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![]() Une partie des industriels du beurre ne livrent plus les enseignes, en raison de la flambée des prix, ce qui augmente de fait la pénurie. source La tendance est de plus en plus visible dans les supermarchés : le beurre manque dans les rayons. Pour expliquer cette pénurie, il y a bien sûr la baisse de production de lait et la hausse de la demande mondiale, en Chine et aux États-Unis. Mais il y a également une autre raison : un blocage entre les industriels et les grandes surfaces. En ce moment, un bras de fer est en cours au sujet du prix, car le cours du beurre a explosé. De manière assez logique, les industriels veulent profiter de cette hausse et demandent donc des augmentations de prix des barquettes de beurre en grande surface. Pas question, répond la grande distribution. Conséquence : les industriels ne veulent pas livrer ces enseignes. Différence entre les grandes marques et les autres. On pourra objecter que l'on trouve malgré tout des grandes marques dans les rayonnages. C'est tout à fait logique : ils n'ont pas le choix. Les marques comme Président, Elle et Vire ou encore St Hubert sont sous contrat pour un an et sont obligés de vendre au prix du contrat, même si les coûts ont augmenté depuis. En revanche, les marques de distributeurs (les "MDD" ) telles que les marques repères et autres petits prix ont des contrats de 6 mois, de 3 mois, voire moins. Ces industriels peuvent donc logiquement décider de ne plus livrer la grande surface si elle refuse de payer plus. >> LIRE AUSSI - Pourquoi les rayons de beurre sont-ils de plus en plus vides dans les supermarchés ? "Marché intérieur moins rémunérateur". "Ces contrats ne sont pas renouvelés pour l'instant et c'est pour ça que les distributeurs ne sont plus achalandés(*). On n'approvisionne pas le marché intérieur car il est moins rémunérateur que le marché mondial. C'est un choix d'industriels" , résume André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait. Pour être pleinement rémunérateur, estiment les professionnels, il faudrait que les grandes surfaces augmentent de 5 à 10% les prix des barquettes de beurre en grande surface. Le beurre, 10% du lait français. Côté producteurs de lait, cette pénurie de beurre n'est pas non plus une manne financière exceptionnelle. Pour une raison très simple : moins de 10% du lait en France sert à faire du beurre. Ils en profitent donc un petit peu sur cette partie-là, mais sur les 90% restants, les prix restent extrêmement bas. Il faut bien comprendre que ce n’est pas le lait qui est recherché, mais bien le produit fini, en l’occurrence ici le beurre. Des prix qui vont rester élevés. Pour faire revenir les marques des distributeurs dans les rayons, tout va dépendre de la volonté des grandes surfaces. Vont-elles remonter leur prix d’achat ? Selon les professionnels de la filière, le problème peut être réglé du jour au lendemain. Certains ont bon espoir, car le beurre est d'après eux l’un des produit essentiels d’une supermarché. Ce qui est sûr, c’est que les prix vont rester élevés, parce que les stocks resteront toujours très faibles et la demande très importante. (*) il voulait dire moins approvisionnés ___________________ Voir aussi : http://www.ladepeche.fr/article/2017/10/24/2671561-prix-du-beurre-les-dessous-de-la-hausse.html http://www.lamontagne.fr/paris/economie/commerce-artisanat/2017/09/24/hausse-du-prix-du-beurre-de-170-pour-les-boulangers-tout-comprendre-en-5-points_12562932.html ___________________ Cotation du lait (http://www.web-agri.fr/observatoire_marches/lait.html): 2016 – 1 299 € /1000 litres 2016 – 2 283 € /1000 litres 2016 – 3 307 € /1000 litres 2016 – 4 322 € /1000 litres 2017 – 1 330 € /1000 litres 2017 – 2 332 € /1000 litres 2017 – 3 337 € /1000 litres 2017 – 4 355 € /1000 litres Au 19 décembre 364,2 |
