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Xuan
Commentaire de Jacques Lacaze sur le blog de J. Tourtaux :

Je partage tout à fait le point de vue exprimé par le camarade. Il faut en finir, dans les rangs de ceux qui s'autoproclament marxistes, léninistes, maoïstes etc de développer des point de vue aberrants en les habillant d'une citation hors contexte. Nous devons comprendre ce qui se passe aujourd'hui dans le cadre de l'affrontement mondial actuel entre la Révolution et l'impérialisme agonisant, mais toujours aussi féroce et destructeur.
Pas plus Marx que Lénine, l'oncle Ho ou Castro entre autres n'ont passé leur temps à citer.
Ils ont analysé les situations concrètes de leur temps, mondiales et nationales en gros. Faisons comme eux. Ces groupes qui s'accrochent comme des noyés aux "célèbres citations" qui cherchent à comprendre notre histoire à partir de situations totalement différentes se fourvoient et fourvoient les masses.

Aujourd'hui il existe deux pôles principaux de résistance à l'impérialisme: l'Amérique du Sud et le Machrik (que les colonialistes dénomment moyen-orient, comme ils parlaient d'indochine en évoquant les nations de cette région).
Le devoir des progressistes et des communistes est de soutenir ces résistances. Les contradictions qui ne peuvent qu'apparaître, comme le signale le camarade, sont des contradictions au sein du peuple à régler par la voie démocratique.

Et je le dit sans la moindre arrière pensée, vive la Résistance des peuples et armées des nations du Machrik et du Magreb. Ils sont en train de remporter une victoire historique qui ne peut qu'affaiblir l'impérialisme. Notre soutien doit leur être acquis à 100%. Vive l'internationalisme militant.

Jacques Lacaze, militant pour le communisme.
Commentaire n°1 posté par Jacques Lacaze aujourd'hui à 09h37
Xuan
Un mot à propos de l'article Le repartage du monde entre les puissances impérialistes - Les marxistes-léninistes-maoïstes et les confusionnistes , dont nous ne partageons absolument pas les positions.

Il ne sert à rien de se réclamer de Lénine ou de Mao Tsé-toung si c’est pour caricaturer la théorie marxiste-léniniste sur les luttes de libération nationale.
Que signifie ce résidu de citation « La théorie maoïste nous apprend que « partout ou il y a une guerre, il y a une situation militaire d’ensemble.» (Mao Tse Toung, Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine). » , sinon faire passer Mao Tsé-toung pour un demeuré ?
La compréhension de la situation d’ensemble a permis à Mao Tsé-toung et au PCC de réaliser un Front Uni anti japonais avec le massacreur de Shanghai, qui avait tenté plusieurs campagnes d’extermination contre les communistes.

La « nature impérialiste » de la Russie et de la Chine n’est absolument pas démontrée par les faits. Ces deux pays ont un comportement diamétralement opposé à celui des pays impérialistes et contribuent à préserver la paix au Proche Orient au lieu d’y semer la guerre.

Assad est un anti communiste, ce n’est pas une découverte. Aujourd’hui il s’oppose au terrorisme et à l’impérialisme. C’est une réalité. Supprimez aujourd’hui l’armée syrienne et que devient la lutte du peuple syrien invoquée par nos « maoïstes » ?
Ce n’est pas une découverte non plus que la bourgeoisie nationale présente souvent ces caractéristiques et qu’elle n’est pas toujours ferme dans son opposition à l’impérialisme, comme Mao Tsé-toung précisément l’a démontré sur le plan théorique et pratique.
C’est aux communistes syriens d’élaborer une juste ligne politique dans les conditions particulières d’une agression étrangère, et nous n’avons certainement pas à dicter aux « éléments avancés de la classe ouvrière syrienne » la conduite à tenir. L’époque des « partis pères » est révolue.

La principale confusion dans notre pays résulte de la position opportuniste du P « C »F, qui reprend régulièrement les thèses de l’humanitarisme petit-bourgeois et les invectives des impérialistes envers les pays émergents et leurs « dictateurs ».
La seconde confusion est que les souverainistes, les fascistes et les antisémites utilisent nos hésitations pour se faire les champions de la lutte contre l’impérialisme.

La guerre que veulent entreprendre les impérialistes contre le peuple et la nation syrienne, après l’Irak, puis la Libye, soulève l’opposition des peuples du monde et de nombreux états. Il s’agit d’un Front Uni mondial contre l’impérialisme et l’hégémonisme US en particulier.
Dans notre pays nous nous réjouissons que l’ensemble des marxistes-léninistes dénoncent l’intervention française, à l’unisson avec l’immense majorité des masses populaires.

Poursuivons et élargissons l’opposition à la guerre.

Pas d’intervention !
Retrait de l’OTAN !
Fabius dehors !
Xuan
Sur ce sujet je rappelle le post Persévérer dans la lutte anti-impérialiste mis en ligne en décembre 2008.
Xuan
Nous ne partageons pas l'ensemble des positions du ROCML, essentiellement pour ce qui concerne la Chine.
Mais nous associons pleinement à cet appel important à l'unité des anti-impérialistes et des marxistes-léninistes, dirigé contre l'impérialisme occidental qui pratique la subversion, la guerre et le dépeçage des nations pour satisfaire les appétits des monopoles, et tout particulièrement contre notre propre impérialisme.

