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marquetalia
Xuan a écrit :

Tu m'avais demandé le 11/2/2012 :

[citation=marquetalia]je n arrive pas a trouver le positionnement du pcof sur la syrie..



Lis ma réponse du 16-02-2012

Et tes commentaires suivants comme celui du 30 mai 2012 :
"le pcof se rend complice de l agression atlantiste contre la syrie qui va avoir lieu,et fait de la collaboration de classe." [/citation]

Oui,c était a l époque quand Hollande voulait intervenir en Syrie pour porter Al Nosra au pouvoir,les autres puissances impérialistes lui mirent des batons dans les roues,comme pour répliquer au refus français d être aux côtés des usa et de la grande Bretagne en 2003 en Irak.un fiasco.
Xuan
Tu m'avais demandé le 11/2/2012 :

marquetalia a écrit :

je n arrive pas a trouver le positionnement du pcof sur la syrie..



Lis ma réponse du 16-02-2012

Et tes commentaires suivants comme celui du 30 mai 2012 :
"le pcof se rend complice de l agression atlantiste contre la syrie qui va avoir lieu,et fait de la collaboration de classe."
Xuan
Pour parler du socialisme de marché et en tirer une quelconque conclusion il faudrait d'abord en définir les caractéristiques.
Affirmer qu'il constitue "une étape transitoire vers la restauration du capitalisme en Chine" c'est affirmer d'emblée un futur que tu ne peux absolument pas démontrer, comme à chacune des tes prédictions marquetalia.

Dans l'article de Qiushi Description de la voie chinoise : comparaison entre la Chine et les Etats-Unis on lit :

"Le modèle américain fait face à de nombreuses difficultés et défis. Fragile, divisé, et dirigé par l'argent, ce sont peut-être les meilleures façons de décrire l'état de l'économie, de la société et de la politique de l'Amérique à l'heure actuelle.

La Chine, d'autre part, en dépit de nombreux défis qui lui sont propres, a réussi à maintenir une forte dynamique pour l’essentiel, bénéficiant d'un ensemble d'idées, de pratiques et de systèmes qu'elle a mis au point dans les domaines économiques, sociaux et politiques.
En regardant comment la Chine et les États-Unis diffèrent économiquement, socialement et politiquement, nous serons en mesure d'identifier les principales caractéristiques du modèle chinois.

I. Une comparaison économique

La fragilité de l'économie américaine se manifeste principalement par une lente reprise post-crise et par la faiblesse des investissements, par une situation de l'emploi qui a montré peu d'amélioration substantielle, par la prévalence d'un modèle d'innovation technologique caractérisée par une réduction des investissements, par des cycles de recherche de courte durée, et par la commercialisation instantanée qui s’est démontrée incapable de conduire la croissance de l'ensemble de l'économie, par le déclin de l'exploitation du gaz de schiste en raison de la stagnation des prix internationaux du pétrole, par l'absence d'une reprise dans l'industrie de la fabrication, et par la dépendance au jeu de Wall Street " faire de l'argent avec l'argent », ce qui a alimenté une bulle de produits dérivés financiers apparemment sans limite.

Selon Joseph Eugene Stiglitz, lauréat du prix Nobel d'économie 2001, même avec des signes de reprise, l'économie américaine est encore de 15% inférieure à ce qu'elle était en 2008, avant la crise financière internationale.
Stiglitz estime que le PIB est plus une mesure de la réussite économique, et qu'une mesure plus pratique serait le revenu des ménages.
Or, en termes réels, le revenu réel médian des ménages américains en 2014 était en fait inférieur à ce qu'il était en 1989. Par ailleurs, le revenu médian des employés masculins à temps plein était encore inférieur à ce qu'il était il y a plus de 40 ans.