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![]() Pénurie de beurre : les producteurs laitiers dénoncent la responsabilité des grandes surfaces Dans de nombreuses grandes surfaces, de plus en plus de consommateurs ont du mal à trouver du beurre. Or pour les éleveurs laitiers, il ne faut pas parler de pénurie. Depuis hier, jeudi 26 octobre, ils multiplient les actions coup de poing pour dénoncer la responsabilité des distributeurs. Mis à jour le 27/10/2017 | 22:45 publié le 27/10/2017 | 22:45 Voir le vidéo sur le site france tvinfo Les éleveurs laitiers ont envahi les rayons de ce supermarché de Pordic (Côtes-d'Armor). Les producteurs sont venus interpeller les consommateurs pour expliquer la pénurie de beurre. "Aujourd'hui, on dit aux consommateurs qu'il y a une pénurie de beurre parce qu'il y a une pénurie de matières premières, Or il y a toujours du lait en France. La pénurie est orchestrée par les grandes surfaces" , dénonce Nathalie Carmès, agricultrice. De nouvelles actions déjà prévues par les syndicats Depuis le début de l'année, les prix du beurre explosent sur les marchés, dopés par une forte consommation à l'étranger. Mais en France, les distributeurs refusent de répercuter ces hausses auprès des consommateurs. Résultat, les supermarchés ne sont plus livrés, le beurre se fait rare et les rayons sont pris d'assaut. Les producteurs de lait refusent de porter la responsabilité. Les syndicats prévoient déjà de nouvelles actions. |
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![]() ________________ Pourquoi les producteurs de lait sont-ils en guerre contre Lactalis ? Boursorama avec AFP le 22/08/2016 à 08:50, mis à jour à 09:027 Les producteurs de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire se sont donné rendez-vous lundi soir à Laval, devant le siège du numéro un mondial des produits laitiers. Ils veulent manifester contre le groupe qui rémunère le moins bien ses producteurs. ![]() Action des agriculteurs contre les produits Lactalis dans un supermarché du Mans le 29 juillet 2016 (Illustration) ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER ) Chez les producteurs de lait, la colère gronde. "On est dans une situation dramatique" , résume auprès de l'AFP Pascal Clément, président de la section laitière de la FRSEA/Ouest. "Et elle continue de se dégrader" , alors que "les groupes laitiers ont fait des résultats en très forte hausse l'an dernier". "Sur le dos des producteurs" . Cible de cette gronde : Lactalis. Le numéro un mondial du secteur, connu pour ses marques comme Lactel, Bridel ou Président, est considéré comme "le plus mauvais payeur" parmi les industriels laitiers. Le géant familial dirigé par Emmanuel Besnier propose 257 euros pour 1.000 litres de lait. Les concurrents comme Bongrain, Danone ou des PME proposent de 10 à 30 euros de plus. Or, selon le président de la FDSEA de Mayenne, Philippe Jéhan, il faudrait que le prix du lait atteigne 386 euros les 1.000 litres pour qu'un producteur puisse s'accorder un salaire d'un SMIC et demi. "FAIRE PLIER LACTALIS" Cette colère va prendre la forme dès ce lundi soir 22 août d'un siège du rond-point d'accès au siège de Lactalis de Laval, en Mayenne. Les producteurs de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire se sont donné rendez-vous pour cette manifestation interrégionale, une initiative des Fédérations départementales des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA, syndicat majoritaire) et des Jeunes agriculteurs (JA). L'objectif : faire plier Lactalis". "Il faut que les négociations reprennent" avec le groupe, pour arriver à "un juste prix", disent les responsables syndicaux. Les producteurs de lait lanceront l'assaut dès 21h et tiendront le siège toutes les nuits et se relayeront chaque jour afin "de tenir dans la durée" , selon Franck Guéhennec, de la FDSEA du Morbihan. Ainsi, pour relever les agriculteurs de Mayenne, les fédérations du Morbihan et du Maine-et-Loire assureront la garde mardi de 9h à 21h, tandis que celles du Finistère, des Côtes-d'Armor, l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique prendront celle de mercredi rapporte France Bleu. La Sarthe et la Vendée s'occuperont de celle de jeudi. UNE CRISE DE SURPRODUCTION "Il n'y a qu'en France où le syndicalisme agricole refuse la réalité du marché et s'en prend à une entreprise en particulier, avec un discours irresponsable que le groupe Lactalis a dénoncé et condamne fermement", dénonçait jeudi Lactalis face