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Xuan
La Chine investit dans les ports de 60 pays pour contrôler le goulet d'étranglement mondial et reprendre le plus grand port maritime de l'armée américaine en Israël
à l'échelle mondiale

Écrit par : Nie Zhenyu
2021-08-31 13:55:00

80% du commerce mondial se fait par voie maritime et les ports sont les nœuds du transport maritime.
Selon un rapport de Voice of America du 31 août, un tribunal grec a approuvé cette semaine la vente de plus d'actions dans le port du Pirée à la plus grande compagnie de transport maritime de Chine "China Ocean Shipping Co., Ltd". dans cet important pôle méditerranéen est passé de 51 % actuellement à 67 %.

Dans le même temps, la prochaine cible de China Ocean Shipping Co., Ltd. Le port de Hambourg, situé entre la mer du Nord et la mer Baltique, est l'un des centres de commerce extérieur les plus importants au monde et le plus grand port ferroviaire d'Europe. Angela Titzrath, PDG de Hamburg Ports and Logistics AG, a révélé lors d'une occasion publique : « Les négociations avancent sans heurts et je pense qu'il y aura bientôt des résultats".
En outre, la première base militaire chinoise à l'étranger a été établie dans le port de Djibouti, gardant l'entrée de la mer Rouge et du canal de Suez. Le commandant du Commandement américain pour l'Afrique, Stephen Townsend, a déclaré à l'Associated Press (AP) que la Chine travaillait dur pour construire un grand port naval sur la côte ouest de l'Afrique pouvant accueillir des sous-marins ou des porte-avions, et a déjà contacté certains pays locaux.
Il convient de mentionner que le "Shanghai International Port Group" de la Chine devrait commencer à exploiter le plus grand port maritime d'Israël, le port de Haïfa en septembre, avec un bail pouvant aller jusqu'à 25 ans. Les États-Unis ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude face à la prise de contrôle par la Chine d'importants ports de la mer Méditerranée où la sixième flotte américaine fait fréquemment escale, et ont averti que cela pourrait nuire aux relations de sécurité entre les États-Unis et Israël .

Selon le site officiel de China Merchants Group, l'une des plus grandes entreprises portuaires de Chine, la puissance portuaire de la Chine s'est « développée rapidement » au cours des 20 dernières années. Les projets d'acquisition, d'investissement, de construction et de location de la Chine se sont étendus sur six continents dans le monde . En 2019, la Chine a réalisé jusqu'à 101 projets à l'étranger sous forme d'acquisitions, d'investissements, d'aide à la construction et de location. Les activités d'investissement telles que l'acquisition, la construction ou la location de postes d'amarrage par la Chine sont réparties dans au moins 63 pays.

Craig Singleton, chercheur au groupe de réflexion de Washington "Defense of Democracy Foundation", a déclaré que le cœur de la stratégie mondiale de la Chine est d'établir des ports dans des pays ayant une importance géostratégique importante, y compris ceux situés dans des noeuds d'étranglement.

Un article co-écrit par Liam Fox, ancien secrétaire d'État au Commerce international du Royaume-Uni et Robert Mcfarlane, ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, soulignait qu'« aujourd'hui, la Chine compte 96 ports dans le monde, certains dont sont situés dans des endroits clés pour le commerce maritime. Pour que Pékin puisse atteindre une domination stratégique sans avoir à utiliser un soldat, un navire, un navire et un soldat sans sang. »
Xuan
Le Forum ICR à Shanghai et comment les « rapports » occidentaux dénigrent la Chine


02 Mai 2019
https://www.investigaction.net/fr/le-forum-icr-a-shanghai-et-comment-les-rapports-occidentaux-denigrent-la-chine/

ANDRE VLTCHEK



L’Initiative une ceinture une route est l’exact contraire du colonialisme et de l’impérialisme occidentaux. Je ne le dis pas parce que je défends une quelconque théorie dans ces pages, mais parce que j’ai vu la « Nouvelle Route de la soie » chinoise en action, dans des endroits où j’ai vécu et travaillé : l’Asie, le Moyen-Orient, l’Océanie, l’Amérique latine et l’Afrique.

Le second Forum pour la coopération internationale sur l’Initiative une ceinture une route s’est tenu à Beijing du 25 au 27 avril 2019. Le président chinois Xi Jinping y a prononcé le discours d’ouverture.
C’est un événement d’une ampleur et d’une importance considérables : des dirigeants de 37 pays y participent, dont le président russe Vladimir Poutine et le président Duterte des Philippines. Beijing accueille 5000 hôtes de 150 pays ainsi que 90 organisations internationales.

L’Initiative une ceinture une route (ICR) a déjà fondamentalement remodelé le monde. Auparavant à la merci des puissances impérialistes occidentales, de leurs armées, de leurs appareils de propagande et de leurs institutions financières brutales, l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie centrale et du Sud-Est ont subitement découvert qu’ils ont des alternatives et des choix. Pour divers endroits du monde, des décennies et des siècles de stagnation et d’humiliation sous des régimes coloniaux et postcoloniaux ont commencé à prendre fin. Des nations entières se sont libérées, réalisant leur grand potentiel caché.
Tout cela grâce à l’ICR, grâce à la Chine et à son proche allié, la Russie.

D’immenses projets ferroviaires complets en Afrique de l’Est ainsi qu’au Laos (dévasté par les insensés bombardements en tapis brutalement déversés par les Occidentaux, encore appelés « guerre secrète » relient aujourd’hui les continents. Le long des lignes de chemin de fer, des écoles se développent, tout comme des centres médicaux, des centres d’apprentissage communautaires et des institutions culturelles.


