Forum Marxiste-Léniniste
Forum Marxiste-Léniniste
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
Xuan
Le titisme et division du mouvement communiste international.


Si on suit la chronologie du titisme dans la conférence de Ludo Mertens citée par finimore, on voit que le parti yougoslave avait été saigné par la guerre et que l'immense majorité des adhérents étaient novices, essentiellement motivés par le nationalisme.
D'autre part le PCY avait tissé des liens avec les services secrets anglais.
Enfin les koulaks avaient investi ses rangs.
Lors de la reconstitution des liens entre les partis communistes dans le Kominform, Tito rompt avec le camp socialiste en 1948. le 28 juin Tito n'assiste pas au Kominform et en est exclu. Le Kominform et les partis communistes dénoncent unanimement le titisme. En 1949 les USA soutiennent le « communisme national » de Tito et lui apportent un financement.

____________


Lorsque Khrouchtchev prend le pouvoir, la division du camp socialiste commence par la réhabilitation du titisme en 1954.
La Chine participe à la conférence de Bandoeng du 18 au 24 avril 1955, sur la base du non-alignement, et dont la Yougoslavie fait partie.
C'est un pas en avant dans la lutte contre l'impérialisme US et le colonialisme en général, contribuant à séparer les USA du Tiers Monde, et par voie de conséquence de la Yougoslavie.
Du 14 au 25 février 1956 se déroule le XXe congrès de "déstalinisation" du PCUS. La division du camp socialiste est consommée.
La Chine publie par la suite plusieurs lettres et déclarations qui s'y opposent, d'abord sur un ton fraternel. Puis de plus en plus ferme, dont la "lettre en 25 points", et dénonce le révisionnisme khrouchtchévien de concert avec l'Albanie.
Le 20 août 1968, à la suite de l'invasion de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie, la Chine publie un communiqué à l'attention de l'Albanie pour affirmer son soutien armé en cas d'agression.
A mon avis Ludo Mertens néglige la signification et les conséquences des agressions militaires de l'URSS contre la Chine et la Yougoslavie, en disant que la Chine n'a plus recherché l'unité du mouvement communiste, a cessé de dénoncer le révisionnisme et a soutenu la réaction. L'intervention militaire du Pacte de Varsovie est la forme achevée de la réaction et certainement pas une résurrection du marxisme-léninisme et de l'unité du mouvement communiste international.
Passé ce stade il n'est plus question de débattre de quelque unité que ce soit, alors qu'elle était définitivement rompue, de s'interroger sur la ligne du PC tchécoslovaque ou sur celle de Tito, ou de la "justesse" de l'intervention soviétique, etc. simplement parce que l'impérialisme US était en face et manœuvrait également en stigmatisant le communisme. La notion de social-impérialisme signifie la guerre entre deux superpuissances pour la domination mondiale, et l'URSS se lançait dans la course aux armements.

____________


Lorsque Mao Zedong analyse la division en trois mondes, dont les deux superpuissances impérialistes constituent le premier monde, l'Albanie critique la diplomatie du ping-pong et le rapprochement de la Chine avec les USA contre le social-impérialisme.
Enver Hoxha ne tarira pas de critiques contre Mao Zedong et le PCC, occasionnant de nombreuses divisions dans le mouvement marxiste-léniniste. La réforme de Deng Xiaoping après l'échec de la révolution culturelle sera rejetée aussi, aboutissant à de nombreuses chapelles dispersées, qui n'ont jamais pu ensuite se rassembler.

____________


L'année 1989 est symptomatique de l'évolution ultérieure, avec d'une part la chute du mur de Berlin le 9 novembre et l'échec de la contre-révolution le 4 juin à Tien An Men d'autre part.

Aujourd'hui l'essor de la Chine Populaire, sur une ligne reliant la réforme de Deng Xiaoping et la pensée Mao Zedong, la guerre des USA contre la Chine marquent la situation internationale. Et à l'échelle nationale, le rejet populaire de la social-démocratie et l'effondrement des partis révisionnistes, rebattent les cartes.
L'unité des communistes est de nouveau possible dans notre pays, mais aussi à l'échelle mondiale.


Edité le 02-06-2021 à 21:14:07 par Xuan


Xuan
L'affirmation mensongère sur les "bonnes relations de Mao avec Tito" provient du texte
Mao, questions autour d'un révisionniste , qui est signé Juan Mesana, alias Roberto Vaquero, dont Plaristes a fait la promotion à plusieurs reprises.