à cette contestation annoncée. Le groupe laitier rappelait que cette crise est "avant tout une crise de surproduction". Depuis deux ans, la situation en Europe s'est en effet dégradée avec la fin des quotas laitiers au 1er avril 2015, le coup de frein aux importations chinoises et l'embargo russe, décidé à la mi-2014. Comme la demande interne n'a pas augmenté, cela a créé une situation de surproduction. LACTALIS " TRÈS AFFECTÉ PAR DES PRIX CONCURRENTIELS " Sur France Info ce lundi matin, Michel Nalet, porte-parole du groupe laitier expliquait que ce "prix est un prix qui a été décidé uniquement sur cette période estivale". "Le prix du lait ne s'apprécie pas sur deux mois mais sur une année et rien ne dit que ce prix va rester sur ce niveau-là", assurait-il. Au micro de la station publique, il a assuré que les conséquences de la baisse du prix du lait sur les producteurs n'était pas sous-estimées. "Mais aujourd'hui, nous avons aussi à faire face à une crise de surproduction, un environnement économique très concurrentiel. Cette réalité du marché, nous ne pouvons pas nous en exonérer avec des concurrents européens qui paient le prix du lait de manière bien inférieure à celui que nous payons en France" , a-t-il également dit. Alors que Lactalis fait partie des industriels qui achètent au plus bas, M. Nalet s'est justifié : "Notre groupe a proportionnellement beaucoup plus d'excédents à traiter. Ils sont commercialisés sur des bases de prix du lait autour de 220 euros les 1.000 litres, alors que nous sommes sur des prix d'achat aux producteurs à 260. Pratiquement 50% de nos volumes sont soumis à cette concurrence européenne internationale. Notre groupe est très affecté par des prix concurrentiels." ________________ Dans l'Humanité : Le jeu dangereux de Lactalis contre les producteurs de lait GÉRARD LE PUILL DIMANCHE, 21 AOÛT, 2016 HUMANITE.FR ![]() AFP En deux ans, le premier groupe industriel laitier français a fait baisser de prix du lait qu’il paie aux producteurs de 10 centimes par litre. Des manifestations de producteurs sont prévues dès lundi auprès des laiteries du groupe pour obtenir une hausse alors que la firme envisage une nouvelle baisse de la rémunération des éleveurs laitiers. Des manifestations de producteurs de lait sont prévues à partir de lundi devant le siège de Lactalis à Laval en Mayenne. Lactalis est le plus grand groupe privé de l’industrie du lait. C’est même le second industriel laitier au niveau mondial derrière Nestlé avec 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Propriété de la famille Besnier , il collecte le lait de 20% des producteurs en France et est connu des consommateurs via les marques Président pour certains fromages et autres plaquettes de beurre , pour le Roquefort Société , pour les briques de lait et autres produits frais vendus sous la marque Lactel dans nos grandes surfaces. En juillet 2014 Lactalis versait à ses fournisseurs un prix moyen de 363€ pour 1.000 litres de lait collectés à la ferme. En juillet 2016, Lactalis ne verse plus que 257€ pour la même quantité de lait, soit une baisse d’environ 30% sur chaque litre de lait. C’est 15€ de moins que les autres grands groupes coopératifs ou privés et même 40 à 45€ de moins que certaines PME qui ont une bonne valorisation du lait. Au prix que paie Lactalis, rares sont les producteurs de lait à ne pas perdre de l’argent chaque jour. On estime en effet que le prix de revient moyen du litre de lait est de 34 centimes, en France comme en Allemagne. Or Lactalis va, selon certaines sources, encore baisser le prix du lait à 250€ les 1.000 litres. D’où la colère des producteurs notamment dans les régions Bretagne et Pays de la Loire. Ruineuse pour les producteurs, cette baisse du prix du lait est la conséquence directe d’une politique de dérégulation. Durant la présidence de Nicolas Sarkozy en France, avec Bruno Le Maire au ministère de l’Agriculture, les pays membres de l’Union européenne, ont accepté, sur proposition de la Commission, de mettre fin aux quotas laitiers à partir d’avril 2015. En place depuis 1984, les quotas laitiers autorisaient un volume annuel de lait à ne pas dépasser dans chaque