Légende image : Laos – ICR. Un pont sur le fleuve Mékong pour le train à grande vitesse.

L’ICR n’est pas seulement une question d’économie, pas seulement d’infrastructure et de développement, elle concerne aussi le bien-être des populations, la culture, la santé et la connaissance. Elle vise à relier des gens de races, de philosophies de la vie et de croyances différentes.
Et les dirigeants en Occident sont horrifiés. Rien ne les scandalise plus que la perspective de perdre le contrôle absolu sur le monde. Pour eux, il ne s’agit pas (et il ne s’est jamais agi) d’améliorer la vie de centaines de millions de gens pauvres. Ils ont eu des siècles de pouvoir absolu sur la planète et tout ce qu’ils ont fait a été de s’enrichir, d’assassiner et de piller dans tous les coins du globe. Pour eux, il s’agit de « gagner ou de perdre », de maintenir ses colonies et ses États « clients » ; par tous les moyens, même les plus brutaux.
Pour la Chine (par l’ICR), il s’agit surtout de répandre la richesse partout. La croyance ferme qui règne à Beijing a été et reste : si le monde va bien, la Chine prospérera aussi.

***


Et ainsi, à Washington et à Londres, et dans tant d’autres centres de la puissance occidentale, des milliers de « professionnels » sont maintenant employés et occupés à dénigrer la Chine et ses projets internationaux (et internationalistes) les plus ambitieux. Dénigrer et répandre le nihilisme est un boulot extrêmement bien payé, et tant que la Chine s’élève et que l’Occident décline, il semble être un travail permanent. Il n’y aura pas de déficit lorsqu’il s’agit de financer tous ces « rapports universitaires » antichinois, ces analyses et articles mensongers. Plus il y en a, mieux c’est ; plus ils sont ridicules, mieux ils sont rémunérés.

Prenez celui-là, par exemple : « Grading China’s Belt and Road » [Évaluer la Ceinture et Route chinoise.]
Il a l’air professionnel et universitaire, avec toutes ses notes de bas de page et ses « références ». Il peut impressionner des millions de sinophobes et de détracteurs de la Chine en Europe et en Amérique du Nord. Souffrant de complexes de supériorité et de la mentalité du « péril jaune », ils recherchent puis accueillent toutes les attaques vicieuses contre Beijing et ses initiatives.
À y regarder de plus près, ce sont des « rapports » comme celui-ci, qui ne sont à l’évidence rien de plus que du travail de propagande à peine déguisé, commandé par ceux qui visent à discréditer la Chine et ses efforts internationalistes.

Dans son résumé analytique, le rapport déclare :

« Depuis son lancement en 2013, ce que la Chine appelle “Une Ceinture, une Route” a émergé comme la pierre angulaire de la stratégie économique de la Chine. Sous l’égide d’Une Ceinture, une Route, Beijing cherche à promouvoir un monde plus connecté, relié par un réseau d’infrastructures physiques et numériques financées par la Chine. Les besoins en infrastructure en Asie et au-delà sont importants, mais Une Ceinture, une Route est plus qu’une initiative économique seule ; c’est un outil central pour faire avancer les ambitions géopolitiques de la Chine. Grâce aux activités économiques rassemblées sous Une Ceinture une Route, Beijing poursuit une vision du XXIe siècle définie par de grandes sphères d’influence, des interactions économiques dirigées par l’État et un autoritarisme rampant.1
Alors que Beijing se prépare à accueillir le second Forum Une Ceinture une Route à la fin d’avril 2019, des pays ayant un jour accepté des investissements chinois s’expriment de plus en plus à propos des inconvénients. Ce rapport vise à servir de ressource pour les gouvernements, les entreprises, les journalistes et les groupes de la société civile qui réévaluent aujourd’hui les coûts et les bénéfices des projets d’Une Ceinture une Route… »


Bref, c’est de la propagande ; de la propagande antichinoise, anticommuniste (ou appelez-la « propagande contre la planification centrale »).
C’est aussi un outil pour tous ceux qui sont prêts à critiquer la Chine, qualifiant ses merveilleux efforts de « piège à dette » entre autres termes désobligeants.
Un éminent professeur à l’Université des Philippines (U.P.), Roland G. Simbulan, a accepté d’analyser l’origine du rapport du CNAS pour cet article :

« Le rapport d’avril 2019 “Grading China’s Belt and Road” du Centre pour une nouvelle sécurité américaine (CNAS en anglais) semble être l’une des dernières découvertes et études de groupes de réflexion conservateurs américains, qui visent en fait à discréditer les orientations économiques chinoises au moyen d’infrastructures, de transports sur terre et sur mer, d’investissements, etc., financés par la Chine. C’est la réponse de la Chine à la montée en puissance militaire mondiale des États-Unis et à l’encerclement de leur superpuissance rivale en croissance rapide. La Chine tente d’éviter les erreurs des puissances occidentales, dont les États-Unis et l’ancienne URSS, en ne s’engageant pas dans une course aux armements réciproque. Au contraire, elle répond par son initiative Une Ceinture une Route ainsi que par d’autres initiatives économiques et commerciales visant à renforcer les atouts de la Chine tout en évitant de s’attaquer directement là où les États-Unis sont les plus forts et ont le plus puissant avantage : les forces militaires mondiales américaines.
Il est évident, d’après les antécédents des membres du CNAS auteurs du rapport, qu’ils sont tous reliés au département américain de la Défense, au département d’État américain et au Conseil de la sécurité nationale des États-Unis. L’American Enterprise Institute est un groupe de réflexion qui fait quasiment partie du gouvernement des États-Unis et est composé d’anciens fonctionnaires recyclés du département de la Défense et du département d’État. Il est également évident qu’ils ont consolidé les rapports économiques et politiques de toute la communauté du renseignement, qui sont coordonnés par le conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis. »


