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![]() La SNCF condamnée pour discrimination envers d'ex-travailleurs marocains ![]() 800 cheminots de nationalité ou d'origine marocaine avaient déposé des recours en affirmant avoir été bloqués dans leur carrière et lésés à la retraite. SOURCE AFP Publié le 21/09/2015 à 10:02 - Modifié le 21/09/2015 à 13:59 Le Point.fr La SNCF est condamnée pour "discrimination dans l'exécution du contrat de travail" et "dans les droits à la retraite". La SNCF est condamnée pour "discrimination dans l'exécution du contrat de travail" et "dans les droits à la retraite".©FAYOLLE/SIPA "Aujourd'hui, on se sent cheminot à 100 %": après des années d'attente, plusieurs centaines de "chibanis" (personnes âgées) marocains, embauchés par la SNCF dans les années 1970, ont obtenu gain de cause. La compagnie ferroviaire a été condamnée lundi pour discrimination et pourrait devoir verser 150 millions d'euros. Après, pour certains, dix ans de procédure, l'immense majorité des 832 cheminots de nationalité ou d'origine marocaine estimant avoir été lésés dans leur carrière et leur retraite ont obtenu satisfaction devant le conseil des prud'hommes de Paris. La plupart ont été embauchés comme contractuels, pas au statut particulier des cheminots. Les dommages et intérêts allant de "150 000 à 230 000 euros" par personne, selon Abdelkader Bendali, professeur marocain aux côtés des plaignants, l'affaire pourrait coûter à la SNCF autour de 150 millions d'euros. La SNCF est condamnée pour "discrimination dans l'exécution du contrat de travail" et "dans les droits à la retraite", selon un jugement consulté par l'AFP. Les décisions ont été livrées aux avocats, par piles, en présence de quelque 150 personnes. Après avoir ouvert un premier jugement, l'avocate des "chibanis" (cheveux blancs en arabe) Clélie de Lesquen s'est tournée en relevant les points. Le silence a laissé place aux applaudissements et aux cris : "Vive la République, vive la France, vive la justice !" Émus, les cheminots sont restés plus d'une heure dans la salle à partager leur joie. Ahmed Katim, porte-parole de l'association rassemblant les plaignants, était en larmes : "C'est une énorme satisfaction, la dignité pour les Marocains" et "la fin d'un combat de 15 ans" pour faire reconnaître plusieurs dizaines d'années de discrimination, a-t-il dit. Le professeur Bendali a salué une "immense satisfaction, une reconnaissance morale". La SNCF estime avoir appliqué la loi La SNCF a un mois pour contester les jugements après leur notification, prévue fin octobre. "On se laisse le temps de l'analyse avant de faire éventuellement appel", a réagi auprès de l'AFP un porte-parole du groupe. La compagnie ferroviaire, qui a souligné dans un communiqué "la valeur de l'engagement de ces salariés au service du développement ferroviaire de notre pays", considère n'avoir fait "qu'appliquer la loi", a-t-il ajouté. Les "dispositions légales en vigueur (...) excluent, aujourd'hui encore, l'embauche au statut SNCF de ressortissants de pays non membres de l'Union européenne", rappelle la SNCF. Engagés comme contractuels, donc avec un CDI de droit privé, ces agents à la retraite, ou proches de l'être n'ont pas pu – pour la plupart – accéder au statut particulier des cheminots, plus avantageux, relevant d'une caisse de retraite spécifique. Une centaine de plaignants, naturalisés, ont pu y accéder, mais en perdant leur ancienneté. SUD-rail, seul syndicat à avoir soutenu la cause des chibanis, s'est "félicité" de cette condamnation et réclamé de nouveau "l'abolition de la clause de nationalité, responsable de ces discriminations". "Ils nous disaient : Vous n'avez droit à rien, ça cassait le moral" Mohamed Ben Ali, 65 ans, encore en activité, a confié "se sentir aujourd'hui cheminot à 100 %". "C'est une grande chose : ils reconnaissent la différence que la SNCF a faite entre nous et les Français". De son côté, Abdelhadi Fedfane, 66 ans, entré comme contractuel en 1974, parti à la retraite en 2010 "cassé des pieds à la tête", se dit "très heureux" même si cela "ne répare pas ma santé". "D'autres sont morts", rappelle-t-il. Dans la salle, quelques veuves étaient présentes. "On formait les jeunes, mais on restait auxiliaires, ils nous disaient : Vous n'avez droit à rien, ça cassait le moral", se souvient-il. Les 832 requêtes avaient été examinées en mars après moult renvois. Les plaignants réclamaient chacun en moyenne 400 000 euros de dommages et intérêts. Parmi les "déboutés" figurent quelques dossiers prescrits et ceux d'une dizaine de travailleurs détachés par les chemins de fer marocains. La SNCF a recruté environ 2 000 Marocains dans les années 1970, en vertu d'une convention signée en 1963 entre la France et le Maroc fraîchement indépendant devant garantir "l'égalité des droits et de traitement avec les nationaux", rappelle l'Association des travailleurs maghrébins de France. |