Je mets en ligne ici un article extrait de la
Voix des communistes n° 8
Organe central du Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes-Léninistes


[téléchargement]
Source : ROCML

SYRIE
QU’EST DEVENU LE MOUVEMENT ANTI-IMPERIALISTE EN FRANCE ?


Que ce soit pour s’opposer à l’agression armée directe des impérialistes occidentaux contre la Côte d’Ivoire puis la Libye et aujourd’hui pour s’opposer à celle dirigée contre la Syrie et réalisée par mercenaires interposés, aucun mouvement d’opposition concret ne s’est manifesté ici, en France. Pourtant, dans ces trois cas, l’impérialisme français est au premier rang des agresseurs.
Avant l’agression étasunienne et britannique contre l’Irak, des centaines de milliers de manifestants s’étaient rassemblés à Paris pour dénoncer l’acte criminel en préparation. Le gouvernement français s’était lui-même refusé d’accompagner les USA et la Grande Bretagne.
Pour la LIBYE et la SYRIE, rien…à part quelques communiqués de presse.

Alors ? Paradoxe ? Peut-être.
Ou peut-être pas…
En tout cas, visiblement, il est plus difficile de s’opposer à son propre impérialisme que de dénoncer les impérialismes autres que le sien ! Phénomène à approfondir…
En tout cas aussi, après Sarkozy, Hollande a les mains libres pour conduire l’agression contre la Syrie.

Comment expliquer cette absence du mouvement anti-impérialiste?
Pour les uns, Bachar El Assad comme Khaddafi et Gbagbo avant lui, sont des dictateurs et on ne peut que se réjouir de la chute d’un dictateur.

Pas question donc, pour ces bons démocrates de s’opposer aux campagnes politico-militaires occidentales visant à les chasser du pouvoir avant de les assassiner. Le fait que leurs tombeurs soient des puissances impérialistes (USA, Grande Bretagne, France), des régimes moyenâgeux tout aussi dictatoriaux (Qatar, Arabie Saoudite), des troupes sanguinaires recrutées dans les organisations terroristes internationales (Djihadistes de diverses obédiences, Al Qaïda…), tout cela les laisse indifférents. La tête des dictateurs devenus subitement les ennemis des gérants réunis de l’Etat français, voilà leur credo. Qu’importe même si après leur chute, les pires ennemis de leur « démocratie », les pires régimes obscurantistes s’imposent à leur place.

Tous les partis de gauche, de la gauche de la gauche, en passant par Mélenchon et Besancenot, toutes les organisations démocratiques comme la Ligue des Droit de l’Homme tous ont soutenu, soutiennent ou laissent faire avec bienveillance les politiques militaires agressives dictées par les intérêts économiques et géostratégiques de l’impérialisme français.

Cette gauche et extrême gauche trotskyste là ne s’étaient pas opposées, au contraire, à la politique impérialiste guerrière de la droite. Elles ne peuvent aujourd’hui qu’appuyer cette même politique quand elle est impulsée par la gauche. On ne s’étonnera donc pas des positions de ces soutiens traditionnels directs ou indirects, ouverts ou complaisants de l’impérialisme français.

Ce qui est plus incompréhensible en revanche, c’est la frigidité incroyable des organisations du courant communiste marxiste léniniste face à la tâche fondamentale de construire le front contre les guerres impérialistes actuelles.

Le ROCML a lancé un appel aux organisations communistes se réclamant du marxisme léninisme et aux organisations anti-impérialistes pour former un front de lutte contre l’agression impérialiste occidentale contre la Syrie, et en particulier contre la politique belliciste de l’impérialisme français. Cet appel était accompagné d’une invitation à une première réunion le 12 octobre 2012 à Paris.

Toutes les organisations de ce courant ont reçu cette invitation.

Le PCOF, l’URCF, Le RCC, COMMUNISTES, l’OCML/VP n’ont pas répondu. Le PRCF a répondu tardivement qu’il était d’accord avec l’appel, mais n’est pas venu à la réunion.

Depuis, plus de nouvelles.

Lors de la réunion, des personnes se sont avérées comme désireuses d’inclure dans la base politique du front, un soutien explicite à Bachar El Assad.
Un désaccord s’est imposé sur ce point. Ces militants pro-Assad se sont donc exclus de l’appel.
Les autres participants à la réunion ont au contraire affirmé leur accord avec le contenu de l’appel.

Une deuxième réunion est prévue à laquelle seront de nouveau invités, sur la base de l’appel, les organisations et les militants contactés pour participer à la première.

Le ROCML espère encore que le PCOF, l’URCF, le PRCF, le RCC, l’OCML/VP et d’autres organisations contactées viendront s’associer à ceux qui se sont déjà engagés autour de cet appel.
Car aucune raison ne peut justifier que les marxistes léninistes et les anti-impérialistes soient divisés et donc inactifs, face à la nécessité de combattre notre propre impérialisme dans ses guerres de pillage et de domination.

Ou alors… il faudra chercher des explications !

Cela signifie-t-il qu’il faille soutenir et que nous soutenions Bachar El Assad et son régime ?

