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Xuan
Honteux que le Canada et le Royaume-Uni suivent les USA sur Huawei

Source: Global Times Publié: 2020/6/15 21:13:53

https://www.globaltimes.cn/content/1191689.shtml

Un rapport secret du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), publié récemment parmi d'autres documents judiciaires, a indiqué qu'il y avait une communication avancée entre le SCRS et le FBI américain avant l'arrestation en décembre 2018 du cadre de Huawei, Meng Wanzhou, à l'aéroport international de Vancouver.

En réponse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré lundi que les documents publiés par le tribunal canadien montraient une fois de plus que le cas de Meng était un grave incident politique, une indication du complot politique américain visant à sévir délibérément contre les entreprises chinoises de haute technologie. et Huawei, le Canada étant le complice.

Apparemment, le Canada a joué un rôle dans l'incident de Meng, ce qui nous suffit pour conclure que le rejet du pays de Huawei dans son réseau 5G n'était pas nécessairement fondé sur des préoccupations de sécurité nationale ou des raisons économiques, comme le prétendaient les médias occidentaux et ses politiciens. Il s'agissait plutôt d'une ingérence politique lourde et de la pression de son allié.

En fait, ce n'est pas seulement le gouvernement canadien qui devrait avoir honte de ne pas être juste envers une entreprise chinoise - tout comme le Royaume-Uni.

Le gouvernement britannique avait précédemment l'intention de permettre à Huawei de participer à la construction de son réseau 5G sous l'approbation de ses agences de renseignement. Cependant, le gouvernement Johnson a récemment changé de cap et voulait retirer le géant chinois des équipements de télécommunications de son réseau d'ici 2023, dans une tentative apparente de s'aligner sur la position américaine sur Huawei. Lorsqu'il a expliqué les raisons de son changement d'avis, le gouvernement britannique a cité sans surprise les menaces de cybersécurité et les risques pour la sécurité nationale, qui ne semblent plus être qu'une feuille de vigne pour succomber à la pression américaine.

Mais les répercussions économiques ultérieures ne doivent en aucun cas être négligées. Par exemple, BT et Vodafone, deux des plus grandes sociétés de télécommunications du Royaume-Uni, font pression contre les mesures visant à abandonner Huawei dans le pays, a rapporté dimanche le Times. S'appuyant fortement sur les équipements Huawei dans leur infrastructure 4G, les deux sociétés devraient remplacer les pièces Huawei dans environ 19000 mâts de téléphonie mobile à travers le pays, ce qui entraînerait des pertes économiques importantes et perturberait leurs opérations.

De plus, le China-Britain Business Council a également suggéré dans un document récent que la Grande-Bretagne ne devrait pas abandonner un marché de 1,4 milliard de personnes dans la période post- Brexit .

Si le gouvernement britannique choisit d'être à égalité avec la position des États-Unis sur tout ce qui concerne la Chine ou les entreprises chinoises dans une nouvelle guerre froide, cela se coûterait une énorme perte d'intérêt, ce qui pourrait déjà être insupportable pour l'économie britannique actuelle. sous la pression du Brexit et du coronavirus.

De plus, il serait également très honteux pour une puissance occidentale autrefois fière de sacrifier ses intérêts nationaux uniquement pour se mettre à l'aise avec les États-Unis.

________________



Un document judiciaire canadien déclenche une nouvelle vague de colère en Chine

Par Wang Cong Source: Global Times Publié: 2020/6/15 20:14:57

https://www.globaltimes.cn/content/1191681.shtml

Appel à Beijing pour des représailles contre Ottawa dans l'affaire Meng

De nouvelles révélations de documents judiciaires canadiens selon lesquelles l'agence d'espionnage du pays était directement impliquée dans l'arrestation du dirigeant de Huawei, Meng Wanzhou en 2018, ont déclenché une nouvelle vague d'indignation parmi le public chinois, beaucoup appelant Pékin à prendre des contre-mesures énergiques pour punir Ottawa.
Lundi, Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a qualifié le dernier document de nouvelle preuve que l'arrestation de Meng était entièrement motivée par des motifs politiques et que le Canada a joué le rôle de "complice" des États-Unis dans la répression incessante de ce dernier contre les télécommunications chinoises. raffermir.
"Nous exhortons à nouveau le Canada à traiter sérieusement la position et les préoccupations solennelles et justes de la Chine et à libérer immédiatement Mme Meng Wanzhou afin qu'elle puisse retourner en Chine en toute sécurité ", a déclaré Zhao lors d'un point de presse de routine à Beijing, avertissant le Canada de ne pas continuer sur la mauvaise voie. pour trop longtemps.
" La détermination de la Chine à protéger ses droits et intérêts légitimes est inébranlable ", a déclaré Zhao.

Arrêtée en décembre 2018 à la demande des États-Unis, Meng est toujours détenue au Canada après qu'un tribunal canadien a statué le mois dernier contre les arguments de la défense selon lesquels les accusations américaines contre elle ne constituent pas des crimes au Canada.
Les nouveaux documents judiciaires révélés au cours de la fin de semaine ont montré que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) avait été informé par le Federal Bureau of Investigation des États-Unis avant l'arrestation de Meng à l'aéroport de Vancouver. Dans un rapport, le SCRS a averti que l'arrestation pourrait envoyer des «ondes de choc» dans le monde et entraîner de «grandes conséquences» pour les relations bilatérales, selon Reuters.
Les nouvelles informations confirment ce que les autorités chinoises ont déclaré - que l'arrestation était une décision purement politique - et vont à l'encontre des prétentions à une prétendue indépendance judiciaire par des responsables canadiens, y compris le Premier ministre Justin Trudeau.

"[Le nouveau document] a essentiellement arraché la feuille de vigne des mensonges de Trudeau au sujet de l'état de droit au Canada dans le cas de Meng" , a déclaré lundi au Global Times Mei Xinyu de L 'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique du ministère du Commerce.
"Il ne devrait pas y avoir de doute que l'arrestation de Meng était une opération politique des États-Unis et du Canada."

Alors que les autorités chinoises ont été relativement modérées, décrivant le Canada comme un complice des États-Unis, les internautes chinois sont plus simples, beaucoup appelant Ottawa le «chien de passage» des États-Unis et qualifiant le pays de «Canadog».

Certains ont également appelé à des contre-mesures plus fortes contre le Canada. "N'y a-t-il rien que nous puissions faire pour le Canada?" un utilisateur des médias sociaux a écrit lundi sur Sina Weibo. "Nous devons donner une leçon à Canadog", a écrit un autre.

Bien que les autorités chinoises n'aient pas annoncé publiquement des contre-mesures contre le Canada, la possibilité de mesures au pied levé contre Ottawa augmente à la suite de la dernière révélation judiciaire, qui à la fois offre une justification et exerce des pressions sur les autorités chinoises pour qu'elles exercent des représailles, selon les analystes.

"Il est vraiment inutile de critiquer le Canada au sujet du dernier document parce que nous savions déjà que le pays n'a pas d'indépendance diplomatique ... ce que nous devons dire clairement, c'est qu'en termes de commerce, le Canada est celui qui a besoin de notre marché" , Chen Fengying , chercheur au China Institutes of Contemporary International Relations, a déclaré lundi au Global Times. "Nous n'avons pas besoin de prêter trop d'attention à des pays comme le Canada et l'Australie alors que nous luttons contre l'intimidation américaine, mais il existe certainement de nombreuses façons de les attaquer."

La Chine est le deuxième partenaire commercial du Canada pour les importations et les exportations, les exportations canadiennes vers la Chine totalisant 24,4 milliards de dollars en 2019 et les importations atteignant 46,8 milliards de dollars, selon les données officielles canadiennes. La Chine est également l'un des marchés les plus importants pour les produits canadiens comme le canola et les minéraux.

"Le Canada et la Chine avaient entretenu une relation étroite à la fois en termes d'échanges commerciaux et d'échanges entre les peuples avant l'arrestation de Meng. Mais maintenant, surtout après le [nouveau document judiciaire], nous avons plus de raisons de prendre des mesures de rétorsion contre le Canada" , a déclaré Mei. m'a dit.
Xuan
L’embargo contre Huawei menace l’hégémonie américaine dans les puces, selon un analyste


https://www.usinenouvelle.com/article/l-embargo-contre-huawei-menace-l-hegemonie-americaine-dans-les-puces-selon-un-analyste.N972341

RIDHA LOUKIL
PUBLIÉ LE 05/06/2020 À 16H10

Selon un analyste du cabinet Strategy Analytics, l’embargo américain contre Huawei ne fera pas que perdre 5 à 15 % de leur chiffre d’affaires aux industriels américains des puces. Une fois que la Chine aura achevé son découplage technologique des Etats-Unis, l’impact pourrait atteindre 40 %. De quoi briser leur hégémonie dans ce secteur ultra stratégique.
L’embargo contre Huawei pourrait-il se retourner contre les Etats-Unis ?Les puces, une arme à double tranchant pour les Etats-Unis© TSMC
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Les Etats-Unis sont-ils en train de creuser leur propre tombe en coupant le robinet des puces à Huawei partout dans le monde ? Christopher Taylor, analyste au cabinet Strategy Analytics, en est convaincu. " La nouvelle politique commerciale américaine contre Huawei met à nu le réseau de relations qui lie l'industrie électronique et le commerce mondial, et menace le leadership de l'industrie américaine des semi-conducteurs " , prévient-il dans une note publiée sur le blog du cabinet.

un revenu de 7 milliards de dollars en jeu

En mai 2020, l’administration a durci l’embargo contre Huawei en étendant les restrictions de fournitures dans les puces à tous produits et services dans le monde utilisant des technologies américaines comme de la propriété intellectuelle, du logiciel ou des équipements de production. Selon Strategy Analytics, les Etats-Unis contrôlent la moitié du marché des équipements de production avec les équipementiers Applied Materials, Lam Research, Teradyne, KLA et Cohu, et plus de 90 % des semi-conducteurs consommés dans le monde sont produits avec au moins un équipement américain. Une force qui leur permet en théorie de fermer au géant chinois des télécoms toutes les sources d’approvisionnement dans le monde.

Le fondeur taïwanais TSMC, qui fabrique les circuits les plus avancés de Huawei comme les processeurs Kirin de ses smartphones, est présenté comme le fournisseur ayant le plus à perdre de ce nouveau tour de vis. Et pour cause : le groupe chinois représente son deuxième plus gros client derrière Apple, avec 14 % de son chiffre d’affaires en 2019 selon le cabinet IC Insights.

Troisième équipementier électronique au monde derrière Apple et Samsung, Huawei pèse lourd dans la chaîne logistique mondiale. Selon Christopher Taylor, ses achats de puces se montent à plus de 20 milliards de dollars en 2019. Son éviction du marché pénaliserait tout le monde, y compris les industriels américains qui risquent de perdre collectivement un chiffre d’affaires de 7 milliards de dollars. L’impact sur le revenu atteindrait 10 % pour Broadcom, 12 % pour Skyworks, 13 % pour Micron Technology et 22 % pour Qorvo.