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![]() jugement prud'homme- Discrimination des Chibanis de la SNCF, cheminots ouvriers marocains ========================================================================================= rassemblements en soutien dans plusieurs villes de France: vidéo : http://www.youtube.com/watch?t=87&v=Ny5P13rLiOE Aprés les comités FUIQP du Nord, du Sud et de la région parisienne c'est maintenant ceux de Montbéliard et de Saint-Etienne d'annoncer leurs initiatives de soutient à nos 800 anciens en procès contre la SNCF pour discrimination. Rappel des rendez vous : - Paris : Manifestation de soutien le 21 septembre 2015 13H00 devant le tribunal des Prud Hommes de Paris 27 rue Louis Blanc 75010 Paris. Métro Louis Blanc voir leur site : http://www.droit-a-la-difference.org/ - Lille : rassemblement le 21 septembre 18 heures devant la Gare de Lille http://www.facebook.com/events/1663527413931563/ - Saint-Etienne : rassemblement le 21/09 14H30 devant les prud'homme de saint . - Miramas : projection-d bat de soutient aux Chibanis, le jeudi 17 septembre 2015 18h30 la Maison des associations, Rue Albert Camus, Miramas. http://www.facebook.com/206225166232156/photos/a.206357829552223.1073741828.206225166232156/437780813076589/?type=1&theater - Montbéliard : Vendredi 18 septembre 2015 20h Salle de l AECI (p le sportif de La Chiffogne) 38, Bd du 21 me BCP MONTBELIARD INFO FUIQP 59/62 : http://www.facebook.com/FUIQP-206225166232156/timeline/ |
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![]() ![]() RÉSOLUTION FINALE DES 5È RENCONTRES DES LUTTES DES IMMIGRATIONS ET DES QUARTIERS POPULAIRES (FUIQP) source 28 AVRIL 2015 Les cinquièmes rencontres nationales des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) se sont tenues à Saint-Étienne les 18 et 19 avril 2015. Après avoir analysées la situation actuelle des quartiers populaires et des immigrations, les rencontres ont adoptées la motion suivante : Considérant : 1) Le développement de nouvelles guerres coloniales en Afrique et au Moyen-Orient dans lesquelles la France est de plus en plus impliquées. Ces guerres justifiées par des prétextes fallacieux (lutte contre le terrorisme, droit des femmes, défense de la démocratie, etc.), ne sont que des guerres de pillages. 2) La poursuite et la consolidation des rapports néocoloniaux entre la France et ses anciennes colonies. Ces rapports et la misère qu’ils produisent d’une part et les guerres de pillage d’autre part, produisent l’obligation pour des centaines de milliers de personnes de quitter leurs pays pour survivre. Confrontés aux politiques de fermeture des frontières et aux barrières militaires de l’agence FRONTEX, ces migrants sont contraints de prendre des risques de plus en plus grands. Telles sont les raisons des drames de la Méditerranée qui ne sont rien d’autre qu’un assassinat institutionnel de masses dont l’Europe et la France sont coupables et responsables. 3) La dégradation de la situation économique et sociale des classes et quartiers populaires marqués par des processus de paupérisation, de précarisation, de discriminations racistes et sexistes systémiques et de mises sous surveillance policières. 4) Le développement de politiques de racialisation d’État et municipales sous la forme de textes de lois, de décisions municipales, de déclarations d’élus ou de ministre désignant les Rroms et les musulmans comme boucs émissaires. Ce sont ces politiques « d’en haut » qui se transforment ensuite en racisme dans une partie importante de la population française. Elles constituent des autorisations au passage à l’acte racistes. 5) Les campagnes idéologiques récentes comme « Je suis Charlie » ou « l’esprit du 11 janvier » et leurs conséquences en termes d’augmentation de l’islamophobie et de mises en suspicion des musulmans réels ou supposés. 