En revanche, la Chine a mis en place une économie de marché socialiste. Combinant efficacement la «main invisible» avec la «main visible», cette forme d'économie de marché a jeté les bases économiques du progrès de la Chine.
Bien que ce système soit loin d'être parfait, et qu’il nécessite toujours des améliorations, il convient de noter que la Chine est le seul grand pays dans le monde à ne pas avoir connu une crise financière, de crise de la dette, ou de crise économique au cours des 20 dernières années.
En outre, pendant ce temps, le niveau de vie de la grande majorité des gens en Chine s’est amélioré par des proportions sans précédent. Cela vient en contraste frappant avec la situation aux États-Unis, où les revenus réels de la plupart des gens ont effectivement diminué au cours des 20 dernières années.

En vertu de l'économie de marché socialiste de la Chine, le principal objectif du développement économique est d'améliorer le bien-être du peuple.
La principale caractéristique de ce système est qu'il lie l'économie étroitement aux intérêts nationaux, au bien-être public et à une saine gouvernance nationale.
L'économie de marché socialiste emprunte aussi des pratiques efficaces aux économies de marché modernes de l'Ouest, y compris au système d'entreprise moderne, au système commercial moderne, au système bancaire moderne, et au système de financement moderne, qui ont contribué à façonner la Chine comme l'un des pays les plus compétitifs au monde.

En outre, l'économie de marché socialiste se caractérise par toute une série d'idées, d’approches et de mesures de macro-contrôle, par le contrôle étatique sur les ressources stratégiques et les grandes entreprises publiques, et par la forte capacité du gouvernement dans la planification et l'exécution.
La forte vitalité de ce système est de plus en plus évidente. À l'heure actuelle, le monde entier observe et étudie la façon dont la Chine, par l'application de la stratégie nationale de macro-contrôle et une politique vivifiante des affaires, répond à la crise financière et économique internationale, et se positionne en pays leader dans l’innovation."


Il résulte de ceci :

> Le socialisme de marché laisse la loi de l'offre et de la demande réguler les prix et les marchandises.
> Contrairement à l'économie de marché libérale, le socialisme de marché conserve un macro contrôle, notamment sur la spéculation financière.
> Le socialisme de marché a pour finalité la satisfaction des besoins populaires.

Il existe donc deux sortes d'économie de marché. La raison pour laquelle l'Europe refuse ce statut à la Chine est d'une part la crainte de la concurrence, et d'autre part le maintien du macro contrôle étatique.

Le socialisme de marché existe déjà en Chine. Par conséquent si l'Europe accepte de donner le statut d'économie de marché à la Chine, cela ne changera strictement rien en Chine.
Par contre cela lui permettra de commercer plus librement avec l'Europe.
Ce statut a été refusé jusqu'ici mais l'OMC impose à l'Europe de le reconnaître. Ce n'est donc pas la Chine qui fera un pas en arrière mais l'Europe.

Je te rappelle marquetalia qu'il n'existe pas à ce jour d'internationale communiste.
Il ne peut donc exister de remous au sein de ce qui n'existe pas.

Enfin et encore une fois, le Front de Gauche n'est pas communiste. Sa seule notoriété provient de l'absence de parti communiste en France.
Le Front de Gauche ne constitue pas un obstacle sérieux au capital et sa fragilité ne dépend que de lui.


Edité le 17-06-2016 à 23:08:06 par Xuan


marquetalia
Le "socialisme de marché" n est qu une étape transitoire vers la restauration du capitalisme en Chine.
marquetalia
Tous les partis communistes seront ils pour le Tibet,comme les trotskystes,les anarchistes et les altermondialistes du "Monde Diplomatique"?
marquetalia
Si le 11 décembre 2016 la Chine reçoit le statut d économie de marché,cela provoquera du remou au sein de l Internationale Communistes,ce qui,en France,fragilisera le Front de Gauche,profitera au Npa,et desolidarisera les pc de la Chine,encerclée par les Américains,et sous pression de l ancienne puissance coloniale,a savoir le Japon.
marquetalia
La reconnaissance par l Union européenne du statut d économie de marché a la Chine donnera t elle raison aux trotskystes de Politis qui traitent l Empire du Milieu d "Etat Bourgeois"?


