La politique est partout au poste de commandement.
Visitons chaque atelier de n’importe quelle usine : des ouvriers au directeur, chacun raconte l’histoire de son entreprise en termes de bataille politiques.
Beaucoup de travailleurs ont pu voir, par exemple, que les experts soviétiques, après la mort de Staline et l’arrivée de Khrouchtchev au pouvoir, ont refusé de participer soit à la construction de l’usine, soit à la formation du personnel albanais. Ils ont constaté que la recherche des minerais et du pétrole a été sabotée par Moscou. […]
… depuis la mort de Staline, L’Albanie a bénéficié d’un seul appui extérieur : celui de la république populaire de Chine.
Pékin parle à ce propos de « soutien réciproque ». Les révolutionnaires chinois considèrent comme très important à l’échelle mondiale l’existence d’un pays européen qui soit resté fidèle au marxisme et au léninisme après la trahison de Khrouchtchev. Par son exemple, par ses actes, par ses liens avec le mouvement ouvrier, l’Albanie constitue un bastion. Elle résiste avec honneur aux attaques de l’impérialisme international et de ceux qui, à Moscou, rêvent de s’entendre, de se réconcilier avec les capitalistes.
[…]
Depuis la mort de Staline, les experts soviétiques se rendaient de plus en plus insupportables à ce peuple fier.
En outre, ils coûtaient très cher. [g]Un ingénieur fraîchement arrivé de Moscou touchait un traitement égal à quatre fois celui du président de la république populaire d’Albanie.[/g]
[…]
Le peuple albanais accueil l’aide chinoise en lui donnant son véritable sens : celui d’une solidarité politique et par conséquent d’une fraternité de combat.
C’est ainsi que la construction des installations thermo-électriques de Fieri devait être achevée en 1961-1962. Mais le gouvernement de Moscou, en raison de son conflit idéologique avec le parti albanais, a tout d’abord freiné la mise en place des programmes, puis, en 1962, annulé, sans consulter Tirana, tous les accords qui liaient les deux pays.
A ce moment le gouvernement Chinois – sans même attendre la signature d’une convention officielle - a repris le projet sur de nouvelles bases techniquement plus moderne. […]
Politiquement, les travailleurs de la centrale de Fieri sont ainsi amenés à comprendre l’histoire de cette réussite industrielle comme une victoire dans la bataille engagée contre le révisionnisme, c’est à dire contre la politique opportuniste de droite affirmée par Moscou, et contre le social-impérialisme, [g]c’est-à-dire l’utilisation de la force économique d’une grande puissance pour s’emparer du pouvoir de fait dans un pays étranger.[/g] […]
La rupture totale de l’URSS avec toute tradition de solidarité a été cruellement ressentie dans un pays où le souvenir du soutien désintéressé reçu au temps de Staline reste vivant. […] Les révolutionnaires albanais ont la conviction d’avoir été trahis. […] ils se savent aujourd’hui menacés par les armées du pacte de Varsovie. […]
[g]La rupture avec les dirigeants de Moscou a, certes, une base théorique. Mais elle ne n’est pas limitée à un débat intellectuel. Elle a été, elle est toujours constatée, ressentie, vécue comme une trahison.[/g] A une date donnée, les experts soviétiques ont commencé à saboter les projets et les programmes industriels. Les géologues sont devenus brusquement incapables de déceler l’existence d’un minerai, là même où, dès leur départ, il a été reconnu et extrait sans aucune difficulté.
En 1962 les albanais ont terriblement souffert. La production agricole s’effondrait, faute de pièces détachées pour réparer les machines agricoles, faute de tracteurs, faute d’engrais chimique, de camions, de wagons, de cars. Toutes ces livraisons soviétiques étaient prévues par le plan. [g]Les denrées alimentaires faisaient défaut. Et Khrouchtchev ne daignait même pas répondre[/g] lorsque les albanais lui rappelaient les engagements pris.
Le blocus décrété par Moscou a donc profondément marqué l’ensemble de la population, alors privée de ravitaillement et de transports, [g]donc cruellement atteinte dans sa vie de tous les jours.[/g]"[/i]
[…]
Gilbert Mury, Albanie, Terre de l’homme nouveau.