Nullement. Bachar El Assad est le représentant d’une partie de la bourgeoisie syrienne. Les luttes populaires et ouvrières ont été durement réprimées, de même que le mouvement communiste syrien, par le régime baasiste.
Cela, nous le savons et ne l’oublions pas. Nous ne soutenons pas Bachar El Assad en tant qu’individu et encore moins en tant que l’un des chefs de la bourgeoisie syrienne.

Notre doctrine internationaliste nous place aux côtés des prolétaires et du peuple syrien.

Mais alors, faut-il le dénoncer ?
Pas plus. Nous pensons que laquestion, aujourd’hui, n’est pas de dénoncer les actes passés de Bachar El Assad. Même si nous savons qu’il pourrait y recourir de nouveau.
La question est de savoir si la défaite de Bachar El Assad, c’est-à-dire la victoire des impérialistes occidentaux suivie de l’installation d’une dictature religieuse sous tutelle impérialiste, apporterait un avantage pour les luttes des prolétaires et du peuple syrien et pour les peuples de la région.

Seuls des inconscients pourraient répondre oui à cette question.

En bref, nous condamnons l’intervention impérialiste occidentale contre la Syrie et son peuple, et nous appelons à construire un front d’action contre la participation active de l’impérialisme français dans cette agression.
Nous condamnons cette intervention au nom du droit des nations à disposer d’elles-mêmes et au nom de notre soutien au peuple et aux ouvriers syriens.
Nous ne soutenons ni ne combattons Bachar El Assad. Cette question concerne le peuple syrien lui-même.

Nous souhaitons la défaite de l’impérialisme, de notre propre impérialisme.

Nous espérons convaincre l’ensemble des communistes et des anti-impérialistes de la justesse de notre analyse, de nos positions et de nos propositions.
Mais même si des divergences existent sur certains points, nous les appelons à construire avec nous le front de lutte contre l’intervention impérialiste contre la Syrie sur la base de l’appel du ROCML.
Xuan
Jean Bricmont n'est pas un communiste marxiste-léniniste, mais sa ferme position anti-impérialiste dénonce la pseudo gauche radicale qui se fait le soutien idéologique de l'hégémonisme US et de l'impérialisme revanchard français.
Il s'agit de positions social-impérialistes qui justifient l'intervention impérialiste au nom de prétendus idéaux humanitaires .

Sur le site de Michel Collon :

Réponse à la gauche anti-anti-guerre


JEAN BRICMONT
6 décembre 2012

Depuis les années 1990 et en particulier depuis la guerre du Kosovo en 1999, les adversaires des interventions occidentales et de l’OTAN ont dû faire face à ce qu’on pourrait appeler une gauche (et une extrême-gauche) anti-anti-guerre, qui regroupe la social-démocratie, les Verts, et le plus gros de la gauche « radicale » (le Nouveau Parti Anticapitaliste (1), divers groupes antifascistes etc.) (2). Celle-ci ne se déclare pas ouvertement en faveur des interventions militaires occidentales et est parfois critique de celles-ci (en général, uniquement par rapport aux tactiques suivies et aux intentions, pétrolières ou géo-stratégiques, attribuées aux puissances occidentales), mais elle dépense le plus gros de son énergie à « mettre en garde » contre les dérives supposées de la partie de la gauche qui reste fermement opposée à ces interventions.



Elle nous appelle à soutenir les « victimes » contre les « bourreaux », à être « solidaires des peuples contre les tyrans », à ne pas céder à un « anti-impérialisme », un « anti-américanisme », ou un « anti-sionisme » simplistes, et, surtout, à ne pas s’allier à l’extrême-droite. Après les Albano-Kosovars en 1999 on a eu droit aux femmes afghanes, aux Kurdes irakiens, et plus récemment aux peuples libyen et syrien, que « nous » devons protéger.

On ne peut pas nier que la gauche anti-anti-guerre ait été extrêmement efficace. La guerre en Irak, qui était présentée sous forme d’une lutte contre une menace imaginaire, a bien suscité une opposition passagère, mais il n’y a eu qu’une très faible opposition à gauche aux interventions présentées comme « humanitaires », telles que celle du Kosovo, le bombardement de la Libye, ou l’ingérence en Syrie aujourd’hui. Toute réflexion sur la paix ou l’impérialisme a simplement été balayée devant l’invocation du « droit d’ingérence », de la « responsabilité de protéger », ou du « devoir d’assistance à peuple en danger ».

Une extrême-gauche nostalgique des révolutions et des luttes de libération nationale tend à analyser tout conflit à l’intérieur d’un pays donné comme une agression d’un dictateur contre son peuple opprimé aspirant à la démocratie. L’interprétation, commune à la gauche et à la droite, de la victoire de l’Occident dans la lutte contre le communisme, a eu un effet semblable.

