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Xuan
l'hégémonie US remise en cause par Lula


La crise accentue la division nord-sud. Provoquée par la course aux profits des pays impérialistes, et en particulier par les USA, la crise économique mondiale frappe tout particulièrement les pays pauvres et les pays émergents.
La suprématie du dollar et l'hégémonie US n'ont pas d'avenir. La théorie des trois mondes se voit confirmée par les faits tandis que l'équilibre des contradictions dans le monde est en train de se transformer.
Ci-dessous un article de l'agence Xinhua sur l'appel de Lula à une "nouvelle architecture du système financier mondial"


Le président brésilien appelle à la nouvelle architecture du système financier mondial

2008-11-09 14:08:27

SAO PAULO (Brésil), 9 novembre (Xinhua) -- Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a demandé samedi que soit mise en place une "nouvelle architecture financière mondiale" suite à la crise financière.

Prenant la parole lors de la session d'ouverture d'une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du groupe des 20 (G20), le chef d'Etat brésilien a lancé un appel à une réforme sérieuse et urgente du système financier mondial, qu'il a qualifié de "château de cartes".

Aucun pays ne peut être épargné par les crises financières, a estimé M. Lula, ajoutant que chaque Etat doit assumer la responsabilité dans ses actions et éviter de transférer les risques aux autres.

A ce sujet, il a invité les économies émergeantes à travailler de concert dans le but d'avoir une voix plus forte. Il a, à cette occasion, critiqué "le dogmatisme de non intervention" dans les marchés que pratiquent les Etats-Unis et d'autres pays.

Le G7 composé des sept pays les plus industrialisés, à savoir les Etats-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, l'Italie et le Canada, ne pourra faire chevalier seul pour résoudre les problèmes dans le monde et nous avons besoin d'une nouvelle gouvernance plus participative, a insisté le président Lula.

Il est temps de mettre en place une nouvelle architecture financière mondiale, a dit M. Lula, affirmant que son pays est disposé à assumer ses responsabilités.

Le G20 regroupe les membres du G7, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, la Chine, l'Inde, l'Indonesie, le Mexique, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud, la Corée du Sud et la Turquie, ainsi que l'Union européenne et les institutions de Bretton Woods.
Xuan
Brown et Merkel font la manche auprès du Tiers Monde


ci-dessous un article publié sur le site Changement de société
http://socio13.wordpress.com/2008/11/03/chavez-qualifie-d%E2%80%99immorale-la-position-de-merkeel-et-brown-en-faveur-du-fmi/#more-6937

sous le titre :
Chavez qualifie d’immorale la position de Merkel et brown en faveur du FMI

Publié 3 novembre 2008 Amérique latine

Maracaibo 1º nov. 2008.- Le président Chávez a qualifié ce samedi d’immorales les propositions de la chancellière allemande Angela Merkel et le premier ministre britannique Gordon Brownd’appuyer le Fond Monétaire International. Et quand on suit Brown dans sa tournée en Arabie Saoudite, on ne peut que donner raison au Président vénézuélien.
« Hier soir Merkel et Brown ont demandé plus d’implication aux pays émergents pour résoudre la crise et ils attendent surtout de la Chine et des pays pétroliers une augmentation de leurs apports au FMI. Quelle immoralité! “, a dit Chávez.
“C’est-à-dire que des pays comme la Chine et comme les pays pétroliers, alors que nous avons fait face aux menaces d’ invasion, aux sabotages et aux coups d’État, nous devrions apporter des ressources pour qu’ils continuent d’aider les riches du monde. Quelle immoralité » a répété le président.
Il a également fait référence aux récentes déclarations du directeur gérant du FMI, Dominique Strauss-Kahn, qui a signalé que la crise allait affecter aussi les pays en développement..
“Ce monsieur devraitse taire. Qu’est-ce le FMI a à dire au monde, sauf à assumer sa responsabilité dans la crise et se dissoudre ?”, a demandé le président vénézuélien.
“(Strauss-Kahn) dit que les proches victimes seront nous les pays en développement. Il faudrait lui rappeler que nous avons toujours été les victimes que nous avons été écrasés et exploités. Depuis des siècles nous avons été les piétinés de l’histoire, et c’est maintenantqu’il s’en rend compte » a argumenté Chávez.
Le président vénézuélien a aussi mentionné « les milles millions de dollars » que sont en train d’être injectés dans les systèmes financiers des Etats-Unis et de l’Europe, principalement.
En ce sens, il a rappelé une récente interrogation du prix Nobel en économie étasunien
Joseph Stiglitz:?” « D’où sortent-ils tant d’argent ? »
Chávez a ajouté que “les pays développés ont réduit ces dernières années les aides au tiers monde en alléguant un manque de ressources et maintenant, de jour au lendemain, ils tirent de la manche million et million de dollars pour sauver les banquiers”.
Les références de Chávez à la crise ont été faite à l’occasion d’une réunion à Maracaibo avec dirigeants de son parti, à qui il a recommandé d’être informé de ce qui arrive dans le monde pour avoir des critères clairs sur la politique à suivre.
Cette intervention de Chàvez vient comme en écho à d’autres celles récentes publiées dans ce blog de Fidel Castro où il met en garde les pays du sud et où il en appelle à vaincre l’analphabétisme économique des masses qui les soumet à de pseudos solutions de la part de ceux qui sont à l’origine pourtant de cette crise et qui ne souhaitent que poursuivre en utilisant une fois de plus les pays du sud pour financer leurs erreurs criminelles.
Il suffit de suivre le premier ministre britannique dans sa tournée, dans sa quête dirions-nous auprès des pays producteurs de pétrole. Ce que l’on peut constater c’est que si les saoudiens et les autres pays du Golfe n’ont pas un langage aussi direct de Chavez, ils sont plus que réticents à être les “vaches à lait” des occidentaux et du FMI. Il suffit de lire cette dépêche de l’AFP pour mesurer le caractère “immoral” de l’attitude des occidentaux, les Européens vont faire la manche pour que le FMI, l’institution aux ordres des Etats-Unis puisse perdurer et continuer à asphyxier la planète. Mais la touche finale de cette dépêche me parait être la visite de Gordon Brown aux anciens détenus de la base de Guantanamo. On croît rêver. Il n’y a rien à ajouter tout est dit.
AFP) — Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, s’est dit optimiste dimanche quant à la possibilité d’obtenir des monarchies pétrolières du Golfe une aide envers le FMI, dans le but de secourir les pays victimes de la crise financière.
“Je pense que les Saoudiens vont contribuer, comme d’autres pays, et que nous aurons un fonds mondial plus important”, a déclaré M. Brown à la presse à Ryad, estimant que d’autres Etats du Golfe suivront.
“Les gens veulent investir à la fois pour aider le monde à traverser cette très mauvaise passe mais aussi pour travailler avec nous afin que nous soyons moins dépendants du pétrole et que nous ayons des prix du pétrole plus stables”, a-t-il ajouté.
M. Brown a entamé samedi à Ryad une tournée de quatre jours qui l’a conduit dimanche à Doha pour y rencontrer son homologue Hamad ben Jassem et l’émir du Qatar, Hamad ben Khalifa Al-Thani.
Le Premier ministre britannique se rendra ensuite lundi à Abou Dhabi pour une visite de deux jours, selon l’agence officielle émiratie Wam.
M. Brown tente de persuader les dirigeants de ces Etats d’aider le Fonds monétaire international (FMI) à accroître ses ressources actuelles, qui se chiffrent à 250 milliards de dollars, pour soutenir les économies de pays affectés par la crise financière mondiale, comme la Hongrie, l’Ukraine et l’Islande.
Ryad n’a effectué aucun commentaire officiel mais, de source gouvernementale britannique, on a affirmé que les Saoudiens ne souhaitaient pas devenir “la vache à lait” d’économies “à la dérive”.
Le Premier ministre du Qatar a, lui, souligné que Doha préférait coopérer avec la communauté internationale, plutôt que de l’aider.
“Nous devons travailler ensemble, mais au lieu d’utiliser le mot +aide+, je pense que nous devrions employer celui de +coopération+”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse avec M. Brown.
Le ministre britannique du Commerce, Peter Mandelson, qui accompagne M. Brown, a déclaré que la conclusion d’un accord était “un processus, non un événement”. Aucun accord n’est attendu dans les prochains jours.
Dimanche, à Ryad, M. Brown avait estimé qu’en soutenant le FMI, les pays du Golfe pouvaient se prémunir d’un effet de “contagion”.
“J’ai bon espoir que vous et d’autres Etats du Golfe aurez la volonté de vous joindre à d’autres pays pour empêcher la crise de s’étendre, en aidant à renforcer le fonds international pour les économies affectées”, avait-il dit.
Plaidant en faveur d’un rôle accru des pays du Golfe dans le système financier international, M. Brown s’est dit favorable à une “réforme des institutions internationales”.
Et d’ajouter que l’Arabie avait un “rôle crucial” à jouer pendant le sommet du G20 à Washington le 15 novembre, lors duquel les chefs d’Etat des grands pays industrialisés et émergents vont discuter d’une refonte du système financier international.
“Un nouvel ordre mondial” plus juste et plus stable peut émerger de la crise, a-t-il encore estimé.
Le Premier ministre britannique, qui s’est heurté à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) au sujet de sa récente réduction de production, a aussi souhaité un marché pétrolier plus stable. L’Arabie saoudite est le premier producteur de l’Opep.
“Nous avons un intérêt commun en tant que producteurs et consommateurs à avoir des prix plus stables et une transition, à plus long terme, vers une économie avec moins d’émissions de carbone”, a dit M. Brown.
Les prix du pétrole ont baissé de presque 60% depuis juillet, passant d’environ 150 dollars le baril à quelque 60 dollars. Les marchés du Golfe se sont en outre écroulés, perdant 250 milliards de dollars en octobre.
Avant de conclure sa visite en Arabie, Gordon Brown a serré la main à d’anciens détenus saoudiens de la base américaine de Guantanamo, à Cuba, qui suivent un programme de réinsertion.
Xuan
L’usine du monde menacée par la récession mondiale