Je me permets de poster ce petit extrait tiré, non pas d’une résolution ou grande analyse produite par Avant-Garde, mais le témoignage d’un marxiste Léniniste qui a prouvé son attachement aux deux bastions de construction du socialisme de son époque.
Lorsque que l’on parle du révisionnisme moderne, il est impératif de comprendre à quoi cela correspond dans la lutte politique pour le socialisme, pour les intérêts politiques de la classe ouvrière et comment cette même classe a pu en être affectée dans sa chair à quelque endroit du monde.
Après cela, s’arrêter sur « l’aide soviétique aux pays du tiers-monde » sous le révisionnisme moderne alors que l’on sait que cette aide était destiné à s’approprier le pouvoir économique sur place et l’instauration de régime politique fantoche à la solde de Moscou et donc clairement dans le camp du révisionnisme, c’est d’une part ne rien comprendre aux conséquences du point de vue ouvrier, de la lutte de classe à cette époque et d’autre part au danger pour le mouvement ouvrier que cela représentait de l’extérieur (des états révisionnistes vers les états socialistes et les partis communiste) et de l’intérieur (dans ces mêmes états socialistes), la preuve en étant l’échec tragique devant lequel nous faisons face aujourd’hui et les stigmates qu’il nous en reste apparemment dans la pensée intellectuelle …
Gilbert Mury nous donne aussi une définition du social-impérialisme remis dans son contexte historique.
Au passage, je suis moins choqué par le "traitement" reçu par les ingénieurs soviétique à cette époque pour leur "travail" que je suis assez "admiratif" (si on peut dire) de la rigueur politique d\'Enver Hoxa ...');"> " En Albanie, le développement économique lui-même prend un sens nouveau – celui de la constitution socialiste.
La politique est partout au poste de commandement.
Visitons chaque atelier de n’importe quelle usine : des ouvriers au directeur, chacun raconte l’histoire de son entreprise en termes de bataille politiques.
Beaucoup de travailleurs ont pu voir, par exemple, que les experts soviétiques, après la mort de Staline et l’arrivée de Khrouchtchev au pouvoir, ont refusé de participer soit à la construction de l’usine, soit à la formation du personnel albanais. Ils ont constaté que la recherche des minerais et du pétrole a été sabotée par Moscou. […]
… depuis la mort de Staline, L’Albanie a bénéficié d’un seul appui extérieur : celui de la république populaire de Chine.
Pékin parle à ce propos de « soutien réciproque ». Les révolutionnaires chinois considèrent comme très important à l’échelle mondiale l’existence d’un pays européen qui soit resté fidèle au marxisme et au léninisme après la trahison de Khrouchtchev. Par son exemple, par ses actes, par ses liens avec le mouvement ouvrier, l’Albanie constitue un bastion. Elle résiste avec honneur aux attaques de l’impérialisme international et de ceux qui, à Moscou, rêvent de s’entendre, de se réconcilier avec les capitalistes.
[…]
Depuis la mort de Staline, les experts soviétiques se rendaient de plus en plus insupportables à ce peuple fier.
En outre, ils coûtaient très cher. Un ingénieur fraîchement arrivé de Moscou touchait un traitement égal à quatre fois celui du président de la république populaire d’Albanie.
[…]
Le peuple albanais accueil l’aide chinoise en lui donnant son véritable sens : celui d’une solidarité politique et par conséquent d’une fraternité de combat.
C’est ainsi que la construction des installations thermo-électriques de Fieri devait être achevée en 1961-1962. Mais le gouvernement de Moscou, en raison de son conflit idéologique avec le parti albanais, a tout d’abord freiné la mise en place des programmes, puis, en 1962, annulé, sans consulter Tirana, tous les accords qui liaient les deux pays.