L’ambiguité fondamentale du discours de la gauche anti-anti-guerre porte sur la question de savoir qui est le « nous » qui doit protéger, intervenir etc. S’il s’agit de la gauche occidentale, des mouvements sociaux ou des organisations de défense des droits de l’homme, on doit leur poser la question que posait Staline à propos du Vatican : « combien de divisions avez-vous ? » En effet, tous les conflits dans lesquels « nous » sommes supposés intervenir sont des conflits armés. Intervenir signifie intervenir militairement et pour cela, il faut avoir les moyens militaires de le faire. Manifestement, la gauche européenne n’a pas ces moyens. Elle pourrait faire appel aux armées européennes pour qu’elles interviennent, au lieu de celles des Etats-Unis ; mais celles-ci ne l’ont jamais fait sans un appui massif des Etats-Unis, ce qui fait que le message réel de la gauche anti-anti-guerre est : « Messieurs les Américains, faites la guerre, pas l’amour ! » . Mieux : comme, après leur débâcle en Afghanistan et en Irak, les Américains ne vont plus se risquer à envoyer des troupes au sol, on demande à l’US Air Force, et à elle seule, d’aller bombarder les pays violateurs des droits de l’homme.

On peut évidemment soutenir que l’avenir des droits de l’homme doit être confié aux bons soins et à la bonne volonté du gouvernement américain, de ses bombardiers et de ses drones. Mais il est important de comprendre que c’est cela que signifient concrètement tous les appels à la « solidarité » et au « soutien » aux mouvements sécessionnistes ou rebelles engagés dans des luttes armées. En effet, ces mouvements n’ont nul besoin de slogans criés dans des « manifestations de solidarité » à Bruxelles ou Paris, et ce n’est pas cela qu’ils demandent. Ils veulent des armes lourdes et le bombardement de leurs ennemis et, cela, seuls les Etats-Unis peuvent le leur fournir.

La gauche anti-anti-guerre devrait, si elle était honnête, assumer ce choix, et appeler ouvertement les Etats-Unis à bombarder là où les droits de l’homme sont violés ; mais elle devrait alors assumer ce choix jusqu’au bout. En effet, c’est la même classe politique et militaire qui est supposée sauver les populations « victimes de leur tyrans » et qui a fait la guerre du Vietnam, l’embargo et les guerres contre l’Irak, qui impose des sanctions arbitraires contre Cuba, l’Iran et tous les pays qui leur déplaisent, qui soutient à bout de bras Israël, qui s’oppose par tous les moyens, y compris les coups d’état, à tous les réformateurs en Amérique Latine, d’Arbenz à Chavez en passant par Allende, Goulart et d’autres, et qui exploite de façon éhontée les ressources et les travailleurs un peu partout dans le monde. Il faut beaucoup de bonne volonté pour voir dans cette classe politique et militaire l’instrument du salut des « victimes », mais c’est, en pratique, ce que la gauche anti-anti-guerre prône, parce que, étant donné les rapports de force dans le monde, il n’existe aucune autre instance capable d’imposer sa volonté par des moyens militaires.

Evidemment, le gouvernement américain sait à peine que la gauche anti-anti-guerre européenne existe ; les Etats-Unis décident de faire ou non la guerre en fonction de ses chances de succès, de leurs intérêts, de l’opposition interne et externe à celle-ci etc. Et, une fois la guerre déclenchée, ils veulent la gagner par tous les moyens. Cela n’a aucun sens de leur demander de ne faire que de bonnes interventions, seulement contre les vrais méchants, et avec des gentils moyens qui épargnent les civils et les innocents.

Ceux qui ont appelé l’OTAN à « maintenir les progrès pour les femmes afghanes » , comme Amnesty International (USA) l’a fait lors du meeting de l’OTAN à Chicago (3), appellent de fait les EU à intervenir militairement et, entre autres, à bombarder des civils afghans et à envoyer des drones sur le Pakistan. Cela n’a aucun sens de leur demander de protéger et pas de bombarder, parce que c’est ainsi que les armées fonctionnent.

Un des thèmes favoris de la gauche anti-anti-guerre est d’appeler les opposants aux guerres à ne pas « soutenir le tyran » , en tout cas pas celui dont le pays est attaqué. Le problème est que toute guerre nécessite un effort massif de propagande ; et que celle-ci repose sur la diabolisation de l’ennemi et, surtout, de son dirigeant. Pour s’opposer efficacement à cette propagande, il faut nécessairement dénoncer les mensonges de la propagande, contextualiser les crimes de l’ennemi, et les comparer à ceux de notre propre camp. Cette tâche est nécessaire mais ingrate et risquée : on vous reprochera éternellement la moindre erreur, alors que tous les mensonges de la propagande de guerre sont oubliés une fois les opérations terminées.

Bertrand Russell et les pacifistes britanniques étaient déjà, lors de la première Guerre mondiale, accusés de « soutenir l’ennemi » ; mais, s’ils démontaient la propagande des alliés, ce n’était pas par amour du Kaiser, mais par attachement à la paix. La gauche anti-anti-guerre adore dénoncer « les deux poids deux mesures » des pacifistes cohérents qui critiquent les crimes de leur propre camp mais contextualisent ou réfutent ceux qui sont attribués à l’ennemi du moment (Milosevic, Kadhafi, Assad etc.), mais ces « deux poids deux mesures » ne sont jamais que la conséquence d’un choix délibéré et légitime : contrer la propagande de guerre là où l’on se trouve (c’est-à-dire en Occident), propagande qui elle-même repose sur une diabolisation constante de l’ennemi attaqué ainsi que sur une idéalisation de ceux qui l’attaquent.

