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Xuan
le parti communiste marxiste-léniniste s'édifie dans la lutte contre le révisionnisme moderne



A plusieurs occasions la question d’une dérive social-démocrate du P «C» F a été soulevée dans ce forum.
Cette hypothèse s’appuie entre autres sur le constat d’une relative « tolérance » du P «C» F envers d’autres courants politiques, autorisant la tenue de stands « amis » à la fête de l’Huma, ou d’analyses politiques diverses dans ses colonnes.
Cette interprétation n’est pas neuve. Elle date en fait de l’avènement et de l’échec de l’Union de la Gauche, qui ont abouti à un changement de tactique du parti révisionniste : l’appel aux actions de masse.
Mais ce changement de tactique n’a pas modifié la nature de ce parti.



La création d’un nouveau parti communiste marxiste-léniniste est directement liée à ce débat.
Dans les années 80 une controverse apparaissait dans le PCMLF, où le changement de signe du parti communiste marxiste-léniniste – sa liquidation en fait – devenait le corollaire obligé de la thèse le P "C" F n’est plus révisionniste .

On relèvera une particularité de cette époque : la pression idéologique anticommuniste du Parti Socialiste s’insinuait jusque dans les rangs du PCMLF.
Dans sa première intervention du 23 mars 1985, J. Jurquet s’oppose à cette tendance à la conciliation avec les socialistes.

Le 23 mars 1985, dans sa seconde déclaration, Jacques Jurquet s’oppose au changement de sigle du PCMLF.
Son intervention relie la thèse le P "C " F n’est plus révisionniste et la liquidation du parti communiste marxiste-léniniste.



« Le sigle du PCMLF a été préparé pendant quatre années ! Je dis bien : 4 ans ! Il est venu à terme après une longue et profonde discussion pour marquer la différence fondamentale qui existait entre militant fidèles au marxisme-léninisme et le Parti communiste français, dont la ligne idéologique et politique rejetait définitivement les principes révolutionnaires du marxisme-léninisme. Je dis bien : révolutionnaires, et non pas, comme l'affirment tous les sociaux-démocrates, "dogmatiques". »
(…)
Une raison de fond pourrait justifier le changement de sigle : ce serait que notre contradiction fondamentale d'origine avec le PCF se soit infléchie, ou même qu'elle ait disparu. Mais la stratégie du PCF demeure inchangée par rapport aux années 1960 : c'est une stratégie de "voie pacifique", alors que la stratégie de la bourgeoisie capitaliste se manifeste constamment par une violence de classe quotidienne. Les licenciements et autres mesures antisociales ont-elles un autre caractère que la violence de classe qui assure le maintien de la dictature du capital ?
Le XXVème Congrès du PCF n'a absolument pas modifié la stratégie fixée antérieurement. Même si ce Congrès à décidé de remplacer la tactique de l'union de la "gauche" aux sommets avec le PS par l'appel aux actions des masses ouvrières et populaires (pour combien de temps d'ailleurs ?), la stratégie du PCF demeure ELECTORALISTE. Comme voie principale. Or, s'il convient pour des communistes de livrer les batailles des élections bourgeoises, en "démocratie bourgeoise", celà ne doit pas, ne doit jamais prévaloir sur le recours aux luttes de forme révolutionnaire.
Qui me démontrera que le PCF n'est plus "révisionniste" ?
Le PCF a-t-il rectifié sa ligne pour que nous éprouvions le besoin de ne plus nous démarquer fondamentalement de lui ? Pour que, supprimant de notre sigle la référence au marxisme-léninisme, nous courrions le risque de laisser croire aux travailleurs que le PCF est, lui aussi, porteur de la méthode, de l'idéologie et de la théorie du marxisme, enrichies d'abord par Lénine, puis par Mao. Ou bien que seule l'URSS est réellement marxiste-léniniste, ce qui constituerait une imposture.
Ces gens brandissent le drapeau révolutionnaire du marxisme et bradent les acquis du léninisme et de la pensée-maozedong pour mieux en dénaturer les contenus. Et nous considérerions devoir nous retirer pour "ne pas leur ressembler" ? Quelle grave erreur stratégique et tactique ne commettrions-nous pas !
Ai-je besoin de préciser ici que je n'ai jamais confondu les militants de base et même cadres intermédiaires aussi bien du PCF que du PS, trompés, abusés et bafoués par les lignes politiciennes de leurs Partis respectifs, avec celles-ci. A leur égard il importe de pratiquer la discussion et l'action sous le signe de la lutte et de l'unité, sans jamais omettre la lutte, car sans lutte ne peut jamais naître l'unité.


