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Xuan
salaires chinois trop chers


Adidas délocalise à l'envers lui aussi.
Ci-dessous l'article tiré de Le Temps.CH :

http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=236808
Les chaussures made in China trop chères
Daniel Eskenazi
Mardi 29 juillet 2008

A une dizaine de jours du début des Jeux olympiques en Chine, Adidas s'est-il levé du mauvais pied?

L'un des rois de la pompe sportive vient en tout cas d'annoncer une nouvelle qui devrait surprendre Pékin. Le numéro deux mondial derrière Nike compte délocaliser une partie de sa production chinoise vers des pays où la main-d'œuvre est moins chère. Sont cités l'Inde, où une première usine vient d'être inaugurée, le Cambodge, le Laos et le Vietnam. Un retour de la production dans les pays de l'ex-URSS et de l'Est est envisagé.

La Chine, pays dans lequel est produite une paire d'Adidas sur deux, a vu ses salaires dans les villes augmenter de près de 20% au premier semestre. Ironie du sort: le géant allemand, qui détient 4000 magasins en Chine, dont le plus grand du monde, compte en inaugurer 2300 de plus d'ici à 2010. Durant les trois dernières années, il a ouvert en Chine trois nouvelles enseignes chaque jour.

Avec ce rythme d'expansion et sa volonté de croissance, Adidas a choisi un curieux moment pour annoncer sa volonté d'aller produire meilleur marché ailleurs. Le groupe allemand a été récemment épinglé par la campagne Play Fair. Celle-ci dénonce justement les salaires de misère pratiqués par les géants du sport comme Adidas, Nike, Asics et Puma.


Et celui publié dans Le Monde :

http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/07/28/la-main-d-uvre-devenue-trop-chere-en-chine-pour-adidas_1078077_3234.html

La main-d'œuvre devenue trop chère en Chine pour Adidas
LEMONDE.FR avec AFP | 28.07.08 |
L'allemand Adidas, numéro deux mondial des équipements sportifs, va transférer une partie de sa production qui se trouve en Chine vers d'autres pays qu'il considère plus compétitifs. Dans un entretien publié, lundi 28 juillet, par l'hebdomadaire Wirtschaftswoche, le patron d'Adidas, Herbert Hainer, a estimé que "les salaires, qui sont fixés par le gouvernement, sont progressivement devenus trop élevés" en Chine.


"Nous avons déjà ouvert une première usine en Inde" a expliqué M. Hainer qui a ajouté que "des pays comme le Laos, le Cambodge et le Vietnam" pourraient aussi accueillir des centres de fabrication. "La production va également revenir dans les pays de l'ex-URSS et en Europe de l'Est" , mais pas en Allemagne, a-t-il ajouté, précisant que la part de la production de chaussures Adidas en Chine, qui représente pour l'instant la moitié de la production totale de chaussures du groupe bavarois, "va reculer" .

Si M. Hainer considère que la Chine est devenu trop chère, c'est parce que les employés des villes chinoises ont vu leurs salaires bondir, même en tenant compte de l'inflation. Au premier semestre, selon le Bureau national des statistiques (BNS), les salaires urbains ont progressé de 18 % en glissement annuel. Ils ont davantage augmenté au sein des entreprises privées (+ 19,2 %) que publiques (+ 17 %), mais les revenus restent légèrement inférieurs dans le secteur privé. Le BNS précise en outre que la progression après inflation équivaut à + 10,3 %. L'indice des prix à la consommation, principale mesure en Chine de l'inflation, s'était élevé de 7,9 %, entre janvier et juin.
Xuan
ci-dessous un article du Monde sur le désenchantement des PME coréennes en Chine :

Les sociétés coréennes quittent la Chine, par Brice Pedroletti
LE MONDE | 27.02.08
La Chine ne serait plus "la terre promise" pour les PME coréennes, s'inquiète Séoul, après une série de déménagements à la cloche de bois d'employeurs coréens du Shandong, la province chinoise qui fait face à la péninsule et accueille 50 % des investissements directs coréens en Chine. Selon l'agence de presse coréenne Yonhap, à Jiaozhou, près de Qingdao, 103 des 119 usines qui auraient fermé soudainement, en laissant derrière elles une ardoise, seraient coréennes.
Début janvier, selon le Korea Times, c'est toute l'équipe d'encadrement coréenne de Segang textile, à Yantai, toujours dans le Shandong, qui disparaissait, laissant en rade 3 000 employés chinois. Une mission d'enquête, envoyée dans le Shandong par le ministère coréen du commerce en janvier, aurait recensé 206 cas de fermeture illégale d'usines coréennes, sur la période 2003-2007.
Cette hémorragie, qui ne concernerait toutefois qu'une toute petite partie des quelque 19 000 PME coréennes implantées en Chine, a poussé les autorités du pays du Matin calme à agir : à l'ambassade de Corée à Pékin, et au consulat, à Qingdao, un bureau d'assistance a été mis en place, tandis que les antennes de la Chambre de commerce et d'industrie coréenne en Chine et de l'Agence coréenne pour la promotion du commerce et des investissements (Kotra) ont reçu l'ordre de se mobiliser pour aider les entrepreneurs en difficulté. Quelque 70 millions de dollars ont été promis par Séoul pour un fonds d'assistance aux sociétés en difficulté. En parallèle, les autorités coréennes ont déclaré réfléchir à la manière de pénaliser les entreprises qui quitteraient la Chine sans recourir aux procédures adéquates.
Selon Hong Ji-il, le chef du bureau de coopération du ministère coréen du commerce cité par Yonhap, il s'agit de s'assurer que "les sociétés sud-coréennes qui opèrent en Chine ne pâtissent pas de la publicité négative due aux actions d'une poignée d'entre elles" et, accessoirement, que les "entrepreneurs coréens ne soient pas retenus illégalement par des employés chinois", devenus, eux, de plus en plus suspicieux.
Cette vague de délocalisations à l'envers s'explique par la montée des coûts en Chine, notamment de main-d'oeuvre : outre la nouvelle loi sur les contrats de travail entrée en vigueur au 1er janvier 2008, un ensemble de mesures visant à faciliter les possibilités de recours des ouvriers chinois dans les conflits sociaux doit être appliqué à partir de mai 2008. Enfin, l'augmentation à 25 %, contre 15 %, de l'impôt sur les bénéfices pour les sociétés étrangères, et la suppression d'exemptions auxquelles elles avaient droit, auraient fini de faire craindre à certains employeurs de laisser en Chine leur chemise.
Pour leur défense, ceux-ci dénoncent les demandes un peu trop pressantes des créanciers, et les contradictions de la procédure de liquidation en Chine, trop floue et non transparente. "La Chine a mis en place une procédure one-stop très pratique pour les investisseurs qui viennent en Chine, mais quand il s'agit de partir, ce n'est plus du tout la même histoire", déclarait ainsi, au Korea Times, Lee Jong-sung, un expert de la Chambre de commerce et d'industrie de Corée.
Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 28.02.08.
(Shanghaï, correspondant)
 
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