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Xuan
On notera que cet article provient d'un site canadien. Le Canada n'est pas vraiment en bons termes avec la Chine à cause de sa subordination aux USA.

Actuellement Trudeau est vissé à la botte de son voisin dont il attend vainement la protection. Ses ressortissants emprisonnés en Chine font pendant à l'arrestation de la directrice financière d'Huawei, Meng Wangzhou à Vancouver, et aux sanctions canadiennes contre la Chine.
Mais ce n'est pas Trump qui libérera les ressortissants canadiens, puisque l'arrestation de Meng Wangzhou a été programmée par les USA...et Trudeau attend.

Cet article va donc à contre-courant dans la société canadienne.


_________________________


Le désordre dans l’ordre international


Par Samir Saul
Mondialisation.ca, 28 juin 2019
Le Devoir (Opinion)
https://www.mondialisation.ca/le-desordre-dans-lordre-international/5634890

D’ordinaire, la contestation du statu quo international vient de la gauche, partisane du changement. Il fut un temps où libéraux et démocrates remettaient en question le système aristocratique, dynastique et antinational restauré au début du XIXe siècle. Plus tard, socialistes, puis communistes s’opposaient à l’ordre bourgeois, oligarchique et impérialiste. En face, les élites, quelles qu’elles soient, tendent à défendre l’ordre établi, lequel leur est avantageux. Plus maintenant. Notre époque est celle de la déstabilisation de l’ordre international par le sommet.

Alors que l’internationalisme a été l’apanage de la gauche, les élites soutenaient les États qu’elles régentaient dans leur intérêt. Plus maintenant. Les couches supérieures se sont métamorphosées en laudatrices d’un internationalisme vecteur du marché, rabaissant États et nations au statut d’oripeaux abandonnés aux couches sociales en déclin.
Quel est le perturbateur no 1 de la stabilité internationale ? Sans contredit et sans dissimulation les États-Unis. Censée être le garant et le pilier de l’ordre international, la première puissance fomente sans relâche heurts et conflits urbi et orbi : Afghanistan, Irak, Syrie, Yémen, Iran, Ukraine, frontière occidentale de la Russie, Venezuela, Cuba, péninsule coréenne, mer de Chine, traité nucléaire INF, accords économiques, « sanctions » (embargos-blocus) à tout va. Pyromane, elle essaie d’allumer la mèche au Liban. En Palestine, elle jette de l’huile sur le feu attisé par son protégé israélien, occupant de territoires qui ne lui appartiennent pas. Du droit international, elle n’en a cure, décomplexée en la matière par Israël, hors-la-loi avéré et champion du mépris de la légalité. Revendiquant l’impunité, les deux se sont rendus non justiciables de la CPI.
En face des États-Unis se retrouvent des pays accaparés par l’effort de rescaper ce qui peut l’être de l’ordre établi, du droit et des règles de conduite propres à un système international. Pourquoi les États-Unis cherchent-ils noise aux autres et s’invitent-ils chez eux ? Comment expliquer que la puissance dominante soit déstabilisatrice d’un statu quo dont elle a tiré parti, et que les moins favorisés défendent sa stabilité ?

Une hégémonie à l’avenir incertain
La raison réside dans l’évolution du cours de l’histoire récente. Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les États-Unis prônent un ordre libéral propice au capitalisme et de nature à leur assurer la primauté. Si, durant la Seconde Guerre mondiale, les impérialismes européens ont l’heureuse idée de faciliter la tâche des États-Unis en s’éliminant mutuellement, l’URSS émerge comme un obstacle de taille aux visées américaines. En 1991, le démantèlement de l’URSS et l’unipolarité font penser que le monde entier serait enfin à la disposition des États-Unis. La « fin de l’histoire » est doctement déclarée atteinte, et le « siècle américain » célébré avec pompe. Les États-Unis parrainent une mondialisation et un multilatéralisme factice qui font d’eux les maîtres de l’univers. Des démonstrations de force aux dépens de pays diabolisés (« États voyous », « Axe du mal » ) devaient avoir valeur d’exemples pour venir à bout des récalcitrants.
Or, tout se fissure en moins d’un quart de siècle. D’abord, l’inefficacité de la puissance militaire américaine et l’incapacité à s’imposer par la force apparaissent au grand jour. Malgré les colossaux moyens déployés, aucune guerre américaine n’atteint les objectifs fixés. Quincaillerie futuriste et budgets démentiels ne mènent pas à des résultats tangibles. Entre-temps, comme un phénix, la Russie renaît de ses cendres, restaure son État déliquescent et reprend un rôle international à sa mesure. Amère surprise pour ceux qui avaient vite fait de l’ajouter à la catégorie des néocolonies aux ordres. Pour sa part, la Chine tire son épingle du jeu d’une mondialisation conçue pour profiter aux États-Unis. Elle a l’outrecuidance de trop bien réussir et de ne pas agir en subordonnée. Enfin, la bulle du mondialisme néolibéral éclate en 2008, laissant les États-Unis sans projet utilisable comme semblant de justification à leur prétention au « leadership ».

Affaiblir les autres
La mondialisation néolibérale tourne moins à l’avantage des États-Unis, le monde va à contresens de leur hégémonie et l’internationalisme d’en haut soulève des résistances. Sans perspectives à offrir pour obtenir des ralliements, leur stratégie se résume à nuire et à menacer pour réaffirmer leur prédominance. Ils ne prennent même plus la peine de vanter les bienfaits d’un monde américanocentré. Dépourvue de toute parure, cette politique est purement négative : agir en fauteurs de trouble semant le désordre dans un ordre international qui leur échappe afin de déséquilibrer tant rivaux qu’alliés et retarder leur émergence. Puissance moins sûre de sa domination, son comportement est brouillon et imprévisible. Dans son simplisme de personnage de bande dessinée, dans ses postures de matamore, Trump en est le parfait représentant.
Samir Saul
La source originale de cet article est Le Devoir (Opinion)
Copyright © Samir Saul, Le Devoir (Opinion), 2019
Xuan
L'envoyé chinois à l'ONU met en garde contre la violation de la souveraineté sous prétexte de l'humanisme


(Xinhua/Li Muzi)
http://french.xinhuanet.com/2019-04/02/c_137942804.htm
NEW YORK (Nations Unies), 1er avril (Xinhua) -- Un envoyé chinois a mis en garde lundi au siège de l'ONU contre les tentatives visant à miner la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale des autres pays sous prétexte de l'humanisme.

Lors d'un débat du Conseil de sécurité sur le droit humanitaire international, Ma Zhaoxu, représentant permanent de Chine à l'ONU, a demandé aux pays de respecter les objectifs et principes de la Charte des Nations Unies ainsi que les principes directeurs de l'assistance humanitaire de l'organisation.

"Aucun pays ne doit porter atteinte à la souveraineté, à l'indépendance et à l'intégrité territoriale des autres en utilisant l'humanisme comme prétexte" , a souligné M. Ma. "L'opération humanitaire doit strictement respecter les principes d'humanité, d'impartialité, de neutralité et d'indépendance, mettre en relief la nature humanitaire et le professionnalisme de tels efforts et éviter d'être impliqué dans les conflits ou d'interférer dans les affaires intérieures des pays concernés" .

Tous les services humanitaires doivent respecter le droit humanitaire international et les principes connexes et s'abstenir d'utiliser l'aide humanitaire à des fins politiques, militaires et d'autres, a-t-il déclaré.


Edité le 02-04-2019 à 14:44:35 par Xuan


Xuan
L'OMC n'obéit plus seulement aux intérêts impérialistes mais doit tenir compte des pays émergents.
Ici il s'agit des "subventions industrielles nationales" .
Pour les pays impérialistes, ces subventions sont des actes déloyaux surtout lorsqu'elles favorisent des entreprises publiques.
Mais il est clair que les pays émergents ne peuvent se développer qu'en investissant de façon ordonnée dans telle ou telle production, et non de façon anarchique ou selon les besoins des monopoles impérialistes.


La Chine et les pays émergents ne sacrifieront pas leurs intérêts pour la réforme de l'OMC

Par Hu Weijia Source: Global Times Publié: 2018/9/28 22:28:40

http://www.globaltimes.cn/content/1121392.shtml

Les États-Unis, le Japon et l’UE ont accepté de coparrainer une proposition qui apporterait des changements à l’OMC, ont rapporté Reuters.

La Chine est toujours favorable aux réformes de l’OMC et espère que les pays pourront limiter conjointement l’unilatéralisme au sein du système commercial multilatéral représenté par l’OMC. Les réformes dans l'organisation doivent répondre aux préoccupations de la plupart des membres, en particulier des économies émergentes, dont la population totale est supérieure à celle des pays développés.

La croissance rapide des économies émergentes a entraîné un changement de pouvoir économique: les données du FMI montrent que les marchés émergents ont dépassé les pays développés pour représenter plus de la moitié du PIB mondial sur la base du pouvoir d’achat. les économies gagnent plus de poids dans les négociations commerciales et économiques internationales.

Il ne fait aucun doute que la Chine est un pays en développement qui partage l'intérêt unanime des autres économies émergentes pour les objectifs de développement. Peu importe si les États-Unis, le Japon et l'UE sont parvenus à un consensus ou à ce que ce consensus implique, les réformes de l'OMC ne peuvent ignorer la Chine, qui est le plus grand pays commerçant au monde.

Selon le Japan Times, les modifications proposées par les États-Unis, le Japon et l'UE concernent le système de notification des subventions industrielles nationales, car "certains membres de l'OMC tels que la Chine n'ont pas respecté un système de notification" .

La Chine soutient le travail de l’OMC, mais il est peu probable qu’elle accepte un accord qui nuirait aux intérêts de l’économie chinoise et d’autres pays en développement.

La Chine, comme d’autres pays émergents, suit une stratégie primaire de promotion du développement économique et social. Le pouvoir d'achat croissant des consommateurs dans les pays en développement injecte de la vitalité sur le marché mondial et offre des opportunités aux économies développées. Il ne fait aucun doute que les pays en développement et les pays développés ont des intérêts communs dans la promotion de la mondialisation économique.

La Chine a déclaré à plusieurs reprises qu’elle continuerait d’ouvrir son économie au monde. Toutefois, il est peu probable que le pays permette à l’OMC d’être utilisée comme un outil pour faire avancer la doctrine «America First». La majorité des membres de l'OMC sont des pays en développement et chacun a le droit d'exprimer ses propres idées sur la réforme de l'OMC.
Xuan
L'Union européenne est décidée à briser le monopole du dollar des Etats-Unis



FRANCFORT, 20 septembre (Xinhua) -- L'euro, monnaie commune âgée de 20 ans seulement utilisée par 330 millions d'Européens et symbole de l'unité et de l'identité partagées de l'Union européenne (UE), est revenu récemment sur le devant de la scène en raison de l'évolution profonde du système monétaire international.

"Nous devons faire davantage pour permettre à notre monnaie unique de jouer pleinement son rôle sur la scène internationale", a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans son discours sur l'état de l'Union mercredi dernier à Strasbourg, appelant à renforcer l'euro en tant que "symbole et influence d'une nouvelle Europe plus souveraine", et de remettre en question la domination du dollar américain (USD) sur le système financier mondial.

DES INCERTITUDES INTERNATIONALES

"Avant la fin de l'année, la Commission présentera des initiatives pour renforcer le rôle international de l'euro", a dit M. Juncker, envoyant un signal clair sur la détermination de l'UE à soutenir sa monnaie.