Edité le 15-06-2016 à 23:20:50 par marquetalia


Xuan
L'UE et le statut d'économie de marché de la Chine


Par : Norbert
French.china.org.cn Mis à jour le 13-05-2016

Les objections visent le « dumping » des importations sidérurgiques.
Refuser à la Chine son statut d'économie de marché (SEM) n'a aucun sens et est irresponsable, ont annoncé jeudi les experts, après la discussion au Parlement européen pour savoir si la deuxième économie mondiale était qualifiée pour ce titre.

La plupart des députés européens ont souligné, que la Chine subventionnait ses entreprises, n'était pas ouverte en ce qui les concernait et offrait des prix à l'exportations, qui n'étaient « clairement » pas déterminés par les forces de l'offre et de la demande, selon une déclaration publiée mardi sur le site du parlement. Celle-ci indique, que la surcapacité sidérurgique chinoise mettait notamment en danger des centaines de milliers d'ouvriers de l'UE.

Pour les députés européens, la Chine n'est pas une économie de marché selon les critères de l'UE et le débat s'est focalisé sur la concurrence déloyale de la part de la Chine après le 11 décembre, lorsque son protocole d'accès à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) prévoyait des changements de traitement dans les enquêtes portant sur la protection commerciale.

Pour Chen Weidong, professeur en droit à l'Université de commerce international et d'économie de Beijing, il convient de distinguer en premier lieu le SEM et les conditions d'économie de marché mentionnées dans le protocole de l'OMC. La reconnaissance du SEM de la Chine est plus un geste diplomatique, tandis que les conditions d'économie de marché sont les termes d'un protocole au sein de l'OMC :
« Certains termes dans ce protocole lié aux conditions de l'économie de marché de la Chine sont discriminantes de nature et seront terminées, que l'UE accorde le SEM à la Chine ou non. »

Le protocole, publié par l'OMC lorsque la Chine a rejoint l'organisation en 2001, stipule qu'un pays membre peut lancer une procédure d'enquête anti-dumping à l'encontre de la Chine et utiliser une méthode qui ne se base pas sur une comparaison stricte avec les prix nationaux ou les coûts en Chine, si le producteur faisant l'objet de l'enquête ne peut pas prouver que les conditions d'économie de marché prévalent dans son secteur industriel.
« En d'autres termes, la méthode d'analogie par pays sera utilisée dans les enquêtes anti-dumping » , explique Chen Weidong.
Le protocole indique, que cette méthode ne sera plus effective à partir du 11 décembre, mais l'UE pourrait ne pas le suivre et continuer à faire pression sur la Chine, qui doit encore obtenir son SEM. Pour Chen Weidong, il s'agit plus d'un geste politique, que légal.

Selon une analyse publiée par le Parlement européen en novembre 2015, de nombreux pays ont accordé à la Chine son SEM, parfois par l'intermédiaire de déclaration politique. De leurs côtés, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, le Mexique, l'Inde et les Etats-Unis considèrent encore la Chine comme un système d'économie planifiée (non-market economy).

« Quoiqu'il en soit, en dehors de la question du SEM, l'UE doit prendre ses responsabilités en supprimant le mécanisme de prix de substitution dans les affaires de dumping » , estime Mei Xinyu, un chercheur de l'Académie chinoise de Commerce international et de coopération économie (ACCICE) dépendant du ministère du Commerce.

Des accusations injustes

Jeudi, les députés européens devaient voter une résolution appelant la Commission et le Conseil à ne pas accorder le SEM à la Chine, estimant que le dumping des produits sidérurgiques bon marché en provenance de Chine compromet les intérêts du secteur sidérurgique local, indiquait The Parliament Magazine, une publication politique basée à Bruxelles.

