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Xuan
Le projet décrit par Roussel ne parle à aucun moment de socialisme, mais de "sortir des dogmes libéraux" .
Il n'est pas question de nationaliser les banques en encore moins l'ensemble du CAC40.
Simultanément il prétend sortir du "cadre des traités européens actuels" .
Pour lutter contre le chômage il veut demander "aux entreprises, syndicats et organismes sociaux de se mettre d'accord sur un programme"
C'est un gouvernement totalement impuissant face à al bourgeoisie qu'il veut mettre en place.
D'autre part sur le plan international il dénonce les traités européens mais ne dit rien de l'OTAN ni de l'hégémonisme US.

Il est assez évident que Roussel veut conserver dans le PCF communistes et sociaux-démocrates. Les faits montrent que ces derniers s'opposent à l'unité et organisent sous le manteau une scission de fait en se ralliant à des listes social-démocrates.
Les communistes au sein du PCF ont du pain sur la planche pour revoir la copie de Roussel.
Xuan
Pour mémoire et à titre de comparaison je reproduis la liste revendicative des gilets jaunes. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un projet socialiste, un certain nombre de ces revendications sont légitimes parce qu'elles font remonter des besoins immédiats, et un programme représentant les besoins des masses devrait s'en inspirer.
Cette liste présente l'intérêt de relever les revendications du petit commerce et de la petite industrie face aux grandes entreprises. Les contradictions qui s'étendent aussi à l'agriculture aboutissent à la ruine de ces TPE, à la désertification et parfois au suicide.


> Zéro SDF : urgent.
> Impôt sur le revenu davantage progressif (plus de tranches).
> Smic à 1300 euros net.
> Favoriser les petits commences des villages et centres-villes. (cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce) + de parkings gratuits dans les centres-villes.
> Grand plan d'isolation des logements. (faire de l'écologie en faisant faire des économie aux ménages).
> Que les gros (macdo, google, amazon, carrefour...) Payent gros et que les petits (artisans, TPE PME) payent petit.
> Même système de sécurité social pour tous (y compris artisans et auto-entrepreneurs). Fin du RSI.
> Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. (Pas de retraite à point).
> Fin de la hausse des taxes sur le carburant.
> Pas de retraite en dessous de 1 200 euros.
> Tout représentant élu aura le droit au salaire médian. Ses frais de transports seront surveillés et remboursés s’ils sont justifiés. Droit au ticket restaurant et au chèque vacances.
> Les salaires de tous les français ainsi que les retraites et les allocations doivent être indexés à l'inflation.
> Protéger l'industrie française : interdire les délocalisations. Protéger notre industrie c'est protéger notre savoir-faire et nos emplois.
> Fin du travail détaché. Il est anormal qu'une personne qui travaille sur le territoire français ne bénéficie pas du même salaire et des mêmes droits. Toute personne étant autorisée à travailler sur le territoire français doit être à égalité avec un citoyen français et son employeur doit cotiser à la même hauteur qu'un employeur français.
> Pour la sécurité de l'emploi : limiter davantage le nombre de cdd pour les grosses entreprises. Nous voulons plus de CDI.
> Fin du CICE. Utilisation de cet argent pour le lancement d'une industrie française de la voiture à hydrogène (qui est véritablement écologique, contrairement à la voiture électrique.)
> Fin de la politique d'austérité. On cesse de rembourser les intérêts de la dette qui sont déclarés illégitimes et on commence à rembourser la dette sans prendre l'argent des pauvres et des moins pauvres mais en allant chercher les 80 milliards de fraude fiscale.
> Que les causes des migrations forcées soient traitées.
> Que les demandeurs d'asiles soient bien traités. Nous leur devons le logement, la sécurité, l'alimentation ainsi que l'éducation pour les mineurs. Travaillez avec l'onu pour que des camps d'accueil soient ouverts dans de nombreux pays du monde, dans l'attente du résultat de la demande d'asile.
> Que les déboutés du droit d'asile soient reconduits dans leur pays d'origine.
> Qu'une réelle politique d'intégration soit mise en œuvre. Vivre en France implique de devenir français (cours de langue française, cours d'histoire de la France et cours d'éducation civique avec une certification à la fin du parcours).
> Salaire maximum fixé à 15 000 euros.
> Que des emplois soient crées pour les chômeurs.
> Augmentation des allocations handicapés.
> Limitation des loyers. + de logement à loyers modérés (notamment pour les étudiants et les travailleurs précaires).
> Interdiction de vendre les biens appartenant à la France (barrage aéroport…)
> Moyens conséquents accordées à la justice, à la police, à la gendarmerie et à l’armée. Que les heures supplémentaires des forces de l’ordre soient payées ou récupérées.
> L'intégralité de l'argent gagné par les péages des autoroutes devra servir à l'entretien des autoroutes et routes de france ainsi qu'à la sécurité routière.
> Le prix du gaz et l’électricité ayant augmenté depuis qu'il y a eu privatisation, nous voulons qu'ils redeviennent publiques et que les prix baissent de manière conséquente.
> Fin immédiate de la fermeture des petites lignes, des bureaux de poste, des écoles et des maternités.
> Apportons du bien-être à nos personnes âgées. Interdiction de faire de l'argent sur les personnes âgées. L'or gris, c'est fini. L'ère du bien-être gris commence.
> Maximum 25 élèves par classe de la maternelle à la terminale.
> Des moyens conséquents apportés à la psychiatrie.
> Le référendum populaire doit entrer dans la constitution. Création d'un site lisible et efficace, encadré par un organisme indépendant de contrôle où les gens pourront faire une proposition de loi. Si cette proposition de loi obtient 700 000 signatures alors cette proposition de loi devra être discutée, complétée, amendée par l'assemblée nationale qui aura l'obligation, (un an jour pour jour après l'obtention des 700 000 signatures) de la soumettre au vote de l'intégralité des français.
> Retour à un mandat de 7 ans pour le président de la république. ( l’élection des députés deux ans après l'élection du président de la république permettait d'envoyer un signal positif ou négatif au président de la république concernant sa politique. Cela participait donc à faire entendre la voix du peuple.)
> Retraite à 60 ans et pour toutes les personnes ayant travaillées dans un métier usant le corps (maçon ou désosseur par exemple) droit à la retraite à 55 ans.
> Un enfant de 6 ans ne se gardant pas seul, continuation du système des aides pajemploi jusqu’à ce que l’enfant ait 10 ans.
> Favoriser le transport de marchandises par la voie ferrée.
> Pas de prélèvement à la source.
> Fin des indemnités présidentielles à vie.
> Interdiction de faire payer aux commerçants une taxe lorsque leurs clients utilisent la carte bleue. -taxe sur le fuel maritime et le kérosène.
Xuan
Ci-dessous l'interview de Roussel au Point. Je la mets en ligne parce qu'il y détaille son programme de candidature aux présidentielles. Il est clair qu'on est très loin d'un programme de société socialiste, dont il ne parle pas d'ailleurs puisqu'il s'agit de "sortir des dogmes libéraux" .
Il y a beaucoup à dire, j'y reviendrai.