Malgré une reprise longue et difficile après la crise financière mondiale en 2008, ponctuée par des situations de crise auxquelles la Banque centrale européenne (BCE) a dû répondre en urgence en Grèce, en Irlande, en Espagne, au Portugal et en Italie, la zone euro est finalement parvenue à se redresser, en partie grâce à l'engagement de la BCE, dont le président Mario Draghi a promis en juillet 2012 qu'elle était prête à faire "tout ce qui serait nécessaire pour préserver l'euro".

De fait, jusqu'au deuxième trimestre 2018, la zone euro a enregistré cinq années de croissance économique continue avec des progrès sur le marché du travail et des perspectives raisonnablement souriantes de poursuivre ces progrès au cours des prochaines années.

"La BCE devrait relever ses taux d'intérêts l'année prochaine, ce qui contribuera à raffermir l'euro. L'opportunité pour l'euro de renforcer sa position approche", a expliqué Zhao Xueqing, chargée de recherche à l'Institut pour la finance internationale de la Banque de Chine.

Toutefois, des facteurs d'incertitude subsistent, liés principalement à des facteurs internationaux et notamment à la menace de protectionnisme du président des États-Unis Donald Trump, poussant l'UE à rechercher une plus grande indépendance.

"Il est absurde que l'Europe paye 80% de sa facture énergétique, de 300 milliards d'euros par an au total, en dollars alors que 2% seulement de notre énergie provient des États-Unis, a déploré M. Juncker, jugeant également "ridicule" que les entreprises européennes achètent des avions européens en dollars plutôt qu'en euros.

LE RENFORCEMENT DE L'EURO

En termes de part dans la dette internationale, les prêts internationaux, les paiements mondiaux, les réserves de devise et les règlements, l'euro reste incontestablement la deuxième monnaie la plus importante du système monétaire international, selon la 17ème édition de la revue annuelle du rôle international de l'euro publiée par la BCE en juin.

Toutefois, l'écart entre l'euro et le dollar reste très important, et les billets verts représentent ainsi environ 60% des devises internationales du Fonds monétaire international (FMI), contre 20% seulement pour l'euro.

Changer cela nécessitera beaucoup de persévérance et de nombreuses mesures, le fonctionnement de l'Union monétaire européenne restant une priorité. "Nous devons tout d'abord mettre nos affaires en ordre en renforçant et en approfondissant notre Union monétaire européenne, comme nous avons déjà commencé à le faire", a dit M. Juncker

Lors d'une session du Parlement européen en juillet, M. Draghi a également appelé à poursuivre la convergence et l'intégration des différentes économies de la zone euro, notamment en menant à terme l'Union bancaire et en renforçant les mesures de gestion de crise et de protection de la zone euro.

"Aucune de ces mesures n'est possible sans confiance entre les États membres, ce qui nécessite pour les gouvernements nationaux de jouer leur rôle par l'augmentation de la résilience de leur économie et par la modernisation des structures économiques", a souligné M. Draghi.

Ensuite, la mise en place d'un système de paiement européen indépendant du système international existant, le système SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), sera à l'ordre du jour.

"Nous devons augmenter l'autonomie et la souveraineté de l'Europe en matière économique, commerciale et financière", a déclaré à ce sujet le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas le mois dernier à Berlin.

Commentant ce projet de nouveau système de paiement en Europe, Mme Zhao a observé que les risques géopolitiques, tels que les sanctions unilatérales des Etats-Unis à l'encontre de l'Iran, où de nombreuses compagnies européennes sont implantées, poussent les dirigeants européens à se pencher sur l'urgence d'un système indépendant.

"D'un autre côté, avec une nouvelle infrastructure financière, l'euro sera en mesure de bénéficier du Brexit, en relocalisant une part massive des règlements en euro de Londres vers le continent européen", a-t-elle fait remarquer.

Par ailleurs, le renforcement du rôle de l'euro nécessitera également d'autres réformes au sein de l'UE, notamment en termes de synergie fiscale et d'efficacité des communications, selon Mme Zhao.

VERS UN SYSTÈME MONÉTAIRE MULTIPOLAIRE

Les efforts de l'euro pour briser le monopole du dollar n'ont pas nécessairement pour but de prendre sa place, mais l'objectif de l'Europe semble plutôt d'évoluer vers un système monétaire multipolaire, qui serait très apprécié au niveau international.

En fait, la part du dollar dans les réserves internationales s'est réduite depuis cinq trimestres consécutifs face à celles de l'euro, du renminbi chinois (RMB) et de la livre sterling britannique, selon le FMI, une tendance désignée sous le terme de "dédollarisation".

Le RMB bénéficie de son côté d'une reconnaissance internationale croissante puisqu'il a été inclus il y a deux ans dans le panier des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, et souhaite aussi contribuer à un ordre économique multipolaire.

La BCE et les banques centrales d'Allemagne, de France et d'autres pays ont également ajouté le RMB à leurs réserves de change et réduit en conséquence leurs réserves en dollar.

"Il y aura certainement d'autres opportunités de coopération entre l'euro et le RMB tandis que se poursuit la dédollarisation", a estimé Mme Zhao.
Xuan
Le monde se révolte: la Russie et l'UE veulent «démanteler» le dollar


© Sputnik . Michail Kutuzov
http://fr.sputniknews.com/international/201809181038140156-russie-eu-dollar-revolte/

20:49 18.09.2018

Après des années de discussions et de réflexions pour savoir comment réduire leur dépendance envers la principale monnaie mondiale, le dollar américain, plusieurs États entament des actions concrètes.

Récemment, le patron de la banque russe VTB Andreï Kostine a présenté un plan pour renoncer à l'unité monétaire américaine. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a exposé sa proposition de priver le dollar de son statut actuel devant le Parlement européen. A quoi les gouvernements sont-ils prêts pour se débarrasser des fers du dollar et où le «feu rouge» s'est-il déjà allumé pour cette monnaie?

Le plan d'Andreï Kostine

Le plan du patron de la VTB prévoit l'enregistrement des plus grands holdings russes dans la juridiction nationale, le placement d'obligations européennes sur la place russe, ainsi que l'attribution de licences à tous les acteurs du marché boursier. Le premier point du programme, qui en est aussi le principal, est le passage accéléré aux paiements avec d'autres monnaies pour les opérations d'import-export. Certaines démarches ont déjà été accomplies en ce sens: des accords sur le commerce bilatéral en roubles sont ainsi en vigueur depuis 2014 avec la Chine.

Selon les prévisions du ministère russe du Développement économique, les échanges entre Moscou et Pékin atteindront 100 milliards de dollars cette année, et les paiements en monnaies nationales augmenteront également. En 2017, près de 10% des paiements pour les livraisons russes vers la Chine étaient libellés en roubles, et près de 15% des importations chinoises ont été achetées en yuans par les compagnies russes.
La prochaine démarche importante que la Russie est prête à entreprendre est de renoncer au dollar pour vendre son principal produit d'exportation: le pétrole. Les analystes indiquent qu'il serait possible dès à présent d'exclure la monnaie américaine des opérations avec la Chine, la Turquie et l'Iran, ce qui ne ferait que renforcer la tendance à la dédollarisation.

La Chine suit la même voie. En mars, sur fond de guerre commerciale contre les USA, Pékin a porté un coup dur au dollar sur le marché mondial des hydrocarbures en lançant le commerce de contrats à terme en monnaie nationale dans le secteur pétrolier. Il s'agissait d'une mesure préventive opportune. A présent, la Chine a l'intention de payer en yuans les fournitures physiques de pétrole.

Les analystes font remarquer que l'abandon du dollar est rationnel non seulement pour le paiement du pétrole, mais également dans toutes les opérations. La Russie pourrait tout à fait s'engager sur cette voie en commençant par l'Union eurasiatique.

L'Europe est fatiguée du dollar

L'Europe perd également des centaines de millions d'euros à cause des guerres commerciales déclenchées par le président américain Donald Trump. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a évoqué devant le Parlement européen la nécessité de priver le dollar de son statut de principale monnaie mondiale.

Il est également suggéré de commencer ce démantèlement par les pétrodollars: Jean-Claude Juncker a déploré que l'Europe achète 80% de ses hydrocarbures en dollars. Il a également qualifié «d'absurde» le fait que les compagnies européennes achètent des avions européens avec des dollars et non des euros.

La monnaie européenne doit devenir «le visage et l'instrument d'une nouvelle Europe plus souveraine», a souligné Jean-Claude Juncker.

Le rouble ou l'euro

L'accord des contractants pour investir leur monnaie dans le rouble pour s'en servir ensuite afin de payer le pétrole fourni contribuerait au renforcement de la monnaie russe. Toutefois, les risques élevés du rouble, la volatilité et l'imprévisibilité de la rentabilité constituent le désagrément le plus important. La volonté de la Russie à elle seule ne suffit pas pour commercer dans d'autres monnaies: les pays partenaires doivent également le vouloir.

«Le passage est envisageable, bien sûr, mais il faudra accorder des remises ou des privilèges au moins pour qu'ils couvrent les risques des partenaires», estime Sergueï Khestanov, conseiller du directeur général pour la macroéconomie d'Otkrytie Broker. C'est pourquoi les paiements en euros paraissent plus réalistes pour l'instant.

D'un autre côté, certains pays ont déjà fait part de leur volonté de passer aux paiements en monnaies nationales. Notamment la Turquie, qui a subi une chute de sa livre à cause des sanctions de Washington. Avec ses plus grands partenaires — la Chine, la Russie, l'Iran et l'Ukraine — la Turquie «est prête à échanger en monnaies nationales», a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ainsi qu'avec les pays européens s'ils le souhaitaient, a ajouté le dirigeant turc.

La révolte anti-dollar

Néanmoins, pour l'instant, il est impossible de renoncer entièrement au dollar. Le système financier mondial est construit de telle sorte que la monnaie américaine représente 70% de tous les paiements. «La Russie vend du pétrole en dollars. Par conséquent, pour maintenir les opérations d'importation et d'exportation, une grande partie des réserves doit être en monnaie américaine», explique l'analyste Timour Nigmatoulline.
L'expert économique indépendant Anton Chabanov pense que l'idée du passage aux paiements en monnaies nationales est «tout à fait logique», mais que le plan proposé par le patron de la VTB «ressemble à l'avion des frères Wright, voire à une utopie». Le fait est que pour l'instant, l'infrastructure mondiale ne suffit pas pour mettre en œuvre cette idée.

Quoi qu'il en soit, selon les prévisions de la Banque mondiale, le dollar sera privé du rôle principal dans le système financier mondial pour être remplacé par un système à trois monnaies: l'euro, le dollar et une autre monnaie asiatique — probablement le yuan.

L'économiste américain et ancien conseiller du FMI Barry Eichengreen explique ainsi le caractère inévitable de la perte du statut de principale monnaie mondiale dont jouit actuellement le dollar: la puissance des technologies financières contemporaines détruit les «effets de réseau» qui ont créé un monopole monétaire naturel. Il compare ce processus au développement des systèmes d'exploitation pour les ordinateurs — il n'est plus obligatoire d'utiliser seulement Windows.