À l’évidence, le CNAS ne dissimule pas sa position idéologique. Il cite des guerriers de droite comme le président français Emmanuel Macron, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde, le ministre de l’Énergie du défunt et discrédité gouvernement équatorien, Carlos Perez, et d’autres personnalités peu recommandables.
Roland G. Simbulan continue :

« Bien que le rapport du CNAS ait peut-être en effet identifié certaines vulnérabilités de la Chine dans la gestion des projets qu’elle finance, qui peuvent facilement mériter des critiques, c’est-à-dire l’érosion de la souveraineté, des charges financières non transparents et non soutenables, localement désengagées, risquées géopolitiquement, non durables écologiquement et susceptibles de corruption), rappelons que l’ICR chinoise a été lancée en 2013. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux, y compris les institutions multilatérales qu’ils ont créées pour assurer le contrôle néolibéral étasunien des économies nationales depuis 1945 ont pratiqué ces « défis » et ces dangers dont ils accusent la Chine d’être à l’origine à travers ses projets de ICR « pour ses ambitions géopolitiques ».
Celles-ci pourraient être valables pour les dix études de cas identifiés par le rapport du CNAS. Mais il est trop tôt pour tirer des conclusions dans le bref laps de temps entre 2013 et 2018. En effet ce sont aussi des pratiques longtemps infligées par l’Empire étasunien et ses alliés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, afin d’assurer leur hégémonie économique, politique et militaire. Sans le vouloir les sept (7) défis ou dangers de l’ICR chinoise identifiés par le CNAS sont vraiment des défis imposés en permanence par l’Empire américain et ses alliés occidentaux à des pays plus faibles et plus petits. Précisément de nombreux pays en Asie, en Afrique et en Amérique latine se tournent vers des institutions internationales alternatives, comme l’ALBA en Amérique latin et l’ICR, À CAUSE de l’assaut qu’elles ont subi avec la PAX AMERICANA, c’est-à-dire les États-Unis et leurs alliés.
Le CNAS peut-il montrer que ses financeurs et ses parrains font mieux ou peuvent faire mieux ? La meilleure manière pour les États-Unis de contrer l’Initiative Une Ceinture une Route (ICR) est de montrer ET de prouver qu’ils peuvent offrir de meilleures conditions en développant des pays qui ont besoin d’aide pour leurs projets d’infrastructure et de développement. »


***


Sidqy LP Suyitno, un haut fonctionnaire du gouvernement indonésien et ancien directeur des finances et de l’analyse monétaire au ministère de la Planification du développement national, est lui aussi perplexe devant certaines formulations du rapport. Interrogé sur le projet ICR de construire le train à grande vitesse depuis la capitale indonésienne de Jakarta jusqu’à sa ville de Bandung, il contredit le rapport :

« Géopolitiquement risqué ? Il semble que ce ne soit PAS le cas. On dirait plutôt que cela rend les relations bilatérales avec le Japon inconfortables. Depuis la dictature de Suharto, les Japonais profitent des relations avec l’Indonésie : l’industrie automobile est plutôt un oligopole pour les voitures japonaises en Indonésie. Et qu’avons-nous en retour ? Nous n’avons toujours pas notre propre industrie automobile, notre propre production nationale de voitures ou de motos. Même si nous avons un très grand « marché captif » ; en 2018, 1.1 millions de voitures et 6.5 millions de motocyclettes ont été vendues en Indonésie .

Apparemment, ce à quoi il fait référence est que tandis l’industrie automobile japonaise inondait l’Indonésie avec ses voitures et ses scooters très polluants, il n’y a eu aucun avantage pour l’État et pour les Indonésiens. Je peux aller beaucoup plus loin et souligner que selon mon enquête, l’industrie automobile japonaise a corrompu les responsables gouvernementaux dans la plupart des pays de l’Asie du Sud-Est, les « convainquant » de ne pas construire de transports publics mais au contraire d’étouffer les villes et les campagnes avec des modèles de véhicules à moteur désuets, ce qui a pour conséquence de ruiner les citoyens.
Bref : le Japon a réussi à ruiner les villes d’Asie du Sud-Est, les empêchant de développer des transports publics. Et maintenant faut-il lui faire confiance pour développer un système de train à grande vitesse dans des endroits comme l’Indonésie ? L’Indonésie, le Laos et la Thaïlande ne pensent pas qu’ils devraient faire trop confiance au Japon. Ils font davantage confiance à la Chine. Cela vaut aussi pour les Philippines. Lorsqu’il a été réélu l’an dernier, le Premier ministre de Malaisie, Mahathir Mohamad, a mis fin à plusieurs projets très médiatisés avec la Chine, mais il semble aujourd’hui découvrir un fort appétit pour la coopération avec Beijing.