A ce moment le gouvernement Chinois – sans même attendre la signature d’une convention officielle - a repris le projet sur de nouvelles bases techniquement plus moderne. […]
Politiquement, les travailleurs de la centrale de Fieri sont ainsi amenés à comprendre l’histoire de cette réussite industrielle comme une victoire dans la bataille engagée contre le révisionnisme, c’est à dire contre la politique opportuniste de droite affirmée par Moscou, et contre le social-impérialisme, c’est-à-dire l’utilisation de la force économique d’une grande puissance pour s’emparer du pouvoir de fait dans un pays étranger. […]
La rupture totale de l’URSS avec toute tradition de solidarité a été cruellement ressentie dans un pays où le souvenir du soutien désintéressé reçu au temps de Staline reste vivant. […] Les révolutionnaires albanais ont la conviction d’avoir été trahis. […] ils se savent aujourd’hui menacés par les armées du pacte de Varsovie. […]
La rupture avec les dirigeants de Moscou a, certes, une base théorique. Mais elle ne n’est pas limitée à un débat intellectuel. Elle a été, elle est toujours constatée, ressentie, vécue comme une trahison. A une date donnée, les experts soviétiques ont commencé à saboter les projets et les programmes industriels. Les géologues sont devenus brusquement incapables de déceler l’existence d’un minerai, là même où, dès leur départ, il a été reconnu et extrait sans aucune difficulté.
En 1962 les albanais ont terriblement souffert. La production agricole s’effondrait, faute de pièces détachées pour réparer les machines agricoles, faute de tracteurs, faute d’engrais chimique, de camions, de wagons, de cars. Toutes ces livraisons soviétiques étaient prévues par le plan. Les denrées alimentaires faisaient défaut. Et Khrouchtchev ne daignait même pas répondre lorsque les albanais lui rappelaient les engagements pris.
Le blocus décrété par Moscou a donc profondément marqué l’ensemble de la population, alors privée de ravitaillement et de transports, donc cruellement atteinte dans sa vie de tous les jours. "
[…]
Gilbert Mury, Albanie, Terre de l’homme nouveau.
Je me permets de poster ce petit extrait tiré, non pas d’une résolution ou grande analyse produite par Avant-Garde, mais le témoignage d’un marxiste Léniniste qui a prouvé son attachement aux deux bastions de construction du socialisme de son époque.
Lorsque que l’on parle du révisionnisme moderne, il est impératif de comprendre à quoi cela correspond dans la lutte politique pour le socialisme, pour les intérêts politiques de la classe ouvrière et comment cette même classe a pu en être affectée dans sa chair à quelque endroit du monde.
Après cela, s’arrêter sur « l’aide soviétique aux pays du tiers-monde » sous le révisionnisme moderne alors que l’on sait que cette aide était destiné à s’approprier le pouvoir économique sur place et l’instauration de régime politique fantoche à la solde de Moscou et donc clairement dans le camp du révisionnisme, c’est d’une part ne rien comprendre aux conséquences du point de vue ouvrier, de la lutte de classe à cette époque et d’autre part au danger pour le mouvement ouvrier que cela représentait de l’extérieur (des états révisionnistes vers les états socialistes et les partis communiste) et de l’intérieur (dans ces mêmes états socialistes), la preuve en étant l’échec tragique devant lequel nous faisons face aujourd’hui et les stigmates qu’il nous en reste apparemment dans la pensée intellectuelle …
Gilbert Mury nous donne aussi une définition du social-impérialisme remis dans son contexte historique.
Au passage, je suis moins choqué par le "traitement" reçu par les ingénieurs soviétique à cette époque pour leur "travail" que je suis assez "admiratif" (si on peut dire) de la rigueur politique d'Enver Hoxa ...