Son fonds de commerce a pour origine les accusations de Enver Hoxha, c'est maintenant une vieille polémique dont l'histoire comparée du PCC et du PTA a fait justice parce que le critère de la vérité ce sont les faits et non les déclarations aussi "rouges" soient-elles.

Dans ce texte on trouve aussi des critiques de Mao Zedong contre Staline. Enver Hoxha s'offusquait que l'on pût critiquer Staline, mais Staline comme tous les dirigeants et les grands dirigeants communistes a commis des erreurs et n'a pas été parfait. Mao parlait de 70% de positif et de 30 % de négatif. Lui même a fait l'objet d'un tel jugement par la suite.
Il est donc tout-à-fait naturel que la ligne préconisée par Staline ou le Komintern ait été critiquée lorsqu'elle produisit de résultats néfastes dans la révolution chinoise, occasionnant des pertes sévères chez les communistes chinois.
Prétendre que l'action de Staline a été parfaite de bout en bout relève de l'adulation aveugle voire en son temps de la flagornerie, et non d'un jugement scientifique.
Là aussi l'histoire a tranché : la victoire du PCC contre le féodalisme, la colonisation, l'occupation japonaise et les campagnes d'anéantissement du Kuomintang démontre que sa ligne politique était fondamentalement juste et qu'il ne sert à rien d'ergoter sur une révolution appuyée fondamentalement sur la paysannerie, soit 90 % de la population.
Xuan
Mao Zedong sur le titisme

J'ai signalé plus haut que le PTA et le PCC avaient tous deux condamné le titisme, dans le cadre du camp socialiste existant, et avant que le révisionnisme khrouchtchévien ne l'ait divisé définitivement.

En ce qui concerne Enver Hoxha, sa position est connue.
Pour Mao Zedong il est nécessaire de rappeler certains textes parce que, lors de la controverse sino albanaise, Enver Hoxha et ses épigones ont reproché à Mao d'avoir "de bonnes relations avec Tito suite au XXe congrès du PCUS" en 1956, et "accusé Staline et le Kominform d’être à l’origine des affrontements entre Tito et le camp socialiste. Il voulait faire la même chose que la réaction internationale, blâmer Staline pour tout ce qui aurait pu arriver pour soulager la pression sur les révisionnistes yougoslaves et servir ainsi ses intérêts" .
Naturellement c'est complètement faux, voici quelques extraits de textes de Mao à propos de Tito entre 1949 et 1966 :

... "Quant à ce qu'Acheson appelle un «gouvernement totalitaire de droite», le gouvernement américain s'est classé premier au monde parmi ces gouvernements depuis la chute des gouvernements fascistes d'Allemagne, d'Italie et du Japon. Tous les gouvernements bourgeois, y compris les gouvernements des réactionnaires allemands, italiens et japonais qui sont protégés par l'impérialisme, sont des gouvernements de ce type. Le gouvernement Tito de Yougoslavie est maintenant devenu complice de ce gang"... [Pourquoi il est nécessaire de discuter du livre blanc - Mao Zedong, 28 août 1949]

_______________


"Nous devons être courageux en pensant, en parlant et en faisant, avec le marxisme-léninisme comme fondement. Tito a le courage de penser, de parler et de faire, mais son fondement est l'impérialisme et le capitalisme, pas le marxisme-léninisme. Notre fondement est le marxisme-léninisme; par conséquent, nous avons raison et nous n'aurons pas d'ennuis lorsque nous pensons, parlons et faisons avec courage.
[...]
Tito s'est spécialisé dans la déception. Son énergie appartient à ce côté. La Déclaration de Moscou est la force de notre côté. Le programme yougoslave vérifie l'ambition du prolétariat et encourage l'arrogance de l'ennemi.
[...]
Les révisionnistes sont également coupables d'une modestie excessive. Tito, par exemple, ne fait que copier d'Eduard Bernstein et emprunter à ses mentors bourgeois.
[...]
Les révisionnistes sont influencés par la bourgeoisie; ils copient la bourgeoisie. La copie de Tito, Eduard Bernstein, en est un exemple."

