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Xuan
Deuxième appel de l'Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste et l’Unité
Communiste de Lyon aux organisations communistes présentes sur le
territoire français.


Camarades, il y a urgence!
En tant que communistes, nous devons jouer un rôle dans les luttes actuelles en remettant en cause la légitimité du pouvoir actuel. Celles-ci illustrent l’exacerbation des contradictions de classe, et débouchent sur une situation explosive. Depuis la fin du XXe siècle, la bourgeoisie est à l’offensive non-stop. D’une part car elle le peut, avec le recul des organisations ouvrières, de l’autre, car elle le doit, du fait de l’exacerbation de la concurrence internationale et de la crise économique.
Cette accélération des attaques de la part des gouvernements successifs s’est encore accrue avec l’élection de François Hollande et celle d’Emmanuel Macron. La bourgeoisie est parvenue à obtenir des victoires significatives dans des domaines centraux:
Au niveau social (loi El-Khomri et loi Travail, transformation des modes de financement des caisses de cotisation et leur étranglement progressif, hausse générale du coût de la vie, baisse de l’accès aux services de base et leur privatisation et dégradation générale des services publics), dans le démantèlement des droits et libertés bourgeoises, si limités soient-ils (intégration de l’état d’urgence dans la Constitution, réduction des droits de grève et de manifester), dans la croissance constante des violences policières et dans la surveillance/le contrôle des mouvements d'opposition et des révolutionnaires. La militarisation et l'intervention agressives de l'impérialisme français agissent dans le monde entier dans un contexte de confrontation et d’hostilités grandissant faisant
progresser le danger mondial de guerre. La destruction de l'environnement naturel continue d'une manière effrayante en France et dans le monde entier. Il n'est plus un secret que l'on va à grands pas vers une catastrophe pour nos bases naturelles de vie!
Actuellement, dans de plus en plus de pays, les luttes éclatent: les masses ne veulent plus vivre comme avant!
Les communistes révolutionnaires seront-ils capables de montrer l'alternative
communiste dans ce contexte de combats acharnés?
Les mouvements sociaux en France ont été forts, puissants et combatifs, mais pour l'essentiel infructueux. Ils ont cependant permis de gagner du temps, mais n’ont pas battu en brèche les projets de la bourgeoisie. Elle a dû, parfois, faire usage du 49,3, mais, dans l’ensemble, elle a gagné ses batailles.
Ni les syndicats, ni les Gilets Jaunes, ni aucun mouvement social, aussi radical soit-il, n’est parvenu à pouvoir souder durablement un front synthétisant et défendant avec rigueur les intérêts des classes populaires. Cette tâche demande des outils politiques, capables de dépasser les revendications économiques et sectorielles, et d’en dégager une perspective politique. Cette tâche demande aussi une idéologie qui le permette : pas seulement un « anti-capitalisme », mais le communisme et la méthode scientifique matérialiste-dialectique.
Sans cela, il n’est possible que de rendre les coups, mais il n’est pas possible de construire les moyens de remporter des victoires, qu’elles soient économiques ou politiques.
Le soleil ne se couche pas sur le royaume de la bourgeoisie. Ou si peu.
Nous devons faire un bilan critique de notre travail et de notre rôle dans ces
luttes.
En dépit du fait que ces sept dernières années ont été le cadre d’offensives constantes, les prises de position communes, le travail commun (théorique ou de terrain) est resté embryonnaire.
Des obstacles compréhensibles, mais néanmoins inacceptables sur le fond, se sont constamment dressés sur le chemin du rapprochement des communistes.
L’hypothèse d’un travail commun, invitant largement, a été bien accueillie à la base, mais n’a pas été prise au sérieux aux sommets.
A plusieurs reprises nous avons fait des propositions allant dans ce sens. Ces propositions ont rencontré un écho très positif des militants de la base de presque toutes les organisations avec lesquelles on a discuté. Mais en tant qu’organisations, les réactions ont été à 95 % un silence assourdissant, y compris de la part d’organisations faisant officiellement la promotion de cette démarche.
Nous prenons au sérieux cette question, car nous considérons que l’isolement dans lequel les organisations communistes se trouvent n’est pas tolérable. Nous nous sommes organisés, UCL et UPML, non pas pour ajouter nos groupes à la longue liste de ceux qui existent déjà, non pas pour avoir notre vérité autoproclamée, cataloguée à l’inventaire des autres, mais bel et bien pour être entendu largement.