Fabien Roussel : « La période exige un candidat communiste »


https://www.lepoint.fr/politique/fabien-roussel-la-periode-exige-un-candidat-communiste-19-04-2021-2422745_20.php?fbclid=IwAR1YlQ0x7axcu5zq7apLMkCBwqHt6-ZziHXfJjVvFJuFJQHD_kIPr2Otkn4

ENTRETIEN. Le candidat à la présidentielle assure que la gauche peut l’emporter en 2022 si elle se rassemble au second tour autour d’un programme commun.

Propos recueillis par Valérie Peiffer
Publié le 19/04/2021 à 07h00

Dimanche 11 avril, Fabien Roussel a franchi la première étape dans la course à l'Élysée. Le secrétaire national du Parti communiste français a été investi comme candidat à la présidentielle de 2022 par une large majorité. Plus de 73,57 % des 889 délégués de la conférence nationale du PCF ont voté en faveur de sa candidature. La prochaine étape est prévue le 9 mai, date à laquelle les militants choisiront entre les trois candidats en lice : le député du Nord, et deux inconnus du grand public, Emmanuel Dang Tran et Grégoire Munk. Un vote sans grand suspense a priori.
Restera alors, pour Fabien Roussel, un combat bien plus difficile. Celui de faire entendre la voix du PCF dans la campagne alors que le parti n'a pas plus concouru à la présidentielle depuis 2007. Annus horribilis : la candidate Marie-George Buffet n'avait obtenu que 1,93 % des voix. Cela fait en outre plusieurs années que le PCF enchaîne les échecs électoraux peinant à dépasser les 5 %. Difficulté supplémentaire pour le secrétaire national : un certain nombre de ses camarades ne cachent pas leur désir de rallier la candidature de Jean-Luc Mélenchon.


Le Point : Pourquoi est-il impératif d'avoir un candidat communiste à l'élection présidentielle ?

Fabien Roussel : Parce que nous avons besoin de sortir du modèle économique dans lequel nous sommes aujourd'hui. Parce que nous avons besoin d'espérance. Et enfin parce que la gauche a besoin d'une nouvelle voix : V.O.I.X. mais aussi V.O.I.E. La crise sanitaire que nous traversons montre que l'on doit sortir des dogmes libéraux, qui ont asphyxié les services publics et conduit à la pénurie de vaccins. Les urgences sociale, sanitaire et climatique sont les piliers de cette candidature.

Ne pas présenter de candidat communiste à la présidentielle en 2012 et 2017 était-ce une erreur ?

C'étaient des contextes différents. Aujourd'hui, c'est la période qui exige un candidat communiste : la gauche étant affaiblie, beaucoup d'électeurs ne se retrouvent pas dans les candidats de gauche déjà déclarés. On voit bien que, dans les différents sondages réalisés, il n'y a pas de force motrice. En faisant le choix de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon lors des deux dernières élections présidentielles, nous avons suscité un espoir, qui, hélas, ne s'est pas traduit par un succès et des conquêtes. Cela fait un an que je parcours la France à la rencontre des salariés, notamment dans l'industrie, je sens qu'il y a un besoin de nouveauté. Les salariés attendent un discours pour eux.
Le PCF n'est pas au meilleur de sa forme pour porter un discours. Au niveau national, vous n'avez pas dépassé la barre des 5 % depuis longtemps…
C'est lié au contexte politique. Et au fait que nous avons déserté la présidentielle. Nous n'avons pas eu l'occasion de dialoguer avec l'ensemble de la population. Ma candidature, si elle est votée par les militants, sera l'occasion de mettre sur la table notre projet de société. Les Français auront ainsi une meilleure connaissance de nos propositions.

