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Xuan
Un syndicaliste m'envoie cette info : "ca va mal en Espagne et nos médias comme d'habitude se taisent. Honte à eux !!"

__________________


Espagne: Multiples Manifestations Et Répression Dans Le Silence Des Médias Français....


De : "hurtado" Message du 20/01/14 pour une nouvelle résistance

Des nouvelles d'Espagne...

Des camarades de Barcelone nous demandent de faire savoir ce qui se passe depuis 48 heures dans toute l'Espagne.

Des manifestations éclatent un peu partout et la répression se donne libre cours.

Suite à la mobilisation massive et quotidienne durant les derniers 7 jours (plus de 6000 personnes) d'un quartier ouvrier de Burgos (Nord de l'Espagne) appelé EL GAMONAL, contre la construction d'un parking (la mairie du PP a décidé que les riverains ne pourront plus garer leurs véhicules et seront contraints de louer pour 40 ans des parkings à 20.000 euros la place, bonjour la spéculation !), qui se sont soldées avec plusieurs personnes arrêtées dont 2 incarcérées, la population de différentes villes d'Espagne s'est mobilisée durant ces 4 derniers jours et sans chômer en soutien aux habitants de EL GAMONAL.

Suite aux arrestations, les habitants de GAMONAL se préparent à résister à la charge des flics. Les retraités sont particulièrement actifs.


Quelqu'un ose-t-il traiter de "casseurs" ces anciens travailleurs ? Ils ne font que se défendre!

Devant la Mairie de Burgos

A Madrid, après des charges extrêmement violentes de la police espagnole, il y a eu plusieurs blessés et parmi les personnes arrêtées il y a un sapeur-pompier.

Il ne participait pas à la manifestation, il était avec ces camarades entrain d'éteindre une barricade en feu qui risquait de s'étendre à des véhicules garés.Lorsque les anti-émeutes sont arrivés à leur hauteur, ils ont essayé de virer les pompiers !!! ces derniers leur ont demandé d'attendre deux minutes le temps d'éteindre le feu mais ils se sont vu insulter et taper par les flics !!!
Moment de l'arrestation.

vidéo

Le pompier une fois libéré raconte:
vidéo

Ses collègues se sont tout de suite mobilisés avec les camions vers le commissariat et ont été reçus à coup de matraque, balles de gomme et gaz lacrymogènes:
vidéo


A Barcelone, les pompiers sont sortis en solidarité avec leurs camarades de Madrid.
Les photos de la mobilisation des pompiers de Barcelone en soutien à ceux de Madrid:
vidéo


A Zaragosse, Alicante, Madrid, Barcelone, Séville, etc les manifestations se succèdent.

Palencia (Nord de la Castille)
Toutes réprimées avec une extrême violence. Il y a des dizaines de personnes arrêtées et toujours au commissariat. Beaucoup de blessés.
Sur la vidéo suivante vous pourrez apprécier la répression à Madrid. Comme ils n'arrivent pas à tenir tête aux pompiers et aux manifestants, ils s'en prennent aux gens qui sont sur les trottoirs. En fin de vidéo, le journaliste se voit ordonner d'arrêter de filmer.

vidéo


Les flics pénètrent dans le métro de Madrid et charge sur les gens !

A Barcelone, un commissariat a été attaqué après une manifestation réprimée.

vidéo

A Madrid et Alicante, il y a eu des corps à corps parce que les gens en ont marre de se faire taper dessus et surtout ont décidé de braver la peur contre la nouvelle loi de répression qui a été votée la semaine dernière ramenant l'Espagne dans les mêmes conditions de manifestation que du temps de Franco,
c'est-à-dire INTERDITES !.

vidéo

Le PP de Madrid annonce qu'ils vont mettre tous les moyens pour faire face aux "terroristes" (il s'agit du peuple qui se mobilise !!!)


