| Dernières réponses | |  Le livre d’Ira Levin « Un bonheur insoutenable » est dans la lignée du Meilleur des mondes d’Huxley ou de 1984 d’Orwell.
Il est sortie en 1970 et publié en France en 1971 chez Robert Laffont, puis réédité un peu plus tard chez j'ai lu.
Copeau, le héros de ce roman d'anticipation dystopique fut également l'acronyme d'un groupe antinucléaire qui fit parler la poudre à l’occasion de plusieurs actions en novembre 1976.
Comme l'indique en page 71 de l’édition numérique du livre réalisé par le CRAS, groupe libertaire toulousain. : «Golfech le nucléaire. Implantation et résistances » édit. CRAS-Collectif La Rotonde 1999.
http://cras31.info/IMG/pdf/golfech_le_nucleaire.pdf
Le COPEAU détruit par une charge explosive, à Margnac (Haute-Vienne) « la salle de contrôle et les commandes électroniques de la mine d’uranium du CEA. Les dégâts sont évalués à un milliard de centimes. (…) L’action est revendiquée par le COPEAU (Commando d’Opposition Par l’Explosif à l’Autodestruction de l’Univers). — « Copeau » est le personnage d’un livre de science-fiction, Un bonheur insoutenable d’Ira Levin, éd. J’ai Lu. »
Un article de Libération en 1976 signé C.B. titrait « Nouvel attentat anti-nucléaire de C.O.P.E.A.U. : Un héros de roman contre les mines d’uranium ». Cet article indiquait que « Le 8 novembre, le groupe Copeau avait à l’explosif totalement dévasté les locaux de la C.E.R.C.A. avenue Montaigne. Cette société procédait à la mise en barreaux de combustible d’uranium. Cette fois-ci, le groupe est intervenu au niveau même de l'extraction du combustible : dans la mine d'uranium de Margnac (Limousin).
Le puits de Margnac, près de Compreignac, fait partie de la division minière de la Crouzille, le principal fournisseur d'uranium français et qui appartient au CEA. Aux environs de 23 heures, dans la nuit de samedi à dimanche, une forte déflagration endommageait deux bâtiments d'exploitation du puits, dont celui qui abritait les quatre compresseurs.
L'activité du puits devra être interrompue pendant une période assez longue et les 180 mineurs ont été mis en chômage technique. Copeau avait signé, à la peinture, son intervention. Dans un communiqué. Copeau (Commando d'Opposition par Explosif à l'Autodestruction de l'Univers) fait savoir que « la société nucléaire entraîne la mise en place d'un système policier de plus en plus développé par l'installation d'un contrôle militaro-policier des régions et du personnel nucléaire. Malgré tous les démentis, « l'atome pacifique » ne peut exister, car en même temps qu'elles produisent de l'électricité, les centrales nucléaires fournissent du plutonium, élément de base de la bombe atomique. Nous ne pouvons tolérer ni la société nucléaire, ni les systèmes qui veulent la mettre en place. Aussi sommes-nous décidés à les détruire par tous les moyens. Aucune action symbolique ne peut faire reculer
le pouvoir : ainsi en témoignent les récentes manifestations nucléaires ».
« Seule l'action radicale est payante. Ceux qui veulent une transformation totale de ce monde ne peuvent tolérer plus longtemps que les systèmes de l'Est et de l'Ouest mettent en place des moyens d'exploitation et d'aliénation de mieux en mieux adaptés au contrôle de l'individu. A chacun de voir... Libre à chacun d'imaginer ce que Copeau peut faire de certains documents en sa possession... ». Rappelons que Copeau est le héros du roman Un bonheur insoutenable, et qu'il finit par détruire l'ordinateur infernal qui règle la vie de tout le monde, voit tout et centralise tout. Peut-être Copeau viendra-t-il au bout du monstre nucléaire, mais on ne peut s'empêcher de songer aux 35 000 manifestants de Brockdorf, qui eux aussi, lui portent assaut.
C.B.» |
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