La révolte contre le dollar pourrait s'avérer bien plus puissante que ne le prédit la majorité des économistes, avertit Gal Luft, directeur exécutif de l'Institut d'analyse de la sécurité mondiale. Il a rappelé que les USA menaient actuellement une guerre économique contre une vingtaine de pays dont la somme des PIB excède 15.000 milliards de dollars. La ligne est donnée par la Russie et la Chine, qui attirent dans l'«alliance anti-dollar» de plus en plus de participants. D'après Gal Luft, le front principal où se décidera l'avenir du dollar sera le marché mondial des matières premières — notamment le marché pétrolier de 1.700 milliards de dollars.
Xuan
Une déclaration importante de Xi sur la politique étrangère de la Chine dans une situation mondiale charnière :



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Xi Jinping exhorte à ouvrir de nouveaux horizons dans la diplomatie de grand pays à la chinoise


(Xinhua/Ju Peng)

BEIJING, 24 juin (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a appelé à déployer des efforts afin d'ouvrir de nouveaux horizons en matière de diplomatie de grand pays à la chinoise sous la direction de la pensée sur la diplomatie socialiste à la chinoise de la nouvelle ère.

Dans un discours prononcé lors de la Conférence centrale sur le travail relatif aux affaires étrangères qui s'est déroulée vendredi et samedi à Beijing, M. Xi, également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président de la Commission militaire centrale, a mis l'accent sur l'importance d'avoir une vue d'ensemble sur la situation du pays et la situation internationale, de se focaliser sur la réalisation du renouveau national et la promotion du progrès de l'humanité, et de contribuer à la construction d'une communauté de destin pour l'humanité.

Il a également exhorté à déployer des efforts pour sauvegarder fermement la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine, participer activement à la direction de la réforme du système de gouvernance mondiale, à construire un réseau plus complet de partenariats mondiaux, afin que de nouveaux progrès soient réalisés dans la diplomatie de grand pays à la chinoise pour créer un environnement favorable et faire des contributions nécessaires à l'édification intégrale d'une société d'aisance moyenne et d'un grand pays socialiste moderne.

M. Xi a déclaré que depuis le 18e Congrès national du PCC en 2012, face aux vicissitudes de la situation internationale, la Chine a surmonté des difficultés pour faire avancer la diplomatie de grand pays à la chinoise en ouvrant de nouveaux horizons sous la direction ferme du Comité central du PCC, et a résisté à divers défis, résolu des problèmes difficiles et fait des réalisations d'importance historique.

Grâce à ces pratiques, la Chine a accumulé une expérience utile et est parvenue à la conclusion que le travail des affaires étrangères nécessite de prendre en compte les situations nationales et internationales, de maintenir la confiance et la détermination stratégiques, de faire avancer les innovations dans la théorie et la pratique diplomatiques, de promouvoir la planification stratégique et l'agenda diplomatique à l'échelle mondiale, de sauvegarder les intérêts fondamentaux et majeurs de la Chine, de maintenir la coopération gagnant-gagnant et la justice, tout en poursuivant les intérêts communs, et en ayant à l'esprit les pires scénarios et risques.

"Nous avons tenu fermement la tendance de développement de la Chine et du monde dans la nouvelle ère depuis le 18e Congrès national du PCC, et avons fait une série d'innovations importantes sur le travail des affaires étrangères dans les théories et les pratiques, formant ainsi la pensée sur la diplomatie socialiste à la chinoise de la nouvelle ère", a déclaré M. Xi.

Il a mis l'accent sur les principaux aspects de la pensée:

-- Défendre l'autorité du Comité central du PCC comme principe général et renforcer le leadership centralisé et unifié du Parti sur le travail diplomatique;

-- Faire progresser la diplomatie de grand pays à la chinoise pour remplir la mission de réaliser le renouveau national;

-- Sauvegarder la paix mondiale et poursuivre le développement commun afin de promouvoir la construction d'une communauté de destin pour l'humanité;

-- Renforcer la confiance stratégique avec le socialisme à la chinoise comme soutien;

-- Poursuivre la construction de "la Ceinture et de la Route" selon le principe consistant à réaliser la croissance partagée par le biais de la discussion et de la collaboration;

-- Suivre la voie du développement pacifique sur la base du respect mutuel et de la coopération gagnant-gagnant;

-- Développer des partenariats mondiaux tout en faisant progresser l'agenda diplomatique;

-- Diriger la réforme du système de gouvernance mondiale avec le concept d'équité et de justice;

-- Prendre les intérêts fondamentaux nationaux comme ligne de fond pour sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine;

-- Encourager un style distinctif de la diplomatie chinoise en combinant la bonne tradition du travail des affaires étrangères et les caractéristiques de l'époque.

"Nous devons appliquer entièrement la pensée sur la diplomatie socialiste à la chinoise de la nouvelle ère, faciliter continuellement un environnement extérieur favorable pour réaliser le rêve chinois du grand renouveau national et promouvoir la construction d'une communauté de destin pour l'humanité", a déclaré M. Xi.

Il a souligné que pour avoir une évaluation correcte de la situation internationale, une compréhension précise de l'histoire, de la situation globale et du rôle et de la position de la Chine dans la structure mondiale devait être formée.

M. Xi a suggéré non seulement d'observer la situation internationale actuelle, mais aussi de passer en revue le passé, de résumer les lois historiques et de regarder vers l'avenir pour mieux comprendre la tendance de l'histoire.

Quant à la compréhension précise de la situation globale, M. Xi a mis l'accent non seulement sur l'observation des phénomènes et des détails, mais aussi sur une profonde appréciation de l'essence et de la situation globale, afin de ne pas se perdre dans une situation internationale complexe et changeante.

Il a également exigé à avoir une compréhension claire du statut et du rôle de la Chine dans l'évolution de la structure mondiale et à formuler de manière scientifique les principes et les politiques du travail des affaires étrangères de la Chine, à travers une analyse sereine des phénomènes internationaux et des relations de la Chine avec le reste du monde.

La Chine se trouve dans la meilleure période de développement depuis les temps modernes, alors que le monde subit les changements les plus profonds sans précédent depuis un siècle, a indiqué M. Xi, ajoutant que les deux aspects étaient étroitement liés et interactifs.

La Chine bénéficie de nombreuses conditions extérieures favorables pour mener à bien le travail relatif aux affaires étrangères, aujourd'hui et dans les années à venir, a-t-il souligné.

Qualifiant la période entre le 19e et le 20e Congrès national du PCC de "jonction historique pour réaliser les objectifs des deux centenaires de la Chine", M. Xi a indiqué que la période représentait une grande importance dans les progrès historiques du grand renouveau de la nation chinoise.

A travers l'histoire humaine, le développement du monde a toujours été le résultat de contradictions qui s'entrelacent et interagissent entre elles, a-t-il poursuivi.

M. Xi a ensuite appelé à une analyse approfondie de la loi pour savoir comment la situation internationale change alors que le monde entre dans sa période de transition, et à la compréhension précise des caractéristiques fondamentales de l'environnement externe de la Chine lors de cette jonction historique, afin de mieux planifier et de faciliter le travail du pays sur les affaires étrangères.

Il a noté que le travail lié aux affaires étrangères du pays devait être basé sur le plan global du Comité central du PCC, et devait davantage améliorer sa disposition et souligner ses priorités.

Le travail des affaires étrangères doit se concentrer sur les points clés au moment du travail du Parti et du pays pour ouvrir de nouveaux horizons, comme dans les cinq prochaines années, l'objectif du premier centenaire du pays devrait être réalisé, et le processus pour atteindre le deuxième devrait commencer, avec une série de moments et d'événements importants à cette période, a-t-il indiqué.

Le drapeau d'une communauté de destin pour l'humanité doit être levé haut pour rendre le système de gouvernance mondiale plus juste et plus raisonnable, et la construction de "la Ceinture et la Route" doit être consolidée et approfondie pour élever l'ouverture du pays à un niveau plus élevé, a-t-il fait remarquer.

Il a également mis l'accent sur la promotion des relations étrangères du pays, dont celles avec les puissance majeures, les pays voisins et les pays en développement.

M. Xi a noté que la diplomatie représentait la volonté de l'Etat, et que le pouvoir diplomatique devait rester au sein du Comité central du PCC, alors que le travail des affaires étrangères était un projet systématique.

Il a ainsi demandé aux partis politiques, au gouvernement, aux assemblées populaires, à la Conférence consultative politique du Peuple chinois, à l'armée, aux autorités locales et au public d'améliorer leur coordination et d'apporter leurs propres contributions, afin de former une nouvelle situation du travail des affaires étrangères sous la direction globale du Parti qui coordonne toutes les parties, et d'assurer que les politiques et stratégies des affaires étrangères du Comité central du PCC soient mises en oeuvre.

Soulignant que les cadres étaient la force décisive après l'établissement de la direction politique, M. Xi a appelé à un contingent puissant du personnel des affaires étrangères qui est fidèle au PCC, au pays et au peuple, et politiquement solide, professionnellement compétent et fermement discipliné dans sa conduite.

Il a appelé les cadres des affaires étrangères à renforcer l'éducation sur l'idéal et la croyance, en vue d'améliorer leur compétence et leur qualité globale, et il a également appelé à améliorer les conditions de vie du personnel stationné à l'étranger afin de réduire ses préoccupations et soucis.

Il a indiqué que la réforme des institutions et des mécanismes concernant les affaires étrangères était la demande interne de promouvoir la modernisation dans le système de gouvernance de l'Etat et les capacités de gouvernance.

Il a appelé à appliquer la réforme des institutions et des mécanismes concernant les affaires étrangères selon la décision de la direction centrale du Parti et à renforcer la construction du Parti dans les institutions à l'étranger, afin de former un mécanisme de gestion répondant aux exigences de la nouvelle ère.

En présidant la conférence, Li Keqiang, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC et Premier ministre chinois, a indiqué que le discours important du secrétaire général Xi Jinping avait résumé les accomplissements historiques de la Chine en matière d'affaires étrangères depuis le 18e Congrès national du PCC et avait fermement maintenu la tendance de développement de la Chine et du monde à partir de la situation globale de la cause du Parti et du pays.

M. Li a affirmé que le discours de M. Xi avait indiqué la direction claire pour le travail des affaires étrangères dans la nouvelle ère et fourni une direction fondamentale.

En faisant des remarques de conclusion lors de la conférence, Yang Jiechi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et chef du Bureau de la Commission des Affaires étrangères du Comité central du PCC, a noté que le résultat le plus important de la conférence était qu'elle avait établi la position dirigeante de la pensée de Xi Jinping concernant la diplomatie.

La pensée de Xi Jinping sur la diplomatie est un élément important de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, a-t-il indiqué.
Xuan
Les "droits de l'homme" vus par les pays impérialistes concernent essentiellement le droit à l'expression, et surtout celui des pays occidentaux et de leurs porte-parole. Ces droits de l'homme ignorent la situation matérielle des peuples plongés dans la misère et la guerre, précisément par les pays qui claironnent si fort leur attachement aux droits de l'homme.

Lorsqu'un pays qui a connu l'oppression, la guerre et la misère se relève et parle à son tour des droits de l'homme, c'est un tout autre discours. Que ce pays accède à présent aux premiers rangs de l'économie mondiale est un puissant encouragement pour la libération des peuples.


La Chine appelle à bâtir un système mondial juste et équitable
en matière de gouvernance des droits de l'Homme


lXinhua - 02.03.2018 08h21

La Chine a appelé mercredi toutes les parties à oeuvrer ensemble pour favoriser la construction d'une communauté de destin partagé pour l'humanité et la création d'un système mondial juste, équitable, ouvert et inclusif en matière de gouvernance des droits de l'Homme.