La gauche anti-anti-guerre n’a aucune influence sur la politique américaine, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas d’effets. D’une part, sa rhétorique insidieuse a permis de neutraliser tout mouvement pacifiste ou anti-guerre, mais elle a aussi rendu impossible toute position indépendante d’un pays européen, comme ce fut le cas pour la France sous De Gaulle, et même, dans une moindre mesure, sous Chirac, ou pour la Suède d’Olof Palme. Aujourd’hui, une telle position serait immédiatement attaquée par la gauche anti-anti-guerre, qui possède une caisse de résonance médiatique considérable, comme un « soutien au tyran » , une politique « munichoise » , coupable du « crime d’indifférence » .

Ce que la gauche anti-anti-guerre a accompli, c’est de détruire la souveraineté des Européens face aux Etats-Unis et d’éliminer toute position de gauche indépendante face aux guerres et à l’impérialisme. Elle a aussi mené la majorité de la gauche européenne à adopter des positions en totale contradiction avec celles de la gauche latino-américaine et à s’ériger en adversaires de pays comme la Chine ou la Russie qui cherchent à défendre le droit international (et ont parfaitement raison de le faire).

Un aspect bizarre de la gauche anti-anti-guerre c’est qu’elle est la première à dénoncer les révolutions du passé comme ayant mené au totalitarisme (Staline, Mao, Pol Pot etc.) et qu’elle nous met sans cesse en garde contre la répétition des « erreurs » du soutien aux dictateurs faite par la gauche de l’époque. Mais maintenant que la révolution est menée par des islamistes nous sommes supposés croire que tout va aller bien et applaudir. Et si la « leçon à tirer du passé » était que les révolutions violentes, la militarisation et les ingérences étrangères n’étaient pas la seule ou la meilleure façon de réaliser des changements sociaux ?

On nous répond parfois qu’il faut agir « dans l’urgence » (pour sauver les victimes). Même si on admettait ce point de vue, le fait est qu’après chaque crise, aucune réflexion n’est menée à gauche sur ce que pourrait être une politique autre que l’appui aux interventions militaires. Une telle politique devrait opérer un virage à 180° par rapport à celle qui est prônée actuellement par la gauche anti-anti-guerre. Au lieu de demander plus d’interventions, nous devrions exiger de nos gouvernements le strict respect du droit international, la non ingérence dans les affaires intérieures des autres états et le remplacement des confrontations par la coopération. La non ingérence n’est pas seulement la non intervention sur le plan militaire, mais aussi sur les plans diplomatique et économique : pas de sanctions unilatérales, pas de menaces lors de négociations et le traitement de tous les états sur un pied d’égalité. Au lieu de « dénoncer » sans arrêt les méchants dirigeants de pays comme la Russie, la Chine, l’Iran, Cuba, au nom des droits de l’homme, ce que la gauche anti-anti-guerre adore faire, nous devrions les écouter, dialoguer avec eux, et faire comprendre leurs points de vue politiques à nos concitoyens.

Evidemment, une telle politique ne résoudrait pas les problèmes des droits de l’homme, en Syrie, ou Libye ou ailleurs. Mais qu’est-ce qui les résout ? La politique d’ingérence augmente les tensions et la militarisation dans le monde. Les pays qui se sentent visés par cette politique, et ils sont nombreux, se défendent comme ils peuvent ; les campagnes de diabolisation empêchent les relations pacifiques entre états, les échanges culturels entre leurs citoyens et, indirectement, le développement des idées libérales que les partisans de l’ingérence prétendent promouvoir. A partir du moment où la gauche anti-anti-guerre a abandonné tout programme alternatif face à cette politique, elle a de fait renoncé à avoir la moindre influence sur les affaires du monde. Il n’est pas vrai qu’elle « aide les victimes » comme elle le prétend. A part détruire toute résistance ici à l’impérialisme et à la guerre, elle ne fait rien, les seuls qui agissent réellement étant, en fin de compte, les gouvernements américains. Leur confier le bien-être des peuples est une attitude de désespoir absolu.

Cette attitude est un aspect de la façon dont la majorité de la gauche a réagi à la « chute du communisme » , en soutenant l’exact contrepied des politiques suivies par les communistes, en particulier dans les affaires internationales, où toute opposition à l’impérialisme et toute défense de la souveraineté nationale est vue à gauche comme une forme d’archéo-stalinisme.

La politique d’ingérence, comme d’ailleurs la construction européenne, autre attaque majeure contre la souveraineté nationale, sont deux politiques de droite, l’une appuyant les tentatives américaines d’hégémonie, l’autre le néo-libéralisme et la destruction des droits sociaux, qui ont été justifiées en grande partie par des discours « de gauche » : les droits de l’homme, l’internationalisme, l’antiracisme et l’anti-nationalisme. Dans les deux cas, une gauche désorientée par la fin du communisme a cherché une bouée de secours dans un discours « humanitaire » et « généreux » , auquel manquait totalement une analyse réaliste des rapports de force dans le monde. Avec une gauche pareille, la droite n’a presque plus besoin d’idéologie, celle des droits de l’homme lui suffit.

