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Xuan
Annexe : un article de la Cause du Peuple



Trois questions


L'activité diplomatique de la Chine entre-t-elle en contradiction avec les mouvements révolutionnaires des peuples?


La Chine Populaire a une politique conséquente de détente diplomatique et de liquidation des blocs il faut donc discuter au fond une telle politique et déterminer si elle favorise ou non les mouvements révolutionnaires Par contre, s'irriter de tel ou tel aspect, qui n'est qu'une manifestation de réalisme dans l'application de cette politique, n'a pas de sens. La délégation gouvernementale chinoise visite les usines Berliet en compagnie de la direction.
Et alors? On ne s'attend quand même pas à ce qu'elle achète les camions au comité de lutte ! Pas plus que le gouvernement chinois ne va régler la question de Taïwan (Formose) avec les Panthères Noires.

Pour juger cette politique dans son principe, il faut recourir à l'expérience historique : la tension diplomatique et la guerre froide ont toujours permis aux réactionnaires d'utiliser le sentiment national contre les forces révolutionnaires. Qu'on se souvienne des grandes campagnes d'intoxication sur « l'armée rouge à Paris »t l'espionnage soviétique, etc. : comment ne pas voir le bénéfice qu'en a, à l'époque, tiré la bourgeoisie ? A l'inverse, la Chine Populaire peut difficilement être présentée aujour-d'hui comme une menace militaire pour la France ; elle entretient des relations diplomatiques et commerciales normales. Voilà qui enlève tout crédit aux fables de Marcellin sur son fameux « chef d'orchestre clandestin ». Voilà qui limite les possibilités d'utilisation contre les forces révolutionnaires françaises de la soi-disant « menace chinoise » par les spécialistes de l'intoxication. Bien plus, la campagne anti-chinoise, qui était en fait une campagne contre le socialisme, est actuellement battue en brèche par les témoignages des nombreuses personnalités françaises à qui la Chine Populaire a ouvert ses portes.

Quant à la politique des blocs et des alliances militaires, tout montre qu'elle ne sert que la réaction, Si la révolution ne se porte pas au bout des baïonnettes, la contre-révolution oui. C'est le sens du partage du monde en chasses gardées des deux superpuissances. Les forces de l’impérialisme se coalisent à travers les frontières, chacune dans leur zone d'influence, pour tenter d'écraser le mouvement des peuples : Vietnamiens et Tchèques en font l'expérience. Ce qui contrecarre la politique interventionniste et les blocs militaires est donc progressiste : c'est un principe de base de la diplomatie chinoise. Et qu'est-ce au fond, sinon s'en tenir rigoureusement au grand principe révolutionnaire du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ?

Cela veut-il dire que les Chinois se font des illusions sur les gens avec lesquels ils ont à traiter d'Etat à Etat ? Les millions d'hommes qui, à Pékin, à Changhaï, comme dans la commune populaire la plus éloignée, saluèrent avec enthousiasme Mai 68 et le centenaire de la Commune de Paris, ont répondu ; ils ne se font pas d'illusions sur M. Pompidou.

La Chine Populaire a-t-elle changé d'attitude vis-à-vis de l'impérialisme américain ?

Si Nixon s'imagine qu'il va trouver à Pékin une issue à la guerre du Vietnam, il se trompe : on ne réglera éventuellement à Pékin que les questions qui sont directement du ressort des Chinois, c'est-à-dire essentiellement te retrait des troupes américaines de Taiwan. Ce qui est nouveau, c'est que l’ « énorme gâchis » dans lequel ils se sont enferrés au Sud-Est asiatique oblige les Américains à réviser toute leur politique dans cette région du monde, et en particulier à venir traiter avec les Chinois des problèmes sino-américains Il suffit de voir la panique que la seule annonce de la visite de Nixon à Pékin a provoqué à Formose dans la clique de Tchang Kai Tchek, pour voir que ce seul fait est une cuisante défaite des Américains. D'ailleurs, avant leur série de défaites en Indochine, la seule visite qu'envisageaient les impérialistes U.S. en Chine (Nixon en tête), c'était celle des bombardiers atomiques.
Mettre en échec l'impérialisme américain aujour¬d'hui, c'est aussi désagréger son camp, et la politique chinoise y contribue activement.
« Il faut tirer parti de toutes ces querelles, fêlures et contradictions au sein du camp ennemi. » , dit Mao Tsé toung.

