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Paimon
merci pour ces informations détaillées


Edité le 06-11-2022 à 11:05:35 par Paimon


Xuan
Ce n'est pas "la théorie du lock down chinois" qui se renouvelle, etc.
Cette théorie n'avait pas existé il y a 80 ans.
C'est le parti pris de fait de l'impérialisme dominant et du fascisme contre le socialisme qui renouvelle l'hitléro-trotskisme, apparu dans les années 30 à 40.

Il s'agit de groupes "maoïstes" qui interviennent sur les réseaux sociaux.
Voici un autre texte :
https://www.docdroid.net/J42VC4h/etre-communiste-dans-nimporte-quelle-circonstance-pdf#page=10

Une thèse qui y est défendue n'est pas que l'appauvrissement des masses est dû à la réponse de la bourgeoisie face à l'épidémie, mais que l'épidémie elle-même est un instrument d'oppression et qu'elle est provoquée.

On y lit par exemple : Conspiration? On trouve en effet dans les masses toutes sortes de théories sur l'origine du virus, les raisons duconfinement etc. Elles peuvent être plus ou moins crédibles, plus ou moins fantastiques, mais on aurait tort de les rejeter d'un revers de la main avec mépres

Ces théories émanent aussi de groupes libertaires ou anarchistes de façon plus ou moins diffuse, sous la forme : le confinement a pour but de nous censurer , ou le gouvernement cherche à faire peur .
Il s'ensuit toutes sortes d'élucubrations sur la réalité des décès, comptage et recomptage des cas, inutilité des masques, où le délabrement des services publics hospitaliers est ignoré ainsi que la méthode de dénombrement des cas :

Etant donné que les tests ne sont pas systématiques mais laissés au bon vouloir de chacun, il est impossible de connaître le nombre de cas asymptomatiques ni d'éradiquer le virus de manière définitive. Ce qui signifie que ce nombre n'est pas surestimé mais sous estimé.


Edité le 16-02-2021 à 08:08:32 par Xuan


pzorba75
Xuan a écrit :

La théorie du "Lock Down chinois"


Elle "se" renouvelle plus de 80 ans après l'hitléro-trotskisme.[/#][/g]


Cette phrase de conclusion mérite d'être expliquée. Qui sont les "hitléro-trotskistes" dans la guerre économique entre les USA et la Chine?
Xuan
La théorie du "Lock Down chinois"


Certains groupes « maos » développent une théorie du lock down qui va plus loin que les accusations de Trump sur le « virus chinois », plus loin encore que les prétentions de Pompeo à se faire rembourser la crise par la Chine.
La théorie avancée est la suivante :

> La pandémie sert de prétexte. En fait c’est un rideau de fumée.
> La Chine a organisé le confinement pour bloquer l’économie mondiale et affaiblir ses concurrents.
> Et ceci sert les intérêts de l’impérialisme puisque la crise de surproduction « disparaît ».
> En tant qu'initiatrice de ce lock down volontaire, elle est responsable (même si collectivement avec les capitalistes du monde entier) « du plus grand crime de masse du 21ème siècle » .


_________________________


LOCK DOWN ! LE JOUR OU LA CHINE S’ARRETA


Que dire, si, un an après cette merde, l’analyse de la crise en est toujours au point mort, prisonnière des préjugés inculqués par la bourgeoisie, aveuglée par le brouillard du virus ? Il est même des intellectuels qui publient sur internet des brochures de 120 pages sur la crise sans jamais être capable de comprendre l’essentiel. Ce qui suit n’est qu’une vulgarisation, le format facebook ne permettant pas de développer suffisamment et une question de cette importance et si compliquée étant bien difficile à résumée.
Bruno Lemaire, dans une conférence donnée pour le média « L’Opinion » à eu raison d’affirmer que ce qui se jouait dans cette crise, c’est le changement dans « la hiérarchie des puissances mondiales » .