Mais le rapport parle (en utilisant subitement un langage non académique) de la façon dont la Chine a piqué un projet de train à grande vitesse chez les Japonais.
Le professeur Mira Lubis, de l’Université Tanjungpura à Pontianak, dans le Kalimantan occidental, en Indonésie, a fait part, pour cet article, de son espoir que l’ICR puisse améliorer la vie et l’environnement sur son île dévastée :

D’après ce que je sais de l’ICR, je crois que ses efforts seraient mutuellement bénéfiques pour l’Indonésie et la République populaire de Chine. En Asie du Sud-Est, l’ICR se concentrera sur ce qui pourrait être décrit comme la Route de la soie maritime. L’Indonésie est un archipel de plus de 17 000 îles. Depuis 2014, notre gouvernement vise à transformer l’Indonésie en ce qu’il appelle « l’Axe maritime mondial ». Cela signifie développer les ports et les voies de navigation, entre autres projets vitaux. Ce serait en synergie avec l’ICR, qui pourrait renforcer l’Indonésie en tant que puissance maritime.
Mon île, Bornéo, est écologiquement abîmée. J’espère qu’elle pourra bénéficier directement de la coopération avec la Chine et son ICR. La Chine est en première ligne de la bataille pour la civilisation écologique, et je crois en sa sagesse. Je suis optimiste que l’ICR pourrait aider à promouvoir le développement durable à Bornéo. »


***


Le rapport du CNAS est « partout », attaquant sélectivement l’ICR et la Chine pour son implication en Afrique, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et dans le Pacifique Sud (l’Océanie).


Afrique – ICR. Nouvelle autoroute construite par la Chine

Dans son article « China’s road to a win-win ahead of BRI forum » [La voie de la Chine vers un Forum ICR gagnant-gagnant] publié par Asia Times, Pepe Escobar, le célèbre analyste brésilien a écrit :
« Les rapports incessants selon lesquels les Nouvelles routes de la soie, l’Initiative une ceinture une route (ICR), sont un perfide piège à dette mis en place par le Péril jaune 2.0 sont largement exagérés.
Beijing a conclu une série proverbiale d’accords ICR avec 17 pays arabes, y compris l’Égypte, le Liban et Oman. Ce n’est pas un hasard si cette année le forum s’intitulait « Construire la Ceinture et la Route, partager le développement et la prospérité ». Jusqu’en 2018, 21 pays arabes ont signé des protocoles d’accord ICR.
Ces pays ne sont pas seulement des partenaires ICR mais 12 d’entre eux ont également conclu des partenariats stratégiques avec la Chine… »

Ce n’est pas étonnant !
Dites Chine ou ICR en Afrique, prononcez seulement ces noms, et la plupart des gens manifesteront un grand enthousiasme. Tous, même les sondages occidentaux, indiquent clairement que sur tout le continent, les gens éprouvent des sentiments extrêmement positifs à l’égard de la Chine.


Kenya – ICR. Nouveau bâtiment du gouvernement à Nairobi

Au Kenya (où j’ai habité), j’ai entendu de multiples fois ceux qui travaillaient sur d’innombrables projets chinois répéter :
« C’est la première fois que nous sommes traités par les étrangers comme des êtres humains. »
En Europe et en Amérique du Nord, les gens aiment adopter un « discours politiquement correct », mais les mots ne se traduisent pas par des actes. Les travailleurs chinois peuvent parfois être rudes, mais ils traitent les Africains comme des frères et des sœurs. Ils essaient aussi de les indemniser comme s’ils étaient des leurs.


Kenya – ICR. Nouveau terminal ferroviaire moderne à Nairobi

Mais le rapport du CNAS ne fait que critiquer l’implication de la Chine en Afrique, tandis que les voix africaines sont rarement autorisées à se faire entendre dans les médias occidentaux dominants, uniformes et dogmatiques.
Arthur Tewungwa, un analyste ougandais influent et une figure de l’opposition, a écrit pour cet article :

« L’hypothèse de base des Africains est qu’ils sont stupides et ignorants de l’histoire, de la politique et de l’organisation financière globale du monde. L’alarmisme sur la domination chinoise mondiale ne se répand pas vraiment sur un continent encore soumis à l’attaque soutenue des forces mêmes qui nous ont amenés à l’esclavage, au colonialisme et à sa manifestation, le néocolonialisme. Utiliser les critiques de l’opposition ougandaise sur l’utilisation abusive et du vol de l’aide chinoise par le gouvernement (un allié loyal des États-Unis et son sheriff régional) tout en ignorant le fait qu’il s’est passé la même chose ces trente dernières années avec les fonds du FMI et de la Banque mondiale, ce que l’opposition a critiqué, confirme cette hypothèse.
Les Ougandais ne considèrent pas la Chine comme un dangereux hégémon ; ils sont encore trop occupés à essayer de s’extraire de la relation actuelle avec l’hégémon qui a posé sa botte sur la nuque du pays pendant les 300 dernières années. Les critiques de l’opposition visaient la conduite du mandataire de l’Amérique, et non les intentions déformées de la Chine. Le FMI et la Banque mondiale ne se sont pas couverts de gloire en Afrique et ignorer ce fait joue en faveur de la Chine. »