6) La reprise par une partie importante de la « gauche » de thèses réactionnaires comme celle de l’existence d’un « racisme anti-blanc » , celle de l’existence d’un « danger pour la laïcité » provenant des quartiers populaires en général et des musulmans réels ou supposés en particulier, celle de la nécessité et de la légitimité d’une intervention militaire en Afrique ou au Moyen-Orient, etc. 7) L’état d’éparpillement de nos luttes leur caractère défensif et les divisions qui les affaiblissent. L’ensemble de ces considérants conduisent les cinquièmes rencontres nationales des luttes de l’immigration à : Appeler 1) À la création de collectifs du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires dans chacune des villes de France afin de prendre en charge de manière convergente le combat contre les dominations de classe, de « race » et de sexe. 2) A soutenir les structures de lutte existante (Union Nationale des Sans-Papier, Comités de familles de crimes racistes et sécuritaires, organisations de lutte contre l’islamophobie, associations de Rroms, etc.) et à participer de manière active aux mobilisations qu’elles décident. 3) A participer au Forum du 9 mai de « Reprenons l’initiative » à Gennevilliers afin de définir si possible avec le plus d’alliés possibles l’antiracisme politique et conséquent dont nous avons besoin. Nous participerons à ce Forum pour y faire entendre nos positions : refus de l’intégrationnisme, dénonciation des politiques étatiques et municipales de racialisation à l’encontre des musulmans et des Rroms réels ou supposés, nécessité d’un mouvement antiraciste politique et non moral et/ou individuel, lutte contre les discriminations racistes et sexistes, abrogation de la loi de 2004 sur le foulard, condamnation de la thèse de l’existence d’un « racisme anti-blanc », etc. Décident : 1) La tenue des sixièmes rencontres des luttes de l’immigration et des quartiers populaires au printemps prochain, 2) Le développement d’une politique de formation politique et d’éducation populaire sous la forme d’une caravane d’auto-formation parcourant l’ensemble du territoire et d’autres outils à produire (films, brochures, etc.), 3) La formalisation et la diffusion d’un « programme en dix points » comme axe de construction du mouvement, 4) La mise en place d’un bulletin de liaison permettant de renforcer le réseau et de faire connaître nos prises de position publique, 5) L’animation d’une campagne de mobilisation à l’occasion des 10 ans des révoltes populaires de masses de novembre 2005, 6) Le lancement d’initiatives décentralisées dans des formes correspondant aux forces et aux réalités locales à l’occasion de la journée de la terre palestinienne le 30 mars ; de l’anniversaire du massacre du 8 mai 1945 en Algérie, du 21 septembre jour du résultat de la plainte pour discrimination des Chibanis de la SNCF contre leur ancien employeur, de l’anniversaire de l’arrivée de la marche pour l’égalité et contre le racisme à Paris le 3 décembre. 7) Une mobilisation particulière pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah qui nous a l’honneur d’accepter la « présidence d’honneur » du FUIQP. Nous ferons tout pour être digne de cet honneur. Nous sommes autonomes, nous ne sommes pas Charlie. Exister c’est exister politiquement (Sayad) [email]contact@fuiqp59-62.org[/email] |
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![]() Meilleurs vœux frères, amis et camarades Au nom du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires ( FUIQP ) je vous souhaite à vous et à vos proches nos meilleurs vœux pour l'année 2015. Dans le monde barbare que construisent inexorablement les classes dominantes, les seules lueurs d'espoir faisant espérer un changement du rapport des forces restent : la résistance, la lutte, l'auto-organisation et la détermination à tenir la boussole de l'égalité 5e rencontre nationale des luttes de l'immigration et des quartiers populaires : Saint-Etienne 18 ET 19 AVRIL 2015 Vous trouverez ci-dessous l'appel aux cinquièmes rencontres nationales. Dans l'état d'éparpillement actuel de nos luttes et du développement d'u sentiment d'impuissance dans nos quartiers, cette date est importante. Pour garantir que cet espace soit bien le nôtre, l'inscription préalable est exigée. Faite le dès maintenant. une