Contrairement à certaines affirmations, la Chine n’est pas aujourd’hui un pays impérialiste.
Si l’exportation des capitaux est la marque de l’impérialisme, il ne suffit pas qu’un pays exporte des capitaux pour devenir un pays impérialiste.
De nombreux pays du Tiers Monde ont exporté des capitaux et acheté des usines en occident sans pour autant se transformer en pays impérialistes.
La crise financière et économique aurait pu donner aux fonds souverains l’occasion de racheter à vil prix banques et sociétés en déconfiture. Il n’en a rien été.
D’une part, les capitaux chinois et indiens n’ont pas déferlé sur les entreprises occidentales, d’autre part les pays impérialistes ont préféré soit laisser couler les unes soit les nationaliser, soit les recapitaliser, soit leur prêter des fonds à des taux si bas qu’il est impossible désormais de faire à moins.

Par ailleurs, la division mondiale du travail, a fait de la Chine« l’usine du monde ».
C’est le résultat de la réforme et de l’ouverture pratiquées depuis 30 ans par le PCC, afin de relever l’économie chinoise à un niveau moyen.
C’est aussi le résultat des délocalisations massives réalisées par les capitalistes occidentaux, pour bénéficier du bas niveau de vie et des bas salaires en Chine.
Une classe intermédiaire a commencé à se créer et la classe des capitalistes s’est peu à peu reconstituée. Dans le même temps les inégalités se sont accrues, en particulier entre la ville et la campagne, ainsi qu’entre l’est industrialisé et le centre.
Le marché intérieur chinois n’est pas encore suffisamment développé et la Chine dépend beaucoup de la demande extérieure.

La récession mondiale a donc des conséquences immédiates sur la production dans « l’atelier du monde ».

Le 22 octobre, le Quotidien du Peuple en ligne publiait cet article :
50% de fabricants de jouets fermeront en 2 ans

Près de la moitié de tous les fabricants de jouets dans le delta de la Perle pourraient mettre la clé sous la porte au cours de deux prochaines années, a déclaré le 20 octobre un expert de l'industrie, suite à la fermeture de l'usine de jouets Union Smart la semaine dernière.
Dans une interview à Guangzhou Daily, Wang Zhiguang, le vice-président de l'Association de fabricants de jouets de Dongguan, a déclaré: « Parmi les 3 800 entreprises de fabrication de jouets dans le Dongguan, pas plus de 2 000 survivront au cours des deux prochaines années."
Ses prévisions pessimistes sont fondées sur l'analyse de l'augmentation du coût des matières premières, la montée en flèche de tous les frais, le ralentissement du marché mondial et la dépréciation du dollar américain, a-t-il déclaré.
Les entreprises ayant de bons résultats financiers et leurs propres marques survivront plus facilement, tandis que les autres, comme celles qui dépendent de l'OEM (Original Equipment Manufacturing), sont plus susceptibles de faire faillite, dit-il.
Selon les chiffres de l'association, depuis 2006, le coût total de fabrication de jouets a augmenté d'environ 60%, tandis que les prix contractuels ont augmenté en moyenne de 10% seulement.
En outre, selon le bureau local de douane, les entreprises de Dongguan ont exporté les jouets pour une somme de 550 millions de dollars au cours du premier semestre de cette année, une baisse de 1,5% sur l'année dernière, la première baisse depuis trois ans.
Xiao Yong, le propriétaire d'une entreprise dans le Dongguan qui vend des arbres de Noël et des cadeaux, est également inquiet de ce que l'hiver qui vient, pourrait lui apporter.
"L'un des principaux problèmes est que de nombreux fabricants de jouets dans le Dongguan comptent trop sur des commandes provenant des Etats-Unis et d'Europe. Les crises financières ont conduit directement à une réduction des commandes", a-t-il affirmé.
Le nombre de commandes que son cabinet a reçu pour ce Noël, c'est environ la moitié de ce qu'il a enregistré l'année dernière, a-t-il déclaré.
«En outre, après que l'Union européenne et les Etats-Unis ont changé le seuil de tolérance du marché pour les jouets fabriqués en Chine, et à cause de la répétition des incidents de 2007, nos frais de test ont augmenté de 25% environ", a dit Xiao.
Dans un entretien pour le journal Nanfang Daily lundi dernier, Xiao Senlin, le président de Hayidai Toys Co. Ltd, a déclaré: «Une plus grande concentration sur le marché intérieur et le développement de nos propres marques au lieu de l'OEM, ce pourrait être un moyen de nous protéger contre le pire de la crise financière mondiale.
"Mais c'est un moment très difficile, et nous devons y faire face», a-t-il dit.