***


Dans le Pacifique Sud (Océanie), où j’ai aussi passé plusieurs années de ma vie (écrivant un livre sur le sort de la Mélanésie, de la Polynésie et de la Micronésie), le CNAS critique malhonnêtement le projet de l’ICR à Vanuatu.
Permettez-moi d’être brutalement franc ici : l’Occident a presque entièrement ruiné toute l’Océanie par sa consommation effrénée, par des politiques néocoloniales, des Îles Salomon aux îles Marshall. Le réchauffement climatique a provoqué la quasi disparition de pays aussi merveilleux que Kiribati, les îles Marshall et Tuvalu.
Qu’a fait l’Occident pour les sauver ? Rien ! Seulement déverser de la malbouffe à Samoa et Tonga, dans les États fédérés de Micronésie, ou sur les îles Marshall (RIM).
La Chine a patiemment essayé d’aider de tout son cœur : en plantant des mangroves, en construisant des murs anti-tsunami, en élevant sur pilotis les bureaux du gouvernement, les écoles, les dispensaires médicaux. Elle a bâti des stades afin d’améliorer la santé de la population locale, désespérément obèse (dans certaines îles, environ 90% de la population souffre de diabète).
Et qu’a fait l’Occident après avoir observé le grand succès de la Chine ? Il est allé à Taïwan et, comme me l’a expliqué l’ancien ministre des Affaires étrangères des îles Marshall Tony de Brum, il a commencé à « encourager Taipei » à suborner les gouvernements locaux pour qu’ils reconnaissent Taïwan comme un pays indépendant ; quelque chose que même l’Occident n’a pas fait. Avec pour conséquence prévisible que Beijing a été contraint de rompre les relations diplomatiques et de retirer son aide. Résultat : Taïwan n’a rien fait pour l’Océanie. Les gens ordinaires sont devenus les seules victimes dans le Pacifique Sud.
Les pays du Pacifique Sud qui « sont restés avec la Chine » vont incomparablement mieux. Pourquoi n’entendons-nous pas parler de tout cela dans les rapports financés par l’Occident ? Pourquoi ne lisons-nous que saleté et spéculations nihilistes ? Pourquoi pas des faits ? Pourquoi pas la vérité que c’est l’Occident qui détruit le monde et ce depuis des décennies et des siècles ?

***


L’ICR n’est pas parfaite, pas encore, mais à l’échelle mondiale, c’est le meilleur que l’humanité ait pour le moment. Et elle s’est améliorée, mois après mois.
Les Ougandais ont connu 300 ans d’horreurs de la « démocratie » et de la « liberté » occidentales. Les Latino-Américains ont été maintenus dans la soumission pendant plus de 500 ans.
À Washington, Londres et Paris, ils aiment dire : « Nous sommes tous pareils » . Cette « logique » efface leurs crimes. Elle signifie : « Tout le monde est aussi cupide et brutal que nous. » Mais non, nous ne sommes pas les mêmes ! Les cultures sont différentes dans tous les endroits du globe. Certains pays sont expansionnistes, agressifs et obsédés par la démonstration de leur vertu ainsi que par des complexes de supériorité. Certains ne le sont pas. La Chine ne l’est pas. Elle ne l’a jamais été. Elle ne le sera jamais. Si elle est attaquée ou contrecarrée dans le futur, elle se défendra de nouveau. Mais elle ne construit pas sa richesse sur le pillage et sur les cadavres des autres, comme l’Occident le fait depuis de longs siècles.
L’ICR est l’exact contraire du colonialisme et de l’impérialisme occidentaux. Je ne le dis pas parce que je défends une quelconque théorie dans ces pages, mais parce que j’ai vu la « Nouvelle Route de la soie » chinoise en action, dans des endroits où j’ai vécu et travaillé : l’Asie, le Moyen-Orient, l’Océanie, l’Amérique latine et l’Afrique. Dans des endroits où presque personne n’ose ou ne se soucie d’aller, à part quelques rares individus rudes et « fous » comme moi, et des internationalistes chinois ! Je connais intimement ces endroits. Des endroits ou la population locale n’a presque jamais l’occasion de s’exprimer ; elle n’apparaît jamais dans les pages des médias occidentaux, ou sur les écrans de télévision, ou dans des rapports comme celui qu’a publié le CNAS.
Jusqu’à récemment, leurs voix et leurs vies ne comptaient pour rien. Maintenant elles comptent. Elles comptent beaucoup.
Ces gens existent ; ils sont vivants ; ils veulent respirer, vivre et rêver. Je jure que c’est ce qu’ils veulent. Et pour eux, surtout pour eux, maintenant l’ICR existe !


Texte et Photos: Andre Vltchek
Traduit par Diane Gilliard pour Investig’Action

Source : Investig’Action
Xuan
Xi promet un BRI ouvert, inclusif et transparent




______________



Il est temps que Washington envisage de rejoindre Belt and Road


Par Xu Hailin Source: Global Times Publié le 2019/4/25 20:43:40
http://www.globaltimes.cn/content/1147474.shtml

Le moment est peut-être venu pour les États-Unis d’envisager de souscrire à l’ Initiative de ceinture et de route proposée par la Chine .

D'un point de vue national, les préoccupations des États-Unis au sujet de la BRI sont compréhensibles. Mais l'incompréhension croissante de Washington à l'égard de cette initiative pousse les États-Unis à l'écart des activités économiques et commerciales qui procurent des rendements énormes au monde. Par conséquent, les États-Unis vont rater des opportunités de croissance tout en obligeant leurs alliés à s'éloigner des opportunités de développement.

Depuis son lancement il y a six ans, la BRI a toujours accueilli les États-Unis. Ce sont les États-Unis qui ont refusé d'accepter la BRI et ont tenté de s'y opposer de manière idéologique.

Bien que le gouvernement américain ait délibérément ignoré les avantages que la BRI pourrait apporter aux entreprises américaines, les entrepreneurs américains gardent la tête claire. Selon le South China Morning Post, le géant industriel américain General Electric s'est associé à des entreprises chinoises pour exploiter le potentiel commercial de l' initiative Route terrestre et maritime de la Soie . De plus, CNBC a rapporté que des sociétés américaines telles que Honeywell, Chubb et Waters avaient considéré la BRI comme une opportunité de croissance pour leurs activités.