nouvelle vidéo sur mon blog Pour cette nouvelle année qui verra le dixième anniversaire de la révolte des quartiers populaires, voici une vidéo d'un débat à Blanc Mesnil dans la période de cette révolte : Novembre 2005 : Les raisons de la colère Merci de faire circuler sur vos listings, blogs et autres face book Said Bouamama [email]bouamamas@aol.com[/email] _____________ 5ème rencontre nationale des luttes de l’immigration Le 18 et 19 avril à Saint-Etienne. Pour réserver ou confirmer votre participation : 06/52/23/21/97 ou [email]soniamoussawi@gmail.com[/email] Pour l’immigration et les quartiers populaires le gouvernement socialiste au pouvoir depuis 2012 signifie la poursuite de la politique des gouvernements de droites précédents. Les quartiers populaires et leurs populations ont continués à se paupériser, à se précariser et à être médiatiquement et politiquement stigmatisés. Les taux de chômages pour les jeunes des quartiers populaires dépassent les 30 ou 40 % et sont accrus pour ceux issus de l’immigration. Les rapports des associations caritatives démontrent l’aggravation permanente d’une situation déjà gravissime. La violence retournée contre soi (toxicomanie, suicide, maladie mentale, violence de proximité, etc.) ne cesse de s’accroître. Les médias s’emparent ensuite de cette violence pour en masquer les bases économiques et sociales et stigmatiser encore plus nos quartiers et leurs populations. De victimes d’une situation d’oppression et de discriminations, ils deviennent par la construction médiatique du « fait divers » des coupables. Pour l’immigration la déstabilisation des statuts acquis par nos luttes commencée depuis plusieurs décennies par les gouvernements de gauche comme de droite s’est poursuivie et approfondie : la carte de séjours de 10 ans est remise en cause, les chibanias et chibanis n’ont toujours pas la libre circulation entre leur pays d’origine et leurs pays de résidence, les sans-papiers continuent d’être plongés dans l’illégalité et l’invisibilité et de fait continuent à être contraint de devenir de la « chair à patron » surexploitée, les jeunes issus de l’immigration (comme leurs parents d’ailleurs) sont toujours plus victimes de discriminations systémiques massives, les contrôles au faciès et crimes racistes et/ou policiers endeuillent toujours nos quartiers avec toujours le même déni de justice, etc. Les nouvelles formes de l’idéologie raciste que sont l’islamophobie, la Négrophobie et la Rromophobie non seulement ne reculent pas mais sont produites et reproduites par les discours et les pratiques gouvernementales. Des lois sur le foulard aux expulsions de campements Rrom, en passant par les justifications des guerres au Mali ou en Centrafrique et les discours « explicatifs » du « djihadisme », etc., l’essentialisme et le culturalisme des discours officiels autorise et encourage l’islamophobie, la Négrophobie et la Rromophobie. Plus grave, ils encouragent les passages à l’acte que ce soit sous la forme de discriminations ouvertes ou d’agressions physiques décomplexées. Au niveau international enfin le gouvernement socialiste actuel s’illustre par la multiplication des guerres néocoloniales (Mali, Centrafrique, Côte-d’Ivoire pour ne parler que des dernières.) et un soutien sans faille à l’Etat sioniste d’Israël. Organisation jeune et modeste, en cours de construction, le FUIQP ambitionne soutenir la création partout en France de comités de jeunes issus de l'immigration qui militent pour leur auto-organisation autonome qui rende visible leur colère et leurs propositions élaborés démocratiquement. Le collectif de Saint-Etienne accueille les cinquièmes rencontres nationales des luttes de l’immigration qui seront comme les précédentes un moment fort d’échanges et de débats. Elles permettront de faire l’état des lieux de la situation et de nos luttes, d’échanger sur les obstacles et les difficultés à structurer un mouvement national pouvant peser sur le rapport des forces politiques, de prendre des décisions permettant le renforcement de la dynamique du FUIQP et enfin de décider d’actions militantes coordonnées permettant de frapper ensemble, en même temps et dans la même direction. Le programme définitif des Rencontres sera arrêté le 18 février 2015. Vous recevrez tout prochainement une proposition de thèmes. Edité le 01-01-2015 à 23:07:26 par Xuan |