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Xuan
Le Der Spiegel en ligne du 8/8/12 titre : « Aide discrète de la Banque Centrale pour la Grèce » [article en anglais]

La BCE finit par aider la Grèce. Devant le risque d’explosion de l’Europe monétaire, Junker déclare que « tous les moyens » doivent être utilisés. Dans le cas de la Grèce, qui doit rembourser le 20 août une obligation à échéance de 3 milliards d’euros à la BCE, c’est la BCE elle-même qui devra réamorcer la pompe pour rentrer dans ses fonds.
On se rappelle que ce sujet était tabou il y a peu à cause des « règles européennes », et que l’Allemagne y était formellement opposée .
Mais comme dit le proverbe : « fontaine je ne boirai jamais de ton eau » , et quand il s’agit de récupérer des milliards il n’y a plus de règles qui tiennent, et il y a toujours des moyens détournés pour les transgresser.
Evidemment personne ne va le crier sur les toits.
En échange la Grèce privatisera des actifs, ce qui à terme accroît l’endettement de l’Etat.

Cet épisode de la crise des dettes souveraines montre que les impérialistes franco-allemands font tout pour empêcher la Grèce de sortir de l'Euro, y compris renier tous leurs principes .
Mais sur le fond il s'agit avant tout d'un problème comptable, pas tellement éloigné des soldes ou des remises exceptionnelles de fin d'année .


Edité le 10-08-2012 à 21:46:07 par Xuan


marquetalia
la grèce est un pays orthodoxe traditionnelement prorusse,moscou l équipe militairement contre ankara-surtout maintenant que la turquie arme les insurgés syriens.athènes pourrait elle entrer dans la zone rouble,surtout avec la mise en place de "south stream"?en serait il de meme pour la bulgarie et la serbie?
Xuan
Cet exemple parmi d’autres confirme la prééminence de l’impérialisme français en Grèce ainsi que la spécificité de ses intérêts dans ce pays.
Contrairement au morceau de violon joué en sourdine par les médias français, l’impérialisme de notre pays ne cherche nullement à aider l’Europe du Sud contre le « diktat allemand » , ni à y favoriser davantage la croissance, mais à préserver ses profits dans la tourmente. Par exemple, les eurobonds n’ont pas d’autre but.
Il est tout aussi faux de prétendre comme les souverainistes que l’impérialisme français serait « à la botte » de l’impérialisme allemand, alors que ce dernier aurait tout intérêt à profiter de l’engagement financier risqué de l’Etat et des banques français.
Xuan
Selon les Echos, reprenant une info de l’agence Reuters, les banques françaises travaillent discrètement à des plans d'urgence pour se préparer à la sortie de la Grèce de la zone Euro .

Rien ne permet d’affirmer avec certitude que la Grèce abandonnera effectivement la monnaie européenne ou qu’il s’agit d’une intox. Toutefois il est plausible que les banques se préparent à toute éventualité en faisant la part du feu afin de perdre le moins possible.
Cela signifie que ces banques retirent leurs billes dans la plus grande discrétion , accroissant davantage les difficultés de la Grèce, notamment son taux d'emprunt.

En effet le refus du peuple grec de payer la tonte des coupons sur son dos se traduit par une impasse politique dans le cadre de la démocratie bourgeoise.

Le retour à la drachme permettrait entre autres pour les capitalistes une baisse très importante du pouvoir d’achat des salariés grecs, des facilités d’exportation, voire d’exportation de main d’œuvre. Elle se traduirait inévitablement par d’épiques querelles juridiques entre les établissements de crédit européens et leur débiteur insolvable.

Selon les Echos, les banques françaises sont parmi les plus exposées au remboursement de la dette grecque. C’est-à-dire qu’elles ont spéculé jusqu’au bout en profitant de taux de remboursement usuraires.
« D'après les données de la Banque des règlements internationaux et corrigées du risque réel pris sur l'emprunteur, les banques françaises ont pour 44,4 milliards de dollars d'engagements de crédit en Grèce contre 13,4 milliards pour les banques allemandes. »
« Les banques préparent des plans d'urgence en cas de sortie de la Grèce, mais vous pouvez deviner pourquoi elles ne souhaitent pas que cela se sache publiquement »
, souligne un consultant travaillant pour les banques françaises, qui n'a pas non plus souhaité être nommé. Selon un banquier d'affaires, toutes les banques françaises ont mis sur pied des plans de crise sur la Grèce au cours des deux dernières semaines à la demande des régulateurs.
Pour Alex Koagne, analyste chez Natixis, la facture s'élèverait à 5,2 milliards d'euros pour le Crédit agricole, 2,9 milliards pour BNP Paribas et 400 millions d'euros pour la Société générale.


Les conséquences de la sortie de la Grèce de l’Euro seraient aussi particulièrement dures pour le peuple français à qui les capitalistes feront payer leurs pertes et l’endettement public.
En effet la France est le pays le plus exposé : près de 65 milliards d'euros de la dette souveraine grecque (dont 63,3 milliards en engagements du gouvernement).
Indique un autre article des Echos, en précisant que les banques hexagonales possèdent 37,6 milliards de la dette des entreprises privées non financières. A cette exposition proche de 100 milliards d'euros il faut ajouter les lourdes pertes que les entreprises françaises endureraient si la Grèce revenait à la drachme.
En effet les échanges commerciaux avec la Grèce se font au bénéfice exclusif de l’impérialisme français.
Ces faits éclairent les comportements différents des bourgeoisies française et allemande, en particulier l'insistance de Hollande à s'opposer à la sortie de la Grèce de l'Euro, laquelle pourrait entraver le besoin d'Aire du Medef et lui coûter le leadership européen.

L’article conclut :
Toujours en 2010, la France a supplanté l'Allemagne comme premier investisseur en Grèce avec un flux de près de 570 millions d'euros. « Quelque 150 sociétés à participation française sont implantées en Grèce, le plus souvent en partenariat avec des entreprises grecques. La France est sans doute le premier employeur privé en Grèce, avec quelque 30.000 salariés employés par les filiales françaises » , indique une note consulaire. Parmi les entreprises hexagonales les plus implantées, on compte Carrefour, avec plus de 30 hypermarchés, environ 250 supermarchés et plus de 600 magasins de proximité, et Pernod Ricard, numéro deux local des spiritueux.
Tous les secteurs d'activité grecs voient la présence en force des Français : de la pharmacie, avec Pierre Fabre, Servier et Sanofi, à l'aéronautique civile et militaire, avec EADS et Dassault Aviation, en passant par les constructeurs automobiles et Michelin - dotés de filiales de commercialisation -, le tourisme avec entre autres Club Méditerranée, l'énergie, avec Total, ou encore la distribution spécialisée avec Leroy Merlin.

http://www.lesechos.fr/medias/2012/05/21/325134_0202070446142_web.jpg


Edité le 26-05-2012 à 00:49:32 par Xuan


 
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