Deuxième économie mondiale, la Chine est disposée à aider d'autres pays à progresser conjointement par le biais de la coopération. En un sens, conceptuellement, la Chine s'est glissée "dans des vêtements américains que les États-Unis ont eux-mêmes jetés" , a déclaré Sourabh Gupta, chercheur principal à l'Institut des études sino-américaines à Washington, à Voice of America. Les États-Unis n'ont pas agi de manière pragmatique pour promouvoir la croissance économique mondiale et se sont opposés au développement conjoint du monde. Cela a ensuite permis à la Chine de devenir "leader du système de développement mondial" connu du public.

Si Washington se revendique toujours comme le leader du monde, s’il veut tirer davantage parti de la croissance mondiale et conserver son statut de leader, s’il veut que l’initiative fonctionne conformément aux règles américaines,

Entre-temps, l'initiative a inévitablement rencontré divers défauts, qui peuvent tous être ou ont été ajustés et améliorés. Cependant, les États-Unis, qui ont hésité à participer, aiment critiquer et interroger la BRI. Ceci est évidemment peu convaincant. Plutôt que de jalouser le charisme mondial croissant de la Chine apporté par la BRI, tout en introduisant une «vision économique indo-pacifique» de 113 millions de dollars destinée à être un projet concurrent de la BRI, il est préférable que les États-Unis fassent partie de la véritable BRI.

Washington devrait abandonner sa mentalité de somme nulle et promouvoir de manière pragmatique le développement économique mondial, ce qui profitera à terme à la croissance américaine.


Edité le 27-04-2019 à 13:04:48 par Xuan


Xuan
Sur Sputnik :

Quel est l'objectif de la Nouvelle route de la soie de la Chine?


20:24 22.04.2019


https://fr.sputniknews.com/presse/201904221040841390-nouvelle-route-de-la-soie-chine-objectif/

Pékin accroît ses investissements dans la vaste initiative commerciale et d'infrastructure «La Ceinture et la Route», malgré la critique et l'opposition grandissantes au projet le plus ambitieux du monde, écrit le quotidien South China Morning Post.

Les ambitions de la Chine seront sous le feu des projecteurs cette semaine, lorsque 37 chefs d'État, dont le président russe Vladimir Poutine, se rendront à Pékin pour assister au forum «La Ceinture et la Route» — le deuxième en moins de deux ans. Par contre, ni l'Inde ni les États-Unis n'y enverront leurs hauts représentants, écrit le site d'information Vestifinance.


Les observateurs indiquent que cette activité est orientée aussi bien sur le public national qu'étranger, sachant que Pékin cherche à afficher la popularité de la politique étrangère du président chinois Xi Jinping et à évaluer le niveau d'intérêt et d'attachement parmi les participants au projet. Mais on s'attend également à une analyse détaillée des ambitions globales de la Chine elle-même.
Au premier forum «La Ceinture et la Route» en mai 2017, Xi Jinping avait parlé des anciens itinéraires de la Route de la soie comme d'un «grand patrimoine de la civilisation humaine». Il avait expliqué comment la Nouvelle route de la soie compléterait les stratégies de développement de différents pays. Plus de 100 pays et organisations internationales avaient affiché leur soutien à ce projet.

Ces dernières années, cette initiative s'est transformée en une stratégie bien plus globale pour se transformer en élément central de la politique économique et étrangère de Xi Jinping, avec pour objectif la transformation de Pékin en leader international jouant sur un pied d'égalité avec Washington, ainsi que le rétablissement de sa grandeur sur la scène mondiale. Cette initiative a également été fixée dans la Constitution du parti communiste en 2017.
Yun Sun, l'une des directrices du programme pour l'Asie de l'Est du Centre Henry Stimson de Washington, note que «La Ceinture et la Route» poursuit aussi bien des fins économiques que stratégiques.

«Cette initiative aide la Chine à absorber les capacités économiques intérieures excessives, à élargir les marchés extérieurs et les relations commerciales, à renforcer les relations politiques avec les pays-bénéficiaires, les liens militaires et l'influence en matière de sécurité. En fin de compte, tout cela contribue à la formation d'un nouvel ordre où la Chine joue un rôle bien plus notable», déclare-t-elle.

L'initiative commerciale et d'infrastructure de Pékin «La Ceinture et la Route» est appelée à unir plus de 60 pays d'Asie, d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient par des voies maritimes et terrestres. Outre l'accroissement du commerce et des investissements, la Chine s'efforce de stimuler les échanges dans les secteurs tels que la science, les technologies, la culture et l'éducation.
De nombreux spécialistes disent que l'intégration progressive de l'Europe et de l'Asie pourrait changer l'ordre économique et politique mondial en remplaçant les itinéraires transatlantiques dominants dans le commerce mondial. Selon un rapport de la banque ING publié l'an dernier, le commerce entre l'Asie et l'Europe (commerce entre les pays de l'UE mis à part) a atteint 28% des échanges mondiaux. La facilitation des flux commerciaux entre les pays situés le long des corridors de «La Ceinture et la Route», notamment en Europe de l'Est et centrale, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est, pourrait augmenter le commerce international de 12%.

Toutefois, beaucoup d'opposants au projet, notamment les élites politiques aux États-Unis et dans les pays alliés, ne craignent pas seulement que la Nouvelle route de la soie soit de mauvaise qualité et représente des pièges de dette, mais également que Xi Jinping cherche à défier les systèmes occidentaux-centriques de commerce et de contrôle existants.