pays membre de l’Union. Cette régulation permettait de faire de sorte que l’offre laitière européenne dépassait rarement la demande globale de produits transformés, la concurrence entre pays et entreprises étant néanmoins ouverte au sein de l’Union. Il en résultait un prix du lait plutôt stable et convenablement rémunérateur pour les paysans dans toute l’Union. Avant même la sortie des quotas, les laiteries de pays comme l’Allemagne, l’Irlande, la Pologne, les Pays Bas et quelques autres ont poussé leurs livreurs à augmenter la production afin de prendre des parts de marché au sein de l’Union comme dans des pays tiers tels que la Chine et la Russie. Mais la Chine a réduit ses achats et la Russie a répliqué aux sanctions économiques européennes à propos de l’Ukraine en mettant l’embargo sur les exportations de produits agricoles européens dont le beurre et les fromages. Entre 2014 et 2016, la production laitière européenne a augmenté d’environ 4%. Comme pour l’extraction du pétrole, cette offre légèrement supérieure à la demande s’est traduite par une baisse du prix du lait de 20 à 30% selon les laiteries dans la plupart des pays de l’Union européenne. Autant dire que l’immense majorité des producteurs européens est aujourd’hui en difficulté. Car le prix du lait est fixé de façon unilatérale par les transformateurs, les producteurs ayant le choix entre vendre à ce prix où ne pas trouver preneur pour le produit de la traite des vaches deux fois par jour. Il faut avoir ces éléments en tête pour analyser le communiqué de Lactalis du 18 août qui dénonce le « discours irresponsable » de la FNSEA et de sa Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) affirmant qu’ « il n’y a qu’en France que le syndicalisme agricole refuse la réalité du marché et s’en prend à une entreprise en particulier, avec un discours irresponsable que le groupe Lactalis a dénoncé et condamne fermement » . Dans son communiqué, le premier groupe laitier français concède que cette crise est « avant tout une crise de surproduction » et ajoute qu’elle paie le lait un prix « supérieur à ceux de tous les grands concurrents européens » avant de fustiger « les déclarations irresponsables de la FNSEA et de la FNPL» . Il est vrai que le président de la FNSEA s’est adressé à Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis dans un courrier en date du 4 août dernier. Dans cette lettre au contenu très modéré, Xavier Beulin écrit que « la FNSEA et la FNPL, sa branche laitière, en tant qu’organisations responsables, ont toujours porté la voix des producteurs laitiers en étant force de proposition (…) C’est ainsi que la FNPL a porté sa charte laitière des valeurs. Tous les distributeurs ont montré leur bonne volonté en la signant et en respectant leur engagement. Mais votre groupe a soigneusement évité d’apparaître comme signataire de cette charte. Peut-être parce que cette initiative émanait du syndicalisme » , poursuit le président de la FNSEA en souhaitant être reçu avec le président de la FNPL par le patron de Lactalis. Car poursuivait Xavier Beulin « nous devons désormais évoquer les sujets de fond : évidemment, en premier lieu, le niveau de rémunération du prix du lait, mais aussi l’avenir de la filière. Les industriels aussi ont besoin de stabilité et de visibilité. Pas uniquement d’un approvisionnement au plus bas prix possible qui ne saura être durable pour personne » Tels étaient le propos du président de la FNSEA que le PDG de Lactalis a pris pour un « discours irresponsable » choisissant de répondre à cet appel au dialogue par un communiqué au lieu de recevoir le premier responsable du syndicat majoritaire avec Thierry Roquefeuil , le président de la FNPL.. Dès lors, il ne reste plus que l’appel à la mobilisation contre Lactalis à partir de lundi matin pour tenter de sortir de l’impasse. |
