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Xuan
la condition des jours heureux c'est le socialisme.
DUROC
Il est clair que la bourgeoisie et son pouvoir d'Etat imposeront cette contre réforme aux travailleurs.
Il est plus que prévisible en effet que la domination du réformisme dans la classe ouvrière en particulier sa soumission au légalisme parlementaire ne permettra pas d'imposer le rapport de force nécessaire sur le terrain.
Les communistes n'ont d'autre travail que de convaincre les éléments les plus combatifs et les plus conscients de cette impasse qu'il faut une alternative révolutionnaire: le renversement du système capitaliste, qui passe par la prise du pouvoir par la classe ouvrière qui passe elle même par le renversement de l'appareil d'Etat bourgeois.
La voie pacifique, parlementaire vers "les jours heureux" n'est qu'une illusion révisionniste.
Xuan
Le déni du référendum est une indication du caractère fascisant des institutions, tout comme le cinéma parlementaire qu'on vient de voir, absolument étranger à toute démocratie puisque la majorité de la population est hostile à la réforme.

C'est-à-dire que la démocratie bourgeoise doit être dénoncée comme une dictature du capital.
Que Roussel réclame un référendum n'est pas une faute en soi, ce qui compte c'est la conclusion politique qu'il faut en tirer.


Edité le 14-03-2023 à 18:07:49 par Xuan


pzorba75
Xuan a écrit :

...
Le principal problème c'est que la grève dans les petites et moyennes entreprises n'a pas décollé.

En reculant simultanément dans les entreprises où la CGT est encore bien implantée, ce qui au final est une mobilisation très faible, de quoi satisfaire les apôtres de d'une Intersyndicale Compréhensive (IC*) prête à demander une sortie de crise à Macron en organisant un référendum.
Comme si les classes représentant les intérêts de ceux d'en-haut tiennent compte des votes des français - majoritairement ceux d'en-bas - au cas où le résultat n'est pas celui attendu. Trop nombreux sont ceux qui ont oublié le NON au référendum de 2005 et le vote du Congrès en 2007 pour ratifier une copie presque conforme du même texte.
Seul compte le rapport de forces social, pour calmer et faire- temporairement - reculer ceux d'en-haut dans leur trajectoire pour maintenir leurs profits, le reste c'est du bla-bla.
Les leaders de l'IC* devraient bien finir par le comprendre et les plus combattifs d'entre eux, s'il y en a encore, s'éloigner de cet ensemble complice d'une nouvelle et sévère défaite pour les travailleurs, ceuxd'en-bas.
Xuan
Là c'est un article grec, pour la France, j'ai commencé à voir davantage de manifestants jeunes le 7, et en particulier des femmes.
Le principal problème c'est que la grève dans les petites et moyennes entreprises n'a pas décollé.
pzorba75
Je n'ai pas la même sensation que Tatie Danielle quand je croise des jeunes aux manifestations organisées, et elles sont nombreuses, sur le pavé parisien.
Il me semble que le combat contre le climat, pour l'écologie et l'Europe en général surpasse largement la lutte des classes que devraient agiter les jeunes se fixant un idéal communiste. Probablement, une explication de la stérilité des luttes animées par les intersyndicales actuelles et les bataillons grisonnants des composantes de la NUPES.
Xuan
A Sparte aussi… Comme dans toute la Grèce

10 MARS 2023

Un exemple de ce dont je vous parlais, le réseau d’amis et de correspondants qui souvent veulent l’anonymat et qui nous envoient des nouvelles sous le coup de l’indignation, heureux de le voir collectif. Michel m’a expédié des photos et ce petit texte pour m’expliquer ce qui est un véritable soulèvement en Grèce. La colère, le profit criminel, trop c’est trop… il nous écrit ces quelques lignes et il me téléphone pour que j’entende les cris, ce sont les jeunes qui sont partout avec des banderoles peintes à la hâte. Là aussi, il me semble qu’il se passe quelque chose en France. L’autre jour à la manif, il y avait beaucoup de jeunes et parmi eux pas mal de jeunes avec des drapeaux communistes. J’ai échangé quelques mots avec certains et à ma grande stupéfaction, ils étaient plus disons pour faire court “marxistes-léninistes” que la moyenne du PCF… Allons-nous vers une autre génération, enfin… ces drapeaux grecs peints à la hâte, cette jeunesse qui a été sacrifiée dans ce train ne nous parle pas que de la Grèce, et l’ami “Michel” l’a senti et voulu me le dire (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)+


Sparte, capitale de la Laconie, cité du Peloponnèse, un grand nom mais aujourd’hui une petite ville de Grèce.