Par ailleurs, le site d'information Vesti Finance souligne que l'UE est de plus en plus inquiète que la Chine utilise la tactique du «diviser pour mieux régner» vis-à-vis des pays européens. Auparavant, Bruxelles avait décrit pour la première fois la Chine comme un concurrent systémique et s'était dit préoccupé par l'adhésion des États membres à la Nouvelle route de la soie.
Pékin nie systématiquement les affirmations selon lesquelles il aurait utilisé l'initiative «La Ceinture et la Route» comme un moyen de renforcer son influence politique. En mars, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que cette initiative n'était pas «du tout un piège de dette» et qu'elle serait bénéfique pour la population du monde entier. «Ce n'est pas un instrument géopolitique mais une opportunité pour de nombreux pays de se développer ensemble», avait-il souligné.

George Magnus, chargé de recherches au China Centre de l'Université d'Oxford, note que «La Ceinture et la Route» est une réponse ou une alternative de la Chine au dit «ordre financier économique et international néolibéral».

«L'objectif de la Chine ne consiste pas à perturber l'ordre mondial [ce qui l'affecterait], mais à l'orienter davantage sur ses propres intérêts et règles de conduite», conclut-il.
Xuan
« L’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » n’est absolument pas une version chinoise du « Plan Marshall »



Mis à jour le 2015-07-03
Par WANG Yiwei Source Qiushi (Numéro 12, 2015) sur Théorie Chine

Pendant la tenue des « deux conférences » nationales cette année, concernant la question posée par les journalistes étrangers que « comment la Chine considère-t-elle la comparaison de « l’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » au « Plan Marshall » de certaines personnes » , le ministre des affaires étrangères WANG Yi indique clairement que « « l’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » est plus ancienne que le « Plan Marshall », elle est aussi plus jeune que celui-ci, on ne saurait pas les comparer sur le même pied.»

Le « Plan Marshall » est connu aussi comme le « Programme de rétablissement européen » , et il était un plan américain lancé peu après la Seconde Guerre mondiale pour participer à la reconstruction des pays d’Europe occidentale tout en donnant des aides économiques. Le « Plan Marshall » a aidé et promu le rétablissement d’après-guerre des pays européens concernés, mais il a encouragé la création de l’OTAN, a consolidé le système de Bretton Woods mené par les Etats-Unis, et a causé la division de l’Europe, tout en rendant les Etats-Unis les plus grands bénéficiaires du « Plan Marshall ». Si l’on analyse et compare sérieusement entre « l’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » et le « Plan Marshall », c’est peu difficile de trouver qu’il existe des différences fondamentales entre les deux.

Tout d’abord, les contextes sont différents. L’objectif du lancement du « Plan Marshall » des États-Unis était de réaliser le rétablissement des pays capitalistes européens le plus vite possible d’après-guerre, de prévenir la prise du pouvoir des partis communistes de la Grèce, de l’Italie et des autres pays après la guerre où beaucoup de choses restaient à faire et la situation politique était en désordre, afin de confronter l’Union soviétique et les pays communistes. Ce Plan était la « doctrine Truman » sur le plan économique, et il servait la réalisation ultime de l’hégémonie mondiale des Etats-Unis. Le « Plan Marshall » a jeté la base économique pour la formation de l’OTAN, et présentait de fortes caractéristiques idéologiques.

« L’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » est lancée sans contexte de guerre froide, et elle ne présente aucune caractéristique idéologique. En tant que renaissance de l’ancienne route de la soie, cette initiative est ouverte et tolérante, elle hérite de l’esprit de la Route de la Soie et le met en valeur, caractérisé par « la paix, la coopération, l’ouverture, la tolérance, l’apprentissage et l’inspiration mutuels, les avantages réciproques et le gagnant-gagnant », et accueille les participations actives des pays, des organisations internationales et régionales du monde; en tant qu’initiative de coopération internationale, elle est un aboutissement de la transformation de ses propres avantages dans le domaine de la capacité de la production, de la technologie et des capitaux, et de l’expérience de développement en atout du marché et de la coopération de la Chine, une force motrice de la croissance économique du monde, et c’est le résultat de la promotion d’une ouverture dans tous les domaines de la Chine.

Deuxièmement, les intentions sont différentes. En aidant le rétablissement de l’économie européenne, le « Plan Marshall » était en fait un outil important des Etats-Unis pour contrebalancer l’Union soviétique, et d’ailleurs il a rendu le contrôle et l’occupation du marché européen plus facile pour les Etats-Unis. Le « Plan Marshall » exigeait des conditions politiques difficiles, et tous les pays prosoviétiques en Europe ont été exclus. Même pour les alliés listés dans le plan, les Etats-Unis ont aussi établi des normes et des règles, mais les pays bénéficiaires ne pouvaient que les accepter inconditionnellement. Le « Plan Marshall » a pleinement démontré l’intention stratégique des Etats-Unis de contrôler l’Europe, et assumait la mission de stabiliser l’Europe pour lutter contre l’Union soviétique.

« L’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » est essentiellement une plate-forme de coopération conjointe des pays concernés, et elle est aussi un produit public fourni par la Chine à la communauté internationale. Elle souligne les principes de négociation commune, de construction conjointe et de partage, et préconise les nouvelles normes de relations internationales et le mode de coopération régionale du 21ème siècle. « L’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » est basée sur la coopération gagnant-gagnant, et elle encourage les échanges économiques et culturels d’égalité et d’amitié entre les pays au long de la route afin de réaliser un développement commun.