L'une de ces fêlures les plus importantes est celle provoquée entre les Etats-Unis et le Japon, Pour écouler les surproduits d'une industrie monstrueusement développée, les commis-voyageurs Japonais se répandent dans toute l'Asie, investissant de plus en plus en Corée du Sud, aux Philippines, à Formose, en Indochine, en Sibérie. Mais justement, partout où arrive le commis-voyageur japonais, la résistance populaire fait rage ; il a donc encore besoin pour assez longtemps de la protection américaine, bien que le militarisme japonais accélère ses préparatifs en vue de la relève Le gouvernement chinois tire parti de la contradiction, accepte de recevoir Nixon Du coup, comme le disait un ministre japonais « Nous nous sentons un peu trahis » .
La Chine Populaire n'a pas changé d'altitude : ce qui a changé, c'est que l'impérialisme américain ne peut plus dicter sa loi en Asie, la politique chinoise accélère cette déconfiture

La Chine mène-t-elle une politique de grande puissance ?

En Chine, dans la politique extérieure aussi, le facteur déterminant c'est le peuple. L'internationalisme en Chine, ce sont les ouvriers de Tien tsin qui construisent avant les délais le cargo « Combat » qui part pour Haïphong ; c'est cette usine de Chan¬ghaï qui s appelle « servir le Peuple » et où après 150 essais, des nuits blanches et des repas sautés, les travailleurs ont mis au point des aliments sous emballage destinés au front vietnamien; c'est ce cheminot de Changhaï qui, pour charger plus vite les wagons qui partent pour Hanoï, appelle sa famille à la rescousse et dit à une délégation vietnamienne «Si nous pouvons aller chez vous et être utile à quelque chose, ce sera un grand honneur pour nous » .

Les Chinois n'ont jamais eu avec d'autres peuples des relations de seigneur à serfs, telles que le Comecon (Marché commun des pays révisionnistes) en a instituées en Europe de l'Est ; ils n'ont pas la moindre base militaire ni le moindre soldat en pays étranger.
Leurs liens avec les autres peuples sont ceux « de camarades de combat et de frères de la même famille » (Ho Chi Minh).


LA CAUSE DU PEUPLE - J'ACCUSE- 10 - Editions Liberté Presse, 16. rue du Bourg-Tibourg - Paris 4e - de publication : Jean-Paul Sartre. Composition : NPP, 56 rue des Haies - Paris-20e - Imprimerie Roto-Technic, AuberviJliers. — Dépôt légal : 3e trimestre 1971.
Xuan
La coexistence pacifique rejetée en bloc devient une « trahison » des peuples en lutte.


Lorsque Nixon se rendit en Chine Populaire, il n’en tira aucun bénéfice pour s’assurer quelque succès au Vietnam mais il dut admettre un règlement pacifique sur la question de Taïwan, reconnaissant dans le Communiqué de Shanghai le 28 février 1972 qu'il n'y a qu'une seule Chine et que Taïwan en fait partie.



Cependant ce succès fut présenté par des courants gauchistes comme une trahison, alors que la Chine ne cessa pas de soutenir la lutte des peuples vietnamien, khmer et lao, pas plus que les USA ne cessèrent leur guerre d’agression.