Pourtant hier 8 mars 2023, il s’y est déroulé pas moins de deux manifestations. Une à midi sous le soleil et l’autre le soir, à 19h, à la nuit tombée… Au total mille manifestants. Parce que le peuple n’accepte pas que l’on fasse du mal aux jeunes. Ils sont 57 à avoir perdu la vie dans ce crime perpétré par les pouvoirs successifs.

Que les deux trains, sur une même voie se soient percutés, ce n’est pas un accident mais un crime avec préméditation. La société ferroviaire avec de moins en moins de personnel avec des systèmes de sécurité non installés et pourtant payés. Voila ce que représente la loi du profit capitaliste.

Ici en Grèce règne la sainte trinité du capital. Le PS la droite et la fausse gauche (Syryza).


Des familles sont détruites, leurs enfants ou plutôt les restes de leurs corps enterrés. Un pays entier qui pleure de rage. Et des foules dans toutes les villes et les villages qui désignent les vrais coupables. L’Europe et sa commission, avec ses représentants locaux, politicards et partis du système.


Des centaines de milliers de personnes manifestent en Grèce pour demander justice pour les morts d’un accident de train
09/03/2023

https://histoireetsociete.com/2023/03/10/a-sparte-aussi-comme-dans-toute-la-grece/#comment-8714

By Tasos Kokkinidis
7 mars 2023

Des centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés dans les grandes villes et communautés de Grèce pour demander des réponses et la justice à la suite de la catastrophe ferroviaire qui a plongé le pays dans le chagrin et la colère.

Rien qu’à Athènes, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans le centre-ville mercredi pour faire entendre leur voix aux 57 personnes dont la mort a été confirmée dans la tragédie ferroviaire de Tempi.

De nombreux manifestants ont exprimé leur conviction que la catastrophe était le résultat d’une mauvaise gestion criminelle et d’une négligence.


Une marche a eu lieu vers la place Syntagma dans le centre d’Athènes. Crédit : Greek Reporter
La Confédération des fonctionnaires grecs (ADEDY) a annoncé une grève nationale de 24 heures et a appelé à un rassemblement de protestation de masse sur la place Klafthmonos, dans le centre d’Athènes.

Les organisations étudiantes organisent également des manifestations. La plupart des victimes étaient des étudiants universitaires qui après un long week-end rentraient à Thessalonique pour poursuivre leurs études.

Grève de la tragédie ferroviaire
Les étudiants se sont rassemblés à Propylaia dans le centre d’Athènes. Crédit : Greek Reporter
Des manifestants défilent à Athènes
Avec des demandes d’enquête complète et de fin de la privatisation, les manifestants ont marché vers la place Syntagma et le Parlement grec, où le principal groupe de manifestants a atteint la place vers 15h00.

Dans le même temps, la faction syndicale de gauche PAME a organisé un rassemblement séparé et une marche vers le Parlement à la suite de l’accident ferroviaire de Propylée, auxquels ont participé des organisations syndicales, des fédérations, des syndicats, des étudiants et des élèves.

« Ce crime ne sera pas couvert. Transport de masse moderne-sûr-bon marché pour les gens. Contre la politique criminelle du profit », tel est le slogan qui domine la manifestation, qui s’étendait d’Omonia à la place Syntagma alors que les gens arrivaient constamment dans le centre-ville d’Athènes pour protester.

Les manifestants se rassemblent à travers la Grèce
Des manifestations similaires ont eu lieu mercredi dans d’autres villes grecques. Il y a eu des affrontements mineurs entre les manifestants et la police à Thessalonique, où des milliers de personnes ont manifesté, et un grand rassemblement de protestation organisé par des étudiants à Lamia et des milliers de personnes ont participé à un rassemblement et à une marche organisés à Larissa.