« Il n'est pas juste de blâmer les exportateurs chinois d'acier, alors que la surabondance d'acier à travers le monde est causée par une demande globalement faible » , explique Xu Hongcai, directeur du Département de recherche économique du Centre de Chine pour les échanges économiques internationaux.
Celui-ci note également, que la Chine a multiplié ses efforts pour faire face à la question de surcapacité, en mettant en place des objectifs à court terme de coupe dans la production.
Le pays s'est engagé à réduire de 200 millions de tonnes sa production d'acier au cours des cinq prochaines années et la demande nationale devrait rester dans les 640 à 700 millions de tonnes, déclarait le 9 avril un responsable du ministère de l'Industrie et des technologies de l'information dans les médias. Et le pays ne résoudra pas cette question en augmentant ses quotas d'exportations sidérurgiques.

Les entreprises sidérurgiques européennes devraient être plus rationnelles sur les changements actuels dans l'offre et la demande du secteur. Ils devraient également admettre, que les produits sidérurgiques chinois sont beaucoup plus compétitifs que ceux produits en Europe, estime Li Xinchuang, président de l'Institut de Chine pour la planification et la recherche de l'industrie métallurgique.

En février, les législateurs européens ont lancé trois enquêtes anti-dumping à l'encontre des produits sidérurgiques chinois et imposé de nouvelles taxes à l'importation, sous la pression du secteur sidérurgique, rapportait en mars l'agence Reuters.

En 2015, les importations européennes de produits métallurgiques chinois ont atteint les 5,38 milliards d'euros, enregistrant une augmentation de 17,9 % par rapport à 2014, selon les données de la Direction générale du commerce de la Commission européenne. Ces importations comptent pour 1,5 % du total des importations en provenance de Chine.

Pour Xu Hongcai, les législateurs européens devraient améliorer les mécanismes de dialogue avec les représentants chinois, plutôt que d'accuser la Chine du faire du dumping sur ses produits, afin de trouver des solutions plus réalistes à la question de surcapacité et d'éviter que le protectionnisme ne « mettent à mal le commerce entre la Chine et l'UE ».


Edité le 14-05-2016 à 14:06:20 par Xuan


Xuan
La Chine presse l'UE de reconnaître son statut d'économie de marché


Xinhua -14.05.2016 10h16

Le ministère chinois du Commerce a fait part de sa déception après que les législateurs européens ont voté jeudi contre la motion visant à reconnaître la Chine comme économie de marché, une démarche permettant à l'Union européenne (UE) de continuer à imposer facilement des droits de douane élevés sur les produits chinois.

Le ministère a indiqué dans une déclaration vendredi que cette pratique perdrait sa base juridique fin 2016, en vertu de l'accord signé lors de l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Il a appelé l'UE à strictement respecter ses obligations dans le cadre de l'OMC.
La Chine soutient qu'après des décennies de réformes et d'ouverture, elle est aujourd'hui une économie de marché.

____________________


Le Quotidien du Peuple écrivait le 4 février :

La reconnaissance du statut d'économie de marché de la Chine est une option sage pour l'UE


Xinhua 04.02.2016 08h26

Le Parlement européen (PE) a débattu lundi pour savoir si l'Union européenne (UE) devait reconnaître la Chine comme une économie de marché.
Alors que les liens commerciaux bilatéraux sont de plus en plus forts, les députés européens devraient laisser parler la raison, respecter les droits et les intérêts de la Chine en tant que membre de l'OMC et prendre des décisions raisonnables afin de reconnaître au plus tôt le statut d'économie de marché (SEM) de la Chine pour maximiser leurs résultats gagnants-gagnants.

Il est bien connu que, depuis son entrée dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001, la Chine s'est engagée dans des réformes vers un système économique orienté vers le marché.

Jusqu'ici, plus de 80 pays, dont la Russie, la Nouvelle-Zélande, Singapour et l'Australie, ont reconnu le statut d'économie de marché de la Chine.
Cependant, l'UE ne considérant toujours pas la Chine comme un pays d'économie de marché, la Chine a été victime de pratiques déloyales et discriminatoires de la part du bloc européen.