Fin 1971, la Cause du peuple la Cause du Peuple soutenait la politique extérieure de la Chine Populaire (voir l'article « trois questions » plus bas) :

Après avoir accusé la Chine de mettre en danger la planète, les dirigeants révisionnistes reprirent eux-aussi la thèse de la « trahison ».
On lit dans l’Humanité du 25 janvier 2013 « Il y a quarante ans : les accords de Paris sur le Vietnam » par Alain Ruscio

« Le chemin de la paix avec le Vietnam passe par la Chine et l’URSS

Mais Nixon a également l’ambition de mettre en place une politique internationale novatrice. Il est aidé en cela par un universitaire issu de Harvard, grand spécialiste des relations internationales, Henry Kissinger. Pour eux, le chemin de la paix avec le Vietnam passe par la Chine et l’URSS, deux pays par ailleurs en perpétuel conflit politique. Cela s’appelle, en bonne politique, jouer sur les contradictions chez l’ennemi. En 1972, le président américain visite Pékin, puis Moscou. S’il n’y obtient pas le blanc-seing attendu, du moins y a-t-il confirmation que, pour les pays socialistes, la coexistence pacifique est plus importante que la défense du Vietnam. »


Cette présentation des faits est une contre-vérité, confondant la coexistence pacifique et la lutte anti impérialiste.
La déclaration chinoise dans ce communiqué est sans équivoque :

1. « La partie chinoise a déclaré: Partout où il ya oppression, il ya résistance. Les pays veulent l'indépendance, les nations veulent la libération et les gens veulent la révolution - cela est devenu la tendance irrésistible de l'histoire.
Toutes les nations, grandes ou petites, doivent être égales: grandes nations ne devraient pas intimider les petites et fortes nations ne devraient pas intimider les faibles.

La Chine ne sera jamais une superpuissance et il oppose l'hégémonie et la politique de puissance de toute nature.
La partie chinoise a déclaré qu'elle soutient fermement les luttes de tous les peuples et nations opprimés pour la liberté et la libération et que les gens de tous les pays ont le droit de choisir leurs systèmes sociaux selon leurs propres souhaits et le droit de sauvegarder l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de leur propre pays et s'opposer à l'agression étrangère, d'ingérence, de contrôle et de subversion.
Toutes les troupes étrangères devraient être retirées de leurs propres pays.

La partie chinoise a exprimé son ferme soutien aux peuples du Viet Nam, le Laos et le Cambodge dans leurs efforts pour la réalisation de leur objectif et de son ferme soutien à la proposition en sept points du Gouvernement révolutionnaire provisoire de la République du Sud Viet Nam et de la élaboration de Février de cette année sur les deux problèmes clés de la proposition, et de la Déclaration conjointe de la Conférence au Sommet des peuples indochinois.

Il soutient fermement le programme en huit points pour l'unification pacifique de la Corée mis en avant par le gouvernement de la République populaire démocratique de Corée le 12 Avril 1971, et le support pour l'abolition de la «Commission des Nations Unies pour l'unification et le relèvement de la Corée ».

Il oppose fermement le renouveau et l'expansion à l'extérieur du militarisme japonais et soutient fermement la volonté du peuple japonais pour construire un Japon indépendant, démocratique, pacifique et neutre.

Il maintient fermement que l'Inde et le Pakistan devraient, conformément aux résolutions des Nations Unies sur la question indo-pakistanaise, retirer immédiatement toutes leurs forces à leurs territoires respectifs, et à leurs propres côtés de la ligne de cessez-le au Jammu-et-Cachemire et soutient fermement le Pakistan Gouvernement et le peuple dans leur lutte pour préserver leur indépendance et leur souveraineté et le peuple du Jammu-et-Cachemire dans leur lutte pour le droit à l'autodétermination. »


[source]
Xuan
Au nom de la coexistence pacifique, la Chine accusée de compromettre la paix


Au début de la controverse sino-soviétique, les dirigeants révisionnistes russes accusaient la Chine de vouloir mettre la planète à feu et à sang. Pour ce faire ils amputaient leurs déclarations afin de n’en présenter que le volet « violent » et Thorez reprit exactement la même argumentation.


Dans l’Humanité Nouvelle de février 1965 n°1 page 2, Jacques Jurquet signait l’article « La vérité est révolutionnaire » . En voici un extrait concernant la coexistence pacifique mise en pratique par le PCC, et sa présentation déformée par Thorez.



