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Xuan
L’économie américaine plonge, la récession se confirme


Sur le site de l'IRIB (radio francophone officielle iranienne) le 03/12/08, un article sur la récession aux USA
http://french.irib.ir/index.php?option=com_content&task=view&id=16089&Itemid=9

je cite quelques extraits :

« Le NBER (National Bureau of Economic Research), organisme très écouté de recherche économique aux États-Unis qui définit les cycles de conjoncture, a rendu son verdict sans appel : l'Amérique est en récession depuis... décembre 2007. Ainsi, évitant l'écueil de la stricte définition technique de la récession (deux trimestres consécutifs de croissance négative), le NBER confirme le sentiment général, à savoir que la récession américaine est en cours, et qu'elle ne date pas d'hier. Pour définir l'entrée en récession, les experts du NBER ne s'appuient pas uniquement sur la mesure du produit intérieur brut (PIB), mais sur une kyrielle d'indicateurs économiques. Particulièrement touché, le secteur automobile est contraint de réclamer des aides publiques pour survivre. Autant de mauvaises nouvelles qui ont plombé les places financières.
Le NBER signale que "tous les signaux autres que les mouvements ambigus de la mesure trimestrielle de la production nationale confirment notre diagnostic. La plupart des indicateurs, incluant la composante principale du PIB, la consommation, ont décliné, brutalement, au cours des derniers mois."
[…]l'économie américaine a détruit 1,2 million d'emplois cette année. Il s'agit de la plus longue récession de l'économie américaine, depuis les années 90.
[…]Quant au futur ex-Président des Etats-Unis, George W. Bush, il se dit désolé du bourbier irakien, et estime être responsable de la récession économique américaine.
[…]la relance prend des airs de tonneau des Danaïdes : plus les Etats injectent de liquidités, plus les anticipations se dégradent. »
Xuan
Le peuple est la victime de la crise


Selon le cabinet spécialisé RealtyTrac, les procédures de saisies de logements aux Etats-Unis sont reparties en hausse en octobre , augmentant de 5,1% par rapport au mois précédent. Sur un an, ces procédures sont en hausse de 24,6%.
Au total, 279 561 dossiers de saisies étaient ouverts en octobre, ajoute RealtyTrac, qui compile les notifications officielles de retard dans les remboursements, les annonces de ventes aux enchères et les saisies de logements par les banques créancières.
La même source indique qu’ un foyer américain sur 452 remboursant un emprunt immobilier a reçu notification d'une procédure de saisie durant le mois, contre un sur 475 le mois précédent .
Le ralentissement des procédures effectué dans certains états ne peut que retarder des saisies inévitables.
En Californie (ouest), le nombre de dossiers a continué à chuter (-18% en octobre par rapport au mois précédent, après -51% en septembre). Cet Etat, le plus peuplé des Etats-Unis, reste celui où le nombre de dossiers est le plus nombreux (56 954, soit 20% du total national).
Le Nevada (ouest) est l'Etat où les procédures sont les plus fréquentes, avec un ménage sur 74 remboursant un emprunt immobilier menacé d'expulsion . Parmi les 230 villes américaines étudiées, Las Vegas est celle où les procédures d'expulsion engagées sont les plus fréquentes, avec un ménage sur 62.
Les consommateurs américains ont déjà environ 2.000 milliards de dollars de dettes à rembourser, mais le nouveau plan échafaudé par Paulson cette semaine veut néanmoins « relancer la machine à crédit pour redynamiser l’économie » .
A cette fin, « Outre du capital frais, le Trésor envisage avec la Réserve fédérale d’ouvrir une nouvelle fenêtre de financement pour les actifs titrisés dotés d’une note AAA. » [les Echos]
En d’autres termes, écraser davantage les masses en leur laissant juste un filet d’air pour respirer.

Parallèlement à cela, les inscriptions au chômage sont bien plus élevées que prévu, passant à 516 000 au 8 novembre , tandis que les économistes tablaient sur un chiffre de 484 000.
Le nombre de personnes régulièrement indemnisées était de 3, 897 millions pour la semaine du 1er novembre contre 3, 832 millions la semaine précédente, chiffre le plus élevé depuis la semaine du 15 janvier 1983.

Telles sont les causes origines de la crise mondiale : un appauvrissement sans précédent des masses populaires, et une accumulation inégalée des capitaux, notamment dans la bulle spéculative.
Cette accumulation repose sur la hausse des taux de profit au « plancher » de 15 %, annoncé avec cynisme par les patrons, comme nous avons pu l'entendre dans les Comités d’Entreprise au début de 2008.