SMT |
SMT |
ossip |
Xuan |
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Etonnante « définition » du PCMLF et du PCRML qui en oublie le premier mot : Parti Après le triomphe du révisionnisme dans le P « C » F, les marxistes-léninistes ont tenté de reconstruire l’indispensable parti de la classe ouvrière. Tu n’en dis pas un mot alors que c’est la plus évidente de leur activité, leur existence même. Ca fait un sacré trou dans ton histoire, un silence révélateur de ton embarras il me semble. Car quelques lignes plus loin tu écris « Dans la plupart des pays, se formèrent de nouveaux PCML. »… L’acte fondateur de la lutte antirévisionniste en France est justement la création du Parti marxiste-léniniste. Et quel est ce galimatias sur les militants « de base » révisionnistes qui « ont pu participer et initier des luttes locales: logements, contre les licenciements et acquérir ainsi des notions pratiques de la lutte de classes » ? Quel est le sens de ces « luttes locales » sous la bannière politique de la voie électorale au socialisme, des nationalisations, du Programme Commun de Gouvernement et de l’Union de la Gauche ? Explique-nous quelles « notions pratiques de la lutte de classes » ces militants de base révisionnistes ont bien pu assimiler dans le soutien au politicien bourgeois Mitterrand. Et quand je dis « soutien » c’est un euphémisme, je ne parle pas de l’anathème jeté par ces mêmes militants de base contre tous ceux qui osaient dénoncer la nature réactionnaire de cet individu, ni de l’utilisation de la violence social-fasciste contre ceux qu’ils accusaient de faire « le jeu de la droite » . L’histoire a révélé que les révisionnistes ont sciemment étouffé le passé de collabo de « Mitterrand la Francisque », passé opportunément rappelé alors dans un des éditoriaux de l’Humanité Rouge. Et lorsqu’on fait le bilan de l’ère socialiste et des dégâts causé par elle et par le parti révisionniste pour la classe ouvrière et pour le peuple de notre pays, on peut légitimement poser la question : De qui les militants de base révisionnistes ont-ils fait le jeu, de quelle classe ? L’histoire a déjà tranché sur cette question. Je n'ai pas parfaitement saisi le sens que tu donnes à cette sentence : « La vraie ligne de partage à l'étape actuelle oppose les tenants d'un (néo-)menchevisme et du marxisme-léninisme. »… Mais il me semble qu'elle illustre un peu l'exemple précédent. |
Finimore |
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Sur l'air du petit papa noel : " Il me tarde temps que je lise ton texte que tu nous as concocté... " ![]()
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Je ne partage pas du tout ta vision négative de l'outil politique qu'est aujourd'hui internet et les forums.
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La division date de l'après 1976 !
Pourtant le fameux CNU dont l'URCF est membre, a bien appliqué le rejet des "orgas maos" lors de sa constitution ! De plus, zapper Mao est une grossière erreur.
...et d'avoir démasqué le P"C"F contre-révolutionnaire !
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Ce que tu dis de Mao, même les trotskistes peuvent le dire !
J'ai déjà entendu ça !
A partir du moment ou tu nies totalement l'existence politique du social-impérialisme, il n'y a rien d'étonnant à ce que tu déformes les faits. Car ni Mao, ni la T3M n'ont écrits que le social-impérialisme était l'ennemi UNIQUE. Ils ont toujours mis en avant la lutte contre les rivalités -inter-impérialistes- des 2 superpuissances URSS et USA. Prétendre ou écrire l'inverse, est un mensonge. |
Xuan |
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Les forums virtuels ne favorisent pas plus l’individualisme qu’une assemblée populaire, n’importe quelle forme de démocratie directe ou n’importe quel forum réel, de la même façon policiers et aventuriers peuvent s’y glisser ou exercer une surveillance plus ou moins discrète, semer trouble diversions et provocations. L’expérience des forums est utile, elle nous apprend justement à déjouer tous ces pièges et à comprendre – à travers eux – ce qu’est la lutte de lignes. C’est une façon de réaliser une éducation politique collective. C'est un outil dont nous devons aussi apprendre à nous servir. Mais il ne faut pas en exagérer la portée évidemment. L’existence