Pourquoi vous ?

Je me sens prêt et je perçois le besoin d'un président de la République qui ressemble aux Français. C'est mon cas : je suis député du Nord, donc de province dans une circonscription à la fois rurale et urbaine. Avec ma personnalité et notre projet de société en rupture avec le capitalisme, je peux apporter quelque chose de neuf et susciter de l'espoir. L'affaiblissement de la gauche n'est pas une fatalité. On peut redonner de l'espoir comme en 1981, dont on va fêter les 40 ans bientôt. L'espoir soulevé en 1981 n'a pas été déçu avec les premières mesures prises par le gouvernement de Pierre Mauroy auquel nous participions : cinquième semaine de congés payés, retraite à 60 ans, abolition de la peine de mort, nationalisations sans oublier la hausse du smic ! Imaginez, si on faisait tout cela aujourd'hui comment cela ferait du bien au pays. Je veux porter une espérance du même type avec ma candidature pour 2022. Il faut arrêter de pleurer sur son sort : il faut être combatif.

Quelles seraient vos premières mesures ?

J'ai l'ambition de porter un projet fort en direction de la jeunesse. Je veux garantir l'accès aux études avec l'instauration d'un revenu étudiant pour tous, mais aussi permettre à tous nos jeunes d'avoir une offre d'emploi ou une formation qualifiante. Mon objectif est zéro chômeur chez les jeunes. Pour cela, je demanderai aux entreprises, syndicats et organismes sociaux de se mettre d'accord sur un programme. Cette politique va de pair avec un plan de création d'emplois basé sur la réindustrialisation et la mise en œuvre de la transition écologique. Il y a un million d'emplois verts à créer. Ma deuxième grande ambition sera de donner du pouvoir aux salariés dans les entreprises. Je veux qu'ils aient la possibilité de décider de la gestion de leur entreprise. Fin mars, un rapport de la commission des Finances à laquelle j'appartiens, pointait qu'il y avait eu 140 milliards d'aides publiques versées aux entreprises en 2018. 140 milliards sur une année sans rien exiger en échange ! Geoffroy Roux de Béziers, le patron du Medef, répète : « C'est celui qui paye qui décide. » Je le prends au mot : il s'avère que l'argent public est celui des citoyens en général et des salariés en particulier. Ils ont donc le droit de décider. C'est pourquoi je donnerai aux salariés le droit de choisir comment est utilisé l'argent public perçu par leur entreprise. Enfin, je m'attaquerai immédiatement à l'évasion fiscale avec comme mot d'ordre « les fraudeurs en prison ». Cela fait quatre ans que je travaille sur ce sujet à l'Assemblée nationale.

Beaucoup opposent la transition écologique et la lutte contre la pauvreté… Ce n'est pas votre cas ?

Pour nous, l'une ne va pas sans l'autre. Il faut répondre en même temps aux urgences sociales et à l'urgence écologique. En France, 3 millions de Français ne se chauffent pas faute de moyens, 12 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, il faut que cela change. Permettre à tous de se chauffer et de manger sain et à sa faim, c'est social et écologique. Récemment, j'ai lu dans un rapport de la commission des Finances que la France avait baissé ses émissions de gaz effet de serre de 25 % depuis trois ans. Mais que celles que l'on appelle les émissions importées, c'est-à-dire dues aux produits qui arrivent en France, sont en hausse de 72 % ! Donc, en réalité, la France n'a pas une bonne trajectoire carbone. Tout cela parce que, depuis dix ans, nous désindustrialisons notre pays. Nous faisons produire nos biens ailleurs qu'en France. En nous attaquant à la désindustrialisation, nous lutterons en même temps contre la pauvreté en créant des emplois, et pour le climat en diminuant les émissions de gaz à effet de serre importées.

Depuis plusieurs années, Marine Le Pen occupe le créneau social et populaire que le PCF occupait auparavant, comment reprendre la main ?

Marine Le Pen n'est pas mon sujet. Mes sujets sont la jeunesse, le chômage et la pauvreté. Le Rassemblement national exploite la colère des gens en la détournant contre les immigrés. Quand je l'écoute, c'est comme si les travailleurs immigrés étaient la cause de tous les malheurs de la France, comme s'ils étaient responsables de la fermeture de Bridgestone, comme s'ils étaient à l'origine des délocalisations.

Il n'empêche, elle capitalise sur ces accusations…

Qui lui donne cette aura ? Ce n'est pas nous.