Il va sans dire que les milliards injectés dans le capital financier et industriel, « nationalisations », ou « prises de participation» comme l’annonce désormais Paulson, bien loin d’y remédier ne font que renforcer cette contradiction et accentuer la crise.
Chaque jour qui passe approfondit les contradictions de classe de la société capitaliste, et démasque davantage l'escroquerie du réformisme et du révisionnisme.
Seule la révolution prolétarienne peut mettre fin aux crises, aux destructions et à la guerre.



Edité le 13-11-2008 à 22:29:15 par Xuan


Xuan
Un exemple récent vient corroborer ce qui précède : les milliards injectés dans les banques sont un cataplasme sur une jambe de bois


Le Trésor américain avait annoncé début septembre la mise sous tutelle de Fannie Mae et Freddie Mac , dont les titres s'effondraient respectivement de 84,94% et de 71,76%, le temps que ceux-ci restructurent leurs finances mises à mal par la crise du crédit et de l'immobilier.
Le plan prévoit que l'Etat fédéral pourra injecter jusqu'à 100 milliards de dollars dans chacune de ces sociétés pour les aider à accomplir leur mission. "Fannie Mae et Freddie Mac jouent un rôle central dans notre système de financement de l'immobilier et doivent continuer à le faire sous leur forme actuelle de compagnies détenues par leurs actionnaires" , expliquait dans un communiqué le secrétaire au Trésor Henry Paulson.
George W. Bush ajoutait qu'une faillite de Fannie Mae et Freddie Mac, qui détiennent ou garantissent plus de 40% de l'encours des prêts immobiliers accordés aux Etats-Unis, présenterait un "risque inacceptable" pour l'économie du pays.
En effet, Fannie Mae est l'un des deux piliers du refinancement hypothécaire des USA.
Le Fonds monétaire international (FMI) a salué le plan de sauvetage, estimant qu'il allait "contribuer à soutenir les marchés et, par conséquent, les perspectives économiques et financières" .
Le plan "donne du temps pour construire un large consensus sur une réforme importante de ces institutions, tout en garantissant la stabilité des marchés et un soutien à la reprise économique" , s'est félicité le FMI dans un communiqué de son directeur général, Dominique Strauss-Kahn.

On se souvient aussi sans doute des tribulations de l’assureur américain AIG.
Après avoir consommé en trois semaines les trois quarts du prêt relais de 85 milliards de dollars fourni par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour lui éviter la faillite, l'assureur recevait 37,8 milliards de dollars de liquidités supplémentaires, selon un communiqué de la Fed le 8 octobre.
Cette affaire avait défrayé la chronique à cause d'un séminaire de 440 000$, dans un hôtel de luxe à Los Angeles, avec massages et soins dans un spa, banquets, et parties de golf, quelques jours seulement après sa nationalisation par la Fed.

Or Fannie Mae a fait état, lundi 10 novembre, d'une perte colossale de près de 29 milliards de dollars (22,5 milliards d'euros) au troisième trimestre, contre une perte nette de 1,4 milliard de dollars un an auparavant. Le groupe n'a pas donné de prévisions chiffrées "en raison d'incertitudes croissantes sur [son] avenir", a-t-il indiqué, avertissant seulement que "la crise actuelle aux Etats-Unis et sur les marchés financiers mondiaux allait continuer d'affecter [ses] résultats sur le reste de 2008 et en 2009". Fannie Mae table notamment sur "une poursuite de la hausse du taux de chômage", "une baisse continue des prix de l'immobilier et une hausse des défauts de paiement". Il envisage également "une hausse conséquente de [ses] provisions pour impayés", et "des difficultés en matière d'accès au crédit" sans aide financière supplémentaire des pouvoirs publics.

Le même jour, l'assureur américain AIG a déclaré une perte inédite de 24,5 milliards de dollars (18,7 milliards d'euros) au troisième trimestre, en raison, une fois encore, de dépréciations liées aux marchés des subprimes. Depuis que l'Etat a volé à son secours en septembre, la situation de l'entreprise n'a cessé de se détériorer et les autorités fédérales américaines ont une nouvelle fois mis la main à la poche pour aider l'assureur.
Elles ont ainsi annoncé lundi qu'elles portaient à plus de 150 milliards de dollars l'aide consentie à AIG. Le montant de ce nouveau plan de sauvetage est relevé de 27 milliards de dollars supplémentaires par rapport au plan initial, qui était lui-même déjà passé de 85 milliards de dollars à 123 milliards de dollars. Dans le cadre du plan révisé, l'Etat américain doit acquérir pour 40 milliards de dollars de nouvelles actions préférentielles AIG via le plan de relance de 700 milliards de dollars mis en place par le secrétaire d'Etat au Trésor, Henry Paulson.