Ce qui doit passer en premier, l’intérêt suprême des prolétaires et des masses, c'est celui de la lutte menée contre l’impérialisme - et au premier chef notre impérialisme – contre le capitalisme, contre les exploiteurs et exploiteuses tout comme contre les différentes formes d’oppressions. Cet intérêt suprême doit dépasser les intérêts particuliers de nos organisations respectives. Si nous les avons constituées, c’est comme un outil temporaire, permettant d’avancer selon un mode opératoire efficace pour construire un parti ayant vocation à devenir le parti révolutionnaire.
Ne devons-nous pas nous démarquer de l'anarchisme, de l'anarcho-syndicalisme et du
trotskisme ?
Il existe des obstacles que nous comprenons parfaitement. Mais surmonter les
obstacles fait partie de nos tâches les plus brûlantes !
La fondation de ces organisations s’est faite dans un creuset suffisamment large, avec des critères qui ont été progressivement et dialectiquement affinés. Ces critères se sont notamment affinés avec la progression idéologique, politique, organisationnelle et opérationnelle. Il ne suffisait pas à Lénine d’être juste sur le fond, il lui a fallu l’être également sur la forme, sur la pratique. De plus, les dirigeants comme Lénine ou Mao ont toujours posé la question de l’efficacité de l’organisation.
Avec notre proposition d'une Alliance des Communistes nous ne voulons pas non plus
« reproduire le CNU », comme nous avons pu l'entendre. Nous ne souhaitons pas recommencer un débat théorique « hors sol ». Ce que nous proposons c'est une alliance pour l'action politique.
Alliance engageant une coopération pratique dans la lutte des classes. Notre coopération
engendrera nécessairement des débats qui pourront se poursuivre si on le souhaite.
L'adhésion de l'UPML et de l'UCL à l'ICOR ne devrait pas être un obstacle non plus, ni l'adhésion d'autres organisations à d’autres associations ou coordinations internationales.
Oui, nous nous trouvons aussi devant des responsabilités internationales incontournables, vu le rôle dévastateur de l'impérialisme français dans le monde. MAIS :
Toutes les objections avancées sont, à notre sens, des erreurs voire des prétextes pour rester en dehors de la construction de cette Alliance politique et pour maintenir un entre-soi « confortable ».
Une grande partie des questions peuvent trouver une solution dans un débat plus large et commun.
Nous considérons qu’il est de notre devoir de proposer à nouveau une prise de position
politique commune sur le sujet de la/les lutte/s en cours et à venir. Nous considérons également qu’il est important de pouvoir apparaître ensemble dans les luttes et les manifestations pour que pèse notre engagement de forces et pour permettre de faire apparaître les mots d’ordre révolutionnaires.
Cela possède un caractère d’étape.
Il est important que nous nous rencontrions les uns les autres. Que nous puissions nous
reconnaître et nous connaître – par des rencontres bilatérales ou multilatérales. C’est une étape fondamentale pour nouer des liens, mais également pour se déterminer les uns les autres par rapport aux lignes de démarcation qui peuvent – et doivent – exister. Nos comportements sont marqués par la méfiance, par la défiance : il existe un travers terrible, dans lequel toute autre organisation communiste est considérée immédiatement comme une concurrente ou une ennemie. Il est logique que nous agissions ainsi, car, bien souvent, nous ne nous connaissons pas ! Nous reproduisons ainsi entre nous le mode de pensée bourgeois et petit bourgeois : concurrence, rivalité, prétention ...
Ces étapes – rencontres, reconnaissance mutuelle - sont déjà, en soi, des avancées
conséquentes dans l’idée de rassembler et de donner corps à un front communiste dont nous avons grand besoin.
À moyen terme, il est fondamental que puisse naître une coordination permanente des
organisations communistes de France ou présentes en France, ainsi que dans les régions
dominées par celle-ci. Cette coordination est une condition sine qua non pour pouvoir faire progresser en influence à la fois le courant communiste dans la société et chaque organisation communiste prise individuellement. Il existe certes des lignes rouges à définir, et très certainement des organisations qui, par leurs prises de position, par leur pratique, par leurs agissements, se mettront d’elles-mêmes hors de notre camp. Il existe également des organisations, qui, pour ces raisons, suscitent la réprobation générale et l’animosité. Nous pensons que, là aussi, c’est à nous de déterminer, conjointement, une base minimale correcte, et de ne pas laisser l’anticommunisme servir de juge à ces situations.
Nous considérons que l’unité des communistes est un enjeu de taille
Cet enjeu n’est pas qu’une histoire d’addition de membres d’une organisation à une autre. Il s’agit également de franchir un bond qualitatif : construire les bases d’une riposte aux agressions de nos capitalistes, de notre impérialisme et promouvoir le socialisme-communisme.
Avancer sur notre travail ne dépend que de nous.
Avançons pour combattre, combattons pour gagner !
Dans ce sens, nous vous souhaitons une bonne année combative 2020 pendant laquelle nous avancerons vers l'unité des communistes!
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!