Des rassemblements de protestation ont également été organisés dans la ville de Ioannina, la ville portuaire de Patras, Chania et Héraklion en Crète et l’île de Rhodes, entre autres.

Plusieurs rassemblements de protestation et grèves ont suivi la collision la semaine dernière d’un train de voyageurs avec un train de marchandises.

ADEDY a déclaré que la grève est organisée « pour exiger – avec tous les travailleurs et le peuple – la fin de la politique de privatisation, et que les véritables responsabilités pour le crime meurtrier de l’accident de train Tempi soient attribuées aux responsables ».

Des manifestants défilent à Athènes. Crédit : Greek Reporter

Des marins, des enseignants et des chauffeurs de bus se joignent à la grève pour la tragédie ferroviaire
Dans le même ordre d’idées, la Fédération panhellénique des marins (PNO) a annoncé une grève de 24 heures qui maintiendra tous les navires à quai dans tout le pays le 8 mars.

PNO a également exigé que la lumière soit faite sur tous les aspects de la collision des deux trains et que toutes les mesures pertinentes soient prises pour assurer la sécurité du transport terrestre et maritime.

La Fédération grecque des enseignants du primaire (DOE) a également annoncé qu’elle se joindrait à la grève nationale d’ADEDY mercredi et participerait au rassemblement de protestation d’Athènes.

En ce qui concerne le tragique accident de train de la semaine dernière, le DOE a noté que « tous les enseignants, ainsi que les parents et les élèves, peuvent démontrer notre pouvoir et notre détermination à ne pas rester silencieux et à exiger que les responsabilités soient identifiées sans compromis ni dissimulation de la vérité ».

Pendant ce temps, le syndicat des cheminots a annoncé lundi qu’il prolongeait sa mobilisation de grève nationale jusqu’à mercredi. Tous les services ferroviaires effectués par Hellenic Trains, y compris tous les services ferroviaires de banlieue d’Athènes, ont été suspendus depuis mercredi dernier.

Les syndicats des cheminots ont déclaré: « Nous nous battons pour la sécurité des trains, mais aussi pour que la vérité brille et pour que les coupables du tragique accident de train soient trouvés, quelle que soit leur hauteur. »

Les bus et les chariots resteront également stationnaires mercredi, alors que le syndicat des travailleurs de l’Organisation des transports urbains d’Athènes (OASA) a annoncé sa participation à la mobilisation de la grève.

Dans sa déclaration, le syndicat de l’OASA exige des transports publics sûrs et modernes et des mesures pour la sécurité du personnel et des passagers.

Le gouvernement envisage de retarder les élections
Les retombées de la catastrophe ferroviaire fatale du 28 février ont conduit le gouvernement assiégé à reconsidérer la date des élections générales.

Selon la presse, les élections seront reportées, le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis essayant de contrôler les dommages causés à sa popularité par la tragédie.

MEGA TV a déclaré que le premier tour de l’élection aura lieu le 21 mai, le deuxième vote devant avoir lieu le 2 juillet.

Le premier tour de l’élection devait initialement être prévu pour avril.

Les rapports sur le nouveau calendrier électoral sont basés sur des sources anonymes qui ont parlé aux médias. Aucune confirmation officielle des dates du scrutin n’a encore été donnée par le gouvernement.


Edité le 10-03-2023 à 13:30:24 par Xuan


pzorba75
Ce genre d'accident ferroviaire s'est aussi produit en France où vers Flaujac en 1985 , un ministre socialiste, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, est resté en poste après l'accident qui était le résultat d'une erreur humaine du chef de gare.
Le système de circulation des trains sur voie unique, imaginé par les têtes pensantes et dirigeantes de la SNCF validé par les autorités ministérielles avait tout prévu, sauf l'erreur humaine.
Seuls les syndicats de cheminots "non compréhensifs" avaient défendu le chef de gare.
Depuis, sur les lignes non secondaires, un système technique a été mis en place et l'utilisation des téléphones mobiles peut éviter ce genre d'accident en France.
Mais en Grèce, on est encore à l'Odyssée, pauvre Delors!
Xuan
Commentaires :