A Saragosse, un retraité git par terre après la charge. Ils ne font rien pour le secourir et ne laissent approcher personne. Des salauds fascistes

vidéo


Un handicapé est arrêté par les gorilles à Madrid lors de l'expulsion de son logement. Remarquez comment il s'y prennent alors qu'il se trouve sur un fauteuil roulant.


A Burgos, les manifestants installent la future pendaison du maire du PP.

Rassemblement de Malaga. Les minutes qui suivent c'est la charge.

A Lanzarote, Iles Canaries, le juge ordonne l'expulsion d'un couple de septuagénaires, d'un logement appartenant à l'église.
Xuan
Communiqué par ROCML - cellule de Pau :

La « Marche Noire » des mineurs espagols



« Si nos enfants souffrent de la faim, les vôtres verseront du sang »




La troisième « marche noire » de l’histoire est partie des trois régions où existe encore une production minière : León, Asturias et Aragón contre la décision de l’Etat espagnol de supprimer les subventions à l’industrie minière, surtout aux mines du charbon qui alimentent les centrales thermique de production électrique.

La marche, organisée par les syndicats FITAG-UGT et FI-CC.OO. Affiliés à Industriall Global Union, a subi une répression aussi dure que du temps de la dictature franquiste, déjà vécue pendant la reconversion industrielle des années 80.

Les polices antiémeutes, la Police Nationale et la Guardia Civil ont assiégé les villages qui soutenaient les mineurs.

Les mineurs ont combattu durement, beaucoup mieux préparés que le reste de la classe ouvrière d’aujourd’hui, mais ingénument en défendent des intérêts du patronat minier et en marchant même avec les maires du Partido Popular des régions affectées. Cette marche organisée par les syndicalistes de l’UGT et de la CCOO qui dans le même temps étaient en train de négocier une réduction par étapes des subventions sur une période de cinq ans.

Les mineurs ont combattu avec l’idée utopiste de faire changer d’opinion au ministre d’Industrie, c’est à dire, comme il arrive souvent, les syndicalistes traîtres menaient la lutte des mineurs dans une impasse.

On a vécu des moments de grande solidarité pendant tout le parcours et à l’arrivée à Madrid, où des milliers de personnes les ont reçus et soutenus. Mais la même histoire se répète. Un secteur très combatif de la classe ouvrière (par exemple dans les chantiers navals) lutte isolé et avec un but économiste et sectoriel. Après vient la défaite, la déception et la démobilisation.

Ces mêmes syndicalistes traitres ont mené les travailleurs miniers à défendre les subventions pour les patrons, tel était le but qu’ils ont donné à la marche.

Cependant, la marche n’ayant pas atteint ce but, les patrons des mines s’en sont pris aux mineurs en baissant leurs salaires, puisque ceux-ci ne leur seront plus utiles.

Un de ces patrons, Victorio Alonso, propriétaire d’UMÏNSA, a imposé de nouvelles conditions de travail pour que les mineurs travaillent plus et gagnent moins: horaires, temps de travail, salaires, congés payés, heures supplémentaires, etc. Les patrons imposent une flexibilité complète : 6 jours continus avec journées de 10 h et 3 jours de repos forcé, pertes de salaires jusqu’à 400 euros, réduction des heures supplémentaires jamais déclarées…

Des mineurs décident de se mettre en grève sans la faire approuver en assemblée générale, et certains autres continuent de travailler protégés par la police.

Tous les membres du comité de grève reçoivent une lettre de licenciement, mais 60% des mineurs décident de continuer la grève.

L’origine du conflit vient de la nécessité pour l’entreprise de respecter les quotas de charbon à livrer dans un certain délai, pour cela il faudrait embaucher plus de personnel, acheter de nouvelles machines, c’est-à-dire plus d’investissements. L’entreprise veut répercuter ces charges sur les salariés. Les salariés sont dans l’attente d’une négociation entre l’administration régionale et le patron, complètement ignorés par les médias, usés psychologiquement et touchés économiquement, et sans être maîtres de leur destin.



