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Xuan
En Belgique, une immense manifestation contre l’austérité


Le Monde.fr avec AFP 07.10.2015 à 18h59


Des manifestants antiaustérité jettent des pierres en direction de la police mercredi 7 octobre à Bruxelles. VIRGINIA MAYO / AP

« Rien que des miettes pour nous. » Les manifestants réunis autour de ce mot d’ordre brandissaient des drapeaux rouges et des pancartes montrant des assiettes avec des miettes, mercredi 7 octobre à Bruxelles, lors d’un des plus importants défilés de ces dernières années en Belgique.

Quelque 80 000 personnes, selon la police, 100 000 selon le front commun syndical, organisateur de la marche, ont manifesté dans le centre de la capitale contre les mesures d’austérité du gouvernement de droite du premier ministre, Charles Michel.

Projectiles et canons à eau

Affrontements entre quelques manifestants et forces de l'ordre lors d'une marche contre les mesures d'austérité du gouvernement de Charles Michel.

A l’arrivée du cortège près de la gare du Midi, des affrontements ont éclaté avec un groupe anarchiste qui s’était infiltré dans la manifestation, selon la police. « Il ne faut pas être surpris quand on met tout le monde dans la misère qu’il y ait de la colère » , a lancé Filip de Bodt, travailleur socioculturel de 52 ans, originaire d’Herzele, portant le drapeau rouge d’un syndicat flamand.

Des membres du groupe ont lancé des projectiles sur la police, imités par quelques manifestants. Les policiers ont répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Au total, la police a recensé quatre blessés dans ses rangsbet huit chez les manifestants. Elle a procédé à dix-sept arrestations, selon un communiqué.

Peu d’avancées depuis un an


Un manifestant jette un panneau de signalement en direction de la police, à Bruxelles le 7 octobre 2015. VIRGINIA MAYO / AP

Le mouvement de protestation sociale ne s’arrêtera pas là. Une grève nationale dans les chemins de fer est prévue vendredi. La société gérant les Thalys a d’ailleurs fait savoir que les trains à grande vitesse ne circuleront pas entre jeudi soir et vendredi soir.
Le 6 novembre 2014, une manifestation avait rassemblé plus de 100 000 personnes à Bruxelles contre les mesures d’austérité du nouveau gouvernement de droite, une mobilisation sociale historique en Belgique, qui compte 10 millions d’habitants.

Depuis un an, les revendications des syndicats sont les mêmes, et de leur aveu même, rien ou presque n’a pourtant été obtenu. Ainsi, en juillet, le relèvement de l’âge de la retraite à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030, contre 65 ans actuellement, a été définitivement approuvé, malgré leur opposition.
Xuan
Sur le site du PTB.
On remarquera que la ligne est très proche de celle du parti révisionniste français sur le thème de la relance par la consommation :
"Nous avons élaboré un plan étayé et chiffré, le Plan Cactus. Au lieu d’économiser à mort en détruisant le tissu social et culturel de la société, nous plaidons pour de nouveaux investissements dans le domaine social, écologique et industriel. Au lieu de livrer toujours plus de parties de notre société au marché, nous voulons partir de services publics forts en tant qu’épine dorsale du renouveau démocratique."


__________________



« Messieurs De Wever et Michel, la Belgique en grève veut prendre un tout autre chemin que le vôtre »


15 Décembre 2014
David Pestieau




« C’est la plus grande grève qu’a connue notre pays en trente ans ; le signal de la population est donc très clair. L’action a eu lieu dans pour ainsi dire tous les secteurs, les routes sont désertées, la population active s’est croisé les bras. Il est vraiment temps pour une autre politique, dans laquelle les gens tiennent la place centrale et qui ose investir dans le renouveau social » , a réagi Peter Mertens, le président du PTB, en tournée de solidarité aux piquets ce lundi.

Du Nord au Sud, en front commun syndical, les machinistes, infirmières, professeurs, métallurgistes, puéricultrices, dockers, gardiens de prison, artistes, étudiants… sont en colère : la grève générale de ce 15 décembre est « la plus générale » depuis plus de 30 ans.

Tous les grands secteurs industriels, les transports et services publics sont à l'arrêt, mais aussi, et plus encore que lors des grèves régionales, beaucoup de petites et moyennes entreprises, de grands magasins, d'écoles, d'hôpitaux et d’autres institutions du non-marchand sont en grève, parfois pour la première fois de leur existence.

Les mouvements citoyens Hart boven Hard et Tout autre chose, qui représentent plus de 1000 associations de tout le pays, ont défilé à vélo dans les grandes villes du pays. Les grèves suivies dans les universités et hautes écoles par pas mal d'étudiants démontrent aussi la largeur inédite du mouvement dans le pays. Et même des magistrats, des petits commerçants, des associations de médecins ont exprimé leur soutien.