Le développement est la clé pour résoudre tous les problèmes liés aux droits de l'Homme et la communauté internationale doit redoubler d'efforts pour promouvoir ces droits sur la base d'un meilleur développement, a ainsi estimé Yu Jianhua, ambassadeur de Chine auprès de l'ONU à Genève, lors de la 37e session du Conseil des droits de l'Homme qui s'est ouverte lundi.

"Nous devons persister à mettre en avant le droit au développement, à mettre pleinement en application le programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies et à éliminer l'extrême pauvreté" , a-t-il indiqué.
"Nous devons travailler à une économie mondiale ouverte, faciliter les échanges commerciaux et les investissements, et orienter la mondialisation économique vers une voie plus ouverte, plus inclusive et plus équilibre afin d'atteindre des objectifs mutuellement bénéfiques" , a ajouté le diplomate.

Selon M. Yu, la guerre, les conflits et les troubles régionaux constituent les causes profondes des violations massives des droits de l'Homme. "Nous devons intensifier nos efforts de médiation politique, de prévention des conflits et de rétablissement de la paix afin de parvenir à une paix durable et éviter la tragédie des violations des droits de l'Homme" , a fait remarquer M. Yu.
Il a souligné à cette occasion l'importance de la coopération pour promouvoir la cause des droits de l'Homme, indiquant que tous les pays du monde devaient mener un dialogue basé sur le respect mutuel, l'égalité et les avantages réciproques et encourager le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies et d'autres mécanismes multilatéraux des droits de l'Homme à travailler de façon objective et non sélective.
Il faut également s'opposer à la politique des deux poids et deux mesures et à la politisation en matière des droits de l'Homme, a noté le représentant permanent de la Chine.
Yu Jianhua a par ailleurs mis l'accent sur l'équité dans l'amélioration du système mondial en matière de gouvernance des droits de l'Homme. "Dans le monde d'aujourd'hui, la population des pays en développement représente plus de 80% de la population mondiale. Les pays en développement doivent donc avoir un plus grand droit de parole et une plus grande représentation dans le système mondial de gouvernance des droits de l'Homme" , a-t-il ajouté.

La 37e session du Conseil des droits de l'Homme doit s'achever le 23 mars.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)


Edité le 04-03-2018 à 23:56:50 par Xuan


Xuan
La Chine constitue une source d’inspiration pour les pays en développement dans leur voie de la modernisation



Publié le 04/01/2018 theorychine

Par : Hu Angang, Yang Zhuzong - Source : Quotidien du Peuple (le 4 décembre 2017)

Dans le rapport présenté au XIXe Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping déclare, que l’entrée du socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère signifie que le socialisme à la chinoise a progressé sans cesse dans sa voie, sa théorie, son régime et sa culture, ouvert aux pays en développement une voie plus large pour leur modernisation, offert des choix totalement nouveaux aux nations et pays désireux d’accélérer leur développement tout en indépendance, et apporté à l’humanité la sagesse et la solution chinoises pour résoudre ses problèmes.

En effet, le plus grand défi auquel le monde d’aujourd’hui est confronté est celui du développement. La question centrale est de savoir comment permettre aux pays en développement, qui sont nombreux, d’améliorer leur développement. Sur cette question fondamentale du développement, les progrès de la Chine sont exemplaires, les propositions chinoises démontrent notre sagesse et les contributions de la Chine sont au bénéfice du monde entier. Plus précisément, la Chine constitue une source d’inspiration importante aux pays en développement sur leur voie de la modernisation à partir des trois aspects suivants : le « centre » du développement, les « stratégies » du développement et les « méthodes » du développement.

Le « centre » du développement : il faut rester fidèle au concept de développement centré sur le peuple.

Xi Jinping souligne que la question « qui servir » est la pierre de touche permettant de déterminer la nature d’un parti et d’un pouvoir ; et que « la position du peuple est la position politique fondamentale du Parti communiste chinoise et un symbole important qui distingue les partis marxistes des autres partis politiques » . Le PCC a pour objectif fondamental de servir entièrement le peuple, il défend l’intérêt public et gouverne pour le peuple. Sur la question du développement, il œuvre depuis toujours pour un développement au bénéfice du peuple et dépendant du peuple, avec des fruits partagés par le peuple. Que ce soit la stratégie de modernisation « en trois étapes » , les objectifs des « deux centenaires » ou le rêve chinois du grand renouveau de la nation, ces projets sont tous à l’image de la position ferme du PCC centrée sur le peuple.

Depuis le XVIIIe Congrès national du PCC, le Comité central du Parti, avec Xi Jinping comme noyau dirigeant, a développé le concept de développement centré sur le peuple à partir de la position centrale du peuple. Dans ce concept, l’objectif fondamental du développement est de réaliser, maintenir et développer les intérêts fondamentaux de la population, le point de départ et d’arrivé du développement est d’améliorer le bien-être de la population et de promouvoir le plein épanouissement de l’homme.
Le concept de développement centré sur le peuple vise à préserver l’équité et la justice sociales, à garantir le droit du peuple à la participation et au développement sur un pied d’égalité, de sorte que davantage de fruits du développement profitent à toutes les personnes de manière plus équitable, réalisant ainsi progressivement la prospérité commune.
Ce concept incarne pleinement la position centrale du peuple et les valeurs du PCC qui reste fidèle à la suprématie du peuple, et donne un caractère populaire fort au développement de la Chine.

De ce fait, la modernisation de la Chine est une modernisation pour le peuple. Elle a stimulé grandement l’enthousiasme, l’initiative et la créativité de toute la population chinoise, qui a fait des efforts conjoints pour réaliser et partager la modernisation. C’est la raison fondamentale pour laquelle la Chine réussit de plus en plus dans sa voie de la modernisation, et c’est aussi le point le plus important que les pays en développement doivent retenir de la modernisation de la Chine.

Les « stratégies » du développement : le choix de la Chine dans sa voie de la modernisation.

Depuis le XVIIIe Congrès national du PCC, le Comité central du Parti, avec Xi Jinping comme noyau dirigeant, a formulé les nouveaux concepts de développement en mettant l’accent sur l’innovation, la coordination, le développement vert, l’ouverture et le partage. Ces nouveaux concepts ont réformé le développement global de notre pays et mis à niveau la voie de la modernisation de la Chine, qui se caractérise désormais par les trois points suivants.

La voie de la modernisation de la Chine vise à promouvoir le développement coordonné d’une industrialisation de type nouveau, de l’informatisation, de l’urbanisation et de la modernisation agricole.
Xi Jinping a souligné que la modernisation de la Chine était très différente de celle des pays occidentaux.

Dans les pays occidentaux développés, la modernisation est un processus de type « tandem » dans lequel l’industrialisation, l’urbanisation, la modernisation agricole et l’information se sont enchaînées les unes après les autres pendant plus de deux cents ans pour atteindre le niveau actuel.
La Chine avait du retard et doit rattraper ces deux cents ans, son développement doit donc être un processus de type « parallèle » dans lequel l’industrialisation, l’information, l’urbanisation et la modernisation agricole sont superposées et développées ensemble.


Depuis le XVIIe Congrès national du PCC, sur le plan de l’industrialisation, la Chine prend l’initiative de saisir les opportunités créées par le nouveau cycle de révolution technologique et de révolution industrielle, applique la stratégie de développement axée sur l’innovation, accélère les innovations scientifiques et technologiques ainsi que la transformation technologique, encourage le développement de la fabrication de pointe, des industries de hautes technologies et des industries émergentes stratégiques.

Le pays a ainsi vu naître des industries avantageuses et des entreprises clés compétitives au niveau international, ouvrant une nouvelle voie de l’industrialisation.

En matière d’information, la Chine met en œuvre activement le plan d’action « Internet + » et a créé une vague d’innovation et d’entreprenariat dans l’ensemble de la société. L’économie de l’information représente une part de plus en plus importante dans le PIB de la Chine et il est apparu sans cesse de nouvelles industries, de nouvelles activités économiques et de nouveaux modes de commerce.

Au niveau de l’urbanisation, la Chine promeut vigoureusement une urbanisation de type nouveau centrée sur l’homme. Le pays accorde plus d’attention à la planification spatiale urbaine et industrielle, à l’amélioration du taux d’urbanisation de la population des ménages enregistrés, à l’égalisation des services publics de base, à l’habitabilité environnementale et au patrimoine historique, ainsi qu’au sentiment de satisfaction et de bonheur du peuple.

Dans le domaine de la modernisation agricole, le Parti considère toujours les solutions aux problèmes liés à l’agriculture, aux paysans et aux régions rurales comme « la priorité des priorités » de leur travail. Le pays promeut la modernisation agricole par l’industrialisation de type nouveau, l’information et l’urbanisation, aide l’agriculture avec les industries, soutient les zones rurales avec le développement des villes et aide les agricultures à s’enrichir, afin de remplacer progressivement la structure duale des zones urbaines et rurales par l’intégration de ces zones, ouvrant ainsi une voie de la modernisation agricole avec les caractéristiques chinoises.

La voie de la modernisation de la Chine vise à accélérer la construction d’infrastructures, afin de surmonter ce « fossé de développement » .

En effet, le problème de l’infrastructure désuète est un goulot d’étranglement dans le développement de nombreux pays en développement et un « fossé » qui leur est difficile à surmonter. En Chine, depuis la réforme et l’ouverture, le pays a œuvré pour accélérer la construction d’infrastructures et a réalisé une révolution dans ses infrastructures.
En 1950, la Chine comptait seulement 21 800 km de lignes ferroviaires et aucune autoroute. A la fin de 2016, les lignes ferroviaires en Chine ont atteint au total 124 000 km, dont plus de 22 000 km de lignes à grande vitesse, soit deux tiers du kilométrage total des lignes ferroviaires à grande vitesse dans le monde. Les lignes à grande vitesse sont devenues une nouvelle « carte de visite » de l’innovation indépendante de la Chine et de la fabrication chinoise.
A la fin de 2014, le kilométrage total des autoroutes en Chine a dépassé le seuil des 110 000 km pour devenir le plus élevé au monde en dépassant les Etats-Unis, avant de passer à 131 000 km à la fin de 2016.
Le débit total des conteneurs des principaux ports chinois s’est également classé au premier rang mondial depuis de nombreuses années. Le pays a aussi construit un grand nombre de grands carrefours de transport de haut niveau, pour former un réseau de transport intégré à plusieurs nœuds qui couvre l’ensemble du pays. L’infrastructure de transport, qui fut un goulot d’étranglement du développement économique et social de la Chine au début de la réforme et l’ouverture, en est devenue un soutien important.
A l’ère de l’Internet, l’infrastructure de l’information est également une infrastructure importante. Ces dernières années, les points forts de la Chine dans ce domaine ne font que croître et l’économie numérique est devenue une nouvelle source de croissance pour l’économie chinoise. En 2000, le taux de pénétration d’Internet en Chine n’était que de 1,8%, et en juin 2017, il a atteint 54,3%, soit 4,6 points de pourcentage au-dessus de la moyenne mondiale. Le marché de la vente au détail en ligne de la Chine est au premier rang mondial, la totalité de son économie numérique s’est élevée à 22 600 milliards de yuans en fin 2016, soit 33,3% du PIB, devenant une partie importante de l’économie nationale.
Pendant des décennies, la Chine n’a cessé de promouvoir la plus grande construction d’infrastructures de transport et d’information du monde, de favoriser l’expansion et l’intégration profonde des marchés régionaux et nationaux, et a réussi à réduire l’écart de développement économique et social entre les régions, et à accélérer le processus de la modernisation.