Il est important de comprendre qu'il y a l’information pour la masse du peuple, à travers ce qui constitue depuis un an la plus grande campagne de désinformation et d’abrutissement populaire jamais conçue; qui a pour alpha et oméga la pandémie, organise la psychose généralisée comme si on était frappé par la « Peste écarlate » de Jack London (J'en conseille vivement la lecture!). Et il y a l’information faite par les services d’intelligence économique, analyse des problèmes réels du système impérialiste mondial, que la masse exploitée et ignorante, n'a bien sure pas à connaitre.
Du coup il n y a plus de crise de surproduction, ni aucune contradiction économiques internes au système capitaliste, mais seulement un problème de gestion face à une maladie. Et nos impérialistes qui sont des criminelles en puissance seraient tout d’un coup devenu des gens soucieux de la santé public au point de renoncer au profit – quel mythe ! On a quitté le domaine de l’économie politique pour la psychose irrationnelle autours d’une pandémie dont on exagère volontairement l’impact, quand on ne lui donne pas carrément le pouvoir de créer une crise !
A croire que Karl Marx n’a jamais existé…

« En Chine et dans le reste du monde, les pénuries de composants dues aux retards des chaines logistiques (blocage des voies terrestres, certificats requis pour les transporteurs, manque de personnel) et à l’arrêt temporaire de la production de nombreux équipementiers représentent des défis à court terme pour les constructeurs. Ces obstacles peuvent conduire des usines d’assemblage à arrêter la production, en particulier si les composants en question requièrent une livraison just in time ou lorsque ces derniers sont difficilement substituables, comme c’est le cas par exemple des sièges, des éclairages ou encore des équipements audio. Ces ruptures d’approvisionnement ne se limitent pas à la production en Chine, comme cela a notamment été illustré par les exemples de Hyundai en Corée du Sud ou de Fiat Chrysler en Serbie, où les chaines de production ont du être arrêtées temporairement. Nissan, dont près de 800 composants proviennent du Hubei, craint des répercussion similaires dans ses usines à travers le monde (Japon, Malaisie, Etats-Unis, Espagne…) »
Extrait de « Brèves hebdomadaires du Service économique régional de Pékin » de la Direction générale du Trésor, document du 17 février 2020, soit un mois avant le confinement français.

En vérité il est impossible de comprendre cette crise sans comprendre la surproduction qui plombe l’économie mondiale depuis ces deux dernières années et la profonde récession qui s’est manifestée en 2019 d’une part, et la guerre économique sans pitié que se livre les grandes puissances comme les U.S.A et la Chine pour l’hégémonie mondiale d'autre part.

Les U.S.A, le Japon et l’Union capitaliste européenne se sont liguées contre la Chine à l’OMC pour lui faire accepter toujours plus de concessions à la prétendue « libre concurrence » sur son marché intérieur. Les U.S.A mettent la Chine sous pression depuis des années en menaçant divers monopoles internationaux de sanctions lorsqu’ils se livrent à des affaires avec elle etc. Il est de toute évidence que, confronté à cette pression hostile, l’impérialisme chinois à tout simplement décidé de « fermer les vannes » afin de démontrer que c’est lui le patron, c’est lui qui régule les flux. Et effectivement, c’est une démonstration de force extraordinaire, jamais vue dans l’histoire humaine, et qui ne pouvait arriver qu’à l’époque des échanges mondiaux sans précédents entre les nations. Ceci afin d’affaiblir l’économie de ses concurrents, en particulier les U.S.A et de favoriser sa main mise sur les pays sous-développés. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que l’Afrique, continent le moins touché par le virus s’est vu pourtant inondée d’ « aide » chinoise, et comment les usuriers impérialistes français tentent de lui opposer l’historique usurier dit Club de Paris.

Bien évidemment une telle action est impossible sans un sérieux prétexte : l’épidémie. Je n’ai pas l’intention d’alourdir le texte de statistiques sur les morts dans le monde, chaque année, de la silicose, de l’amiante, et des différents courroux industriels qui frappent le prolétariat. Quiconque veut vraiment s’y intéressé pourra trouver des chiffres effrayants sur internet. A garder en mémoire qu’il ne peut jamais s’agir que de chiffres minimums étant donné la grande masse de prolétaires dits « informels » et qui donc ne rentrent pas dans les statistiques.

Le gouvernement chinois a lui-même reconnu que la pneumoconiose constituait 90% des maladies professionnelles en Chine. Et que dire des 8 millions de morts de la pollution par an qui n’engendre pas pour autant de crise particulière… ?

