| visite de Hu Jintao en Afrique En mars et avril 2008 Li Changchun, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC)effectuait une visite en Afrique du nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Syrie, Mauritanie). Le Mali est la deuxième étape de l'actuelle tournée du président chinois Hu Jintao à l'étranger. Après l'Arabie saoudite, il se rend également dans trois autres pays africains, à savoir le Sénégal, la Tanzanie et l'île Maurice. On notera que le Medef effectuait une visite au Sénégal et au Mali du 8 au 12 février... Les échanges commerciaux sino-maliens ont atteint 200 millions de dollars pendant les dix premiers mois de 2008, ce qui représentait une hausse de 58% par rapport à la même période de l'année précédente. Selon des statistiques officielles chinoises, le commerce entre la Chine et l'Afrique a atteint en 2008 le record de 106,84 milliards de dollars, en progression de 45,1% sur un an. Ci-dessous un article récent sur la visite du président chinois au Mali, extrait de la presse algérienne : Hu Jintao annonce une hausse des investissements chinois en Afrique Pékin bouscule Washington et Moscou Le continent africain, qui faisait l’objet durant les cinquante dernières années d’une concurrence entre les Américains et les Russes pour profiter au maximum de ses richesses, est sur le point de tomber sous le charme des Chinois, qui s’y implantent progressivement à travers une politique d’aide beaucoup plus concrète. Dès sa première étape dans la capitale malienne jeudi, le chef de l’État chinois, Hu Jintao, a affiché les intentions de Pékin en annonçant que son pays allait augmenter ses investissements sur le continent. Bénéficiant d’un accueil populaire chaleureux à Bamako, le président chinois a affirmé que malgré la crise économique mondiale, “la Chine maintiendra la densité de ses échanges avec le Mali, le continent africain”. Sans avancer de chiffres précis, il a déclaré : “Nous allons augmenter nos investissements sur le continent.” Pour être plus attractif, il soulignera que Pékin envisage aussi “d'alléger la dette de l'Afrique contractée vis-à-vis de la Chine”. Il faut dire que le Mali intéresse énormément la Chine, avec lequel elle entretient de très bonnes relations depuis son indépendance. D’ailleurs, tous les chefs d'État maliens ont fait au moins une fois le voyage à Pékin, et Bamako est un fidèle allié de Pékin. Bien que pauvre et enclavé, le Mali recèle beaucoup de ressources. Ainsi, il est le troisième producteur d'or africain, derrière l'Afrique du Sud et le Ghana, et un des principaux exportateurs africains de coton. En outre, des réserves en uranium ont en outre récemment été découvertes dans le nord. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu ces dernières années un “accroissement rapide” selon le site internet de la présidence malienne. Ils sont constitués aux trois quarts par des exportations de la Chine vers le Mali, tels les produits électromécaniques, thé vert, textiles, etc. De son côté, Pékin importe essentiellement du coton malien. Pékin, semble adopter une politique africaine, qui porte ses fruits, comme l’a affirmé le président malien : “La Chine a pris des engagements lors du dernier sommet Chine-Afrique en novembre 2006 : je constate, et je suis frappé par le fait que la Chine a respecté tous les engagements pris.” Contrairement à Washington et Moscou, dont l’aide à l’Afrique demeure en deçà des espoirs, Pékin semble savoir comment s’y prendre, en respectant notamment ses engagements. Cela lui permettra certainement de damer le pion aux Russes et aux Américains sur ce continent de plus en plus courtisé pour les richesses de son sous-sol, encore largement inexploitées. Pour rappel, la Chine avait annoncé en 2006 son intention de doubler son aide à l'Afrique en trois ans, sans préciser les montants en jeu. Le 6 février dernier, le ministre chinois adjoint des Affaires étrangères Zhai Jun avait déclaré : “Je suis sûr que nous atteindrons ce but à la fin de l'année.” Après le Mali, le président chinois poursuivra sa tournée africaine en se rendant au Sénégal, en Tanzanie et en île Maurice. C’est dire que Pékin compte bien aller jusqu’au bout de ses intentions en Afrique, à savoir en devenir le premier partenaire sur tous les plans. Merzak T. |
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| Depuis les émeutes au Tibet et les tentatives de sabotage des JO 2008, les relations franco chinoises se sont fortement altérées. Le comportement du gouvernement français, jouant tantôt l'apaisement tantôt l'hostilité, en est la cause essentielle et la presse chinoise ne s'est pas privée de stigmatiser l'attitude louvoyante de Sarkozy en particulier. Le développement de cette contradiction n'est pas étranger à l'éviction progressive de l'impérialisme français du continent africain, parallèlement au renforcement des relations politiques et économiques sino-africaines. La visite en cours de Raffarin en Chine pour recoller les morceaux , et celle prévue le 20 avril de J. Chirac, sont envisagées avec circonspection par la presse chinoise malgré les amabilités diplomatiques. Pour illustrer cette dégradation, un article du Quotidien du Peuple commentant la situation sociale en France. Il est rare que la presse officielle chinoise s'exprime sur ce genre de sujet. Ici, les réformes du gouvernement Sarkozy sont ouvertement qualifiées d'antipopulaires.