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![]() Sous le titre Prix du lait : avis de gros temps pour les producteurs , les Echos annoncent la menace de surproduction, à trois mois de la fin des quotas : "Poussés par une forte demande et des prix très rémunérateurs, tous les pays producteurs de l'Union européenne ont anticipé la fin des quotas, accroissant largement leur production. Si bien que la collecte de lait en Europe a augmenté de 5,1 % entre le 1er janvier et le 31 octobre. Les Britanniques viennent en tête de la croissance, avec un bond des volumes de 9,1 %, suivis par la Pologne (+ 7,7 %) et l'Espagne (+ 6,3 %), qui a bénéficié d'une pluviométrie favorable à la persistance des pâturages. L'Irlande et la France suivent, avec des progressions respectives de 5,9 % et 5,8 %. Au total, sept pays européens ont dépassé leur quota dans de fortes proportions, de 5 % à 6 %." La fin des quotas se traduira par des amendes dont l'effet accroît encore la surproduction : « Les éleveurs n'ont pas vraiment le choix. Ils ont des coûts fixes importants et, quand les marges se réduisent, ils augmentent les volumes pour essayer de dégager un revenu malgré tout. » La surproduction - entraînée aussi par l'embargo contre la Russie - n'est pas limitée à ces quelques pays mais concerne le monde entier, occasionnant des baisses de prix de 50 %. Encore une fois les contradictions entre producteurs et industrie agro-alimentaire / grande distribution vont devenir explosives. Les conséquences de la recherche du profit maximum et la soumission aux directives de l'OTAN aboutiront ainsi à la ruine de milliers de producteurs. Edité le 03-01-2015 à 22:53:19 par Xuan |
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![]() Le Foll visé par une manifestation d'agriculteurs dans le Finistère Source BFMTV Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a été visé dans la nuit de vendredi à samedi par une action d'agriculteurs, principalement des producteurs de lait, qui ont déversé plusieurs centaines de chariots à proximité de sa maison, à Berrien (Finistère), a-t-on appris auprès du préfet et de la gendarmerie. Peu avant 3 heures du matin, un cortège de douze tracteurs et remorques s'est dirigé vers la maison de Stéphane Le Foll, à Berrien, dans le centre du Finistère. A 150 mètres de l'habitation, protégée par les gendarmes, ils ont déversé de la terre et "plusieurs centaines de chariots d'hypermarchés", selon la gendarmerie, qui évoque des manifestants "cagoulés, masqués et qui avaient masqué les plaques d'immatriculation des tracteurs". Dans la soirée et dans la nuit, les manifestants, "très virulents mais agissant hors des organisations syndicales" , selon Jean-Jacques Brot, préfet du Finistère, ont aussi manifesté dans plusieurs grandes surfaces du département, à Morlaix notamment, déversant des détritus, de la terre, arrachant des chariots ou endommageant les abris où ils sont rangés. Les manifestants ont dénoncé par des tags -comme "Voleurs"- l'attitude de la grande distribution à l'égard des producteurs de lait en particulier. L'entrée d'un centre Leclerc a été défoncée. Il n'y a pas eu d'interpellation. Egalement : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-agriculteurs-s-en-prennent-a-la-maison-de-stephane-le-foll_1223975.html ![]() Ce lundi soir, après une journée d’action mouvementée dans les rues de Quimper, les agriculteurs ont vidé leur dernière benne au rond-point du Lududu, avant d’entrer sur la Transbigoudène. Ce doit être la dernière action de la journée avant un retour plus tranquille vers chacune des exploitations. Les agriculteurs ont bloqué le rond-point du Lududu, ce lundi soir, en signe de protestation face à la hausse des charges. « Aujourd’hui, le coût de revient du lait, c’est 350 €/1000 litres. Le prix de base payé au producteur, c’est 310€/1000 litres. Ce qui représente un déficit de 40 €/1000 litres supportés par qui ? Par nous, les producteurs » , explique un agriculteur de Douarnenez. Ouest-France ![]() Dans la nuit de vendredi à samedi, entre 11 h 30 et 2 h du matin, une quarantaine de tracteurs et de remorques ont investi les parkings de trois grandes surfaces de l’agglomération morlaisienne, Géant, Leclerc et Intermarché. Abris bus, lampadaires, chariots, arbres, toit de parking couvert ont fait les frais de la colère d’une centaine d’agriculteurs. Certains manifestants étaient encagoulés. Les dégâts sont très importants. L’hypermarché Leclerc estime son préjudice entre 300 000 et 400 000 €. Cependant l’accès aux trois commerces n’est pas entravé ce samedi. Ouest-France Edité le 23-02-2013 à 20:15:45 par Xuan |