Pour les enquêtes anti-dumping actuelles de l'UE contre la Chine, l'évaluation est basée sur une comparaison des prix à l'export avec un "pays représentant" ayant le SEM, plutôt que sur le prix domestique du produit en question.

Prenons par exemple l'acier inoxydable, et imaginons que les Etats-Unis soient choisis en tant que pays représentant, cela devient évidemment injuste considérant le coût du travail largement plus élevé.

Une telle pratique a grandement coûté à la Chine sur le plan économique. Selon un rapport de la Commission européenne, 1,38% des importations chinoises en UE sont actuellement affectées par les enquêtes anti-dumping, ce qui représente une perte énorme pour la Chine au vu du large volume d'échanges commerciaux bilatéraux.

La Chine, en tant que membre de l'OMC, a rempli de manière sérieuse ses obligations légales. Elle mérite ainsi de recevoir les droits y correspondant.
Heureusement, cette pratique prendra fin d'ici le 11 décembre 2016, selon le Protocole d'accession de la Chine à l'OMC signé en 2001.

Malheureusement, certains hommes politiques en Europe s'en tiennent à leur mentalité protectionniste et campent sur leurs positions, utilisant le statut d'économie non marchande en tant qu'arme contre la Chine, et ils n'ont pas considéré les effets secondaires de cela.

La Chine est aujourd'hui le deuxième plus grand partenaire commercial de l'UE et l'un des plus grands marchés pour le bloc européen, alors que leurs liens commerciaux ne cessent de croître. Le libre-échange et les avantages comparatifs ont été et seront encore les forces motrices de cette croissance phénoménale. Le protectionnisme ne ferait que favoriser les frictions commerciales et nuirait aux deux parties.

En effet, certains grands dirigeants européens tels que la chancelière allemande Angela Merkel et le chancelier de l'Echiquier britannique George Osborne ont fait part de leur soutien pour une reconnaissance au plus tôt du SEM de la Chine. De plus en plus de dirigeants et hommes politiques européens rejoignent leurs rangs.

Le député européen Christofer Fjellner a déclaré lors du débat de lundi que la question n'était pas de savoir si la Chine devrait obtenir ou non le SEM, mais de respecter la Chine en tant que membre de l'OMC et respecter les règles commerciales internationales.

Durant ce débat, la député européenne néerlandaise Marietje Schaake a également critiqué certains hommes politiques européens pour leur prise de position émotionnelle sur cette question qui vise "à mettre en avant leurs propres positions protectionnistes" .

Au vu des circonstances actuelles et considérant les intérêts de plus en plus imbriqués dans le futur, il serait sage pour l'UE de reconnaître le statut d'économie de marché de la Chine au plus tôt.

____________________


Quelques compléments :

l'Union européenne s'appuie sur cinq critères pour accorder le statut d'économie de marché :
répartition des ressources économiques par le marché, suppression du commerce de troc, gouvernance d'entreprise, droits de propriété et ouverture du secteur financier.
Selon les opposants au statut d'économie de marché, le seul progrès réalisé par la Chine est la suppression du troc.
En filigrane on devine que le statut d'économie de marché n'est délivré qu'aux pays capitalistes.

Le groupe S&D (socialistes et démocrates) s'est particulièrement opposé à l'attribution de ce statut.
Tandis que l'Allemagne y était favorable, les USA ont fait pression sur l'Europe selon EActiv.
"Les États-Unis ont déjà mis en garde Bruxelles contre les conséquences d’un octroi de ce statut à la Chine."


Edité le 14-05-2016 à 13:58:13 par Xuan


Xuan
(VOIX DE XINHUA) Il est injuste de nier le statut d'économie de marché de la Chine par crainte des exportations d'acier chinoises


2016-05-12 19:01:59 xinhua
Par Huang Han et Wang Huanying

Lors d'un débat tenu mardi au Parlement européen, les députés européens ont décidé à la quasi unanimité de ne pas donner le statut d'économie de marché à la Chine de crainte que l'octroi d'un tel statut au géant asiatique nuise aux intérêts commerciaux européens face aux importations chinoises et menace les emplois en Europe, notamment en raison de la surproduction chinoise dans le secteur de l'acier.