Dans la résolution du Comité central issue de sa session d'octobre 1963, les dirigeants révisionnistes affirmaient sans hésitation :
« Les dirigeants chinois condamnent en pratique les négociations entre représentants d'États à systèmes sociaux différents et prônent la politique du « tout ou rien » dont Lénine avait déjà montré le caractère gauchiste et irresponsable. »

Voici ce que déclarait feu Maurice Thorez à Marseille le dimanche 26 avril 1964 :

« …Bien légers ceux qui refusent de souscrire au Traité de Moscou, qui veulent leur bombe atomique bien à eux. Et même, comme les dirigeants chinois, osent écrire que « sur les ruines de l’impérialisme défunt, les peuples victorieux créeront avec une extrême rapidité une civilisation mille fois supérieure, un avenir véritablement radieux »… »
[…]
Or voici le texte exact publié par le Parti communiste chinois en novembre 1960 dans le recueil « Vive le léninisme ! » Lisez-le et comparez avec les déclarations prêtées à nos camarades par les révisionnistes :

« Nous nous sommes toujours opposés aux guerres criminelles déclenchées par les impérialistes, car les guerres impérialistes imposent d’énormes sacrifices aux peuples des différents pays (y compris les peuples des Etats Unis et des autres pays impérialistes). Mais, si les impérialistes s’obstinent à imposer ces sacrifices aux peuples des différents pays, nous sommes persuadés que, comme l’expérience de la révolution russe et de la révolution chinoise l’a justement démontré, ces sacrifices seront récompensés. Sur les ruines de l’impérialisme défunt, les peuples victorieux créeront avec une extrême rapidité une civilisation mille fois supérieure, un avenir véritablement radieux… »

Nous devons à la vérité de souligner que cette position n’est autre que celle adoptée par les 81 Partis communistes et ouvriers dans leur Déclaration de Moscou en novembre 1960 :

« Si néanmoins il se trouve des impérialistes assez insensés pour déclencher la guerre les peuples balaieront et enterreront le capitalisme ». (Voir la Déclaration des 81, édition française de novembre 1960, page 22, avant-dernier paragraphe).

La déformation des textes des camarades chinois n’était pas gratuite, pas plus que cette polémique sur deux conceptions de la coexistence pacifique, la conception matérialiste-dialectique et la conception révisionniste.
Selon Khrouchtchev la coexistence pacifique devenait l’alpha et l’oméga de tous les rapports internationaux et de classe.
Pour Thorez cette conception générale devait s’appliquer dans chaque pays, y compris à ses contradictions internes.


Edité le 26-05-2015 à 13:27:57 par Xuan


Xuan
La coexistence pacifique érigée en dogme finit par nier la lutte de classe
Revirement sur l’impérialisme américain au nom de la coexistence pacifique


En pleine guerre de Corée, la visite d’Eisenhower provoqua grèves, résolutions signées par les ouvriers et manifestations, le 9 janvier 1951 contre le passage du général américain Eisenhower à Paris, le 24 contre l’installation du général en France.

L’armée américaine sur le sol français n’était pas là pour la parade, ainsi qu’en témoigne encore J. Jurquet :
« qu'il me soit permis d'évoquer la mémoire d’Alfred Gadois[i], manœuvre du bâtiment, qui est mort dans mes bras après que les Américains l'aient écrabouillé avec leur camion géant, à Melun, en 1952. Le vieux père Cachin et Monmousseau que j'avais la charge de faire pénétrer clandestinement dans la ville [Melun] criait qu'il n'avait jamais vu pareille sauvagerie »

[1] Alfred Gadois fut écrasé volontairement le 18 mars 1852, lors d’une manifestation revendicative, par un camion de l’armée US stationnée à Fontainebleau. Il était membre de la même cellule que J. Jurquet dans la région de Melun –Dammarie-les-lys, où J. Jurquet fut aussi emprisonné en 1949.
Il existe un film sur ses obsèques



La venue de « Ridgway la peste » provoqua encore grèves et manifestations le 28 mai 1952, également à l’initiative du PCF.

