellement cette avant-garde, que l'on parle des groupes qui se réclament du marxisme-léninisme ou des marxistes-léninistes au sein du PCF.
Le suivi des débats en vue de son congrès montre qu'il y a d'une part un progrès politique indéniable pour certains comme le réseau FVR - PCF, mais aussi un retard considérable dans les rangs des militants au vu des contributions envoyées par les sections.

Un sujet n'est jamais évoqué ni étudié : L'âge des militants communistes ou plus clairement marxistes léninistes. Les photos ou vidéos circulant sur Internet montrent quasiment tout le temps des personnes âgées, chevelures éclaircies et grisonnantes. En aucun cas, comparables aux rares photos de l'époque précédent le "Front Populaire" ou les groupes étaient bien plus jeunes, des membres engagés dans le monde du travail, pour l'essentiel ouvrier dans l'industrie.
Aujourd'hui, les assistances aux diverses réunions, manifestations et autres conférences semblent représentatives du monde des retraités, longuement expérimentés dans la phase de retraite.
Evolution un peu parallèle chez les "animateurs" de l'Eglise catholique avec deux papes largement octogénaires.
Xuan
En Europe il est difficile de définir le maillon faible. La pénurie de source d'énergie est un handicap sérieux pour l'Allemagne, mais la France s'est pénalisée à la fois dans le domaine industriel et celui de l'énergie. Puis en Afrique son influence et sa présence sont rejetées.
Ensuite il faudrait étudier l'ensemble des pays d'Europe, les rapports entre eux, les rapports avec les USA d'une part, avec les émergents de l'autre.
C'est un travail très important nécessaire, mais il exigerait de plus la connaissance de la capacité de révolte de chaque peuple, l'état des institutions bourgeoises et le poids de l'avant-garde révolutionnaire.
Mais nous n'en avons qu'une idée très limitée, même en France on ne peut pas dire où en est actuellement cette avant-garde, que l'on parle des groupes qui se réclament du marxisme-léninisme ou des marxistes-léninistes au sein du PCF.
Le suivi des débats en vue de son congrès montre qu'il y a d'une part un progrès politique indéniable pour certains comme le réseau FVR - PCF, mais aussi un retard considérable dans les rangs des militants au vu des contributions envoyées par les sections.
 
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