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Xuan
L'Humanité confirmait son choix le 8 mai dans l'article :
Exclusivité : Le KKE refuse de rencontrer Syriza
On y lit notamment :
"Le KKE poursuit donc sa stratégie mise en œuvre de cavalier seul alors que la crise et l’austérité appliquée dans le pays conduisent à une dégradation considérable de la vie quotidienne de la population résidant en Grèce."

La conférence de presse de Tsipras ici


Edité le 22-05-2012 à 22:47:08 par Xuan


Xuan
un peu moins de 50 euros !


Comme on s’en doute le PS sera rapidement amené à appliquer des mesures d’austérité, et pour ne pas faire désordre éventuellement la fin des contrats CDI.

L’Humanité nous annonce sur un ton mi-figue mi-raisin que le candidat qu’elle a soutenu va donner un « coup de pouce » du smic en juillet.

On lit dans cet article que Hollande entend « indexer le smic sur les prix et en même temps le lier à la croissance" . Ce réajustement ne vaudra pas "pour 2012" mais "pour 2013, 2014 etc". "A ce moment-là, le réajustement se fera chaque année en fonction des prix - l'indexation - et en fonction d'une part de la croissance" .
"L'idée est d'avoir un mécanisme simple" . Dès lors qu'il y aura de la croissance, "il y aurait au moins cette garantie qui serait donnée" que le smic soit réajusté chaque année. Mais « rien n'empêche de faire quand même" un coup de pouce » .
Coup de pouce "compatible avec la situation économique des entreprises" . Etaient alors évoqués un peu moins de 50 euros net
.

Et Pierre Laurent de faire l’étonné en déclarant « attendre autre chose qu’un coup de pouce » !

Augmenter les salaires en ménageant les profits


Mais le camarade Paul Laurent sait très bien à quoi s’en tenir avec Hollande.
Il sait très exactement aussi ce que Mélenchon a dans le ventre, puisque L’Humanité mettait en ligne son interview chez Patrick Cohen sur France Inter.

On y entend Mélenchon dire à propos de l’augmentation des salaires qu’elle ne se ferait « pas dans des secteurs exposés à la concurrence internationale » .
Plus loin : « Il faudra manier doucement le rallumage des feux salariaux, doucement mais fermement… »
« L’effet enchérissement du coût du travail est compensé par l’effet augmentation du carnet de commande…
Comment faire pour que les petites entreprises respirent ? On pourrait mutualiser les dépenses cotisations sociales, on pourrait avoir une caisse de péréquation
- mais je croyais que vous vouliez supprimer les exonérations de cotisations sociales ?
- Si on supprime les exonérations, ce qui ne se fera pas d’un coup, pas en 24 h
- Augmentation importante du SMIC plus les exonérations de cotisations sociales ça aboutit à une hausse considérable du coût du travail
- c’est pourquoi ce sont des réglages qu’il faut faire avec délicatesse, mais ce qui est important c’est de tracer le cap c’est-à-dire augmenter tout de suite ce que gagnent les gens[…]c’est la première fois qu’on voit un candidat socialiste ne pas le proposer. »


En clair, et après toutes ses déclarations sulfureuses , Mélenchon est pour les augmentations de salaire qui ne diminuent pas les profits !
Monsieur Pierre Laurent et ses amis révisionnistes en sont parfaitement informés, c'est leur choix et leur stratégie.

____________


Mais l’attitude du P «C» F sur la crise grecque en dit plus long à la fois sur l’abandon de la lutte de classe et sur les contradictions qui le minent.
On savait que l’abandon du centralisme démocratique l’a transformé en auberge espagnole, mais les conceptions qui s’y affrontent sont devenues à ce point opposées qu’elles ne pourront coexister sans de nouveaux reniements ou conduiront à des scissions .

Ainsi solidarité internationale-pcf publiait le 13 mai :
Le chef de SYRIZA Alexis Tsipras écrit une lettre à José Manuel Barroso et aux dirigeants de l'UE pour offrir sa collaboration dans le sauvetage de la Grèce et de l'Europe

Le blog « faire vivre le P C F » commentait ainsi la visite de Tsipras le 18 mai :
Le FG accueillera Alexis Tsipras (Syriza) en France
ou Le PGE contre les communistes grecs !


Tandis que l’Humanité du même jour titrait :
Le Grec Alexis Tsipras à Paris
Rassemblement devant l’Assemblée, lundi, avec le leader de la gauche grecque.


Pour en juger, les trois articles ci-dessous.

___________________


Le chef de SYRIZA Alexis Tsipras écrit une lettre à José Manuel Barroso et aux dirigeants de l'UE pour offrir sa collaboration dans le sauvetage de la Grèce et de l'Europe
Source « solidarité internationale-pcf »



Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Alexis Tsipras est la nouvelle coqueluche des médias français et européens. Étrange complaisance de la part des médias au service de l'idéologie dominante pour un leader qui se prétend de la « gauche radicale ».