Quelques années plus tard, l’application dogmatique de la coexistence pacifique par les dirigeants révisionnistes aboutit à un revirement complet.
Au début des années 60, Jacques Jurquet et d’autres militants du PCF formulèrent quatre critiques fondamentales sur la ligne de leur parti, dont celle-ci concernant la coexistence pacifique :

4) La violation complète du principe léniniste de la coexistence pacifique, revu et trahi sous la baguette révisionniste de KHROUCHTCHEV. En 1959, le Bureau politique et Maurice THOREZ critiquèrent les élus de la région parisienne, qui avaient refusé de participer à une réception officielle offerte à l'Hôtel de Ville de PARIS au chef de file de l'impérialisme américain, EISENHOWER. La visite du chef du gouvernement américain s'était effectuée à une époque où le Mouvement communiste international qualifiait encore l'impérialisme américain de " rempart principal de la réaction mondiale, gendarme international et ennemi des peuples du monde entier. " Nous savons maintenant, et ce " nous " vaut aussi bien pour les anciens membres du Parti communiste français que pour les militants marxistes-léninistes des nouvelles générations qui n'ont jamais appartenu à ses rangs, que la lutte entre Marxisme-léninisme et révisionnisme moderne avait pris un essor nouveau à partir du XXe Congrès du Parti communiste d'Union soviétique. C'est dire qu'en 1963, cette lutte se développait déjà depuis sept années. [Editions Prolétariennes - Comment édifier le parti marxiste-léniniste ]
Xuan
En annexe : la position du CMLF en 1965 ["le mouvement maoïste en France" t1 - Kessel]


« CONQUÉRIR L'INDÉPENDANCE NATIONALE EST DEVENU LA QUESTION PRINCIPALE DU PEUPLE FRANÇAIS (i) ! »
(i) Bulletin d'Information Marxiste-léniniste , n° 15, décembre 1965. Extrait.

Les pays constituant la deuxième zone intermédiaire présentent un double caractère : leurs classes dirigeantes exploitent et oppriment autrui alors qu'elles-mêmes sont victimes du contrôle, de l'intervention et des vexations des États-Unis. Ainsi cherchent-elles par tous les moyens à se débarrasser du contrôle américain. Dans ce sens elles ont un point commun avec les pays socialistes et les peuples de tous les pays. L'impérialisme américain est devenu la cible du monde entier.
Aux Partis prolétariens des pays capitalistes et impérialistes se pose à l'heure actuelle une tâche primordiale : brandir le drapeau de la lutte contre l'impérialisme américain et réunir autour d'eux toutes les forces patriotiques anti-U. S. A. pour mener une lutte résolue contre l'impérialisme américain et ses laquais. Dans cette lutte, plus ils concentrent leurs coups contre la force la plus réactionnaire, plus ils peuvent rallier les forces intermédiaires et ainsi développer les forces révolutionnaires.

Il est bien évident pour les marxistes-léninistes français, que dans un tel contexte international la position et le rôle de notre pays sont particulièrement importants.
En effet, les contradictions inter-impérialistes qui opposent la fraction du capitalisme monopoliste français sous contrôle national actuellement au pouvoir et représentée par de Gaulle à l'impérialisme américain et ses laquais en France, la fraction du capitalisme monopoliste de France sous contrôle américain et représentée par diverses forces réactionnaires dont la S. F. I. O. et Mitterrand, ont pris un caractère extrêmement important qui dépasse le seul intérêt national français. Ainsi que l'ont dit les camarades chinois, ces contradictions ont pris un caractère planétaire. Dans ces conditions, la lutte pour l'indépendance nationale est devenue la question principale à laquelle sont désormais subordonnés tout progrès social et tout essor de la démocratie.