On retrouvera d'autres éléments historiques de cette période malheureusement très instructive sur le site des Editions Prolétariennes



Edité le 18-02-2010 à 20:42:14 par Xuan


Xuan
ESPRIT DE SCISSION OU ESPRIT DE PARTI : L'EXEMPLE DE JULIETTE BRODER



Trente ans se sont écoulés depuis la fin du premier parti marxiste-léniniste et nous en sommes toujours au même point.
On peut dire que le défaitisme, l’esprit de scission et de liquidation nous ont conduits à un tel degré d'impuissance que même les socialistes pourraient nous désigner à la risée de tous.
Mais les mêmes causes qui ont abouti à la destruction du PCMLF sont toujours une entrave à la création d'un nouveau parti communiste.


S'inspirer de la camarade Juliette Broder


Juliette Broder est restée fidèle à ses convictions
et à son parti
à travers toutes les épreuves.
(Photo Jean Flinker)


On lira ou relira l’article de Solidaires le départ d’une résistante de tous les instants
reproduit sous le titre Mort de Juliette Broder par mon camarade Finimore.




Sa vie exemplaire pourrait nous aider à distinguer :
entre la nécessaire lutte idéologique au sein du parti et la liquidation du parti,
entre l’esprit de parti et l’esprit de scission
:

(…) Elle a combattu avec le Parti Communiste (PCB) dans la Résistance antifasciste, lors des grandes grèves de 1950 et de 60-61. Elle a combattu au sein de ce parti pour qu’il reste fidèle à ses idéaux révolutionnaires. Malheureusement en 1963, avec beaucoup d’autres, elle en a été exclue. Mais elle savait que sans parti il est impossible de vaincre l’ennemi capitaliste puissant et organisé. Elle n’a eu de cesse de chercher un parti qui était resté fidèle aux idéaux communistes de ses parents. En 1973, lors de la grève des dockers à Anvers, elle a vu Wies De Schutter, la femme d’un docker membre d’Amada (ancêtre du PTB, ndlr), parler à la télévision. C’est ce qui l’a décidé à rejoindre le précurseur du PTB.

Elle a appris aux premiers militants d’Amada, tous beaucoup plus jeunes qu’elle, d’ être fiers de l’histoire du mouvement communiste, du rôle du PCB dans la lutte de classes des années trente et surtout dans la résistance à l’occupation nazie. Elle a fait connaître dans le parti, par des conférences et des articles, le grand communiste belge Julien Lahaut. Elle a fait publier les mémoires de son propre père, Pierre Broder, qui a joué un rôle de premier plan dans la résistance à Charleroi.

Elle leur a appris à être critique à l’égard des erreurs que nous commettons inévitablement. Jamais Juliette ne se taisait quand elle était en désaccord. Ses interventions lors des réunions étaient toujours bien réfléchies et toujours elles visaient à améliorer le travail du parti. Avant de tomber malade, elle travaillait à un livre sur l’histoire du PCB avant, pendant et après la deuxième guerre mondiale. Elle voulait comprendre et nous faire comprendre où se trouvaient les racines des erreurs qui allaient finalement conduire à la disparition du camp socialiste en Europe et au recul d’un grand nombre de partis communistes auparavant si influents.

Fidélité au parti

Pour elle, une attitude critique devait aller de pair avec une fidélité sans failles au parti. Dans un texte sur « La morale révolutionnaire », elle écrivait : « Le parti est le seul instrument pour réaliser nos objectifs, le socialisme et le communisme. Il faut rester fidèle au parti même dans les moments difficiles, de défaite, de recul. (...) Il importe de ne pas se laisser aller au pessimisme, au défaitisme, d'être conscient des difficultés et de faire en permanence le bilan de notre activité. C'est ainsi qu'on peut rectifier le travail et adopter la ligne de conduite la plus efficace, la plus juste possible dans les conditions données ».

A chaque fois que notre parti et le mouvement communiste étaient confrontés à de graves problèmes, elle a mis en pratique cette attitude. Notamment lors du renversement du socialisme en 1989. Son attitude alors a inspiré beaucoup de militants.

(…) Sa dernière activité publique de grande envergure a été en 1995, la mise sur pied avec d’anciens résistants et des personnalités dont l’écrivain Johan Anthierens, d'un comité d’opposition à la réhabilitation d’Irma Laplasse, cette collaboratrice exécutée après la Seconde Guerre mondiale. Le combat a été gagné car Juliette a également toujours tenu à rassembler dans le combat le plus grand nombre d'alliés.

(…)
Sa troisième source d'inspiration, et sans doute non la moindre, a été sa connaissance phénoménale de l'histoire du mouvement ouvrier et du marxisme. Elle savait comment l'abandon des principes marxistes avait transformé certains partis communistes influents, craints par le patronat en des partis moins influents ayant perdu leur force révolutionnaire. Elle imputait cette évolution en premier lieu à l'abandon de la formation politique dans les classiques du marxisme dans ces partis et plus particulièrement la confusion régnante dans ces partis sur la nature de l'Etat capitaliste. Elle n'a pas hésité une minute quand le parti lui a demandé de mettre sur pied une école nationale pour les cadres. Elle a ainsi contribué à former la deuxième génération de cadres du PTB.
(…)
 
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