Reste que, en abandonnant certains lieux, le PCF a laissé la place au RN…

C'est vrai, je vis cela dans ma circonscription. Mais il faut souligner aussi la très forte abstention qui frappe toutes les élections. Si le RN aujourd'hui s'implante dans la vie politique, c'est aussi parce que beaucoup de gens ne vont plus voter. Si tous ceux qui s'abstiennent allaient voter pour le PCF ou même pour la droite, comme avant quand la classe ouvrière se répartissait entre ces deux forces, le résultat du RN baisserait automatiquement. De fait, aujourd'hui, le principal parti chez les ouvriers, c'est l'abstention. Je comprends la colère des travailleurs et comme je le dis souvent : ils ont le cœur rouge, mais la colère noire. Je veux parler à leur cœur et leur dire que la solution, ce sont eux ! Quand je discute avec les travailleurs dans les usines, les agriculteurs, les enseignants, les infirmiers, ils me disent ce qui ne va pas dans leur travail et ce qu'il faudrait faire. Il faut leur donner le moyen de construire la société républicaine, laïque, sociale, féministe et écologique à laquelle ils aspirent.
Tous les candidats parlent de ces invisibles, de ces premiers de corvée… Dans nos pages

Xavier Bertrand s'en est aussi fait leur défenseur. En quoi êtes-vous plus crédible ?

Il faut aller à leur rencontre, car c'est, dans les discussions, qu'ils comprennent que certains les défendent vraiment, tandis que d'autres se contentent de beaux discours sans propositions concrètes. C'est aussi pour cela que je propose un pacte aux Français pour bâtir la France ensemble. Cela ne sera pas comme aujourd'hui un comité de défense qui décide de tout dans l'ombre. Ce ne sera pas non plus un homme enfermé dans son château qui décide tout seul.
Chacun doit prendre sa part, je n’ai pas d’adversaire à gauche, c’est ma différence avec les autres. Je ne serai pas menaçant mais bienveillant.

Yannick Jadot a organisé une réunion avec les autres forces de gauche…

J'ai moi-même proposé un pacte, car il faut créer les conditions aujourd'hui pour obtenir demain une majorité à l'Assemblée nationale. Il ne faut pas oublier qu'il y a deux élections en 2022 : la présidentielle et les législatives. La gauche peut gagner les deux à condition d'être capable de se rassembler au second tour. C'est le sens de mon pacte qui vise à nous mettre d'accord sur un projet minimum commun et nous permettre de présenter ensemble aux législatives le plus grand nombre de candidats capables de l'emporter.

Pourquoi êtes-vous opposé à une primaire de la gauche ? Ne serait-elle source de rassemblement ?

Je n'y crois pas. Ce n'est pas en essayant de faire un micmac avec une candidature et un programme dans lequel personne ne se retrouve que l'on constitue une majorité. Quand la gauche à la présidentielle a présenté quatre-cinq candidats, qui ont totalisé ensemble 40-45 % des voix, la gauche l'a emporté (1981, 1988, 2012). Chacun doit prendre sa part, je n'ai pas d'adversaire à gauche, c'est ma différence avec les autres. Je ne serai pas menaçant, mais bienveillant.

Yannick Jadot a proposé de coucher « dix propositions communes ». Un mini-programme commun en quelque sorte pour « avoir l'espoir de peser »… Mais cela est-il vraiment réalisable au vu des polémiques qui se multiplient entre les gauches au gré de l'actualité ?

L'avenir le dira, mais j'ai eu la même démarche lors de la réforme des retraites. D'un côté, le Parti communiste français a proposé une réforme des retraites en conformité avec son projet de société et, de l'autre, j'ai engagé un dialogue avec les forces de gauche pour savoir sur quoi nous pourrions être d'accord pour mettre en œuvre une réforme des retraites progressiste. Cela a fonctionné, nous avons trouvé des points d'accord. Nos différences ne nous condamnent pas à nous opposer systématiquement. Nous pouvons nous entendre sur un certain nombre de mesures à mettre en œuvre si, demain, la gauche gagnait la présidentielle et obtenait une majorité à l'Assemblée nationale. Ensuite, en fonction des orientations que prendrait ce gouvernement de gauche, nous déciderons d'y participer ou pas.
Emmanuel Macron, c’est Dalida : des paroles, des paroles et des paroles…

Quels seraient les points non négociables ?

Le PCF est profondément attaché à la souveraineté nationale et nous souhaitons nous libérer des traités européens. Nous ne sommes pas fédéralistes, les Verts le sont ! Nous sommes pour que le peuple décide de la politique française : la France doit reconquérir sa souveraineté démocratique. C'est pour les communistes une question fondamentale : si l'on veut demain engager la transition écologique et conquérir notre souveraineté économique, on ne pourra pas le faire dans le cadre des traités européens actuels. C'est à cause d'eux que la gauche a tellement déçus : elle n'a pas pu mettre en œuvre les réformes promises. Ainsi de François Hollande qui déclarait : « Mon ennemi, c'est la finance » et qui, une fois arrivé au pouvoir, a été contraint de mettre en œuvre des politiques d'austérité imposées par la Commission européenne.

Comment jugez-vous la gestion de la crise par le président de la République ?