Chabian

Accident de train en Grèce :
>C’était à peu près la seule ligne de train en Grèce. Les deux trains étaient sur la même voie plusieurs kilomètres avant la collision.
>La circulation des trains est privatisée et rapporte. Mais l’infrastructure repose sur l’impôt. (Idem pour l’aéroport).
>Le salaire grec n’a pas rattrapé encore le « SMIC » de 2008, alors que le coût de la vie a augmenté de 16 %.
>La dette grecque n’a pas diminué depuis 2008, malgré les politiques d’austérité drastique. C’et un échec manifeste pour les promesses de l’Union Européenne
>Avec les politiques européennes, la natalité a beaucoup baissé. Les jeunes s’expatrient après leurs études. Il y avait de nombreux étudiants dans le train qui a fait 57 morts et de très nombreux blessés..
>Le chef de gare était trop jeune et trop incompétent pour le poste, mais était pistonné par une députée…
>Une commission parlementaire doit enquêter sur l’accident. Pour la présider, on avait désigné celui qui a a dirigé jadis le rail, puis qui fût à la tête de l’autorité de privatisation de tout le patrimoine d’État, sous pression européenne. Il a dû démissionner.
>Tous les partis ont été au pouvoir depuis 20 ans. La situation grecque est explosive, un mois avant les élections (qui vont sans doute être reportées)…

(D’après un article/interview sur RFI.fr)


_________________


Xuan

Sans atténuer l’incurie et l’oppression de la bourgeoisie grecque, un mot sur les rapports de domination au sein de l’Europe. Ils ne sont pas étrangers à ce qu’on voit en Grèce.

Lors de la crise de l’Euro en 2011, le développement inégal des pays européens avait fait apparaître les faiblesses de certains. On imagine qu’alors une instance représentative de l’Union Européenne, des représentants élus allaient rencontrer leurs dirigeants pour établir un plan de redressement…mais non.

Merkel et Sarkozy rencontrent Berlusconi le 22 octobre 2011.
Le 30 octobre la BNP et Soc Gén retirent 60 % de leurs 393 milliards en Italie.
Le 13 novembre Berlusconi démissionne.

En Grèce, malgré le troisième plan d’austérité du 14 janvier 2010, puis un quatrième plan de 28,4 milliards d’euros en juin ou grâce à lui, nos deux acolytes représentants de l’UE rencontrent Papandreou à Cannes le 2 novembre.
Le lendemain il annule son projet de référendum sur une sortie de la Grèce de l’UE.
Il démissionne le 9 novembre, et c’est un sixième plan de 350 millions le 13 février.

Le 27 juin 2015, et nous en sommes au huitième plan d’austérité, l’Eurogroupe exclut la Grèce de ses débats. Le lendemain le parlement grec approuve le référendum de Tsipras, puis la Grèce ne paie pas le FMI.
La sortie de la Grèce de l’Union Européenne est en vue. Il serait temps de se débarrasser du canard boiteux, et c’est ce que souhaitent Merkel et Sarkozy, mais ce n’est plus lui qui est au pouvoir, c’est Hollande.

Or le 4 juillet 2015 dans Le Monde, Jacques Delors appelle à « poursuivre l’Odyssée avec Athènes »
« Chaussons les bonnes lunettes » écrit-il, il ne faut pas «imputer l’essentiel des problèmes d’Athènes à des causes extérieures » . Il demande au gouvernement grec « de bien considérer que la légitimité démocratique dont il est porteur ne saurait par nature s’imposer à celles qu’incarnent pareillement ses homologues européens » .
En clair la démocratie européenne passe avant celle de la Grèce et c’est aux grecs de régler la facture.