Cependant, les exportations chinoises d'acier ne sont pas la véritable cause de la crise actuelle de la sidérurgie européenne.

Selon des chiffres de la douane chinoise, la Chine a exporté en 2015 quelque 7,8 millions de tonnes d'acier vers des pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Portugal, Pays-Bas et Royaume-Uni), soit 7% seulement de ses exportations totales d'acier.

Malgré sa forte production d'acier, la Chine n'en a exporté que 12% en 2015, nettement moins que le Brésil et la Russie, qui en ont exporté 24% et 29% respectivement, selon des statistiques de l'Unité de recherche des produits (CRU) basée à Londres.

En 2015, le Royaume-Uni a importé 6,66 millions de tonnes d'acier pour un montant de 5,98 milliards de dollars, dont seulement 760.000 tonnes (11%) ont été importées de Chine, avec un montant de 457 millions de dollars.

Les exportations d'acier chinoises vers le Royaume-Uni et l'Allemagne ne représentent qu'une partie modérée des importations des deux pays. Par ailleurs, la Chine exporte principalement des produits à faible valeur ajoutée tels que l'alliage à base de fer, qui constituent un complément utile aux marchés de l'acier des deux pays. Même s'ils n'importaient pas ces produits de Chine, le Royaume-Uni et l'Allemagne les importeraient d'autres pays.

La véritable cause de la crise de la sidérurgie européenne réside dans son coût de production, qui est très élevé et qui la rend moins compétitive à l'échelle mondiale.

De plus, en raison de la faible demande causée par la morosité de l'économie mondiale, la surcapacité dans l'industrie sidérurgique est devenue un problème international. En 2015, la production mondiale d'acier brut a atteint 1,6 milliard de tonnes, avec un excédent de 600 millions de tonnes, selon l'estimation de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le gouvernement chinois a fait de la réduction de la surcapacité dans l'industrie sidérurgique une priorité. Au lieu d'offrir des subventions, la Chine est le seul pays à imposer des restrictions sur les exportations d'acier, a indiqué mardi Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en réponse à l'ambassadeur de l'Union européenne (UE) en Chine, Hans Dietmar Schweisgut, qui avait déclaré lundi que Beijing n'avait pas suffisamment agi pour résoudre le problème de la surcapacité dans son industrie sidérurgique, frappant lourdement les fabricants européens.

Afin de résoudre ce problème, la Chine a réduit sa capacité de production d'acier de 90 millions de tonnes au cours des cinq dernières années, soit presque le double de l'objectif d'origine, qui était de 48 millions de tonnes, a fait remarquer M. Lu.

La surcapacité et le coût de production élevé ne doivent pas servir d'excuses pour le protectionnisme européen. Depuis l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001, de nombreux pays européens ont tiré profit de l'augmentation considérable des importations et des exportations chinoises, et un grand nombre d'entreprises européennes ont construit des usines en Chine afin de baisser les coûts de production, tout en refusant de supporter les conséquences de la surcapacité.

Pour l'analyste Dan Steinbock, fondateur du cabinet conseil Difference Group, la reconnaissance du statut d'économie de marché de la Chine n'est pas une décision économique, mais plutôt un enjeu politico-juridique pour l'UE.

La Chine est désormais le deuxième partenaire commercial de l'UE et l'un des principaux marchés de l'Union, qui compte 28 membres. Etant donné l'importance des relations sino-européennes et les efforts déployés par Beijing pour mener des réformes économiques tournées vers les marchés, l'UE serait bien avisée d'accorder le statut d'économie de marché à la Chine en renonçant à sa vision à court terme.
 
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