Le même jour, l’agence Xinhua rapportait ceci :
Les arriérés de salaire des travailleurs licenciés par Smart Union payés par la municipalité

Le gouvernement local a pris en charge les arriérés de salaire de plus de 7 000 travailleurs de Smart Union Group (Holdings) qui a fermé le 15 octobre ses deux usines de Zhangmutou dans la province du Gangdong a déclaré Xu Hongfei, chef adjoint du gouvernement de la commune.
Smart Union est une société de Hong Kong qui approvisionnait la firme américaine Mattel Inc. Elle doit au moins six semaines de salaire à ses employés, soit 24 millions de yuans (environ 3,5 millions de dollars).
"Le directeur des usines est introuvable. Le gouvernement communal a payé, pour le moment, ce qui est dû" a déclaré Xu Hongfei, qui a souligné que les travailleurs avaient déjà reçu l'argent de la municipalité.
La commune a cependant précisé qu'elle ne verserait pas les indemnités de licenciement que Smart Union devait à ses salariés.
Un millier de salariés ont pris des avocats pour défendre leurs intérêts et le gouvernement local a promis d'aider ceux qui désiraient rester dans la ville à trouver un nouvel emploi.
La commune de Zhangmutou dépend de la ville de Dongguan et toute la région est spécialisée dans la fabrication de jouets destinés à l'exportation. La hausse du yuan et celle des coûts de production ont conduit beaucoup de sociétés à fermer leurs portes.
Dans un communiqué publié lundi, l'administration générale des douanes a indiqué qu'en 2008, 3 631 fabricants-exportateurs de jouets avaient déjà cessé leur activité soit près de la moitié de la profession.



Si la récession menace tous les pays, dont les grandes puissances impérialistes, les pays pauvres et les pays émergents en subissent des conséquences particulièrement graves.
C’est la classe ouvrière du monde entier qui paie la course effrénée au profit.
En même temps, et à cause de la crise, la Chine et les pays du Tiers Monde trouveront l’occasion de se développer de façon autonome en créant leur marché intérieur.

A l’inverse, la perte de sa position dominante peut entraîner l’impérialisme US dans une nouvelle aventure militaire afin de menacer la Chine et la Russie, par exemple en Afghanistan comme l’avait annoncé avec cynisme le nouveau président Obama.
Xuan
Bonjour Gorki,

gorki a écrit :

tu t’arranges avec l’histoire et aussi avec mon propos en y introduisant adroitement la question des colonies ; zappant sur l’essentiel, tu couches dangereusement avec les idées de kautski sur l’impérialisme.


Introduire la question des colonies en parlant de la Chine ne relève d’aucune adresse particulière, c’est son histoire.
Et j’insiste lourdement là-dessus parce que c’est précisément ce dont tu ne parles pas.

D’ailleurs lorsque tu cites l’histoire des Etats-Unis comme « piste de réflexion », la comparaison ne tient pas un instant pour cette même raison, entre autres.
L’impérialisme a une histoire et n’apparaît pas de façon spontanée n’importe où, au gré des « conditions de développement économique en perpétuelle mutation » .

Maintenant, que vient faire Kautsky ici ? Tu joues à la pigñata Gorki ?
Relis ce que j’ai écrit, il est clair que la guerre n’est pas un choix de l’impérialisme mais une nécessité à laquelle il ne peut pas échapper.

J’ajouterai que les risques de guerre ne viennent pas des pays émergents comme la Chine ou l’Inde, mais des pays impérialistes qui sont sur le déclin.
Plus leur situation se détériore, plus les campagnes bellicistes se déchaînent contre l’Irak, la Corée du nord, l’Iran, la Chine.
Et en effet, l’effondrement économique de l’Allemagne entre les deux guerres et la perte de ses colonies, cause principale de l’expansionnisme nazi et du déclenchement de la seconde guerre mondiale doivent nous aviser quant aux risques de guerre.

Aujourd’hui, ce sont les puissances les plus menaçantes et les plus agressives qui crient le plus fort « à l’impérialisme » à propos des pays émergents.
Ce sont aussi celles dont l’économie est la plus menacée par une crise mondiale de grande ampleur. C’est encore celles dont l’hégémonisme ou l’interventionnisme sont partout battus en brèche.
gorki
Bonjour Xuan,
Certes ! Nul n’est prophète en son pays des âneries, comme tout un chacun il m’arrive certainement dans écrire quelques-unes . . . (encore dernièrement, en discussion restreinte, j’ais soutenu qu’il me paraissait impensable que se reproduise l’aveuglement dont ont fait preuve les plus honnête des militant du PCF qui niaient le retour du capitalisme en URSS ! j’avais oublié que l’histoire pouvait se « répéter » pour des camarades nostalgiques de la chine socialiste).
Seulement, comme aurait dit Lénine, il est possible que je sois dans l’erreur mais pas tant de bavardage, prouvez le moi ! Et dans ta réponse Xuan, non seulement tu n’attiens pas ton but mais en plus tu t’arranges avec l’histoire et aussi avec mon propos en y introduisant adroitement la question des colonies ; zappant sur l’essentiel, tu couches dangereusement avec les idées de kautski sur l’impérialisme.
Permet moi de m’amuser encore des observateurs qui émettent des avis autorisés sans se sentir obligé de préciser leur attaches sociales, politique, nationale. Bien que je ne veuille pas me montrer plus royaliste que le roi ou si tu préfères plus maoïste que ceux qui en revendique le statut, je te rappellerais cette pensée très juste de Mao : « dans la société de classes, chaque homme occupe une position de classe déterminée, il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte de classe » et donc, par voie de conséquence, aucune analyse économique et politique qui ne soit entachée d’influence, voir de malhonnêtetés intellectuelles quant des intérêts puissants sont en jeux.
Plus haut, j’ai fait un certain nombre d’observations qui auraient mérité un développement mais je ne suis pas fan des discussions qui ont pour point de départ des banalités affligeantes (et pour le coup j’oserai dire à mon tour que tu nous avais habitué à mieux)
Maintenant quant à introduire du Lénine dans cette discussion, qui pour moi ce termine par ce post, je me permets alors de procéder a un petit examen de ta petite citation ci-dessus, noyau central de ton intervention, en la confrontant avec la pensée léniniste
Xuan a écrit :

L’impérialisme est l’aboutissement des guerres de conquêtes coloniales. .



L’impérialisme est une tendance aux annexions : voila a quoi se réduit la partie politique de la définition de kautsky. Elle est juste, mais très incomplète, car, politiquement, l’impérialisme tend, d’une façon générale, à la violence et à la réaction. Mais ce qui nous intéresse ici c’est l’aspect économique de la question, cet aspect que Kautsky introduit lui-même dans définition. Les inexactitudes de la définition de Kautsky sautent aux yeux. . . Kautsky soulève une question de mots tout à fait futile : doit-on qualifier la nouvelle phase du capitalisme d’impérialisme ou de phase du capital financier ? Qu’on l’appelle comme on voudra : cela n’a pas d’importance. L’essentiel, c’est que Kautsky détache la politique de l’impérialisme de son économie en prétendant que les annexions sont la politique préféré du capital financier, et en opposant à cette politique une autre politique bourgeoise prétendument possible, toujours sur la base du capital financier. Il en résulte que les monopoles dans l’économie sont compatibles avec un comportement politique qui exclurait les monopoles, la violence et la conquête. . .