Unite. communiste.lyon@gmail.com, unitecommuniste.fr
contact-upml@riseup.net, upml.org

membres de l'ICOR (Coordination internationale des Organisations et Partis
Révolutionnaires), site Icor.info
Xuan
Ce texte va dans le sens de l'unité des communistes contre le capitalisme et l'impérialisme francais.
pzorba75
En mai, quand ce texte a été rédigé, fais ce qu'il te plait. Réunir les communistes pour être partenaires...pas vraiment camarades.
Finimore
Lettre ouverte aux organisations communistes présentes en France et aux militants isolés pour la construction d’une Alliance des Révolutionnaires

Mai 2019

UPML ( Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste ) et UCL ( Union Communiste de Lyon )

http://upml.org/index.php/2019/05/28/lettre-ouverte-aux-organisations-communistes-presentes-en-france-et-aux-militants-isoles-pour-la-construction-dune-alliance-des-revolutionnaires/

Lettre ouverte aux organisations communistes présentes en France.
PROJET, proposé par nos camarades
Camarades,
Nous vous adressons aujourd'hui ce courrier public, car nous considérons que nous devons nous tendre mutuellement la main. Nous considérons que nous devons nous adresser à l'ensemble des forces se revendiquant du communisme, de la révolution, de la lutte anti-impérialiste.
La situation sociale, et, par voie de conséquence, la situation politique, est critique. L'application du programme social et économique de la grande bourgeoisie monopoliste, par le truchement du gouvernement, fait sentir ses effets. Les droits sociaux sont très durement touchés, et, nous le savons par les annonces du gouvernement, l'offensive n'est pas prête à s'arrêter.
Les coups de boutoirs du gouvernement ont jeté dans la rue des pans entiers -et nouveaux!- de la société, créant un mouvement de masse d'une ampleur et d'une radicalité sans précédent dans l'histoire récente. Cependant, ce mouvement n'est pas parvenu à remporter de victoires ni même à enrayer la charge kamikaze de Macron et de ses sbires. La bourgeoisie continue d'enregistrer des victoires dans ses réformes liquidatrices.
Or, nous le savons par l'expérience et par l'étude de l'histoire des luttes, la menace est plus profonde qu'une « simple » baisse du niveau de vie. Aux attaques contre les droits économiques, qui suscitent la colère et le ressentiment, font suite les attaques contre les droits politiques, contre les « libertés formelles ». Le droit de manifester, la presse, la justice...
Les actions de l'impérialisme français, également, sont à surveiller. D'une part, quant à sa volonté d'accroître sa pression sur les régions dominées ou colonisées, mais également dans les tentations de repartage de la carte du monde.
Des spectres inquiétants rôdent à l'horizon. Le danger de la « droite élargie », cette coalition ultra-réactionnaire, assurant la jonction entre les secteurs « fréquentables de l'extrême-droite » et de la droite traditionnelle, qui lorgne sur la possibilité d'accéder au pouvoir après la fin du mandat de Macron, pour être le prochain maillet destiné à écraser le peuple. Les appels du pied que se font les Ciotti, les Wauquiez et les Dupont-Aignant ne passent pas inaperçus.
L'influence des thèses réactionnaires et sociale-chauvine contamine jusqu'aux organisations se revendiquant du mouvement ouvrier ou, même, jusqu'aux organisations communistes. La décantation réactionnaire de Aufstehen ! en Allemagne et de son équivalent français « Republique Souveraine » initié par Djordje Kuzmanovic illustre cela. Plusieurs organisations en France font campagne par rapport à l'UE en clamant que la France impérialiste est un dominion des USA, de l'Allemagne ou de l'OTAN. Ces organisations se placent, en réalité, comme des contreforts de notre impérialisme. Elles sont un cheval de Troie dans nos rangs.