L'impérialisme américain, ennemi principal de tous les peuples du monde, est devenu l'ennemi n° I du peuple français contre lequel il convient de diriger les coups principaux.
Le coup principal que peut porter le peuple français à l'impérialisme américain, à l'heure actuelle, consiste à reconquérir notre indépendance nationale totale. Cette lutte pour l'indépendance nationale a été mise en sommeil par le parti révisionniste depuis une époque qui correspond sensiblement, comme par hasard, à l'arrivée au pouvoir en U. R. S. S. du renégat Khrouchtchev. Elle a été totalement abandonnée par nos révisionnistes suivistes par tradition au fur et à mesure que le P. C. U. S. s'enfonçait dans sa politique de reniement et de collaboration avec l'impérialisme américain. Les marxistes-léninistes ne craignent pas de dire que le gouvernement capitaliste actuel de notre pays ainsi que notre peuple ont un ennemi commun : l'impérialisme américain.

L'impérialisme américain, par rapport à la France, s'est fixé comme objectif d'urgence de reprendre la domination économique et politique de la France, point stratégique en Europe, domination qui lui permettrait, aussi, de réaliser rapidement l'Europe supranationale et américanisée.
Pour ce faire, ils ont la possibilité d'inciter la fraction des monopoles capitalistes de France sous leur contrôle, à reprendre le pouvoir d'Etat, d'où la candidature Defferre à l'élection présidentielle du 5 décembre, puis Defferre étant trop marqué, en tant qu'agent américain, celle actuelle, de Mitterrand qui permet de développer une intense démagogie politique grâce à l'appui qu'elle reçoit de la part du parti révisionniste. Alors, les choses sont claires, tout faire pour que le candidat pro-américain, Mitterrand, et les autres, à la présidence de la République soient battus le 5 décembre est une nécessité absolue immédiate.

En ce qui concerne la ligne stratégique et la tactique proposées par le Centre marxiste-léniniste de France, pour l'avenir, nous sommes également précis : nous appelons le peuple français et, en premier lieu la classe ouvrière, à lutter dans la perspective d'un Front Uni National contre l'impérialisme américain. Ce Front Uni National devra regrouper, sous la direction de l'avant-garde du prolétariat, le Parti Communiste qui doit être reconstitué, toutes les forces favorables à l'indépendance nationale.

Il est bien évident pour les véritables communistes, pour les marxistes-léninistes, que cette perspective ne saurait signifier l'abandon de la lutte contre la politique gaulliste sur le plan intérieur qui est extrêmement réactionnaire. Au contraire, cette lutte doit être renforcée et les circonstances d'un Front Uni National doivent permettre aux travailleurs d'arracher certaines conquêtes importantes à la grande bourgeoisie.

La perspective d'un Front Uni National ne peut s'envisager qu'avec un caractère double d'alliance et de lutte de classes. L’alliance ne se substitue pas à la lutte mais lutte et alliance doivent aller de pair, chacune d'elles pouvant selon les moments prendre plus d'importance.


[à suivre]


Edité le 26-05-2015 à 08:53:33 par Xuan


Xuan
Une autre conception dogmatique :
reproduire à l’échelle nationale les contradictions internationales.
Le Front Uni avec la bourgeoisie monopoliste contre les USA


Lors de la naissance du mouvement marxiste-léniniste, et au prétexte de lutter contre l’ennemi principal à l’échelle internationale, certains marxistes-léninistes préconisèrent d’appuyer la politique indépendante de De Gaulle contre la ligne atlantiste de Mitterrand.
Le CMLF publiait cette position à la veille du match De Gaulle – Mitterrand pour la présidence de la république. En voici un extrait (texte entier plus bas)

« CONQUÉRIR L'INDÉPENDANCE NATIONALE EST DEVENU LA QUESTION PRINCIPALE DU PEUPLE FRANÇAIS ! »