La politique d'inégalité portée par ce gouvernement est rejetée quelle que soit la langue parlée.

« Cette réalité est en totale opposition avec la volonté du Premier ministre de l’ombre De Wever de tenter à nouveau de communautariser le conflit social dans notre pays et de le marginaliser à de petits groupes de la société , ajoute Peter Mertens. En effet, 80% des Flamands estiment que les mesures du gouvernement répartissent la charge de manière inéquitable. Et la largeur du mouvement aujourd'hui, aussi forte au Nord qu'au Sud, montre que la politique d'inégalité portée par ce gouvernement est rejetée quelle que soit la langue parlée. » .

« Que des fédérations patronales affirment que la majorité des entreprises travaillent est tout simplement absurde : les routes sont quasiment désertes, les transports en commun sont à l'arrêt et peu de travailleurs non-grévistes se présentent aux piquets, précise Peter Mertens. Et ceci malgré les multiples pressions qu'ont subies des travailleurs : incitation à dormir sur les lieux de travail, pression financière pour venir travailler, mise en demeure par des huissiers voire menaces de délocalisation. Aujourd'hui, par la force du nombre, le monde du travail a fait pression par la grève sur les parrains du gouvernement Michel-De Wever : les grandes entreprises et leurs fédérations patronales FEB et VOKA. »

Peter Mertens : « Nous avons senti aux piquets de grève un malaise grandissant face à la surdité du gouvernement pour les demandes des travailleurs. Mais, de ce que nous avons pu voir aujourd'hui aux piquets, la détermination est bien là pour continuer le mouvement après la trêve hivernale si le gouvernement ne revient pas sur des éléments clés de sa politique. Comme l'allongement des carrières et l'âge de la pension à 67 ans. Comme le saut d'index et le démantèlement des services publics et de la sécurité sociale. Du côté du monde du travail, l'unité d'action est plus forte que jamais alors que, de l'autre côté, nous voyons les fissures se creuser au sein même de la coalition gouvernementale : de quoi être optimiste pour la suite. »

Il existe une base plus grande que jamais qui demande l’instauration d’une taxe des millionnaires.

« Les gens savent que les recettes de notre gouvernement, qui n’ont pas fonctionné en Allemagne et aux Pays-Bas, ne marcheront pas non plus chez nous comme par miracle , constate Peter Mertens. Les remèdes empirent la maladie, comme les médecins du Moyen Age qui saignaient le patient jusqu’à ce qu’il en rende l’âme. Notre Premier ministre de l’ombre met le monde à l’envers : les grévistes s’insurgent contre une politique qui va précisément encore approfondir la récession. Le besoin d'alternatives grandit dans ce mouvement, n'en déplaise à M. De Wever. Après cinq ans de campagne du PTB pour une taxe des millionnaires, il existe une base plus grande que jamais qui demande l’instauration d’une telle mesure. 85% des gens soutiennent un tel impôt sur les fortunes au-dessus d’1 million d’euros. Une véritable taxe sur la fortune est la seule mesure qui puisse vraiment atténuer l’inégalité croissante, ce que prouve de manière détaillée le Pr Thomas Piketty dans son récent ouvrage. La seule raison pour laquelle les différents gouvernements n’ont pas encore instauré de taxe sur la fortune, c’est probablement le fait que l’influence des grosses fortunes dans les cercles gouvernementaux est très importante. C’est pourquoi De Wever balaie la taxe des millionnaires en la renvoyant au royaume des contes de fées. »

L’influence des grosses fortunes dans les cercles gouvernementaux est très importante.

« Il est clair que ce gouvernement suit un tout autre cap et qu’il ne veut même pas discuter de propositions alternatives, poursuit Peter Mertens. Celles-ci sont invariablement rejetées de la table, avec une grande virulence verbale. Le gouvernement reste totalement sourd aux attentes de la société. Il est fossilisé dans sa propre vision-tunnel : pour lui, il n’y a pas d’autres recettes possibles que les siennes propres . Il est vraiment temps pour une autre politique, qui donne à l’être humain la place centrale et qui ose investir dans le renouveau social. Oui, messieurs Michel et De Wever, il existe des alternatives, mais il faut les vouloir. Nous avons élaboré un plan étayé et chiffré, le Plan Cactus. Au lieu d’économiser à mort en détruisant le tissu social et culturel de la société, nous plaidons pour de nouveaux investissements dans le domaine social, écologique et industriel. Au lieu de livrer toujours plus de parties de notre société au marché, nous voulons partir de services publics forts en tant qu’épine dorsale du renouveau démocratique. Et au lieu de chercher l’argent chez ceux qui en ont le plus besoin, nous proposons que les fortunes dormantes des multinationales soient activées. »

Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB et député fédéral, lui aussi présent dans le Limbourg et à Liège ce matin, conclut : « Partout où nous allons, nous constatons une grande ouverture pour une réelle alternative. Près de 900 militants du PTB ont visité plus de 1000 piquets de solidarité où ils ont été reçus chaleureusement. Dans les jours et semaines qui viennent, ils continueront à s'investir dans le large mouvement en marche pour faire reculer ce gouvernement antisocial. »
Xuan
La grève générale annoncée : paralysie quasi totale




Photo prise devant les locaux d'Ores à Arlon. - RTBF


A l'aéroport de Zaventem en Belgique, dimanche 14 décembre au soir. | AFP/NICOLAS MAETERLINCK

Sur Courrier International :

Grève générale : l'austérité ne fait que commencer


Ni trains, ni avions, ni écoles : la mobilisation contre le plan d'économies du gouvernement est impressionnante. Le conflit ne fait que commencer, s'inquiète la presse belge, car une deuxième vague de mesures est à prévoir .

COURRIER INTERNATIONAL
CAROLE LYON
15 DÉCEMBRE 2014



A la une de la presse belge ce 15 décembre 2014 — Courrier international.

C'est le point d'orgue de deux mois de mobilisation. Après une manifestation nationale le 6 novembre et trois lundis consécutifs de grèves "tournantes" (c'est-à-dire trois à quatre provinces à la fois), la colère contre le plan d'austérité du gouvernement culmine ce 16 décembre en une grève générale. La Belgique est à l'arrêt.

"Inutile de vous rendre aux aéroports", prévient Le Soir, qui fait le point sur la situation : l'espace aérien est fermé. Pas de bus, ni de train, des barrages sur les routes, les écoles et les administrations sont fermées, les hôpitaux assurent le service minimum. "La Belgique au point mort", titre La Libre Belgique, qui publie des photos de gares vides et de tableaux d'affichage indiquant des centaines de trains et de vols annulés.

Une profonde fracture

"Manifestement, observe le quotidien Le Soir, le gouvernement n’avait pas pris la mesure de l’ampleur du mouvement, de la solidité du front commun et du succès des manifestations et grèves." Et si, au fil des actions, exécutif et patronat ont fini par faire des gestes d'ouverture, "on se rend compte que ce qui ne passe pas dans l’accord de gouvernement, ce n’est pas tellement l’ensemble des mesures destinées à assainir les finances et alléger les charges des entreprises. Non, ce qui ne passe pas, c’est le déséquilibre entre les mesures, nombreuses, qui touchent les bas revenus et les classes moyennes et celles, très rares, qui touchent les plus fortunés". Ne serait-il pas juste, interroge le quotidien de Bruxelles, de taxer les plus-values ?

Sans pointer de responsabilité, La Libre Belgique s'inquiète, elle, pour le modèle de concertation sociale qui a fait la fierté du pays. Or "la société belge contemporaine n’a jamais été autant polarisée qu'en ce moment. Gauche contre droite. Travailleurs contre patrons. [...] Aucun signe d’ouverture tangible. Ni de la part des organisations patronales. Ni des représentants des travailleurs. Ni de la droite. Ni de la gauche. Ni du gouvernement. Ni de l’opposition."

Pas besoin de beau-père !

Cette journée de grève nationale est certes le point d'orgue de la mobilisation, mais qu'on ne s'y trompe pas, avertit le politologue Carl Devos dans les colonnes du Morgen, ce n'est pas un point final. Car, non seulement le gouvernement n'a pas l'intention d'infléchir ses positions, mais en plus, la Belgique devra, à l'instar de la France et de l'Italie, présenter en mars une nouvelle mouture de son budget devant la Commission européenne. Et si elle "entend réussir ce rattrapage européen, le contrôle budgétaire entraînera une nouvelle série de pénibles mesures".

Le président des indépendantistes flamands, Bart De Wever, a prévenu, rappelle le politologue : "Les mesures qu'il faudra prendre ensuite sont encore plus difficiles et encore plus dures." Mais qui est ce Bart De Wever, qui parle avec autorité et semble dicter la marche à suivre, sans même appartenir au gouvernement ? Figure de proue charismatique du très populaire parti nationaliste flamand N-VA, il a élevé sa jeune formation au rang de premier parti de Flandre sans pour autant abandonner le mayorat d'Anvers et siéger au gouvernement de coalition (libéraux, sociaux-chrétiens flamands et indépendantistes flamands).