Pour s’enrichir, il faut construire d’abord des « routes » : cette expérience, qui considère la révolution des infrastructures comme moteur du développement, montre de plus en plus d’externalités positives. Dans le projet de « la Ceinture et la Route » , la Chine a aussi placé l’interconnexion des infrastructures comme une priorité, afin de fournir aux pays en développement des expériences, de l’équipement technique, des fonds et des talents pour leur construction d’infrastructures et accélérer leur rythme de modernisation.

La voie de la modernisation de la Chine vise à améliorer les conditions de vie de la population et à promouvoir la modernisation de la population de manière globale. L’objectif fondamental de notre Parti, qui mène la politique de réforme, d’ouverture et de modernisation socialiste, est d’améliorer continuellement le niveau de vie matérielle et culturelle de la population et de promouvoir le plein épanouissement de l’homme, par le développement des forces productives sociales.

Xi Jinping souligne que l’évaluation de l’efficacité de tout notre travail ne peut se passer de trois questions :
le peuple en bénéficie-t-il réellement ?
La vie de la population s’est-elle vraiment améliorée ?
Les droits et les intérêts du peuple ont-ils vraiment été garantis ?

La modernisation de la Chine est aussi une modernisation de l’homme, elle s’est toujours rapprochée du peuple pour trouver le moteur du développement, elle s’appuie sur le peuple pour promouvoir le développement et œuvre pour que le développement profite au peuple.

Depuis le XVIIIe Congrès national du PCC, la Chine s’efforce de fournir une éducation qui satisfait au peuple, la proportion de ses dépenses nationales d’éducation dans le PIB est restée supérieure à 4% pendant cinq années consécutives, son taux de généralisation de l’enseignement obligatoire a dépassé le niveau moyen des pays à revenu élevé et les taux brut d’inscription dans l’enseignement secondaire et dans l’enseignement supérieur ont dépassé le niveau moyen des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

La Chine a accéléré la construction d’un pays en bonne santé, et le niveau de santé de sa population est maintenu dans l’ensemble dans les rangs des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

Le pays a poursuivi l’expansion de l’emploi en tant que cible prioritaire d’un développement économique durable et sain et de l’amélioration des conditions de vie de la population. Des stratégies favorables à l’emploi et des politiques de l’emploi plus actives ont été mises en œuvre, le nombre annuel moyen de nouveaux emplois dans les zones urbaines s’est élevé à plus de 13 millions.

La Chine a continué à approfondir la réforme du système de sécurité sociale et à renforcer le réseau de sécurité sociale couvrant à la fois les zones urbaines et rurales.

Elle promeut plus consciemment le développement vert, en restant fidèle au principe qui dit que protéger et améliorer l’environnement écologie est de protéger et améliorer les forces productives.

La Chine vise à remporter la victoire de la lutte contre la pauvreté en appliquant les stratégies d’élimination ciblée de la pauvreté, afin de s’assurer que d’ici 2020 toutes les populations rurales démunies et tous les districts pauvres, définis selon les critères en vigueur dans notre pays, sortent de la pauvreté, donnant ainsi un exemple pour la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement.

La modernisation de la Chine améliore donc la qualité de vie tous azimuts de la population, augmente leur capacité de développement, stimule leur créativité, favorise le plein épanouissement de l’homme et fait progresser la société dans tous les domaines.

Les « méthodes » du développement : la méthodologie de la modernisation de la Chine.

Si la Chine a réussi à rattraper rapidement les pays occidentaux sur la voie de la modernisation, c’est en grande partie parce que la modernisation de la Chine repose sur une méthodologie scientifique.

La Chine a formé un noyau de direction fort qui unit toute la population. L’excellente direction du PCC est la clé qui a permis à notre pays de trouver la bonne voie vers la modernisation. Comme l’a souligné Xi Jinping, la naissance d’un parti communiste en Chine « a profondément changé la direction et le processus du développement de la nation depuis l’ère moderne, a profondément changé l’avenir et le destin du peuple chinois et de la nation chinoise, et a profondément changé la tendance et le modèle du développement mondial » . Ce n’est qu’en formant un noyau de direction solide que nous pourrons unir le peuple, renforcer notre esprit national et rassembler les forces puissantes qui mènent à la modernisation.

La Chine a choisi une voie de développement adaptée à ses propres conditions en tenant compte de sa réalité et la poursuit inébranlablement. Comme l’a dit Xi Jinping, seules les personnes qui portent les chaussures savent si elles conviennent à leurs pieds. La voie socialiste de la Chine est un choix solennel fait par le peuple chinois dans les grands changements de son temps, et le seul choix correct pour que le pays s’engage progressivement sur la voie de la modernisation dans les conditions de la Chine ancienne semi-coloniale et semi-féodale. Les conditions nationales sont différentes d’un pays à l’autre et une voie adaptée à ses propres conditions nationales est la seule voie correcte du développement. Une fois qu’un pays a choisi la bonne voie, il doit la poursuivre inébranlablement et sans hésitation, avec les efforts de génération en génération.

La Chine a le courage de promouvoir l’auto-innovation pour maintenir la vitalité de son régime. Xi Jinping souligne que « la politique de réforme et d’ouverture est un choix clé qui a déterminé le destin de la Chine contemporaine et une arme magique importante pour que la cause du Parti et du peuple rattrape son temps » .

C’est grâce à la réforme que le régime chinois a toujours maintenu sa vitalité, que la Chine a connu de considérables changements. La réforme est un projet d’innovation qui élimine les défauts et favorise les points forts d’un système, de sorte que le système institutionnel conserve sa capacité d’adaptation aux changements de la conjoncture ; la réforme est aussi un projet systématique qui nécessite une réflexion systématique et une progression scientifique et ordonnée ; enfin, la réforme est un projet à long terme avec des objectifs et priorités différents à des moments différents, mais la cause de la réforme est infinie.

La Chine saisit la conjoncture tant nationale qu’internationale et propose de construire une communauté de destin pour l’humanité dans les bénéfices réciproques et la coopération gagnant-gagnant.

Xi Jinping a proposé de façon créative le sujet majeur de l’édification d’une communauté de destin pour l’humanité, il fait progresser la diplomatie de grand pays à la chinoise et promeut activement la réforme du système de gouvernance mondiale. Grâce à ces efforts, la modernisation de la Chine répond aux tendances de notre époque axées sur la paix, le développement, la coopération et le principe gagnant-gagnant, et l’image de la Chine en tant que grand pays responsable, capable de diriger la gouvernance mondiale, s’enracine de jour en jour.

La Chine suit la voie du développement pacifique. Elle aspire activement à un environnement international pacifique pour son propre développement et promeut en même temps la paix mondiale avec son propre développement, en partageant ses opportunités avec le monde et en injectant une énergie positive forte dans le développement mondial, au profit de tous les peuples.

(L’auteur travaille à l’Institut d’études sur la Chine contemporaine de l’Université de Tsinghua.)


Edité le 16-01-2018 à 23:24:39 par Xuan


Xuan
BRICS : un partenariat visant le développement commun



Publié le25/09/2017 theorychine

Par Mou Zongcong - Source Quotidien du Peuple (le 29 août 2017, édition 03)

L’année 2017 marque le début de la deuxième décennie de la coopération des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), alors que l’économie mondiale se trouve encore dans un ajustement profond après la crise financière mondiale. Les BRICS sont des partenaires qui cherchent le développement commun, ils aideront à répondre les nouveaux défis de l’économie mondiale, notamment le manque de forces motrices de croissance et l’émergence du protectionnisme dans le commerce et l’investissement. La coopération des BRICS a un impact sur le développement à long terme des pays membres.

Le président chinois Xi Jinping préconise ainsi la construction d’un partenariat promouvant le développement commun, qui mettra en avant les avantages complémentaires de chaque pays membre en matière de ressources et de structure industrielle, afin d’explorer davantage d’espace de développement. Il invite les BRICS à mettre en œuvre la stratégie de partenariat économique et à développer de nouvelles perspectives de coopération tout continuant à promouvoir le développement commun et la prospérité des pays en développant.

Les BRICS ont fait beaucoup de chemin en dix ans malgré les difficultés.

Au cours des dix dernières années, la coopération des BRICS a traversé des moments difficiles. En raison d’un environnement économique mondial compliqué et d’autres facteurs, le développement économique des BRICS s’est confronté à certaines difficultés et défis. Cependant, les BRICS disposent des ressources naturelles et humaines riches, des marchés intérieurs vastes, d’un énorme potentiel de développement et de la marge de manœuvre politique. Les BRICS continueront donc sur la tendance à la croissance.

Les pays du groupe BRICS occupent 30% du territoire mondial et représentent 40% de la population mondiale. Au cours des dix dernières années, malgré le ralentissement de l’économie mondiale, les BRICS ont intensifié leur coopération et avancé main dans la main. Leur part dans l’économie mondiale est passée de 12 à 23%, dans le commerce de 11 à 16% et dans les investissements étrangers de 7 à 12%. Par ailleurs, leur part dans la croissance mondiale est estimée à plus de 50%, faisant des BRICS un moteur important de la croissance mondiale.

« Nous devons rester confiants et solides, voir la force et le potentiel des BRICS et voir la vitalité des marchés émergents et des pays en développement représentés par les BRICS » , a rappelé le président chinois Xi Jinping lors de la réunion informelle des dirigeants de BRICS tenue à Hangzhou l’année dernière. Le discours de Xi Jinping, fondé sur une vision à long terme, a redonné confiance et espoir aux BRICS.

Le mécanisme de coopération créé par les cinq pays de BRICS répond à des besoins objectifs et s’inscrit dans la tendance historique. Depuis leur création, les BRICS ont élargi la portée de leur coopération en mettant en avant les avantages complémentaires de chacun, et formé un modèle de coopération de multi-domaines, multi-niveaux et multi-dimensions. Aujourd’hui, les BRICS ont déjà mis en place plus de 60 mécanismes de coopération couvrant entre autres le commerce, les finances, l’agriculture, l’éducation, la science et la technologie, la culture et les laboratoires d’idée.

En dix ans, la coopération entre les BRICS s’est approfondie et concrétisée grâce à la détermination de chaque pays membre. Devenus un mécanisme international ayant une influence importante, les BRICS ont obtenu des résultats fructueux de leur coopération.

« Je suis convaincu que, tant que nous maintenons l’esprit des BRICS et renforçons notre partenariat, c’est-à-dire, œuvrer en faveur d’une économie ouverte, inclusive, coopérative et gagnant-gagnant sans être perturbés par des difficultés et voix extérieures, les BRICS réaliseront un développement plus important » , ces paroles de Xi Jinping ont redonné de la force et de la détermination à la coopération des BRICS.

Les BRICS doivent activer leur potentiel de croissance par une coopération coordonnée.

A l’avenir, comment les BRICS peuvent-ils diriger leur coopération économique vers un niveau supérieur ?

La Chine, qui assure la présidence des BRCS cette année, a formulé quatre priorités pour la coopération au sein du groupe. La première priorité : les BRICS devraient promouvoir de manière coordonnée la coopération pragmatique dans divers domaines, afin de créer une nouvelle situation caractérisée par une intégration à grande échelle du commerce et de l’investissement, une circulation monétaire et financière facile, une connexion des infrastructures et des échanges culturels.