Depuis la décision de l’embargo en mai 2019, la plupart des fournisseurs yankees de puces ont réussi à obtenir du gouvernement américain des licences les autorisant à poursuivre leurs fournitures à Huawei dans des domaines ne touchant pas la sécurité nationale comme les smartphones, les PC, les téléviseurs ou les montres connectés. Mais ce régime d’autorisation prend fin le 20 août 2020.

La Chine encouragée à accélérer son plan d'autosuffisance

Christopher Taylor entrevoit un impact à long terme dévastateur pour l’industrie américaine des semi-conducteurs. En s’attaquant à Huawei, le symbole du succès chinois dans la high-tech, l’administration Trump entend contrecarrer les ambitions de super puissance de la Chine dans les puces, un secteur jugé vital pour la prospérité et la sécurité des Etats-Unis. Mais sans le vouloir, elle pousse Pékin à accélérer son plan de développement avec l’ambition de se libérer de sa dépendance technologique vis-à-vis de l'Oncle Sam. Une fois ce découplage technologique achevé, cela priverait l’industrie américaine de 40 % du marché, avec des conséquences catastrophiques pour les Etats-Unis selon l’analyste de Strategy Analytics. " La guerre commerciale avec la Chine et le durcissement de l’embargo contre Huawei pourraient mettre fin au leadership américain dans les semi-conducteurs, prévient-il. Une baisse des ventes entraînerait une réduction des moyens de R&D, ce qui rendrait les fournisseurs américains moins innovants et moins compétitifs. Dans une industrie aussi intensive en R&D et aussi compétitive, c’est la mort assurée. "

Les nouvelles règles de l’embargo sont censées « étrangler » Huawei selon le vœu de Ben Sasse, le sénateur républicain de l’Etat de Nebraska. Christopher Taylor en doute. " Cela va créer des moments très difficiles pour Huawei, qui emploie plus de 194 000 personnes dans le monde dont plus de 1 000 aux États-Unis, explique-t-il. Mais il trouvera d'autres sources d'approvisionnement, et la politique se retournera très probablement contre les États-Unis. "

A ce stade, c’est la confusion qui règne dans la chaîne logistique mondiale. La décision américaine a obligé tous les industriels des semi-conducteurs à lancer une revue complète de leurs produits, leurs partenariats et leurs canaux de distribution pour évaluer l’impact éventuel de la décision américaine, avec une armée d’avocats mobilisés sur le sujet. Car pas question de couper les ponts avec un client aussi influent que Huawei sans se battre. " De nombreuses sociétés de semi-conducteurs nous ont dit qu'elles recherchaient des brèches et des solutions de contournement afin de pouvoir continuer à fournir Huawei " , confie l’analyste.
Xuan
5G: Londres cherche des alliés pour s'affranchir de Huawei

AFP•29/05/2020 à 15:48
https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/5g-londres-cherche-des-allies-pour-s-affranchir-de-huawei-706273f7825dd4e39e610804af24aa27


Le Royaume-Uni a approché les États-Unis pour former un club de 10 pays qui pourraient ensemble développer leur propre technologie 5G et réduire la dépendance à l'égard de l'équipementier chinois Huawei, a rapporté vendredi le journal The Times.
Cette proposition intervient avant un sommet du G7 que le président américain Donald Trump espère accueillir le mois prochain.

"Nous cherchons de nouveaux entrants sur le marché afin de le diversifier", a déclaré vendredi un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson. "C'est quelque chose dont nous avons parlé avec nos alliés, y compris les Etats-Unis".

Malgré plusieurs mises en garde américaines, le gouvernement britannique a permis à Huawei de construire jusqu'à 35% de l'infrastructure nécessaire pour déployer le nouveau réseau du pays.

Tandis que les relations avec la Chine se sont dégradées, le Royaume-Uni propose la formation d'un club de dix démocraties comprenant les membres du G7, l'Australie, la Corée du Sud et l'Inde, rapporte The Times.

Selon le journal, l'une des options implique de centraliser les investissements dans des entreprises de télécommunications existantes dans les 10 États membres.

Les sociétés finlandaise Nokia et suédoise Ericsson sont les seules options alternatives actuellement disponibles en Europe pour fournir des équipements 5G tels que des antennes-relais.

"Nous avons besoin de nouveaux entrants sur le marché", a déclaré une source gouvernementale britannique au Times. "C'est la raison pour laquelle nous avons dû accepter Huawei à l'époque."

Cette décision avait déclenché la colère de Washington qui considère que la société chinoise pose des risques en matière d'espionnage.

Le Premier ministre Boris Johnson souhaite couper complètement Huawei de ce réseau d'ici 2023, ont affirmé récemment le Guardian et le Daily Telegraph.

Mais supprimer Huawei du réseau pourrait brouiller complètement les relations de Londres avec Pékin, au moment où Boris Johnson cherche de nouveaux partenaires commerciaux après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Selon le porte-parole du Premier ministre britannique, Londres étudie actuellement les conséquences en matière de sécurité des nouvelles sanctions imposées par Washington, qui visent à entraver la capacité du groupe chinois à mettre au point des semi-conducteurs à l'étranger grâce à de la technologie américaine.

En janvier, M. Johnson avait défié ses détracteurs américains de trouver une alternative à Huawei s'ils ne souhaitaient pas que le Royaume-Uni fasse appel à l'entreprise chinoise.

zak-pau-spe/gmo/pcm
Xuan
Global Times signale la baisse en Bourse des entreprises visées :
Les actions des principales entreprises américaines plongent alors que le gouvernement chinois divulgue un plan de représailles sur l'interdiction de Huawei
Xuan
LA CHINE REPOND AUX DECISIONS DE TRUMP PAR UN ULTIMATUM

La Chine prête à cibler Apple, Qualcomm, Cisco et Boeing en représailles contre l'interdiction américaine de Huawei


Vendredi, l'administration Trump a décidé de bloquer les livraisons de semi-conducteurs à Huawei par les fabricants de puces mondiaux. Le département américain du Commerce a déclaré qu'il modifiait une règle d'exportation et la liste des entités pour "cibler stratégiquement l'acquisition par Huawei de semi-conducteurs qui sont le produit direct de certains logiciels et technologies américains" , selon un communiqué publié sur son site Web.


La Chine prépare une contre-attaque de grande envergure contre les États-Unis

Par des journalistes de GT Source: Global Times Publié: 2020/5/15 20:07:49

https://www.globaltimes.cn/content/1188493.shtml

La Chine est prête à prendre une série de contre-mesures contre un plan américain visant à bloquer les livraisons de semi-conducteurs à la société de télécommunications chinoise Huawei, notamment en plaçant les entreprises américaines sur une "liste d'entités non fiables" , en lançant des enquêtes et en imposant des restrictions à des sociétés américaines telles qu'Apple, et en arrêtant l'achat d'avions Boeing, a déclaré une source proche du gouvernement chinois au Global Times.

La décision potentielle, la deuxième en deux jours, est un message de la Chine en riposte contre les États-Unis. Mais c’est également le tout premier de source gouvernementale, visant des entreprises américaines spécifiques.
Elle est le résultat des récentes attaques malveillantes de Washington contre la Chine, qui ont déclenché un tsunami de colère parmi les responsables chinois et dans le milieu des affaires.
La Chine réfléchit aux contre-mesures punitives envers des individus et des entités américaines à propos de poursuites COVID-19, et en raison de l'abus de litiges par la partie américaine, ont précédemment déclaré des sources proches du dossier au Global Times.
Les derniers mouvements de la Chine indiquent qu'une stratégie de coude à coude est en jeu entre les deux plus grandes économies du monde, sur le plan politique comme économique, selon les experts.

Vendredi, l'administration Trump a décidé de bloquer les livraisons de semi-conducteurs à Huawei par les fabricants de puces mondiaux. Le département américain du Commerce a déclaré qu'il modifiait une règle d'exportation et la liste des entités pour "cibler stratégiquement l'acquisition par Huawei de semi-conducteurs qui sont le produit direct de certains logiciels et technologies américains" , selon un communiqué publié sur son site Web.
"La Chine prendra des contre-mesures énergiques pour protéger ses propres droits légitimes" , si les États-Unis vont de l'avant avec le plan visant à modifier leurs règles et à empêcher les fournisseurs essentiels de puces, y compris TSMC basé à Taïwan, de vendre des puces à Huawei, a déclaré la source au Global. Times dans une interview exclusive.


Des clients essaient les iPhones dans un magasin Apple à Nanjing, dans la province du Jiangsu en Chine orientale. Photo de fichier: VCG

Les mesures comprennent l'ajout de sociétés américaines à la "liste d'entités non fiables" de la Chine, l'imposition de restrictions ou le lancement d'enquêtes sur des sociétés américaines comme Qualcomm, Cisco et Apple conformément aux lois chinoises comme les mesures d'examen de la cybersécurité et la loi antimonopole, et la suspension des achats de Boeing avions, selon la source.
Les entreprises américaines mentionnées, comme Apple, Qualcomm, Cisco et Boeing, dépendent toutes fortement du marché chinois.

Photo: Xinhua

"La Chine devrait mettre en œuvre ces contre-mesures dans la mesure où les États-Unis osent réclamer le bras après avoir reçu un pouce" , a déclaré He Weiwen, ancien haut responsable du commerce et membre du conseil exécutif de la China Society for World Trade Organisation Studies.
Il a conseillé à la Chine de mener "des enquêtes approfondies sur les entreprises américaines concernées et" de leur faire ressentir la douleur" .
Des mesures punitives ciblant les grandes entreprises américaines comme Qualcomm, Cisco et Apple sont une "bombe nucléaire " , selon les analystes.

Photo: IC

"La Chine lancera des séries d'enquêtes sans fin sur ces entreprises, tout comme des épées suspendues au-dessus de leur tête. Cela affaiblira la confiance des investisseurs et réduira leurs revenus sur le marché chinois" , a déclaré un initié, qui a préféré rester anonyme.

Au premier trimestre 2020, les revenus de la Chine représentaient 14,8% des revenus totaux d'Apple.
Les analystes ont également noté que si les puces fabriquées par ces entreprises ne pouvaient pas être vendues sur le marché chinois, l'une de leurs principales sources de revenus, il serait extrêmement difficile pour les entreprises technologiques américaines de récupérer leurs investissements. Certains peuvent être embourbés dans les pertes.
L'industrie des puces est l'une des principales exportations américaines et l'un des rares secteurs qui génère encore un excédent commercial, principalement en raison de la croissance des ventes en Chine, selon un rapport du Wall Street Journal, notant qu'une éventuelle interdiction de vente de puces pourrait leur coûter cher. Les fabricants de puces américains enregistrent environ 36 milliards de dollars de revenus.
"Cela provoquera également une réaction en chaîne sur divers acteurs en amont et en aval de la production de puces américaines" , a déclaré l'initié.