C'est donc de l'extérieur que Bart De Wever, qui se situe économiquement sur une ligne très libérale, professe ses recommandations et critique les mobilisations sociales. Ainsi, le week-end dernier, De Wever, de même que la présidente des libéraux flamands, se sont montrés très durs vis-à-vis des mouvements sociaux, parlant d'une "grève politique". Le président de la N-VA a notamment accusé l'un des syndicats d'être le "bras armé" de l'opposition socialiste, comme le relate Le Soir.

Un parrainage qui finit par lasser. A la une du quotidien De Standaard, le mouvement d'humeur de Kris Peeters qui, en tant que ministre de l'Emploi, est responsable de la médiation avec les syndicats : "Je n'ai pas besoin de beaux-pères ni de belles-mères depuis le banc de touche. Ils n'ont qu'à venir siéger au gouvernement."
Xuan
Belgique: 100.000 manifestants contre le gouvernement de droite


Bruxelles - Au moins cent mille personnes manifestaient jeudi à Bruxelles contre les mesures d'austérité du nouveau gouvernement de droite, a indiqué la police.

Les estimations des syndicats, qui ont organisé cette marche avec des partis de gauche et des associations, divergeaient encore en milieu de journée, certains évoquant jusqu'à 130.000 participants. Plusieurs d'entre eux ont salué une mobilisation historique dépassant largement les dernières manifestations nationales contre l'austérité, en 2011 et 2013.



Des dizaines de milliers de personnes, vêtues de chasubles rouges, vertes et bleues, les couleurs des trois grands syndicats belges, ont défilé sur les boulevards du centre-ville au son des sifflets et de très nombreux pétards.

Il faut faire des efforts, c'est évident, mais le cocktail de mesures proposées par le gouvernement est particulièrement injuste. En effet, les grandes entreprises et les détenteurs de capitaux ne participent pas à la solidarité. Par contre, on diminue les salaires, on diminue les pensions et on touche à sécurité sociale, a estimé la chef de file des socialistes, Laurette Onkelinx, en tête de cortège.

Le pouvoir d'achat sera mis à mal, tant pour les travailleurs que pour les allocataires sociaux et les petits indépendants, a insisté Marc Goblet, le secrétaire général du syndicat FGTB.

De nombreuses industries tournaient au ralenti, notamment dans la sidérurgie et aux ports d'Anvers et de Zeebruges, à la poste ou encore dans l'enseignement.

Un conseil des ministres restreint devait se réunir jeudi soir et les trois principaux syndicats y ont été conviés.

Cette manifestation est un prélude à la contre-offensive annoncée par les syndicats aux réformes économiques et sociales, soit 11 milliards d'euros d'économies, prévus par Charles Michel, à la tête d'une coalition de droite inédite composée avec les nationalistes flamands de la N-VA.

- Grève générale annoncée -


Grève générale le Des grèves tournantes sont prévues dans les provinces au cours des prochaines semaines, avant une grève générale le 15 décembre dans l'ensemble du royaume.

Les syndicats, mais aussi les partis socialistes et écologistes ou d'extrême gauche, dans l'opposition, dénoncent en particulier la décision de procéder à un saut d'index en 2015, qui aura pour conséquence que les salaires et les allocations sociales ne suivront pas automatiquement l'augmentation du coût de la vie, comme c'est en principe le cas en Belgique.

L'autre grande pomme de discorde est le report de l'âge de la retraite à 67 ans à partir de 2030, contre 65 ans actuellement.

Je suis quotidiennement avec une classe de 25 élèves et je ne me vois vraiment pas continuer jusqu'à 66, 67 ans, voire plus. En plus je prends la place des jeunes qui n'ont pas de travail, a expliqué dans le cortège Anne Piana, 55 ans, institutrice dans une école maternelle. Encore 17 ans, c'est trop, estime pour sa part un directeur d'école en Flandre, Ralph Lauwmans, 50 ans.

Des mesures d'économie touchent par ailleurs des secteurs spécifiques comme la culture, la fonction publique ou la recherche scientifique.

Charles Michel, qui a prêté serment début octobre, gouverne à la tête d'une coalition composée d'un seul parti francophone, le Mouvement Réformateur (MR-libéral) et de trois partis néerlandophones de droite, dont la N-VA, a déclaré vouloir un gouvernement qui rassemble et faire de l'emploi (sa) première priorité.

Près de la gare du Midi, point final du cortège, l'AFP a observé un face-à-face tendu entre quelques centaines de manifestants, dont des dockers d'Anvers, qui ont lancé des fusées, et la police, qui a répliqué avec des gaz lacrymogène et de puissants jets d'eau.
(©AFP / 06 novembre 2014 14h26)

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