Je regrette surtout qu'il fasse l'impasse sur la démocratie et la réflexion commune pour gérer cette crise. On vit une situation dramatique qui met au jour le manque d'investissement de notre pays dans son système de santé. Cela explique que la France souffre beaucoup plus que d'autres pays de l'Union européenne. Ainsi, il y a moins de morts en Allemagne, qui a pourtant 15 millions d'habitants en plus. Ensuite, sur la politique du vaccin, c'est le fiasco total : en laissant à l'industrie pharmaceutique le soin de produire et de distribuer, les doses sont allées au plus offrant. C'est le capitalisme poussé à son paroxysme qui fait que, aujourd'hui, le monde est en pénurie de vaccin. On laisse au labo la propriété intellectuelle des vaccins, alors que, si on levait mondialement les brevets, on pourrait en produire partout. Je regrette que le président n'ait pas tapé du poing sur la table devant l'OMC pour demander à produire des vaccins en France et en Europe. Je l'aurais fait. S'il l'avait fait dès l'an dernier, nous n'en serions pas là. Mon pays est blessé, et moi, je suis blessé de voir mon pays dans cet état. Je me sens humilié de voir la France incapable de faire face à la crise sanitaire, alors que nous avions l'un des modèles social et sanitaire parmi les plus opérants du monde. La promesse d'Emmanuel Macron de refaire de la France un grand pays est très loin d'avoir été tenue : il est très fort pour faire des beaux discours, mais il n'y a jamais rien derrière. Emmanuel Macron, c'est Dalida : des paroles, des paroles et des paroles… Je pourrais écrire un livre sur toutes ses promesses et ses belles paroles dans lesquelles je me retrouve, mais où il a finalement fait l'inverse.


Edité le 25-04-2021 à 09:10:31 par Xuan


Xuan
Un cas parmi d'autres :
Régionales en Auvergne-Rhône-Alpes : Les communistes de l’Allier rallient Najat Vallaud-Belkacem

"Les communistes de l’Allier ont confirmé ce samedi leur dissidence et leur ralliement à la liste « L’Alternative » menée par l’ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem pour les élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. « Dans l’Allier, on sait que la gauche ne gagne que lorsqu’elle est rassemblée » , a indiqué le secrétaire fédéral départemental du PCF Yannick Monnet, en s’affichant aux côtés de la candidate lors d’une conférence de presse à Lyon.

Communistes et socialistes « ont l’habitude de travailler ensemble » , a relevé celui qui s’est présenté comme « conseiller municipal de Moulins » , une ville – a-t-il lancé en souriant à Najat Vallaud-Belkacem – « que tu connais bien ». L’élu faisait allusion au récent trou de mémoire de Najat Vallaud-Belkacem qui, sur un plateau télé, n’avait pas été en mesure de citer le nom de la préfecture de l’Allier. Dans le reste de la région, les communistes sont alliés à La France insoumise au sein d’une liste menée par la sénatrice PCF de la Loire Cécile Cukierman.

« Il ne s’agit pas d’une aventure individuelle »
Dans un communiqué annonçant la semaine dernière leur décision, les communistes de l’Allier avaient relevé que les fédérations du Puy-de-Dôme et du Cantal avaient pris une décision similaire lors d’un premier scrutin. Ceux de l’Allier ont confirmé leur choix par un second vote, à une large majorité (85 % de « oui », avec une participation de 68,5 %). Un choix « historique » et « courageux » au sein d’un parti « qui a l’habitude d’être discipliné », a commenté Yannick Monnet.

Dès cette décision connue, Cécile Cukierman avait jugé qu’une campagne régionale ne se résumait pas à « la satisfaction d’un égo » et menacé les dissidents d’éviction. « Il ne s’agit pas d’une aventure individuelle » , lui a répondu ce samedi Najat Vallaud-Belkacem. « C’est une fédération toute entière qui a pris cette décision à une très large majorité » . Elle a par ailleurs « pris acte » que les propositions « très ouvertes et équilibrées » faite aux autres formations de gauche, et notamment aux écologistes, n’aient pas reçu de réponse et annoncé que l’heure était désormais venue de faire campagne".


____________________


Il devient de plus en plus clair que la position unitaire de Roussel n'a pas d'avenir. Le sabotage, l'indiscipline au sein du PCF prouvent que la fraction social-démocrate électoraliste ne peut pas se plier au choix de la majorité.
Il vient donc que la scission s'effectue en dehors de tous centralisme-démocratique
S'il existait encore ces gens-là seraient virés naturellement.
Toujours est-il que la scission est inévitable que ce soit de cette façon ou d'une autre.


Edité le 24-04-2021 à 23:49:32 par Xuan


Xuan
Sur le site faire vivre, une contribution qui donne une bonne idée de l'état du conflit interne au PCF et de la résistance que la ligne de liquidation oppose à une expression autonome du PCF :

Une contribution de deux camarades sur les élections régionales



Dimanche 17 janvier 2021

Une réflexion de Cédric Goulmot et Fanny Chartier, militants d’Ile-de-France.

Alors que notre secrétaire national Fabien Roussel arpente les plateaux de télévisions et les médias, pour porter une présence communiste, montrant ce que pourraient être l’intérêt et l’apport d’une candidature à la présidentielle, il respecte ainsi les vœux très clairs des adhérent·e·s du PCF exprimés lors de son 38ᵉ congrès : celui d’un parti communiste qui renoue avec une présence à toutes les élections, en particulier les élections nationales.

En Ile-de-France, un tout autre scénario, amené par le sommet, se joue concernant les élections régionales : la désignation d’une liste et d’un texte d’orientation qui font fi des décisions et des exigences exprimées collectivement lors de notre dernier congrès.
Le tout pour aller vers un programme qui ne porte pas les propositions des communistes, en particulier – mais pas seulement – celles de notre campagne nationale sur l’emploi.