La vérité c’est que la Chine est la fabrique du monde. Par ses exportations et ses importations, elle draine toute l’économie mondiale (essayez de vous imaginer ce qu’aurait engendré le confinement, par exemple, du Népal au lieu de la Chine, si vous en doutez…). Il n’est donc pas étonnant que, lorsque celle-ci s’arrête, tout le monde capitaliste, qu’il le veuille ou non, soit également obligé de s’arrêter. C’est pourquoi même les pays comme le Japon qui refusait le confinement ont été obligé de fermer des usines. Les capitalistes du monde entier ont tout simplement agit comme doivent agir tout capitaliste lorsqu’il est confronté à une crise si menaçante : c’est la sous production, le LOCK-OUT, la destruction des forces productives, la restructuration.

Il y a pour moi quatre points d’une extrême importance à retenir de cette crise :

1 La compréhension du confinement mondial comme mesure pour limiter la casse de la menace de la crise de surproduction la plus violente de notre époque. « On a nationalisé les salaires » comme l’a dit le banquier président Macron.
2 Ce qui a considérablement précipitée la crise n’est pas le coronavirus, mais le confinement chinois. Venant ajouter à la crise de surproduction une paralysie générale de la production et des échanges.
3 Cet acte de la Chine n’est que la continuation de la guerre économique inter-imperialiste par d’autres moyens.
4 Que les capitalistes du monde entier ont précipité un demi-milliard d’êtres humains de plus dans la misère (et c’est pas fini) pour sauver leurs profits. Qu’à ce titre, démontrant leur malthusianisme (un riche qui se confine ne cesse pas d’être riche, un pauvre que l’on force à se confiner s’appauvrit inévitablement ou crève), ils sont responsables collectivement du plus grand crime de masse du 21ème siècle.


______________________


Je passe rapidement sur le déni de réalité de l’épidémie, déjà abordé.

Il est commun à une certaine nébuleuse libertaire mais aussi à des groupes néo fascistes comme les Proud Boys de Trump, en passant par Bolsonaro et Johnson, et tous les partisans de la théorie criminelle de l’immunité collective.
Les faits ont montré que les principaux propagandistes de la « gripette » ont écopé aussi et qu’ils ont été les premiers à se précipiter sur les vaccins.

Quelles sont les entreprises qui ont profité de la crise, sachant que les liaisons internationales ont été interrompues, et pas seulement par la Chine ?
Chacun sait que ce sont les GAFAM, les plateformes de télétravail comme Slack ou Teladoc, celles du spectacle virtuel comme Netflix, Activision Blizzard, des réseaux sociaux comme facebook, la distribution click & collect chez Amazon…
En fait la crise a pénalisé les secteurs tertiaires arriérés de l’économie et favorisé ceux de demain, y compris et notamment US.

Nulle part n’est cité le fait que les USA de Trump et de son successeur mènent une guerre économique contre la Chine depuis plus d’un an, aboutissant au protectionnisme à limiter les échanges, à entraver l’essor technologique de la Chine, à couper l’approvisionnement des micro-composants, y compris contre les intérêts et contre les demandes répétées de leurs propres monopoles.
Ce n’est pas la Chine qui entrave la circulation des marchandises mais les USA.

En confinant Wuhan la Chine a protégé le reste de son territoire, où le virus ne s’est jamais propagé totalement. Comment a-t-elle pu infecter le monde entier ? D’autant plus qu’on sait à présent que d’autres souches virales étaient déjà présentes dans d’autres parties du monde dès fin 2019.

L’économie chinoise a redémarré en trois mois. Pourquoi a-t-elle pu le faire et pas les économies occidentales, a fortiori s’il s’agit d’une épidémie factice ?

Le « lock down » signifie avant tout l’arrêt de l’économie matérielle productive, le développement de l’économie virtuelle et de la spéculation.
La Chine, et bien avant l’épidémie, met l’accent non seulement sur l’économie virtuelle et à des fins pratiques comme la santé et le développement de l'économie rurale enclavée, mais sur l’investissement dans l’économie réelle et non dans la spéculation.
L’arrêt même temporaire de la production n’est absolument pas dans ses objectifs. Au contraire c’est une épreuve qui a réduit le développement de son économie, son PIB, et freiné l’aboutissement du programme d’éradication de la pauvreté. La Chine s’est empressée de rattraper le retard. Pourquoi n’a-t-elle pas prolongé ce confinement pour dissimuler davantage la « surproduction » ?