Photo de fichier montre un Boeing 737 MAX 9. Photo: Xinhua

En ce qui concerne Boeing, la Chine pourrait éventuellement abandonner toutes les commandes de Boeing en cours si les États-Unis mettaient un frein aux résultats de la Chine, même si cela signifie que certaines entreprises chinoises doivent payer les dommages-intérêts, a déclaré un initié de l'industrie de l'aviation au Global Times.
Si Boeing a perdu des commandes de la Chine, l'entreprise, qui est déjà au bord de la faillite, ne pourrait finalement recourir qu’au gouvernement américain pour obtenir de l'aide, a déclaré l'initié, ajoutant que la Chine, le plus gros acheteur mondial d'avions, pourrait commander plus de 100 avions de la firme américaine qui pourraient valoir 30 milliards de yuans chaque année.

Selon des experts proches du gouvernement, le dommage devrait être ressenti non seulement par les grands noms mentionnés ci-dessus tels que Qualcomm, Cisco et Apple, mais également par les petites entreprises américaines qui sont plus vulnérables aux incertitudes.
La plupart des entreprises américaines figurant sur la liste peuvent être des petites entreprises américaines qui dépendent fortement des entreprises chinoises, comme les agences commerciales américaines, a dit à Global Times Gao Lingyun, un expert de l'Académie chinoise des sciences sociales à Pékin qui est proche du gouvernement chinois..
"Ils sont vulnérables aux mesures restrictives. Une fois que les autorités chinoises leur auront imposé des sanctions, le coût sera très lourd. La plupart des petites entreprises seront poussées au bord de l'effondrement" , a déclaré Gao. Il a noté que de telles contre-mesures pourraient servir d'avertissement de "premier niveau" aux États-Unis.

Le ministère chinois du Commerce (MOFCOM) a annoncé en mai 2019 que la Chine publierait sa propre liste ciblant les entités étrangères qui portent gravement atteinte aux intérêts légitimes des entreprises chinoises.
La liste des entités non fiables comprendra des organisations, des particuliers et des sociétés étrangères qui bloquent ou ferment des chaînes d'approvisionnement, ou prennent des mesures discriminatoires pour des raisons non commerciales, dont les actions mettent en danger les entreprises chinoises ainsi que les consommateurs et les entreprises du monde entier, selon le MOFCOM, notant qu'une fois qu'une entreprise sera notée, elle devra faire face aux mesures juridiques et administratives nécessaires et le public chinois sera également mis en garde contre elle pour réduire les risques.

Les initiés ont déclaré que les procédures administratives pour la mise en œuvre de ces contre-mesures sont les suivantes:
les entreprises chinoises engagent des procédures auprès des autorités compétentes concernant les comportements déloyaux des entreprises américaines. Ensuite, les régulateurs acceptent, enquêtent et obtiennent des preuves. Après avoir fait référence aux lois et règlements, ils décideront en conséquence de révoquer les licences des entreprises américaines en Chine ou d'imposer d'autres sanctions.

Les nouvelles restrictions imposées à Huawei rappellent fermement que Taïwan ne peut pas faire confiance aux États-Unis en tant que partenaire commercial ou économique fiable, a déclaré au Global Times Tom Fowdy, analyste britannique des relations politiques et internationales, notant que la Maison Blanche avait poussé TSMC à investir en Amérique, puis dans les heures qui ont suivi, imposé des restrictions à ses entreprises avec Huawei. "C'est une affaire extrêmement malhonnête" , a-t-il déclaré.

Taiwan Semiconductor Manufacturing Co, ou TSMC - le troisième plus grand fabricant de puces au monde - a annoncé vendredi son intention de construire une usine de semi-conducteurs de 12 milliards de dollars en Arizona, dont la construction devrait commencer l'année prochaine, a rapporté CNN. Et les derniers contrôles à l'exportation aux États-Unis obligeraient les entreprises étrangères comme TSMC qui utilisent des équipements à puce américains à demander une licence avant d'expédier des composants à Huawei.
"Ce que fait effectivement l'administration, c'est obliger TMSC à s'appuyer davantage sur les États-Unis tout en sapant ses activités en Asie. C'est extrêmement dangereux et délicat" , a noté Fowdy.

Dans l'ensemble, la Chine n'agit que de manière passive et défend ses intérêts légitimes, étant donné que le président américain Donald Trump répand une conspiration anti-chinoise qui vise à dissimuler sa mauvaise gestion de la pandémie de COVID-19. Mais mercredi, Trump a prolongé d'un an un le décret exécutif signé en mai 2019 déclarant une urgence nationale et interdisant aux entreprises américaines d'utiliser des équipements de télécommunications fabriqués par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, a rapporté Reuters.
La commande visait carrément des entreprises chinoises comme Huawei et ZTE Corp.
Le département américain du Commerce devait également prolonger une licence, qui expirera vendredi, permettant aux entreprises américaines de continuer à faire affaire avec Huawei.
Les États-Unis n'ont pas réussi à tuer Huawei avec une interdiction qui a duré plus d'un an, tout en étant pleinement conscients que plus l'interdiction dure, plus les entreprises américaines doivent payer, et maintenant cela est sur le point de se retourner contre eux, ont déclaré des analystes.
Le département américain du Commerce est sur le point d'approuver une nouvelle règle qui permettrait aux entreprises basées aux États-Unis de travailler avec Huawei pour établir des normes pour les réseaux 5G de prochaine génération, a rapporté Reuters le 7 mai.

Plutôt que d'interpréter cette décision comme un geste de bonne volonté, les analystes chinois ont déclaré que cela montre seulement que les États-Unis ont réalisé le coût du refus de coopérer avec le plus grand contributeur de brevets au monde à la technologie de prochaine génération. Les entreprises américaines sont loin derrière Huawei sur les brevets 5G.
La Chine a "bien documenté" les menaces et tactiques habituelles de répression de Washington contre les entreprises chinoises, y compris Huawei après les précédents rounds de confrontation, et a également de nombreuses contre-mesures en main qui pourraient précisément frapper l'économie américaine, a déclaré Gao, ajoutant que la Chine riposterait sûrement sans hésitation si les États-Unis continuent de poursuivre dans cette voie.
"L'adoption de contre-mesures par la Chine bénéficiera à terme aux relations sino-américaines, car ce n'est qu'en battant la petite partie des politiciens américains qui nuisent aux relations bilatérales que les relations et le commerce des deux pays pourront revenir à la normale" , a-t-il dit.


Edité le 16-05-2020 à 16:41:32 par Xuan


Xuan
Un article de Vincent Gouysse sur la guerre commerciale USA-Chine. Je note qu'il reprend les positions de la Chine sans formuler de critique. Dans le passé V G considérait que la Chine était une future superpuissance impérialiste qui allait supplanter les USA. Ici il ne parle plus de "l'impérialisme chinois". Nous verrons s'il s'agit d'une position de circonstance ou bien définitive.

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Quand la diplomatie chinoise répond à la «diplomatie» des cow-boys: «Combien de temps durera le piètre spectacle?»

Par Vincent Gouysse

Mondialisation.ca, 12 mai 2020
blog Jacques Tourtaux


Cela fait maintenant un peu plus d’un mois et demi que l’administration Trump a décidé de mettre un terme à sa politique de non-dépistage systématique de sa propre population. Les USA ont aujourd’hui réalisé près de 8,3 millions de tests et ont recensé plus de 1,29 million de malades dont plus de 76 900 sont morts, avec encore 1 million de cas actifs dont près de 17 000 se trouvent dans un état critique. Depuis un mois, ce sont chaque jour aux alentours de 2 000 américains qui décèdent quotidiennement du COVID-19, soit l’équivalent de la mortalité naturelle d’un pays comme la France, sans que l’on observe de baisse sensible et durable. Dans le même temps, la situation sur le front économique s’annonce déjà comme catastrophique, avec un taux de chômage désormais stratosphérique et de bien sombres perspectives économiques pour les mois et les années à venir.

A l’inverse, la vie économique et sociale a repris son cours en Chine qui ne cache pas son optimisme en ce qui concerne ses perspectives d’avenir en dépit d’un contexte de séisme économique, social et géopolitique d’ampleur internationale qui promet de n’épargner que peu de pays.

Les élites US sentent bien l’imminence de leur grand déclassement à venir. Le COVID-19 va mettre fin à une décennie de pseudo-croissance économique US de manière très brutale : « Les projections des analystes laissent prévoir une baisse de l’ordre de 30 à 40 % [du PIB au second trimestre]. L’ampleur dépendra du rythme auquel pourra redémarrer l’activité, tout en évitant une deuxième vague de contamination. » Selon la banque d’affaire américaine JP Morgan, ce sera 40 %. Et ce en dépit des milliers de milliards de dollars de nouvelle dette publique qui ont été créés par la FED pour faire face au choc initial… Naturellement, ces prévisionnistes météo escomptent officiellement une « reprise » pour le second semestre : il ne faut pas enlever tout espoir aux peuples occidentaux.

Si « reprise » il y a en Occident, celle-ci sera selon nous dans le meilleur des cas anémique et temporaire, car accompagnée de nombreuses faillites d’entreprises, notamment dans le secteur des services « non essentiels », sans oublier une autre crise majeure qui va bientôt se poser de nouveau : celle de la dette souveraine… Même s’ils essaient de laisser une lueur d’espoir aux peuples d’Occident en cours de déclassement, les intermédiaires les plus intelligents et les plus lucides de la bourgeoisie faisant la navette entre le Capital financier et la scène politico-médiatique ne cachent pas le fait que la situation actuelle est aussi inédite que périlleuse.

Jacques Attali, dans la coulisse du pouvoir et conseiller de l’ombre de tous les présidents depuis plus de trois décennies en France, déclarait ainsi dans une interview télévisée donnée le 25 avril dernier sur BFM-TV, qu’il était essentiel de « comprendre que nous sommes à l’orée d’une crise extrêmement grave, non seulement sanitaire, qui est loin d’être finie, mais aussi d’une crise économique extrêmement profonde qui ne fait que commencer, et en conséquence une crise financière, une crise sociale, et même une crise de famine, puisque la famine va au moins doubler dans le Monde dans les mois et l’année qui vient si on ne fait rien ». « On n’a pas encore pris conscience (…) dans un très grand nombre de pays, et en particulier en Europe, que nous sommes au bord d’un précipice » et « qu’il faut changer, changer pour être prêts pour le Monde qui vient, qui sera complètement différent ». « La crise va être extrêmement grave, un tsunami nous vient sur la tête dans toutes les dimensions » : « nous sommes devant des années extrêmement difficiles à l’échelle mondiale » . Selon lui, il faudra indéniablement « se poser la question de savoir s’il faut plus de travail, ou s’il faut plus d’impôts, qui doit payer cette surcharge, parce qu’évidemment il y aura une surcharge à payer. Est-ce que ça doit être les travailleurs et les épargnants ou/et les gens qui ont beaucoup d’argent ? » Et d’ajouter que « dans tous les domaines, il ne faut pas attendre le retour du même » , que « les français, comme l’ensemble du monde doivent comprendre que l’on ne retournera pas à la situation antérieure » : « si on reste à attendre que tout redevienne comme avant, c’est fini, on est morts » . Il sera assurément difficile à la bourgeoisie de faire avaler tout cela aux travailleurs occidentaux longtemps privilégiés et déjà éprouvés par une décennie de politiques d’austérité. C’est pourquoi Mr Attali estime essentiel de réfléchir à un nouveau « projet de société » afin de créer une « mobilisation générale » … Mais le peuple marchera-t-il dans la combine et se laissera-t-il de nouveau berner par les mêmes qui sont responsables de cette situation ?

