Qui a décrété que Marx devait [s]obligatoirement[/s] donner son avis sur une question mineure ?
C\'est ça qui est hallucinant dans l\'enseignement bourgeois : on y chante la liberté sur tous les tons mais il ne faut pas chatouiller là où ça gratte, et rappeler que la première liberté c\'est de pouvoir manger, s\'habiller et avoir un toit, pas de lécher les vitrines.
Est-ce que le contexte a changé depuis Marx ? Pas vraiment sinon on ne parlerai plus de lui.
Seulement la crise et ses conséquences sur le chômage et la paupérisation font qu\'on ne peut pas encore mettre Marx au placard. Alors on lui fait dire à peu près n\'importe quoi, et endosser les préoccupations et les convictions de n\'importe qui.
Le port ou non de l\'uniforme est indifférent par rapport à l\'émancipation de la classe ouvrière. Pour ceux qui ne manquent de rien la coquetterie tient lieu de centre d\'intérêt. Faut-il en démontrer la vanité ?
Autre chose :
La "liberté" de la tenue vestimentaire est parfaitement illusoire du point de vue du marché capitaliste, mais de plus elle n\'est pas souhaitée par les écoliers qui reproduisent collectivement l\'uniforme en fonction de leur appartenance de classe.
Soit pour copier le modèle au-dessus, soit pour s\'en démarquer.
Si tu vas à la sortie de Louis le Grand et à la sortie d\'un LEP ou d\'un CFA tu vas comprendre rapidement que les jeunes tiennent à s\'identifier par rapport aux adultes et entre eux en fonction de leur appartenance géographique, des moyens financiers, c\'est-à-dire en définitive de leur origine de classe.
Donc Marx ne mettrait certainement pas cette "liberté" sur son drapeau.');"> Pourquoi, c'est interdit ?
Qui a décrété que Marx devait obligatoirement donner son avis sur une question mineure ?
C'est ça qui est hallucinant dans l'enseignement bourgeois : on y chante la liberté sur tous les tons mais il ne faut pas chatouiller là où ça gratte, et rappeler que la première liberté c'est de pouvoir manger, s'habiller et avoir un toit, pas de lécher les vitrines.
Est-ce que le contexte a changé depuis Marx ? Pas vraiment sinon on ne parlerai plus de lui.
Seulement la crise et ses conséquences sur le chômage et la paupérisation font qu'on ne peut pas encore mettre Marx au placard. Alors on lui fait dire à peu près n'importe quoi, et endosser les préoccupations et les convictions de n'importe qui.
Le port ou non de l'uniforme est indifférent par rapport à l'émancipation de la classe ouvrière. Pour ceux qui ne manquent de rien la coquetterie tient lieu de centre d'intérêt. Faut-il en démontrer la vanité ?
Autre chose :
La "liberté" de la tenue vestimentaire est parfaitement illusoire du point de vue du marché capitaliste, mais de plus elle n'est pas souhaitée par les écoliers qui reproduisent collectivement l'uniforme en fonction de leur appartenance de classe.
Soit pour copier le modèle au-dessus, soit pour s'en démarquer.
Si tu vas à la sortie de Louis le Grand et à la sortie d'un LEP ou d'un CFA tu vas comprendre rapidement que les jeunes tiennent à s'identifier par rapport aux adultes et entre eux en fonction de leur appartenance géographique, des moyens financiers, c'est-à-dire en définitive de leur origine de classe.
Donc Marx ne mettrait certainement pas cette "liberté" sur son drapeau.
karhatts |
Xuan |
![]() A l'époque où Marx vivait l'uniforme scolaire était de rigueur et Marx ne s'en est jamais ému que je sache. Du reste ceci concernait davantage les classes aisées parce que les enfant du peuple n'allaient pas longtemps à l'école. Leur uniforme était le bleu de travail dès le plus jeune âge et Marx soutenait la lutte du prolétariat pour interdire le travail des enfants. C'est cela que Marx appelait l'aliénation : l'obligation pour la classe opprimée de vendre sa force de travail aux propriétaires des moyens de production. Autant dire que le port de l'uniforme à l'école constituait le dernier des soucis des marxistes, un souci réservé à une certaine élite désireuse d'étaler les toilettes de ses rejetons. Dans les pays socialistes on voit fréquemment aujourd'hui les enfants porter l'uniforme et ça ne leur ôte pas le sourire : leurs grands parents eux ne pouvaient pas aller à l'école. La libération de l'uniforme scolaire souhaitée par la petite-bourgeoisie pour pouvoir ressembler aux classes aisées, s'est traduite par la dictature de la mode, obligeant les parents à payer des Nike hors de prix pour que leurs enfants ne passent pas pour des minables, des fils de prolo. Cette "libération" est en réalité une aubaine commerciale, la libération d'un marché de masse encore inexploré : celui de la mode pour enfants. La militarisation réelle des esprits n'est pas dans l'uniforme, qui n'a jamais empêché les soldats de mettre la crosse en l'air, de se rebeller ou de fraterniser, mais dans la campagne anticommuniste assénée aux enfants par un enseignement aux ordres, sous prétexte de combattre le "totalitarisme" c'est-à-dire assimilant le marxisme et le fascisme. Mais très sincèrement je crois que Marx avec son esprit de contradiction n'en aurait carrément rien à cirer de l'uniforme et qu'il retournerait la question : pour ou contre la déscolarisation ? Pour ou contre l'exclusion des enfants de roms ? Pour ou contre les suppressions de postes d'enseignants ? Pour ou contre l'école de plus en plus chère ? Pour ou contre les livres et l'uniforme gratuit ? Edité le 05-12-2014 à 01:03:21 par Xuan |
karhatts |