Avec cette attitude de renoncement, il n’est pas étonnant que leurs promoteurs et promotrices parlent de larges convergences.
Un travail préparatoire à la conférence régionale allant à l’encontre des décisions de congrès

Une commission préparatoire à la conférence régionale a rendu ses travaux, cette commission est composée principalement des secrétaires fédéraux et d’élu·e·s régionaux. Premier problème : s’il est naturel qu’une commission de ce type soit composée de dirigeants fédéraux et qu’il y ait des élu·e·s, il est en revanche anormal que des élu·e·s qui n’ont pas étés élu·e·s dans nos instances aient autant de poids dans la stratégie politique que déploie notre parti (sans parler de la porosité entre les exécutifs fédéraux et les mandats électoraux). Il y a 100 ans le congrès de Tours s’est conclu par une scission de la SFIO, principalement à cause du poids des élus dans le parti : ils étaient déconnectés de la base militante, et dirigeaient pourtant le parti, jusqu’à prôner l’union sacrée, en dépit des appels de Jaurès à l’action contre la guerre.

Aussi, parce que dans ce cas précis, se joue leur réélection : les élu·e·s peuvent être frileux et frileuses à appliquer les décisions de congrès consistant à être présent à toutes les élections, sur un contenu de classe d’aujourd’hui, parce que cela n’est pas aussi confortable que des accords de sommets pour garder ou gagner des sièges – alors que l’électorat est de plus en plus en rejet de ce qui apparaît comme de la cuisine électorale. Le document d’orientation proposé par cette commission [1] montre cette déconnexion avec notre base militante : l’enjeu serait de savoir à quelle liste se rallier. L’expression majoritaire de cette commission est de rallier la liste LFI menée par Clémentine Autain [2]. Il y est évoqué – à raison – les différences de fond (dont les contentieux des choix de droite de Hollande à Valls), qui nous opposent au Parti Socialiste, et qui ont écarté l’option d’un ralliement à cette liste. Y sont évoquées aussi la participation de LFI aux luttes et manifestations. Pourtant, les différences importantes qui nous oppose au programme social-démocrate de la France Insoumise [3] ne sont jamais évoquées [4]. Ni leur ambition de nous effacer du paysage d’Ile-de-France, alors que nous continuons à y compter nombre d’élus, et que nous pourrions profité du paysage présidentiel national.

L’emploi de formules telles que « La gauche de transformation sociale » ou de « démarche anti-libérale », sans jamais que soit évoquée le capital, ni la nécessaire démarche révolutionnaire de dépassement du capitalisme est évocateur quant aux orientations que cette liste risque de prendre. Le document d’orientation présente ainsi le ralliement à la candidature de Clémentine Autain comme une évidence sans non plus qu’il soit rendu compte aux communistes de la teneur précise des négociations passées et en cours avec LFI et le PS, notamment sur les contenus qui pourraient nous rassembler, ni des éventuels points d’accord et difficultés rencontrés aussi bien sur le fond que sur les répartitions des différentes forces politiques sur les listes par département. La seule information qui vaille, c’est le nombre d’élu·e·s que nous accordent les uns et les autres : promesses qui n’engagent que ceux qui veulent y croire, puisqu’en définitive le score du 1er tour aura une certaine importance dans ce nombre.

L’idée d’avoir une liste communiste permettant à la fois de créer les conditions du rassemblement et de porter haut et fort, avec esprit de rassemblement les propositions novatrices des communistes, ne semble même pas avoir été examinée, ni même avoir fait débat. Tout semble être fait pour renouer avec les logiques qui ont mené à une marginalisation durable du Parti Communiste, alors que les adhérent·e·s se sont clairement exprimés pour y mettre fin. Ainsi nous pouvons lire dans notre texte adopté au 38e congrès :
« À partir des spécificités de chaque échéance électorale, il est essentiel d’être présents avec nos candidat·e·s à toutes les élections. Notre ambition est d’avoir, en renforçant l’influence de nos idées, le plus d’élu·e·s possible, à tous les niveaux. […] Porter une parole communiste claire dans les temps forts de la vie politique est nécessaire à la réussite de ces rassemblements. » [5].
S’il est essentiel d’avoir des élu·e·s, il est tout aussi important de rompre – au moment où la crise du capitalisme est exacerbée – avec les logiques d’effacement de nos idées, et les logiques électoralistes de ralliement. Il est bon de se rappeler que le rassemblement électoral est un moyen parmi d’autres de faire avancer nos idées, de changer efficacement les choses, et non un but en soi. En ce sens, le document qu’a émis cette commission minore profondément la radicalité des propositions des communistes [6].
Enfin, ce texte et cette démarche entrent en opposition avec l’une des exigences les plus importantes de notre texte de congrès : « Le Parti doit travailler à créer les conditions d’une candidature communiste à l’élection présidentielle de 2022 » . En effaçant les communistes et leurs propositions par un ralliement à la liste France Insoumise dans la région la plus importante de notre pays, la région de la Capitale, que préparent les initiateurs et initiatrices de cette démarche à part un ralliement sans condition à la candidature Jean-Luc Mélenchon, le même ralliement qui a été un échec stratégique majeur en 2017 ?