Pour conclure je ne te ferai pas l’offense de répondre à ton ultra niaiserie sur l’idée qu’un pays impérialiste ne peu pas disparaitre ou régresser (ce qui est économiquement la même chose) puisqu’en partie tu y réponds toi-même, en effet l’impérialisme c’est la guerre et la guerre c’est la redistribution de toutes les cartes. L’examen de la situation économique mondiale à l’entrée et à la sortie des deux premiers grands conflits impérialistes mondiaux sont très éclairant sur le sujet. La situation des Etats-Unis au début du siècle (quant Lénine les donne comme la seconde des quatre grandes nations impérialistes) est aussi intéressante du point vue de la violence militaire, ils ne possèdent aucune colonie et ne se sont pas encore fait remarquer par les interventions militaires qui leur connait aujourd’hui, cela donne encore une autre piste de réflexion …


Bons jeux olympiques Xuan !
Xuan
Dire que « le caractère impérialiste d’un pays […] répond à des conditions de développement économique en perpétuelle mutation donc forcément inégales de par la concurrence que se livrent les puissances impérialistes… » , c’est de la bouillie pour les chats et ça m’étonne venant de ton esprit acéré Gorki.
Parce qu’au compte des « conditions de développement économique en perpétuelle mutation » , n’importe quel pays pourrait devenir impérialiste ou bien cesser de l’être.
Et n’importe quel pays dominé par l’impérialisme pourrait devenir impérialiste lui aussi, pour peu que les « conditions de développement économique en perpétuelle mutation » le lui permettent. CQFD n’est-ce pas ?
L’histoire pourrait ainsi se répéter indéfiniment, les anciennes colonies se transformant en nouvelles puissances dominantes, renversant les anciennes et ainsi de suite.

A présent, que tu signes ceci Gorki ou bien « une personne autorisée » ou encore « un observateur » ne change rien au fait que c’est une ânerie.
Ce qui répond aux « conditions de développement économique en perpétuelle mutation » , ce sont les positions respectives des puissances impérialistes, « leurs rangs s'établissant en fonction des avancés et revers qu'elles enregistrent ou subissent, etc. », pour reprendre ton expression.
Mais leur caractère impérialiste n’est pas déterminé par la concurrence ni par leur lutte acharnée pour la domination.

C’est d’ailleurs ce que j’indique dans le chapeau introductif de ces différentes citations :
« L’impérialisme est né dans des circonstances historiques :
L’impérialisme est l’aboutissement des guerres de conquêtes coloniales.
Parvenues au stade impérialiste, les anciennes puissances coloniales ne peuvent plus s’étendre sur de nouveaux territoires sans se livrer une concurrence acharnée, qui les conduit inévitablement à la guerre. »

Soit dit en passant, ceci ne prétend pas être une définition mais un simple rappel historique.
Lénine a très précisément défini l'impérialisme comme le "stade suprême du capitalisme", celui du capitalisme monopoliste d'état.
Un exemple récent vient à point nommé du temple du "libéralisme", où selon un autre observateur (encore un) :
"le Trésor américain va augmenter "temporairement" la ligne de crédit qu'il consent aux deux géants du refinancement hypothécaire, dont les cours de Bourse se sont effondrés vendredi. Il est également autorisé à acheter des actions des deux groupes, qui auront accès, si nécessaire, aux facilités de refinancement de la Réserve fédérale"
[les Echos - L'administration américaine vole au secours de Fannie Mae et de Freddie Mac - 14/07/08].

A présent nous sommes dans une situation nouvelle où les anciennes puissances impérialistes sont sur le déclin et ne peuvent plus maintenir leur domination sur les anciennes colonies. Celles-ci se développent sur le plan économique et peuvent obtenir des succès dans certains domaines comme la fourniture de pétrole ou de produits agricoles ou de produits manufacturés ou encore de génie informatique.
Mais elles ne se transforment pas spontanément en pays impérialistes. Dans bien des cas la révolution industrielle n’y est pas seulement achevée.
gorki
Confusion des genres ou confusion sur la classe au pouvoir en chine


Xuan a écrit :

Selon un observateur , pour qu' un pays devienne une grande puissance commerciale, il faut que : 1) ses produits occupent assez de parts de marché mondial, 2) il détienne des marques propres connues du monde et maîtrise les techniques essentielles, 3) il dispose d'entreprises et d'entrepreneurs connus à l'échelle mondiale ; 4) il se dote d'un système d'innovation ayant la propriété intellectuelle et de secteurs ''verts'' à faible consommation de ressources et d'énergie capable de se développer durablement.


Ci-dessus : tirer du texte poster par Xuan, le coup de l’observateur fantomatique droit sorti du chapeau du magicien m’a trop « amusé »!
En d’autres temps cette façon de procéder aurait reçue condamnation pour emploi abusif de la méthode empirique visant à nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Bref ! Tout ceci me fais penser à n’en plus douter que pour certain, les voies de l’argumentation sont devenues comme celles du « seigneur » souvent impénétrables. Donc comme cette démonstration plutôt scabreuse ne me semble pas s’embarrasser de principes pour soutenir tout et n’importe quoi, je me suis moi-même livré à l’exercice pour vous livrer (sans les commentaires qui s’imposent à un observateur communiste ouvrier soucieux du sort réservé aux divers contingents de la classe ouvrière dans le monde) trois articles, tout aussi recevables si l’on s’en tient la méthode précédemment employée : le 1er, d’information militaire et les deux second de contenu économique.

Plus sérieux !!! juste un petit rappel pour le camarade Xuan : La présence militaire hors des frontières terrestres d’un pays impérialiste depuis l’organisation des grandes puissances dans un organisme de « droit » international (ONU) chargé de régler les contentieux inter impérialistes ou d’organiser leurs ententes afin de mettre aux pas pays et nations qui refuseraient de plier aux injonctions de toutes natures, n’est plus un des arguments politiques majeur pour prouver la nature impérialiste d’un pays (et il ne l’a, par ailleurs, jamais été). Dans le même ordre d’idée à retenir aussi, il m’apparait important de rappeler que, souvent dans l’histoire, certain traité « d’assistance mutuelle » économiques et militaires apparaissaient plus persuasifs que la simple présence militaire y compris à l’intérieur de ce qui était convenu d’appeler par le passé le camp socialiste, etc. Relisez l’histoire des relations américano- soviétiquo-yougoslave, sino-soviétique, soviétiquo-albanaise et sino-albanaise etc. vous comprendrez mieux.

Quoi qu’il en soit, le caractère impérialiste d’un pays n’est pas un phénomène spontané et réponds à des conditions de développement économique en perpétuelle mutation donc forcément inégales de par la concurrence que se livrent les puissances impérialistes ; leurs rangs s'établissant en fonction des avancés et revers qu'elles enregistrent ou subissent etc...

Selon « mon » observateur N°1

Dans une tentative de soutenir ses intérêts au Moyen-Orient et de renforcer ses rapports avec l’Europe, Beijing expédiera jusqu’à mille soldats pour renforcer les forces de l’ONU au Liban. Ce sera la plus grande mission de « maintien de la paix » de la Chine depuis qu’elle a été impliquée dans une opération de l’ONU pour la première fois à la fin des années 1980.
Le premier ministre chinois Wen Jiabao a annoncé le déploiement lors d’une conférence de presse donnée à l’occasion de sa visite au premier ministre italien Romano Prodi le 18 septembre. « La Chine est très préoccupée par la situation au Liban et espère que le problème pourra être entièrement résolu », a déclaré Wen. Il a aussi annoncé que la Chine doublait son aide financière qui atteint maintenant 5 millions $.
Le contingent chinois comprend 240 ingénieurs qui sont déjà au Sud-Liban dans la Force intérimaire des Nations unies au Liban, la Finul. Avant l’invasion israélienne en juillet, la Chine avait envoyé 180 observateurs militaires dans la région qui furent sa première force de « maintien de la paix » au Moyen-Orient.