La Chine vise au contraire à augmenter la production et accroître les échanges. Elle a répondu de façon très mesurée et ciblée aux taxes commerciales de Trump. Et la poursuite des interdictions US sur les micro composants et des taxes tarifaires la pousse à miser davantage sur la consommation intérieure et à compter sur ses propres forces dans le domaine technologique. Pas à cesser de produire.

Cette théorie ne tient pas debout et vire au complotisme.

Mais elle aboutit essentiellement à désigner la Chine comme l'ennemi public n° 1, responsable - collectivement mais prioritairement - du plus grand crime de masse du 21ème siècle .
Il ne s'agit plus d'amalgamer socialisme et nazisme dans le totalitarisme , mais de désigner le premier pays socialiste par la taille, celui qui défie aujourd'hui les USA, comme le plus grand criminel du monde.

Cette théorie vise à faire taire tout soutien à la Chine contre la propagande impérialiste.
Elle étaie dans un langage "marxiste" la croisade anti communiste de Trump et de Biden.
Dans un langage "de gauche" elle reprend les accusations de Trump et Pompeo sur le "virus chinois" et la revendication de remboursement de la crise.
Elle renouvelle plus de 80 ans après l'hitléro-trotskisme.



Edité le 16-02-2021 à 00:18:58 par Xuan


Xuan
La position du PCRF est identique à celle du KKE : USA - RPC dans le même sac

On remarquera que si cet article relève les agressions manifestes des USA contre la Chine, le KKE est incapable de démontrer la nature "impérialiste" de la Chine par des faits et "trône dans un désert de vieilles pelles mécaniques" .

Notamment "le déploiement de forces militaires américaines en mer de Chine, à deux pas des eaux territoriales de la Chine" n'a pas son symétrique chinois...

Sur la crise sanitaire mondiale, le KKE ne compare pas l'action sanitaire de la Chine avec celle des pays impérialistes.
L'article dit : "La Chine a utilisé la pandémie pour tenter d’étendre son influence sur certains des alliés traditionnels des États-Unis et de l’OTAN en leur offrant des soins de santé, ce qui a provoqué de vives réactions des États-Unis, de l’OTAN et même de l’UE."
Donc la Chine a " offert des soins de santé " pour étendre son influence...c'est le discours que tiennent les bourgeoisies occidentales qui est repris ici.
Mais cet argument est inepte : si la Chine n'aide pas les pays étrangers la pandémie n'est jamais maîtrisée et la Chine est menacée en retour. Par conséquent l'aide réciproque est une nécessité pour la Chine comme pour tous les pays.

Quant à l'influence elle est toujours soumise à l'épreuve des faits : un pays qui rafle les masques et exporte ses vaccins à prix d'or, uniquement dans les pays riches, n'aura pas la même influence qu'un pays qui destine d'abord ces vaccins au Tiers Monde, en fait un bien commun, produit des millions des masques, en envoie gratuitement, et avec des équipes médicales, comme la Chine ou Cuba l'ont fait.

Pourquoi le KKE ne dit-il rien sur ce sujet, comme les "ml anti impérialistes" .

Le KKE écrit "En substance, cela constitue un conflit de primauté dans le système impérialiste." . Chacun sait que les USA dominent le monde et que ce sont eux qui veulent imposer et conserver leur hégémonie. Dès qu'un pays se développe et menace de bousculer cette hégémonie les impérialistes hurlent à la l'impérialisme.
La Chine vise-t-elle l'hégémonie ou le multilatéralisme ? Où se situent les ml sur ce point ? Veulent-ils la fin de l'hégémonisme ou le statu quo ?


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Conflit USA-Chine : Concurrence hors de contrôle !

dimanche 24 mai 2020
https://www.pcrf-ic.fr/Conflit-USA-Chine-Concurrence-hors

Ci-dessous un extrait d’un article de Rizospastis, journal du KKE (Parti Communiste de Grèce), paru le 15 mai 2020, et proposant une analyse communiste de la situation conflictuelle entre les impérialismes états-unien et chinois.