[sources les Echos et le Monde.fr]


Jamais deux sans trois...Après AIG et Fannie Mae, Freddie Mac plonge derechef



Freddie Mac demande 13,8 milliards de dollars au Trésor après une énorme perte
[ 14/11/08 Les Echos ]
Le spécialiste du refinancement hypothécaire américain a encore enregistré une perte au troisième trimestre ; elle s'élève à 25,3 milliards de dollars. La valeur nette des actifs de Freddie Mac est désormais négative.
Freddie Mac a enregistré une perte trimestrielle record de 25,3 milliards dollars au troisième trimestre. L'agence américaine spécialisée dans le refinancement hypothécaire a demandé au Trésor une aide de 13,8 milliards de dollars, et espère l'obtenir d'ici au 29 novembre.
Freddie Mac, comme l'autre agence similaire Fannie Mae, est passée sous le contrôle du gouvernement américain en septembre dernier suite à l'aggravation de la crise du crédit et au risque que posaient ces deux institutions pour le reste de l'économie du fait de leur capitalisation insuffisante et de la dégradation de leurs actifs. A l'époque, le secrétaire au Trésor Henry Paulson a promis d'investir 100 milliards de dollars si nécessaire pour maintenir dans le vert la valeur nette des actifs des deux agences.
Le PDG nommé en septembre, David Moffett, a décidé d'inscrire de nouvelles dépréciations pour des crédits et des titres douteux, et une provision sur la plupart des reports de crédits d'impôts. Fannie Mae a fait de même au début de la semaine : le spécialiste américain du refinancement hypothécaire, placé sous tutelle de l'Etat en septembre, a enregistré une perte colossale de 29milliards de dollars au troisième trimestre.et annoncé qu'elle aurait besoin d'un injection de fonds gouvernementaux avant la fin de l'année. Elle a même précisé qu'elle pourrait avoir besoin de fonds excédant les 100 milliards promis par le Trésor.
Henry Paulson s'est félicité le 12 novembre de la prise de contrôle gouvernementale de Fannie et Freddie en septembre. "Les GSE (governement sponsored agencies) étaient en chute libre et si elles faisaient faillite, cela aurait vraiment exacerbé les récentes turbulences du marché et encore plus profondément affecté le patrimoine des ménages, des budgets familiaux à la valeur des maisons en passant par les économies pour les études des enfants et les retraites."
Freddie a enregistré une valeur nette négative de 13,7 milliards de dollars à la fin du trimestre. La valeur nette des actifs de Fannie (différence entre les actifs et les dettes) a chuté à 9,4 milliards de dollars au 30 septembre, contre 44,1 milliards de dollars au 31 décembre 2007. D'ici à la fin de l'année, elle pourrait être négative.
La capitalisation boursière de Freddie a chuté de 22 milliards de dollars au début de l'année à près de 2,3 milliards de dollars jeudi, en y incluant la valeur de la part gouvernementale (79% du capital).
Les deux agences devront rembourser un dividende annuel de 10% sur les fonds gouvernementaux qu'elles tireront - à condition qu'elles soient rentables. Fannie et Freddie possèdent ou garantissent plus de 40% de la dette hypothécaire de 12.000 milliards de dollars des ménages aux Etats-Unis. Leur modèle économique consiste à racheter des prêts et des titres hypothécaires, en gagnant sur la différence entre le coût d'emprunt et le rendement de la dette. Elles s'octroient également des commissions pour reconditionner des prêts et des titres hypothécaires et les garantir.



Mais dans la catégorie assistanat aux flibustiers, la palme revient à ...Citigroup


La Citigroup est associée à une série de scandales retentissants qu’elle avait couverts en 2000, dont celui du courtier en énergie Enron, et de l'opérateur de télécoms WorldCom.

La deuxième banque commerciale US s’était également distinguée par des restructurations accompagnées de licenciements massifs : 17 000 emplois en 2007 et 10 000 délocalisés, 23 000 depuis fin 2007, 50 000 annoncés en novembre 2008.