« …les choses sont claires, tout faire pour que le candidat pro-américain, Mitterrand, et les autres, à la présidence de la République soient battus le 5 décembre est une nécessité absolue immédiate.
En ce qui concerne la ligne stratégique et la tactique proposées par le Centre marxiste-léniniste de France, pour l'avenir, nous sommes également précis : nous appelons le peuple français et, en premier lieu la classe ouvrière, à lutter dans la perspective d'un Front Uni National contre l'impérialisme américain. Ce Front Uni National devra regrouper, sous la direction de l'avant-garde du prolétariat, le Parti Communiste qui doit être reconstitué, toutes les forces favorables à l'indépendance nationale.
Il est bien évident pour les véritables communistes, pour les marxistes-léninistes, que cette perspective ne saurait signifier l'abandon de la lutte contre la politique gaulliste sur le plan intérieur qui est extrêmement réactionnaire. Au contraire, cette lutte doit être renforcée et les circonstances d'un Front Uni National doivent permettre aux travailleurs d'arracher certaines conquêtes importantes à la grande bourgeoisie.
La perspective d'un Front Uni National ne peut s'envisager qu'avec un caractère double d'alliance et de lutte de classes. L’alliance ne se substitue pas à la lutte mais lutte et alliance doivent aller de pair, chacune d'elles pouvant selon les moments prendre plus d'importance. »


Le 10 décembre, le CMLF appela à voter De Gaulle contre l’atlantiste Mitterrand.
Le dirigeant du CMLF, Claude Beaulieu , est aujourd’hui à la tête du comité Valmy.

Dans une circulaire diffusée à la même époque, la Fédération des Cercles Marxistes-léninistes critiqua sévèrement la position du CMLF, que les dirigeants révisionnistes avaient aussitôt utilisée pour discréditer les marxistes-léninistes. Le lendemain de la publication du communiqué du C. M. L. F. appelant à voter De Gaulle (10 décembre 1965), l'Humanité faisait paraître un article intitulé : « Ils se démasquent définitivement » , et mettait en cause de « soi-disant Cercles marxistes-léninistes pro-chinois » .

La Fédération des Cercles Marxistes-léninistes appela à voter alors ce texte, intitulé « Pour la fidélité à l'idéal communiste » qui appelait à déposer dans l'urne un bulletin portant l'inscription : « Je vote communiste.» ,


« En présentant De Gaulle devant les masses françaises sous son seul aspect d'opposition à l'impérialisme américain, on fait fi de toute une série de faits politiques et économiques dont souffre la classe ouvrière de notre Pays et qui, dans la conscience des masses, tempèrent singulièrement l'antiaméricanisme du pouvoir gaulliste et on donne de la situation en France une vue unilatérale et schématique. Peut-être le C. M. L. F. croit-il sur ce point appliquer à la France la juste appréciation des camarades chinois, appréciation qui se situe sur le plan international. Un exemple précis permet de comprendre cette question : les camarades chinois approuvent les positions anti-américaines du général Ne Win, président du « Conseil révolutionnaire » et du gouvernement de la Birmanie. Mais cela n'empêche pas le Parti communiste birman (marxiste-léniniste) de mener une lutte acharnée (et même armée) contre le même Ne Win qui a une politique réactionnaire sur le plan intérieur. »

[à suivre]


Edité le 26-05-2015 à 08:52:28 par Xuan


Xuan
Des conceptions dogmatiques sur la coexistence pacifique.


Confusion entre coexistence pacifique, contradictions à l’échelle internationale et nationale, entre lutte anti impérialiste des nations et peuples opprimés et lutte de classe dans les métropoles impérialistes.

Amalgamer ces différents types de contradictions sans tenir compte de leurs aspects spécifiques, copier et coller la politique extérieure des pays socialistes ou de pays émergents sur la situation en France, ou inversement réduire les contradictions mondiales à la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie : ces confusions ont émaillé notre histoire.
Ce qui ne signifie pas que la ligne du PCF ait toujours été erronée, loin de là, mais faisons notre profit des erreurs passées.