Dans le conflit américano-chinois, le coronavirus apparaît comme l’un des récents épisodes de la compétition qui s’intensifie entre les deux superpuissances sur le plan économique, militaire et politique, provoquant des "chocs sismiques" dans toute la pyramide impérialiste.

La pandémie de coronavirus a non seulement servi de catalyseur à la crise capitaliste, dont les signes existaient déjà avant l’urgence sanitaire, mais aussi aux compétitions impérialistes.

La Chine a utilisé la pandémie pour tenter d’étendre son influence sur certains des alliés traditionnels des États-Unis et de l’OTAN en leur offrant des soins de santé, ce qui a provoqué de vives réactions des États-Unis, de l’OTAN et même de l’UE.

Au cours de la dernière période, il y a eu une exacerbation des tensions, accompagnée d’accusations et d’implications mutuelles sur l’origine du coronavirus ou sur la dissimulation d’informations sur son développement.

Les États-Unis parlent ouvertement du "virus chinois", accusant la Chine de ne pas pouvoir en prendre le contrôle dans les premiers stades, permettant la propagation et le développement de la pandémie mondiale, et que tout cela s’est produit avec tolérance, sinon coopération, de l’ « Organisation mondiale de la santé », pour laquelle le gouvernement Trump a cessé le financement.

À son tour, la Chine a ouvertement insinué que le virus est d’origine américaine, importé en Chine par l’armée américaine.

Ces accusations mutuelles sont accompagnées de preuves présentées par les deux parties, les États-Unis menaçant même de demander une compensation à hauteur de milliers de milliards d’euros à la Chine, attribuant à la Chine la responsabilité des milliers de victimes du coronavirus.

Si on peut souhaiter relier cette tension au climat pré-électoral américain, la réalité est que la concurrence avec la Chine a des causes plus profondes.

En substance, cela constitue un conflit de primauté dans le système impérialiste. Conflit lié au renforcement économique et militaire de la Chine, avec la possibilité qu’elle puisse aujourd’hui jouer un plus grand rôle au niveau mondial, pour créer de nouvelles alliances.

Les tentatives d’une part des États-Unis pour maintenir leur position dans la pyramide impérialiste mondiale et d’autre part de la Chine pour améliorer son rôle, combinées au remaniement et au rôle d’autres forces mondiales telles que la Russie, l’UE, l’Inde, constituent le véritable contexte dans lequel les compétitions s’aiguisent.

C’est de cette façon, par exemple, que nous pouvons interpréter la soi-disant « guerre commerciale » américano-chinoise avec la remise en cause par les États-Unis des accords et des organisations mondiales, le déploiement de forces militaires américaines en mer de Chine, à deux pas des eaux territoriales de la Chine, les efforts récents de cette dernière pour accroître son influence auprès des alliés des États-Unis, en exploitant sa puissance économique et le grand projet de la "Nouvelle Route de la Soie".

De la même manière peut s’expliquer le transfert des investissements américains de la Chine vers l’Inde, ce qui peut également conduire à des affrontements militaires entre ces deux pays asiatiques, comme cela s’est produit il y a quelques jours le long de leur frontière commune.

Mais aussi l’effort américain d’imposer les conditions d’exclusion des investissements chinois et des achats d’entreprises technologiques stratégiques, non seulement sur son territoire mais aussi chez ses alliés, invoquant des problèmes de sécurité de l’OTAN, comme dans le cas du développement du Réseau 5G dans les pays européens par les monopoles chinois.

C’est pourquoi l’OTAN, malgré ses contradictions internes, déclare qu’elle empêchera la transformation de la crise "sanitaire" en "crise de sécurité", à la lumière du renforcement du rôle de la Chine pendant la pandémie et de l’exposition relativement moindre de son économie dans la nouvelle crise mondiale.

L’intensification de l’antagonisme dans le monde accroît la menace contre les peuples et laisse ouverts tous les scénarios futurs. Il appartient aux peuples de ne pas redevenir victimes de ces conflits, mais de sortir victorieux de leur lutte.
Xuan
"Communistes" dénonce le traité Union Européenne-Chine. Qu'en conclure ?