d’un forum ne nuit en rien à l’activité des marxistes-léninistes, mais à l’inverse c’est cette activité au sein des masses - et non pas la maitrise de la langue écrite ni des connaissances techniques - qui garantit le bon fonctionnement d’un forum marxiste-léniniste. A ce compte, les intellectuels intrigants ne pendront pas le dessus. Comment les débats passeraient-ils «au-dessus des instances des organisations » ? D’abord rien n’interdit aux organisations de mettre les mains dans le cambouis comme elles le font dans des organisations de masse, ensuite qui prétend que les débats ne pourraient avoir lieu que dans les « instances des organisations » ? est-ce qu’en dehors des « instances des organisations » il n’y a que des Béotiens incapables de réfléchir ? C’est plutôt méprisant envers tout ce qui n’est pas « instances des organisations » . Ca me rappelle un peu l’attitude condescendante de 1917 : à lui tout seul il a dû rédiger l’intégrale de la future Constitution socialiste et le programme des deux ou trois premiers quinquennats. ![]() Quant aux contributions, qu’elles soient personnelles ou collectives, elles reflètent toujours une position dans la lutte des classes. Donc elles ne sont ni à mépriser ni à ignorer. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai tenu à te répondre ![]() ![]() |
SMT |
![]() A ossip : Si si P. Semard est cité. ![]() Les 200 thèses sont pas prêtes à être sur le net, ça fait 100 pages et en plus c’est un document qui apporte des ressources financières. Et puis même je pourrai utiliser « Tactique et stratégie » qui fait aussi 100 pages pour m’en servir dans nos « débats » de forum ! ![]() Rappel de ma position (et urcf) sur les forums en général et sur les non organisés : Sur les forums : Mon avis sur les forums est qu'ils favorisent l’individualisme au détriment de la dure école de discipline prolétarienne, les « experts » informatiques, les gens sans orga et comptes à rendre, les orgas qui ne représentent que deux ou trois personnes prennent le pas sur les militants/praticiens, puisqu’ « ils ont le temps » ! Compte tenu de l’impact et du succès des moyens informatiques, il y a danger d’un « militantisme » virtuel au détriment du travail ingrat, pas toujours payant immédiatement, du travail dans les quartiers populaires et entreprises. C’est un gros et sérieux danger pour les ML. De plus, des aventuriers de tout acabit sont à même d’intervenir et de semer des diversions ou provocations redoutables. Aussi, il est vrai que les débats passent au-dessus des instances des organisations, de fait contournée par telle ou telle contribution personnelle. Cela renforce en quelque sorte un type d’anarchisme spécifique. Enfin, les échanges et précisions données profitent aux forces ennemies de l’appareil répressif d’Etat. Sur un forum, la vigilance révolutionnaire s’estompe et « on bavarde ». Sur les non organisés : Faire vivre le CD léniniste individuellement et collectivement oblige à une rigueur prolétarienne de tous les moments, être membre d’une organisation ML confère des devoirs (respects de statuts…) et des sacrifices incompatibles avec l’idéologie petite bourgeoise ambiante et permanente basée sur l’égo et l’individu. C’est aussi une raison à mon sens du nombre important de camarades (situation que tu « dénonces » parfois Finimore) qui ne veulent pas entrer dans une organisation (une dizaine d’orga doivent se réclamer du m-l en France) et veulent œuvrer seuls (au sens de non organisés) en attendant peut-être un parti pur qui n’existera de toute façon pas. La racine matérielle en est sans doute la force particulière du petit patronat, artisanat, commerçant, petits paysans-proprio, professions libérales en France. A Xuan : Pas en désaccord avec Xuan sur conditions françaises propres à la création de son parti prolétarien, la bolchévisation c’est justement aussi connaître les erreurs, les limites et les traditions du mouvement ouvrier de son pays, bref en dégager sans complaisance les spécificités ( la bolchévisation c’est en plus une lutte radicale contre la social démocratie (pcf inclus évidemment psq c’est une branche de la social démocratie, c’est à dire un parti de soutien social au capitalisme) et le déploiement dans les usines/entreprises) . Dès le départ le pcf issu de Tours