Singer dans la lutte de classe en France la politique extérieure des pays socialistes :
Le Front Uni Mondial anti fasciste, le pacte germano-soviétique et le PCF


Lors du traité de non-agression (et non d’alliance) germano-soviétique, le 23 août 1939, l’incompréhension de la position tactique de l’URSS envers Hitler conduisit la direction du PCF à dénoncer « la guerre impérialiste » ou « l’impérialisme anglo-américain », alors que le 23 mai 1938 la France, la Grande Bretagne et l'Italie avaient rejeté la proposition d’alliance soviétique, au lendemain du pacte d’acier d’Hitler et de Mussolini, signé les accords de Munich le 30 septembre, et que le 31 juillet 1939 la Grande Bretagne s’était engagée envers l’Allemagne pour isoler l’URSS :

« La Grande Bretagne se déclare prête à conclure avec l'Allemagne un accord délimitant les sphères d'intérêts (...) : 1) l'Allemagne s'engage à ne point s'immiscer dans les affaires de l'Empire britannique. 2) La Grande-Bretagne s'engage à respecter entièrement les sphères d'intérêts allemandes à l'Est et au Sud-Est de l'Europe. Cela aurait pour conséquence que la Grande-Bretagne renoncerait aux garanties qu'elle a accordées à certains Etats situés dans la sphère des intérêts allemands. La Grande-Bretagne s'engage ensuite à travailler pour que la France répudie son alliance avec l'Union soviétique et renonce à toutes les attaches qu'elle possède dans le Sud-est de l'Europe. 3) La Grande Bretagne s'engage à mettre fin aux conversations actuellement menées avec l'Union Soviétique en vue d'un pacte »

[Ministère des Affaires Etrangères de L'URSS, Documents et matériaux se rapportant à la veille de la deuxième guerre mondiale (tome II - 1938-1939 – Archive Dirksen), Moscou, édition en langue étrangère de Moscou, 1948.]http://communisme-bolchevisme.net/download/Documents_et_materiaux_sur_la_veille_de_la_WW2_II.pdf

Cette situation fut particulièrement difficile pour le parti communiste, alors que la bourgeoisie profitait de ce cafouillage et de l’impréparation à l’action clandestine pour le réprimer sévèrement. L’ennemi de classe lui ne se trompait pas.
Le 26 août, Daladier interdit la presse communiste, et bien que les députés communistes aient voté les crédits de guerre le 2 septembre, deux semaines après le bureau confédéral dirigé par Jouhaux exclut de la CGT tous ses membres qui ne souscriraient pas à sa condamnation du pacte. Le 26 septembre le PCF est dissout.

Le 8 décembre 1939, vingt-deux parlementaires quittent le parti communiste pour créer l’Union Populaire Française.
Au début de l’occupation, des démarches sont faites auprès des autorités d’occupation pour négocier la reparution de ‘l’Humanité’ et de ‘Ce Soir’, en vain bien évidemment.

On lit dans l’Humanité clandestine (nos 59 et 61 des 4 et 13 juillet) :
« Les conversations amicales se multiplient entre travailleurs parisiens et soldats allemands : Nous en sommes heureux. Apprenons à nous connaître, et quand on dit aux soldats allemands que les députés communistes ont été jetés en prison et qu'en 1923, les communistes se dressèrent contre l'occupation de la Ruhr, on travaille pour la fraternité franco-allemande. »

Une compréhension claire de la situation n’aurait pas évité la répression, mais ce comportement incohérent coûta l’isolement et la division, sans parler des calomnies déversées plus récemment par S. Courtois et M. Onfray.

[à suivre]
marquetalia
non,ce n est pas ma nouvelle bible.
Xuan
études géostratégiques est un blog d'universitaires qui analyse la situation internationale avec les œillères de l'impérialisme français. C'est ta nouvelle bible marquetalia ?
Finimore
marquetalia a écrit :

non,USA et Chine vont s affronter,Pékin est dans la ligne de mire de l Empire.


Tu réponds totalement à côté de ce que je disais, c'est encore une pirouette...
 
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