Selon « mon » observateur N°2

Les réformes, y compris une libéralisation du commerce, ont favorisé une forte croissance mais des difficultés subsistent estime l'OMC. Grâce aux réformes structurelles qu’elle a engagées, y compris une libéralisation des échanges, la Chine a enregistré des taux de croissance annuels du PIB réel supérieurs à 10 pour cent au cours des quatre dernières années, une augmentation du revenu par habitant et un recul de la pauvreté. Ce faisant, elle a accédé au rang de troisième nation commerçante du monde. Depuis l'examen précédent, réalisé en 2006, la Chine a poursuivi la libéralisation de son régime commercial. Les réformes en cours contribueront au maintien d'une croissance forte dans un contexte de difficultés, y compris divers déséquilibres économiques, selon un rapport du Secrétariat de l'OMC sur la politique et les pratiques commerciales de la Chine. Cependant, le rapport constate des déséquilibres dans les sources de croissance de l'économie, tirée davantage par les exportations et l'investissement que par la consommation, un écart toujours plus profond entre l'épargne et l'investissement, qui se traduit par un excédent croissant du compte courant de la Chine, et une aggravation de l'inégalité des revenus, malgré une forte croissance du PIB.

Selon « mon » observateur N° 3

Faut-il vraiment élargir le G8 à la Chine?
A priori la réponse est évidemment oui.
La Chine est désormais, selon les calculs, la troisième ou la quatrième puissance économique de la planète. Pays le plus peuplé du monde, elle en est aussi l'un des premiers pollueurs et des premiers financiers. Aucun grand problème économique ou écologique ne peut désormais être réglé sans elle. C'est pourquoi, à la veille de l'ouverture du sommet du G8 au Japon, Nicolas Sarkozy propose d'inclure Pékin dans le club très fermé qui se réunit chaque année début juillet.


salut à tous


Edité le 13-07-2008 à 21:51:16 par gorki


Xuan
La Chine n’est pas un pays impérialiste


L’impérialisme est né dans des circonstances historiques :
L’impérialisme est l’aboutissement des guerres de conquêtes coloniales.
Parvenues au stade impérialiste, les anciennes puissances coloniales ne peuvent plus s’étendre sur de nouveaux territoires sans se livrer une concurrence acharnée, qui les conduit inévitablement à la guerre.
Après la seconde guerre mondiale, la lutte des peuples du monde et des nations colonisées a contraint les puissances impérialistes à céder du terrain, à reconnaître l’indépendance politique, et à user d’autres subterfuges pour perpétuer l’exploitation des peuples du Tiers Monde.

A présent, dès qu’une ancienne colonie relève la tête les pays impérialistes dénoncent « l’impérialisme », « les armes de destruction massive », les « dictatures antidémocratiques», « le mépris des droits de l’homme », etc.
Mais la réalité est à l’inverse de ce que nous assènent les médias bourgeois.
En fait, ce sont ceux qui crient le plus haut qui sont effectivement impérialistes, dictent la loi du plus fort, s’ingèrent dans les affaires des autres pays et prétendent leur donner des leçons de démocratie.
Les USA, la Grande Bretagne et la France sont passés maîtres dans l’art de la contrefaçon.

Comme plusieurs autres pays, l’Inde, le Brésil, la Chine se situe toujours dans la position de pays émergent et non dans la position de pays impérialiste.
Comme ces pays, la Chine n’occupe aucun territoire et son armée est une armée défensive et non offensive.

Certains considèrent que la ligne des « réformes » initiées par Teng Siao Ping a transformé la Chine en pays capitaliste et qu’elle devient une puissance impérialiste ou le devient inévitablement.

Comme la révolution culturelle, la réforme s’inscrit dans le cadre de la lutte de classe dans la société socialiste. Elle ne signifie pas la fin du socialisme ni la restauration du capitalisme. D’une part il est un fait que la révolution culturelle avait débouché sur de graves déviations contre révolutionnaires. D’autre part la réforme a aussi apporté des progrès visibles en même temps que des reculs pour la classe ouvrière et la paysannerie.
Si l’on souhaite se faire une idée à peu près juste de ces deux périodes de la révolution chinoise il faut éviter de verser dans l’angélisme dans un cas comme dans l’autre, partir des faits et non de nos intentions.

Les communistes chinois pèsent eux-mêmes à chaque congrès les aspects positifs et négatifs de leur ligne politique. Ils se préoccupent toujours avec une grande lucidité de l’orientation fondamentale socialisme ou capitalisme, et s’interrogent eux-mêmes sur la possibilité de la Chine de devenir une puissance impérialiste.

Mais d’ores et déjà on peut affirmer que la Chine n’emprunte pas le chemin inauguré par l’URSS sous Khrouchtchev et ses successeurs.

En premier lieu pour des raisons historiques qui tiennent à la nature impérialiste de la Russie pré révolutionnaire et à la nature de pays colonisé pour la Chine impériale.
Lorsque le révisionnisme a triomphé en URSS, sa situation de pays dominant dans le bloc soviétique a transformé les relations au sein du Comecon en relations social-impérialistes.

En Chine, la réforme n’a pas eu cette conséquence.

En premier lieu, et afin de rattraper le retard, elle a directement et volontairement favorisé l’implantation de sociétés étrangères au point de menacer sa propre souveraineté.
Cette implantation aujourd’hui en cours de rectification importait aussi en Chine les rapports de domination qui régissent les relations commerciales internationales.

Voici plusieurs articles de la presse chinoise qui éclairent les relations économiques réelles entre la Chine et les pays impérialistes.
On établira aisément un lien avec la situation d’autres pays émergents qui dénoncent les rapports toujours inégaux dans l’OMC.


Sous le titre Les sociétés étrangères profitent de la situation , plusieurs articles de la presse chinoise dressent un bilan critique de l’implantation des sociétés étrangères en 2006 :
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
Une enquête menée par le journal Southern Weekly a mis à jour les défaillances de nombreuses multinationales. Refus de mettre en place des syndicats internes, faible respect de l’environnement, incapacité à donner des services de qualité et non respect des normes de qualité. Les quatre cas typiques de défaillances relevés par le journal ne sont pas des moindres !
126 multinationales ont été étudiées durant une année complète. Au banc des accusés : des entreprises appartenant aux 500 plus grosses compagnies et qui ont enregistré des résultats financiers remarquables que ce soit dans le nombre de ventes, le volume des exportations ou les profits bruts.
Les résultats sont alarmants ! 58 entreprises (46% de l’ensemble) ont refusé de se conformer à la loi d’établissement des syndicats. Vingt autres ont sérieusement endommagé l’environnement. Et les critiques ne s’arrêtent pas là ! 37 firmes vendaient aux consommateurs chinois des produits ou des services ne répondant pas aux normes de qualité, ce qui a été corroboré par des plaintes répétées pour 19 d’entre elles.
D’après le journal Southern Weekly, certaines entreprises étaient mêmes coupables de soudoyer des officiels du gouvernement ainsi que des dirigeants de l’entreprise ou d’autres entreprises !
Southern Weekly assure de la rectitude des données. L’hebdomadaire a indiqué que l’étude s’est basée sur des informations publiques fournies par les autorités, les associations de consommateurs, les syndicats et les médias. Il dit avoir vérifié les renseignements auprès des entreprises elles-mêmes.
Le même journal a publié une liste noire : les 33 multinationales présentes en Chine qui sont passées outre les lois anti-pollution de l’eau. Quatre d’entre elles font partie des 500 entreprises aux plus gros profits : Nestlé Sources Shanghai Ltd, Pepsico, Panasonic et 3M. Les informations viennent de l’ONG « Institut des affaires publiques et environnementales. » Le directeur, Ma Jun, confiait cependant au Shanghai daily que les multinationales ne sont pas les seules entreprises critiquables : 26 000 compagnies chinoises ont de même rejeté illégalement des déchets dans les cours d’eau chinois et à une échelle plus importante.
Acquisition monopoliste et agressive par des compagnies étrangères
La Chine doit faire attention à l'acquisition monopoliste, par des investisseurs étrangers, d'entreprises domestiques, a déclaré Li Deshui, directeur général du Bureau d'Etat des Statistiques.