Puis il veut placer « l’évolution de la Grèce dans une perspective géopolitique, comme un problème européen, et qui le demeurera. Ce n’est pas seulement avec des microscopes du Fonds monétaire international (FMI) qu’il faut regarder la Grèce, mais avec des jumelles onusiennes, c’est-à-dire comme un Etat appartenant à des Balkans dont l’instabilité n’a guère besoin d’être encouragée, en ces temps de guerre en Ukraine et en Syrie et de défi terroriste – sans oublier la crise migratoire ».
Le lendemain 61,3 % des grecs refusent un nouveau plan d’austérité.

Delors a écrit ici «lunettes onusienne » . Or l’ONU avait accepté d’instaurer une zone d’exclusion aérienne sur la Libye, aux termes de laquelle et sous la direction de l’OTAN les avions Mirage 2000-5 français de l’EC (escadron de chasse) 1/2 Cigognes stationnés à Solenzara ont été transférés sur la base avancée de l’Otan en Crète (Grèce), dans le cadre de l’opération Harmattan.
Car dès 1953 les USA peuvent utiliser en Grèce des bases navales et aériennes, et employer ” telles routes, voies ferrées et régions, ainsi qu’a construire, aménager et utiliser telles installations qui pourraient être nécessaires à la mise en application des plans approuvés par l’O.T.A.N. “
Aucun dirigeant européen n’avait besoin d’explication de texte. Il était clair qu’il fallait préserver l’unité de l’OTAN, forcer la Grèce à rester en Europe et cela quel qu’en soit le prix pour les grecs : pas la peine d’étriper la Yougoslavie pour voir partir la Grèce on ne sait où.

Le 7 juillet BHL dégomme le référendum : « ce n’est pas la démocratie qui a gagné en Grèce » dit-il. Le 9 Sarkozy retourne sa veste et approuve le maintien de la Grèce dans l’OTAN, pardon, dans l’Europe. On devine ici quel rôle a joué le gentil et souriant Hollande pour que Merkel s’aligne elle aussi.
Au lendemain du référendum Varoufakis démissionne, et Siryza capitule le 10 juillet.
Le 17 juillet Bruxelles débloque 7 milliards.

Ainsi la domination financière et industrielle de deux pays en Europe et leurs calculs impérialistes sont-ils eux aussi à l’origine des drames actuels du peuple grec.
Xuan
Un accident qui n'en est pas un, dans la mesure où l'accident est distingué de l'essence.
Mais l'accident dit l'essence parce qu'il en est la conséquence


https://histoireetsociete.com/2023/03/07/les-manifestants-et-la-police-saffrontent-alors-que-les-manifestations-contre-les-accidents-de-train-en-grece-reprennent/


Les manifestants et la police s’affrontent alors que les manifestations contre les accidents de train en Grèce reprennent

7 MARS 2023
L’erreur est humaine, mais elle a révélé jusqu’où va le délabrement de la Grèce, avec la capitulation complète des gouvernements devant la corruption née de la complicité des oligarques avec l’étranger. Les Grecs sont devant les résultats des programmes de « sauvetage », imposés par la Troïka (UE, BCE, FMI) en 2010 et toujours en place, qui étaient selon les Grecs qui manifestent en réalité des programmes de destruction et de pillage de la Grèce, ayant également contribué à la montée d’une « nouvelle » droite, représentant les pires traditions du pays. Rien de semblable n’est apparu en Grèce depuis l’effondrement de la dictature militaire, en 1974. La Grèce qui s’est récemment opposée aux livraisons d’armes a à l’occasion de ce terrible accident de train vu se rassembler la jeunesse, les ouvriers des transports ferroviaires en particulier. C’est une des manifestations qui secoue l’Europe et qui exprime le désaveu des gouvernants. Comme en France avec le mouvement des retraites, il y a une profonde crise qui dit à quel point le jeu institutionnel est bloqué, les politiques désavouées et une perspective politique a du mal à naitre dans les dégâts laissés par l’eurocommunisme, le sectarisme, le refus de la prise en compte du basculement géopolitique alors que la combativité est là. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
06/03/2023

Des manifestants ont affronté la police devant le parlement grec à Athènes dans le cadre de manifestations continues contre le gouvernement.

5 mars 2023

Des affrontements ont éclaté entre la police et un groupe de manifestants devant le parlement grec à Athènes en marge d’une manifestation de milliers d’étudiants et de cheminots contre l’accident de train le plus meurtrier de mémoire d’homme en Grèce.