[Discours à la deuxième session du huitième congrès du parti - Mao Zedong, 8-23 mai 1958

_______________


"...c'était en 1945. Staline voulait empêcher la Chine de faire la révolution, disant que nous ne devrions pas avoir de guerre civile et que nous devrions coopérer avec Tchang Kaï-chek, sinon la nation chinoise périrait. Mais nous n'avons pas fait ce qu'il a dit. La révolution a été victorieuse.
Après la victoire de la révolution, il soupçonna ensuite la Chine d'être une Yougoslavie et que je deviendrais un second Tito. Plus tard, lorsque je suis allé à Moscou pour signer le Traité d'alliance et d'assistance mutuelle sino-soviétique, nous avons dû traverser une autre lutte. Il n'était pas disposé à signer un traité. Après deux mois de négociations, il a enfin signé. Quand Staline a-t-il commencé à nous faire confiance? C'était à l'époque de la campagne Resist America, Aid Korea, à partir de l'hiver 1950. Il en est alors venu à croire que nous n'étions ni Tito, ni Yougoslavie.
Mais maintenant
[à l'époque de Khrourchtchev - note Xuan], nous sommes devenus des «aventuriers de gauche», des «nationalistes», des «dogmatistes», des «sectaires», tandis que les Yougoslaves sont devenus des «marxistes-léninistes». Aujourd'hui, la Yougoslavie va bien, elle va bien. J'entends qu'elle est redevenue «socialiste». Le camp socialiste est donc également très compliqué en interne.
Il est, en fait, aussi très simple. Il n'y a qu'un seul principe en jeu: c'est le problème de la lutte de classe - le problème de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, le problème de la lutte entre le marxisme-léninisme et l'anti-marxisme-léninisme, le problème de la lutte entre Marxisme-léninisme et révisionnisme.

[Discours au dixième plénum du huitième comité central - par Mao Zedong le 24 septembre 1962]

_______________


Cependant, ils ne peuvent pas facilement percevoir et sont souvent au dépourvu ou pas vigilants contre une autre forme de restauration capitaliste, qui présente donc un plus grand danger. L'Etat de la dictature du prolétariat prend la voie du révisionnisme ou la voie de «l'évolution pacifique» à la suite de la dégénérescence de la direction du Parti et de l'Etat. Une leçon de ce genre a été donnée il y a quelques années par la clique révisionniste Tito qui a provoqué la dégénérescence de la Yougoslavie socialiste en un pays capitaliste. Mais la leçon yougoslave à elle seule n'a pas suffi à susciter pleinement l'attention des gens. Certains peuvent dire que c'était peut-être un accident.
Réfutation du soi-disant parti du peuple tout entier - par Mao Zedong, juillet 1964

_______________


Les gens ont vu comment en Yougoslavie, bien que la clique Tito affiche toujours la bannière du «socialisme», une bourgeoisie bureaucratique opposée au peuple yougoslave est progressivement apparue depuis que la clique Tito a pris la voie du révisionnisme, transformant l'Etat yougoslave d'une dictature du prolétariat dans la dictature de la bourgeoisie bureaucrate et de son économie publique socialiste dans le capitalisme d'État. Maintenant, les gens voient la clique Khrouchtchev prendre la route déjà parcourue par la clique Tito. Khrouchtchov considère Belgrade comme sa Mecque, disant encore et encore qu'il apprendra de l'expérience de la clique Tito et déclarant que lui et la clique Tito «appartiennent à une seule et même idée et sont guidés par la même théorie». Ce n’est pas du tout surprenant.
Sur le faux communisme de Khrouchtchev et ses leçons historiques pour le monde:
Commentaire sur la lettre ouverte du Comité central du PCUS (IX)
par les départements éditoriaux de Renmin Ribao (Quotidien du Peuple) et Hongqui (Drapeau rouge)
, juillet 1964

_______________


[ i]La clique révisionniste dirigeante de l'Union soviétique, la clique Tito de Yougoslavie et toutes les autres cliques de renégats et de croûtes de différentes nuances ne sont que des tas de poussière en comparaison, tandis que vous, une haute montagne, vous tournez vers le ciel. Ce sont des esclaves et des complices de l'impérialisme, devant lequel ils se prosternent, tandis que vous êtes des révolutionnaires prolétariens intrépides qui osez combattre l'impérialisme et ses chiens courants, combattre les ennemis tyranniques du monde.[/i]
La clique dirigeante soviétique est un simple tas de poussière - par Mao Zedong, 25 octobre 1966

_______________


Il est tout-à-fait clair que Mao Zedong s'est violemment opposé au titisme, avant et après le XXe congrès, contrairement aux thèses polémiques albanaises.
C'est plus tard, lorsque l'URSS est devenue une puissance social impérialiste, également dénoncée par le PTA d'ailleurs, que la Chine a soutenu les pays qui s'opposaient à cette domination.
marquetalia
Le courant yougoslave du socialisme est le "titisme",et non le "titoisme".et,je vous rappelle que "la pensée Enver Hoxha"a débouché sur le panalbanisme de l ex Uck,qui continue d assassiner les Serbes et les Roms au Kosovo Komlet,avec la complicité des forces de l Alliance atlantique déployée dans le protectorat américain.