« Si une telle tendance continue sans être contrôlée, cela mettrait en danger des compagnies domestiques », a affirmé Li, au cours d'une réunion durant la 4ème session du 10ème Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), qui a déjà clos ses travaux. i est également membre du Comité national de la CCPPC.

Dans la nouvelle vague d'acquisition de compagnies chinoises par des capitaux étrangers, les entreprises multinationales maintiennent les trois principes suivants : le contrôle de la compagnie achetée, le maintien d'une position déterminante dans le secteur concerné et de plus de 15% des profits annuels.

Une telle acquisition extrêmement agressive est devenue une tendance de plus en plus marquée dans le pays. Les statistiques montrent que 70% des 22 secteurs domestiques étaient sous le contrôle absolu des capitaux étrangers en 2003 et que plus de 80% des supermarchés avaient été achetés par des corporations multinationales en 2005.

Du fait que la période de transition qui a suivi l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) touche à sa fin, les restrictions imposées au capital étranger seront supprimées petit à petit. Au début de cette année, la Chine a levé l'interdiction qui avait été imposée à l'acquisition de compagnies aux actions A par des investisseurs étrangers.

Certains députés à l'Assemblée populaire nationale (APN parlement chinois) et certains membres du Comité national de la CCPPC s'inquiètent de ce que l'entrée par trop rapide du capital étranger dans les principaux secteurs de Chine et leur invasion massive dans d'autres domaines soumis à une vive concurrence ont semé des semences de dangers latents dans l'économie nationale de Chine.

Selon le projet du 11ème plan quinquennal, la Chine poursuivra la politique d'ouverture sur le monde extérieur pour stimuler la réforme et le développement, tout en attachant une plus grande attention à sa sécurité économique nationale, ce sera une politique fondamentale du pays.

Quant à la tendance de l'acquisition monopoliste d'entreprises domestiques par des capitaux étrangers, le gouvernement chinois cherche des solutions positives. Jin Bosheng, directeur du département de recherche des investissements directs étrangers de l'Académie chinoise du Commerce international et de la Coopération économique, rattachée au Ministère du Commerce, a récemment révélé que la Loi anti-monopole sera bientôt promulguée et que cette loi imposera des strictes restrictions à l'acquisition de compagnies chinoises par le capital étranger, à un niveau plus élevé, et donnera des stipulations plus explicites sur les départements administratifs chargés de superviser les capitaux étrangers.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne 16.03.2006


La balance commerciale favorable est du côté chinois, mais les profits sont du côté américain Mise à jour 06.09.2007 15h34
La Chine a réalisé une énorme balance commerciale favorable, mais pourquoi la plus grande partie des bénéfices et des profits sont du côté américain ? Pour répondre à cela, il est nécessaire de connaître les particularités suivantes du commerce sino-américain.

I. La complémentarité l'emporte sur la compétitivité. Pour le commerce sino-américain, son caractère complémentaire domine la concurrence et c'est pourquoi les Etats-Unis gagnent et en profitent plus. D'après les statistiques établies par la Douane chinoise, de 1996 à 2003, le commerce chinois vers les Etats6unis a connu une balance excédentaire de 229,18 milliards de dollars US. Les chiffres fournis par la Société américaine Morgan Stanley montrent qu'au cours de ces huit années, les produits chinois de bonne qualité et à bon marché ont beaucoup bénéficié aux consommateurs américains qui ont pu économiser ainsi plus de 600 milliards de dollars US. De plus, ils ont permis aux fabricants américains de diminuer le coût de revient et aux Etats-Unis de contrôler l'inflation galopante.
II. Le commerce chinois envers les Etats-Unis est basé principalement sur la sous-traitance. Plus de la moitié du commerce extérieur chinois revêt un caractère de transformation. Parmi les exportations chinoises de l'année dernière vers les Etats-Unis d'une valeur totale de 203,5 milliards de dollars US, les produits sous-traités représentent 63,3% de la totalité. « Washington Post » a publié le 26 août dernier un article d'analyse écrit par l'ancienne Secrétaire d'Etat adjointe déléguée au Bureau des affaires Asie-Pacifique Susan Shirk qui indique que près du deux tiers des produits d'exportation chinois sont fabriqués en Chine par des entreprises à capitaux étrangers, principalement par des sociétés japonaises et américaines, et qui sont considérés comme des produits de marques étrangères. Pour un jouet Barbie qui coûte 20 dollars, seulement 35 cents restent en Chine. Yasheng Huang, professeur à Massachusetts Institute of Technology, a dit : « Bien que la Chine ait acquis des avantages salariaux dus à la mondialisation, mais elle n'a pas pu conserver les bénéfices dues à celle-ci. »

III. Les investissements américains en Chine sont beaucoup plus que les investissements chinois aux Etats-Unis. Jusqu'à fin 2006, le montant des investissements directs et réels américains en Chine dépasse 54 milliards de dollars US, alors que les investissements directs chinois aux Etats-Unis se chiffrent seulement à 957 millions de dollars US, soit 1,8% des précédents. Les quelques 50.000 entreprises américaines installées en Chine ont fait des profits « triple coups ». D'après les analyses des institutions américaines concernées, dans le volume global de vente de ces entreprises en 2003, 71% ont été réalisé sur les marchés chinois et seulement 11% sont retournés aux Etats-Unis et 18% exportés dans d'autres pays et territoires. En 2006, les entreprises à capitaux américains ont réalisé sur les marchés intérieurs chinois un volume de vente de près de 80 milliards de dollars US et des bénéfices dont le montant atteint 10 milliards de dollars US.
D'après une enquête effectuée par China Chamber of Commerce in USA (CCOC), 73% des entreprises américaines en Chine estiment qu'elles ont réalisé des profits dans ce pays, alors que 37% de ces entreprises considèrent que leur taux de profit en Chine est supérieur à leur taux bénéficiaire réalisé dans le monde. C'est pourquoi 51% des entreprises à capitaux américains continuent à considérer la Chine comme le premier choix pour leurs investissements des cinq prochaines années.

IV. « Made in China » est également « Made in World ». On peut dire à un certain sens que la « fabrication chinoise » est également la « fabrication mondiale », car la Chine est devenue le centre d'installation et de montage du monde.