En effet, en instant sur une croissance commune et coordonnée des BRICS, la Chine reste fidèle à l’esprit des BRICS du début pour activer l’énorme potentiel de coopération du groupe.

En matière de coopération commerciale et d’investissement, le « Programme pour la facilitation des investissements entre les BRICS » , approuvé par la réunion des ministres du Commerce des BRICS le 2 août, fournit désormais une orientation et une force pour promouvoir la facilitation des investissements entre les BRICS. Les BRICS représentent 23% du PIB mondial, mais seulement 16% du commerce mondial. En 2016, l’investissement étranger total des BRICS s’est élevé à environ 197 milliards de dollars, mais l’investissement au sein du groupe BRICS y représente seulement 6%. Les BRICS disposent donc encore d’un grand potentiel pour la coopération commerciale et d’investissement.

En ce qui concerne la coopération monétaire et financière, les pays membres ont décidé de renforcer leur coopération financière dans neuf domaines, un engagement parvenu lors de la deuxième réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrales des BRICS tenue le 19 juin. De plus, une succursale de la Nouvelle banque de développement (NDB BRICS) a été ouverte le 17 août à Johannesburg, en Afrique du Sud. Comme l’a déclaré le président sud-africain Jacob Zuma dans son discours inaugural, l’ouverture de cette succursale NDB montre que la coopération des BRICS profite non seulement aux pays membres du groupe, mais aussi à tout le continent africain et à l’ensemble des pays en voie de développement.

La NDB vise à promouvoir le développement commun. D’après sa stratégie globale pour les cinq prochaines années publiée le 2 juillet, le NDB a précisé que le développement durable serait au centre de ses activités pendant la prochaine période, et les deux tiers de ses prêts seraient attribués aux projets d’infrastructures en relation avec le développement durable.

Ouverte depuis plus de deux ans, la NDB a déjà obtenu des résultats encourageants. En 2016, la NDB a émis 1,5 milliards de dollars de prêts aux sept projets d’infrastructures liés au développement durable. Cette année, la Banque attribuera entre 2,5 milliards et 3 milliards de dollars de prêts pour financer plus de dix projets, et elle prévoit de financer 35 projets à hauteur de 8 milliards de dollars d’ici 2018.

« Pendant cette année de présidence chinoise, l’influence des BRICS a fait de grands progrès », « toutes les priorités définies par la Chine ont attiré l’attention de l’ensemble du groupe » , a affirmé M. Toloraya, Directeur Exécutif du Comité national pour l’étude des BRICS en Russie.

Les BRICS devraient partager leur expérience de développement au profit des autres pays.

« Les pays des BRICS se trouvent à des stades de développement proches, les opportunités et défis auxquels ils sont confrontés sont également similaires. Nous devons donc intensifier nos échanges d’expériences en matière de gouvernance, renforcer la compréhension et l’apprentissage mutuels, et chercher ensemble les réponses à nos problèmes ». « Nous devons faire des efforts pour coordonner de manière efficace les stratégies de développement national avec les programmes de développement international », « mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Programme 2030), échanger avec des pays en développement, partager les expériences de développement et approfondir la coopération Sud-Sud » … Ces discours du président Xi Jinping ont montré la voie pour que les BRICS jouent un rôle constructif dans le développement et la coopération Sud-Sud.

A l’heure actuelle, les BRICS sont confrontés aux problèmes de croissance et à la tâche de réforme structurelle. Seule l’optimisation et la modernisation de la structure économique leur permettraient de consolider les fondamentaux de l’économie.

Au cours de la deuxième réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrales des BRICS tenue cette année, face à un environnement économique extérieur complexe, les dirigeants financiers des cinq pays ont promis à l’unanimité d’approfondir ensemble les réformes structurelles pour développer de nouvelles sources de croissance, une décision qui contredit l’opinion des sceptiques de BRICS.

Initiée par la Chine, l’objectif de « promouvoir les réformes structurelles et renforcer la résilience économique » est désormais un consensus dans la coopération des BRICS, dont les pays membres s’engagent à approfondir la coopération de divers domaines dans le cadre des ressources financières du G20, afin de former une voix commune.

Au cours d’un séminaire sur la gouvernance tenu ce 17 août à Quanzhou, dans la province du Fujian, les représentants des BRICS et d’autres pays en développement tels que la Tanzanie, l’Ethiopie et le Mexique, ont mené des échanges approfondis sur les expériences de gouvernance de chaque pays et discuté des solutions possibles aux problèmes de développement et de gouvernance. En effet, au cours des dernières années, les BRICS participent activement à l’amélioration du partenariat mondial pour le développement, à travers notamment le dialogue avec les pays africains, les pays sud-africains, l’Organisation de coopération de Shanghai et les pays membres de l’Union économique eurasiatique. Les BRICS sont devenus progressivement le leader de la coopération Sud-Sud.

Le 18 avril de cette année, le Représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Liu Jieyi, a pris la parole au nom des BRICS à un forum de l’ONU sur le financement des objectifs de développement durable. Il s’agit de la première fois que les BRICS fassent une voix commune à l’ONU sur des enjeux internationaux majeurs, une mesure importante pour la promotion de la mise en œuvre du Programme 2030.

Comme l’a déclaré Faaswanna, maître de conférences à l’Institut Mbeki du Leadership pour l'Afrique, le mécanisme des BRICS a une importance de grande envergure, qui ne se limite pas aux pays membres du groupe. Les BRICS contribuent au développement commun d’autres pays émergents et en développement, et fournissent une plate-forme pour le partage et l’apprentissage d’une expérience avancée.

Les BRICS entament d’ores et déjà leur deuxième décennie de coopération. En travaillant dans un partenariat étroit, les BRICS créeront sans aucun doute un avenir meilleur.


Edité le 16-01-2018 à 23:25:53 par Xuan


Xuan
Cet article est en ligne dans Theory China, il s'agit d'un important rapport au XIXe congrès.
Il analyse la situation mondiale et en même temps fixe des objectifs pour le PCC dans sa politique étrangère. Ils nous donne donc des éléments pour apprécier la politique étrangère de la Chine dans la situation contemporaine.

A première vue il est en contradiction avec la définition de l'impérialisme générant la guerre comme la nuée l'orage .
En fait il n'en est rien si on le lit attentivement.
Inutile d'ajouter qu'il va exactement à l'encontre de la thèse "les pays émergents sont impérialistes" .
Il dit aussi :
A l’heure actuelle, le développement mondial est confronté à divers problèmes et défis : la mondialisation connaît des difficultés, l’économie mondiale est au ralenti depuis plusieurs années, les écarts de développement se creusent, les conflits régionaux sont fréquents, des défis mondiaux tels que le terrorisme et les flux de réfugiées restent à relever, et les différents courants de pensées sociales et politiques s’entrechoquent.
En apparence "idéaliste" et angélique ou naïve, cette analyse repose sur des faits et sur les conditions matérielles des transformations mondiales.

Par contre pour ce qui nous concerne, nous devons utiliser les expériences négatives du passé et ne pas les réitérer. Lorsque la théorie des Trois Mondes a été connue, le PCMLF l'a interprétée lors de son IIe congrès comme une vérité absolue, sans tenir compte de ses aspects relatifs.
La théorie des trois mondes était fondamentalement juste pour ce qui concerne les grandes contradictions internationales.
Elle ne s'appliquait pas aux contradictions secondaires dans le monde, et elle ne s'appliquait pas non plus à la situation interne de chaque pays c'est-à-dire à la lutte des classes. Cette erreur fut alors rectifiée et la lutte de classe prise en compte comme la contradiction principale dans notre pays.

Le matérialisme - dialectique apprend aux communistes qu'une vérité n'est jamais absolue selon la conception métaphysique. Elle est absolue pour une période historique, une situation donnée ou un domaine d'application, mais relative par rapport à l'histoire de l'humanité, par rapport à la situation d'ensemble ou par rapport à l'ensemble des domaines d'application.

En ce qui concerne la "communauté de destin" , il va sans dire qu'elle concerne la situation mondiale et non celle de chaque pays, et que le prolétariat et la bourgeoisie n'ont pas une "communauté de destin" . De même il n’y a pas une « communauté des destin » des nations européennes sous le diktat des monopoles franco-allemands. Il est d'ailleurs clairement indiqué que l'impérialisme et sa base capitaliste ont vécu et devront disparaître de la scène historique :
"Les idées, systèmes et modèles de gouvernance occidentaux ont de plus en plus de difficultés à s’adapter à la nouvelle conjoncture internationale et à l’évolution de notre temps : les problèmes s’accumulent et s’aggravent, les puissances occidentales ne parviennent même plus à gérer leurs propres soucis" .
Ceci signifie que la "communauté de destin" ne concerne en fait ni ces idées, ni ces systèmes, ni ces modèles. Pour s'adapter à la nouvelle conjoncture internationale ils doivent nécessairement se transformer en leur contraire. Mais ceci ne fait pas l'objet de la théorie de la "communauté des destin" .



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Promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité


Publié le 12/12/2017
TheoryChina

Par Yang Jiechi - Source Quotidien du Peuple Le 19 novembre 2017

Dans le rapport présenté au XIXe Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), le Secrétaire général Xi Jinping déclare, dans la partie concernant les affaires étrangères, que « le PCC est un parti politique qui œuvre pour le bonheur du peuple chinois et qui lutte pour le progrès de l’humanité. Le PCC se dévoue toujours à sa mission d’apporter de nouvelles et plus grandes contributions à l’humanité ».
En plus des promesses, les communistes chinois ont aussi agi pour mettre en œuvre leur mission. Depuis le XVIIIe Congrès national du PCC, le Secrétaire général Xi Jinping a démontré la vision ambitieuse et la pensée stratégique d’éminents politiciens et stratèges, et formulé la pensée importante de la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. Cette proposition est une partie importante de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, elle est aussi une contribution majeure de la Chine contemporaine pour le monde. La construction d’une communauté de destin pour l’humanité est déjà devenue le drapeau que la Chine porte pour mener la tendance des temps et diriger les progrès de la civilisation humaine.

I. Nous devons saisir avec précision le contexte de cette pensée sur la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.
Le rapport au XIXe Congrès signale que « le monde traverse actuellement une période de grands développements, de profondes transformations et de vastes réajustements, mais la paix et le développement demeurent les deux thèmes majeurs de notre époque » . L’humanité vit dans le même village planétaire, toutes les nations sont interdépendantes et unies dans leur destin et forment, de plus en plus, une communauté de destin où l’avenir des uns est directement lié à celui des autres. Aucun pays ne pourra relever seul les défis auxquels l’humanité est confrontée, aucun pays ne pourra non plus se replier sur soi-même . Les pays du monde doivent travailler ensemble dans un esprit responsable pour sauvegarder et promouvoir conjointement la paix et le développement dans le monde.

Parallèlement, le monde est davantage caractérisé par la multi-polarisation , la mondialisation économique, l’informatisation de la société et la diversification des cultures ; les pays émergents et les pays en développement ont évolué à toute vitesse, modifiant progressivement le rapport de forces international et remodelant les relations internationales, tant sur le plan théorique que pratique. Le centralisme occidental, dans lequel la scène internationale est dominée par l’Occident et les relations internationales sont orientées par les valeurs occidentales, est en crise. Les idées, systèmes et modèles de gouvernance occidentaux ont de plus en plus de difficultés à s’adapter à la nouvelle conjoncture internationale et à l’évolution de notre temps : les problèmes s’accumulent et s’aggravent, les puissances occidentales ne parviennent même plus à gérer leurs propres soucis. La communauté internationale appelle de toute urgence à une nouvelle conception de gouvernance mondiale, à la construction d’un nouveau système et un nouvel ordre international plus justes et plus équitables, afin d’ouvrir de meilleures perspectives pour l’avenir de l’humanité.