Tel est le résultat de la domination des centrales syndicales réformistes et économistes sur la lutte des mineurs, sans aucun but politique et isolée des autres secteurs de la classe ouvrière.

Cette situation se répète tous les jours en Espagne dans le cadre d’une défaite générale de la classe ouvrière qui lutte de ce fait de façon spontanée, fragmentée et à contretemps.



Commission de Relations Internationaux du PCOE

4 avril 2013



Edité le 07-08-2013 à 14:54:58 par Xuan


Xuan
Marinaleda une utopie en Espagne ?
La lutte des paysans sans terre.

source : vive la révolution !


Edité le 27-03-2013 à 21:40:45 par Xuan


Xuan
A noter l'occupation des terres en friche en Andalousie depuis un an, pour survivre.




Edité le 26-03-2013 à 00:01:02 par Xuan


Resistance



La crise est une occasion, diront certains à juste titre, pour tenter de renverser les rapports de force entre les classes et inverser le processus de démobilisation des forces populaires à travers le monde. Mais la crise est aussi une opportunité pour les classes dominantes. La bourgeoisie nationale et transnationale a conquis ces dernières années de plus en plus de pouvoir en profitant de la disparition des frontières au sein d’un super État européen et de l’instauration du marché unique pour porter une attaque sans précédent sur le conditions de vie des classes populaires, allant même jusqu’à rétrograder socialement les maillons les plus faibles de leur propre classe. La majorité des Espagnols est ainsi engagée dans un processus de paupérisation – certains parlent de prolétarisation - qui semble irrémédiable.

Les données publiées par l’ONG catholique espagnole Caritas parlent d’elles-mêmes. Les riches gagnent en moyenne sept fois plus que les pauvres, faisant de l’Espagne l’un des pays connaissant un des taux d’inégalité les plus élevés sur le continent européen. La fourchette entre les riches et les pauvres a d’ailleurs augmenté de 30 % ces dernières années.

L’organisation, qui a vu se multiplier de mois en mois le nombre de personnes en quête d’un repas chaud, de vêtements, d’un toit, de soins médicaux, etc., a comparé la situation des 20 % les plus riches à celle des 20 % les plus pauvres. Les résultats de cette étude sont publiés dans un rapport que nous nous sommes procuré. Comme on pouvait s’y attendre, « le pire effet de la crise est la forte augmentation de l’inégalité sociale, qui aboutit à un niveau de fragmentation sociale jamais atteint jusque-là ».

Le revenu moyen par habitant était l’an dernier de 18.500 euros en Espagne. Il n’a pratiquement pas augmenté depuis dix ans. Pis, il a diminué de 4 % depuis 2007 alors que les prix ont flambé de 10 % depuis cette même date. Si on prend en compte l’augmentation de la fiscalité, directe ou indirecte (y compris sur les franges les moins aisées de la population), c’est au final une perte sévère de pouvoir d’achat à laquelle doivent faire face les Espagnols.

Depuis 2006, le revenu des plus pauvres a diminué de 5 % chaque année tandis que celui des riches a augmenté… et de bien plus. La perte du pouvoir d’achat va de pair avec les coupes claires dans le budget des services sociaux ; depuis quelques années, quantité d’hôpitaux et de centres de soins, d’écoles et d’universités, ont mis la clé sous la porte, rendant infernale la vie de millions de familles.

Depuis cette même date, le nombre de foyers dans lesquels aucun des membres n’a travaillé est passé de 380.000 à 1.800.000. Au dernier trimestre 2012, le taux de chômage s’établissait à 26,02 % de la population active (soit presque six millions de chômeurs).

Ceux qui disent que la crise est une opportunité ont raison. Mais la crise des uns n’est pas celle des autres, et force est de constater que ce sont les classes dirigeantes qui tirent jusqu’à présent les marrons du feu…

Capitaine Martin

http://www.resistance-politique.fr/article-espagne-la-crise-et-la-lutte-des-classes-116523975.html
 
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