Le "Parti Révolutionnaire" Communistes dénonce une "nouvelle avancée de la mondialisation capitaliste" et reprend les critiques habituelles de la presse social-démocrate "progressiste" du genre Le Monde sur les jalons posés par la Chine dans la route de la soie.
Par exemple "La BAII, cette institution financière à l’intention des pays en voie de développement pratique des prêts remboursables aux États sous des formes multiples, remboursement sur de longues périodes avec des intérêts plus faibles que toutes les autres institutions et en cas d’impossibilité de rembourser, l’usage « du troc », la Chine se fournissant en matière première et autres denrées comme mode de remboursement ou « usage » d’infrastructure industrielle et portuaire !"
Communistes oublie au passage les dettes annulées par le Chine, mais comme on le voit ce sont des pratiques typiquement impérialistes.

Dans un autre article sur le Traité de libre-échange continental en Afrique Communistes dénonce l'impérialisme chinois en le mettant dans le même sac que les autres, sans relever les travaux d'infrastructure chinois destinés à désenclaver les pays africains.

Communistes relève que "La France et les USA ont tenté, sans succès, d’en freiner la réalisation " . Sans doute devrions-nous saluer cette tentative même infructueuse dirigée par Trump et suivie par son valet Macron, de s'opposer à la "mondialisation capitaliste", et de préconiser un protectionnisme strict, surtout en face de l'empire chinois.



Traité Union Européenne-Chine sur les investissements : Une nouvelle avancée de la mondialisation capitaliste

https://www.sitecommunistes.org/index.php/monde/asie/1152-asie-une-nouvelle-union-de-libre-echange-capitaliste


05/01/2021 L’Union Européenne et la Chine viennent de signer le 30 décembre un accord sur les investissements réciproques de deux des plus grandes puissances économiques du monde.
Cet accord était en négociation depuis 2013. Il s’agit d’un acte important qui s’inscrit dans l’accélération de la circulation des capitaux dans le monde. La Chancelière allemande a poussé les feux pour que cet accord soit acté avant la fin de sa présidence tournante de l’UE. La France et les USA ont tenté, sans succès, d’en freiner la réalisation . Voilà pour les faits il reste à éclairer les raisons et les conséquences d’un tel accord.
La vigueur des échanges commerciaux entre les pays de l’UE, et surtout l’Allemagne, et la Chine, l’augmentation des investissements croisés, les opérations de rachat d’entreprises de l’UE par des groupes chinois, les questions de protection des données technologiques, ont conduit les dirigeants européens, dans un contexte de guerre commerciale entre les USA et la Chine, à trouver un accord avec cette dernière pour préserver les intérêts de leurs monopoles.

La Chine démontre, par cet accord, sa capacité à sortir de son isolement et à nouer un partenariat important avec l'autre grand acteur du bloc occidental qu’est l’Europe. Ce n’est pas une nouveauté, déjà l’émergence en 2013 des « nouvelles routes de la soie » qui concernent aujourd’hui un peu moins d’une centaine de pays ont confirmé l’ouverture de la Chine au capitalisme national et international. Aujourd’hui une trentaine de villes Européennes sont reliés par voie de chemin de fer à la Chine pour le transport de marchandises. Et concerne également les routes maritimes, vers l’Asie, l’Afrique, et l’Amérique, des chantiers essentiellement financés par la Chine : ports, autoroutes, liaisons ferroviaires, centres industriels, etc… Sur le plan culturel se sont plus de 500 Instituts Confucius qui se sont ouvert.