Voilà pour le contexte général hautement périlleux des mois et des années à venir. Et dans celui-ci, le projet trumpien « Make Amerika Great Again » a indéniablement du plomb dans l’aile… Il faut donc aux élites américaines un paratonnerre, un bouc émissaire, pour justifier l’échec tous azimuts de l’administration Trump et le déclassement à grande échelle en cours et futur : ce sera la Chine. Après-tout, n’est-ce pas le « virus de Wuhan » qui est responsable de tout ceci ?

En partie, si l’on est amnésique et si l’on oublie les 2 mois et demi de complète inaction et de moqueries atlantistes : à l’instar de la Chine, les coréens et les japonais ont également plutôt bien géré la menace virale, avec de très faibles taux de prévalence du COVID-19… Mais là, pas la moindre critique occidentale et que des louanges ! Et peu importe si les faits scientifiques élémentaires disent que la souche mère du COVID-19 n’est pas celle qui dominait à Wuhan, mais celle qui circule largement sur le sol US, et que ce dernier est ainsi très certainement, selon de nombreux indices, le foyer initial de la pandémie mondiale actuelle… On servira donc au peuple US une « soupe » de mensonges se nourrissant du racisme atlantiste naturel pour pointer du doigt ce nouveau « péril jaune », aussi bien sanitaire… qu’économique ! Les derniers jours ont indéniablement vu l’administration américaine se surpasser dans ses invectives à l’égard de la Chine. Le Monde entier a été témoin des violentes charges de Trump et de Pompéo contre la Chine, y compris le recours aux pires « théories complotistes » , que l’Occident avait pourtant cherché à étouffer au cours des deux premiers mois… Même les services de renseignement US se montrent publiquement réticents à s’engager sur cette voie, une voie au demeurant bien dangereusement compromettante pour eux…

La Chine est indéniablement en position de force, sur tous les plans, alors que son rival géostratégique a déjà un genou à terre et saigne abondamment. Fini donc le temps de la diplomatie prudente et toute en retenue. Nous sommes toujours dans le cadre de l’Organisation de Coopération de Shanghai, proclamée il y a presque deux décennies, mais ce nouvel ordre Mondial (non Atlantiste), de rêve qu’il était alors, est en train de devenir une réalité tangible et palpable, qui a même commencé à prendre forme. « Le monde multipolaire n’est plus un simple slogan publicitaire, mais une réalité de long terme sur laquelle nous devons tous travailler ensemble » , déclarait ainsi récemment Sergueï Lavrov, le Ministre russe des Affaires Étrangères…

La Chine a longtemps joué le rôle du « bon flic » patient, qui allait même jusqu’à encaisser les coups et à avaler les couleuvres occidentales sans sourciller, tandis ses alliés (russes, iraniens et nord-coréens) endossaient le rôle du « flic brutal » et disaient tout haut ce qu’elle pensait… Cette époque est indéniablement révolue : la diplomatie chinoise rend aujourd’hui coup pour coup, toujours avec élégance et raffinement, comme nous allons le voir,… mais au centuple ! La Chine n’a d’abord pas oublié les questions fort embarrassantes, qu’elle a commencé à poser à l’administration Trump, il y a déjà près de deux mois, et qui sont jusqu’à aujourd’hui restées lettre morte… Dans un article intitulé « Dix questions aux politiciens américains en attente de réponse » publié le 1er mai dernier, elle les a donc reposées, en prenant le soin d’y ajouter de nouvelles, tout aussi embarrassantes… Voici donc cette série de questions. Nous enjoignons fortement le lecteur à lire les développements pertinents donnés pour chaque question par la partie chinoise…

1. Dans la situation épidémique actuelle, pourquoi ne pas fournir une protection complète au personnel médical et licencier ceux qui révèlent la réalité des faits ?
2. La grippe saisonnière qui a commencé en septembre 2019 aux États-Unis a fait plus de 20 000 morts. Combien y a-t-il de cas de COVID-19 aujourd’hui ?
3. Pourquoi la base d’armes biochimiques de Fort Detrick dans le Maryland a-t-elle soudainement fermé ses portes en juillet 2019 ?
4. Face à la sous-estimation de l’épidémie et à la vente d’énormes quantités d’actions, pourquoi les législateurs qui l’ont fait n’ont-ils pas été tenus pour responsables ?
5. Pourquoi, sachant que l’épidémie serait une pandémie, certains ont sous-estimé la prévention et le contrôle de l’épidémie ?
6. Quand l’épidémie est-elle apparue pour la première fois aux États-Unis ? Pourquoi ne pas demander aux experts américains de revenir aux sources de la maladie ?
7. Quelles recherches secrètes sont menées dans les laboratoires de biologie créés par les États-Unis dans des pays de l’ancienne Union soviétique ?
8. Pourquoi le commandant Brett Crozier, ce héros qui a sauvé la vie de milliers d’officiers et d’hommes à bord de son navire, a-t-il été démis de ses fonctions ?
9. Les États-Unis peuvent-ils publier leur propre calendrier de lutte contre l’épidémie dans le monde ?
10. Au cours des deux derniers mois, à part l’interdiction de voyager imposée à la Chine, quelles mesures efficaces les États-Unis ont-ils adoptées pour répondre à l’épidémie ?


La rhétorique aussi agressive que mensongère employée par l’administration Trump depuis la mi-mars contre la Chine ne fait pas l’unanimité dans les rangs de la bourgeoisie américaine dont une partie ne cache pas, dans un article publié le 2 mai dans le New York Times, craindre que « la position plus agressive adoptée par certains hauts responsables de l’administration américaine contre la Chine sur les questions économiques, diplomatiques et scientifiques » « pourrait se retourner contre les Etats-Unis » et « provoquer un retour de boomerang » .

L’image internationale des USA, déjà peu reluisante au cours des décennies passées, n’est pas sortie grandie sur la scène diplomatique internationale au cours des derniers mois, et les pressions brutales exercées par Washington sur ses « partenaires », notamment asiatiques, pour tenter d’entraver le rattrapage technologique chinois, pourraient se retourner doublement contre Trump, d’abord en poussant ses « alliés » à rompre avec les USA plutôt qu’avec la Chine, en ensuite en poussant Pékin à mettre tous les moyens possibles pour s’affranchir au plus vite de ses dernières dépendances majeures à l’égard des monopoles étrangers, en particulier dans le domaine de l’informatique et des semi-conducteurs. La puce IA Ascend 910 de Huawei est gravée en 7 nm par le fondeur TSMC.

Cela ne serait pas un problème majeur si Washington ne venait pas semer le trouble :
« Huawei va devoir compter avec les USA qui cherchent absolument à empêcher le fondeur taïwanais TSMC de faire commerce avec son voisin » .

Depuis la fin de l’année 2019, les USA font en effet pression sur le géant taïwanais TSMC pour qu’il n’emploie que son procédé de gravure en 14 nm avec les monopoles chinois (procédé auquel Intel est d’ailleurs bloqué depuis plusieurs années…) et leur interdisent l’accès au 7 nm, un procédé auquel le concepteur chinois de processeurs Zhaoxin aura également recours en 2021 pour ses CPU de série KX-7000. En 2019, le marché américain a contribué à hauteur de 60 % aux 34,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires de TSMC, contre 20 % pour la Chine.

Le chiffre d’affaires de TSMC (l’un des trois leaders mondiaux dans son domaine, derrière l’américain Intel et le coréen Samsung) est à mettre en regard des 601 milliards de dollars du PIB taïwanais en 2019, dont il a représenté à lui seul 5,8 % ! Durant la période 2017-2019, le chiffre d’affaires réalisé par TSMC auprès de Huawei est passé de 1,53 à 4,95 milliards de dollars, soit de 5 à 14 % de parts de marché. L’usine TSMC de Nanjing utilise déjà le procès de gravure en 12 nm. Alors que Huawei n’est pour l’instant « que » le deuxième client de TSMC derrière Apple, il semble déjà faire la sourde oreille aux pressions de Washington, au point même de les avoir nié dans un premier temps :
« TSMC continuera à fabriquer des puces pour Huawei, après que le gouvernement de Taïwan ait nié un rapport selon lequel Washington lui avait demandé de (…) suspendre ses activités avec son client n°2 » .

En 2019, Huawei a réalisé un chiffre d’affaires de près de 859 milliards de yuans, soit 123 milliards de dollars, un chiffre en hausse de 19,1 % en glissement annuel, et ce en dépit des sanctions US. Le bénéfice net a atteint près de 63 milliards de yuans, soit 9 milliards de dollars, en hausse de 5,7 %.
Mais avec la crise actuelle, et le découplage rapide qu’elle va induire entre la Chine et les USA, les parts de marché des clients US et chinois de TSMC pourraient évoluer encore plus rapidement…
Attention donc à ce que la bourgeoisie taïwanaise ne demande bientôt le divorce d’avec les USA et ne négocie avec Pékin un statut de Région Administrative Spéciale (RAS), sur le modèle de Macao et de Hong Kong… La bourgeoisie taïwanaise n’acceptera peut-être plus très longtemps d’avoir le revolver de la « diplomatie » US constamment braqué sur sa tempe… et préférera sans doute bientôt venir s’abriter sous le parapluie militaire de Pékin, désormais très crédible…

Cette « diplomatie » US si particulière pourrait en définitive s’avérer complètement contre-productive pour les sacro-saints intérêts US eux-mêmes, non seulement parce qu’elle risque de pousser Taïwan dans les bras de la Chine, mais aussi parce qu’elle stimule la volonté chinoise de s’affranchir de cette dépendance…
En effet, les pressions US poussent la Chine à accélérer la migration vers du matériel complètement indépendant des technologies étrangères. Huawei sortira ainsi un ordinateur animé par un processeur Kunpeng 920 (4 cœurs/8 threads) monté sur une carte mère Kunpeng avec un système d’exploitation Harmony OS 2.0 dès… cette année ! La presse informatique spécialisée ne s’y trompe d’ailleurs pas :