Edité le 31-05-2021 à 16:42:37 par marquetalia


Xuan
C'est juste, j'ai parlé des pays "issus de révolution de démocratie nouvelle" . J'entendais outre la Chine, Cuba et le Vietnam

Pour revenir sur la révolution de démocratie nouvelle,
Enver Hoxha écrivait :

Selon les maoïstes, le monde serait divisé en trois mondes: le premier correspondrait aux Etats-Unis et à l'URSS, le second aux pays développés et le troisième aux pays en développement.

L'agent révolutionnaire cesserait d'être la classe ouvrière et deviendrait ce tiers-monde, le seul à pouvoir combattre l'impérialisme.

Dans cette théorie, le monde est divisé en trois, en blocs, sans tenir compte du fait que le tiers monde dans sa majorité a des régimes réactionnaires, réunissant le prolétariat et la bourgeoisie dans un même bloc, mettant les États-Unis et l'Union Soviétique dans le même bloc et mettant les peuples en lutte dans le même sac que les gouvernements qui les oppriment.

Dans le «tiers monde» cette théorie a un rôle particulièrement réactionnaire, puisqu'elle sert de conciliateur de classe, niant la lutte des classes et le renversement des gouvernements réactionnaires qui oppriment ces peuples et qui sont devenus des «alliés» des politiques de la Chine.

De cette manière, Mao Tse Tung considère les pays avec sa théorie des trois mondes non pas avec une perspective marxiste de lutte de classe, mais suivant des conceptions géopolitiques bourgeoises et selon ses propres intérêts opportunistes. Selon les révisionnistes chinois, ils font eux-mêmes partie de ce tiers monde, bien qu'ils soient un pays «socialiste», parce qu'ils veulent aider ces peuples. En réalité, les intérêts des révisionnistes chinois n'étaient autres que de mettre en œuvre leur politique expansionniste.


Aujourd’hui la superpuissance russe a disparu mais les trois mondes existent encore.
L’hégémonisme US constitue le premier monde.

Le second monde des anciens pays impérialistes est traversé par des courants contraires, d’une part à cause de la domination US qui nuit aux intérêts de leurs propres monopoles capitalistes, et d’autre part à cause des liens économiques et idéologiques atlantistes. D’un pays à l’autre et d’une situation l’autre il y a opposition ou asservissement, mais l’asservissement domine en ce moment.

Le Tiers monde prend une place grandissante face à l’hégémonisme et à l’impérialisme. Les capitaux et les marchandises créés dans ces pays menacent les pays impérialistes et liquident les reliquats du colonialisme.

Dans la démocratie nouvelle, Mao écrivait « Staline a maintes fois développé la théorie selon laquelle les révolutions dans les colonies et les semi-colonies se sont détachées de la révolution de l'ancienne catégorie pour devenir une partie de la révolution socialiste prolétarienne. »
« Lénine disait que le point essentiel de la question nationale relatif au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes a cessé d'être une partie du mouvement démocratique général, qu'il est déjà devenu partie intégrante de la révolution prolétarienne générale socialiste. » J. V. Staline : Encore une fois sur la question nationale.
Mao écrivait :
Peu importe quelles classes, quels partis ou quels particuliers appartenant aux peuples opprimés participent à la révolution, et peu importe s'ils sont conscients ou non de ce que nous venons d'exposer ci-dessus, s'ils le comprennent subjectivement ou non, il suffit qu'ils s'opposent à l'impérialisme pour que leur révolution devienne une partie de la révolution mondiale socialiste prolétarienne et qu'ils en constituent des forces alliées.

Il est aisé de comprendre que l’opposition de la Syrie aux USA va à l’encontre de l’hégémonisme et de l’impérialisme, et cela indépendamment de la politique menée par Bachar el-Assad dans son propre pays.
De même Poutine s’oppose à l’impérialisme occidental et ceci favorise la révolution prolétarienne à l’échelle mondiale, même si à l’échelle nationale de la Russie, Poutine lui-même s’oppose à la révolution prolétarienne et au parti communiste russe.

La thèse des trois mondes, toujours d’actualité parce qu’ils existent toujours, comprend la lutte des classes à l’échelle du monde c’est-à-dire de la lutte entre impérialisme et anti impérialisme.