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![]() ![]() Manifestation de la Confédération Paysanne lors de l'élection du Président de la Chambre d'Agriculture de l'Ardèche. Sur les pancartes on lit : Elections 2013 CA mode de scrutin injuste représentativité bafouée mode de scrutin actuel Conf Pays 37,2 % - 4 élus FDSEA Ja 47,7 % - 16 élus C. R. 15,1 % - 1 élu En ce moment, les nouveaux élus de la chambre d’agriculture de l’Ardèche votent, à bulletin secret, pour élire le nouveau président de la chambre consulaire. Deux candidats sont en lice : Jean-Luc Flaugère (FDSEA-JA, président sortant) et David Loupiac (Confédération paysanne). Avant de se déclarer candidat, ce dernier a expliqué pourquoi, dans le fond de la salle, quatre paysans étaient bâillonnés. Sur une pancarte relative à l’élection du conseil d’administration 2013, on pouvait lire : « Mode de scrutin = injuste ; Représentativité bafouée ». Ils ont ainsi protesté contre le mode de scrutin actuel des élections professionnelles. Immédiatement, ils ont reçu le soutien de Gibert Besseas, seul élu de la Coordination rurale. [Dauphiné Libéré] |
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![]() Tandis que la Confédération Paysanne occupait la maison du lait à Paris pour obtenir la fin de la représentation exclusive de la FNSEA, Bruno Lemaire et Jean-Michel Le Métayer ont étés conspués par 300 agriculteurs excédés au salon de l’élevage à Rennes. Les stands du ministère de l'Agriculture, de la Fnsea, des Jeunes Agriculteurs (JA) et du CNIEL (interprofession laitière) ont été dévastés. ![]() Après avoir tenu une réunion en catimini avec la FNSEA pour lui confirmer l’élimination des petits producteurs contre 300 millions d’euros sur trois ans , Le Maire a dû sortir par une porte dérobée pour éviter les sacs à merde, tandis que son acolyte récoltait la monnaie de sa pièce. Le ministre de l’Agriculture et la FNSEA, représentants les gros paysans, les trusts de l’agroalimentaire et de la grande distribution se retrouvent donc au coude à coude face aux agriculteurs acculés à la ruine. La FNSEA et les JA (Jeunes agriculteurs) ont critiqué à cette occasion "une telle violence qui crée un climat de haine et de rejet" . Comme on les comprends. ![]() De son côté l’éditorialiste de l’Huma Matthieu Alexandre titrait « des éleveurs désemparés » . On sait que les ouvriers licenciés sont désespérés et que les paysans ruinés sont désemparés, mais qu’ils ne sont jamais en colère. La colère est mauvaise conseillère et elle est punie par les tribunaux bourgeois, tandis que l’action désespérée autorise la clémence des juges. On aura bien compris tout le désarroi du camarade Matthieu Alexandre . A cette occasion, je cite Staline sur le question paysanne : « On ne peut certes pas qualifier de réponse l'opinion de certains pseudo-marxistes qui considèrent que, dans ces conditions, [lorsqu’il reste des petits et moyens producteurs] il conviendrait de renoncer à la prise du pouvoir et d'attendre que le capitalisme ait pris le temps de ruiner les millions de petits et moyens producteurs, de les transformer en salariés agricoles et de concentrer les moyens de production dans l'agriculture; qu'après cela seulement on pourrait poser la question de la prise du pouvoir par le prolétariat et de la socialisation de tous les moyens de production. On comprend que les marxistes ne peuvent accepter pareille « solution » sans risquer de se déshonorer à fond. On ne peut pas non plus considérer comme une réponse l'opinion d'autres pseudo-marxistes qui pensent qu'il conviendrait peut-être de prendre le pouvoir, de procéder à l'expropriation des petits et moyens producteurs à la campagne et de socialiser leurs moyens de production. Les marxistes ne peuvent pas non plus s'engager dans cette voie insensée et criminelle qui enlèverait à la révolution prolétarienne toute possibilité de victoire et rejetterait pour longtemps la paysannerie dans le camp des ennemis du prolétariat. » [Staline : Les problèmes économiques du socialisme en URSS] |