« Actuellement, les fondeurs chinois sont toujours en retard sur les firmes concurrentes que sont Samsung et TSMC. On estime que SMIC, le plus grand fondeur chinois, a un retard d’environ 3 ans sur TSMC. Mais l’entreprise progresse vite et table sur le 7 nm d’ici la fin d’année. De plus, certains experts pensent que ces mesures sont en réalité contre-productives, y compris pour les entreprises américaines. C’est également la position du Pentagone, qui a exprimé sa désapprobation au sujet d’un durcissement des sanctions contre les sociétés chinoises en janvier dernier. Doug Jacobson, un avocat spécialisé dans le commerce, estime que « cela va avoir un impact bien plus négatif sur les entreprises américaines que sur Huawei, car Huawei va développer sa propre chaîne d’approvisionnement. En fin de compte, Huawei trouvera des alternatives » . »

HiSilicon, la filiale de Huawei spécialisée dans les puces, vient d’ailleurs de faire son entrée remarquée dans le Top 10 mondial des plus importants fournisseurs de semi-conducteurs au 1er trimestre 2020, enregistrant sans surprise « la plus forte croissance sur an » : + 54 % en glissement annuel, passant de la 15ème à la 10ème place mondiale durant cette courte période. Sans surprise, « les États-Unis ne voient clairement pas cette ascension d’un bon œil »

Les pressions US fournissent en outre un solide argument à Huawei (et donc à Pékin) pour « rediriger ses commandes » de puces « vers le fondeur chinois SMIC plutôt que TSMC » , de quoi pousser TSMC, et donc par ricochet Taïwan, à réfléchir rapidement à une redéfinition radicale de ses alliances… Et ce d’autant plus que la concurrence chinoise se rapproche : le fondeur chinois SMIC, qui a commencé la production de masse de puces gravées en 14 nm en 2019, prévoit pour la seule année en cours des dépenses d’investissement de tout premier ordre : pas moins de 3,1 milliards de dollars !

La mise au point de son process de gravure en 7 nm qui « améliore les performances de 20 % et diminue la consommation d’énergie de 57 % par rapport au 14 nm » est déjà bien avancée, avec un e production de masse prévue pour 2021 , et SMIC travaille déjà à une deuxième itération encore plus performante de son process 7 nm au moment même où Intel, le géant de Santa Clara, est toujours dans les choux avec le lancement imminent d’une « nouvelle » génération de son processeur phare… toujours gravée en 14 nm ! Pour la presse spécialisée occidentale, cette « dixième » génération du géant américain est « un refresh au goût de décacore, mais aussi de décadence » .
Le rapport performance par watt, c’est-à-dire la mesure de l’efficience énergétique, du process de gravure d’Intel devient en effet proprement calamiteux dans la course aux processeurs les plus puissants, notamment face au process 7 nm de TSMC employé sur les derniers processeurs AMD Ryzen… Mais au moins, Intel pourra se reconvertir en chauffagiste ou en fabriquant de grille-pain ! Un bien maigre lot de consolation il est vrai…

Voilà donc posés les fondements matériels de la Guerre diplomatique contemporaine Chine-USA.

Notons au passage que le feu nourri de la diplomatie chinoise se concentre indéniablement sur l’administration Trump ̶ la tête du monstre atlantiste ̶ , et épargne ses alliés européens, auquel elle laisse une porte de sortie, à la condition implicite que ceux-ci renoncent à leur soumission idéologique « traditionnelle » à l’impérialisme américain, les invitant à « préserver les relations sino-européennes » afin de « réfléchir en profondeur sur la marche à suivre pour que nos économies et nos sociétés restent résilientes » et à « orienter la mondialisation dans la bonne direction » .
En bref, la Chine serait disposée à les aider à traverser leur crise de déclassement à moindre frais s’ils acceptent de prendre leurs distances avec l’impérialisme américain…

Comme on le voit, le rapide rattrapage technologique chinois, ainsi que les méthodes brutales employées par la « diplomatie » US, sans oublier la profonde crise économique de déclassement dont est aujourd’hui victime l’impérialisme américain, placent indéniablement la Chine en position de force sur l’échiquier géopolitique mondial. L’échec et mat n’est pas loin !
Et c’est dans ceci qu’il faut voir le fondement de la nouvelle diplomatie chinoise, désormais engagée dans une riposte aussi immédiate que foudroyante, riposte dont nous allons maintenant donner un petit florilège…

« Douter du taux de mortalité du virus en Chine n’est qu’une spéculation purement politique », « Ce n’est pas en tentant de faire porter le chapeau aux autres qu’on pourra sauver des vies », « Les fausses accusations des États-Unis sont un « chantage politique » éhonté », « Les politiciens américains disent « Aime ton prochain comme toi-même » mais se montrent en fait égoïstes et froids », « La demande de dédommagement cause la honte à la civilisation » et enfin « Combien de temps durera le piètre spectacle ? »

Tels sont les titres de quelques articles publiés au cours des derniers jours dans la presse officielle chinoise. Tous les extraits ci-dessous proviennent de ces articles, qui sont autant de gifles diplomatiques administrées par la Chine à l’impérialisme américain déclinant…
Cette sélection n’est pas chronologique, mais thématique et mélange donc les extraits des différents articles. Nous l’avons voulu aussi concise que possible, mais elle ne constitue cependant qu’un aperçu succinct de ces articles et ne saurait donc se substituer à leur lecture.

« L’épidémie a poussé la Chine à tirer parti de son système institutionnel et à constituer une force nationale conjointe. De nombreuses régions ont mis un « frein d’urgence » à leur vie économique et sociale. Les voies de déplacement de près de 60 millions d’habitants de la province du Hubei ont été fermées et plus de 10 millions d’habitants de la capitale Wuhan ont été confinés à domicile, afin de sauver des vies ! Des centaines d’équipes médicales se sont rassemblées rapidement, plus de 42 000 travailleurs médicaux de tout le pays sont venus dans le Hubei, les meilleures ressources médicales et les meilleurs experts respiratoires et infectieux se sont réunis à Wuhan, des millions de personnes se sont investies de diverses manières dans la guerre de défense contre l’épidémie de Wuhan et du Hubei, toujours afin de sauver des vies ! Wuhan a mené une enquête rigoureuse au maillage extrêmement fin visant à « ne laisser aucun foyer à l’écart » et « ne laisser aucune personne à l’écart » couvrant plus de 4,2 millions de familles dans la ville, afin de s’assurer que tous les patients soient accueillis et qu’ils soient tous traités, encore afin de sauver des vies ! Pour tous les patients graves et critiques, la politique « chaque personne est un cas à part » a été mise en œuvre. Le coût du traitement par habitant des patients sévères a été supérieur à 150 000 yuans, et le coût du traitement de certains patients critiques pouvait atteindre plusieurs centaines de milliers de yuans, voire plus d’un million de yuans, mais tout cela a été pris en charge par l’assurance médicale et le gouvernement, donc une fois de plus pour sauver des vies ! « Je n’ai jamais vu une telle mobilisation de ma vie », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé ».

« La Chine a été la première à signaler la situation épidémique au monde, à combattre le virus à l’échelle nationale, à obtenir des résultats remarquables en matière de prévention et de contrôle et à aider la lutte mondiale contre la maladie ! La Chine travaille en étroite collaboration avec l’OMS. Les pratiques de prévention et de contrôle et les plans de diagnostic et de traitement de la Chine sont utilisés par d’autres pays dans le monde. La Chine a envoyé 15 groupes d’experts médicaux dans 16 pays. La Chine n’a ménagé aucun effort pour produire du matériel de lutte contre l’épidémie pour le monde. Et malgré cela, certains voudraient mettre en jeu sa responsabilité ? »

« Les États-Unis ont indiqué publiquement « qu’ils appréciaient les efforts et la transparence dont la Chine a fait preuve » et que « les données partagées par la Chine contribueraient à la lutte contre l’épidémie aux Etats-Unis ». On se souvient encore de ces propos, alors que les Américains ont soudainement fait volte-face ».

« Fin février, le Directeur général de l’OMS a averti clairement que « si un pays pense que le nouveau coronavirus n’apparaîtra pas devant sa propre porte, ce sera une erreur fatale », tandis que certains politiciens américains continuaient d’affirmer que « les symptômes sont très légers », que « la maladie guérira toute seule » et qu’elle « disparaîtra comme par enchantement ». La mise en œuvre de la politique de non-dépistage est apparue et le Centre de contrôle et de prévention des maladies américain a édicté une règle « aucune annonce publique ». »

« L’ensemble du processus de guerre contre l’épidémie en Chine a été rendu public. Depuis janvier, la Chine a annoncé chaque jour le nombre de cas confirmés, le nombre de décès, de cas suspects, de contacts étroits et de personnes mises en quarantaine pour observation. Plus de 3 000 conférences de presse ont eu lieu au niveau national, provincial, régional et municipal pendant l’épidémie. Les représentants du gouvernement, le personnel médical, les experts et les universitaires, ainsi que les patients qui se sont remis de la maladie ont fait face aux caméras et répondu aux questions. (…) Bruce Aylward, conseiller principal auprès du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, a pour sa part répondu du tac au tac face aux questions provocatrices des médias américains : « La Chine n’a pas caché de données, ce qui peut être prouvé par de nombreuses enquêtes menées par le groupe d’experts de l’OMS en Chine », a-t-il souligné ».

« La Chine a partagé la séquence génétique du nouveau coronavirus à la première occasion, ce qui a fourni les conditions de base pour accélérer la recherche et le développement de vaccins. Pour reprendre les mots de Richard Houghton, rédacteur en chef de « The Lancet », après que l’OMS a déclaré l’état d’urgence, s’il y a eu inaction, c’est de la responsabilité des États membres, et non la faute de la Chine. Le monde devrait remercier la Chine pour son avertissement, le confinement qu’elle a mis en œuvre et la lutte acharnée qu’elle a menée contre l’épidémie ».

« Les États-Unis sont actuellement la région où l’épidémie est la plus grave dans le monde et les diverses erreurs dans la réponse du gouvernement américain ont suscité une insatisfaction générale dans tous les milieux. Afin de se dérober à leurs responsabilités, certains politiciens aux États-Unis ont essayé d’aveugler l’opinion en recourant à la tactique bien connue du bouc émissaire, bien que la réalité de la situation soit suffisamment claire pour tous dans le monde entier ».

« Au lieu de réfléchir à leur approche catastrophique de l’épidémie, ils ont imputé la propagation de l’épidémie dans leur pays au retard de divulgation d’informations par la Chine et l’OMS. Toutes les personnes perspicaces ont pourtant pu noter que la Chine avait toujours gardé les informations ouvertes et transparentes. Dès le 3 janvier, elle a informé l’OMS et les organismes de prévention et de contrôle compétents des États-Unis. L’OMS a communiqué les informations au monde dès que possible. À Beijing, Shanghai et à Guangzhou, le premier patient a été notifié le 20 janvier et c’est le 21 janvier que le premier cas a été signalé aux États-Unis. Le décalage n’est que d’un jour, mais les résultats de la prévention et du contrôle sont très différents ».