Néanmoins, ces deux politiques, l’ingérence et la construction européenne, se trouvent aujourd’hui dans une impasse : l’impérialisme américain fait face à des difficultés énormes, à la fois sur le plan économique et diplomatique ; la politique d’ingérence a réussi à unir une bonne partie du monde contre elle. Presque plus personne ne croit à une autre Europe, à une Europe sociale, et l’Europe réellement existante, néo-libérale (la seule possible) ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme parmi les travailleurs. Bien sûr, ces échecs profitent à la droite et à l’extrême-droite, mais cela uniquement parce que le plus gros de la gauche a abandonné la défense de la paix, du droit international et de la souveraineté nationale, comme condition de possibilité de la démocratie.

Jean Bricmont

version française du texte publié sur Counterpunch

(1) Sur cette organisation, voir Ahmed Halfaoui, Colonialiste d’« extrême gauche » ?

(2) Par exemple, en février 2011, un tract distribué à Toulouse demandait, à propos de la Libye et des menaces de “génocide” de la part de Kadhafi : “Où est l’Europe ? Où est la France ? Où est l’Amérique ? Où sont les ONG ? » et : « Est-ce que la valeur du pétrole et de l’uranium est plus importante que le peuple libyen ? » .

C’est-à-dire que les auteurs du tract, signé entre autres par :

Alternative Libertaire,
Europe Écologie-Les Verts,
Gauche Unitaire,
LDH,
Lutte Ouvrière,
Mouvement de la Paix (Comité 31),
MRAP,
NPA31,
OCML-Voie Prolétarienne Toulouse,
PCF31,
Parti Communiste Tunisien,
Parti de Gauche31,


reprochaient aux Occidentaux de ne pas intervenir, en raison d’intérêts économiques.
On se demande ce qu’ont du penser ces auteurs lorsque le CNT libyen a promis de vendre 35% du pétrole libyen à la France (et cela, indépendamment du fait que cette promesse soit ou non tenue ou que le pétrole soit ou non la cause de la guerre).

(3) Voir par exemple : Jodie Evans, Why I Had to Challenge Amnesty International-USA’s Claim That NATO’s Presence Benefits Afghan

__________________



Ci-dessous l'article de Mohamed Arfaoui dénonce tout particulièrement les thèses du NPA :

Colonialiste d’« extrême gauche » ?


7 novembre 2012
Ahmed HALFAOUI


En ces temps troubles que traversent nos contrées ciblées par la voracité colonialiste, les positions d’une partie de l’extrême gauche, française en particulier, constituent un indicateur très significatif de l’union sacrée qui se construit par-dessus les déchirements qui peuvent affecter les élites politiques occidentales.
Car, lorsque la gangrène gagne les parties les plus réfractaires du champ politique, elle révèle l’ampleur de son expansion.

La Libye d’abord et la Syrie ensuite ont surtout servi de révélateur au phénomène de conversion du Nouveau parti anticapitaliste d’adversaire de la mondialisation impérialiste en soutien aux entreprises de l’OTAN.

L’expression de ce soutien est très subtile par la conservation de la marque de fabrique, sans laquelle le courant perdrait son identité « marxiste-révolutionnaire » , partant sa raison d’être.
Mais plus la crise syrienne dure, plus l’alignement contre-nature se précise, malgré les précautions qui peuvent être prises, dont l’attitude critique envers l’intervention étrangère.

Dans une dernière livraison, intitulée « Syrie : les mauvais remèdes des impérialistes » , ce sont les arguments de l’Alliance atlantique qui sont confortés ouvertement.
Ainsi, Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann et Bernard Kouchner auraient raison de vouloir « livrer des armes à la révolution » , parce qu’ « on ne saurait pas être contre, à condition toutefois de préciser certaines conditions » .
Celles de « livrer avant tout des armes dont les rebelles puissent facilement se servir en toute autonomie, sans tomber dans le besoin d’avoir recours à des ‘’conseillers’’ militaires » .
Etant donné que « le problème ne réside pas dans la description de la réalité actuelle par les auteurs, qui sonne dans une bonne partie juste » et qu’il « réside dans les remèdes qu’ils prétendent y apporter » .

Après cette franche reconnaissance de la proximité des points de vue avec les propagandistes atlantistes, suivent des conseils qui pourraient éviter les « mauvais remèdes » .
C’est-à-dire que l’agression en elle-même pourrait, selon nos « marxistes » en délire, être menée dans le seul intérêt du peuple syrien, grâce à leur pression. Et ils y vont : « Nous disons fermement, quant à nous, qu’une intervention militaire de l’Otan, de l’Union européenne, de la France et des USA n’est pas une solution réaliste, souhaitable et soutenable » , sans plus et sans que cette intervention soit dénoncée dans son principe, ne serait-ce que du seul point de vue de faire barrage à l’agression.

Ici l’avertissement est tordant : « Le remède risque d’être créateur de beaucoup d’autres maux et d’autres massacres » .
Il est donné en comparaison de l’aventure libyenne, implicitement légitimée, du fait que « la Libye (était) un pays militairement faible, faiblement peuplé » , au contraire de la Syrie « pays nettement plus densément peuplé, société multiconfessionnelle et multiethnique » , qui « risque de produire des conséquences très différentes » .
Sinon, pourrait-on ajouter, les bombardiers auraient pu y aller et installer à Damas les prétendants dûment listés par Hillary Clinton.