Depuis le XVIIIe Congrès national du PCC, sur la base des grands progrès réalisés depuis la fondation de la Chine nouvelle et en particulier depuis la politique de la réforme et l'ouverture, notre pays a connu des changements historiques, et au cours de son développement, un nouvelle horizon historique s'est ouvert à notre pays : le socialisme à la chinoise est entré dans une nouvelle ère. L'entrée du socialisme à la chinoise dans une nouvelle ère signifie que la nation chinoise, qui avait connu toutes sortes d'adversités depuis l'ère moderne, est en voir d'accomplir un grand bond, passant d'une nation qui s'est relevée, à une nation riche, puis à une nation puissante, et ouvrant de ce fait de belles perspectives pour son grand renouveau; cela montre que le socialisme scientifique est reparti de l'avant avec une vitalité débordante dans la Chine du XXIe siècle et que l'étendard du socialisme à la chinoise flotte haut levé dans le monde; cela prouve que le socialisme à la chinoise a progressé sans cesse dans sa voie, sa théorie, son régime et sa culture, ouvert aux pays en développement une voie plus large pour leur modernisation, offert des choix totalement nouveaux aux nations et pays désireux d’accélérer leur développement en toute indépendance, et apporté à l’humanité la sagesse et la solution chinoises pour résoudre ses problèmes. Sur le plan international, la conception et la pratique de la Chine en matière de gouvernance sont hautement appréciées et largement acceptées, son influence internationale, son pouvoir rassembleur et sa force constructive se sont renforcés. La Chine est confiante et capable de contribuer davantage au monde.

C'est dans ce contexte que le Secrétaire général Xi Jinping, partant du développement historique de l'humanité, a pris la responsabilité d’un dirigeant de grande puissance et mené des réflexions approfondies sur des sujets majeurs concernant l’avenir et le destin de l’humanité, comme « quel monde à construire et comment construire ce monde ». Ses discours importants sur la construction d’une communauté de destin pour l’humanité, donnés à différentes occasions, forment un système idéologique scientifique et complet avec un contenu riche et une signification profonde. L’idée d’édifier une communauté de destin est une innovation majeure de la diplomatie chinoise contemporaine. Saluée et appréciée par la communauté internationale, cette proposition a été écrite à plusieurs reprises dans des documents des Nations Unies et son influence internationale ne cesse de croître.

II. Nous devons comprendre le riche contenu de la pensée sur la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.

Le contenu de la pensée sur la construction d’une communauté de destin pour l’humanité est extrêmement riche et profonde. Son essence est de « construire un monde beau et propre, caractérisé par la paix durable, la sécurité globale, la prospérité commune, l’ouverture et l’inclusion » , comme le souligne le rapport au XIXe Congrès du PCC. La construction d’une communauté de destin pour l’humanité nécessite donc nos efforts dans cinq domaines : la politique, la sécurité, l’économie, la culture et l’écologie.

(1) Sur le plan politique, ce qu’il nous faut, c’est le respect mutuel et des discussions d’égal à égal ; il faut abandonner résolument la mentalité de la guerre froide et la politique du plus fort, et suivre une nouvelle voie pour les relations entre Etats qui privilégie le dialogue et le partenariat, plutôt que les confrontations et les alliances. Les guerres fréquentes dans l’histoire de l’humanité nous enseignent une leçon douloureuse, la paix est le désir simple mais vrai de tous les peuples . Pour construire un monde de paix durable, les pays doivent établir un réseau de partenariats d’égalité, de négociation et de compréhension mutuelle. Les grandes puissances sont souvent les facteurs déterminants de la guerre et de la paix, elles portent donc une plus grande responsabilité dans la promotion de la paix et du développement des régions et du monde en général. De ce fait, les grands pays doivent respecter les intérêts et les préoccupations de chacun, contrôler les conflits et les différends et s’efforcer d’établir un nouveau type de relation qui privilégie le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant, plutôt que les confrontations. Face aux pays plus petits, les grandes puissances doivent aussi les traiter sur un pied d’égalité, en abandonnant résolument la domination, la menace et l’intimidation. Les Etats doivent chercher à résoudre les conflits et différends par des consultations égales et privilégier le dialogue avec un maximum de sincérité et de patience. Ce n’est qu’en suivant ensemble la voie du développement pacifique que tous les pays pourront se développer ensemble et coexister en paix.

(2) Sur la question de la sécurité, il faut régler les différends par le dialogue et la discussion, coordonner les actions pour répondre aux menaces de sécurité conventionnelles et non conventionnelles, et lutter contre toute forme de terrorisme. A l’heure actuelle, les enjeux de la sécurité internationale sont complexes, les menaces de sécurité conventionnelles et non conventionnelles s’entrecroisent, le contenu et l’étendue de la question de la sécurité ne cessent de grandir. Dans le même temps, pour l’humanité, les intérêts et la sécurité des uns sont de plus en plus liés à ceux des autres. Dans une telle situation nouvelle, la mentalité de la guerre froide, les alliances militaires et la poursuite de sa propre sécurité absolue sont devenus impraticables, toutes les nations devraient établir une nouvelle conception de sécurité commune, globale, coopérative et durable. Les préoccupations légitimes en matière de sécurité de chaque pays doivent être respectées, que le pays soit grand ou petit, puissant ou faible, riche ou pauvre et quelque soit ses traditions historiques ou culturelles et son système social. Il faut défendre les principes fondamentaux des relations internationales, notamment le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, et coordonner le maintien de la sécurité face aux menaces traditionnelles et non-traditionnelles. Tous les pays ont le droit de participer aux affaires de sécurité régionale sur un pied d’égalité et ils ont tous la responsabilité de sauvegarder la sécurité régionale. Les problèmes de sécurité doivent être résolus par le dialogue, la consultation et la coopération mutuellement bénéfique.

(3) Dans le domaine économique, il faut œuvrer, dans un esprit de solidarité, pour la facilitation et la libéralisation du commerce et de l’investissement, et faire évoluer la mondialisation économique dans le sens d’une plus grande ouverture, de l’inclusion, de l’universalité, de l’équilibre et du principe gagnant-gagnant. Le développement demeure la première tâche de chaque pays, l’objectif d’une communauté de destin pour l’humanité est le développement commun. Pour construire cette communauté, tous les pays doivent s’efforcer d’améliorer leur capacité de développement et élaborer des stratégies de développement adaptées à leurs conditions nationales, en tenant compte de leurs propres caractéristiques. Tous les pays doivent également travailler ensemble pour sauvegarder la paix internationale afin d’améliorer l’environnement de développement international, promouvoir le développement par la paix et consolider la paix par le développement. Il faut aussi renforcer la gouvernance économique mondiale et améliorer le mécanisme de coordination du développement afin de créer un environnement institutionnel extérieur favorable. Tous les pays, en particulier les grandes économies, doivent renforcer la coordination des politiques macroéconomiques. Nous devons défendre les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), soutenir un système commercial multilatéral ouvert, transparent, inclusif et non discriminatoire et promouvoir la construction d’une économie mondiale ouverte. Nous devons optimiser le développement de partenariats, faire de notre mieux pour résoudre le problème de développement déséquilibré entre le Nord et le Sud et au sein des régions, de sorte que le développement profite à la population tout entière et donne un nouvel élan à la croissance globale durable.

(4) En ce qui concerne la culture, il faut respecter la diversité des civilisations : transcender les malentendus par les échanges entre civilisations ; les conflits, par leur inspiration réciproque : et la supériorité d’une quelconque civilisation, par la coexistence de toutes. La diversité des civilisations humaines est la caractéristique fondamentale du monde et la source du progrès de l’humanité, car la diversité crée des échanges, les échanges apportent l’intégration et l’intégration engendre des progrès. Les différentes civilisations incarnent la sagesse et les contributions des différents groupes ethniques sans aucune distinction de supériorité. Leurs différences ne doivent donc pas devenir la source des conflits mondiaux, mais le moteur du progrès de la civilisation humaine. Nous devons préconiser les échanges culturels qui favorisent la coexistence des différences, l’intégration et la tolérance, apprendre d’autrui dans la concurrence et développer ensemble à travers les échanges et l’apprentissage mutuel, de sorte que les échanges entre civilisations renforcent l’amitié entre les peuples, promeuvent le progrès de l’humanité et sauvegardent la paix mondiale.

(5) Enfin, sur la question de l’écologie, il faut édifier une société respectueuse de l’environnement et coopérer pour faire face au changement climatique, afin de préserver la Terre, notre foyer unique. L’homme peut utiliser la nature et transformer la nature, mais il demeure une partie de la nature. L’homme doit donc prendre soin de la nature et ne peut jamais aller au-delà des limites de la nature. L’édification de la civilisation écologique concerne l’avenir de l’humanité. Nous devons remédier aux contradictions apportées par la civilisation industrielle et chercher la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature, afin de réaliser le développement durable du monde et le développement global de l’homme. Il faut sensibiliser l’homme au respect de la nature, à l’harmonie avec la nature et à la conservation de la nature, il faut garder à l'esprit l'idée que la nature vaut son pesant d'or. Nous devons poursuivre sur la voie du développement vert, durable, circulaire et à faible teneur en carbone, mettre en œuvre de manière équilibrée le Programme de développement durable à l’horizon 2030, agir pour relever les nouveaux défis tels que le changement climatique, continuer à explorer une voie de développement civilisée qui permettrait une production avancée, de la prospérité et un environnement sain, et construire un système écologique global basé sur le développement vert et au respect de la nature.

III. Nous devons comprendre l’importance de la pensée sur la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.

L’idée de bâtir une communauté de destin pour l’humanité répond aux exigences de notre époque, rassemble les différents pays et dessine un plan pour que la société humaine réalise un développement commun, une prospérité durable, une paix et une sécurité à long terme. C’est une idée importante tant pour la paix et le développement de la Chine que pour la prospérité et le progrès du monde.

(1) La pensée sur la construction d’une communauté de destin pour l’humanité est la continuité et le développement des idées et propositions diplomatique élaborées par la Chine nouvelle à différents moments. Depuis la fondation de la Chine nouvelle, notamment depuis la réforme et l’ouverture, les communistes chinois attachent une grande importance à l’édification d’un ordre international pacifique, stable, juste et rationnel. Le PCC a proposé un grand nombre de notions diplomatiques importantes dont les cinq principes de la coexistence pacifique, la mise en place d’un nouvel ordre politique et économique international, la voie de développement pacifique et l’édification d’un monde harmonieux. Depuis le XVIIIe Congrès national du PCC, sur la base de ces pensées diplomatiques majeures, le Comité central du Parti avec Xi Jinping comme noyau dirigeant encourage les innovations dans les théories et pratiques diplomatiques, le Comité a donc présenté une série de nouvelles idées, dont l’initiative de « la Ceinture et la Route » ainsi que les conceptions en matière de gouvernance mondiale, de sécurité, de développement, de justice et de mondialisation. Ces idées, qui inaugurent la diplomatie de grands pays à la chinoise, forment la pensée diplomatique du Secrétaire général Xi Jinping. Au cœur de la pensée diplomatique de Xi Jinping, l’idée de bâtir une communauté de destin pour l’humanité est devenue une stratégie pour défendre et développer le socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère, elle démontre pleinement notre confiance dans notre voie, notre théorie, notre régime et notre culture et reflète la vision globale de la Chine qui intègre son propre développement au développement du monde, en prenant l’esprit universel et en assumant le rôle d’une grande nation. Grâce à la direction de la pensée diplomatique de Xi Jinping, la Chine se rapproche progressivement du centre de la scène mondiale, pour jouer pleinement son rôle de grande puissance, promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité et contribuer à l’humanité.