« La réponse inefficace du gouvernement américain a provoqué beaucoup de colère. Et c’est pourquoi, afin de détourner l’attention de leur propre responsabilité, les politiciens américains ont répandu les uns après les autres des rumeurs selon lesquelles « la Chine a dissimulé l’épidémie » et que « le virus est venu d’un laboratoire à Wuhan, en Chine », allant de ce fait jusqu’à prétendre « demander réparation » à la Chine, se donnant en spectacle comme s’ils étaient sur scène. Mais où sont leurs preuves ? Le moins que l’on puisse dire est qu’elles sont vagues ! Non seulement les États-Unis essaient de faire porter le chapeau à la Chine, mais ils ont également accru la pression sur l’OMS, l’accusant faussement de « favoriser la Chine », et non contents de suspendre leur financement, mais menaçant également de faire une enquête sur l’OMS ».

« L’épidémie de coronavirus fait rage et de nombreuses vies humaines sont en danger critique. Certains politiciens américains, représentés par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, ont fait chorus avec Fox News et d’autres médias de droite aux États-Unis. Afin de se soustraire à leur responsabilité pour leur gestion inefficace de l’épidémie, ils ont joué le petit jeu tentant d’accuser les autres pour leurs propres turpitudes ».

« Selon la presse américaine, le Conseil de sécurité nationale a rédigé les éléments de langage pour inciter les dirigeants américains à rejeter la faute sur la Chine. Le Comité sénatorial républicain national a rédigé un « manuel de mensonge » de 57 pages pour apprendre étape par étape aux candidats à calomnier la Chine en ce qui concerne l’épidémie. Tom Ginsburg, professeur en droit international de l’Université de Chicago a dévoilé le secret : les litiges visant la Chine servent à « masquer les erreurs du gouvernement américain », de manière à appuyer politiquement le parti républicain dans l’élection présidentielle en novembre ».

« Les États-Unis ont complètement piétiné la justice internationale et les principes moraux et de justice reconnue par la communauté internationale ! David Stewart, professeur de droit de l’Université de Georgetown est très inquiété : « Tous ceux qui poursuivent la Chine en justice doivent réfléchir à cette question : attendons, serons-nous poursuivis aussi ? » Les gens ne peuvent que poser une question : la grippe espagnole qui a commencé aux États-Unis a causé une catastrophe humaine d’ampleur, alors comment réclamer le dédommagement ? Le sida est apparu premièrement aux États-Unis. Qui sera tenu responsable pour indemniser 75 millions de patients atteints du sida et 35 millions de décès à cause des maladies liées au sida dans le monde ? En 2008, la crise financière internationale a commencé au Wall Street, alors quand les États-Unis vont-ils offrir le dédommagement des pertes économiques à hauteur de milliers de milliards de dollars dont le monde a souffert ? »

« Si l’on suivait la logique de ces politiciens, et si nous voulions vraiment demander des réparations, il y aurait alors trop de choses que la communauté internationale pourrait reprocher aux Etats-Unis, sans parler de (…) l’intervention de troupes américaines étrangères à l’étranger au fil des ans, faisant des millions de victimes civiles innocentes et d’innombrables pertes matérielles, et cela dans le monde entier. De tout cela, le monde pourrait demander aux États-Unis d’en rendre des comptes, plus qu’à n’importe qui ! »

« Certains responsables ont aussi ouvertement plaidé pour qu’on laisse le virus se propager et que les personnes âgées, malades, handicapées et sans abri soient éliminées, afin de « résoudre le lourd fardeau de notre société », suscitant la colère du public. Se montrer aussi froids et impitoyables est bien au-delà de la capacité de compréhension des gens de bien ! »

« La Chine a été la première à informer le monde de l’épidémie, mais cela ne signifie pas que le nouveau coronavirus provient de la Chine. L’origine du virus est une question scientifique sérieuse, qui ne peut qu’être confiée aux scientifiques et aux experts médicaux. Comment peut-on laisser certains politiciens américains donner libre cours à leur imagination pour arriver à la conclusion ? »

« D’où vient le nouveau coronavirus ? Il s’agit d’un grave problème scientifique qui nécessite des recherches de traçabilité rigoureuses et professionnelles par les scientifiques. La fameuse « grippe espagnole » de 1918 est originaire des États-Unis. Les experts médicaux ont travaillé d’arrache-pied et pourtant, depuis plus de 100 ans, le « patient zéro » n’a toujours pas été déterminé. Les gens ne peuvent s’empêcher de demander pourquoi ces politiciens et les médias de droite américains sont-ils si arrogants et agressifs et comment ils peuvent être si sûrs de la source du COVID-19 ? »

« Les gens ont le droit de poser les questions. S’agissant de « la pneumonie liée aux cigarettes électroniques » aux États-Unis en août 2019, pourquoi les images de tomographie par ordinateur du poumon ressemblent-elles tellement à celles du poumon infecté par le COVID-19 ? Que s’est-il passé exactement à la base militaire Fort Detrick aux Etats-Unis ? Des gens qui n’avaient pas d’historique de voyage en Chine sont morts du COVID-19 le 6 février. Quand exactement le premier cas de COVID-19 est-il apparu aux Etats-Unis ? Les États-Unis se vantent toujours de sa liberté d’expression, alors pourquoi est-ce que les scientifiques ayant publié les résultats de recherche sur le nouveau coronavirus ont été muselés ? Quand les scientifiques européens et chinois ont publié plusieurs résultats de séquençage génétique du nouveau coronavirus, pourquoi les États-Unis, première puissance dans le domaine de la recherche biologique et génétique, n’osent-ils pas publier les résultats ? Ces politiciens américains doivent répondre à ces interrogations au lieu de faire la sourde oreille ».

« Les sacrifices et le dévouement, les réalisations et les contributions de la Chine peuvent profiter au monde entier, et de cela la Terre et le Ciel peuvent en témoigner. Certains politiciens américains seraient bien inspirés de comprendre qu’ils ne pourront pas remplacer la réalité des faits quoi qu’ils fassent, et que tous les torrents de boue qu’ils déversent ne pourront jamais effacer la vérité. (…) Ceux qui le font ne feront que se tromper eux-mêmes et seront la risée du monde entier ».

« Avec une approche aussi maladroite, ils pensent toujours pouvoir tromper le monde et s’acquérir une réputation usurpée, ce qui est une véritable insulte à l’intelligence de la communauté internationale ».

« Il y a une phrase célèbre de l’ancien président Abraham Lincoln qui dit : « Vous pouvez tromper tout le monde à un moment donné, vous pouvez tromper certaines personnes tout le temps, mais il est impossible de tromper tout le monde tout le temps », ce qui n’a pas empêché certains politiciens américains de croire simplement qu’ils peuvent tromper le monde ! La Chine a lutté contre l’épidémie avec la puissance de toute une nation, utilisé une stratégie de confinement sans précédent pour mettre fin à l’épidémie et explore l’expérience du diagnostic et du traitement des patients quel qu’en soit le prix. Les efforts et les contributions de la Chine doivent être respectés. C’est évident pour tous, et cela ne pourra jamais être changé par la manipulation politique de certaines personnes ».

« C’est l’arrogance de certains politiciens américains qui a retardé la lutte mondiale contre l’épidémie ».

« Ironiquement, le magazine américain National Interest a déclaré : « Les États-Unis reçoivent plus d’aide chinoise que le gouvernement américain n’en fournit à sa propre population ». Il n’est pas difficile dans ces conditions de comprendre pourquoi certains internautes ont critiqué les politiciens américains, disant que « La nature humaine est une rareté, et la moralité est un luxe ». »

« Beaucoup d’analystes américains ont indiqué que Mike Pompeo n’a fait rien d’utile pour lutter contre l’épidémie aux États-Unis. Par contre, il a concentré toute sa force pour attaquer la Chine en se servant des hypothèses contestables pour semer les rumeurs trompeuses et calomnieuses et lancer les injures contre la Chine. Selon certains médias, « le chef de la diplomatie américaine » a déjà fait perdre complètement la face et la crédibilité aux États-Unis à l’international. Il a raconté que le virus « résultait d’une fuite du laboratoire de Wuhan » et a provoqué une surenchère médiatique sur « les prétendues données qui ne reflètent pas la réalité en Chine » pour inciter les gens « à réclamer le dédommagement ». Des gens ont fait une liste des propos publics de Mike Pompeo durant l’épidémie et ils ont conclu que « la proportion de mensonge a établi un record mondial ». Scott Ritter, ancien agent chargé de renseignement du corps des Marines des États-Unis, a publié un article sur le site Russian Today pour indiquer que les renseignements américains ont été utilisés pour appuyer la théorie dénuée de tout fondement selon laquelle l’Irak possédait les armes de destruction massive. Pour les personnes qui connaissent bien cette affaire, de nombreux propos de Mike Pompeo à l’heure actuelle donnent des frissons ».

« Les propos de Mike Pompeo ont dépassé la ligne rouge et ils ne font que creuser le déficit moral des États-Unis à l’international, à tel point que les États-Unis se feront ridiculiser par le monde. Lors de la réunion des ministres des affaires étrangères du G7, Mike Pompeo a tenté de stigmatiser la Chine avec le nom du virus, mais tous ses alliés s’y sont opposés. Un diplomate européen a dit à la presse que la demande de Mike Pompeo a « franchi la ligne rouge » et qu’il était hors de question pour l’Europe « d’accepter cette façon de nommer le virus ainsi que les informations qu’elle tente de transmettre ». »

« Avec Mike Pompeo, les caractéristiques les plus notables de la diplomatie américaine, c’est l’arrogance au mépris de la justice et les manœuvres provoquant des troubles et l’affrontement. (…) Selon l’article intitulé « Un secrétaire d’État échoué » publié sur le magazine The American Conservative, durant l’épidémie, il semble que la seule chose qui intéresse Mike Pompeo, c’est de lancer les attaques à l’extérieur. Selon cet article, le mandat de Mike Pompeo en tant que secrétaire d’État a été défini par les ultimatums irréalistes et les injures à l’extérieur. (…) S’agissant de la performance de Mike Pompeo durant l’épidémie, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif a dit : « On se demande s’il est secrétaire d’État ou secrétaire de la Haine ». »

« Réagir aux catastrophes avec la haine et la stigmatisation non seulement ne sera d’aucune utilité aux États-Unis pour surmonter leurs difficultés, mais cela jettera en plus une ombre sur le monde. En fait, le nombre record de décès dus au COVID-19 aux États-Unis n’est que le résultat de leur petit jeu de l’inaction et du reproche fait aux autres ».