La grève nationale en France met Nicolas Sarkozy à une rude épreuve Un mouvement de grève nationale de grande envergure, le premier depuis que la crise financière internationale sévit à travers le monde, a frappé la France le 29 janvier dernier. Dans tout le pays, plusieurs millions d'habitants sont allés dans les rues pour exprimer leurs inquiétudes quant à leurs conditions de vie et de travail qui empirent de jour en jour et pour manifester leur mécontentement quant au projet lancé par le gouvernement français en vue secourir le marché. La présente grève nationale française a battu tous les records du passé quant au nombre des manifestants et à son ampleur interprofessionnelle. D'après les médias locaux, elle constitue un nouveau défi pour Nicolas Sarkozy confronté à la crise économique et à la grogne sociale et montre la « profonde déception » du peuple français depuis les vingt mois de l'exercice du pouvoir suprême de la République française par celui-ci. Pourquoi une grève d'une telle envergure s'est-elle produite en France ? L'opinion publique locale estime en général que c'est la crise financière qui a provoqué la détérioration de l'environnement social et économique du pays, que la pression du travail et de la vie va de mal en pis, que la population manifeste une inquiétude psychologique qui s'aggrave de jour en jour et qu'un sentiment pessimiste s'étend et se répand à travers tout le pays. Une autre raison encore plus inquiétante, c'est que depuis son accession au pouvoir, Nicolas Sarkozy a fait de grands efforts pour appliquer une politique de réforme de type « rupture », laquelle suscite le mécontentement d'un grand nombre d'habitants qui se sentent frustrés. La réalité c'est que la crise financière a effectivement touché durement l'économie réelle française et la plupart des entreprises ont été obligées de procéder au licenciement et même de déclarer la faillite. Mais, il semble que le programme mis au point et avancé par le gouvernement français en vue de stimuler l'économie accorde de l'importance seulement au sauvetage du secteur bancaire et de l'industrie automobile et ne tient pas compte du pouvoir d'achat de la population et du problème d'emploi. D'autre part, la nouvelle politique de réforme préconisée et appliquée par Nicolas Sarkozy depuis son arrivée au pouvoir n'a pas donné jusqu'à maintenant les résultats escomptés ni de l'espoir à la masse populaire. Au contraire, elle cherche à désagréger le système national de bien-être et de mieux-être de niveau élevé et à priver le peuple des intérêts acquis qu'il jouit. Des analystes ont indiqué que les Français ressentent de l'aversion et éprouvent une grande déception pour la réforme totale et complète appliquée précipitamment par Nicolas Sarkozy. C'est pourquoi un sentiment instinctif d' « opposition à Sarkozy » s'est produit et se développe constamment dans le pays. Les syndicats ont exprimé de leur côté leur désir de dialoguer avec le gouvernement. Mais, le Secrétaire Général de la Confédération Générale du Travail (CGT) Bernard Thibault a mis en garde le gouvernement contre une multiplication des rendez-vous sans résultat avec les syndicats et a averti qu'une autre grève d'ampleur nationale n'est pas exclue. Des analystes pensent que dans la situation actuelle où l'économie est en dépression et où le mécontentement populaire gagne en ampleur, le gouvernement doit prendre résolument des mesures fermes et énergiques et communiquer de façon efficace avec le peuple, sinon le mouvement de grève pourrait reprendre et s'étendre encore plus, et même évoluer dans le sens des émeutes et des troubles violents menés peu de temps auparavant par de jeunes Grecs. [Source: le Quotidien du Peuple en ligne - le 02 02 2009] |
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