Selon la Banque américaine Morgan Stanley, les investissements chinois cumulés dans les pays des "routes de la soie" dépasseront 1.200 milliards de dollars d'ici 2027.
La création en 2014 de la BAII (Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures) en concurrence avec le FMI, la Banque Mondiale et la BAD ( Banque Asiatique de développement ).
La BAII, cette institution financière à l’intention des pays en voie de développement pratique des prêts remboursables aux États sous des formes multiples, remboursement sur de longues périodes avec des intérêts plus faibles que toutes les autres institutions et en cas d’impossibilité de rembourser, l’usage « du troc », la Chine se fournissant en matière première et autres denrées comme mode de remboursement ou « usage » d’infrastructure industrielle et portuaire !
Prenons l’exemple du Sri Lanka, incapable d'honorer ses créances, il a dû céder à la Chine le contrôle pour 99 ans d'un port en eaux profondes. En Europe, les ports du Pirée (Grèce), Bilbao et Valence (Espagne) sont déjà contrôlés par les chinois. Globalement le besoin étant pour la Chine et ses multinationales de trouver des débouchés économiques et financiers à ses énormes masses monétaires qui ne trouvent pas à s’investir en Chine.
Du point de vue des échanges avec la Chine, l’Allemagne est la première intéressée car son économie est des plus dépendante au commerce avec la Chine. Ainsi, elle est le pays européen qui a le plus grand avantage économique à conclure cet accord. Elle est aujourd’hui, de loin, le premier partenaire commercial de la République populaire en Europe.
Selon le journal Le Monde : « en 2019, le volume d’échanges entre les deux pays s’est élevé à 206 milliards d’euros : 96 milliards d’euros ont été exportés par les entreprises allemandes vers la Chine, qui a elle-même écoulé 110 milliards d’euros de biens en Allemagne. Ces transactions, qui représentent environ un tiers du volume total échangé entre la Chine et l’Union européenne, s’effectuent dans des industries vitales pour le « made in Germany » : les machines, l’automobile, l’électrotechnique et la chimie, dont les entreprises sont devenues extrêmement dépendantes du marché chinois » .

De plus, l’appétit des groupes chinois pour les entreprises allemandes de haute technologie est grand. Le rachat progressif de Kuka, perle de la robotique allemande, à partir de 2016, par le groupe Midea, avait été un premier choc. L’entrée de Gelly au capital du groupe Daimler fut un autre coup. Début 2019, la fédération industrielle allemande, publie une prise de position majeure, qui marque un tournant : l’économie allemande et l’économie européenne doivent considérer la Chine non plus seulement comme un partenaire commercial, mais aussi comme un « concurrent systémique ».

C’est donc sous la pression du patronat allemand que ce traité a vu le jour. Il lui permet de rationaliser et d’encadrer ces relations avec la Chine, tandis qu’il amorce un virage significatif quant au rôle de l’état allemand dans la « régulation » des facteurs économiques. Ce virage, n’est pas sans rappeler l’intervention de masse de l’état dans le financement des entreprises lors de la crise de 2008 et plus récemment avec celle liée à la pandémie de Covid 19. Il acte aussi une étape nouvelle dans les politiques industrielles en Europe. C’est ce qu’affirme le patron des patrons allemands Joachim Lang: « Le traité est une étape importante vers une Europe qui se montre unie sur les questions d’investissement, et un acteur fort dans l’adoption de règles mondiales. L’Union européenne est le premier acteur mondial qui a amené la Chine à des concessions sur les questions des standards sociaux ».

De son côté la Chine voit dans ce traité la possibilité d’une plus grande lisibilité dans la politique de ses monopoles d’investir dans les entreprises de l’UE. Elle gagne aussi en stabilité dans l’ouverture de son commerce mondial tandis que les USA ont choisi la guerre commerciale contre elle. Son choix d’un tel traité est tout à fait cohérent avec ses efforts pour définir les bases d’une vaste zone de libre-échange en Asie-Pacifique:

Ce traité marque donc une nouvelle avancée dans la mondialisation capitaliste : de la circulation du capital à celle des marchandises. Que le grand absent du traité soit la question des peuples, de leurs conditions de vie et de circulation n’est donc pas une surprise tant la seule question qui vaille dans la concurrence capitaliste est celle de la liberté de circulation du capital pour plus de profits et d’accumulation.
Xuan
C'était il y a quinze ans. Les manifestations d'hommage à Mao se poursuivent chaque année, elles figurent dans les pages de la presse en ligne, Xi Jinping fait souvent référence à lui, notamment aux principes "partir des faits" et "servir le peuple".

Par contre OCML VP est restée sur ses positions :

"Et la situation mondiale n’est pas là pour nous rassurer. Entre les dirigeants politiques capitalistes impérialistes qui accentuent toutes les contradictions (Trump, Poutine, Modi, Erdogan, Netanyahou, Xi Jinping, Bolsonaro, Orban, Johnson et autres Macron), et la mondialisation de la crise (virus, pollution et changement climatique, marchés, frontières…) l’avenir s’annonce sombre et sans perspective."