« A travers les âges, l’expérience a montré ceux qui ont seulement cherché à acquérir du capital politique face à des catastrophe finiront par être cloués au pilori de la stigmatisation de l’histoire ».

« Ce « chantage politique » éhonté deviendra un scandale dans l’histoire de la lutte des hommes contre l’épidémie ».

« Si cette farce de demande de dédommagement persiste, les États-Unis derrière cette cause injuste vont perdre le soutien et finir par se faire humilier »
.

« Ils ont franchi la ligne rouge morale et affichent un mépris total pour l’humanité »
[/i].

Vincent Gouysse, le 8 mai 2020 pour www.marxisme.fr
La source originale de cet article est marxisme.fr
Copyright © Vincent Gouysse, marxisme.fr, 2020
https://www.mondialisation.ca/quand-la-diplomatie-chinoise-repond-a-la-diplomatie-des-cow-boys-combien-de-temps-durera-le-pietre-spectacle/5645470


Edité le 13-05-2020 à 23:07:27 par Xuan


Xuan
L'extradition de Meng Wanzhou se poursuit. L'attitude américaine à l'égard de Huawei va-t-elle changer?


https://www.dwnews.com/ (trad auto Google)
Écrit par: Mao Yuelin
2020-05-09 08:44:02

Du 6 au 8 mai, des informations provenant de sources du département américain du Commerce ont choqué de nombreuses personnes: selon ces informations, qui ont été rapidement relayées par un certain nombre de médias financiers faisant autorité, l'agence a préparé un nouveau projet de règlement, destiné à Permettre aux entreprises américaines de collaborer avec Huawei Technologies Co., Ltd., précédemment ciblé, afin que les entreprises américaines puissent participer au processus de développement de normes de réseau de technologie de communication mobile (5G) de cinquième génération.

Par rapport à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine depuis le début de mars 2018, les États-Unis ont montré un geste d'anéantissement total et de strabisme face aux problèmes de Huawei et de la 5G. La décision du département américain du Commerce est surprenante à première vue. Les États-Unis semblent faire un virage à 180 degrés dans des domaines tels que la 5G, mais est-ce vraiment le cas? Alors que le directeur financier de Huawei, Meng Wanzhou, est toujours détenu au Canada, dans l'attente des derniers arrangements le 15 juin, les autorités canadiennes ont également évité la «divulgation de secrets d'État» dans le processus d'enquête sur cette affaire.

Pour de nombreuses personnes ordinaires, le PDG de Huawei, Consumer Business, Yu Chengdong au Salon international de l’électronique grand public de Berlin pourrait juste promouvoir ses puces pour téléphones portables. (Presse associée)
Il est vrai que le chipset Kunpeng 920 conçu par Huawei HiSilicon démontre ses capacités réelles, mais l'extension commerciale de Huawei ne se limite pas à cela. (Reuters)
Le directeur financier de Huawei, Meng Wanzhou (au milieu), a rappelé au monde extérieur ce qui s'est passé au Canada. (Reuters)
Le 6 février 2020, le procureur général des États-Unis, William Barr, a prononcé un discours liminaire lors de la conférence sur l'initiative chinoise du Center for Strategic and International Studies (CSIS) à Washington. Le procureur général américain William Barr a déclaré que le gouvernement américain devrait envisager d'acquérir les "droits de contrôle" des sociétés européennes Nokia et Ericsson pour vaincre les ambitions mondiales de Huawei. Le spectateur était dans un tumulte. (Presse associée)
Lorsque le secrétaire d'État Mike Pompeo a prononcé un discours à la Koerber-Stiftung Berlin à l'occasion du 30e anniversaire de la chute du mur de Berlin, il a rappelé à l'Allemagne de se joindre aux États-Unis pour affronter la Chine et la Russie, et a de nouveau promu la théorie de la menace de la société de télécommunications chinoise Huawei. (Presse associée)
Combien de voix Huawei a-t-il?
Selon les rapports des médias et l'analyse de Reuters, les observateurs devraient pouvoir se calmer rapidement. Parce que la décision du ministère américain du Commerce est de ne libérer les entreprises américaines qu'à la fin, afin de ne pas mettre Huawei sur la "liste des entités" en 2019, cela continuera de nuire aux intérêts des entreprises américaines.

Selon l'interdiction émise par le département américain du Commerce en mai 2019, même si des ingénieurs américains ont parlé aux ingénieurs de Huawei lors d'une conférence internationale, il était illégal, sans parler de discuter des détails spécifiques de la norme 5G avec l'autre partie. Cette approche "universelle" nuit sans aucun doute à la présence américaine dans le domaine de la recherche et du développement 5G. Alors que les capacités de recherche et développement de Huawei se sont accrues ces dernières années, elle a des problèmes encore plus pratiques.

En ce qui concerne le marché international actuel, Huawei est déjà un fabricant de règles dans les domaines des communications, du cloud computing et de l'Internet des objets. En tant que plus grand fournisseur mondial d'équipements de télécommunications, Huawei a occupé des postes importants dans plus de 400 organisations de normalisation, alliances industrielles et communautés open source. La société travaille également sur le projet de partenariat de 3e génération (3GPP), l'American Industrial Internet Consortium (IIC), l'Institute of Electrical and Electronics Engineers Standards Association (IEEE-SA), le Broadband Forum (BBF), les European Telecommunications Standards (ESTI), l'informatique native du cloud Les fondations (CNCF) et d'autres organisations importantes occupent des postes de direction.

À l'heure actuelle, la formulation de normes 5G est promue par le biais de l'organisation de normalisation 3GPP. Huawei est un membre important depuis la troisième génération de communications mobiles (3G). Les ingénieurs de Huawei ont développé des protocoles de couche physique de réseau d'accès (AN) pour participer au 3GPP et ont fréquemment voyagé vers et depuis le monde entier. Le kilométrage annuel de son représentant en chef a atteint 250 000 kilomètres. Huawei a également envoyé plus de 1 700 en 2018. Le nombre d'ingénieurs et d'employés participant aux réunions de diverses organisations standard est plus du double de celui de Qualcomm.

Barr est le 85e procureur général des États-Unis. Le 13 novembre 2019, il a écrit à la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis, disant que "on ne peut pas faire confiance à Huawei et ZTE". (Getty)

En outre, Huawei a également soumis activement des propositions de normes aux organisations internationales. En 2018, Huawei a soumis plus de 5 000 propositions de normes. Dans certains domaines technologiques 5G, Huawei a même soumis près de 20 000 propositions standard. En 2016, le schéma de codage 5G «Polar code» de la Chine, qui a été promu par la Chine, a également vaincu le schéma Qualcomm. Cette intervention de haute intensité de la technologie aux détails a progressivement fait de Huawei une norme de communication internationale après 2018. Surtout les décideurs de la technologie 5G.

Alors que Georg Mayer de Huawei a vaincu Eddy Hall de Qualcomm lors du 83e congrès du 3GPP en 2019, il a été élu comme l'un des trois groupes de spécifications techniques du 3GPP. Président du groupe. Le personnel technique de sociétés telles que Sprint, U.S. Telecom et U.S. Public Security Wireless Broadband Network n'a pas non plus osé assister à la conférence et a approché leurs homologues chinois en raison des "sanctions imposées par les autorités contre Huawei". C'est un signe clé que Huawei a dépassé ses adversaires dans le domaine technique.

Il est vrai que les États-Unis ont tenté de se lancer dans un blocus technique contre Huawei, mais il n'y a actuellement aucune entreprise américaine dans le monde des télécommunications qui soit compétitive dans le domaine des communications 5G. La société américaine de communications par fibre optique Ciena a fusionné trois sociétés pour "lutter contre Huawei"; en février 2020, le procureur général américain William Barr avait même encouragé Cisco à acheter Ericsson et le Finlandais Nokia. Mais aucune de ces solutions ne peut être mise en pratique.

En outre, la sélection chinoise des bandes de fréquences du signal 5G fait également ressentir aux États-Unis une pression mortelle. La Chine a sélectionné les bandes de fréquences de signaux basses et moyennes inférieures à 6 GHz et 3GHz à 4GHz utilisées par la plupart des pays du monde, à savoir les "ondes centimétriques". Ce n'est pas le cas aux États-Unis. Les signaux dans cette bande de fréquences sont depuis longtemps contrôlés par le Département de la défense des États-Unis à des fins militaires et ne sont pas ouverts aux civils. Cela a contraint les États-Unis à étudier des bandes de signaux à haute fréquence (c'est-à-dire des "ondes millimétriques" entre 24 GHz et 600 GHz pour les communications 5G.

La distance de transmission des ondes millimétriques à haute fréquence est courte et l'effet de pénétration est faible, de sorte que la communication "5G" pilotée par les États-Unis dans certaines régions en 2019 n'est pas efficace. D'ici février 2020, alors que la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis a adopté un nouveau plan, il est recommandé que le gouvernement américain utilise 9,7 milliards de dollars américains pour racheter le spectre de 3,7 GHz à 4,2 GHz utilisé par les sociétés de satellites et re-vendre aux entreprises de télécommunications pour la construction du réseau 5G. Cela signifie que le programme 5G «ondes millimétriques» auquel les États-Unis adhèrent depuis longtemps est désormais vicié. Les États-Unis doivent "échanger" davantage avec les entreprises chinoises sur le plan "vague centimétrique".

Jusqu'à présent, les États-Unis ont été désavantagés dans la formulation et l'élaboration de normes 5G. Lorsque les entreprises technologiques et les ingénieurs américains continuent d'être désavantagés en raison de leurs propres barrières techniques, et que les États-Unis ne peuvent pas modifier unilatéralement le droit de Huawei de parler d'un niveau technique. Si nous continuons à laisser l'ancien plan de mai 2019, laissez les ingénieurs américains continuer à perdre leur sens de l'existence, ce qui est inacceptable pour les États-Unis qui espèrent toujours obtenir la domination de la 5G.

Pour éviter que la situation ne se détériore davantage, le département américain du Commerce doit au moins permettre aux ingénieurs américains de participer à des conférences internationales sans restrictions, et s'efforcer d'avoir voix au chapitre auprès de leurs homologues chinois pour les futures normes 5G des États-Unis.

Comment les attitudes américaines peuvent-elles changer

De toute évidence, même si le ministère américain du Commerce détend temporairement Huawei, cette "grâce" se limite à empêcher les entreprises américaines de s'exprimer lors de la future réunion de la norme 5G, de sorte qu'elle est utilisée par la Chine. En dernière analyse, ce type de comportement ne peut être considéré que par les autorités américaines comme une auto-assistance pour protéger l'industrie des "Galapagos". L'attitude des États-Unis n'a pas changé.