Trois chercheurs de l'Université de Californie des Etats-Unis ont publié récemment un rapport d'enquête qui montre que la société américaine Apple vend le plus petit lecteur de musique au monde « ipod » au prix de 299 dollars l'unité. Celle-ci ne possède pas de chaîne de production et les plus chères pièces accessoires sont fournies par le japonais Toshiba et autres qui gagnent pour cela 73 dollars, les autres pays et territoires qui lui fournissent d'autres pièces obtiennent 60 dollars, et la Chine qui effectue le dernier travail de montage gagne seulement 3 dollars, tandis que les Etats-Unis empochent 163 dollars, dont 80 dollars pour Apple. Le résultat c'est que les frais de montage gagnés par la Chine représentent 1% du prix de vente. Cependant, pour chaque lecteur de musique exporté de la Chine vers les Etats-Unis, le déficit commercial américain augmente de 150 dollars. C'est pur cette raison que le professeur Rampton de l'Université Johns Hopkins indique : « En cas où les Etats-Unis instaurent une barrière commerciale contre les exportations chinoises, la réalité c'est qu'en pénalisant la Chine ils punissent en même temps leurs amis et leurs alliés et même les Américains eux-mêmes.
Les Etats-Unis sont en fait le pays le plus développé du monde et aussi le plus grand marché mondial, alors que la Chine est le plus grand pays en voie de développement et le plus grand marché potentiel du monde. C'est pourquoi l'élargissement et l'approfondissement de la coopération économique et commerciale sino-américaine sont non seulement dans l'intérêt des deux peuples et des deux pays, mais en plus contribuent énormément au développement économique et commercial du monde entier.



Changement d’orientation et modification de la loi sur l’impôt des sociétés en 2007

Evolution de l'utilisation des capitaux étrangers en Chine : de "Ventre affamé prend tout à son gré" à "être pointilleux sur les choix"
Le projet de la Loi sur l'impôt de revenu des entreprises, lequel est axé sur la « fusion de deux impôts en un », est en cours d'examen et d'approbation de la 5ème session de la 10ème Assemblée populaire nationale (APN).

Des personnalités des milieux concernés indiquent que la Chine pourrait dorénavant se débarrasser de la compétition préférentielle et privilégiée des appels aux investissements en risquant le tout pour le tout et en « sacrifiant et les ressources et les recettes fiscales » et se séparer de l'époque où elle était obligée de « ne refuser aucune offre et de faire bon accueil à tout venant ». Ainsi sa situation pourrait évoluer de « A bonne faim il n'y a pas de mauvais pain » vers « se permettre d'être tatillon sur les choix ».

D'après dudit projet de loi, la Chine envisage d'appliquer le taux unifié de 25% à l'égard de l'impôt sur le revenu de toutes les entreprises établies sur le territoire chinois qu'elles soient à capitaux chinois ou qu'elles soient à capitaux étrangers. Auparavant, le gouvernement chinois, par souci d'attirer les capitaux étrangers et de développer l'économie du pays, avait adopté envers les firmes étrangères installées en Chine une politique fiscale différente de celle pour les entreprises chinoises lesquelles devaient ainsi verser à l'Etat cet impôt dont le taux était en moyenne plus élevé de 10 points centésimaux par rapport à leurs concurrents étrangers.

Le député à l'APN Lai Lianming a indiqué que cette politique fiscale « différente pour l'intérieur et pour l'extérieur » et avec l'énorme marché chinois et le coût de revient extrêmement bas ont séduit et captivé un grand nombre d'investisseurs étrangers qui sont venus s'établir en Chine pour y construire des usines et installer des bases. En Chine, toutes les régions avaient alors accordé aux entreprises à capitaux étrangers toutes sortes d'intérêts et de profits : exonération fiscale, réduction de taux d'impôts, avantage foncier, ... etc., ce qui a apporté aux appels d'investissements et à l'introduction de capitaux étrangers le phénomène suivant : « abaissement continuel du seuil, réduction incessante du coût de revient et cession soutenue de l'espace ».
an Xinyuan, également député à l'APN, a déclaré de son côté que la « compétition de délaissement d'avantages » pour attirer les capitaux étrangers a permis à des firmes étrangères d'introduire en Chine des projets à haute consommation d'énergie et extrêmement polluants.

L'introduction d'investissements étrangers en tenant compte de « L'appétit assaisonne tout » rend plus difficile le contrôle macro économique en Chine. Malgré l'interdiction de l'Etat en ce qui concerne l'appel des fonds en diminuant illicitement les prix des terrains, certaines autorités locales n'en tenaient aucun compte et faisaient tout pour pouvoir attirer des capitaux étrangers. Elles continuaient à céder des terrains industriels à des prix dérisoires plus bas que le coût de revient et même les concédaient gratuitement.

En 2006, les départements de comptes et d'audit ont procédé à des enquêtes visant 87 zones d'exploitation et ils ont découvert que parmi celles-ci, 60 agissaient impunément en cédant des terres à des prix minimes, 65 ont élaboré des politiques de remboursement financiers et 79 ont remboursé à des entreprises 12,015 milliards de yuans RMB (monnaie chinoise).

Il est indiqué dans le rapport d'activité du gouvernement présenté par le Premier Ministre Wen Jiabao que le travail d'utilisation des capitaux étrangers doit être mené à bien cette année, qu'il faut prendre en considération l'amélioration de la qualité et l'optimisation de la structure des capitaux introduits et qu'il faut surtout introduire davantage de high-techs, d'expériences de gestion et de talents compétents et qualifiés.
« Cela montre que la priorité du gouvernement chinois en ce qui concerne l'utilisation des capitaux étrangers est déplacée de la quantité vers la qualité », a fait remarquer Yan Xinyuan.

Il estime que la Chine a dépassé la phase transitoire du début de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur où les fonds et les capitaux lui manquaient énormément. L'introduction au pays de technologies sophistiquées de pointe et d'expériences de gestion et la formation de personnes talentueuses et compétentes locales à caractère international sont devenues pour la Chine un objectif et une tâche qui lui permettraient d'utiliser au mieux les capitaux étrangers.

Jusqu'à fin 2006, la Chine a approuvé au total plus de 590.000 entreprises et firmes à capitaux étrangers et a utilisé réellement 685,4 milliards de dollars US, alors que ses réserves en devises étrangères ont dépassé le billion de dollars américains.

Le membre permanent du Comité national de l'APN Li Douluo a signalé que ce changement d'idée du gouvernement chinois quant à l'utilisation de capitaux étrangers permettra aux autorités locales de comprendre que les politiques préférentielles en matière fiscale ne constituent en fait pas le facteur décisif qui attire les investissements étrangers, car la plus grande force motrice chinoise qui suscite l'intérêt des investisseurs étrangers est en fait le colossal marché intérieur et la main- d'œuvre bon marché mais hautement qualifiée de la Chine.
« La fusion des deux impôts en un » supprime les avantages et le traitement préférentiel en matière de fiscalité dont jouissaient les capitaux étrangers. « Cela poussera et incitera les autorités locales à transférer les priorités des appels aux investissements et de l'introduction de capitaux étrangers vers la réalisation d'un service gouvernemental hautement probe et intègre et extrêmement efficace. » a souligné le député Xu Rihui.

Jia Kang, chercheur et Directeur de l'Institut des recherches financières du Ministère des Finances, estime qu'après la fusion des « deux impôts », les anciennes politiques préférentielles régionales et locales seront remplacées par de nouvelles politiques préférentielles industrielles, et alors les entreprises étrangères polluante et à faible teneur en technologie seront obligées de se retirer petit à petit du marché chinois.

Hao Ruyu, membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), a indiqué que cela signifie la fin d'une époque révolue et le commencement d'une toute nouvelle époque : le comportement de la Chine envers les capitaux étrangers est passé de son ancienne attitude de « qui a faim mange tout pain » et de « faire bon accueil à tout venant » à « se permettre d'être pointilleux et tatillon sur les choix ».


Le parlement chinois adopte la loi sur les impôts sur les sociétés
L'Assemblée Populaire Nationale ( APN, parlement chinois), a adopté vendredi à Beijing la loi sur les impôts sur les sociétés avec 2 826 votes pour, 37 contre, et 22 abstentions, un signal clé de la fin progressive des traitements préférentiels accordés aux investisseurs étrangers depuis deux décennies.