Pour se racheter une conduite, elle avait à plusieurs reprises mis en avant des dirigeants « intègres », « incorruptibles », et promis chaque fois la «transparence», un «nouveau cadre éthique» et du changement.
Mêlée comme de bien entendu à la carambouille internationale des subprimes, elle avait joué les Caliméro auprès des fonds souverains asiatiques (14.5 milliards de $), d’Abou Dhabi (7.5 milliards de $) et du plan Paulson (25 milliards).

Mais ça ne suffit pas, le Trésor et la Réserve fédérale US ont donc conclu un accord qui prévoit notamment "une protection contre la possibilité de pertes importantes et inhabituelles d'un ensemble d'actifs" , à hauteur de 300 milliards . "Le gouvernement américain est engagé à soutenir la stabilité des marchés financiers, ce qui est un préalable pour restaurer une croissance économique vigoureuse. Dans le cadre de cet engagement, le gouvernement américain a conclu dimanche un accord avec Citigroup afin de lui apporter un ensemble de garanties, d'accès à des liquidités et des capitaux" , ont expliqué le département au Trésor et le régulateur bancaire FDIC, dans un communiqué conjoint.


Edité le 24-11-2008 à 23:07:43 par Xuan


Xuan
Dans la mythologie grecque, les Danaïdes épousent leurs cousins et les mettent à mort le soir même des noces. Elles sont condamnées aux Enfers à remplir sans fin un tonneau percé.

Les pays impérialistes versent des milliers de milliards dans les coffres des banques et dans les caisses des entreprises. Après « l’économie virtuelle » la bourgeoisie vole au secours de « l’économie réelle » :

* "175 milliards d'euros d'investissement direct" en trois ans,
* Exonération totale et définitive de taxe professionnelle des investissements réalisés entre le 23 octobre 2008 et le 31 décembre 2009
* Création avant la fin de l'année d'un "fonds public d'intervention" qui pourra "intervenir massivement" en faveur des "entreprises stratégiques" en difficulté, etc.

Au passage, saluons la grande sagacité des révisionnistes appelant au soutien à "l'économie réelle" : Sarkozy vient d'exaucer leurs vœux à Argonay, il est même à deux doigts de nationaliser.

En fait, l’Etat capitaliste finance en priorité les monopoles, en sachant pertinemment que seules les entreprises de taille suffisante auront suffisamment de trésorerie pour supporter la crise et que celle-ci se traduira par une concentration inégalée, tant dans le domaine de la finance que de l’industrie.
C'est la condition sine qua non pour se tailler la part du lion à l'échelle internationale.

L’objectif est double concernant Sarkozy et les monopoles français : d’une part entériner la fin de l’hégémonisme américain en constituant un front euro asiatique contre l’impérialisme US à l’occasion du G20 et placer l’Europe à la tête de l’économie mondiale.
D’autre part placer l’impérialisme français à la tête de l’Europe.
C'est ce qu'il appelle la " refondation du capitalisme ".
Les réticences de Bush et de Merkel sont éloquentes à ce sujet.

Mais les milliards versés dans les caisses des capitalistes ne peuvent pas résoudre la crise. L’expression « récession » traduit seulement un ralentissement prolongé de la production sans en préciser la cause. Or la crise économique est du même type que celle de 1929, c’est une crise de surproduction. La crise de l’immobilier aux USA (où les logements trop chers ne trouvaient plus preneurs) est elle-même à l’origine de la crise des subprimes.
Dans le bâtiment la crise a déjà condamné au chômage 180 000 salariés.
L’automobile met au chômage temporaire des dizaines de milliers d’ouvriers, non seulement dans les grandes marques mais chez les équipementiers et dans toute l’industrie en amont et en aval.
La situation est plus grave encore pour tous les intérimaires qui ont été informés et jetés dehors le même jour, et qui ne touchent aucune compensation.
C’est peu dire qu’ils ne verront pas la couleur des milliards « investis » dans les poches des capitalistes.
Et l’oppression accrue qui s’abat sur eux accélère la crise, car en définitive, ces milliards coulent dans des tonneaux sans fond puisque la masse des acheteurs est appauvrie chaque jour.
En même temps, les masses d’argent mises sur le marché – et qui ne correspondent pas à une production accrue – voient leur valeur réelle diminuer d’autant plus vite que la production ralentit.


Edité le 24-10-2008 à 23:52:34 par Xuan


 
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