La façon dont ces contradictions sont à peine évoquées, jamais analysées avec sérieux, dit que Partisan est en roue libre et rabâche sans cesse le même discours, sans tenir compte des faits ni des transformations de l'histoire.
Cette méthode n'est pas matérialiste ni dialectique.

> OCMLVP ne distingue en rien les pays dominés et impérialistes et les range en vrac dans le sac du capitalisme, c'est une vue en conflit total avec le léninisme et avec la pensée maostétoung, notamment avec le texte de la démocratie nouvelle . De sorte que sa référence à Mao est de pure forme.

Sur le "maoïsme", Partisan écrit Le maoïsme, quelle utilité pour aujourd’hui ?
L'article est extrêmement sommaire et peu documenté, on le croirait s'adresser à des élèves du collège. Concernant la bourgeoisie nationale, il est simplement dit qu'elle est "très faible" sans préciser le rôle qu'elle peut jouer dans la révolution, ni la raison pour laquelle Mao a voulu réaliser un front uni avec elle, ni pourquoi elle conserve une représentation partisane en Chine depuis 1949.

Par exemple aussi dans l'article sur [url)http://ocml-vp.org/article2174.html]les vaccins[/url], Partisans ne dit pas que la Chine les destine en priorité au Tiers Monde et écrit "Il est clair que chacun joue son propre jeu dans son coin!" .

> La contradiction principale dans le monde a opposé la Chine Populaire et le camp occidental. Sur ce sujet qui a défrayé la chronique toute l'année en parallèle avec la pandémie, Partisan n'a quasiment rien écrit.
Cependant il est patent que la Chine a éradiqué l'épidémie alors que les métropoles impérialistes, les USA en tête sont toujours embourbées dans la crise.
La Chine a sans cesse lancé des perches aux USA pour atténuer les conflits et mettre l'accent sur la nécessité commune de lutter contre le virus tandis que les USA et leurs alliés ont mis l'accent sur la critique et les sanctions contre la Chine.

Sur ces questions l'OCMLVP est silencieuse parce que ses théories ne tiennent pas.
Dans l'article "le maoïsme : quelle utilité aujourd'hui ?" on lit:
. ..la sous-estimation des facteurs objectifs (développement des forces productives insuffisant) qui sont des freins à la transformation de la société. Elle ne peut être ignorée dans l’analyse des difficultés rencontrées par les communistes en Chine...
L'OCMLVP ne tient aucun compte des objectifs de la réforme menée par Deng Siao Ping afin de développer les forces productives, et ne fait aucun bilan des progrès réalisés et des contreparties. Or toutes les régions de Chine sont sorties de la pauvreté absolue.
Si les écarts de revenu perdurent, cela n'explique pas cette réussite. Dans beaucoup de pays des bourgeois se sont enrichis sans que le peuple sorte de la pauvreté absolue pour autant, et l'actualité montre que les bourgeois chinois ne sont pas à l'abri des sanctions pour corruption ou position dominante.


Edité le 06-01-2021 à 15:51:21 par Xuan


marquetalia
http://ocml-vp.org/article211.html
marquetalia
La revue qui s appelait à l époque Vp-Partisan analysait il y a plus de quinze ans la Chine Populaire comme un pays capitaliste.je vais chercher le lien.le magazine évoquait la persécution des maoïstes en Chine.


Edité le 06-01-2021 à 12:13:33 par marquetalia


Xuan
Je signale l'article issu du même groupe et mis en ligne par Danielle Bleitrach :
La guerre contre la Chine et la nouvelle longue marche

L'auteur Izak Novak tient un blog et publie des articles sur le socialisme chinois.
Son article est aussi en ligne sur le site du collectif Qiao sous le titre :La guerre contre la Chine

Cet article est assez long. Lui aussi s'adresse à la gauche US, mais il peut tout aussi bien intéresser les ml de notre pays.
Il reprend la chronologie des relations sino-américaines depuis Mao jusqu'à maintenant.
Il comprend la stratégie Brzezinski, les objectifs de la révolution chinoise de démocratie nouvelle et les rapports avec la bourgeoisie nationale, les "quatre modernisations", l'économie de marché et les zones spéciales, la ceinture et la route, et "La rupture du marché – Guerre hybride sur la Chine".
L'article est aussi bien documenté et comprend de nombreuses références.
 
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