« La Chine a élaboré un projet de réglementations exécutives pour une nouvelle loi sur l'impôt sur les sociétés visant à harmoniser les taux pour les sociétés nationales et étrangères, et le projet final a été soumis pour approbation au Conseil des Affaires d'Etat, a rapporté mercredi le China Securities Journal, citant un expert en la matière.
« Le taux d'impôt sur le revenu des sociétés étrangères dans les zones douanières spéciales, qui bénéficiaient auparavant d'un taux préférentiel de 15%, augmentera par paliers à 18%, 20%, 22%, 24% puis 25%, taux actuel des entreprises nationales, en cinq ans, selon le projet. »
Le taux de 15% sera maintenu jusqu'en 2010 pour les sociétés étrangères qui investissent dans les régions du centre et de l'ouest de la Chine, dans un effort du gouvernement pour rétablir l'équilibre économique régional. »
[15.11.2007]


La Chine n'est pas une puissance économique mondiale bien qu'elle occupe la quatrième place du monde pour son PNB

Le Directeur Général Adjoint du Bureau d'Etat des Statistiques (BES) Xu Yifan a déclaré le 9octobre que la Chine est parvenue au quatrième rang mondial pour son Produit National Brut (PNB), mais que pour son PNB par habitant elle se trouve loin derrière à la 110ème place.

Xu Yifan a tenu ce propos lors de la 14ème Assemblée mondiale sur les forces productives qui a lieu à Shenyang. Il a dit : « Nous devons garder l'esprit lucide et reconnaître que la Chine est devenue effectivement un grand pays économiquement développé, mais qu'elle n'est pas une puissance économique. »

Depuis l'application de la politique de réforme et d'ouverture sur l'extérieur, l'économie chinoise a toujours maintenu un rythme moyen de croissance annuelle de 9,6% et son volume global a multiplié par onze.

Selon les données établies par le BES et par la Banque Internationale pour le Reconstruction et le Développement (BIRD), le PNB chinois a atteint 2,235 billions de dollars US en 2005, et sa quote-part dans l'économie mondiale qui était de 1,8% en 1978 est passée à 5% en 2005, derrière seulement les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne.

D'après les chiffres fournis par la BIRD, de 2000 à 2004, le taux moyen de contribution de la croissance économique chinoise pour la croissance de l'économie mondiale était de 15%, juste après les Etats-Unis. La Chine est devenue ainsi une importante force motrice pour le développement économique mondial.

Xu Yifan a indiqué qu'en 2005, Le PNB par tête d'habitant était seulement de 1.703 dollars US en Chine, et il est classé à la 110ème place mondiale.
La Chine est-elle une grande puissance commerciale ? 15/06/06
Selon des chiffres publiés récemment par le Département industriel du ministère du Commerce, durant les 4 premiers mois de l'année, la Chine a exporté pour plus de 10 milliards de dollars d'ordinateurs portables et plus de 100 millions de téléphones mobiles.

C'est un résultat sensationnel. Mais selon un spécialiste, on ne peut en déduire que la teneur technologique des produits d'exportation chinois s'est fortement améliorée.

Selon la Fédération chinoise de l'industrie légère, le montant des exportations chinoises de meubles, d'appareils électroménagers, de porcelaine d'usage courant, d'articles culturels, éducatifs et de sport, de bicyclettes, d'horloges et de montres, de machines à coudre, de produits de cuir, de sources électriques et de lampes, de stylos, d'instruments de musique, de jouets, de lunettes et de blousons de duvet etc. se trouve dans le peloton de tête mondial. Le volume des exportations de la porcelaine d'usage quotidien représente 65% du total mondial, celui des bicyclettes 70% et les appareils électroménagers chinois sont exportés dans plus de 200 pays et régions du monde. Du point de vue quantitatif, la Chine est devenue le 3e grand pays commercial du monde et se classera à la 2e place d'ici 2010.

Néanmoins, plus de 95% des entreprises chinoises ne sont pas titulaires de brevets et ne sont que de purs fabricants. Actuellement, seul 0,03% environ des entreprises chinoises détiennent des brevets essentiels. Le nombre de brevets d'invention, norme principale de l'innovation, ne représente que 1/30 de celui du Japon et des Etats-Unis. En outre, le taux d'application industrielle des acquis scientifiques et technologiques reste faible, si bien que 90% de marchandises d'exportation fabriquées en Chine le sont sous licence. Même dans la province du Guangdong, dont les produits d'exportation représentent plus du tiers du total national, le montant des exportations de produits de marque propre ne représente que 3% environ du total provincial. Il est question aussi moins de 10% à Shanghai et au Zhejiang.

Bien que l'ordinateur portable et le téléphone mobile à technicité relativement forte occupent toujours les deux première places du palmarès des marchandises à gros montant d'exportation durant les mois écoulés, les canaux d'exportation et les techniques spéciales des produits électromécaniques et de haute technologie sont entre les mains des entreprises étrangères. Par ailleurs, sans technique essentielle et marque propre, chaque année, 20% du prix de vente d'un portable et 30% du prix d'un ordinateur fabriqués en Chine doivent être payés aux titulaires de brevets étrangers.
Selon un rapport d'étude de l'Administration nationale de l'industrie et du commerce, plusieurs transnationales dont Microsoft et Isman-Kodak ont déjà le monopole de certains secteurs du marché chinois. Dans ces conditions, la Chine ne pourra pas devenir une grande puissance commerciale même si le montant global de ses échanges extérieurs passe de la 3e à la 2e place.

Heureusement, sept ministères dont le ministère du Commerce, la Commission nationale pour le développement et la réforme, le ministère des Finances publiques et le ministère des Sciences et des Techniques ont promulgué l' ''Avis de guide sur l'aide du développement des grandes marques de marchandises d'exportation'' il y un an, formulant ainsi une stratégie visant à développer de grandes marques de marchandises d'exportation. Une campagne de sensibilisation en la matière a été organisée récemment à l'échelle nationale. Les pouvoirs publics et les chercheurs comprennent que par rapport aux pays développés, les brevets et les marques connues du monde manquent en Chine ; que bien que le nombre de marchandises de nombreux secteurs s'avère astronomique sur le marché mondial, leur valeur ajoutée et la proportion de leur chiffre d'affaires restent faibles.

Selon un observateur, pour qu' un pays devienne une grande puissance commerciale, il faut que : 1) ses produits occupent assez de parts de marché mondial, 2) il détienne des marques propres connues du monde et maîtrise les techniques essentielles, 3) il dispose d'entreprises et d'entrepreneurs connus à l'échelle mondiale ; 4) il se dote d'un système d'innovation ayant la propriété intellectuelle et de secteurs ''verts'' à faible consommation de ressources et d'énergie capable de se développer durablement.


L'économie chinoise connaît toujours d'importants et de sérieux problèmes : rendement relativement bas, teneur technique faible des produits, valeur ajoutée basse des produits, ? etc.

Le PNB chinois représente environ 5% de la production mondiale, alors que la consommation en Chine de houille, des minerais de fer, des aciers laminés, d'alumine et de ciment représente 25% à 40% de la consommation mondiale.

En Chine, les entreprise qui possèdent les techniques clés de droit de propriété intellectuelle autonome représentent seulement près de 3 pour dix mille du nombre total des entreprises chinoises, alors que 99% d'entre-elles n'ont pas déposé une demande de brevet et 60% ne dispose même pas de leurs propres marques.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne


Edité le 02-07-2008 à 23:31:04 par Xuan


 
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