Toujours en avril, six faucons bien connus contre la Chine, dont Marco Rubio, James Inhofe et Tom Cotton, se sont également levés. Ils ont conjointement envoyé une lettre au secrétaire américain au Commerce, au secrétaire d'État, au secrétaire à la Défense et au secrétaire à l'Énergie, déclarant qu'ils devaient émettre de nouvelles réglementations pour protéger les États-Unis d'une participation sans restriction à l'élaboration des normes 5G.

Les dirigeants américains qui avaient prévu d'investir 275 milliards de dollars américains dans l'industrie du sans fil pour construire des réseaux 5G en 2019 pourraient également voir cette situation difficile. Le président américain Donald Trump a déclaré dans son plan de déploiement stratégique 5G que les États-Unis "doivent gagner" dans la compétition 5G, et il a exigé qu '"aucun pays ne peut battre les États-Unis dans cette puissante industrie future". Par conséquent, bien que les rumeurs du département américain du Commerce sur ce projet soient toujours évitées le 7 mai, son authenticité est devenue de plus en plus forte.

Le camp de base du mont Everest, à une altitude de 5 200 mètres, est devenu la zone de couverture de signal 5G la plus élevée au monde. (Agence de presse Xinhua)

En fait, le problème de la sélection standard de la 5G provoque des vagues dans les principaux pays en dehors des États-Unis. En parcourant les principaux pays du monde en dehors des États-Unis, en particulier les pays européens, le monde extérieur semble être en mesure de trouver un signal clair que malgré la féroce rhétorique américaine sur la technologie 5G de la Chine, quelques pays européens émergents, tels que la République tchèque et la Pologne, ont également dansé. Ce n'est pas le cas dans les grands pays européens, parmi lesquels les pratiques et attitudes de l'Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne sont évidentes.

En Allemagne, le pays a annoncé fin avril que le pays et même le plus grand opérateur de télécommunications d'Europe, Deutsche Telekom (DTE), avaient informé le ministère de l'Intérieur qu'il "renforcerait la coopération avec Huawei". Au Royaume-Uni, le pays a décidé en janvier 2020 que Huawei pourrait rejoindre la "partie non centrale" du futur réseau de télécommunications du Royaume-Uni, et son taux de participation ne dépasse pas 35%. De même, la France a également adopté une position similaire sur la question de la 5G et de Huawei.

Étant donné que Huawei a maîtrisé les normes et les règles de la future technologie 5G dans un sens, il est concevable que les pays européens ne prennent pas facilement le risque d'inverser le développement futur de la technologie et de suivre les États-Unis pour dire "non" aux normes Huawei et chinoises. En revanche, l'espace laissé à la technologie et aux normes américaines devient plus inquiétant.

Il est dit que le département américain du Commerce a l'intention d'autoriser les entreprises américaines et Huawei à développer conjointement des normes 5G
La 6G doit également diriger le monde Ren Zhengfei a révélé que les dépenses de R & D de Huawei en 2020 dépasseront 20 milliards de dollars US
Le plus grand opérateur européen soutient les équipements de télécommunications chinois: la construction 5G doit avoir Huawei
Bien sûr, les États-Unis ont toujours une puissance commerciale suffisante et ses subordonnés sont toujours nombreux. Même si les États-Unis font face à la position écrasante de Huawei dans le domaine de la 5G, il n'acceptera pas facilement le statu quo après tout.

Le 5 mai, 31 sociétés, dont Microsoft, Google, IBM, Cisco, American Telecom, Verizon, Intel, Qualcomm, etc., qui occupent des positions importantes dans le domaine mondial des technologies et des télécommunications, ont annoncé une alliance et créé conjointement "Open Open RAN Policy Coalition. Le chef de l'organisation est Diane Rinaldo, chef de la National Telecommunications and Information Administration (NTIA) qui vient de démissionner en décembre 2019. Comme Rinaldo a d'abord nié que l'organisation n'essayait pas de répondre aux préoccupations soulevées par des "entreprises spécifiques" et a admis que l'organisation était destinée à "empêcher toute entreprise de dominer le marché", l'objectif de réponse américain était important.

On peut voir que le marché américain espère obtenir la technologie de Huawei car elle peut réduire considérablement le coût de construction du réseau 5G dans le pays, mais en même temps, les États-Unis ne veulent pas que Huawei domine le marché. Cette mentalité opposée et unifiée a réuni les entreprises américaines et leurs partenaires. Laissez le département américain du Commerce proposer un projet qui semble changer d'attitude, mais ce n'est pas le cas.
Xuan
Les contre-mesures contre les restrictions américaines devraient être discutées lors des deux sessions chinoises

Source: Global Times Publié: 2020/4/2 22:38:15

https://www.globaltimes.cn/content/1184580.shtml

Autant nous détestons l'admettre, il y a des signes croissants d'un découplage de haute technologie entre les États-Unis et la Chine alors même que la pandémie de coronavirus secoue le commerce mondial.

Certains hauts responsables américains ont récemment convenu de nouvelles mesures visant à empêcher les entreprises chinoises de technologie d'acheter "certains matériaux optiques, équipements radar et semi-conducteurs, entre autres" aux États-Unis, a rapporté jeudi Reuters.
Et ce n'est que le dernier développement aux États-Unis pour tenter de dissocier ses chaînes d'approvisionnement de haute technologie de la Chine, ce qui met à nu l'état d'esprit obstiné et conflictuel de Washington. Le fait que ces politiciens américains ne risquent pas d'abandonner leur parti pris politique obstiné devrait nous rappeler de réfléchir aux contre-mesures que nous pouvons prendre en représailles.
Nous suggérons que le National People's Congress (NPC), la plus haute législature de la Chine, et le Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), le principal organe consultatif politique de la Chine, établissent des équipes spéciales pour discuter des contre-mesures potentielles en réponse à la pression croissante des États-Unis sur Les entreprises chinoises de haute technologie, qui ne devraient pas s'inverser à court terme.

Alors que la Chine a reporté les sessions annuelles de l'APN et de la CCPPC, connues sous le nom de deux sessions, dans un souci de contrôle et de prévention des épidémies, la préparation des propositions de contre-mesures pertinentes à soumettre aux deux sessions pourrait commencer maintenant.
Si certains à Washington continuent de faire pression pour une rupture technologique avec la Chine, la Chine n'aurait d'autre choix que de riposter avec des mesures similaires. Et les deux prochaines sessions seraient l'occasion idéale de délibérer et de discuter pleinement de ce sujet tout en montrant la détermination de la Chine à agir au milieu de son confinement de haute technologie.
En outre, ces propositions lors des deux sessions pourraient inviter à de larges discussions sur les contre-mesures entre les entreprises chinoises et les industries connexes, qui sont non seulement les parties les plus touchées, mais aussi les plus au fait du développement de la haute technologie en Chine. Leurs opinions aideront les autorités à élaborer des plans scientifiques et rationnels tout en regardant l'ensemble.

Il y a eu des appels persistants d'initiés industriels pour des contre-mesures contre le découplage high-tech américain. Le président en rotation de Huawei, Xu Zhijun, a récemment demandé: "Pourquoi le gouvernement chinois ne peut-il pas interdire l'utilisation de puces 5G ou de stations de base alimentées par puces 5G, de smartphones et d'autres appareils intelligents produits par des entreprises américaines pour les mêmes raisons de cybersécurité?"
D'autres contre-mesures possibles pour exercer des pressions sur les entreprises technologiques américaines peuvent inclure: la réalisation d'examens approfondis de la sécurité nationale des entreprises américaines; interdire aux entreprises américaines de se livrer à des activités commerciales qui, selon la Chine, pourraient menacer sa sécurité nationale; et interdire aux entreprises et aux particuliers chinois d'acheter des services, des produits et des technologies fournis par des entreprises américaines sur la liste des sanctions de la Chine.
Xuan
Huawei met en garde les États-Unis contre des représailles de la Chine

Florian Bayard PAR FLORIAN BAYARD, 01/04/2020

https://www.phonandroid.com/huawei-met-garde-etats-unis-represailles-chine.html

Huawei menace les États-Unis d’éventuelles représailles du gouvernement chinois. D’après le constructeur, Pékin pourrait en effet décider de contre attaquer suite aux nouvelles sanctions envisagées par l’administration Trump.


Le gouvernement américain pourrait décréter de nouvelles restrictions à l’encontre de Huawei. Aux dernières nouvelles, Washington souhaite en effet empêcher TSMC de graver des modems et des SoC 5G pour Huawei. En usant d’outils juridiques, les Etats-Unis veulent interdire à Huawei de collaborer avec des entreprises utilisant des machines américaines. Privé du fondeur taïwanais, Huawei ne pourra notamment plus produire les SoC Kirin qui alimentent ses smartphones.

L’administration Trump étudie aussi l’idée de diminuer le seuil de propriétés intellectuelles américaines au-delà duquel Huawei n’a pas le droit d’acheter un composant ou service à 10%. Actuellement, ce seuil est encore fixé à moins de 25%. Si le département du Commerce américain parvient à convaincre le Pentagone d’entériner ces nouvelles sanctions, Huawei devrait faire une croix sur de nombreux composants, dont les chipsets basés sur les licences d’ARM. Cet arsenal de mesures potentielles a rapidement fait réagir Huawei.

La Chine devrait bannir les technologies américaines, glisse Huawei

Lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation des résultats financiers annuels du groupe, Eric Xu, président du conseil d’administration de Huawei, a mis en garde les États-Unis. « Le gouvernement chinois ne se contentera pas de rester assis et de regarder Huawei être abattu sur une planche à découper. Pourquoi le gouvernement chinois n’interdirait-il pas l’utilisation de puces 5G, de modems, de smartphones et d’autres appareils fournis par des entreprises américaines, pour des raisons de cybersécurité? » menace Eric Xu, visiblement persuadé que Pékin envisage de réagir en cas de nouvelles restrictions américaines. Plusieurs analystes relayés par la presse nationale chinoise abondent dans le même sens.

De plus, Eric Xu assure que Huawei est tout à fait capable de trouver des alternatives dans le cas où son partenariat avec TSMC viendrait à prendre fin. « Huawei et les autres sociétés chinoises peuvent choisir d’acheter des puces à Samsung en Corée, à MTK de Taiwan et à Unisoc en Chine, et utiliser ces sociétés pour développer des chipsets » précise le responsable.

C’et également l’avis de Doug Jacobson, un avocat spécialisé dans le commerce cité par Reuters. Selon lui, Huawei n’aura aucun mal à « développer sa propre chaîne d’approvisionnement » . Par le passé, Huawei a déjà démontré une grande capacité d’adaptation face aux sanctions américaines. Privé des services de Google, la firme a par exemple développé dans l’urgence une version internationale des HMS (Huawei Mobile Services) pour équiper ses smartphones. In fine, les nouvelles mesures de Washington s’annoncent plus néfastes pour les partenaires américains du groupe chinois que pour Huawei.

Source : Reuters
Plaristes
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