(2) L’idée de bâtir une communauté de destin pour l’humanité traduit la poursuite commune de toutes les cultures et de toute l’humanité. La paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté sont les valeurs communes poursuivies par toute l’humanité.
Depuis l’ère moderne, l’humanité cherche à établir un ordre international juste et raisonnable, à sauvegarder la paix mondiale et à réaliser la prospérité commune. Après la Seconde guerre mondiale, les forces de justice telles que la Chine ont établi ensemble les principes fondamentaux régissant les relations internationales par des documents importants comme la Charte des Nations Unies. Ces principes, y compris l’égalité de la souveraineté, la non-intervention dans les affaires intérieures d’autrui et le règlement pacifique des différends internationaux, montrent que la communauté internationale désire une paix durable, le maintien de l’équité et de la justice.
Avec l’accentuation de la mondialisation et notamment l’apparition des défis mondiaux saillants, tous les pays sont liés l’un à l’autre et interdépendants dans la quête d’intérêts et de sécurité, la conscience d’une communauté de destin s’intensifie de jour en jour, devenant une puissante énergie positive pour promouvoir la coordination et la coopération internationales. La culture traditionnelle chinoise met en avant l’harmonie et l’intégration, elle appelle à voir le monde comme une communauté et préconise de respecter les cultures et les valeurs d’autrui pour faire de ce monde une communauté harmonieuse. Ainsi, dans les nouvelles conditions historiques, la proposition de Xi Jinping sur l’édification d’une communauté de destin pour l’humanité reflète non seulement la réalité des relations internationales contemporaines, mais aussi les valeurs communes de l’humanité et la culture de la nation chinoise. Cette proposition traduit le désir universel et l’aspiration commune de toute l’humanité, et éveille une résonance internationale de plus en plus étendue et forte.

(3) L’idée de bâtir une communauté de destin pour l’humanité répond aux changements historiques dans la relation entre la Chine de la nouvelle ère et le monde. En effet, un nouvel horizon s’ouvre pour la relation entre la Chine et le monde. D’une part, la Chine et le monde sont de plus en plus liés l’un avec l’autre et interdépendants. En 2016, la Chine a contribué à plus de 30% de la croissance mondiale, ses exportations et importations ont atteint 3 600 milliards de dollars, soit plus de 30% de son PIB. La Chine est devenue une véritable puissance commerciale. Les faits ont prouvé que le développement de la Chine dépendait de celui du monde, et vice-versa. Par conséquent, le rêve chinois du grand renouveau de la nation chinoise est étroitement lié aux rêves des autres peuples et au rêve mondial d’une paix durable et d’une prospérité commune. D’autre part, les progrès remarquables que la Chine a réalisés depuis la politique de la réforme et l’ouverture seraient impossibles sans le soutien et la coopération du monde. La Chine montante a la responsabilité et la capacité de partager des opportunités de développement avec d’autres pays. A mesure que la Chine se développera mieux, elle sera plus à même de façonner et d’influencer le monde et de contribuer davantage à la communauté internationale. Née de la sagesse chinoise, l’idée de bâtir une communauté de destin pour l’humanité est une solution chinoise que notre pays apporte à la gouvernance mondiale.

(4) L’idée de bâtir une communauté de destin pour l’humanité indique la voie à suivre pour le développement mondial et l’avenir de l’humanité. A l’heure actuelle, le développement mondial est confronté à divers problèmes et défis : la mondialisation connaît des difficultés, l’économie mondiale est au ralenti depuis plusieurs années, les écarts de développement se creusent, les conflits régionaux sont fréquents, des défis mondiaux tels que le terrorisme et les flux de réfugiées restent à relever, et les différents courants de pensées sociales et politiques s’entrechoquent.

Que se passe-t-il avec le monde et que devrions-nous faire ? La communauté internationale est confuse quant à l’avenir de notre développement. Dans ce contexte, le Secrétaire général Xi Jinping a répondu à la demande commune de la communauté internationale. Il a saisi avec précision l’évolution historique de la relation entre la Chine et le monde, et proposé les visions de la Chine sur la mondialisation et la gouvernance mondiale, dans ses discours donnés à la réunion annuelle de Davos du Forum économique mondial et au siège de l’ONU à Genève. Il a exposé, de manière complète, l’idée importante de la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. L’essence de cette proposition se résume par l’appel à la paix et non la guerre, au développement et non la pauvreté, à la coopération plutôt que la confrontation, et au bénéfice mutuel plutôt que la victoire unilatérale. Par conséquent, l’idée de l’édification d’une communauté de destin pour l’humanité fait face aux questions majeures dans le monde d’aujourd’hui et dissipe la plus grande confusion éprouvée par les peuples du monde, en indiquant la direction à suivre pour le développement du monde et l’avenir de l’humanité.

IV. Nous devons promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité en améliorant davantage notre travail dans les affaires étrangères de la nouvelle ère.

L’édification d’une communauté de destin pour l’humanité est non seulement le noble objectif de la diplomatie chinoise, mais aussi la responsabilité commune et la mission historique de tous les pays du monde. Nous devons mettre pleinement en œuvre cette proposition, créer sans relâche une nouvelle conjoncture de la diplomatie chinoise et travailler main dans la main avec tous les autres pays pour construire ensemble un monde meilleur.

(1) Nous devons défendre la voie du développement pacifique et œuvrer pour l’établissement d’un nouveau type de relations internationales basées sur le respect mutuel, l’équité et la justice, ainsi que la coopération et le principe gagnant-gagnant. Nous ne devons pas abandonner nos rêves à cause de la complexité de la réalité, ni cesser la poursuite de nos idéaux parce qu’ils nous semblent trop loin à atteindre. Face à un monde d’espoir et de défis, nous devons œuvrer sans relâche pour l’établissement d’un nouveau type de relations internationales, afin de jeter des bases solides pour bâtir une communauté de destin pour l’humanité. Nous allons donc porter haut levé le drapeau de la paix, du développement, de la coopération et du principe gagnant-gagnant, persévérer dans notre principe de la politique étrangère fondé sur la sauvegarde de la paix mondiale et le développement commun, et continuer à développer une coopération amicale avec tous les pays sur la base des Cinq principes de la coexistence pacifique. Nous défendrons fermement l’équité et la justice internationales et nous opposerons à l’hégémonie et à la politique du plus fort. Nous défendrons résolument nos intérêts nationaux, mais nous ne chercherons jamais à réaliser hégémonie et expansion.

(2) Nous devons améliorer notre disposition diplomatique et établir un réseau mondial de partenariats.
Pour cela, la Chine se concentra, d’une part, sur la coopération avec ses pays voisins et les grandes puissances, et développera, d’autre part, la coopération avec les pays en développement comme la base du réseau, afin de développer une coopération amicale globale avec tous les pays, à travers la coopération multilatérale. Notre pays continuera également à intensifier la coopération pragmatique, à renforcer la confiance politique mutuelle, à consolider la base sociale et à améliorer la construction institutionnelle, afin de réaliser une disposition diplomatique tous azimuts, de multi-niveaux et tridimensionnelle. La Chine promouvra la coordination et la coopération entre les grands pays en contribuant à l’établissement d’un cadre de relations globalement stables et équilibrées entre eux. En appliquant le principe dit « amitié, sincérité, réciprocité et inclusion », et la politique diplomatique de bon voisinage et de partenariat avec ses voisins, la Chine développera en profondeur ses relations avec eux. Persévérant dans la juste conception de la justice et des intérêts, et dans le principe dit « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise », la Chine renforcera la solidarité et la coopération avec les autres pays en développement.

(3) Nous devons faire une promotion active de l’initiative de « la Ceinture et la Route » et œuvrer pour une conjoncture d’ouverture tous azimuts.
Notre pays continuera à s’ouvrir encore davantage, rapprochera le projet de « la Ceinture et la Route » de la construction d’une communauté de destin pour l’humanité et de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, en créant de nouvelles plates-formes de coopération international et de nouveaux moteurs de développement commun. La Chine suivra fidèlement le principe de « consultations réciproques, d’engagement commun et de partage des fruits », poursuivra l’esprit de la Route de la Soie caractérisé par la coopération pacifique, l’ouverture, l’inclusion, l’apprentissage mutuel, le bénéfice mutuel et le principe gagnant-gagnant, renforcera la coordination en matière de politique, l’interconnexion des infrastructures, la facilité du commerce, l’intégration financière et la compréhension mutuelle entre les peuples avec les pays situés le long de « la Ceinture et la Route », afin de faire de ce projet une route de la paix, de la prospérité, de l’ouverture, de l’innovation et de civilisations.

(4) Nous devons participer, de façon plus active, à la gouvernance mondiale et guider la direction des mutations dans l’ordre international.
La Chine restera fidèle à la conception de gouvernance mondiale dite « concertation, synergie et partage » et participera activement à la réforme et au développement du système de gouvernance mondiale. Notre pays soutient fermement un ordre international et un système international fondés sur les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies, préconise la démocratisation des relations internationales et prononce pour le renforcement de la représentation et l’extension du droit de parole des pays en développement dans les affaires internationales. La Chine participera de manière constructive au processus de règlement des questions brûlantes aux niveaux international et régional, répondra activement à toutes sortes de défis mondiaux et défendra la paix et la stabilité internationales et régionales. Elle soutiendra le système commercial multilatéral, promouvra la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement international et s’opposera à toute forme de protectionnisme. La Chine continuera à jouer son rôle en tant que grand Etat responsable et apportera continuellement la sagesse et la force chinoises pour l’amélioration du système de gouvernance mondiale.

(5) Nous devons renforcer la direction centralisée et unifiée du Parti sur les affaires étrangères.
Nous étudierons et mettrons en œuvre la pensée diplomatique du Secrétaire général Xi Jinping, renforcerons les « Quatre Confiance » et les « Quatre Consciences », renforcerons le mécanisme du travail axé sur la conception de haut niveau, la planification stratégique et la coordination générale, afin de veiller à ce que la politique étrangère et les dispositions stratégiques du Comité central du Parti soient effectivement mises en œuvre. Notre pays continuera la réforme pour améliorer son mécanisme institutionnel de travail diplomatique et renforcera la coordination globale dans les affaires étrangères des différents domaines et services. Elle intensifiera les échanges et la coopération avec des partis et des organisations politiques de tous les pays, en particulier les échanges avec l’extérieur de l’Assemblée populaire, de la CCPPC, de l’armée, des collectivités locales et des organisations populaires. La Chine intensifiera aussi les efforts pour former un contingent de cadres hautement qualifiés et polyvalents, avec des compétences tant pour les affaires intérieures qu’extérieures.


Edité le 16-01-2018 à 17:57:44 par Xuan


 
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