Il faut dire que les déclarations et propositions du leader de SYRIZA ne sont pas pour inquiéter la classe dominante grecque comme européenne.

Au-delà des virages tactiques et des positions changeantes au gré des opportunités politiques, SYRIZA et son leader restent fermes sur certains principes : la réforme du système capitaliste et la défense de l'Union européenne.

Sans énumérer la liste des propos opportunistes de Tsipras sur ces dernières années – un seul article ne suffirait pas – si on se limite aux dernières semaines, le constat est édifiant sur la compatibilité de cette « gauche radicale » avec le système dominant , et sur la teneur de ses propositions de « gouvernement de gauche » lancées envers le KKE :

Un gouvernement de gauche dans les intérêts du capital grec et européen

Un « gouvernement de gauche » en collaboration avec le grand capital :

« Un gouvernement de gauche a besoin des industriels et des investisseurs. Il a besoin d'un environnement économique sain. Il a besoin de lois méritocratiques (…) Les investissements peuvent être positifs dans un cadre méritocratique, avec des lois qui vont dans ce sens, et non dans un cadre gangrené par la corruption et les magouilles. » (TSIPRAS, Alexis, sur la chaîne télévisée publique NET, le 5 mai 2012)

Un gouvernement de gauche élargi... jusqu'à la droite :

« Si nous avons besoin de cinq voix de la part de M.Kammenos (président d'une nouvelle formation de droite néo-libérale, les Grecs indépendants) et si il vient vers nous et nous donnent un signe d'ouverture et de soutien, nous ne le jetterons pas ; nous ne lui dirons pas que nous ne voulons pas de lui » (TSIPRAS, Alexis, sur la chaîne TVXS, 25 avril 2012)

Un « gouvernement de gauche » pour sauver l'Europe du capital :

« Seule la Gauche européenne peut garantir une Union européenne basée sur la cohésion sociale » ,(TSIPRAS, Alexis, dans le journal TA NEA, le 2 mai 2012).

Quand le leader de la « gauche radicale » propose ses services aux dirigeants de l'Union européenne pour sauver l'Europe !

Alexis Tsipras est allé plus loin que les déclarations de principe pour ce qui est du soutien à l'Union européenne. Dans une lettre personnellement adressée à José Manuel Barroso (ici en grec sur le site de Synapsismos), Herman van Rompuy et Mario Draghi, il révèle sa véritable mission : celle de participer au sauvetage de l'Union européenne.

En effet, cette lettre de doléances apparaît vite comme une proposition de collaboration lancée aux sommets de l'Union européenne.

Il commence par le constat : celui du rejet du Mémorandum, des partis qui l'ont défendu lors des élections du 6 mai. Il enchaîne en soulignant « l'échec économique de ces politiques, incapables de traiter les inégalités et déséquilibres structurels de l'économie grecque » .

L'occasion de proposer les services de SYRIZA, seule formation à avoir « noté ses faiblesses inhérentes à notre économie » , une économie qui a plongé car la classe dirigeante grecque « a ignoré nos recommandations en termes de réformes structurelles » .

Lire entre les lignes : avec nous aux commandes, la stabilité de l'économie capitaliste grecque aurait été assurée.

Quelle recette économique propose SYRIZA ? Aucune mesure précise n'est évoquée parmi celles que met parfois en avant SYRIZA devant le peuple grec (hausse des salaires, des prestations sociales etc.). Tsipras évoque juste la nécessité d'inverser la « dynamique de l'austérité et de la récession » .

Dans quelle per spective s'agit-il de corriger l'austérité dont est victime le peuple grec ?

D'abord, « Restaurer la stabilité sociale et économique du pays » , autrement dit restaurer l'ordre capitaliste en Grèce .

Ensuite, dans une perspective de restauration de la stabilité économique et sociale à l'échelle européenne . Il s'agit « de repenser toute la stratégie actuellement mise en œuvre, car elle ne menace pas seulement la cohésion et stabilité de la Grèce, mais elle est aussi source d'instabilité pour l'Union européenne et la zone Euro elle-même. »

Tsipras finit par un vibrant appel à la collaboration de toutes les forces pour sauver l'Europe , et à la concentration des décisions à l'échelon européen :

« L'avenir commun des peuples d'Europe est menacé par ces choix désastreux. C'est notre conviction profonde que la crise économique est de nature européenne et que la solution ne peut se trouver qu'au niveau européen » .

Le tour de force des médias dominants, en Grèce, en France comme ailleurs reste de faire passer un serviteur zélé de l'Union européenne du capital, la nouvelle figure d'une social-démocratie de substitution comme le chef de l'opposition de gauche au consensus libéral et européiste dominant.