Par Ahmed Halfaoui

lesdebats.com



Edité le 05-01-2013 à 23:15:22 par Xuan


Xuan
FRANCIS ARZALIER : LES NOUVELLES GUERRES COLONIALES DE L'IMPERIALISME OCCIDENTAL, EN AFRIQUE ET AU MOYEN ORIENT



Intervention liminaire pour le Collectif Polex aux Rencontres internationalistes
de Vénissieux le 27 octobre 2012
.

Contrairement à ce que les médias ont réussi à faire croire à une bonne partie de l’opinion, l’impérialisme occidental est une réalité planétaire depuis plusieurs siècles.

° Jusqu’au milieu du 20ème siècle, l’impérialisme occidental avait le visage des empires coloniaux. Les métropoles coloniales, industrialisées, se procuraient à bas prix les matières premières nécessaires à leurs usines dans leurs colonies, et leur interdisaient tout développement économique autonome.

° Les empires coloniaux ont disparu vers 1960, mais les rapports d’inégalité entre puissances impérialistes et pays sous-développés, soumis économiquement, politiquement, et parfois militairement, ont persisté. Indépendants en théorie, la plupart des pays d’Afrique ou d’Asie n’étaient que producteurs de matières premières au service de l’Europe et des USA, et livrés de ce fait à la pauvreté, au chômage et à l’émigration. Les maîtres occidentaux ont même cru en 1990 que la disparition de l’URSS signifiait « la fin de l’histoire » en leur faveur, et le règne sans partage de l’impérialisme occidental.

° Mais depuis le début du 21ème siècle, l’impérialisme occidental est en crise, par un effet pervers de cette loi du marché qui est pourtant son credo essentiel. La flambée du cours des matières premières, les mutations démographiques, ont amené l’apparition de nouvelles puissances dites émergentes, comme Chine, Brésil, Inde, Russie, etc…, qui concurrencent les firmes occidentales en Afrique ou Asie. De nombreux pays, autrefois colonisés, se révèlent capables de devenir à leur tour des puissances industrielles moyennes : c’était le cas au Moyen Orient, de l’Irak ou l’Iran.

° La riposte de l’impérialisme occidental est, depuis dix ans, une vague ininterrompue de guerres déclenchées par les occidentaux, avec pour objectif d’imposer aux pays qui exprimaient une volonté d’indépendance des dirigeants soumis aux choix de l’impérialisme, pour leur interdire le développement économique industriel et agricole.

° L’exemple le plus parfait fut la guerre menée par les USA et l’OTAN contre l’Irak, en 1991, et finalement en 2003. L’objectif est atteint : le pays est ruiné pour vingt ans, livré aux haines tribales et religieuses, et redevient un simple fournisseur de matières premières, notamment de pétrole aux firmes occidentales.

° La plus récente de ces guerres impérialistes est la conquête de la Libye en 2011 par l’OTAN, avec aux premiers rangs la France de Sarkozy et les émirs pétroliers du Qatar. Le résultat est identique : ce pays est aujourd’hui livré aux exactions de groupes armés concurrents, à base ethniciste ou intégriste, et pourvu de dirigeants pro-occidentaux prêts à le maintenir dans un statut de fournisseur exclusif de pétrole aux sociétés occidentales. Les projets antérieurs de développement d’une économie industrielle autonome ne sont plus d’actualité.

° Conséquence directe de la guerre occidentale en Libye, l’explosion du Mali, cet Etat africain grand deux fois et demie comme la France. Toute la partie nord saharienne, les deux tiers du pays, sont aux mains de mercenaires touaregs autrefois au service de Kadhafi, devenus indépendantistes avec le soutien du Quai d’Orsay, et d’islamistes radicaux financés et armés par le Qatar et Arabie Saoudite, sous le regard compréhensif du parrain étasunien, qui voit dans tout cela la possibilité de contrôler enfin le Sahara et ses richesses minérales. Il serait inacceptable que la France ou les USA profitent du malheur malien pour se réinstaller au Sahara militairement (bases et troupes) et économiquement, comme à l’ancienne époque coloniale.

° La plus grave peut être des ingérences impérialistes est le soutien massif, financier et militaire, apporté aux insurgés syriens, et notamment aux intégristes qui sont les plus actifs parmi eux. La guerre qui ravage ce pays depuis un an n’est pas simplement une lutte féroce entre partisans du régime et opposants insurgés, mais une intervention de puissances étrangères comme les USA, la Turquie, le Qatar, l’Arabie Saoudite, avec pour objectif avoué de mettre en place à Damas des dirigeants à leur dévotion. Et malheureusement les dirigeants socialistes de la France leur emboîtent le pas en prônant une zone d’exclusion aérienne, comme cela s’est fait en Libye : un véritable acte de guerre, qui peut avoir des conséquences imprévisibles. Le but des pouvoirs occidentaux est bien de décider à la place des Syriens, seuls habilités à le faire, de qui dirigera le pays : ils ne pardonnent pas au régime de Damas de soutenir la résistance palestinienne à Gaza et au Liban, et d’être l’allié de l’Iran.