Ces forces sont celles qui, pour le moment, sont celles qui sont les mieux placées pour tirer bénéfice de la situation, où en gagnant des positions dans les mouvements sociaux, en jouant sur le confusionnisme par rapport à l'UE, en avançant leurs mots d'ordre ; ou en tirant partie du contrecoup réactionnaire qui apparaîtra dans le reflux des luttes sociales. Il n'est pas possible de minimiser le fait que la situation politique est particulière, et que, malgré que la très grande majorité d'entre nous rejette les élections bourgeoises, il n'est pas possible de nier qu'elles joueront un rôle primordial. Les fractions les plus réactionnaires de la bourgeoisie ne laisseront pas passer cette occasion d'avancer leurs positions, d'autant que le climat économique peut être confronté à une nouvelle tourmente.
Les forces communistes, dans ce cadre là, sont mises en face de leurs responsabilités. Nous nous sommes tous battus, dans la mesure de nos forces, de nos possibilités, de nos terrains. Nous nous sommes battus partout pour faire avancer la conscience politique des masses populaires et des prolétaires, en lutte ou non. Nous avons pu constater des succès tactiques, des succès locaux. Ils sont a saluer comme des victoires. Mais il n'existe pas encore de « pôle rouge » capable de pouvoir apparaître d'une manière visible, de former un centre d'attraction et de gravité.
Nous pensons que le temps ne joue pas en notre faveur et qu'il nous faut réagir. Nous savons qu'il existe des contenus théoriques, idéologiques, politiques au sein des différentes organisations politiques qui constituent la mouvance communiste en France et dans les régions dominées par elle. Il existe également des stratégies différentes, compatibles ou incompatibles, les unes avec les autres.
Il existe des conflits, des rivalités, des inimités entre les différents groupes, les différentes organisations. Nous le savons et nous actons cet état de fait.
Cependant, nous pensons que cela ne doit pas nous empêcher de pouvoir, dans certains cas, nous exprimer d'une seule voix, porter des positions qui sont, in fine, relativement proches, défendre des analyses communes sur des questions sur lesquelles on ne peut faire l'impasse, à moins d'être une secte recluse.
Mais nous ne pouvons pas nous ignorer mutuellement, nous considérer comme seuls, uniques points rouges dans un océan bourgeois, ne pas chercher à tisser des liens, à échanger, à avoir une diplomatie.
Nous proposons ne nous rencontrer, d'acter les uns et les autres de nos existences -et de nos différences!- mais, surtout, acter le fait que nous ne pouvons faire face, seuls, aux tâches immédiates qui nous incombent.
Nous avons le droit d'être en désaccord, mais nous avons le devoir de mener la lutte de la manière la plus efficace, car nous nous battons, en dernière analyse, non pas pour rallier à notre groupe, mais pour servir le peuple. Ce n'est pas nous qui avons besoin des masses populaires, des prolétaires, pour nos projets. Ce sont les masses populaires et les prolétaires qui ont besoin d'une organisation d'avant-garde, capable de mener les luttes, de construire l'outil de la révolution.
Nous savons que nous proposons un saut de puce dans ce travail, mais nous pensons qu'il est fondamental de commencer quelque part.
Pour notre part, nous voulons reconnaître chaque groupe qui puisse se retrouver dans des lignes de démarcation simples et basique, non pas un ennemi, mais un partenaire, qui puisse permettre d'accroître notre efficacité, notre influence au sein des masses, notre capacité à jouer un rôle concret et réel dans les luttes.

En espérant de la part de vos organisations des réponses positives.
Salutations révolutionnaires,. L'UCL et l'UPML, membres de l'ICOR.
 
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