Troisièmement, les pays participants sont différents. Les pays participants du « Plan Marshall » étaient les Etats-Unis, la Grande-Bretagne,la France et d’autres pays capitalistes européens. C’était une aide du premier monde au second monde, et « L’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine », qui concerne principalement les pays riverains de l’ancienne route de la soie et la route de la soie maritime, s’étend aux autres pays. La plupart d’entre eux sont les pays en développement et les pays émergeants, et il existe aussi des pays développés. Cette initiative de coopération contribuera à la promotion de la coopération économique et des échanges culturels entre les pays en développement, favorisera la réalisation des avantages complémentaires et l’intégration économique de tous types de pays et créera un nouveau mode de la coopération entre les pays en développement, de la coopération régionale et de la coopération intercontinentale.

Quatrièmement, les contenus sont différents. Le contenu principal du « Plan Marshall » était l’offre des ressources matérielles, de l’argent, des aides de main-d’œuvre et des soutiens politiques des Etats-Unis aux pays d’Europe occidentale. Conformément aux exigences du « Plan Marshall », les pays bénéficiaires devaient utiliser les fonds pour acheter les produits des Etats-Unis, lever les barrières douanières le plus vite possible, et supprimer ou assouplir les restrictions de change. Les pays bénéficiaires devaient accepter la supervision des Etats-Unis, en leur offrant des matières stratégiques produits dans le pays et leurs pays coloniaux. Ils devaient établir les fonds de contrepartie en monnaie locale sous contrôle des Etats-Unis (pour convertir les fonds d’aide du « Plan Marshall » en monnaie locale), et garantir les droits de l’investissement privé et de l’exploitation privée des Etats-Unis. En conséquence, les Etats-Unis ont réalisé de nombreuses exportations vers l’Europe, et le dollar américain est devenu la principale monnaie de règlement des échanges commerciaux de l’Europe occidentale, cela a promu l’établissement de l’hégémonie financière américaine d’après-guerre. En outre, le « Plan Marshall » comprenait également la réduction des échanges avec les pays socialistes, l’abandon des plans de « nationalisation » et d’autres contenus qui présentaient les caractéristiques de la guerre froide.

Différente de l’offre unilatérale du « Plan Marshall », « l’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » couvre le partage de grande capacité de production, la négociation commune sur l’investissement aux projets, la construction conjointe des infrastructures, le partage des résultats de coopération entre la Chine et les pays au long de la route. Elle comprend la communication en matière de politique, l’interconnexion des installations, la facilitation du commerce, l’intégration financière, la compréhension mutuelle des peuples. La connotation de cette Initiative est plus riche que celle du « Plan Marshall ».

Enfin, les modes de réalisation sont différents. Le « Plan Marshall » a été officiellement lancé au mois de juillet 1947, et il a duré quatre exercices. Pendant cette période, les pays bénéficiaires ont reçu des aides de diverses formes, telles que le financement, la technologie, l’équipement, de plus de 13 milliards de dollars américains des Etats-Unis, ce qui équivalait à peu près à 5.4% du PIB de l’année où Marshall a donné le discours et 1.1% du PIB des Etats-Unis de toute la période de la mise en œuvre du Plan. Appuyant sur la forte puissance économique d’après-guerre des Etats-Unis, à travers de la fourniture des assistances aux pays de l’Europe occidentale, le « Plan Marshall » a rapidement réalisé la reconstruction économique des pays bénéficiaires, et a bien montré la forme d’assistance d’un à plusieurs, soit la forme « les Etats-Unis – les pays de l’Europe occidentale ».

« L’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine », lancée par la Chine, est une grande cause avec les participations conjointes des pays riverains. Ces pays ouvrent activement les ports frontières, améliorent conjointement des infrastructures, y compris le transport, cela reflète un mode de coopération de plusieurs à plusieurs des pays riverains de la route de la soie. « L’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » met l’accent particulier sur l’interaction des stratégies, des planifications, des normes et des technologies, vise à faire de l’opportunité du développement de la Chine l’opportunité du développement des pays riverains. Elle cherche un développement commun des pays de différentes races, croyances et cultures. Des Fonds de la route de la soie et de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures peuvent fournir des soutiens financiers aux pays voisins et à la coopération régionale. Des projets de développement de corridor économique, de parc industriel, de construction des ports, sur les lignes aux continents et à la mer de l’Asie centrale, le Moyen-Orient, l’Asie du Sud-est et l’Asie du Sud, favorisent la réalisation du beau plan de l’interconnexion entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique.

Dans une période historique particulière après la Seconde Guerre mondiale, le « Plan Marshall » a joué un certain rôle pour la stabilisation de la situation de l’Europe et la reprise de l’économie européenne, pourtant, l’intrigue derrière le Plan d’une recherche de l’hégémonie des Etats-Unis était bien évidente. Aujourd’hui, la guerre froide est terminée depuis longtemps. « L’Initiative de la nouvelle route de la soie de la Chine » a abandonné complètement la mentalité de la guerre froide et le jeu à somme nulle de l’ancien cadre, et elle s’est conformée aux nouvelles tendances de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant. Sa connotation et ses influences vont au-delà du « Plan Marshall ». Il n’existe aucune base historique et factuelle de comparer « l’Initiative de la nouvelle route de la soie de Chine » à une version chinoise du « Plan Marshall ».
 
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