Edité le 30-05-2021 à 11:21:44 par Xuan


pzorba75
Dans la liste des pays qui n'ont pas été emportés par la tourmente post révisionnisme, j'ajouterai, modestement, Cuba où les communistes cubains restent encore marxistes léninistes.
Pour la Yougoslavie, l'ambiguïté des relations avec le régime soviétique remonte à loin et d'ailleurs les partisans de Tito, déjà aidés par les anglo-américains, ont libéré leur pays, disons l'essentiel', sans voir passer les chenilles des chars soviétiques. Tito en en recueilli un prestige solide, surtout en tant qu'adversaire du régime soviétique, stalinien en 1945 puis révisionniste à partir de Khrouchtchev.
Xuan
Nous avions déjà débattu des thèses albanaises, y compris bien avant ce forum.
Pour les novices comme Plaristes, qui découvre l'eau chaude avec les textes de Enver Hoxha sur le "révisionnisme de Mao" - alors que lui-même a défendu les positions révisionnistes de Clousclard- , il faut rappeler quelques polémiques à la lumière du matérialisme historique, c'est-à-dire à partir des faits et des transformations historiques des contradictions mondiales.


Lorsque le PTA et le PCC ont dénoncé le titisme - on parle de titisme et non de "titoïsme" - c'était dans la période historique où l'URSS et les pays socialistes constituaient le camp socialiste. Dans le même temps ce camp était confronté à la guerre froide des USA et de leurs alliés européens, notamment les socialos français.
A ce moment Tito avait défendu la théorie révisionniste de l'autogestion et s'était rapproché des USA. Naturellement il s'agissait d'une trahison.

Lorsque Khrouchtchev a renié l'œuvre de Staline et commencé la contre-révolution en URSS, il a regroupé autour de lui la majeure partie des partis communistes contre la Chine et l'Albanie et divisé le camp socialiste.
Aujourd'hui les communistes du PCF commencent à mesurer l'étendue de cette trahison, annoncée dès les années 60 par les marxistes-léninistes et confirmée par les communistes russes.

Sous Brejnev, la trahison de Khrouchtchev n'a nullement été corrigée. L'URSS s'est lancée dans la course aux armements au détriment des peuples soviétiques, a colonisé les républiques populaires du COMECON et s'est transformée en social-impérialisme agressif, massant un million de soldats aux bords de l'Oussouri.
La Chine a soutenu alors les pays qui s'opposaient au social-impérialisme russe, dont la Yougoslavie de Tito et la Roumanie de Ceausescu.

Lorsque la contre-révolution révisionniste s'est achevée, restaurant ouvertement le capitalisme avec le soutien des USA et de l'Europe, la quasi totalité des pays de l'est a été emportée dans la tourmente.
L'Albanie figée dans les thèses de E. Hoxha a été emportée également.
Seuls les pays socialistes issus de révolution de démocratie nouvelle ont survécu.
La Chine a repoussé la tentative de révolution libérale qui avait noyauté la révolte de Tien An Men et a poursuivi la réforme dans le cadre du socialisme.
Le PCC a combattu des erreurs de droite et de gauche, corrigé celles de la révolution culturelle et de son courant scissionniste ainsi que les conséquences négatives de la réforme dans son courant libéral.

Aujourd'hui la Chine est le principal obstacle à l'hégémonisme US, a sorti son peuple de la pauvreté absolue, vaincu l'épidémie et continue de progresser.
Tel est le bilan qu'on peut tirer de ces décennies.

Si on veut juger du vrai et du faux, le critère est celui de l'expérience pratique. C'est ce qui distingue le marxisme de l'idéalisme hégélien.
L'histoire a montré que la pensée maozedong, qui est toujours aux postes de commande dans le PCC, a sorti la Chine de l'oppression.
Inversement les thèses de E. Hoxha n'ont pas sauvé l'Albanie, dont le peuple est opprimé. Les thèses de Tito n'ont pas survécu non plus.
Finimore
Revanchard_le_Revanchiste a écrit :

Le titoïsme est-il un révisionnisme?


Oui ! Les textes du PCC l'ont amplement démontré, voir aussi la vidéo de Ludo Martens "Le Mouvement Communiste International à la charnière d'un nouveau siècle"
https://www.youtube.com/watch?v=6uY3Uru5LcA&t
Membre désinscrit
Le titoïsme est-il un révisionnisme?


Edité le 29-05-2021 à 15:23:17 par Xuan


 
Retour au forum
 
créer forum