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pzorba75
DUROC a écrit :

bien avant mars 1968, zorba, de vrais communistes, marxistes léninistes, se sont opposés aux directions révisionnistes de l'UEC, du PCF et de la CGT. Et ce n'étaient pas des gauchistes!

Certainement en étant très minoritaires et plus des représentants des classes moyennes (enseignement et fonction publique) que des ouvriers et des petits paysans. Dès la sortie de la seconde guerre mondiale, les adhérents du PCF n'étaient plus des militants de la lutte des classes comme l'étaient les premiers militants, l'embourgeoisement se faisait déjà sa place au sein des structures du PCF, permettant le rejet du stalinisme et tout ce qui a suivi, union de la gauche avec les socialistes pour terminer.
DUROC
bien avant mars 1968, zorba, de vrais communistes, marxistes léninistes, se sont opposés aux directions révisionnistes de l'UEC, du PCF et de la CGT. Et ce n'étaient pas des gauchistes!
DUROC
C'est vrai que les petits bourgeois anticommunistes se sont engouffrés dans le mouvement prochinois maoiste. Par haine du stalinisme. Pour les avoir accueillis, le PCMLF s'est suicidé.
Je peux encore en parler, en connaissance de cause.
pzorba75
Je ne dispose pas de tracts de l'époque mais je n'ai aucun souvenir de tracts de l'UEC réclamant des gommes et des crayons, alors que l'UEC était très influente dans mon école jusqu'en 1968!
On était plutôt abreuvés sur la guerre du Vietnam, la défense de la MNEF objet d'une bataille acharnée gagnée par les anticommunistes tous réunis et les sujets de vie étudiante (sélection et bourses, mixité dans les résidences et contraception).
Le gauchisme était en place bien avant mars 1968, principal animé par les maoistes et les trotskistes, tous unis contre le trio UEC, PCF et CGT.
Xuan
Mai 68 ne se réduit absolument pas aux "meneurs" dont tu parles et dont la télé et les radios faisaient aussi la promotion.
L'immense majorité des ouvriers, des paysans, des lycéens et des étudiants souhaitaient un changement de société, une révolution. Mais le PCF a refusé de prendre cette direction et a divisé le mouvement des masses.
Comment les étudiants auraient-ils pu soutenir un mouvement comme l'UEC qui réclamait "des gommes et des crayons" quand les manifestants scandaient "dix ans ça suffit !" ?

A travers cette ligne économiste le PCF s'est aliéné une grande part de la jeunesse et l'a jetée dans les bras du gauchisme et de la social-démocratie pour des décennies.

Et on peut remarquer que la même conduite de la direction CGT envers les gilets jaunes a fait pendant aux tentatives fascistes d'écarter ce mouvement de l'organisation syndicale. Il a fallu des semaines avant que la CGT finisse par soutenir ce mouvement, dont l'aspect principal est l'opposition aux monopoles.

Mais c'est toujours la même chanson et le règne de l'idéalisme. Au lieu de partir des intérêts matériels des classes qui s'opposent, on part des discours de tel ou tel "meneur" ou d'un groupe isolé, et on colle une étiquette au mouvement des masses. C'est plus facile que de poser des questions sur les causes réelles et les motivations profondes des manifestants.
Mélenchon avait fait de même avec les bonnets rouges, divisant là aussi alors que des syndicats CGT étaient partie prenante.

C'est une ligne suicidaire à l'opposé de la création d'un front uni contre les monopoles. C'est aussi une ligne électoraliste et légaliste pour laquelle les masses ne sont que des électeurs potentiels, et leurs actions mesurées à l'aune de la présence de tel ou tel parmi elles. Il faut rompre avec cette myopie politique, avec l'idéalisme et la manie de coller des étiquettes, partir des faits et des intérêts de classe.


Edité le 09-10-2019 à 18:19:21 par Xuan


pzorba75
Xuan a écrit :

C'est un aspect de 68, la mouvance aristo-anarchiste.

Parallèlement ce fut un grand mouvement de masse qui s'est opposé au gaullisme dominant depuis 10 ans, un mouvement inégalé depuis longtemps, mais qui n'a pas abouti politiquement, d'abord à cause du révisionnisme et de l'électoralisme, et aussi du gauchisme anarchisant.



Pas d'accord du tout : les principaux meneurs du mouvement étudiant dès mars 1968 étaient guidés par l'anticommunisme et ce mouvement regroupait tous ceux qui voulaient en découdre avec le PCF, l'UEC et la CGT. Des trotskistes de toutes tendances, Krivine était déjà là contre les communistes, des pro-chinois à la JP. Sartre - Kouchner et j'en oublie, sans oublier les sous-fifres du Vatican regonflés après le succès de Vatican 2 permettant l'essor de la CFDT.
Pendant toutes le semaines de grèves et d'agitation étudiante, le PCF était l'ennemi commun, celui qui trahissait la classe ouvrière par son immobilisme et son alignement sur les positions du kremlin.
Les élections de juin 1968 ont confirmé le déclin de l'influence électorale des communistes, déclin amorcé dès 1958 et jamais enrayé depuis. L'épisode mémoriel de 1969 avec Duclos fut un accident électoral sans suite. Bien évidemment le programme commun qui a suivi n'a fait qu'amplifier le rejet des idées communistes dans la société française, faisant la place à l'européisme social-démocrate et l'écologie bourgeoise essentiellement d'origine germano américaine, c'est-à-dire OTANienne.
DUROC
je suis d'accord avec Xuan sur son explication de l'échec politique du mouvement de Mai 68.
La différence entre Mai 68 et le mouvement des gilets jaune, c'est que ce mouvement est resté isolé. Il n'y a pas eu de mouvement ouvrier. Les organisations révisionnistes (PCF et CGT) n'ont pas eu besoin de construire un mur entre les gilets jaunes et une masse de grévistes occupant leurs usines.
Le révisionnisme a fait son oeuvre dans la tête des prolétaires. Il reste la tâche immense de reconstruire l'esprit de classe et parallèlement de reconstruire les organisations révolutionnaires de la classe ouvrière et du peuple. Mais il ne suffit pas de le dire!
Comment avancer vers ce but?
Xuan
C'est un aspect de 68, la mouvance aristo-anarchiste.

Parallèlement ce fut un grand mouvement de masse qui s'est opposé au gaullisme dominant depuis 10 ans, un mouvement inégalé depuis longtemps, mais qui n'a pas abouti politiquement, d'abord à cause du révisionnisme et de l'électoralisme, et aussi du gauchisme anarchisant.

Si le gauchisme a pu se développer, c'est essentiellement parce que le parti révisionniste a érigé un mur entre les ouvriers et les étudiants, divisant le mouvement des masses au lieu de les unir contre le gaullisme.
Il ne faut pas oublier que le parti révisionniste a orienté la grève générale vers des objectifs purement économiques d'une part, et vers l'électoralisme d'autre part.
Une fois le mouvement cessé le gaullisme a repris la main et s'est imposé sur le plan électoral.
pzorba75
De 1968, restent actifs D. Cohn-Bendit, R. Goupil, S. July et BHL, ce dernier peu présent lors desdits événements et pas vraiment représentatifs du peuple laborieux. Pour les masses populaires, il ne reste plus grand chose...sauf quelques mesures sociétales.
 
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