Plus largement, alors que notre peuple émet une grande défiance vis-à-vis des responsables politiques (y compris envers Jean-Luc Mélenchon [7]), il est déraisonnable de privilégier les accords électoralistes, au lieu d’obtenir de réelles avancées pour les populations qui subissent de plein fouet une nouvelle crise du capitalisme. Comment aller chercher les abstentionnistes sinon ? Comment les propositions du Parti Communiste peuvent-elles être connues s’il s’efface systématiquement ?

À ce titre, l’expérience des élections européennes de 2019 est loin de n’être que négative : certes, nous avons obtenu un score très décevant pour les camarades qui s’étaient investi·e·s – sur fond de défiance légitime des français·e·s vis-à-vis des institutions européennes. Mais pour autant, la parole du Parti communiste est bien plus existante qu’elle ne l’a jamais été ces dernières décennies. Depuis qu’est apparue l’option d’une candidature communiste en 2022, notre secrétaire national est très régulièrement invité sur les plateaux de télévision et radio, lorsque, avant, on y préférait inviter nos alliés. Des propositions inédites dans le champ politique telles que « l’éradication du chômage » ou « un socialisme à la française » ont commencé à y être portées. Notre porte-parole, Ian Brossat, est désormais bien plus connu en 2 ans de porte-parolat qu’Olivier Dartigolles ne l’a jamais été, alors qu’il a exercé cette fonction pendant 10 ans.

Vers une conférence régionale antidémocratique

Ajoutons que – de manière scandaleuse ! – cette conférence, telle que prévue, ne sera pas représentative des communistes en Ile-de-France. Les délégations fédérales ont été préparées par les mêmes camarades (à l’exception de Paris) qui sont présents dans cette commission de préparation, c’est-à-dire les secrétaires fédéraux et quelques élu·e·s. La convocation rapide des Conseils Départementaux, et l’envoi très tardif des documents aux membres des CD (dans le 92, quelques heures avant !), n’ont pas permis aux communistes de proposer de nombreuses alternatives[8], à la fois à ces textes, mais aussi aux délégations nommées par les exécutifs fédéraux. Dans la majorité des fédérations d’Ile-de-France, les délégations sont majoritairement composées de camarades ayant rejeté le texte du 38e congrès. Le petit nombre de délégué·e·s invité·e·s à cette conférence ne permet même pas de construire des délégations faisant participer largement ceux et celles qui font vivre nos sections sur la région.

Les secrétaires de section ayant été écarté·e·s, il y a peu de chance que cette conférence contredise les orientations votées par la commission. Dans les Hauts-de-Seine, par exemple, aucune section n’a été consultée.

Ainsi, il n’y aurait aucun débat à l’échelle de l’ensemble des communistes de la région sur la candidature que nous devrions porter, la question serait donc évacuée par une poignée de cadres et d’élu·e·s ? Il y aurait même un risque important, que (dans le meilleur des cas) l’on demande aux adhérent·e·s derrière quel parti s’effacer, et que l’on ne leur laisse même pas l’occasion de s’exprimer pour une option qui respecte les décisions de congrès : c’est-à-dire pour une liste communiste qui permet de réaliser les conditions du rassemblement, tout en affirmant nos idées et nos propositions.

Le format de cette conférence régionale doit être revu pour que les animateurs de section prennent largement part aux débats. On ne peut pas demander aux communistes de s’exprimer uniquement par voie de vote, surtout lorsqu’il s’agit de voter pour ou contre le ralliement à une seule liste, à quelques semaines des dépôts de liste. Il s’agit là d’un véritable déni de démocratie ! Les communistes n’ont pas vocation à avaliser des décisions bureaucratiques pour donner une bonne conscience démocratique à des dirigeant·e·s. Ce déni de démocratie pourrait avoir des conséquences graves sur cette campagne et sur l’unité du parti : les communistes ne voudront pas prendre part à une campagne qui se moque autant des décisions collectives qu’ils et elles ont prises.

Il y a 100 ans, au congrès de Tours, un camarade, délégué du Cher prenait la parole pour dire : « Nous en avons assez, chez nous, d’être des machines à cotiser et de servir les intérêts de quelques individus qui, une fois munis d’un mandat, nous combattent, détruisent l’unité de chez nous, détruisent l’organisation […] Nous en avons assez du Parti socialiste uniquement électoral, nous voulons un Parti socialiste révolutionnaire. » [9] Une intervention qui, 100 ans plus tard, est toujours pertinente.
Xuan
La Chine est-elle socialiste ?

vendredi 21 s'est déroulée un autre conférence par vidéo sur ce thème, présentée par Kevin Guillas-Cavan, économiste et membre du PCF. Plusieurs intervenants ont défendu la Chine socialiste sous divers angles.
Le débat s'est prolongé jusqu'à 23 heures et a été salué par les participants comme une réussite.

