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Xuan
Les Editions Delga publient "La Grande éclaircie de la révolution culturelle chinoise"

La présentation qui suit reflète l'impatience de la petite bourgeoisie.
Le communisme ne peut s'établir dans une société où les besoins de tous sont garantis, de sorte que le principe "à chacun selon ses besoins" peut être appliqué.

La société chinoise des années 60 en était très éloignée, même pour ceux qui ont connu l'époque de la révolution culturelle et qui l'ont soutenu.
De même parler de "dépérissement de l'Etat" est une grave erreur. Non seulement la lutte des classes n'avait pas disparu mais l'impérialisme menaçait doublement la Chine. Il était donc hors de question d'anticiper un dépérissement de l'Etat .
Ce point de vue rejoint en définitive celui de Khrouchtchev pour qui le communisme était à portée de main, dans un état du "peuple tout entier".

Au contraire, la révolution culturelle n'a pas suivi ce schéma inventé par Badiou, qui est allergique à la dictature du prolétariat et veut réécrire l'histoire selon son propre pitch.

Au contraire, les éléments les plus ultras de la révolution culturelle ont accentué les contradictions, traités ceux qui se trompent en ennemis, humilié et blessé, voire tué des innocents, en opposition complète avec " de la juste solution des contradictions au sein du peuple".
Au lieu du dépérissement de l'Etat, les 4 dirigeants de la révolution culturelle l'ont orientée vers un double pouvoir hostile au PCC et ils ont échoué. Mao qui avait lancé la GRPC y a mis fin. Elle a laissé des traces négatives dans le peuple, isolé la gauche et renforcé le courant libéral dans le PCC.


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La Révolution culturelle qui s’est déroulée en Chine entre 1966 et 1976 est aujourd’hui décriée à la mesure de la chape d’ignorance qui la recouvre. Or elle est à la fois le plus grand mouvement démocratique que l’humanité ait jamais connu (et à cet égard la meilleure école quant aux capacités et aux limites de tout mouvement) et la première révolution communiste de l’histoire. Elle a mis en pratique le programme communiste de Marx, non seulement concernant la transformation de la propriété, mais aussi la réduction des grandes différences, entre ville et campagne, paysans et ouvriers, travail manuel et intellectuel, et la transformation du travail lui-même, dans sa conception et sa pratique.

Elle s’est aussi attaquée à la transformation-dépérissement de l’État, tout en prouvant et éprouvant que celle-ci dépend de l’avancée des autres points du programme communiste de Marx, autrement dit que la politique, non seulement n’est pas réductible aux questions de pouvoir et d’État, mais que les questions politiques – soit les questions du « contenu », orientation, mots d’ordre – sont prééminentes par rapport à l’État et déterminent le rapport à l’État. Ce faisant, elle a « nettoyé » les grands concepts du marxisme, depuis la notion de classe, qui fut l’enjeu de sévères discussions, de lutte de classes – pensée avant tout comme discussion au sein du peuple entre la voie capitaliste et la voie communiste, en termes d’enjeux et de mots d’ordre pratiques, ceci déterminant les questions d’affrontement et d’antagonisme, et non l’inverse –, et enfin le principal d’entre eux, celui que Marx considérait comme son apport propre, celui de dictature du prolétariat.

La Révolution culturelle a désétatisé la notion de dictature du prolétariat. Elle a mis fin une fois pour toutes (même si la marque de sa « provisoire » défaite se lit dans le retour au parti-État) à la notion d’« État de dictature du prolétariat ». Ce faisant elle a ouvert à la possibilité de sa mise en pratique, comme prise de pouvoir du peuple sur lui-même, quelle que soit son échelle, son lieu et sa durée, elle a donc ouvert à la possibilité de la politique communiste, aujourd’hui et à l’échelle du monde entier. Il y a deux voies, et pas une seule. Aux militants communistes, qui ne peuvent désormais tirer leur autorité que de leur propre décision et leur propre travail, de poursuivre et traiter ce faisant les questions en suspens.


Postface d’Alain Badiou


Cécile Winter
Ancien praticien hospitalier (médecine interne et maladies infectieuses) en banlieue parisienne ; militant maoïste (au sein de l’UCFML puis de l’Organisation Politique) entre 1969 et 1990.
Dans ce cadre : travail ayant conduit au démarrage de la grève des foyers Sonacotra des années 70 et à la création du Comité de coordination des foyers, participation aux grèves des années 70 dans la banlieue nord, création d’un noyau politique ouvrier ; enquêtes en Lorraine sur le démantèlement de la sidérurgie ; campagne contre « l’aide au retour », mise au point du mot d’ordre « un mois par année d’ancienneté pour tout ouvrier qui quitte l’usine », campagnes à ce sujet en banlieue parisienne et dans le nord de la France, rédaction du « petit livre des ouvriers de Charleville Mézières ».
En 2000, création du collectif « Sida en Afrique, la France doit fournir les traitements », dans la suite dix années d’enquête et discussions à partir du marché Château Rouge de Paris ayant donné lieu à l’écriture d’un petit journal intitulé « Pays intervention fleuve ». Rédaction (avec Olga Najgeborn et David-Emmanuel Mendes Sargo) de la brochure : « Palestiniens-Israéliens, un seul pays avec un seul État, proposition politique en sept mots d’ordre », après deux ans de travail politique collectif à Aubervilliers.
 
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