Un petit groupe de manifestants a lancé des bombes à essence sur la police et incendié des poubelles dimanche.

La police a répondu en tirant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, dégageant la place Syntagma des manifestants en quelques minutes. Les manifestants se sont ensuite dispersés dans les rues voisines.

La police a déclaré que 12 000 personnes s’étaient rassemblées près de la grande esplanade devant le parlement pour demander des comptes pour la collision frontale de mardi près de la ville centrale de Larissa qui a suscité une indignation généralisée.

Au moins 57 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées lorsqu’un train de voyageurs avec plus de 350 personnes à bord est entré en collision avec un train de marchandises sur la même voie dans le centre de la Grèce.

https://youtu.be/E-vvVTmCwh0

Après les manifestations des trois derniers jours à travers le pays, quelque 10 000 étudiants, cheminots et groupes affiliés à des partis de gauche se sont rassemblés sur la place Syntagma d’Athènes pour exprimer leur sympathie pour les vies perdues et exiger de meilleures normes de sécurité sur le réseau ferroviaire.

« Ce crime ne sera pas oublié », ont crié les manifestants en lâchant des ballons noirs dans le ciel. Sur une pancarte, on pouvait lire : « Leurs politiques coûtent des vies humaines. »

Le train, qui voyageait d’Athènes à la ville septentrionale de Thessalonique, était rempli d’étudiants universitaires revenant après un long week-end de vacances. La catastrophe a déclenché une vague de colère, ainsi qu’une forte attention portée aux normes de sécurité.

Les cheminots, qui ont également perdu des collègues dans l’accident, ont organisé des débrayages tournants depuis mercredi pour dénoncer la réduction des coûts et le sous-investissement dans l’infrastructure ferroviaire, héritage de la crise de la dette débilitante de la Grèce de 2010 à 2018.

https://youtu.be/orIm7LIySbg

Le PM promet la justice

Le gouvernement du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a blâmé l’erreur humaine pour l’accident. Cependant, Mitsotakis a déclaré dimanche que l’erreur humaine ne devrait pas détourner l’attention des responsabilités d’un réseau ferroviaire qui souffre depuis longtemps.

« En tant que Premier ministre, je dois des excuses à tout le monde, mais surtout aux proches des victimes », a-t-il écrit sur Facebook. « La justice enquêtera très rapidement sur la tragédie et déterminera les responsabilités. »

Un chef de gare de la ville voisine de Larissa, qui était en service au moment de l’accident, a été inculpé cette semaine d’avoir mis des vies en danger et d’avoir perturbé les transports publics.

Le chef de gare, qui ne peut être nommé en vertu de la loi grecque, a comparu devant un magistrat dimanche après que son avocat a demandé un délai supplémentaire samedi pour répondre aux accusations à la suite de nouvelles informations concernant l’affaire. Ces procédures étaient en cours.

Les syndicats des cheminots affirment que les systèmes de sécurité sur l’ensemble du réseau ferroviaire sont déficients depuis des années, car un système de surveillance et de signalisation à distance n’a pas été livré à temps. Ils ont demandé au gouvernement de fournir un calendrier pour la mise en œuvre des protocoles de sécurité.

Mitsotakis a déclaré dimanche que s’il y avait eu un système à distance en place sur tout le réseau ferroviaire, « il aurait été, en pratique, impossible que l’accident se produise ».

La Grèce annoncera bientôt des mesures, a-t-il déclaré, ajoutant qu’Athènes solliciterait l’expertise de la Commission européenne et d’autres pays pour améliorer la sécurité ferroviaire.

Le pape François a déclaré dimanche que ses pensées étaient avec les victimes de l’accident. « Je prie pour les morts, je suis proche des blessés et de leurs proches, et que Notre-Dame les réconforte », a-t-il déclaré dans son discours hebdomadaire à la foule sur la place Saint-Pierre, à Rome.

Les services de train et de métro ont été paralysés par la grève.
https://youtu.be/R7g6RUWxal8

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