Ci-dessous la bande-son de la conférence : https://www.youtube.com/watch?v=z5ZVFA_Wujw&feature=youtu.be


Edité le 25-11-2020 à 13:44:59 par Xuan


Xuan
Une initiative qui promeut la société socialiste, objectif rejeté par la direction révisionniste du PCF.
Il sera intéressant de suivre cette conférence




VENDREDI 6 NOVEMBRE 2020 DE 18:30 À 22:00
À quelle rupture la crise du capitalisme appelle-t-elle ?
Espace Niemeyer - Siège du Parti communiste Français

Public · Organisé par Fanny Chartier, Laurent Santoire et Kevin Guillas-Cavan

Alors que le capitalisme connaît la plus grave crise de son histoire, la question d’une rupture radicale se pose urgemment, rupture que le PCF a la responsabilité de porter haut dans un contexte de défiance envers le système qu’incarnent tant l’abstention toujours plus haute que les luttes longues et dures qui se multiplient, des cheminots aux retraites en passant par les Gilets jaunes.

Malgré leur puissance, ces luttes peinent cependant à ouvrir une perspective de rupture avec le système, faute d’un projet alternatif clairement identifié. Dans ce contexte, il est de plus en plus évident qu’un PCF du XXIème siècle ne peut en rester à se définir comme le Parti de « l’Humain d’abord » sans prendre sa part au processus visant à l’abolition ou le dépassement de ce système en crise.

Pour commencer à réfléchir à cette question, nous débattrons collectivement de :

• Quelle doit être la nature de cette rupture ?
• Doit-elle se référer au socialisme ?
• Quels peuvent être les apports et contributions à la réflexion des pays se revendiquant du socialisme (Cuba, Chine, Vietnam, etc.) ?

Pour nourrir cette réflexion, interviendront à la tribune :
• Laurent BRUN, secrétaire général CGT de la fédération des cheminots;
• Rémy HERRERA, économiste marxiste au CNRS qui vient de signer avec l’Observatoire International de la Crise un ouvrage collectif qui nous invite à considérer "Le Capitalisme face à son déclin".

📆 Vendredi 6 novembre 2020 - 18H30
🚩 Sous la coupole, Espace Niemeyer • 6 avenue Mathurin Moreau 75019 Paris
Métro Colonel Fabien.

Événement retransmis en direct et dans plusieurs sections/fédérations
Inscription obligatoire sur:
https://framaforms.org/debat-a-quelle-rupture-la-crise-du-capitalisme-appelle-t-elle-1601385783?fbclid=IwAR0Ffl-lVyn4qR2Y_In38GEFZRWbTB0QsdkGJDmFpZSeuSIl-PGJ0uwLiVk
Contact : [email]orga@socialisme-en-debat.fr[/email]


Edité le 02-10-2020 à 20:09:16 par Xuan


pzorba75
Xuan a écrit :


Sur le fond et bien que Roussel n'ait pas affiché l'adhésion aux principes marxistes-léninistes, sa position correspond au rejet de la ligne d'union de la gauche.

P. Laurent, un un sénateur usé, un parti communiste militant devrait en première urgence l'exclure et lui reprendre son "titre" de sénateur. F. Roussel s'inscrira dans la même trace, il n'y a aucune issue possible avec ce profil "fonctionnaire". Tout ce petit monde vit sur les dépouilles de l'histoire des militants communistes des années 1920 et sera sans impact sur les changements du monde de demain.
Xuan
Il existe une contradiction entre :
Le "front commun avec des partis proches est est incarné par l’ancien secrétaire national Pierre Laurent, soutenu dans le Val-de-Marne par la majorité de l’exécutif. Un deuxième favorable à un recentrage avec un candidat propre aux grandes élections, représenté par l’actuel secrétaire du parti, Fabien Roussel"

P. Laurent incarne la fusion du PCF avec la social-démocratie et à terme sa liquidation.
La ligne de Roussel est l'expression indépendante du PCF quel que soit son score électoral immédiat.
Sur le fond et bien que Roussel n'ait pas affiché l'adhésion aux principes marxistes-léninistes, sa position correspond au rejet de la ligne d'union de la gauche.

C'est un pas indispensable à franchir parce que cette expérience catastrophique a nui à tout le mouvement communiste en France, semé la division depuis près de 60 ans, dispersé militants et adhérents, favorisé le rejet du communisme et l'émergence de courants populistes dans les masses, laminé des décennies d'éducation marxiste, débouché sur la confusion des idées et des théories avec un retour en arrière vers des thèses pré marxistes, proudhoniennes, hégéliennes (Plaristes nous a assez gavé avec son addiction à Hegel), et néo trotskistes.

Que se passera-t-il ? Laurent s'accroche à son poste comme une moule sur son rocher, le fait est qu'il s'appuie sur un public toujours accro à l'union de la gauche en dépit des leçons de l'histoire. Il faut d'abord que le courant opposé se renforce et s'unisse pour être capable soit de le virer soit de couper les amarres.


Edité le 14-09-2020 à 11:46:44 par Xuan


pzorba75
Quel intérêt de consacrer cet espace et ce temps à des magouilles d'élus ou de candidats juste bons à faire voter Hollande ou Macron au second tour?

Pour ma part, suivre les combines des derniers charognards dans les villes de l'ancienne banlieue rouge, est une perte de temps, les comportements des dirigeants communistes depuis le programme commun ont été sanctionnés à chaque élection et les 2% résiduels suffisent pour les banquets des nostalgiques de l'union de la gauche.

Les luttes à venir échapperont aux communistes ayant détruit leur parti et mis en place des dirigeants refusant la lutte des classes, le centralisme démocratique et la dictature du prolétariat
 
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