a été une formation social démocrate, nous pensons que sans les directives de l’IC et la bolchévisation demandée (et application de la dialectique travail légal et illégal etc etc) il ne serait jamais devenu un PC. A Finimore qui écrit : « Tu as bien fait de créer ce topic sur le PCMLF, car visiblement il est la cible favorite de tous les révisionnistes qui n'ont jamais avalés que des communistes authentiques aient démasqué le P"C"F et essayé de construire un véritable parti ML. » ![]() C’est pas sérieux ; ds ce topic y’a au moins 100 lignes qui analysent le révisionnisme du pcf ou de groupes qui en sont issus, une 20aine de lignes qui parle des erreurs du pcmlf sans oublier les mérites, et Finimore ose dire que j’en fait ma cible favorite…. Je peux aussi dans le même style à nouveau citer des bouts de Finimore « Cela ne veut pas dire que le PCMLF n'ait pas commit des erreurs politiques et des fautes,… ». Juste Quelques rappels en vrac écrit dans ce topic par SMT sur pcmlf/3 mondes et PCC/Mao, car on ne peut pas se contenter de mettre en exergue un élément sans lien avec les autres : « Le PCC et le PTA ont incarné le principal foyer de résistance au révisionnisme moderne. C’est là leur mérite historique impérissable, ce sont eux qui ont eu raison et non le PCUS. Le révisionnisme adoptait un cours de chauvinisme de grande puissance et s’ingéra y compris par les armes contre la Chine Populaire en 1969, afin de favoriser le retour du PTA et PCC dans le giron révisionniste. Mao Zedong et Enver Hoxha ont eu des mérites (et un grand courage) dans la défense du marxisme-léninisme contre le révisionnisme moderne. Cela dit les ML issus du PCMLF sont divisés sur l‘apport respectif de ces deux dirigeants. Pour l’URCF, le débat doit se mener sur des bases matérialistes mais l’attachement à Mao ou Enver ne peut être une condition de l’unité d’action et du dialogue entre organisations communistes, ce qui nous unit c’est la défense de la théorie et pratique de Marx-Engels-Lénine-Staline ! » « L'histoire tranchera entre les mérites et les erreurs des uns et des autres, nous sommes tous les enfants d' un échec , que l'on ait choisi telle ou telle organisation. Les militants du PCMLF, PCRML ont l'immense mérite d'avoir diffusé et publié les écrits des classiques, notamment de Staline mis au pilon par les révisos, d'avoir armé idéologiquement la résistance anti-révisionniste, quand le découragement montait. Ceux qui étaient dans le PCF, à condition qu'ils militent effectivement à la base, ont pu participer et initier des luttes locales: logements, contre les licenciements et acquérir ainsi des notions pratiques de la lutte de classes. La tâche actuelle est d'organiser l'union et parfois les retrouvailles des artisans des deux ruptures avec le révisionnisme (celle des années 60 et celle des années 90). L'URCF considère Enver Hoxha comme un éminent marxiste-léniniste, défenseur de l'oeuvre de Staline. Quant à Mao, nous considérons qu'il dirigea une révolution nationale-démocratique anti-impérialiste qui à bien des égards, peut guider nombre de pays confrontés à la domination de l'impérialisme et aux survivances du féodalisme. (Exemple guérilla népalaise que l’URCF soutient ; voir déclaration publique d’un dirigeant au Forum anticapitaliste par exemple). Cela y compris avec les erreurs (abordées succinctement) des ces deux camarades. Cela dit, le processus de construction du Parti exige que nul militant réellement communiste soit écarté qu'il considère Hoxha ou Mao ou non comme "cinquième classique". C'est le débat idéologique réfléchi et responsable, sans préjugés et surtout l'enracinement des communistes dans les luttes de classes prolétariennes qui permettra d'apporter une réponse scientifique à ce qui nous divise encore aujourd'hui. Notre conception du monde s'appuie sur les enseignements de Marx-Engels-Lénine-Staline, sur certaines thèses de leurs disciples, sur l'approche matérialiste dialectique et historique du monde. La vraie ligne de partage à l'étape actuelle oppose les tenants d'un (néo-)menchévisme et du marxisme-léninisme. »… « Le combat contre le révisionnisme moderne a été (est toujours) régi par un processus, la première phase voici 40 ans, a commencé par la rupture des camarades ML qui suivirent la ligne générale antirévisionniste