Avec une telle opposition officielle, la classe dominante européenne peut à la fois continuer sa politique de super-austérité tout en neutralisant l'émergence d'une alternative politique à ce système économique prédateur, qu'est le capitalisme, et cette construction politique anti-démocratique qu'est l'Union européenne.


__________________


Le FG accueillera Alexis Tsipras (Syriza) en France
ou Le PGE contre les communistes grecs !


source « faire vivre le P C F »

Pierre Laurent organise de plus en plus clairement et de manière déterminée la mutation du PCF qu’avait engagé Robert Hue en un parti de gauche. En invitant le dirigeant du PG grec et en dénonçant à chaque occasion le PC grec, Pierre Laurent joue contre les communistes !

Sa déclaration est éclairante :
... Après les résultats électoraux en France, en Grèce et en Allemagne, des millions d’européens attendent une renégociation sérieuse du pacte Sarkozy/Merkel. Pour répondre aux attentes, elle doit compter un abandon des politiques d’austérité qui plombent la croissance et la justice sociale, un rôle nouveau de la banque centrale européenne au service d’un développement solidaire, une émancipation de la tutelle des marchés financiers.

Lundi 21 mai, sous l’égide du Parti de la Gauche Européenne, le Front de gauche aura le plaisir d’accueillir en France Alexis Tsipras, Président du Groupe Syriza au Parlement grec.

Ensemble, nous rendrons publiques nos propositions pour une réorientation sociale, écologique et démocratique de l’Europe et lancerons un appel à l’unité de toutes les forces disponibles pour agir en ce sens en Europe dans ce moment crucial.

Une conférence de presse réunissant Alexis Tsipras, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon et les responsables du Front de gauche, aura lieu à 15 heures à l’Assemblée nationale. En présence de Roland Muzeau et des député-e-s Front de gauche à l’Assemblée nationale...


Notez que nos députés ne sont plus des députés communistes !
Notez que l’objectif est de "renégocier" le traite européen ! C’est Hollande qui va être content, le PCF soutient sa proposition !
Notez qu’il s’agit de trouver un rôle nouveau à la Banque Centrale Européenne , banque indépendante des gouvernements ! Les communistes historiquement exigent que ce soit les peuples et donc leurs assemblées nationales qui décident de la politique monétaire, de la gestion des crédits publics et pas les banques ! Ils savent que la seule solution n’est pas un "autre rôle" de cette banque du capital, mais sa soumission aux politiques des gouvernements, ce qui implique d’abolir justement les traités européens, ce que refuse le PGE !

Notez que pas une fois Pierre Laurent n’évoque l’existence d’un parti communiste grec qui fait près de 9% des voix aux dernières législatives. Mais par ailleurs, il dénonce ces communistes grecs qui refusent de se plier aux choix du parti de gauche, alors qu’il pourrait au contraire demander à Alexis Tsipras de se tourner vers les communistes pour chercher une solution nationale à la crise grecque, et non pas pour chercher à sauver l’Euro et l’Union Européenne.

Encore une fois, Pierre Laurent, loin de la traditionnelle solidarité internationale des communistes, qui exigent la franchise en cas de désaccords, mais le respect des choix de chaque parti dans son pays, prend parti pour un parti de gauche contre un parti communiste. Combien de temps les communistes Français vont-ils l’accepter ?


__________________


Source l’Humanité

Le Grec Alexis Tsipras à Paris
Rassemblement devant l’Assemblée, lundi, avec le leader de la gauche grecque.


Alexis Tsipras, leader de la coalition de la gauche radicale (Syriza), arrivée, avec 16,78 %, deuxième des élections législatives grecques du 6 mai, sera à Paris, lundi.
A l’Assemblée nationale, il tiendra une conférence de presse avec le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, le député communiste Roland Muzeau, le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon et des parlementaires du Front de gauche. Il participera ensuite à un rassemblement public devant le Palais Bourbon, à 18 h 30.

Le 8 mai, le président de la République, Karolos Papoulias, lui avait demandé de tenter de former un gouvernement. Il n’était pas parvenu à rassembler une majorité parlementaire pour un gouvernement anti-mémorandum, ce texte signé avec Bruxelles qui contraint Athènes à une politique d’austérité.
Certains sondages donnent maintenant Syriza en tête, avec plus de 22 % des intentions de vote le 17 juin.
Pour Alexis Tsipras, son pays ne s’en sortira pas seul.
C’est tout l’enjeu des rencontres de la semaine prochaine. Lundi, « nous rendrons publiques nos propositions pour une réorientation sociale, écologique et démocratique de l’Europe, et nous lancerons un appel à l’unité de toutes les forces disponibles pour agir en ce sens en Europe » , indique Pierre Laurent, président du Parti de la gauche européenne.
 
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