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Finimore
Les valets de la guerre froide. Comment la République a recyclé les collabos
-Frédéric Charpier-
Ed : François Bourin Editeur (2013) . 494 pages

Ce livre de Fédéric Charpier est une somme énorme d'infos et montre comment les divers mouvements anticommunistes dont l"origine est bien d'extrême-droite ont procéder pour intoxiquer très largement le millieu politique, littéraire, intellectuel, médiatique...
Le livre montre également le soutien financier patronal de nombreuses officines fascistes.

La page de présentation indique " Ce document exceptionnel retrace trente années d'opérations anticommunistes - pour l'essentiel demeurées inédites -, menées à l'abri des services secrets par une officine à la façade honorable et ayant pignon sur rue. A sa tête, Georges Albertini (1911-1983), qu'un destin chaotique et sulfureux a conduit du socialisme au nazisme sous l'Occupation, puis à l'anticommunisme. Après-guerre, Albertini hante les cercles fermés du microcosme politique tandis que de nombreux tentacules le lient à de puissants groupes financiers et patronaux ainsi qu'à la plupart des services secrets engagés dans une lutte secrète et sans merci contre l'Union soviétique. En toute discrétion, l'homme opère sous couvert d'une organisation que ses employés surnomment "la Centrale" et au sein de laquelle se camouflent nombre d'anciens nazis et d'anciens collabos. L'auteur a bénéficié d'une documentation exclusive provenant des archives de l'officine et des services spéciaux français. Il nous révèle le rôle d'une organisation qui a exercé, dans la vie politique française, une surprenante influence, et nous dévoile les dessous de la guerre froide dans ce qu'elle a eu de plus trouble et de plus sombre."
Sur le site http://www.lechoixdeslibraires.com/livre-128148-les-valets-de-la-guerre-froide-comment-la-republique-a-recycle-les-collabos.htm

" ?Les courts extraits de livres : 15/03/2013


Extrait de l'introduction

L'Ultime rempart contre le communisme

Georges Albertini décède à l'hôpital Saint-Joseph de Paris le 30 mars 1983, six ans avant la chute du mur de Berlin et l'effondrement du monde soviétique alors que le gouvernement français compte dans ses rangs quatre ministres communistes. Celui qui se voyait en rempart ultime du capitalisme face à la subversion meurt d'une septicémie, séquelle d'une opération des voies biliaires, il avait 72 ans. Le 6 avril 1983, ses obsèques se déroulent dans la plus stricte intimité. Georges Albertini est inhumé au cimetière parisien de Saint-Ouen, dans un caveau de famille. Un office religieux sera célébré à Paris en l'église Saint-Augustin avant qu'un faire-part n'annonce officiellement sa disparition. Enterré en toute discrétion, Georges Albertini sort de l'histoire par la porte de service, il la quitte à la dérobée, en catimini.
Craignait-il des représailles à titre posthume ? Éminence grise, homme de l'ombre, faiseur de roi, son décès passe inaperçu. Nul ne le connaissait au-delà des cercles fermés du microcosme politique, du milieu des affaires patronales et syndicales, des services secrets et des anciens de la collaboration. Seuls les initiés savent qu'avec sa mort une page trouble de l'après-guerre se tourne définitivement. Sa mort suscite peu d'articles en dehors de quelques oraisons funèbres flatteuses et dithyrambiques. Même mort on le craint encore.
«Le décès de Georges Albertini, l'une des personnalités les plus mystérieuses de la politique française, a été l'occasion, dans la grande presse, de rappels biographiques brillants, surtout par les omissions», ironise Le Canard enchaîné. En réalité, rares sont les journalistes ayant suivi de près la carrière opaque, underground et sulfureuse de Georges Albertini. Plus rares encore sont ceux qui écrivent librement à son sujet. L'hebdomadaire socialiste, L'Unité, sous le titre «Un vichyste bien tranquille» écrit : «Georges Albertini, en recommandant la plus grande discrétion à son personnel lui fait toujours remarquer que son nom n'est jamais cité dans les journaux. Et qu'il est bien qu'il en soit ainsi.»
L'homme, le rôle secret qu'il joue dans la coulisse politique, son passé et ses réseaux relèvent du tabou en raison du parcours tumultueux du personnage entaché de zones d'ombre tenaces dont quelques-unes indélébiles. L'heure du «grand pardon» n'est pas encore venue. En 1983, ceux qui se sont illustrés dans la collaboration sentent toujours peser sur eux le poids de l'infamie. Georges Albertini est de ceux-là. De 1942 à 1944, l'homme a été le secrétaire général du Rassemblement National Populaire (RNP). Il a servi comme directeur de cabinet de Marcel Déat, chef du RNP et ministre du Travail dans le second gouvernement de Pierre Laval, de février à août 1944. Au printemps de cette année-là, Albertini était donc le numéro deux d'un des principaux partis collaborationnistes, clairement pronazi et en cour à l'ambassade d'Allemagne à Paris. Il dirige un cabinet ministériel jusqu'au débarquement allié et coiffe le groupe de presse de son mouvement, accrédité auprès de la «Propaganda-Staffel».
Militant socialiste de l'avant-guerre devenu un chantre de l'ultra-collaboration, il ne peut passer d'aucune façon pour un collaborateur de base ou une naïve oie blanche qui se serait égarée. Il relève de ce que certains ont appelé la «gauche de la collaboration». Membre, de 1933 à 1935, de la commission exécutive de la fédération socialiste de la Loire, Albertini est, de 1936 à 1939, secrétaire adjoint de la fédération socialiste de l'Aube. Professeur d'histoire du syndicalisme au Centre confédéral d'éducation ouvrière et à l'École des surintendants d'usines des services sociaux, il a également enseigné à l'école normale de Troyes et précédemment à celle de Montbrison, et écrit de 1935 à 1939 dans la revue Politica. Il a le grade de lieutenant en 1940, au moment de sa démobilisation. Après l'armistice, Albertini enseigne au lycée de Troyes et adhère à la société des études robespierristes, il collabore à l'Atelier, dont certains affirment qu'il en a été le rédacteur en chef."
 
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