° Car le projet guerrier lié à la subversion de la Syrie est la mise au pas de l’Iran, puissance émergente qui projette de développer ses industries grâce aux énergies nucléaires et pétrolières, et à l’alliance avec Russie, Chine et autres concurrents de l’Occident. Les dirigeants colonialistes israéliens, chiens fous de l’impérialisme US, qui possèdent plus de 200 ogives nucléaires, ne cessent de claironner leur volonté de bombarder les sites nucléaires iraniens avant novembre 2012, au risque d’embraser toute la région, et de déclencher un conflit mondial.

° Il est temps donc de lutter résolument pour stopper cette offensive de l’impérialisme occidental, qui mène le monde droit au gouffre d’un conflit régional ou planétaire.

° Et pour cela, nous devons tout d’abord éviter les pièges de l’impérialisme, ne pas prendre les prétextes pour les causes. Le caractère autoritaire de dirigeants comme Saddam Hussein en Irak, Kadhafi en Libye, Assad en Syrie, ou les mollahs dans la théocratie iranienne, ne sont que les prétextes hypocrites des guerres impérialistes. Les Occidentaux et leurs comparses du Qatar et Saoudiens n’ont d’ailleurs aucun scrupule à utiliser, pour réaliser leurs objectifs, les terroristes intégristes les plus fanatiques et réactionnaires, qu’ils dénoncent par ailleurs à grands cris, au nom des droits de l’homme et des femmes.

° Autre ruse hypocrite de l’impérialisme occidental, c’est la manipulation partout des séparatismes, ethnicismes, des revendications touaregs au Sahara, des Sunnites en Syrie contre les Alaouites et les Chrétiens syriens, etc…

° Un dernier point enfin : on ne peut que regretter la faiblesse des réactions anti-impérialistes en France. Cela tient à la fois au matraquage médiatique de l’opinion (la désinformation par les télés à propos de la guerre en Syrie est effarante), et à l’opportunisme d’une bonne part des partis et mouvements de gauche, soumis à un PS fidèle à l’OTAN et à l’impérialisme.
Il est temps, ensemble, de redresser la barre.

Francis Arzalier

Source J. Tourtaux
Xuan
Sur Le Petit blanquiste :

17 octobre 2012
Européocentrisme et impérialisme


Sans réalité géographique, « Occident » est un euphémisme utilisé pour désigner le bloc des pays capitalistes/impérialistes constitués des principales puissances européennes et de certaines de leurs extensions historiques : Etats-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, etc.

Les peuples de ces pays, qui ne représentent qu'environ 20% de la population mondiale, ont le privilège de bénéficier du niveau de vie moyen le plus élevé de la planète.

Ils se partagent 86 % de la consommation privée totale et consomment ou disposent de 45 % de la viande et du poisson, de 58 % de l’énergie, de 84 % du papier, de 87 % des véhicules, de 74 % des lignes téléphoniques, etc. [1]

Quant à leur espérance de vie, elle est en moyenne de 80 ans contre 60 ans pour les pays pauves, voire 50 ans pour certains pays de l’Afrique subsaharienne.


Occident : Pays où l'indice de développement humain (IDH) est supérieur à 0,9 (données 2001)


Pour la majorité d'entre eux, les peuples occidentaux ont une conviction commune de leur propre supériorité et tendent à se considèrer comme le centre du monde ( l'européocentrisme ). [2]

Cette idéologie plonge ses racines dans l'expansion impérialiste qui a conduit, durant plusieurs siècles, à la domination européenne sur les peuples d'Asie, d'Afrique et des Amériques.

Au niveau planétaire, les citoyens des pays occidentaux - même les moins favorisés d’entre eux - bénéficient d’un sort enviable sans qu’ils aient toujours conscience que ce privilège repose sur une usurpation.

Car, comme le relevait Frantz Fanon :
« Le bien-être et le progrès de l’Europe ont été bâtis avec la sueur et les cadavres des Nègres, des Arabes, des Indiens et des Jaunes » . [3]

***


[1] Rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) de 1998.
[2] Cet européocentrisme se retrouve également dans les concepts de « Moyen-Orient » ou d'« Extrême-Orient » qui n'ont de sens que si on considère l'Europe comme centre du monde.
[3] Frantz Fanon, Les damnés de la terre, Ed. Maspero, 1960, Ed. La Découverte, 2010.

JPD
marquetalia
l inde est appuyée par l otan contre la chine,et revendique le territoire de l aksai chin,administré par pékin.de plus,new dehli est la base arrière des séparatistes tibétains,ouighours,sud mongols et mandchous.il est possible que le japon cherche a s allier a l inde pour prendre la chine a revers-d autant plus que l inde n a pas ete occupé par le japon impérial pendant la seconde guerre mondiale,qui n y a donc commis aucune exaction.par contre,la corée du sud et taiwan ne soutiendront pas l empire du soleil levant.


Edité le 17-09-2012 à 20:37:11 par marquetalia


Xuan
l'Inde est en guerre ?
marquetalia
quelle sera la réaction de l otan à une guerre sinonippone?appuyer l inde?
 
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