des PCC et PTA. Dans la plupart des pays, se formèrent de nouveaux PCML. »… « Nous sommes aussi les héritiers du PCMLF et du PCRML, l’étude de leurs mérites et insuffisances va faire l’objet d’une prochaine étude théorique de l’URCF, apprendre de leur expérience est indispensable pour reconstruire un parti communiste de type bolchevique. »…. « Quand à savoir qui s’est engagé le premier dans la lutte anti-K entre PCC et PTA, il ne s’agit pas vraiment d’une question politique ; les deux partis se sont lancés franchement dans la bataille. »…. « On peut très bien et on doit lutter contre le révisionisme moderne avec l’arme de la science m-l, l’expérience de Staline mais aussi les apports de Mao et Hoxha ; ce qui n’oblige pas à refuser de relever les erreurs de mao et de la révolution chinoise (boukharinisme parfois, fuite en avant aussi, diplomatie chinoise, on reviendra plus tard sur la théorie des 3 mondes). Les erreurs sont normales, il ne faut pas s’en effrayer ni accabler éternellement le parti, le dirigeant ou le militant. L’important étant que les erreurs ne soient pas théorisées pour réviser les principes. Autocritique individuelle et collective plus rectification permettent cela. »…. « Le PCMLF qui regroupait l'essentiel des militants anti-révisionnistes échoua (malheureusement) à construire une véritable avant-garde dans ce pays. »… Rappel : « Sur Théorie des trois mondes. Cette théorie des "trois mondes "a émergé avec la réhabilitation de Deng après la "révolution culturelle". les classiques du marxisme-léninisme expliquent que le monde est régi par quatre contradictions fondamentales: Camp socialiste contre camp impérialiste, capital/travail, contradictions entre pays impérialistes (pour la conquête de marchés et le partage du monde au moyen des guerres d'agression), impérialisme contre mouvements de libération nationale. La thèse du PCC des "trois mondes" part de la division entre premier monde: USA et URSS( le premier impérialiste et le second social-impérialiste, affirme le PCC), le second monde est composé des Etats impérialistes secondaires ( Union européenne (CEE à l'époque),Grande-Bretagne, Allemagne, France, Japon etc.), le troisième monde regroupe la zone de libération nationale( pays s'étant libéré du colonialisme, mouvement de libération etc.) Cette théorie en pratique a abouti à ne considérer l'URSS comme principal puis unique "ennemi des peuples", surtout après la réception de Nixon à Pékin. La Chine populaire préconisait des alliances avec les Etats impérialistes contre l'ennemi principal et même dans les faits avec les USA et l'OTAN. Surtout pour aujourd’hui, la théorie des "trois mondes " constitue une révision du léninisme dans au moins deux directions principales: abandon des critères de classe pour analyser le système mondial de l'impérialisme et substitution d'une théorie géo-politique de zones d'influence, négation du rôle dirigeant à l'échelle mondiale du prolétariat comme classe la plus révolutionnaire car antagonique jusqu'au bout au capitalisme, substitution de ce rôle à la paysannerie pauvre (alliée du prolétariat mais qui ne peut jouer ce rôle directeur). Le dogmatisme consiste à universaliser la thèse de la révolution national-démocratique chinoise sur "l'encerclement de la ville par les campagnes " en l'étendant à l'échelle mondiale. Plus tard cette théorie a permis à Deng d'inscrire la Chine dans la « division impérialiste du travail », en rognant les acquis de la période de révolution démocratique populaire anti-impérialiste de 1949. » Je confirme que « Théorie des 3 mondes » a mené souvent indirectement des camarades à des positions de soutien à des états capitalistes (Xuan a écrit aussi « La théorie des trois monde n’est en rien « désastreuse » . Ce qui est désastreux, ce sont les thèses d’Union Nationale échafaudées à partir de la théorie de trois monde, mais que celle-ci n’impliquait en rien. ») et que cette théorie constitue une révision des critères de classe (par substitution d’une théorie géopolitique). ![]() ![]() |
sti |
![]() |
Xuan |
![]() la création et l’édification du parti communiste sont dues principalement aux conditions propres au prolétariat révolutionnaire français et non à la seule volonté de Lénine. Un parti communiste ne s'édifie pas de l'extérieur. |